HORS SERIE n® ]
REDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL ET ACTIONS
DE FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE DU PLAN
DE FORMATION DES ENTREPRISES
(article L. 932-2 du code du Travail)
Le temps passé par les salariés & suivre des actions de formation ayant pour objet
Padaptation a ’évolution de leur emploi est un temps de travail effectif.
En revanche, les actions ayant pour objet le développement des compétences des salariés
peuvent, pour partie, se dérouler hors du temps de travail effectif 4 condition que le salarié
ait demandé @ les suivre ou ait donné son accord écrit pour les suivre.
Larticle 18 de Paccord national du 18 juillet 1998 modifié par l'avenant du 29 janvier 2000,
détermine les conditions dans lesquelles les actions de formation ayant pour objet le
développement des compétences peuvent étre, en partie, réalisées hors du temps de
travail effectit.
SOMMAIRE
Modalités d'indemnisation du temps
CADRE LEGAL : ARTICLE L. 932-2 passé par le salarié a suivre
NOUVEAU DU CODE DU TRAVAN des actions de développement
des compétences hors du temps
de travail effectif..
122
Principe ..
Dérogation Obligation de I'employeur en cas
de réussite du salarié aux épreuves
See prévues au terme de l'action
CADRE CONVENTIONNEL : ARTICLE 18 de formation
DE L'ACCORD NATIONAL DU 28 JUILLET
1998 MODIFIE PAR L'AVENANT DU 29 eae
JANVIER 2000, SUR ORGANISATION a
DU TRAVAIL DANS LA METALLURGIE .. 121 Nature des dispositions de l'article 18
de l'accord national du 18 juillet 1998
modifié, par rapport au dispositif
DEFINItION «..-..ssse00es 121 2 i.
e 5 existant en matiere de plan
Durée maximale des actions de de formation ..
jéveloppement des compétences 2
du salarié pouvant étre organisées Alire ep cet elt
| 122 Date d’entrée en vigueur ..
hors du temps de travail effectN
HORS SERIE n° 1
Cadre légal : article L. 932-2 nouveau du code du Travail
PRINCIPE
Lantcle L. 932-2 nouveau du code du Travail, issu de l'article 17 de la loi
1n® 2000-37 du 19 janvier 2000, énonce le principe suivant lequel l'employeur
aPobligation d’assurer adaptation de ses salariés’évolution de leurs
emplois, toute action de formation suivie par le salarié, dans le cadre
de cette obligation, devant étre prise sur le temps de travail effectif et
le temps passé & cette action constituant un temps de travail effectif.
La circulaire du 3 mars 2000 précise que I'obligation. pour l'employeur,
assurer l’adaptation de ses salariés& évolution de leurs emplois «se situe
dans le droit fil de la jurisprudence constante de la Cour de cassation. Dés
le début des années 1990, cette derniére posait le principe du devoir
d’adaptation @ la charge de l'employeur se traduisant par des actions de
formation proposées aux salariés (Cass soc. 25 février 1992 «Expovit»,
Cass soc. 17 février 1998 «Eclatec»). Cette obligation d'adapiation peut
prendre diverses formes : formation, mais également validation des acquis,
diversification de l'expérience».
Les précsions apponées par la circulaire du 3 mars 2000 appellent les trois observations
- une jurisprudence dite econstante» su le sujet de adaptation des slarés aux Evolutions
re peut se résumer A deux arts rendus sur ce point par la Cour supréme ;
= Varticle L, 932-2 nouveau du code du Travail va au-dela de a postion jurisprudentielle,
dans la mesure ob celle-ciconsiste & énoncer que «l'employeur, (..) ale devoir d'assurer
adaptation de ses salariés @ lévolution de leurs emplois» et non pas, Vobligation de
employeur d'assurer I'adaptation de ses salaries;
la validation des acquis professionnels (vor nos Informations sociales n° 97-3124u 4 fever
1997) ne construe pas une action deformation professionnelle continue, mais un dispositit
de dispense partielle d°épreuves condulsant a l'obtention dautres diplomes. de
Trenseignement technologique et professionnel, De plus, il est avdacieux de éclarer que
la ndiversification de experience» est une ation d' adaptation et partant dela. une obligation
4uiincombe a 'employeur, sans prendre en consideration le fit que cette notion serapporte
Autant la stratégie des entreprises qu’a celle des individus.
DEROGATION
‘Sans préjudice des dispositions mentionnées ci-dessus, un accord de branche
ou d'entreprise peut prévoir les conditions dans lesquelles les actions de
formation ayant pour objet le développement des compétences des salariés
peuvent étre organisées pour partie hors du temps de travail effectif,
sous réserve que ces formations soient utilisables & initiative du salarié
‘ou recoivent son accord écrit.
Tel est l'objet de l'article 18 de accord national du 18 juillet 1998
modifié (voir ci-aprés).
Larticle 17 de la loi n° 2000-37 du 19 janvier 2000 dispose que
- la rémunération du salarié ne doit pas étre modifiée. La circulaire du
3 mars 2000 précise que cette régle eapporte au salarié qui s'inscrit dans
cette démarche une garantie quant au maintien de sa rémunération pour la
partie de la formation prise sur le temps de travail effectif. La partie de la
formation effectuée hors du temps de travail effectif. ne donne pas lieu a
‘rémunération, sauf accord particulier» (voit ci-apres : les modalités fixées
par l'article 18 de l'accord national du 18 juillet modifi) ;
le refus du salarié de participer & des actions de formation organisées
dans ces conditions ne constitue ni une faute, ni un motif de licenciement ;
120 se 200|. HORS SERIE n® J
= pendant la durée de ces formations, le salarié bénéficie de la législation
de la sécurité sociale relative a la protection en matiére d'accidents du
travail et de maladies professionnelles ;
- les accords de branche ou d'entreprise prévoyant Jes conditions dans
lesquelles les actions de formation ayant pour objet le développement des
compétences des salariés peuvent étre organisées pour partie hors du temps
de travail effectif doivent étre encadrées par un accord national
interprofessionnel étendu, Toutefois, la circulaire du 3 mars 2000 indique
gue «l"absence d'accord interprofessionnel (ANI) éiendu ne fait pas obstacle
a ce que des accords de branche ou d'entreprise soient conclus, sous réserve
du respect de l'ensemble des dispositions de l'article L. 932-3 nouveau du
code du Travail» ;
- les dispositions relatives & la formation figurant dans des accords
collectifs conclus postérieurement A I’entrée en vigueur de la loi du
13 juin 1998 demeurent en vigueur, & condition qu’elles soient conformes
3 la législation applicable lors de la conclusion de l'accord.
Cadre conventionnel : l’article 18 de I’accord national du
28 juillet 1998 modifié, sur l’organisation du travail dans la
meétallurgie
Conformément aux dispositions du nouvel article L. 932-2 du code du Travail
précitées, et sauf accord d'entreprise prévoyant des dispositions particuli8res (1),
Tanticle 18 de l'accord national du 28 juillet 1998 modifié, sur organisation
du travail dans la métallurgie détermine les conditions dans lesquelles le
développement des compétences des salariés peut étre organisé pour partie
hors du temps de travail effectif, sous réserve que les formations
correspondantes soient utilisables & Pinitiative du salarié ou recoivent son
accord écrit.
DEFINITION
Sont considérées comme ayant pour objet le développement des competences
du salarié les actions énumérées ci-aprés, distinctes de I’ obligation Iégale
adaptation qui incombe & I’employeur (2) :
- actions de promotion, actions de prévention, actions d°acquisition,
«entretien ou de perfectionnement des connaissances, telles que définies
par l'article L. 900-2 du code du Travail.
est rappelé que l'article L. 900-2 du code du Travail dispose ce qui suit
«3° Les actions de promotion. Elles ont pour objet de permettre @ des travailleurs
d'acquérir une qualification plus élevée ;
4° les actions de prévention. Elles ont pour objet de réduire les risques inadaptation
de qualification é l'évolution des techniques er des structures des entreprises, en
préparant les travailleurs dont l'emploi est menacé & une mutation d'activité, soit
dans le cadre, soit en dehors de leur entreprise ;
(1) Cecivise es entreprises qui, par vole d'accord, ont déterminé, en application de article L 950-2 nouveau du code du Travail, les condi.
tions dans lesquelles les actions de formation ayant pour objet le développement des salarids peovemt Eve organisées pour parie hors du
temps de wavall efectif sous réserve que ces formations soientuilisables & initiative du salané ou regoivent son accord écrit.
(2) Crest ce que rappelie,en un certain sens, I'arété dv 3] mars 2000 portant extension d'accords relatifs & organisation et la durée du
temps de uavail dans la métallurgie orsqu'il prévoit que cette disposition est étendue «sous réserve de l'application du premier alinéa de
Particle L 932-2 du code du Travail, en vertu duguel ne peuvent fire organisées en dehors du temps de travail méme partellement les
‘actions de formation suivies dans le cadre de ‘obligation d'adapration des salariés 6 évotution de leurs emplois».
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