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éDITION S P E C I A L E

EDITION N°4

MGC
a
3.0

12.00
0

a
Janvier 2008

www.geniecivil.org Le MONDE Du Génie Civil

Dans cette édition :


> Modelisation de la voie ferrée [9]
> Exploitation des carrieres [20]
> Port d’ARZEW [34]

Dossier :
> Etude des prix [12]

[20-01-2007 , 20-01-2008] || une année de création


LE MONDE DU GENIE CIVIL

“Le magazine offciel du forum


francophone du genie civil”
EDiTORIAL
www.geniecivil.org

Redaction & mise en page

K. MOHAMED - Ingénieur Aujourd'hui le forum subit une flexion de


plus de 4.57 kilomembres il a fallu imputer
S. Imane - Ingénieur
au forum une contre fleche et c'est vous
chers membres qui avez provoqué cette
effet salvateur ...
Vous avez construit et consolidé les
Auteurs fondation de www.geniecivil.org avec vos
mots ,vos petits mots que nous avons
lié d'un ciment hors norme appelé amitié
G. Hicham - Etudiant
,generosité ,dons, injecté dans les parois du
S. IMANE - ingenieur forum seule la magie de vos contribution
G. Mahfoudhi - Ingenieur saura en reprendre les actions verticales ...
T. Aimad - Ingenieur
T. Salim - Chercheur je vous souhaite une bonne année
s. Sitayeb - Ingenieur Genicivilienne.org nous allons entamer une
nouvelle etape ensembles
A. merabet - ingenieur
puisse-t-elle ouvrir ce forum vers d'autres
connaissances , cultures et amitiés

K.MOHAMED
Pour plus d’INFORMATION FONDATEUR

Magazine@Geniecivil.org
Sommaire

Structures de
béton armé P 04

Modélisation de
la voie Ferrée P 09

ETUDES DES PRIX P 12

Exploitation des carrières P 20

SEISME D’ALGER ii P 28

POrt d’arzew P 34

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 3


ETUDES

STRUCTURES DE BÉTON ARMÉ


Par G. Hicham

Types de structures en béton plutôt de la standardisation et la simplicité de la


mise en forme que du raffinement exagéré.
Les structures en béton se rencontrent dans des
applications très diverses. 2. Esthétique
Plusieurs sont en béton armé ou en béton précon-
traint alors que certaines sont Béton non armé, Le béton armé peut être très esthétique car les
Par exemple : Bâtiments, Stades et amphithéâtres, surfaces sont lisses et peuvent épouser toutes les
Ponts, Tunnels, Réservoirs, Centrales nucléaires, formes voulues. Des éléments structuraux appar-
Plateformes en mer, Ouvrages maritimes, Dalles ents sont à la fois esthétiques et économiques
sur sol, Télécommunications, Stationnements, Bar-
rages. 3. Résistance au feu

Choix d’une structure en béton armé Les structures en béton armé offrent une protec-
tion de 1 à 3 heures sans ajout de matériaux de
Le choix du matériau, à savoir acier ou béton protection additionnels, ce qui constitue un avan-
armé, précontraint ou non armé, ainsi que celui tage économique important. De plus cela permet
du système structural, relève généralement de d’avoir un accès visuel aux éléments structuraux
l’ingénieur. Celui-ci choisit selon un ensemble de lors d’inspections.
critères dont les principaux sont énumérés ici.
4. Rigidité
a. Avantages
Les structures en béton armé sont souvent rigides,
Les structures en béton possèdent de nombreux lourdes et généralement peu sujettes aux vibra-
avantages. Les principaux sont énumérés ici : tions. De plus, les dimensions des pièces font en
sorte que les problèmes d’instabilité des mem-
1. Economie brures sont très réduits, sauf pour les poteaux
élancés.
Certains des coûts associés à une structure survi-
ennent à court terme. 5. Entretien
C’est le cas notamment des matériaux et de la
main-d’œuvre lors de la construction, D’autres; L’entretien des structures en béton armé est gé-
comme l’entretien, s’appliquent à moyen et à long néralement minimal si certaines règles de bonne
terme. Il importe de bien évaluer les coûts d’une pratique sont respectées, soient :
structure en fonction de son temps de construc- - l’utilisation d’un béton de qualité avec air en-
tion, de la disponibilité de la main-d’œuvre et des traîné, lorsque exposé au gel et dégel ;
besoins futurs. - une mise en place adéquate ;
- des détails bien conçus et bien réalisés favorisant
Toutefois, la structure d’un bâtiment en béton le drainage.
armé représente une petite partie du coût total,
généralement inférieure à 50%, et le coût des cof- 6. Disponibilité des matériaux et de la main-
frages atteint environ 50% du coût de la structure. d’œuvre
L’économie lors de la construction vient donc

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 4


Les matériaux nécessaires à l’érection d’une struc- Sources : le retrait, le fluage et les variations ther-
ture en béton (ciment, granulats, contreplaqué, miques.
etc.) sont disponibles partout (ou presque). Les
coûts et délais de livraison sont donc minimisés. De plus, certains ouvrages existants, construits
De plus, la main-d’oeuvre locale est habituelle- avec des granulats inadéquats, souffrent égale-
ment utilisée pour réaliser la majeure partie des ment d’un gonflement dû à une réaction dite
travaux de construction, ce qui à un impact positif alcalis-silice.
sur l’économie locale.
COÛTS DE CONSTRUCTION DES STRUC-
b. Inconvénients TURES EN BÉTON
Malgré les nombreux avantages du béton, le choix
L’ingénieur ayant à concevoir une structure doit à
de ce matériau s’accompagne de certains incon-
la fois satisfaire les critères de Performance dic-
vénients qu’il faut connaître. On identifie ici les
tés par les codes de construction et proposer une
principaux.
conception économique.
1. Faible résistance à la traction
Dans la recherche de l’économie, le premier ré-
flexe est de minimiser la quantité de
La résistance à la traction du béton est environ
Matériaux. Cependant, en béton armé, cela con-
égale à 10% de celle en compression, ce qui con-
duit souvent à une augmentation plutôt qu’une
duit à des fissures et produirait des ruptures frag-
diminution des coûts. La raison en est bien simple:
iles sans l’ajout d’aciers d’armature.
le coût des coffrages pouvant compter jusqu’à
près de 50% du coût de la structure1.2, il s’avère
2. Coffrages et étaiements
généralement plus économique d’en simplifier la
mise en oeuvre par une harmonisation des dimen-
La construction requiert une grande utilisation de
sions même si cela nécessite plus de béton. Ainsi,
main-d’oeuvre (habituellement en
bien qu’il faille limiter la quantité des matériaux,
Chantier) car six étapes sont requises lors de la
il importe tout autant de considérer les coûts as-
construction, les deux premières étant
sociés à la mise en place des éléments.
Interchangeables selon l’application :
- la pose des coffrages ;
- la pose de l’armature ; ÉLÉMENTS STRUCTURAUX
- la coulée du béton ;
- l’enlèvement des coffrages ;
- l’étaiement ;
- l’enlèvement progressif de l’étaiement
Une conception soucieuse de cet aspect amènera
une réduction des coûts.

3. Faible résistance volumique

La résistance volumique, qui est le rapport de la


résistance sur la densité, est plus faible pour le
béton structural que pour l’acier. En effet, la ré-
sistance du béton varie entre 10% (béton normal)
et 20% (béton à haute résistance) de la résistance
de l’acier tandis que sa densité est 3.3 fois moin-
dre. Ainsi, la résistance volumique du béton varie Éléments structuraux en béton
entre 1/3 et 2/3 de celle de l’acier.

4. Changements volumiques

Le béton est soumis à des changements volumiques


provenant principalement de trois

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SÉCURITÉ ET CONSTRUCTION

NORMES ET CALCUL AUX ÉTATS LIMITES

a) États limites ultimes de résistances

Les hypothèses de calcul sont énumérées ci-des-


sous :

> les sections droites restent planes et il n’y a pas


de glissement relatif entre les armatures et le
béton ; b) États limites de service vis-à-vis de la durabi-
lité de la structure
> la résistance à la traction du béton est négligée
Les vérifications à effectuer portent sur :
> les déformations des sections sont limitées pour > un état limite de compression du béton (A.4.5,2)
l’allongement unitaire de l’acier à 10 %o, pour le >un état limite d’ouverture des fissures (A.4.5,3)
raccourcissement unitaire du béton à 3,5 %o en
flexion et 2 %o en compression simple ;

> le diagramme déformations contraintes du béton


est défini en A.4.3, 4 (bael 91);

>le diagramme de calcul des aciers se déduit de


celui de l’article A.2.2,2 ( bael91 ) en effectuant
une affinité parallèlement à la tangente à l’origine
dans le rapport 1/s . Le coefficient s est pris
égal à 1,15 sauf vis-à-vis des combinaisons acci-
dentelles définies à l’article A.3.3,22 ( bael 91)
pour lesquelles on adopte 1 (unité) ;

>on peut supposer concentrée en son centre de


gravité la section d’un groupe de plusieurs barres,
tendues ou comprimées, pourvu que l’erreur ainsi
commise sur la déformation unitaire ne dépasse
pas 15 %.

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 6


CONSTRUCTION DES STRUCTURES EN Il y a aussi beaucoup d’autres causes
BÉTON d’effondrement qui sont énumérées.

Les structures en béton, lorsque coulées en place, Causes d’effondrement de


doivent être supportées adéquatement durant la Structures
construction, jusqu’à ce que le béton ait suffi-
samment durci. L’utilisation du béton à résistance > Enlèvement prématuré ou inadéquat des étais et
initiale élevée peut être avantageuse. En prati- coffrages
que, on utilise différents systèmes d’étaiement ou > Vibration excessive
d’échafaudage pour soutenir la structure. > Sol instable ou fondation mal compactée
> Étais mal alignés
On se sert généralement des étages déjà en place > Taux de placement du béton trop rapide
pour soutenir la nouvelle dalle. Afin de ne pas trop > Détails des étaiements ou coffrages inadéquats
surcharger les dalles les plus récentes, on utilise
habituellement un nombre d’étais décroissant du Il est important de connaître la résistance du
haut vers le bas. Le nombre d’étais à chaque ni- béton tout au long de son mûrissement afin de ne
veau dépend du degré de maturité de la dalle à ce pas surestimer sa capacité.
niveau et du nombre d’étages supérieurs.
Des essais de résistance doivent donc être réalisés
en cours de construction afin d’indiquer le moment
approprié pour le décoffrage et l’enlèvement des
étais.

En particulier, la résistance à la traction du béton


augmente moins rapidement que sa
résistance en compression. Or, la résistance des
dalles sans poutre dépend directement de la
résistance à la traction du béton. Des ruptures de
dalles en cours de construction ont été attribuées
à cette cause. L’essai brésilien permet de
déterminer de façon plus juste la résistance à la
traction du béton au jeune âge.

Le taux de placement du béton dans les éléments


verticaux (mur, poteau), la densité du béton et la
La figure schématise un arrangement courant des vibration influencent la pression exercée par le
systèmes d’étaiement utilisés pour la coulée des béton sur les coffrages.
dalles.
Enfin, le système d’étaiement doit être calculé
Il importe lors de la construction d’avoir un en considérant des longueurs de flambement
système d’étaiement résistant et stable. adéquates des étais.
Lorsqu’il y a effondrement lors de la construction, Un mauvais étaiement, non conforme aux
la cause est souvent reliée à l’instabilité induite plans, a amené l’effondrement de la dalle en
soit par une retenue inadéquate des éléments construction montrée sur l’illustration 2.1. La zone
comprimés, soit par une retenue insuffisante effondrée venait tout juste d’être mise en place.
des poutres et solives contre le déversement ou Heureusement personne ne se trouvait ni dessus,
soit par des longueurs d’appuis insuffisantes des ni dessous. Un mauvais calcul de l’étaiement des
solives. coffrages a été la cause de l’effondrement.

Il faut ainsi porter une attention particulière à la INTÉGRITÉ STRUCTURALE


stabilité globale. Les structures en construction
doivent pouvoir résister aux charges de Les structures de béton doivent pouvoir résister,
construction et aux charges de vent. sans s’effondrer, à des catastrophes accidentelles:

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 7


effondrement d’un mur ou poteau.
Il faut s’assurer que les charges pourront suivre un
autre cheminement afin d’éviter un effondrement
en chaîne. Ceci s’applique tout particulièrement
aux structures préfabriquées mais aussi pour les
structures coulées en place où l’on requiert une
quantité minimale d’armature de traction dans les
dalles.

References :

1. DTU BAEL 91 règles techniques de conception et


de calcul des ouvrages et constructions en béton
armé suivant la méthode des états limites révisées
99.
2. cour de béton armé - document PDF.

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 8


ETUDES

Modélisation de la voie Ferrée


Par S. IMANE

Introduction : dynamiques sont transmises vers le sol qui reçoit


la voie n’oublions pas aussi qu’il devra assurer
Il est très difficile de prévoir et de connaître la le drainage des eaux pluviales, ne nécessitent
durée de vie de la structure d’une voie ferrée et pas beaucoup de coût par rapport à l’élaboration
ce malgré le développement des mécanismes et d’une dalle, il est donc très flexible à la mainte-
techniques de diagnostic, Nous essayons tout au nance .Donc sa dégradation devient un sujet im-
moins d’apprécier le ballast ponctuellement et portant et intéressant pour assurer une rénovation
au cas par cas pour projeter des implantations, optimale tout en écartant les défauts et malfaçon
économiquement il est primordial de concevoir en aux abords des voies ferrées.
essayant d’introduire le facteur durabilité. Le ballast doit avoir une courbe granulométrique
Les contraintes dans la voie ferrée peuvent être a l’intérieur des fuseaux montrés dans la figure
classées en trois familles selon les trois directions ci dessous. Les fuseaux de contrôle et de refus
spatiales. minimaux et maximaux déterminent la zone de
tolérance qu’il ne vaut pas dépasser.
Les Contraintes dans une voie ferrée : Il est évident qu’il est prévu une sous couche de
grave entre la plate forme et le ballast afin de
Les efforts longitudinaux, générés par les accé- protéger ce dernier et repartir mieux les charges
lérations, les freinages et la dilatation des rails. transmises par rapport à la portance du sol .
Les efforts transversaux, générés par les circula- Le ballast est un matériau granulaire non-linéaire.
tions (force centrifuge non compensée et mouve- Dans le cas (1D), il est modélise par des systèmes
ment de lacet), par les défauts de dressage de la simples (masse-ressort-amortisseur). Dans le cas
voie, par les mouvements éventuels du terrain et (2D) et (3D), il est représente soit par un modèle
par la dilatation des rails. discret, soit par un modèle continu.
Les efforts verticaux, générés par les circulations,
les défauts de nivellement, les mouvements éven-
tuels du terrain et par la dilatation des rails.
L’augmentation progressive des vitesses et des
tonnages engendre du fait des lois physiques, des
forces statiques et dynamiques grandissantes.
Aussi les ingénieurs s’appliquent depuis toujours à
moderniser la voie ferrée, superstructure de guid-
age, pour lui permettre de résister aux contraintes
nouvelles auxquelles elle est soumise. Un TGV
circulant à 320Km/h est aussi lourd qu’un Boeing
747 au décollage.

Ballast :

Le premier support important est le ballast qui est


constitué de couches de roches concassées as-
surant l’ancrage latéral et longitudinal de la voie.
C’est à travers lui que les charges statiques et

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | DECEMBRE 2007 Page 9


Le Rail : pour améliorer l’amortissement de la charge.
Mise au point de l’attache doublement élastique.
Elément qui va relier le véhicule et la voie en Le serrage du rail sur les traverses en béton armé
Acier, on en distingue deux essentiellement le rail (bi-blocs) ou précontraint (monobloc), se fait par
symétrique ou le rail patin pourvus d’un champi- l’intermédiaire d’une lame d’acier à ressort, une
gnon au contact des roues et une partie médiane semelle en caoutchouc étant glissée sous l’assise
appelée l’âme et une partie inférieure le patin il du rail.
en découlera certaines variétés à quelques dif-
férences prés. (Figures ci dessous Rail et Travers- Les traverses et Semelles:
es)
Leur fonction des traverses réside en :
-Transmission des charges du rail au ballast.
-Maintien de l’écartement des deux files de rails.
-Maintien de l’inclinaison au 1/20 du rail Vignole

La masse et la rigidité des blochets sont très


importantes dans la modélisation parce qu’elles
assurent la stabilité de la voie. Dans le cas (1D) ou
(2D), les blochets sont modélises soit par des corps
rigides soit par des masses ponctuelles. Dans le cas
(3D) trois modèles sont présentes pour la traverse:

1. Poutre de Timoshenko.
2. Eléments massifs.
3. Deux corps rigides lies par une poutre.

La première fréquence propre d’une traverse


monobloc est d’environ 150 Hz tandis que la
première fréquence propre d’une traverse bi-blocs
est d’environ 500 Hz.

Les semelles sont souvent modélises par des


La modélisation de cet élément par une poutre éléments visco-élastiques. Leurs masses peuvent
nous permet de reconnaître les modes de vibration être négligées. Dans le cas unidimensionnel,
en basses fréquences. Deux modèles de poutre on peut les remplacer par des systèmes
sont proposes : simples (ressort-amortisseur). Leur capacité
d’amortissement importante peut réduire
1. Modèle de poutre d’Euler Bernoulli, dans considérablement les charges exerces sur
ce modèle la section de la poutre reste toujours les blochets surtout pour la partie en haute
droite et perpendiculaire `a la fibre moyenne de la fréquence.
poutre et l’effet de cisaillement est néglige.
Il est valable pour des fréquences de valeurs La Modélisation
inférieures à 500 Hz.
La modélisation dynamique de la voie ferrée se
2. Modèle de poutre de Timoshenko, dans fait selon l’expérience et la simulation numérique,
ce modèle la section reste droite mais pas et cela en modélisant la structure et l’excitation,
perpendiculaire à la fibre moyenne de la poutre et le véhicule et le contact roue-rail. Les constituants
l’effet de cisaillement est pris en compte. essentiels du véhicule sont le corps de la voiture,
les bogies et les essieux.
Un système d’attaches :
Si on est intéressé par l’étude de sa réponse
Il varie selon le type de traverses, ils assurent la (confort des voyageurs), le véhicule doit être
transmission des charges entre rail et traverses et modélise par des modèles complexes (modèle a six
donc une bonne fixation n’en sera que bénéfique degrés de liberté, modèle a dix degrés de liberté)

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | DECEMBRE 2007 Page 10


sinon il est remplace par la charge exercée sur la
voie au niveau du contact roue-rail.

Nous avons besoin de faire plusieurs compromis


entres la complexité et la représentativité de
notre modèle pour adapter notre modèle mais
seulement la connaissance du fonctionnement
de tous les constituants de la voie ferrée pourra
assurer sa réalisation.
En utilisant un logiciel nous obtenons les résultats
suivant :

Déformée

Ceci est juste une introduction à la réflexion sur le


concept de la modélisation des voies ferrée qui est
définie selon où on se place sur les difficultés et
les situations du calcul.

Références et bibliographie :
Modèle de voie ferrée
Figures de modelisations:
Numerical Engineering & Consulting Services.

Schémas et Ressources:

Analyse par le calcul de structure du


comportement cyclique à long terme des
infrastructures de transport (Malek Abdelkrim
E.N.P.C)
Centre de recherche Sncf
Communications de Francis d’Alascio

Modes propres de vibrations

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 11


DOSSIER

ETUDE DES PRIX


Par G.MAHFOUDHI

INTRODUCTION onéreuse, en regard du « déchet » occasionné.


Il a fallu, en conséquence, imaginer et dévelop-
L’activité d’une entreprise de travaux publics gé- per des méthodes d’études de prix permettant,
nère naturellement des dépenses et des recettes le plus rapidement possible, (donc en minimisant
financières. les dépenses), d’estimer rigoureusement les prix à
remettre.
Les recettes sont constituées par la rémunéra-
tion des prestations réalisées, de service ou de Ces méthodes sont fondées sur l’établissement de
production. Cette rémunération est calculée par sous-détails alimentés en termes de rendements
l’application de prix unitaires des ressources et de ressources par l’expérience acquise, le bon
(calculé ou négocié) sur des quantités produites et sens, et aussi, quelquefois, un peu de chance. Des
mesurées ou forfaitaires. Ces prix son particulai- coefficients purement stratégiques sont adjoints
res à une affaire et elles sont reporté sur la pièce aux éléments techniques pour compléter les bases
contractuelle su marché (bordereau de prix). de l’offre.

Les dépenses de chantier (appelées communément L’Engagement financier qui résulte d’un marché «
« déboursés ») sont constituées par les coûts de gagné » démontre la nécessaire qualité et la just-
consommation des ressources utilisées à la réali- esse de vue que ces méthodes doivent intégrer.
sation des prestations. L’estimation des coûts est Ne pas les appliquer pourrait en effet faire courir
obtenue par la quantification de chaque unité de un gros risque à l’entreprise, celui de ne pas at-
ressources nécessaire à la prestation. teindre ses objectifs de profits. Ce risque pourrait
apparaître dans les deux cas suivants :
Le concept de base de calcul des prix est le suiv-
ant: - soit en traitant trop bas et en perdant de
l’argent en travaillant;
Prix de vente = Prix de revient + Bénéfice - soit en traitant trop haut et en « ratant »
l’affaire en conséquence
L’application du concept de base devrait logique-
ment engager la personne chargée de l’étude Technique constructive : le sous-détail
de prix à déterminer le véritable prix de revient
total du projet. Il devrait tout d’abord définir La structure de présentation de l’offre financière
l’ensemble des ressources à mettre en œuvre pour d’une entreprise en réponse à la demande d’un
réaliser l’ouvrage à construire, et la durée de leur client est, le plus souvent, basée sur les quantités
utilisation. Cela reviendrait, pour lui, à établir un d’un avant-métré sur lesquelles on applique des
planning détaillé et un budget des dépenses prévi- prix unitaires. Un sous-détail de prix par article
sionnelles correspondantes, pour chaque affaire à du bordereau sera établi pour justifier la valeur de
l’étude. ces prix unitaires.

Dans le contexte économique actuel de concur- Certains articles définis sur le bordereau de prix
rence serrée, les entreprises répondent à plus de de l’affaire sont plus importants stratégiquement
dix appels d’offres ou autres devis pour obtenir un que d’autres. Ces articles seront étudiés dans le
marché. L’application du concept de base gé- moindre détail, alors que d’autres pourront être
nère une masse de travail d’étude importante et vus « d’un peu plus loin ».
LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | DECEMBRE 2007 Page 12
On dit généralement que 20 % des articles font La notion de matériau productif ou improductif est
80 % de l’importance du chantier, sans que ces la aussi identique à celle de la main d’œuvre.
valeurs soient véritablement étayées par une ré-
alité précise; l’idée est de démontrer que le sous- Pour l’établissement des coûts de ressources il est
détail, tout en étant une référence obligatoire, nécessaire de connaître leurs paramètres con-
peut être traité avec des nuances. stitutifs et les facteurs de leurs variations. Ces
Les calculs d’étude des prix consistent donc dans paramètres, souvent variables, sont établis par les
l’établissement des prix unitaires correspondants. collectes des informations venant de l’exploitation
Le sous-détail d’étude de prix est l’élément des chantiers précédents.
représentatif de la méthode appliquée. Il est le Cependant l’établissement d’une procédure de
résultat d’opérations enchaînées par étapes calcul de cout des ressources consiste dans la re-
cherche des réponses à trois questions appliquées
à chaque famille de ressources :
A. Calcul de la déboursé sec :
-Qu’est ce qui coûte dans cette ressource ?
Une ressource, par définition, est le moyen dont -Combien chaque élément coûte–t-il ?
on dispose, ou possibilité d’action en vue de réa- -Comment calcule-t-on, en synthèse, le coût de la
liser une activité. Dans le cadre d’un chantier ressource ?
de travaux publics, le terme de « ressource » est
utilisé couramment pour qualifier : L’évaluation financière de l’utilisation des moyens
de production, pour la réalisation d’un ouvrage qui
- Le personnel et, et en particulier, la main comprend :
d’œuvre du chantier.
- Les matériels utilisés. -Le coût du personnel productif.
- Les fournitures consommées. -Le coût des matériels productifs.
-Le coût des fournitures productives.
1. Main d’ouvre (Mo) Est appelé « Déboursé sec »
Travail de l’homme dans la construction d’un
ouvrage. La main d’œuvre est dite « productive On définit aussi le « déboursé sec global » qui est
» lorsqu’elle participe directement à l’ouvrage évalué par la somme des résultats des quantités de
et facturé comme telle. Elle est dite « improduc- main d’œuvre, matériel, fournitures productives
tive » lorsque les travaux réalisés ne sont pas multipliés par les prix unitaires (PU) de chacun de
rémunérés directement (travaux d’installation, ces éléments :
d’aménagement…) et qui ne figure pas au devis et
qui ne sont pas facturés de cette qualité.

2. Matériels (Ma) I. Calcul de coût de la main d’œuvre:


Moyen de production machine pour la construction
d’un ouvrage, mais aussi tout instrument ou objet Le salaire de la main d’œuvre à pour unité DT/H
utilisé par l’entreprise (bureautique, véhicule, mo- (Dinar Tunisien/Heure) il se décompose en trois
bilier…) qui induit la notion d’amortissement par éléments :
rapport à la notion de consommation.
La nuance matériel productive ou improductive est -Salaire de base + ICP (indemnité complémentaire
identique à celle décrite pour la main d’œuvre. provisoire) exprimé en DT/H
Dans la construction on associe au matériel la -Charges sur salaires exprimé en %
main d’œuvre de conduite des engins. -Prime extra le cas échéant exprimé en DT/H

3. Fournitures (Fo) Le salaire horaire de la main d’œuvre sera expri-


Matière d’origine naturelle ou artificielle qui entre mé comme suit
dans la construction des ouvrages. Dans la con-
struction, la notion de fournitures est étendue à ((SALAIRE DE BASE +ICP) + PRIME EXTRA) x Charge
un moyen de fabrication mis en œuvre, qui reste sur salaires
dans le produit fini (exemple : coffrage perdu…).

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | DECEMBRE 2007 Page 13


Ainsi le salaire d’un manœuvre ordinaire sera com-
posé comme suit :

L’évaluation de la déboursé de main d’œuvre d’un


chantier consiste à :

-Quantifier toutes les heures de production


et d’improductivités nécessaires pour réaliser
l’ouvrage en question et établir ainsi le rendement
de la main d’œuvre pour chaque type d’ouvrage
-Multiplier le total, ainsi obtenu, par le coût uni-
taire moyen de la main d’œuvre chantier

Cette méthode présente l’avantage d’être gé-


nérale et s’applique à tout corps d’état ceci dit
il sera plus utile de déterminer des équipes types
pour chaque type d’ouvrage, chaque équipe sera
composé de la main d’œuvre nécessaire (en quan-
tité suffisante) à l’élaboration de l’ouvrage.
Exemple :

Composition d’une équipe type de ferraillage :

Donc le salaire horaire d’une équipe de ferraillage


sera de 9,257 DT/H
Il nous ainsi reste à déterminer le rendement de
cette équipe pour chaque ouvrage. Le cal-
cul de ce rendement se base sur les constatations
sur chantier ou il faudra tenir compte du temps de
production ainsi que de celui improductif ainsi le
rendement moyen d’une équipe type de ferraillage
est donné par le tableau (Tableau II.A.I.3) :

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 14


valeur peut changer en effet la durée est plutôt
déterminée par la durée de vie de pleine produc-
tion de la machine.

b. L’amortissement en recettes :

C’est la récupération en recette de la dépense ci-


dessus sur le prix du produit vendu par l’entreprise
dans la fabrication duquel intervient l’engin.
La durée de récupération correspond à la du-
rée d’amortissement (DA) définie ci-dessus, et
la valeur à terme doit correspondre à la valeur
d’achat de la machine.
C’est cette valeur qui intervient dans le calcul du
coût de fonctionnement donc du tarif de location
au chantier.

Il faut tenir compte que l’amortissement du maté-


riel sera calculé sur un certain nombre d’années,
(DA) ceci dit l’objectif de l’entreprise étant de
récupérer la valeur d’achat de l’engin il n’est
pas forcément nécessaire d’amortir la totalité
Donc pour réaliser une tonne de ferraillage pour
de ce montant. En effet au-delà de la période
un poteau de moins 4 m de hauteur : surcharge en
d’amortissement, la machine conserve une valeur
tête de moins de 3000 kg, % d’acier en plus 6% il
résiduelle dite « valeur de reprise ». Si la machine
faudra 45.833 H de travaille pour l’équipe de fer-
est revendue, la récupération correspondante
raillage soit un cout de 424.279 DT HTVA.
est ainsi faite. Si la machine est conservé par
l’entreprise en exploitation, elle est considérée
II. Calcul de coût de Matériels : comme rachetée pour cette valeur et amortie en
conséquence.
Le coût de fonctionnement de matériel correspond Ainsi la valeur amortir obéit à la loi suivante :
aux dépenses réelles de l’engin, ces dépenses sont
divisées en deux parties : VA= Valeur de l’achat – Valeur de reprise ;

> Les frais fixes : Et l’amortissement Horaire sera définit par :


Qui sont des charges relatives à la dotation du ma-
tériel par l’entreprise quelque soit son utilisation AH = VA/DA
même son immobilisation ils sont comprennent :
l’amortissement du matériel, les assurances et les Les Assurances, les intérêts et les impôts sont
impôts sur l’engin. généralement exprimé en pourcentage du prix
d’achat de l’engin.
> Les frais variables :
Ils sont directement liés à l’utilisation de l’engin Ainsi pour déterminer le prix de location horaire
à savoir : Matériels consommables, Entretien et d’un engin il faut déterminer :
main d’œuvre de conduite.
Son prix d’achat (PA), sa durée d’amortissement
Amortissement du matériel : (DA), la valeurs de ces Pneus(VP), la durée de tra-
On distingue : vaille annuelle estimé (exprimé en H/an) (DTr),la
valeur de reprise de l’engin (VR) , le taux d’intérêt
a. L’amortissement en dépense : d’assurances et d’impôt (TIAP) en pourcentage du
prix d’achat, sa consommation d’énergie ,de com-
C’est la répercussion dans le temps du prix d’achat bustible et de lubrifiant exprimé en pourcentage
de l’engin pendant une durée fixée à l’avance ap- du prix d’achat(CO), la durée de remplacement de
pelée « Durée d’amortissement » (DA), ces pneus (DRP) (exprimé en H) et le coût horaire
cette durée est généralement prise à 5 ans cette
LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 15
de la main d’ouvre qui le conduit (MOC) Les frais variables sont alors calculés selon la for-
Les frais fixe sont alors calculés selon la formule mule suivante
suivante :
Frais variables =
Où on définit :
La valeur moyenne d’amortissement

VMA = [(VA-VP)x(DA+1)]/[2xDA]
Le coût de location horaire sera alors :
Frais Fixe + Frais variables
La formule reste valable pour les engins sans
Frais fixe = pneus il suffit de prendre VP = DRP = 0.

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 16


III. Calcul de coût de Fournitures :

C’est la partie la plus délicate dans le processus


de calcul de prix en effet ce sont les fournitures
qui constituent la majeur partie d’un ouvrage.
Le calcul de prix de revient d’un ouvrage consiste
à calculer le prix de revient de ces trois éléments
principaux à savoir :

> Prix de fournitures.


> Prix de main d’œuvre.
> Prix de matériel.

Pour ce qui est de la main d’œuvre la méthode de Il sera de même pour chaque fourniture, on calcul-
calcul de revient du salaire horaire est présenté en era le prix du produit rendu sur chantier ensuite
dessus idem pour le prix de location de matériel on évaluera la perte avant de l’introduire dans le
utilisé. calcul de prix de l’ouvrage.

i. Calcul de prix de revient d’un produit simple: ii. Calcul de prix de revient d’un Produit com-
posé :
On définit un produit simple comme un élément
qui ne contient qu’une seule fourniture ainsi que On définit un produit composé un produit qui
son prix de transport et éventuellement la perte comprend plus qu’une fourniture ainsi que leur
qui peut exister. prix de transport correspondant. Exemple : Calcul
du prix de revient du mortier dosé à 350 kg de
Le prix de revient de fourniture simple comprend ciment.
4 éléments :

> Le prix de la fourniture elle-même


> Le prix de transport
> Le prix de la main d’œuvre de déchargement
> Le pourcentage de perte

Le prix de la fourniture : Le prix de la fourniture


est établi par négociation direct entre l’entreprise
et le fournisseur ou bien directement prise de la
revue « La Tunisie Economique »
iii. Calcul de prix de revient d’un ouvrage :
Le prix de Transport : il dépend du nombre de ki-
Un ouvrage n’est rien d’autre qu’un produit com-
lomètres de transport et de la capacité du moyen
posé qui peut contenir des produits simples et/ou
de transport. Il est déterminé soit par négocia-
des produits composés.
tion directe entre l’entreprise et le transporteur
soit prélever directement sur la revue « La Tunisie
Exemple un mur de 25 cm d’épaisseur réalisé en
Economique ».
briques (sans enduits ni peintures).
Pour réaliser 1m² de mur 25cm en briques, il faut :
Exemple : Calcul du prix de revient d’un millier de
briques 12 trous rendus sur chantier. (Le transport
s’effectuera avec un camion de capacité <= 10
Tonne pour une distance égale à 30 Km ou avec un
camion de capacité <= 10 Tonne pour une distance
supérieur à 30 Km)

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 17


La détermination des différentes quantités se base n’étant pas des dépenses directes (déboursé sec)
essentiellement sur les constatations sur chantier. sont cependant reconnues comme imputables à ce
En se basant sur les prix précédemment calculés, chantier là : (rémunération du chef de chantier,
on obtient le prix de revient de 1 m² de mur 25 cm du géomètre de chantier, frais d’installation, de
d’épaisseur (sans enduits ni peinture) transfert…) l’ensemble de ces dépenses est ex-
primé en pourcentage. Dans le cadre d’une étude
de prix il n’est pas possible de définir pour chaque
article quelle est la part juste d’imputation des
charges générales pesant sur le chantier. Des sta-
tistiques, calculées d’après l’expérience acquise
sur des chantiers antérieurs, permettent de déter-
miner un coefficient à appliquer.
Le coefficient de frais de chantier
KFc=(1+Fc)/100
L’application de ce coefficient sur la déboursé sec
IV. Conclusion : permet de déterminer la déboursé (D) (ou prix de
revient du chantier)
Le calcul de la déboursé sec (ou prix de revient) D = KFc × DS
d’un ouvrage consiste à l’évaluation quantitative
des trois composantes des ressources à savoir : 2. FRAIS GENERAUX (FG)
Main d’ouvre, Matériels et Fournitures. Cette pro-
cédure peut être résumée par la figure suivante : Exprimé en pourcentage, c’est l’ensemble des
dépenses relatives au fonctionnement des services
internes de l’entreprise (service «Hors produc-
tion»). Cela représente toutes les dépenses qui,
justifiées par les besoins de fonctionnement inter-
ne, ne peuvent pas être reconnues comme imputa-
ble à un chantier plutôt qu’à un autre.
Les paramètres de base utilisés pour l’établisse-
ment des ratios de frais généraux sont variables
d’une entreprise à une autre. Selon la taille de
l’entrepris et son chiffre d’affaire on peut estimer
les frais généraux comme suit :

B. Calcul des coefficients d’affaire

Communément appelé « coefficient de vente » ils


consistent à la prise en compte des paramètres
de frais de chantier(KFc), des frais généraux(KFg)
Parmi ces paramètres on peut citer :
et des marges de bénéfices et aléas(KBa). Ces
coefficients sont propres à chaque affaire, ils sont
> Le chiffre d’affaires hors taxe
déterminés à partir des anciennes expériences de
> Le montant des dépenses fonctionnelles
l’entreprise et de ses attentes et de ses objec-
> Le montant total des dépenses en main d’œuvre
tifs. Ces coefficients constituent un des secrets
> Le montant total des dépenses en matériel de
concurrentiels de l’entreprise. Si dans l’étape
l’entreprise.
précédente nous avons pu quantifier les différents
> Le montant total des dépenses en matériel de
éléments, pour le calcul des coefficients d’affaire
location
on ne peut pas les quantifier exactement mais on
> Le montant total des dépenses en fournitures de
établit un coefficient général compte tenue des
production
différents paramètres propre à l’entreprise.
> Les frais de gestion de personnel
> Les frais de gestion des matériels interne (photo-
1. FRAIS DE CHANTIER (FC)
copie, fax, ordinateurs…)
> Frais interne à l’entreprise.
C’est l’ensemble des dépenses engagées ou pré-
> Le coefficient de frais généraux KFg=(1+Fg)/100
visionnelles d’un ouvrage ou d’un chantier, qui,
LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 18
3. BENEFICES ET ALEAS (BA) Calculer la déboursé sec (DS)

C’est un pourcentage représentant la marge de


Déterminer les frais de chantier (Fc)
gain escompte par l’entreprise ainsi qu’une marge KFc

sécuritaire (surtout dans le cas d’un projet à prix Calculer le coefficient d’affaire (Ka)
Déterminer les frais généraux (Fg) KFg
ferme non révisable)
Ce pourcentage est déterminé selon la politique Fixer le bénéfice et les aléas (Ba) KBa
de l’entreprise mais c’est lui qui détermine le
gain final de l’entreprise.
Sa détermination suit deux critères : Prix de vente (PV)

> Le gain attendu par l’entreprise.


D. Conclusion
> La conjoncture économique nationale et interna-
tionale. Dans ce chapitre nous avons présenté et détaillé
la méthode de calcul de prix d’un article ainsi
> Le coefficient de Bénéfices et aléas que l’élaboration du sous détail- de prix. La sur-
KBa=(1+Ba)/100 vie même de l’entreprise dépend de cette étape
importante.

En effet une surestimation des quantités ou des


prix unitaires engendrera une suite d’augmenta-
tion de prix et vue la nature de la méthode des
C. Calcul de prix de vente sous détail- de prix, cette augmentation risque
fort de peser lourd dans le prix final de l’ouvrage.
La prise en compte de ces coefficients au niveau Une surestimation du prix de sable se répercutera
d’une étude de prix est souvent résumé dans un sur tout les articles contenant du sable ce qui
seul coefficient que l’entreprise appliquera sur son nuira fortement à la compétitivité de l’entreprise
déboursé sec (ou déboursé selon la méthode) pour et le privera d’une marge concurrentielle impor-
obtenir son prix de vente. tante.
Une méthode mathématique de la détermination
du coefficient d’affaire (Ka) à appliquer est : De même une sous-estimation des quantités ou du
Ka=(KFc×KFg ×KBa) prix d’un élément se répercutera sur tout le projet
et risque ainsi de créer une défaillance à l’entre-
Ce coefficient sera appliqué à la déboursé sec don prise, ce qui met son existence même en péril.
le prix de vente d’un article sera
PV=Ka ×DS C’est pour cela que cette étape doit bénéficier
d’une grande attention et d’un soin particulier
Exemple : pour les risques qu’elle présente pour l’entreprise.

Ainsi le prix de vente de 1 m² de mur 25cm en


brique sera :

PV=(1,581 ×14.720)=23.272DT HTVA

Cette méthode de calcul est illustrée par la figure


suivante :

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 19


Actualités

Exploitation des carrières


Par T. Aimad

On construisait autrefois bâtiments et ouvrages


d’art en utilisant des pierres de taille que l’on
extrayait du sol mais auxquelles on donnait une
forme bien précise grâce à une élaboration pous-
sée.

L’industrialisation du génie civil a fait disparaître


la pierre de taille en la remplaçant par le bé-
ton composé de granulats liés entre eux par des
produits divers.

Fig.1 - Quelques exemples de consommation élé-


mentaire des granulats [1]
Cela ne signifie pas que le granulat soit mainte-
nant extrait du sol sans aucune préparation ; au
contraire, les exigences de la technique moderne Quelles spécifications convient-il d’exiger pour eux
ont obligé les producteurs de granulats à présenter et comment les fabrique-t-on ?
sur le marché des produits bien élaborés et bien
précis. Les professionnels distinguent trois catégories des
granulats : [1]

>> Les granulats d’origine alluvionnaire : il s’agit


de matériaux non consolidés déposés pendant
l’ère quaternaire, par les glaciers, les cours d’eau
ou sur les fond marins peu profonds. Le site géo-
graphique le plus habituel est celui du lit d’une
rivière.

>> Les granulats de roches massives : ces gise-


ments correspondent à une multitude de situations
géologiques et à des localisations géographiques
très différentes. Ce sont les roches éruptives,
calcaires, autres roches sédimentaires et roches
Evolution de la production et de la consommation métamorphiques.
de granulats :
>> Les granulats de recyclage et artificiels : ils
proviennent de matériaux de démolition issus de
bâtiments, de chaussées et des sous-produits de
l’industrie

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 20


I. Processus de production des granulats :

La production des granulats nécessite deux princi-


paux types d’opérations : l’extraction et le traite-
ment.

I.1. Le décapage (découverte) :

Découvrir, c’est retirer les terrains situés au-


dessus des niveaux à exploiter tels que la terre
végétale, les roches plus ou moins altérées et les
niveaux stériles. [2]
Fig.2 - Extraction de granulats alluvionnaires en
Les matériaux de découverte, terres végétales et milieu sec à l’aide d’un chargeur [4]
matériaux stériles, doivent être stockés indépen-
damment de façon à pouvoir être réutilisés lors du b. En site immergé (milieu hydraulique)
réaménagement de la carrière, sans pour autant
gêner les différentes phases de l’exploitation. [1] L’extraction peut être réalisée par des engins
flottants : drague à godets, à grappin ou drague
I.2. L’extraction suceuse. Dans le cas de site immergé peu profond,
l’exploitation pourra avoir lieu depuis la rive
S’effectue dans les carrières en utilisant des tech- avec des pelles à câble équipées en drague line,
niques différentes selon qu’il s’agit des roches des pelles hydrauliques ou excavateurs à godets.
massives ou des granulats alluvionnaires meubles, Le dragage ramène à la surface le “tout venant”
soit à sec, soit en milieu hydraulique, (Fig.4). Le (T.V.O.) qui est ensuite chargé sur bateaux, sur
traitement est réalisé dans des installations de camions ou sur bandes transporteuses en bord de
traitement généralement situé sur le site de la rive (Fig.3). [1]
carrière. Parfois les installations peuvent se situer
à un endroit différent du site d’extraction. [1]

Dans tous les cas, on retrouve les cinq mêmes


principales étapes de production :

>> décapage des niveaux non exploitables,


>> extraction des matériaux,
>> transfert sur les lieux de traitement,
>> traitement des granulats pour obtenir les pro-
duits finis,
>> remise en état du site exploité.

I.2.1. L’extraction en terrain meuble

a. En site terrestre (milieu sec)

Quand le gisement de granulats alluvionnaire se si-


tue au-dessus du niveau d’eau (nappe phréatique,
eau de la rivière, ...), on exploite directement les I.2.2. L’extraction des roches massives
matériaux avec les engins traditionnels des tra-
vaux publics tels que les pelles ou les chargeuses Dans ce type de gisement compact, l’extraction
(bulldozers munis d’un large godet basculant). des roches nécessite l’emploi des explosifs. Les
L’extraction peut avoir lieu en fouille (par le haut) tirs de mines provoquent l’abattage d’une grande
ou en butte (par le bas) avec une progression laté- quantité de matériaux éclatés (Fig.4)
rale du front de taille. (Fig.2) [2]
Les éclats de roche (éléments généralement de
plusieurs décimètres) sont ensuite chargés et
LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 21
transportés au centre de traitement. Procéder à II. Traitement des granulats
un tir nécessite un plan de tir comprenant :
Les opérations de concassage, de débourbage, de
>> le forage de trous (leurs dispositions, leur nom- triage et de lavage permettent d’obtenir, à partir
bre). (Fig5). de matériaux d’origine de la carrière, toute une
>> le choix des explosifs. gamme très variée de granulats qui répond aux
>> le déclenchement du tir. divers besoins techniques. Ces opérations peu-
vent avoir lieu dans des ordres différents et à une
Le tir est placé sous la responsabilité d’un profes- ou plusieurs reprises pour fabriquer des granulats
sionnel spécialisé : le “boutefeu”. Un tir de mine diversifiés à partir de la même roche de départ,
peut abattre jusqu’à plusieurs dizaines de milliers qu’elle soit alluvionnaire ou massive.[1]
de tonnes de roche en une seule opération. [2]

II.1. Le transfert vers les installations de traite-


ment

La manutention des matériaux entre le lieu d’ex-


traction et le centre de traitement (le plus rap-
proché possible) s’effectue soit en continu, soit en
discontinu.
Fig.4 - Extraction des granulats massifs à ciel
ouvert [3] La manutention continue, se fait par transporteurs
à bandes. On modifie la position des unités de
bandes transporteuses en fonction de la progres-
sion de l’exploitation. Dans le cas d’extraction en
milieu hydraulique, on peut parfois utiliser un sys-
tème de tuyauteries ou des bandes transporteuses
flottantes entre la drague et la berge.

La manutention discontinue se fait par (Fig.6) :

- camions et dumpers pour les extractions terres-


tres,
Fig.5 - Forages de trous pour l’implantation des
- bateaux ou barges dans le cas d’exploitation im-
explosifs chargeurs [1]
mergée assez loin des rives.

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 22


Fig.8 - Installation de traitement des granulats
alluvionnaires. [4]

Remarque : par fois, avant le transfert des maté-


riaux vers les installations de traitement, il y a un
pré concassage primaire (abattage des matériaux
éclatés), qui se fait par des engins spécifiques
(marteau piqueur), dont le but principal est de
Fig.6 - Les deux types-(camion, bateau)-de trans- réduire les gros blocs. (Fig.9)
fert des matériaux vers les installations de traite-
ment [4]

Fig.9 - Abattage des gros blocs par une brise roche


[4]

Le transfert des matériaux vers la station de trai-


tement, qui est située à quelques mètres de la
carrière, s’effectue généralement soit par des
camions soit par des chargeurs, (Fig.10).

Fig.7 - Station de traitement des granulats massifs


[1]

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 23


et qui sont réinjectés dans la chaîne de traitement
(de 0/20 ou 0/30 mm).

Le concassage secondaire : dont la production


n’est pas encoure utilisable hormis pour le ballast
des chemins de fer (de 0/20 ou 0/70 mm).

Le concassage tertiaire : dont la production est


utilisable (matériaux riches en éléments fins).

Les différentes opérations de concassage sont


séparées par des étapes de criblage.

La fabrication des granulats à partir de roches


massives nécessite toujours plusieurs opérations
de concassage. Dans le cas de granulats alluvion-
naires, le concassage ne s’effectue que sur les plus
gros éléments (galets, gros graviers).

II.2. Le concassage

La phase de concassage s’effectue dans des


concasseurs qui permettent de réduire, de façon
successive, la taille des éléments. Il existe diffé-
rents types de concasseurs :

> concasseurs à mâchoires, (Fig.11),


> concasseurs à percussion,
> concasseurs à projection centrifuge,
> concasseurs giratoires.

Le choix du type de concasseurs dépend de : la


grosseur des blocs à admettre, la nature de la ro-
che exploitée et le débit souhaité.

On distingue trois étapes dans l’opération de Fig.11 - Concasseur à mâchoires [1]


concassage :

Le pré concassage primaire : qui réduit les plus


gros galets en matériaux dont l’utilisation est nulle

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 24


II.3. Le criblage

Les opérations de criblage ou de tamisage


permettent de sélectionner les grains, le
crible ne laissant passer dans ses mailles que
les éléments inférieurs à une certaine taille.
On peut ainsi, par une succession de cribla-
ges, trier les grains et obtenir des granu-
lats de tous les calibres possibles (Fig.12et Fig.12 - Schéma simplifié des différents types
13) : des cribles (Gabrysiak, 2002) [1]

> soit correspondant à une dimension précise


(granulométrie), exemple : sable de 3mm
> soit en entrant dans une “fourchette” dé-
finie, exemple : 10 mm < granulats < 20 mm.

Fig.13 - Triage des granulats sur crible [2]

II.4. Le lavage

Débourber, laver ou dépoussiérer permet d’obtenir


des granulats propres. La propreté des granulats
est une nécessité industrielle. La présence de
boues, d’argiles ou de poussières mélangées aux
matériaux ou enrobant les grains, empêche leur
adhérence avec les liants (ciments, chaux, laitier
ou bitume), ce qui interdit alors leur utilisation.
[1]

Dans tous les cas, les eaux de lavage sont ensuite


décantées dans des bassins spéciaux, de façon à
resservir ou à être restituées propres à la rivière
ou au lac. Les opérations de criblage et de lavage
sont souvent réalisées conjointement, une rampe
de jets d’eau étant disposée au-dessus du crible.
[2] (Fig.14).

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 25


Fig.16 - Définition des différents types de
granulats [1]

L’exploitant peut être amené à réaliser des mé-


langes avec des proportions précises pour chaque
composant, ceci en vue d’utilisations bien particu-
lières.
Fig.14- Lavage des granulats sous une rampe d’eau
[4]
Une fois réduits, traités et classés, les granulats
sont acheminés vers les aires de stockage, soit
II.5-Stockage et livraison sous forme de tas individualisés, soit en trémies ou
silos. [1]
En fin de traitement, on obtient des produits
de qualité répondant à des critères bien Différents moyens de transport trains, camions ou
précis : péniches, (Fig.17) permettent ensuite de les livrer
à la clientèle. Ils peuvent être également tra-
> nature des granulats : calcaire, silice, vaillés au bitume, sur le site même de la carrière.
éruptif, dépendant du gisement. Sur place dans le cas de l’installation d’une cen-
> forme des grains : anguleux, arrondis. trale à béton ou d’une centrale d’enrobage suivi
> granulométrie précise ou fourchette gra- de production.
nulométrique. [2] Tout au long du processus de fabrication, on pro-
cède à des opérations régulières de contrôle de
Remarques : qualité portant sur différents paramètres (dureté,
On peut noter ici que pour le béton on uti- calibrage, propreté, respect des normes, ...). [1]
lise celles d’origine calcareux selon leur
composition chimique qui favorise les réac-
tions chimiques du ciment avec les granulas
utilisés, les autres d’origine siliceux comme
celles de diorite ou de granite on les exploi-
té généralement dans les chemins de fers…
etc.

Fig.17 - Stockage et livraison des granulats après


leur traitement [3]

Fig. 15 - Différents types des granulats. [4]


[3]

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 26


III- Réaménagement des carrières

Quand le site d’extraction est épuisé, la


carrière ne doit pas être laissée à l’abandon.
Elle doit être réaménagée afin d’éviter les
possibles nuisances qui pourraient avoir un
impact sur l’environnement et engendrer des
modifications de paysage. Selon le type de
carrière et l’environnement du site, on peut
envisager diverses solutions de réaménage-
ment permettent de réaffecter les sites à
des usages utiles à la société (base loisirs,
zone de culture, reboisement,..). En matière
de réaménagement, on peut envisager plu-
sieurs solutions qui dépendent : [2]

> En premier lieu : du type de carrière : [3] Tableau : Principales possibilités d’aménage-
ment des carrières à sec et en eau [3]
> Carrière en eau, profonde ou peu profonde
(une carrière en eau peut éventuellement
être remblayée et devenir un terrain sec) Référence :

> Carrière à sec à flanc de couteau ou en >> Les carrières de granulats carbonatés du Djebel
fosse plus ou moins profonde ; Akhal (Mila), géologie et propriétés géomécaniques
des matériaux. PFE par Benaouida A. M. et Bakioua
> En second lieu de l’environnement du site : A. Département de géologie, option géologie de
l’ingénieur, université de Jijel
> Site urbain
> Site rural >> Cours de matériaux de construction de 5éme
année géologie de l’ingénieur, par Dr. Bouzenoune
Le tableau ci-dessous présent les divers pro- A. Université de Jijel
jets de réaménagement des carrières à sec et
en eau. [3] >> http://www.economie.eaufrance.fr

>> http://www.cfa-unicem.com

>> www.technique-ingénieur.fr

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 27


Actualités

SEISME D’ALGER
INVESTIGATION SUR LE SEISME DE BOUMERDES (II)
Par T. Salim

Introduction : Présence des étages souples

Le séisme du 21 Mai 2003 qui a secoué la région La présence des étages souples est généralement
est et centre de l’algérois été une autre fois une due au manque ou à l’absence totale des panneaux
preuve sur la sévérité et sur le risque que peut de maçonneries dans un certain étage ce qui rend
engendrer ces phénomènes imprévisibles sur les ce dernier plus souple au étage, ce phénomène
structures en générale et sur les constructions est connu aussi par le nom des étages transpar-
auto-stables en particuliers. ents, dans le cas de ce séisme ce phénomène a
été largement observé sur les structures ayant des
L’investigation poste séismique a révéler aux cher- rez-de-chaussée destinés a usage commerciale ou
cheurs d’importants conclusions sur le comporte- administratifs, avec des hauteurs considérables.
ment de ce type de structure vis-à-vis des sollici-
tations séismiques, car une diversité incontestable
a été observer sur le terrain à partir des différents
types d’effondrements et d’endommagements.
Cette diversité due principalement a la présence
d’un ou de plusieurs facteurs qui favorisent et ac-
célèrent d’avantage le mécanisme de ruine de ce
type d’ouvrage.

Dans cette article nous allons essayer de rassemblé


l’ensemble des facteurs principaux qui peuvent in-
duire des conséquences indésirables sur les struc-
tures auto-stables en béton armé suivi en même
temps par des exemples réels prisent du terrain
lors de cette investigation.

Comportement des structures en portiques


en béton arme

Les principales causes des dégâts subis par les


structures réalisées en portiques auto – stables
(Poutres, Poteaux) en béton armé, peuvent être
résumés dans les points suivants :

• Présence d’étages souples.


• Absence ou manque d’armatures transversales Figure : Conséquences des étages souples
dans les nœuds des poteaux
• Poteaux courts. Absence ou manque d’armatures transversales aux
• Présence de talonnettes. niveaux des nœuds des poteaux
• Joints sismiques.
• Bâtiments adjacents. Ce problème a été remarqué dans la majorité des
• Mauvaise ou médiocre qualité du béton. structures endommagées provoqué probablement

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 28


au non respect des plans d’exécution. Dans
certains poteaux il y avait une absence totale des
armatures transversales. Ces armatures ont pour
rôle principal d’empêcher le cisaillement de ces
éléments vis-à-vis des sollicitations latérales.

Figure : Poteaux courts

Présence des talonnettes

Les talonnettes sont des amorces poteaux en


mortier ou en béton utilisées généralement pour
faciliter la pose du coffrage des poteaux.

La présence de ces talonnettes dans les poteaux


est non – conforme au règlement parasismique
car ces éléments qui sont souvent de 5 à 10
cm d’épaisseur produisent de nouvelles zones
d’interface dans les poteaux et plus précisément
dans la zone nodale [1].

Figure : Manque ou absence des armatures


transversales

Poteaux courts

Il s’agit des poteaux peu élancés et qui sont très


sollicités en cisaillement et qui généralement
pour des raisons de sous dimensionnement ou de
mauvaise qualité des matériaux cèdent sous l’effet
des efforts tranchants ce qui induit par la suite
l’effondrement de la structure.
A.Conforme au règlement parasismique

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 29


B. Non-conforme au règlement parasismique

Figure : Disposition des armatures


transversales [2]

Figure : Bâtiments adjacents

Mauvaise ou médiocre qualité du béton

Les dégâts liés à la mauvaise ou médiocre qualité


du béton sont énormes. On distingue plusieurs
catégories de mal façon telles que la ségrégation
du béton dans les poteaux au niveau des nœuds et
le non confinement du béton.

Figure : Présence des talonnettes

Bâtiments adjacents

L’entrechoquement entre les bâtiments est dû


principalement à l’insuffisance ou l’absence totale
du joint sismique entre les blocs, ce qui provoque
la destruction des bâtiments voisins. Figure : Ségrégation du béton au niveau
des nœuds des poteaux

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 30


cas d’effondrements constatés à travers
l’investigation faite sur site.

1er cas d’effondrement :

Dans ce type de ruine nous constatons que


la destruction de la maçonnerie du RDC avec
une partie des poteaux et plus précisément
ceux qui se trouvent aux angles du
bâtiment, et non uniforme induisant ainsi un
basculement du bâtiment.

Figure : Effet de non confinement du Béton

Effondrement des structures

Généralement le cas de dommage le


plus redoutable des constructions est
l’effondrement. Malheureusement, lors
du séisme du 21 Mai 2003, plusieurs cas
d’effondrements (partiel ou total) ont été
observés dues principalement à l’instabilité
des structures après la formation d’un
mécanisme de ruine globale. Figure : Effondrement du RDC avec
basculement
Pour bien comprendre le phénomène il
faut savoir que la ductilité globale
d’une structure est reliée à la capacité
de résistance de chacun des éléments 2ème cas d’effondrement
structuraux de cette dernière vis-à-vis des
sollicitations sismiques. Dans ce type de ruine nous avons une destruction
totale et uniforme du niveau RDC, causé par la
En d’autres termes, la destruction d’une rupture des poteaux de la périphérie induisant une
structure est initiée en premier lieu par chute brutale de la construction produisant ainsi
la formation d’un mécanisme de ruine des dommages dans les étages supérieurs par effet
locale c’est-à-dire au niveaux des éléments des accélérations gravitaires.
composant cette construction comme
pour le cas des portiques auto- stables
c’est les poutres et les poteaux, ce qui
engendre l’instabilité de cette dernière, et
puis l’effondrement (partiel ou total). Les
figures suivantes illustrent les différents
LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 31
l’absence ou insuffisance des joints sismiques entre
les bâtiments.

Figure : Effondrement total du RDC et chute brutal


des étages supérieurs

3ème cas d’effondrement :

Il s’agit de la ruine totale du bâtiment suite à un


effondrement du 2eme cas en cascade. C’est-
à-dire que les étages supérieurs s’effondrent
successivement sous l’effet des sollicitations
gravitaires.

Figure : Effondrement par collision

Statistiques des dégâts et victimes dues au


séisme

Concernant les dégâts en pertes humaines le


bilan officiel déclaré par les autorités algériennes
fait état de plus de 2200 morts et plus de 11400
blessés dans les différentes zones touchées, ou
on compte plus de 1300 morts pour la willaya de
Boumerdes seul [3].

Pour les dommages produits par ce séisme, plus


de 190 000 unités d’habitation ont été expertisées
par les différents organismes d’état (CGS, CTC,
Bureaux d’études) ce qui correspond à la quasi-
totalité du parc de construction des willayas
touchées. A partir de cette investigation le bilan
des ouvrages endommagés est présenté comme
suit :
Figure : Effondrement total de la structure

4ème cas d’effondrement :

Dans ce type de ruine nous avons une destruction


totale d’une structure adjacente sous l’effet
d’entrechoquement due principalement à

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2. Victor, D., « Séisme de Boumerdes le 21
mai 2003 », Rapport préliminaire Ministère de
l’habitat, Dynamique concept (Juin 2003).

3. « Le séisme du 21 mai 2003 », Rapport


préliminaire de la mission AFPS, Organisée avec
le concours du Ministère de l’Ecologie et du
Développement Durable (MEDD/DPPR/SDPRM),
(Juillet 2003).

Histogramme : % des dommages


structurels par leurs usages [3]

Conclusion

Comme nous l’avons vus, il est à noter que les


structures auto stables (Poutres – Poteaux) en
béton armé ont été sévèrement touchés lors du
séisme du 21 Mai 2003, et ça contrairement aux
structures contreventées par des voiles et les
structures en charpente métallique. Cela est
traduit par le taux du pourcentage élevé des
structures endommagés.

Cependant, les investigations effectuées sur


sites ont révélées que dans la majorité des cas
d’effondrements observés, les principales raisons
se regroupent dans les points discutés ci-dessus.

Enfin, comme il a été déjà dit par nous


antécédents, « ce n’est pas le séisme qui tue,
mais c’est l’homme … », je ne termine pas
cette phrases pour responsabiliser tous ceux qui
participe dans la réalisation d’une construction
à partir de l’ingénieur qui fait l’étude, le
dessinateur qui fait les plans, celui qui réalise
etc. il faut savoir une chose c’est que cette
bâtisse va être abrité et occupé par des gens donc,

REFERENCES

1. Victor, D., « La construction en zone


sismique, approche réglementaire, modèles
d’analyse des structures, diagnostic des
bâtiments existants, exemple de calcul »,
Groupe Moniteur, Editions Le Moniteur, Paris,
(1999).

LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 33


Actualités

PORT D’ARZEW
Travaux de Confortement des jetées et de la protection du Môle 04
Par A.MERABET & S.SITAYEB

1. Introduction avec une pente 3/2, repose sur le tapis anti


affouillement en TVC. Le transport maritime est
La protection des ouvrages maritimes était, dans assuré par le même chaland, et le déversement se
le passé, presque uniquement assurée par des faisait selon le plan de clapage. Des sondages
enrochements naturels; mais depuis quelques sont systématiquement réalisés sur les sections
décennies l’augmentation des tirants d’eau des chargées, pour vérifier est ce qu’il n’y a pas eu
navires a amenée la création de ports dans des de dépassement des côtes prévues, des trous à
profondeurs importantes et par conséquent, les combler, ou bien des mises en place en hors pro-
enrochements naturels se sont alors révélés fils.
incapables d’assurer cette protection du fait des
poids unitaires et des volumes de matériaux A noter que le réglage de la couche est effectué
considérable à mettre en jeu. Ils ont alors été au moyen du ponton grue équipé d’un grappin.
remplacés par des blocs artificiels en béton.
C’est à ce titre que deux types de ces blocs
artificiels de forme et de volume différents, à
savoir les blocs cubiques rainures (BCR) de 10 t et
les tétrapodes de 38,4t, ont été préfabriqués
dans le cadre de la réalisation des travaux de
Confortement des jetées et de la protection du
Môle 04 du port d’Arzew.
En plus de la préfabrication de ces pièces en
béton, le colmatage des cavernes, logées sous le
mur de couronnement, et la surélévation du mur
de garde ont été réalisés.

2. Travaux de mise en oeuvre


Fig.1 chaland et ponton mobilisés pour la mise
2.1.Mise en Place du TVC (0-500 Kg) en place

Est destiné à reconstituer le tapis anti Cette couche d’enrochement type B2 repose sur
affouillement au pied du talus des jetées. L’engin l’assise d’enrochement type Bl, et à son tour sert
maritime utilisé pour transporter ce matériau d’assise pour la butée en BCR. La méthodologie de
est le chaland fendable équipé du système GPS. Le mise en place est la même que dans le cas des
TVC est mis en place par clapage, conformément enrochements type Bl
aux plans de mise en place préparé après
actualisation des profils ; et juste après, des
sondages sont réalisé pour le contrôle de la
section chargée.

2.2.Mise en Place des enrochements type Bl


(0,5 - l,5t) et B2 (1,5 - 4,5t)

La couche des enrochements type Bl, construite


LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 34
Il est à remarquer que les travaux été
conditionnés par l’état de la mer, les travaux
été pendant suspendus pendant la houle et la
pose d se faisait avec prudence pour ne pas
casser le tétrapode, ce qui a généré plus de
temps de pose.

2.5. Colmatage des cavernes

2.5.1. Définition des travaux :


Par effet de la houle, les matériaux constituant
l’âme de la jetée disparaissent avec le temps et
forme ainsi des trous dans l’âme appelés des
cavernes. Les travaux de colmatage consistent à
Fig.2 :Chaland chargé d’enrochements remplir ces trous avec du béton injecté.

2.3. Mise en place des BCR 2.5.2. Inspection des cavernes :


Avant commencement des travaux, une équipe de
Le BCR sont chargés sur le ponton depuis le quai plongeur a procédé à la reconnaissance des
de servitude, et ensuite transportés aux cavernes. Cette dernière a pour objectifs de
endroits de pose. Ces blocs sont posés pêle-mêle localiser, d’estimer le volume et d’étudier le
de sorte à reconstituer la porosité fixée à 44 %. procédé de coffrage à adapter pour chaque
De la même manière que pour les enrochements, caverne.
après la mise place d’une couche de BCR, une
inspection est organisée pour vérifier la conformité 2.5.3.Réalisation du colmatage
de la réalisation. Le coffrage des cavernes est réalisé avec des big-
bags et sacs de jute remplis en béton sec. Ces
2.4. Mise en place des tétrapodes derniers sont disposés l’un sur l’autre pour
fermer l’entrée de la caverne, et liés entre eux
La carapace de tétrapodes s’appuie sur la butée avec des barres en acier, tout en prenant le
de pied en BCR et enrochements. Les blocs sont soins de laisser en haut de l’entrée un trou à
mis en place en commençant par le bas du talus et partir duquel on introduit le flexible de la pompe
en remontant, conformément au plans. Le char- à béton lors de l’opération de remplissage.
gement des tétrapodes se faisait au moyen de la
grue sur ponton équipé d’un système de câbles.
Après positionnement à l’endroit voulu, le même
système de câble servira à la mise en place. Et,
comme pour les BCR, les plongeurs contrôlent la
conformité de la pose.

Fig.5 : Fermeture de l’entrée de la caverne


avec des big-bags et sacs de jute

Avant le remplissage, un plongeur colmate


tous les endroits susceptibles de laisser
passer le coulis du béton ; et pendant le
coulage, on maintient le flexible plongé dans
le béton pour éviter ainsi que ce dernier soit
délavé.
Fig.4. Mise en place des tétrapodes
LE MONDE DU GENIE CIVIL | EDITION SPECIAL | JANVIER 2008 Page 35
Fig.7 : Aciers D32 scellés dans les trous perforés

Fig.6 : Injection du béton dans la caverne

Contraintes recensées
En plus de la difficulté d’évaluer avec
le volume approché de la caverne, et
donc celui de la mise en place du
béton, les travaux ne pouvaient se
réaliser que lorsque la mer été calme,
ce qui a entraîné souvent des
glissements dans le planning.

2.6. Surélévation du mur de garde

2.6.1.Consistance des travaux Fig. 8 : Amenée du matériel par voie maritime

Les travaux du mur de garde consistent >> Coffrage et bétonnage


essentiellement à le surélever de 02 mètres de
hauteur. La surélévation est constituée de 25 Pour des raisons pratiques, il a été procédé au
plots, coffrage et bétonnage des plots impaires, et
séparés par des joints secs, de volumes ensuite la même opération est refaite pour chaque
sensiblement identiques. plot paire intercalé entre 02 plots impairs.

2.6.2.Réalisation des travaux

>> perforation des trous d’ancrage

La perforation des trous d’ancrage de 1m de


profondeur a été réalisée au moyen d’un marteau
perforateur. Dans chaque trou réalisé, une barre
d’acier de 2.00m a été scellée en utilisant un
produit scellement.

Fig.9 : Coffrage en premier des plots pairs

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Fig.10 : Console d’échaffaudage

Fig.11 : Plots pairs réalisés

Fig.12 : La surélévation du mur achevé

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