Chapitre 1
NOTIONS
FONDAMENTALES
Sommaire
• L'électricité
• Les formes d'énergies
• Les unités et grandeurs SI
• Les préfixes SI
• Entraînement
Introduction
Le système international, conçu de façon rigoureusement scientifique a pour but que chaque grandeur
physique ne peut se définir que d’une seule manière à l’aide des unités de base.
Dans ce chapitre, nous présentons d’une part le système international d’unités, d’autre part la
production et le transport de l’énergie électrique.
1.1 L'électricité
L'électricité est une forme d'énergie.
Le tableau de la page suivante nous donne un aperçu des différentes formes d'énergies et des multiples
possibilités de transformer une énergie quelconque en une énergie électrique.
En Europe, les énergies hydraulique, nucléaire et chimique sont utilisées au niveau industriel.
1.HYDRAULIQUE 2. NUCLEAIRE 3. CHIMIQUE 4. MARITIME 5. SOLAIRE 6. EOLIENNE 7. CINETIQUE 3'. CHIMIQUE 8. LUMINEUSE 9. ELECTRO-
STATIQUE
Energie
stockable Barrage Uranium Pétrole Marée Plomb-zinc
Charbon motrice Cd-nickel
etc.
Energie
calorifique Réacteur Chaudière Chaudière
Mot.
Alter p
na o Alternateur Alternateur Alternateur Alternateur Alternateur Alternateur Alternateur
teur m
p
e
Energie
électrique
alternative
pompage
Convertisseur Convertisseur
Redresseur Onduleur Perturbations
Energie
électrique
continue
1.2 Transport
Les réseaux électriques sont utilisés pour transporter l'énergie électrique de la centrale jusqu'à
l'utilisateur. Ils sont composés de lignes, de postes de transformateurs et de postes de couplages.
Vous êtes tous connectés à un réseau électrique appartenant soit à EDF pour la France, ou à un
fournisseur d'énergie (CVE, SEL, SICEL, SEIC, SIN, EEF) pour la Suisse.
Il est bien entendu que tous ces réseaux sont reliés entre eux et portent alors le nom de réseaux
interconnectés. Cette interconnexion touche toute l'Europe.
Lors de la résolution d'un problème en électrotechnique, nous devons suivre une méthode de travail
rigoureuse pour nous garantir un résultat correct. Pour cela il nous faut utiliser les formules correctes,
les unités correspondantes ainsi que les bonnes valeurs.
Une formule peut être simple ou compliquée, sa compréhension en sera facilitée par une bonne
connaissance des symboles utilisés.
symbole de l'unité : Il représente l'unité utilisée dans le calcul. Il est écrit soit en majuscules, soit
en minuscules, suivant son origine.
s
Prenons comme exemple la formule de la vitesse constante v=
t v :
Son unité est le mètre par seconde et le symbole de celle-ci est [m ⋅ s-1]
Les unités que nous utiliserons sont normalisées et portent le nom de UNITES SI, ce qui signifie
Système International.
1.5 Préfixes SI
En technique, nous devons exprimer des mesures avec des unités physiques mal appropriées à notre
domaine, mais normalisées par le système international d'unité SI.
Par exemple, la tension U du réseau électrique peut être composée de plusieurs valeurs, 380000 [V],
125000 [V], ou 20000 [V] et la vitesse d'une moto est donnée en [km ⋅ m-1] , et non pas en [m ⋅ s-1].
Ces nombres sont très longs et ne sont pas représentatifs. Pour des commodités d'emplois, des
préfixes se placent devant l'unité, sans intervalle.
380000 [V] = 380 ⋅ 1000 [V]. Le préfixe qui correspond à 1000 est kilo. Nous pouvons donc écrire 380⋅
kilo [V]. Dans la règle, kilo est symbolisé par la lettre minuscule k.
Afin de pouvoir bien différencier symbole de la grandeur et symbole de l'unité, dans le livre, tous les
symboles des unités sont entre des crochets,.
1.6 Entraînement
12. Ecrire les valeurs suivantes en remplaçant le préfixe par la puissance de dix.
Chapitre 2
PHYSIQUE
ELECTRIQUE
Sommaire
• L'atome
• Les particules élémentaires
• La conductibilité
• La résistivité
• Entraînement
Introduction
La physique décrit les phénomènes naturels observables dans tous les milieux, que ce soit mécanique,
nucléaire, thermique, cosmique, électriques, ou autre.
Des relations mathématiques permettent de quantifier les phénomènes électriques. Il est important
de ne pas perdre de vue que ces relations mathématiques ne sont que des « outils » qui découlent du
comportement de la matière, donc de l’atome.
Les propriétés chimiques, physique et électrique d'un atome Exemples : Hydrogène 1 proton
sont liées au nombre de protons du noyau, qui détermine le Hélium 2 protons
nombre d'électrons du nuage électronique. Carbone 6 protons
Les électrons sont répartis sur les couches selon les quantités
suivantes :
Définition : C'est la couche la plus extrême d'un atome. Ses électrons sont appelés
ELECTRONS PERIPHERIQUES ou ELECTRONS DE VALENCE.
La couche périphérique d'un atome ne peut pas posséder plus de huit électrons.
Les bons conducteurs ont leur dernière couche incomplète. Ils céderont facilement leurs électrons.
Les isolants ont leur dernière couche saturée ou presque saturée. Ils accepteront peu d'électrons.
Certains matériaux ont autant d'électrons à prendre qu'à donner pour avoir leurs couches saturées. Ces
matériaux portent le nom de semi-conducteurs. Ces matériaux sont des éléments dont la dernière
couche est formée de 4 électrons. Ils sont dits tétravalents. Le silicium et le germanium sont les
semi-conducteurs les plus utilisés.
Les électrons, quelle que soit l'orbite sur laquelle ils se situent, sont attirés par les protons du noyau.
En effet, les électrons, de charge négative, sont attirés par les protons de charge positive. La force
d'attraction est fonction du nombre de protons ainsi que de la distance qui les sépare du noyau.
a) Plus le diamètre de l'orbite ( K , L , M , N , etc. ) sur laquelle circulent les électrons est grand,
plus les forces centripètes et d'attractions sont faibles.
b) Si le nombre d'électrons de valence est petit ( plus petit ou égal à 3), la force d'attraction
exercée par les protons sera relativement faible. Ces phénomènes expliquent qu'un électron de la
couche périphérique puisse être attiré par d'autres atomes. On pourra parler d'électron libre.
Définition : On appelle un électron libre, un électron qui n'est plus lié à un atome.
Remarque : A chaque couche électronique correspond un niveau d'énergie bien déterminé appelé bande
d'énergie.
La bande de conduction, dans laquelle se trouvent les électrons libres est située au-delà de la bande de
valence.
2.5 Conductibilité
Définition : Propriété qu'ont les corps ou les milieux de transmettre plus ou moins facilement, d'un
point à un autre de leur masse, la chaleur ou l'électricité.
Les électrons libres, situés dans la bande de conduction, sont dits électrons de conduction.
Exemple : Le cuivre est un des meilleurs conducteurs de l'électricité et il est aussi le plus utilisé. Il
contient environ 86⋅1018 électrons libres par [mm3]. Le nickel et le tungstène contiennent
environ 100 fois moins d'électrons libres par [mm3].
Dans la pratique, chaque matière va pouvoir être classée en fonction de sa facilité à donner des
électrons libres.
Cette propriété est nommée conductibilité électrique. Lorsqu'on la quantifie, on la nomme conductivité.
Pour symboliser cette grandeur, le système international SI a donné la lettre grecque γ (gamma).
Symbole de la grandeur : γ gamma
Pour abréger l'unité, le système SI a admis les symboles
suivants : Symbole de l'unité : [ Ω ⋅ m] −1
Matières m Ω ⋅ mm2
Conductivité ê 2ú
Résistivité ê ú
et symboles chimiques ê Ω ⋅ mm ú ê m ú
2.6 Ion
Définition : On appelle ion, un atome ou un groupe d'atomes ayant perdu ou gagné un ou plusieurs
électrons. L'équilibre des charges n'est donc plus respecté et l'atome n'est plus neutre.
ION POSITIF ou CATION ION NEGATIF ou ANION
atome de Sodium Na atome de Chlore Cl
Z = 11 A = 23 Z = 17 A = 35
+
Na Na Cl Cl -
a perdu un électron a gagné un électron
Lorsque deux atomes, de charges opposées sont à une certaine distance l'un de l'autre, il y a un
phénomène d'attraction et un courant électrique circule.
+ +
Le courant électronique (sens de passage des électrons) va de -
- - +
+
-
l'atome négatif vers l'atome positif. - - + +
- -
- - + +
+
- - +
Au début de l'étude des phénomènes électriques, il fut convenu
-
- + + +
+
que le courant électrique circulait du + vers le - . Malgré la - - - + + +
-
découverte de la nature de l'électricité et du sens réel des -
-
électrons, le sens conventionnel du courant fut conservé. Il faut -
- - - - - -
donc bien prêter attention aux indications qui suivent.
Fig. 2.6 Le courant
circulation électrique.
des électrons
2.8 Electronvolt
L'unité d'énergie couramment utilisée en physique des particules n'est pas le joule mais l'électronvolt
eV.
Définition : Un électron, charge d'électricité négative e=1.6⋅10-19 [C], possède une énergie cinétique Wc
de 1 eV quand, en supposant au préalable l'électron immobile dans un champ électrique, il a
parcouru, sous l'influence du champ, l'intervalle séparant 2 points dont la différence de
potentiel est de 1 volt.
2.12 Documentaire
Niels BOHR
Physicien danois
A élaboré une théorie de la structure de l'atome intégrant le modèle planétaire de lord Ernest
Rutherford (1871-1937) et le quantum d'action de Max Planck (1858-1947).
A établi le "principe de complémentarité" où un objet quantique peut être décrit, selon les conditions
expérimentales, soit en termes d'ondes, soit en termes de particules.
(Sources : Université Laval, Québec, Canada)
Albert EINSTEIN
2.13 Entraînement
Quelques questions pour résumer la situation :
8. Pourquoi les électrons périphériques sont-ils les seuls à pouvoir quitter leur orbite ?
15. Quelle est la touche de votre machine à calculer qui vous permet d'effectuer la conversion entre
γ et ρ ?
17. Pourquoi les électrons qui se trouvent sur l'orbite la plus éloignée du noyau s'appellent électrons
libres ?
21. Rechercher la valeur de la résistivité du platine et l'exprimer sous toutes ses formes.
23. Quelle sera la conséquence du remplacement d'un conducteur de cuivre par un conducteur
d'aluminium ?
Chapitre 3
ELECTRICITE
STATIQUE
Sommaire
• Loi des charges
• Charge électrostatique
• Le champ électrique
• Potentiel et différence de potentiel
• Déplacement de charges
Introduction
Dès l'Antiquité, les hommes ont constaté des phénomènes d'électricité statique. Certains corps ont la
propriété de s'électriser par frottement. Ce phénomène est lié à un transfert d'électrons par décharge
(arc).
Dans ce chapitre, nous allons présenter de manière démonstrative les grandeurs essentielles de
l’électrostatique. Pour ceux qui désirent de plus amples informations, il existe une abondante
littérature.
Une expérience de laboratoire peut démontrer les effets que nous venons de décrire. La petite
boule suspendue sera soit repoussée par une pièce chargée positivement, ou attirée par une autre
pièce chargée négativement.
Q = n ⋅ e-
peigne
Lorsque vous vous peignez, vos cheveux Vous avez aussi constaté que tous les
se font attirer par le peigne et se cheveux ne subissent pas les mêmes
dressent. Il y donc bien des forces qui forces électrostatiques.
soulèvent vos cheveux.
Plus vous vous trouvez éloigné du peigne,
Nous constatons aussi que nous plus les forces sont faibles. Non seulement
n'attirons pas de la même manière les la distance est importante, mais également
cheveux du sommet de la tête, que ceux l'angle d'inclinaison du peigne.
proches des oreilles, d'où une notion de
distance.
Pour mieux comprendre les phénomènes électriques, nous les étudierons comme s'il n'y existait qu'une
force F représentative de toutes les forces électrostatiques.
Cette unique force F est notée au moyen d'une flèche sur son symbole de grandeur.
Cette remarque restera valable pour les autres phénomènes étudiés plus en avant dans le cours.
2
Electrotechnique / Editions de la Dunanche / septembre 2000
Chapitre 3
Symbole de la grandeur : E
F
E=
Q Symbole de l'unité : [V⋅m-1]
L'exemple précédent montre qu'il existe une influence électrique entre le peigne et les cheveux. C'est
la preuve qu'il règne un certain champ électrique E.
3.4 Potentiel V
Symbole de la grandeur : V
Pour illustrer cette notion de potentiel, comparons-la à une différence d'altitude des nuages. Cette
différence est exprimée par rapport à une référence qui est le niveau de la mer à 0 [m].
Plus la quantité de charges sera importante, plus la différence de potentiel électrique sera grande.
Rappel : Une charge positive est représentée par des atomes en manque d'électrons.
Une charge négative est représentée par des atomes avec un excès d'électrons.
Référence
Le déplacement des charges peut se faire de manière différente. Elle peut prendre une forme
SINUSOIDALE, TRIANGULAIRE, ou quelconque.
Cette trajectoire est une fois au dessus de la référence et ensuite en dessous de la référence.
4
Electrotechnique / Editions de la Dunanche / septembre 2000
Chapitre 3
3.7 Documentaire
Charles de Coulomb
Il déclara à la fin de sa vie : " Je me suis comporté comme un enfant jouant sur le bord de la mer et qui
s'est amusé à chercher de temps en temps un caillou plus poli et un coquillage plus joli qu'à l'ordinaire,
tandis que le grand océan de la vérité s'exposait à moi entièrement inconnu. "
3.8 Entraînement
2. Citer trois exemples d'électricité statique que l'on rencontre dans la vie courante.
4. Calculer le champ électrique E d'une force F de 10 [N] influencée par une charge électrostatique
de 500 [C] perpendiculaire. (Réponse : 20⋅10-3 [V/m])
Chapitre 4
LOIS
ELECTRIQUES
Sommaire
• La tension électrique
• Le courant électrique
• Mesures du courant et de la tension
• Relation entre la tension U et le courant I
• La loi d'Ohm
• Propriété de la résistance électrique
• L'influence de la température sur la résistance
• Le fonctionnement de l'ohmmètre
• La densité de courant
Introduction
Dès l'Antiquité, les hommes ont constaté des phénomènes d'électricité statique. Certains corps ont la
propriété de s'électriser par frottement.
Dans ce chapitre, nous allons présenter de manière démonstrative les grandeurs essentielles de
l’électrostatique.
Pour ceux qui désirent de plus amples informations, il existe une abondante littérature.
Symbole de la grandeur : U
- 700 [V]
Référence
Les nuages A et B présentent un potentiel positif par rapport à la référence, alors que le nuage C
présente un potentiel négatif.
Nous allons calculer les tensions électriques (différences de potentiels) présentes entre les nuages.
Les valeurs de la donnée ne nous indiquent que des potentiels par rapport à une référence. Il est
aussi utile de pouvoir calculer les potentiels entre-eux, c'est-à-dire la tension électrique présente
entre les nuages.
B 500 [V]
1000 [V] A
C - 700 [V]
niveau de
référence
Résolution mathématique :
Afin de faciliter la compréhension des calculs ci-dessus, nous allons procéder par analogie avec des
situations de la vie courante, où une différence de xxx ( altitude, température, etc. ) est mise en
jeu.
Soit par exemple les lieux géographiques suivants, ainsi que leur altitude :
Les résultats ci-dessus impliquent que nous sachions au départ que le Mont Everest est à une
altitude supérieure de celle de Lausanne, qui est elle-même à une altitude supérieure à celle de la
Mer Morte.
Nous savons aussi que l'altitude de référence 0 [m] est le niveau des océans.
Par contre, si nous désirons une formulation mathématique de cet exercice, il sera nécessaire de
nous doter d'une méthode de travail.
Méthodologie :
Remarque : Le nombre est positif, ce qui signifie que l'altitude de l'Everest est plus élevée de 8473
[m], par rapport à l'altitude de Lausanne.
Exemple 1
A
375 [m] Lausanne
0 [m]
∆h = ...........
Mer Morte - Lausanne
∆h(Mer Morte - Lausanne) = hMer Morte - hLausanne
Remarque : Le nombre est négatif, ce qui signifie que l'altitude de la Mer Morte est moins élevée de
765 [m] par rapport à l'altitude de Lausanne.
Exemple 2 :
∆h(Everest - Mer Morte) = hEverest - hMer Morte
Exemple 3 :
Calculer l'altitude du sommet de l'Aconcagua si celui-ci se trouve 1889 [m] plus bas que le sommet de
l'Everest.
Remarque : Les mots plus bas signifient qu'il faut munir la différence d'altitude d'un signe négatif
∆h = - 1889 [m].
∆hEB = hE - hB
Attention ! : lorsque vous utilisez un voltmètre, vous devez toujours vous poser les questions
suivantes :
4. Interpréter la mesure
Pour qu'un courant électrique I circule dans un conducteur, il doit obligatoirement exister une
différence de potentiel V entre les extrémités du conducteur. Il faut également que le circuit soit
fermé par une charge. Cette charge peur prendre plusieurs formes, lampes, corps de chauffe,
moteurs, etc.
L
A
Dans ce circuit, l'ampèremètre mesure le courant électrique qui
lampe circule dans la lampe.
Attention ! : lorsque vous utilisez un ampèremètre, vous devez toujours vous poser les questions
suivantes :
4. Interpréter la mesure
2. Avoir un circuit électrique fermé, soit constitué d'un fil conducteur et d'un
récepteur.
fil conducteur
fil conducteur
l'ampèremètre,
placé en série
A
Pour mesurer la tension U, nous placerons un
voltmètre en PARALLELE par rapport à la source et
le voltmètre,
V
placé en parallèle
au récepteur, pour déterminer la différence de
potentiels qui existe entre les deux conducteurs.
Pour mesurer le courant I, nous placerons un ampèremètre en SERIE dans le circuit pour mesurer le
passage des charges électriques dans le fil conducteur. Pour que notre mesure puisse être réalisée,
nous devrons interrompre le fil conducteur pour y placer l'ampèremètre.
Tableau de mesure :
U [V] I [A] rapport
résistance 1 0 0 ∞
résistance 2 0 0 ∞
résistance 1 230 0.23 1000
résistance 2 230 0.023 10000
Un graphique est constitué d'un axe horizontal possédant une origine et une graduation (axe X), et
d'un axe vertical à la même origine mais décalé de 90° (axe Y). L'axe vertical représente le courant
I et l'axe horizontal la tension U. Ce tracé porte le nom de I = f(U).
I
[mA] résistance 1
résistance 2
Dans ce tracé, nous avons relié l'origine
20
aux mesures que nous avons effectuées.
Tous les points de cette droite
10 représentent toutes les possibilités de
fonctionnement du circuit.
U
[V]
50 100 150 200 250
4.8 RESISTANCE R
La résistance électrique R est l'opposition faite au passage du courant électrique I dans un circuit
électrique fermé et soumis à une tension électrique continue U.
Exemple : Une lampe est alimentée par une tension de 48 [V]. Dessinez le schéma de ce circuit
avec les appareils de mesures. Calculez la résistance électrique R de la lampe.
I
A
données : U = 48 [V]
R I = 24 [mA]
U V
inconnue : R=?
= 2000 [ Ω ] 2 [ kΩ ]
U 48
Application numérique : R= =
I 24 ⋅ 10 −3
La résistance a une valeur de 2000 [Ω]. Il est plus aisé d'écrire sa valeur en utilisant la notation
scientifique : 2 [kΩ].
Dans ce cas, elle nous permet de calculer les tensions U à appliquer au montage, en connaissant la
résistance R et le courant I.
Exemple: Un radiateur électrique purement résistif possède une résistance de 23 [Ω]. Le fusible
protégeant les conducteurs est calibré à 10 [A].
Calculez la tension U du montage, et dessinez le schéma du circuit avec les appareils de mesures.
F
A
I données : R = 23 [Ω]
10 [A] I = 10 [A]
R
U
inconnue : U=?
V
23 [Ω=]
4.10 CONDUCTANCE G
La conductance G est la facilité qu'a un circuit électrique de laisser passer le courant I lorsqu'une
tension continue U est appliquée.
Symbole de la grandeur : G
La relation mathématique est la suivante : Symbole de l'unité : [S]
1
G=
R
Cet appareil possède une pile (source de tension U continue) et un ampèremètre, dont l'échelle est
graduée en ohm. Sa manipulation demande une attention particulière.
+ -
µA
U Rx
Le principe de mesure n'est rien d'autre que
l'application de la loi d'Ohm.
Lorsque le circuit est ouvert, la tension électrique U de la pile est présente. Mais le circuit
électrique est ouvert. Donc aucun courant électrique I circule dans le montage.
U
R = => si le courant électrique I est proche de 0 [A], cela signifie que la résistance R est
I
grande.
Lorsque le circuit est fermé, la tension électrique U de la pile est toujours présente. Un courant
électrique I circule dans le montage.
U
R = => si le courant électrique I est grand Imax [A], cela signifie que la résistance R est
I
petite. (nulle)
Lors d'un changement d'échelle sur l'ohmmètre, il est nécessaire de calibrer à nouveau
le 0 de l'appareil.
Exemple :
Un ohmmètre fourni une tension de 1.5 [V] sur ses bornes. Lorsque l'on effectue une mesure de
résistance, il circule un courant de 3.8 [mA]. Quelle est la valeur de la résistance mesurée ? (
réponse : R = 394.7 [Ω] )
U 15.
application numérique : R= = = 394.73 [ Ω ]
I 38. ⋅ 10 − 3
Exemple pratique:
Un fil de cuivre (conducteur) a une résistivité plus faible qu'un fil de verre qui est un isolant.
Exemple pratique:
Si nous démontrons expérimentalement, qu'un fil de cuivre de longueur l en [m] (mètre), possède une
résistance électrique R. Si nous doublons la longueur l, la résistance électrique R du fil doublera
aussi.
Exemple pratique:
Un réservoir d'eau doit être vidé, au moyen d'un tuyau d'arrosage a un certain diamètre d, donc une
certaine section A exprimée en [m2].
Nous en déduisons que la résistance au passage de l'eau est plus petite avec le tuyau à grand
diamètre.
Electriquement, nous assistons au même phénomène, plus le diamètre d est grand, donc plus la
section A est grande et plus la résistance électrique R est petite. Plus notre conducteur va laisser
passer les électrons de conduction.
On peut considérer que le tube de faible diamètre oppose une grande résistance au passage des
électrons.
On peut considérer que le tube de grand diamètre oppose une faible résistance au passage des
électrons.
Symbole de la grandeur : R
La relation mathématique est la suivante :
Symbole de l'unité : [Ω]
ρ ⋅l
R =
A
Analyse dimensionnelle.
Ω ⋅ mm 2
ê ú ⋅ [ m]
ρ⋅l ê m ú
R= [Ω] =
A [mm ] 2
Ω ⋅ mm 2 ⋅ m
Ω ⋅ mm 2
[Ω ] = m Þ [Ω ] = Þ [Ω ] = [Ω ]
mm 2 mm 2
Exemple de calcul :
Une bobine de fil de cuivre mesure 100 [m]. Sachant que le diamètre d du fil mesure
1.38 [mm], calculer la résistance de cette bobine au point de vue électrique.
Inconnue : R=?
ρCu ⋅ l π ⋅d2
Relations : R = A =
A 4
π ⋅d2 π ⋅ ( 1,38 ⋅ 10 −3 ) 2
Application numérique : A= = . ⋅ 10 − 6 [ m 2 ]
= 150
4 4
ρ Cu ⋅ l 1,75 ⋅ 10 −8 ⋅ 100
R= = . [Ω ]
= 117
A , ⋅ 10 − 6
150
I
A
Ensuite, nous allons alimenter une lampe d'une puissance de
15 [W], sous différentes tensions U et mesurer le courant I.
U
V
I
A
Cette mesure effectuée, nous ferons varier la tension U aux
bornes de la lampe en y mesurant le courant I.
U
V
Tableau de mesure
4.15 Graphique
A partir de ces mesures, nous allons établir un graphique avec le courant I en fonction de la tension
U. Ce graphique est une représentation de l'opposition faite au passage du courant I, donc la
résistance R.
I
[ mA ]
1250
1000
750
500
250
U
0 [V]
2 4 6 8 10 12
U
U = R⋅I R=
I
Notre mesure a duré une minute, nous avons appliqué une tension U et un courant I.
C'est donc une énergie W ou écart d'énergie ∆W pendant un écart de temps ∆t.
W = U⋅I⋅∆t
Cette énergie W a été transformée en énergie lumineuse Wlum, mais aussi en énergie calorifique Qlum.
Cette résistance R est composée d'une matière à haut point de fusion, cette matière possédant
certaines caractéristiques au point de vue thermique.
La valeur α donnée dans les tables est valable pour une température de 20 [°C] .
• l'augmentation de température θ
• le coefficient de température α
• la valeur initiale de la résistance R
Relation :
R fin = R ini + ∆R
mais cette différence de résistance ∆R est due à la différence de température et aux propriétés
d'échange thermique α de la résistance Rini
{
R fin = R ini ⋅ 1 + ( ∆θ ⋅ α )}
Exemple de notation:
{ (
R 100 = R 20 ⋅ 1 + α ⋅ ( θ 100 − θ 20 ) )}
R100 signifie résistance finale à 100 [°C]
Si nous cherchons une des résistances, nous utiliserons Rx qui signifie résistance soit finale soit
initiale à x [°C]
Prenons un exemple:
Une résistance de 42 [Ω] à 20 [°C] est placée dans une chaufferie où il règne une température de 74
[°C] en permanence. En mesurant cette résistance à l'intérieur de la chaufferie, nous trouvons une
valeur de 41.32 [Ω]. Donner le nom de la matière constituant cette résistance.
Données : R20 = 42 [Ω] θini = 20 [°C] R74 = 41.32 [Ω] θfin = 74 [°C]
Relation : { }
R fin = R ini ⋅ 1 + ( ∆θ ⋅ α )
Nous devons chercher le nom de la matière. Cela implique qu'il nous faut trouver son coefficient de
température α.
R fin
−1
R
α = ini
∆θ
R 74 41,32
−1 -1
α=
R 20
(θ 74 - θ 20 )
= 42
(74 - 20)
= [
− 3.00 ⋅ 10 − 4 ° C −1 ]
Symbole de la grandeur : J
é Aù A
Symbole de l'unité : ê 2ú ê ú
ëm mm 2
I
La relation mathématique est la suivante : J =
A
Dans les métiers de l'électricité, des prescriptions réglementent la manière de réaliser des
installations électriques.
Dans ces prescriptions il est spécifié que les circuits électriques doivent être protégés par un coupe-
surintensité. Ces coupe-surintensité peuvent être des fusibles.
Le fusible fonctionne selon l'effet thermique du courant électrique I. Cet effet thermique repose
sur la densité de courant J. Dans les cours d'installations vous trouverez le principe du fusible.
10 1.5 6.67
15 2.5 6.00
20 4.0 5.00
25 6.0 4.16
Exemple:
Relation: J =
I
A
=
10
1,5
= 6,67 [ ]
A
mm 2
Remarque: Il est possible de définir la densité de courant J avec des unités non normalisées ( [cm2
ou [mm2] ), comme nous venons de le faire ici.
4.19 Documentaire
4.20 Entraînement
7. De quelle nationalité est le physicien qui a déterminé les lois sur la résistivité ?
10. Dans le circuit de mesure de la résistance, quelle sera l'indication des deux instruments si on
débranche la résistance ?
11. Quel est l'avantage de tracer une courbe avec les résultats d'une mesure ?
14. Quelle est l'indication de l'aiguille de l'ohmmètre lorsqu'il mesure un circuit ouvert ?
15. Un ohmmètre mesure un circuit. Sa mesure indique une très faible résistance.
Quel est le courant dans circuit ? (nul, très faible, grand, très grand)
16. Une barre de cuivre possède les dimensions suivantes 100 ⋅ 50 [mm].
Sachant que la barre de cuivre est longue de 3 [dm], calculer sa résistance électrique.
17. La résistance d'une torche de fil de cuivre est de 3.12 [Ω]. A l'aide d'un pied à coulisse, nous
mesurons le diamètre du fil. Le résultat de notre mesure est 4.15 [mm]. Calculer la longueur
de cette torche.
18. Avec un ohmmètre, nous mesurons une bobine de fil d'aluminium. La résistance est de 1450 [mΩ].
La longueur de cette bobine est de 35000 [cm]. Calculer le diamètre du fil d'aluminium.
19. Calculez le courant I d'un circuit alimenté sous une tension U de 0,23 [kV] et dont la résistance R
est 2,23 [Ω].
20. Une résistance électrique R est parcourue par un courant de 560 [mA]. Cette résistance est
alimentée par une tension de 230 [V].
Sachant que la résistance électrique R est un fil constitué de graphite, calculer
la longueur du fil, si son diamètre est de 0.15 [cm].
21. Calculer la perte de tension U aux bornes d'un conducteur en cuivre d'un rayon r de 1 [mm],
parcouru par un courant I = 10000 [mA] et reliant une maison à un cabanon de jardin distant de
15000 [cm].
22. Un câble de cuivre, d'une longueur de 1.6 [km], est composé de 2 fils d'un diamètre de 10 [mm].
Ce câble est posé en Sibérie, où il règne une température de -18 [°C]. Calculer la résistance
mesurée à l'ohmmètre.
23. Un câble de cuivre, d'une longueur de 1.6 [km], est composé de 2 fils d'un diamètre de 10 [mm].
Ce câble est posé au Sahara, où il règne une température de 38 [°C]. Calculer la résistance
mesurée à l'ohmmètre.
24. Une résistance de nickel nécessite 2 [A] sous 230[V], après avoir fonctionné pendant une longue
durée. Si l'élévation de température est de 75 [°C] au dessus de la température ambiante de
20 [°C], calculer la valeur de la résistance qu'il faut insérer en série dès l'origine pour limiter le
courant à 2 [A]. (voir tabelle)
25. Une lampe de 100 [W] fonctionne sous 230 [V]. Elle comporte un filament en alliage dont le
coefficient de température vaut α = 0.0055 [°C-1] à 0 [°C]. La température normale de
fonctionnement est de 2000 [°C]. Quel sera le courant qui traversera cette lampe au moment de
son allumage dans une pièce où la température ambiante est de 20 [°C] ?
Chapitre 5
CIRCUITS ELECTRIQUES
SIMPLES
Sommaire
Circuits électriques
Lois des nœuds et des mailles Kirchhoff
Couplages parallèles, séries
Couplages mixtes
Code des couleurs des résistances
Entraînement
Introduction
Les lois de Kirchhoff sont des outils simples et efficaces pour la résolution des circuits électriques
simples et complexes.
Dans ce chapitre, nous allons présenter les circuits électriques parallèles, séries et mixtes, comme
modèle d'application des lois des mailles et des nœuds. Nous aborderons ces types de montages au
moyen d'exemples simples et de résolutions détaillées.
Dans les installations électriques, les circuits électriques sont constitués de divers éléments.
La branche b regroupe les éléments situés entre 2 nœuds n et traversés par un même
courant I.
La maille m est formée d'un ensemble de branches parcourues en partant d'un nœud n
pour y revenir, sans passer 2 fois par la même branche.
noeud n
maille m
maille m
noeud n
I2
I 1
Cette loi s'exprime comme suit:
I3
Σ In = 0
Traduite mathématiquement par:
Σ (sigma) signifie ou exprime la notion de somme algébrique, compte tenu du sens des courants I.
Le sens convergent (direction extérieur -> nœud) est défini ou décrété comme positif.
I 1 I4
I2 n
I3
I1 + I2 + (-I3 ) + (-I4 ) = 0
Pour effectuer l'addition des courants, il faut être particulièrement attentif au sens des flèches.
Flèche qui rentre : signe positif Flèche qui sort : signe négatif
Cette loi exprime la conservation du potentiel électrique (défini à l'aide de 2 points de tension
électrique U) au niveau de la maille. (en l'absence de phénomène induit, comparé à des parasites)
U1
Cette loi s'exprime comme suit:
U4 U3
Σ Um = 0 Traduite
mathématiquement par :
Dans les installations électriques, il est important de maîtriser les lois de Kirchhoff, dans le but de
dimensionner les fusibles ou disjoncteurs protégeant les récepteurs électriques.
F1
L
fusible
Récepteurs
N
sectionneur
de neutre
Le couplage parallèle est une association de récepteurs soumis à la même tension électrique U.
En pratique, toutes les prises électriques domestiques possèdent une tension électrique U de 230 [V].
Les tensions électriques U à leurs bornes sont égales puisqu'elles sont prises entre les mêmes points
(nœud A et nœud B)
Σ Utotales = Σ Upartielles
ceci implique d'après Kirchhoff : UCD = UAB 230 [V] = 230 [V] cqfd
Σ Itotales = Σ Ipartielles
Au nœud A, le courant électrique I se partage dans les conducteurs électriques formant les
branches.
I total I1 I2
L'application de la loi de Kirchhoff des nœuds
+
se traduit par:
U Récepteurs
- Itotal = I1 + I2
I total
Le courant électrique total Itotal représente la somme algébrique des courants partiels au nœud A.
Une lampe possède une résistance R de 800 [Ω]. La tension électrique U doit être de 230 [V]
(tension nominale).
Un spot lumineux bleu possède une résistance R de 32 [Ω]. La tension électrique U est de 230 [V].
Calculer le courant électrique I circulant dans les conducteurs reliant la prise électrique (source de
tension U) aux récepteurs.
C A
Données: R1 = 800 [Ω] R2 = 32 [Ω]
I total
U = 230 [V] I1 I2
+
Inconnue: I=? U R1 R2
-
Relations: Σ Utotales = Σ Upartielles I total
D B
U
Σ Itotales = Σ Ipartielles R=
I
En premier, il faut placer des points de repères pour faciliter la résolution du problème.(nœuds,
courant électrique I, tension électrique U)
U AB 230
I1 = = = 0,2875 [A]
R1 800
U AB 230
I2 = = = 7,1875 [A]
R2 32
Cette méthode de calcul permet de dimensionner les fusibles ou disjoncteurs protégeant les
récepteurs électriques, ainsi que la dimension des conducteurs.
Dans notre cas, le courant électrique I sera de 10 [A] et les conducteurs de cuivre de 1.5 [mm²].
L F1 F2
disjoncteur
thermique
Récepteurs
N
sectionneur
de neutre
Dans la pratique, lorsque nous possédons plusieurs récepteurs en parallèle, nous pouvons utiliser
l'ohmmètre pour connaître la résistance équivalente Réq de plusieurs récepteurs.
L'ohmmètre va travailler selon le principe des lois de Kirchhoff, nous allons développer une méthode
de calcul permettant d'obtenir cette résistance équivalente Réq.
A A
U Ω
-
B B
La résistance électrique d'un récepteur possède une valeur de 800 [Ω]. La tension électrique U doit
être de 230 [V] (tension nominale).
Un spot lumineux bleu à chaud possède une résistance R de 32 [Ω]. La tension électrique U est de
230 [V].
Le courant électrique I circulant dans les conducteurs reliant la prise électrique (source de tension
U) aux récepteurs est de 7.15 [A].
Données : R11 = 800 [Ω] R12 = 32 [Ω] U = 230 [V] Itotal = 7.47 [A]
Inconnue : Réq = ?
U
Relations: Σ Utotales = Σ Upartielles Σ Itotales = Σ Ipartielles R=
I
= 30 .77[ Ω]
U U AB 230
Req = = =
I total I total 7.47
Si dans l'énoncé du problème, nous ne possédons pas le courant électrique Itotal , nous allons procéder
de la façon suivante:
Plus la résistance R est grande et plus le courant électrique I passant à travers est petit.
Nous avons étudié la conductance G et nous allons appliquer cette grandeur en disant:
Plus la résistance R est grande, donc plus est petite la conductance G et plus le courant électrique I
passant à travers est petit.
Nous appliquons la loi de Kirchhoff pour les nœuds, mais en l'explicitant à l'aide des conductances G
C Itotal A
I1 I2 Gtotal = G1 + G2
+
Gtotal G1 G2
U Sachant que la conductance G est l'inverse de la
- résistance R, nous allons transformer cette
relation:
D B
1 1 1 1
= + Req =
Req R1 R2 1 1
+
R1 R2
1 1
Req = Req = = 30 .77 [ Ω ]
1 1 1 1
+ +
R1 R2 800 32
Dans la pratique, lorsque nous possédons plusieurs récepteurs en parallèle, nous devons calculer la
résistance équivalente Réq de plusieurs récepteurs, afin de savoir si le disjoncteur placé en amont
des résistances va laisser passer le courant Itotal sans interrompre le circuit.
C Itotal A E
I1 I2 I3
+
Gtotal G1 G2 G3
Gtotal = G1 +G2 +G3
U
-
D B F
Exemple :
Sachant que la conductance G est l'inverse de la résistance R, nous allons transformer cette
relation:
1 1 1 1 1
= + + Req =
Req R1 R2 R3 1 1 1
+ +
R1 R2 R3
= 10 .08[ Ω]
1
Application numérique : Req =
1 1 1
+ +
800 32 15
Nous constatons que cette méthode de résolution est applicable dans tous les cas de montage en
parallèle quel que soit le nombre de résistances Rn .
n
ou selon la notation mathématique : Gtotal = Gi
i=1
Exemple :
U U
Loi d'Ohm : R = I =
I R
= 22.83[ A]
U AB 230
I total = =
Req 10,08
Le couplage série est une association de récepteurs soumis à la même intensité de courant I.
En pratique, les couplages série sont utilisés dans les installations de cuisinières électriques ou
autres appareils calorifiques tels que radiateurs, chauffe-eau, chaudières.
L'avantage de ce couplage série réside par le fait qu'il est possible de modifier la grandeur du
courant électrique I en fonction des différentes positions des interrupteurs.
Schéma électrique :
R1 R2 R3
ΣIentrant = ΣIsortant
ΣUtotale = ΣUpartielle
U C
I2
B
A Itotal
I1
R1
+
C
UAB= UAC + UCB U
- R2
I2
Exemple d'application numérique : B
En utilisant un voltmètre, nous mesurons la tension électrique entre les bornes A et C, puis entre C
et B.
U [V]
Un tableau de mesures peut être établi: mesure 1 150
mesure 2 80
R1
U C
R2
B
Schéma électrique
Après avoir placé les repères, nous allons pouvoir résoudre notre problème.
Dans la pratique, lorsque nous possédons plusieurs récepteurs en série, nous pouvons utiliser
l'ohmmètre pour connaître la résistance équivalente Réq de plusieurs récepteurs.
L'ohmmètre va travailler selon le principe des lois de Kirchhoff, nous allons développer une méthode
de calcul permettant d'obtenir cette résistance équivalente Réq.
A A
R1
U C Ω R éq
R2
B B
Une plaque de cuisinière possède 3 bornes, notées A, C, B. En utilisant un voltmètre, nous mesurons
la tension électrique entre les bornes A et C, puis entre C et B. En plaçant un ampèremètre, nous
mesurons chaque fois un courant de 5.4 [A].
En utilisant un ohmmètre, les mesures donnent 15 [Ω] et 28 [Ω]. Mais nous ne connaissons pas l'ordre
dans lequel ces mesures ont été effectuées.
U [V] I [A] R [ Ω]
mesure 1 150 5,4 15 ou 28
mesure 2 80 5,4 15 ou 28
Inconnue: Unominale = ?
U
Relations: Σ Utotales = Σ Upartielles Σ Itotales = Σ Ipartielles R=
I
A
R1
U C
Schéma électrique R2
B
Après avoir placé les repères, nous allons pouvoir résoudre
notre problème.
Connaissant la tension totale U et le courant I, nous appliquons la loi d'Ohm afin d'obtenir la
résistance équivalente Réq du montage (comme avec un ohmmètre connecté entre A et B du montage).
U totale
Req =
I totale
Application numérique:
= 42.59[ Ω]
U totale 230
Req = =
I totale 5.4
Nous savons que la loi d'Ohm exprime la relation entre les grandeurs R, I et U.
En imbriquant les relations les unes dans les autres, nous pouvons donc substituer les grandeurs U
par le produit R ⋅ I
Comme le courant électrique I est constant, nous allons exprimer cette relation en mettant le terme
I en évidence.
Nous cherchons à isoler le terme (R1 + R2), il faut donc diviser par I de chaque côté du signe =.
(R1 + R2 ) ⋅ I
( R1 + R2 )
U AB U AB
= =
I I I
U AB
Le terme est égal à la résistance équivalente du montage car I est le courant électrique Itotal.
I
Preuve:
= 27 .78[ Ω]
U AC 150
UAC = R1 ⋅ I R1 = =
I 5,4
= 14.81[ Ω]
U CB 80
UCB = R2 ⋅ I R2 = =
I 5,4
R1
U1 B
Dans la pratique, lorsque nous possédons plusieurs
R2
récepteurs en série, nous devons calculer la résistance
équivalente Réq de plusieurs récepteurs, afin de savoir si la C
Loi d'Ohm: E
U AE
Le terme est égal à la résistance équivalente du montage car I est le courant électrique Itotal
I
Réq = R1 + R2 + R3 + R4 +....+ Rn
n
ou selon la notation mathématique : Req = Ri
i=1
U total
relations : Réq = R1 + R2 + R3 + R4 Req =
I total
Application numérique:
U total
= 0 .01[ A]
9
I total = =
Req 907
Mais cette réponse ne nous satisfait guère. Si nous désirons exécuter le montage et en faire la
preuve par la pratique, l'ampèremètre devra être choisi en fonction du courant I à fond d'échelle. Il
faudra prendre une échelle notée en [mA] car en [A], l'aiguille n'aura que peu de déviation.
Dans la pratique, l'appareil de mesure est construit avec une tolérance, c'est-à-dire une marge
d'erreur.
Le couplage mixte est une association de récepteurs soumis pour une partie au même courant I et
pour une autre à la même tension U.
Dans la pratique, le couplage mixte est le plus fréquent dans les installations électriques. Pour
alimenter une maison, une ligne électrique, de résistance R ou de conductance G, est nécessaire.
A son extrémité, des récepteurs sont connectés en parallèle.(cuisinières, radiateurs, lampes, etc.)
I total
C A
G ligne aller I1 I2
G1 G2
U
G ligne retour
D B
ΣItotal = ΣIpartiel
Le courant électrique Itotal se partage au nœud A entre les chemins formant les branches
A - G1 - B (I1) ou A - G2 - B (I2)
Itotal en A = I1 + I2
G ligne retour
Gtotal= G1 + G2
D B
ΣUtotale = ΣUpartielle
Le schéma possède 3 résistances R, dont l'une est une résistance équivalente, parcourues par un
courant électrique I. (voir conductance G, inverse de la résistance R)
Sachant qu'une résistance R parcourue par un courant électrique I est l'application de la loi d'Ohm,
nous pouvons en déduire que chaque résistance R possédera une tension électrique U en rapport aux
grandeurs électriques R et I.
U CA
1
Loi d'Ohm: U = R⋅I U= ⋅I I total
C A
G
G ligne aller I total
Schéma électrique:
U Gtotal U AB
D U BD B
Un cabanon de jardin est alimenté par un câble électrique de 3x1.5 [mm²]. Nous y branchons 2
radiateurs en parallèle.
A l'aide d'un voltmètre, nous mesurons la tension U au départ du câble et à l'arrivée du câble. Un
ampèremètre est placé sur le circuit et nous indique Itotal
Nous décidons de mesurer le courant I du radiateur 1, ainsi que la tension U à ses bornes.
Nous allons calculer la tension U aux bornes du radiateur 2 ainsi que le courant I à travers le
radiateur 2.
Schéma du montage :
C A
A
G ligne aller
U V V Radiateur 1 Radiateur 2
départ arrivée
G ligne retour
D D B
I total
C A
G ligne retour
D B
Nous pouvons simplifier notre schéma électrique, en considérant la résistance totale du câble
car ces 2 résistances sont parcourues par le même courant. Elles sont en SERIE.
La résistance RBD est égale à 0 [Ω]. Selon la loi d'Ohm : UBD = RBD ⋅ Itotal
Itotal peut être très grand, mais 0 fois Itotal donne 0. UBD = 0 [V] cqfd
Cherchons IR2 en isolant ce terme: Itotal - IR1 = IR2 - IR1 + IR2 Itotal - IR1 = IR2
Nous allons placer 2 repères (points E et F) sur le radiateur 2 soit sur la résistance R2
I total
C A
U Radiateur 1 Radiateur 2
G ligne retour
D B
En appliquant la loi de Kirchhoff des mailles, nous constatons que la résistance R2 est en parallèle
par rapport à R1. I total A
C E
UAB = UEF
G ligne aller IR1 IR2
U
UEF = UAB = 220 [V] Radiateur 1 Radiateur 2
G ligne retour
D B F
Dans la pratique, lorsque nous possédons plusieurs récepteurs, nous pouvons utiliser l'ohmmètre pour
connaître la résistance équivalente Réq de plusieurs récepteurs.
L'ohmmètre va travailler selon le principe des lois de Kirchhoff, nous allons développer une méthode
de calcul permettant d'obtenir cette résistance équivalente Réq
C A C
G ligne aller
Ω Radiateur 1 Radiateur 2 Ω R éq
G ligne retour
D B D
Schéma électrique mesuré à l'ohmmètre Schéma électrique équivalent obtenu par
lecture du cadran de l'ohmmètre :
Un cabanon de jardin est alimenté par un câble électrique de 3x1.5 [mm²] en Cu. Nous y branchons 2
radiateurs en parallèle.
A l'aide d'un ohmmètre, nous mesurons la résistance totale du circuit entre les points C et D. Nous
décidons de mesurer la résistance du radiateur 1 à chaud, ainsi que la résistance du radiateur 2 à
chaud.
R [Ω]
Résistance totale 9,2
radiateur 1 14,7
radiateur 2 22
Calculer la tension U aux bornes du radiateur 2, ainsi que le courant I à travers le radiateur 1.
I total
C A E
R ligne aller I1 I2
R1 R2
U
R ligne retour
D B F
Données : UCD = 230 [V] RCD = 9.2 [Ω] R1 = 14.7 [Ω] R2 = 22 [Ω]
Imaginons que nous sommes le courant électrique Itotal et nous suivons son parcours :
Le courant Itotal passe au point C, puis traverse la résistance de ligne aller RCA pour rejoindre le nœud
A. Ce courant total Itotal traversera d'autres éléments du circuit.
Au nœud A, le courant I possède 2 chemins, à travers les résistances RAB et REF pour aboutir au
nœud B.
Le courant total Itotal traverse alors la résistance de ligne retour RBD pour aboutir au point D.
Cette suite de couplage implique que nous sommes en présence d'un COUPLAGE
MIXTE.
Nous allons simplifier notre schéma en remplaçant les 2 résistances en parallèle par une seule
résistance équivalente RAB .
I total A
C
Gtotal = G1 + G2 + G3 + ... + Gn
G ligne retour
D B
Sachant que la conductance G est l'inverse de la résistance R, nous allons transformer cette relation
dans notre cas en:
1 1 1
= +
R AB R1 R2
= 8 .81[ Ω]
1 1
Application numérique : R AB = =
1 1 1 1
+ +
R1 R2 14 ,7 22
Nous savons aussi que, de par la construction des circuits électriques et en particulier des câbles,
dans la plupart des cas en basse tension (domaine d'application de votre pratique), la résistance du
fil aller RCA est égale à la résistance du fil retour RBD
Hypothèses : RBD = RCA RCD = RCA + RCA + RAB RCD = (2 ⋅ RCA) + RAB
I total C A
La résistance du câble est donc égale à 2⋅RCA .
RCA RBD = R I total
CA
D B
I total C A
cherchons la résistance du câble :
RCâble = 2 RCA I total
D B
RCD - RAB = Rcâble
ρ⋅l
Calculons maintenant la longueur du câble. R=
A
Dans notre cas, le câble est en cuivre, symbole chimique Cu. Un formulaire technique nous donnera la
valeur de la résistivité (rhô).
ρcu ⋅ l Rcâble ⋅ A
Rcâble = l=
A ρcu
0 ,39 ⋅ 1,5 ⋅ 10 −6
Application numérique : l= = 33.26 [ m]
, ⋅ 10 − 8
175
I total C A
Dans notre problème, il nous faudra diviser la longueur totale du fil par 2, pour obtenir la longueur
du câble.
= 16 .63 [ m]
33.3
Application numérique : l=
2
ATTENTION DANGER !
Dans les problèmes où il s'agit de calculer la longueur
d'une ligne ou d'un câble, LISEZ ATTENTIVEMENT votre énoncé...
U CD 230
U CD = RCD ⋅ I tot I tot = = = 25 [ A]
RCD 9 .2
Connaissant la résistance du câble Rcâble , nous décomposons notre circuit de la façon suivante:
D B
Appliquons la loi d'Ohm aux bornes du câble:
UCD = UCA + UAB UAB = UCD - UCA = 230 - 9.75 = 221.5 [V]
∆ = valeurméthode 2 - valeurméthode 1
( valeur 1 − valeur 2 )
erreur =
valeur 1
( 221,5 − 220 )
erreur = = 0 .0056
221,25
Nous constatons que l'erreur est infiniment petite et que cette erreur peut avoir comme origine
l'imprécision de notre ohmmètre ou l'imprécision de l'arrondi dans nos calculs.
Décomposition de la valeur:
+ tolérance
chiffre chiffre chiffre multiplicateur
-
+ tolérance
chiffre chiffre chiffre multiplicateur
-
+
3 6 0 1 10 2 10 %
-
36 ⋅ 10 3 ⋅ 10
Rmin = 36 ⋅ 10 3 − = 32.4[ kΩ]
100
36 ⋅ 10 3 ⋅ 10
Rmax = 36 ⋅ 10 3 + = 39 .6[ kΩ]
100
Remarque: Il sera nécessaire de consulter un cours d'électronique pour expliquer l'utilité des
séries E6, E12, E24, etc.
couleurs tolérances
noir brun rouge orange jaune brune rouge
0 1 2 3 4 1% 2%
5.20 Documentaire
5.21 Entraînement
10. Dans un montage parallèle composé de deux résistances de même valeur, un courant de 1.5 [A]
circule dans la première résistance.
Quel est le courant dans la seconde résistance ?
12. Dans un montage série composé de 5 résistances, R4 grille à la suite d'une surchauffe.
Quelle est la tension aux bornes de R2 ?
13. Dans un montage parallèle composé de 5 résistances, R4 grille à la suite d'une surchauffe.
Quelle est la tension aux bornes de R2 ?
tronçon AB : A
tronçon ABCA :
tronçon BC :
y
tronçon ACBA : C B
y
Combien y a-t-il de nœuds dans ce schéma ?
Exercices :
R1 R3 R5
R2 R4 R6
R8 R7
6. Une résistance de 2 [Ω] est montée en parallèle avec une résistance de 4 [Ω]. La tension aux
bornes de cette combinaison est de 12 [V]. Calculer les courants dans les différentes dérivations
du montage.
7. 2 résistances sont couplées en parallèle. La mesure effectuée, à l'aide de l'ohmmètre, donne 400
[mΩ]. Sachant qu'une résistance est notée 0.6 [Ω], calculer la valeur ohmique de l'autre
résistance.
R1 = 10 [Ω] R2 = 4 R1
R3
R2 R3 = 0.2 R1 R4 = 0.75 R1
U D
B
Calculer le courant I dans la résistance R4
9.
R5
A
B
R1 R2 Calculer la résistance équivalente du montage.
R1 = 10 [ Ω ]
R3
R2 = 20 [ Ω ] Calculer la tension UAH du montage.
G
R3 = 25 [ Ω ] D
I = - 3.5 [A]
E
H
10.
A
Calculer les courants I1 et I2 du montage suivant lorsque :
R3
R1
D
I2 R1 = 100 [Ω] R2 = 200 [Ω]
U
S1 S2
R3 = 10 [Ω] R4 = 200 [Ω]
R2 R4
Chapitre 7a
SOURCES ELECTRIQUES
Sommaire
Introduction
Dans la pratique, nous avons remarqué que l'énergie électrique est une transformation, non sans
pertes, d'énergie mécanique magnétique, chimique ou lumineuse.
Panneaux solaires.
Accumulateurs.
Dans la majorité des cas, la production et la distribution de l'énergie électrique est faite en tension
alternative. Elle est plus facile à produire et transformer.
Dessin tiré du livre " On a volé l'électricité " de d'Electricité Romande, Lausanne.
OFEL Lausanne.
Dessin tiré du livre " On a volé l'électricité " de d'Electricité Romande, Lausanne.
Toutes les illustrations couleurs OFEL Lausanne.
7.2 L'alternateur
Un alternateur est une source d'énergie électrique qui varie dans le temps de façon sinusoïdale.
La turbine entraîne l'alternateur et engendre une différence de potentiel ou tension UAB aux bornes
de son circuit.
U AB
temps
Nous étudierons plus en détail les alternateurs au chapitre machines à régime sinusoïdal.
7.3 Générateur
Un générateur est une source d'énergie électrique qui est constante dans le temps.
Le générateur engendre une différence de potentiel V ou tension UAB aux bornes de son circuit.
U
AB
temps
Les générateurs sont obtenus à l'aide de l'effet chimique, soit par une pile ou par un accumulateur.
Des panneaux photovoltaïques génèrent une tension U et un courant I par effet photovoltaïque.
(lumière sur plaquette de silicium)
7.4 Pile
potentiel V D borne
positive
Une pile est un générateur manque d' électrons
cathode
d'électricité constitué de 2 matières électriquement
différentes (exemple charbon - zinc)
excès d' électrons
présentant un excès d'électrons et anode
électriquement
un manque d'électrons. borne
potentiel V C négative
Un électrolyte favorise le passage des électrons entre les 2 matières et provoque ainsi une réaction
chimique.
borne du circuit
B notée +
Ri
+ D U Récepteur
UDC R
-
C
borne du circuit
notée -
Exemple:
Une pile alimente une lampe. La tension U à la lampe est de 1.5 [V]. Le courant I est de 300 [mA].
Sachant que la résistance interne de la pile est de 1.2 [Ω], calculer la différence de potentiel
engendrée par l'anode et la cathode de la pile.
I lampe
B
Ri
+ D U lampe
UDC R lampe
-
Données : UBC = 1.5 [V] IL = 300 [mA] 0.3 [A] Ri = 1.2 [Ω]
Inconnue : UDC = ?
Nous constatons que la tension UDB représente la chute de tension aux bornes de la résistance
interne de la pile Ri .
U DC = ( R i ⋅ I ) + U BC = (12
. ⋅ 0.3) + 15 . [ V]
. = 186
Cette tension pourrait être mesurée lorsque le circuit est ouvert et qu'aucun courant I ne circule
dans le circuit.
I lampe
B
Ri
+ D U lampe
UDC R lampe
-
U DC = ( R i ⋅ I ) + U BC = (12
. ⋅ 0) + U BC
Nous sommes à circuit ouvert en présence d'un générateur de tension idéal symbolisé de la façon
suivante:
- +
Générateur idéal de
tension continue
Dans la pratique, ce cas n'est pas possible, car la présence de la résistance interne Ri modifie la
tension disponible aux bornes du circuit.
- +
Générateur idéal de
courant continu
Dans la pratique, ce cas n'est pas possible, car la présence de la résistance interne Ri modifie le
courant disponible dans le circuit.
7.8 Accumulateur
Un électrolyte favorise le passage des électrons entre les 2 matières et provoque ainsi une réaction
chimique.
Son symbole est le même que la pile. Les traitillés signifient qu'il - + - +
peut y avoir plusieurs éléments montés en série.
borne du circuit
B notée +
Le schéma équivalent total est identique à Ri
celui que nous venons d'étudier.
+ D U Récepteur
UDC R
-
C
borne du circuit
notée -
U + +
AB UDC U
- - DC
B
C1 C 2
Pour réaliser ce couplage, il faut que les tensions UCD soient les mêmes.
ΣUtotale = ΣUpartielle
UBA = UCD
Exemple:
Inconnue : UAB = ?
U + +
Relations : ΣUtotale = ΣUpartielle
AB UDC U
- - DC
UAB = UCD B
C1 C 2
Le couplage parallèle modifie par contre le courant I total, car la loi des nœuds s'applique aussi.
ΣItotal = ΣIpartiel
Exemple :
Quel est le courant total de 2 accumulateurs, montés en parallèle et débitant 1.5 [A] et 4 [A] ?
D D2
1
Inconnue : Itotal = ? U
AB
+
UDC
+
U
- - DC
Itotal = I1 + I2
Exemple :
Dans un couplage série, le courant I total est constant mais limité par la charge du circuit. (loi des
nœuds)
Sachant que le courant I est dépendant du temps t et de la quantité de charges électriques Q, nous
pouvons résoudre nos différents exercices.
Exemple:
Quel sera le courant total débité par 2 accumulateurs, montés en série, dont les quantités de charges
électriques Q sont de 500 [C] et de 500 [C], à travers une résistance R de 500 [Ω] pendant 5 [s].
Nous admettrons qu'ils sont pleins à l'instant t0 et vides à l'instant t1 .
Itotal D
1
Données : Q1 = 500 [C] A
+
UQ1
-
Q2 = 500 [C] R = 500 [Ω] U
C1
AB D2
t0 = 0 [s] t1 = 5 [s]
+ UQ2
-
B
Inconnue : Itotal = ? C2
t représente la différence de temps entre l'état plein et l'état vide. C'est un écart (delta) de
temps donc une durée.
∆t = t 2 − t 1 ∆ = 5- 0 = 5[ s]
500
I total = = 100[ A ]
(5 − 0)
C'est-à-dire, que nous avons chargé une certaine quantité de charges électrostatiques Q.
C'est pour cette raison que, dans la pratique, l'accumulateur possède la caractéristique de quantité
de charge électrostatique à disposition, appelée communément quantité d'électricité Q.
Exemple :
Un accumulateur est noté 42 [Ah] et 1.2 [V].Calculer le nombre d'électrons accumulés dans ce
générateur.
Données : Q = 42 [Ah]
borne +
Ide charge
Ri +
UBC
e- voir tabelle U
+ D
Accumulateur Chargeur
Inconnue : n=?
La première démarche consiste à transformer les [Ah] en [As]. Nous savons que nous trouvons 60
fois 1 seconde dans 1 minute, mais il faut 60 minutes pour obtenir 1 heure.
[Ah]
[Ah] = [As] ⋅ 3600 ce qui implique: = [As]
3600
Q
Nous devons ensuite calculer n (nombre d'électrons) Q=n⋅e => n=
e
42 ⋅ 3600
Application numérique : n= = 9.32 ⋅ 10 23 électrons
1,623 ⋅ 10 −19
7.19 Documentaire
Chapitre 7b
LES CONDENSATEURS
Sommaire
• Les condensateurs
• Charge et décharge des condensateurs
• Constante de temps
• Entraînement
Introduction
Principe :
S
A la fermeture de S, la tension aux bornes du générateur UAB se
transmet aux deux armatures. Pour obtenir le déséquilibre + +
électronique sur les armatures, des charges doivent se déplacer, C
un courant I circule pendant la charge du condensateur.
Le diélectrique n'ayant, par définition, pas d'électrons libres, ceux qui composent le courant I sont
soustraits à l'une des armatures du condensateur et viennent s'accumuler sur l'autre. L'une des
armatures devient positive et l'autre négative.
La différence de potentiel (ddp) engendrée entre les armatures provoque un champ électrique E
dans le diélectrique.
En fonction du temps, une grande quantité de charges va circuler d'une armature à l'autre et
diminuer en fonction de la charge accumulée.
Il est nécessaire de quantifier cette charge accumulée.
I ⋅ t = Q
Nous pouvons mesurer que la tension U, entre les armatures, est proportionnelle à la charge
accumulée.
C ⋅ U = Q
Exemple :
Q
Relation : Q = C⋅U C=
U
2.4 ⋅ 10 −3
10.43 [ µF]
Q
Application numérique : C= = 10.43 ⋅ 10 -6
U 230
• ε0 permittivité du vide, admis de l'air exprimant avec quelle opposition les électrons
passent d'une armature à l'autre dans l'air ou le vide [F ⋅ m-1]
Exemple :
A
Relations : A = longueur ⋅ largeur C = ε0 ⋅εr ⋅
d
Application numérique :
A = longueur ⋅ largeur = 5 ⋅ 10 −2 ⋅ 6 ⋅ 10 −2 = 3 ⋅ 10 −3 m 2 [ ]
A 3 ⋅ 10 − 3
C = ε0 ⋅ εr ⋅ = 8.854 ⋅ 10 −12 ⋅ 1 ⋅ = 26.56 ⋅ 10 −12 [ F] 26.56 [ pF]
d 1 ⋅ 10 − 3
A 3 ⋅ 10 − 3
C = ε0 ⋅ εr ⋅ = 8.854 ⋅ 10 −12 ⋅ 2.3 ⋅ = 61.11 ⋅ 10 −12 [ F] 61.11 [ pF]
d 1 ⋅ 10 − 3
+ + +
Couplage parallèle
C1 C2
Le couplage parallèle de condensateurs a comme influence de
changer la capacité équivalente Céq vue par le générateur.
en [ F]
A
C = ε0 ⋅ εr ⋅
d
Nous constatons que si l'aire des armatures A augmente, la capacité C va augmenter aussi, les autres
paramètres ne se modifiant pas.
Exemple:
Un condensateur plan possède des armatures de 5 [cm] de long et 6 [cm] de large l'épaisseur du
diélectrique est de 1 [mm]. Nous lui en plaçons un autre, de mêmes dimensions, en parallèle.
diélectrique : gutta-percha εr = 4
A
Relations : A = longueur ⋅ largeur C = ε0 ⋅εr ⋅
d
Application numérique :
A = longueur ⋅ largeur = 5 ⋅ 10 −2 ⋅ 6 ⋅ 10 −2 = 3 ⋅ 10 −3 m 2 [ ]
A 3 ⋅ 10 −3
C = ε0 ⋅ εr ⋅ = 8.854 ⋅ 10 −12 ⋅ 4 ⋅ = 106.25 ⋅ 10 −12 [ F] 106.25 [ pF]
d 1 ⋅ 10 − 3
Sachant que les deux condensateurs sont en parallèle et qu'ils ont les mêmes dimensions, nous
pouvons doubler la surface
A 6 ⋅ 10 −3
C = ε0 ⋅ εr ⋅ = 8.854 ⋅ 10 −12 ⋅ 4 ⋅ = 212.48 ⋅ 10 −12 [ F] 212.50 [ pF]
d 1 ⋅ 10 − 3
Nous pouvons donc déduire que la capacité équivalente Céq d'un montage de condensateurs, en
parallèle, est égale à la somme des capacités des condensateurs.
n
Céq = C1 + C2 +...+ Cn ou en notation algébrique : C eq = Ci
i =1
Couplage série +
C1 +
Le couplage série de condensateurs a comme influence de changer la
capacité équivalente Céq vue par le générateur. +
C2
en [ F]
A
C = ε0 ⋅ εr ⋅
d
Nous constatons que si la distance d entre les armatures augmente, la capacité C va diminuer, les
autres paramètres ne se modifiant pas.
Exemple :
Un condensateur plan possède des armatures de 5 [cm] de long et 6 [cm] de large, l'épaisseur du
diélectrique est de 2 [mm]
diélectrique : gutta-percha εr = 4
A
Relations : A = longueur ⋅ largeur C = ε0 ⋅εr ⋅
d
Application numérique :
A = longueur ⋅ largeur = 5 ⋅ 10 −2 ⋅ 6 ⋅ 10 −2 = 3 ⋅ 10 −3 m 2 [ ]
A 3 ⋅ 10 − 3
C = ε0 ⋅ εr ⋅ = 8.854 ⋅ 10 −12 ⋅ 4 ⋅ = 53.12 ⋅ 10 −12 [ F] 53.12 [ pF]
d 2 ⋅ 10 − 3
Sachant que les deux condensateurs sont en série et qu'ils ont les mêmes dimensions, nous devons
multiplier la distance par deux.
A 3 ⋅ 10 −3
C éq = ε 0 ⋅ ε r ⋅ = 8.854 ⋅ 10 −12 ⋅ 4 ⋅ = 26.56 −12 [ F] 26.56 [ pF]
d 4 ⋅ 10 − 3
Nous pouvons donc déduire que la capacité équivalente Céq d'un montage de condensateurs, en série,
est plus petite que la plus petite capacité des condensateurs.
A l'aide des lois de Kirchhoff, nous pouvons démontrer cette diminution de capacité.
C ⋅ U = Q en [C] coulomb
Q DC
Loi de Kirchhoff remplacée par la relation : Q=U⋅C U DC =
Ceq
Q DE Q EC
mais nous pouvons aussi dire: U DE = et U EC =
C DE C EC
Nous admettrons, dans notre démonstration, que les capacités C sont les mêmes:
Q DC
= ( Q DE + Q EC ) ⋅ ç
1
⋅ 2÷
C eq C DE
Mais QDE + QEC peuvent être remplacés par QDC (loi de Kirchhoff)
Q DC
= ( Q DC ) ⋅ ç
1
⋅ 2÷
C eq C DE
Q DC æ 1 ö æ 1 ö
= ( Q DC ) ⋅ ç
1
⋅ 2÷ Þ =ç ⋅ 2÷
C eq è C DE C éq è C DE
Comme nous avons admis que CDE = CEC , réécrivons notre relation:
1 1 1
= +
C éq C DE C EC
Nous pouvons en tirer une relation générale, pour des couplages série à plusieurs éléments:
1
C éq =
1 1 1
+ +...+
C1 C 2 Cn
1
ou selon la notation algébrique : C éq = n
1
i =1
Ci
Dans un circuit série RC en série, sous une tension constante, nous remarquons au moyen d'un
oscilloscope (écran télévision permettant de visualiser une tension électrique U) que le condensateur
C se charge de façon non linéaire.
Au début de la charge, la tension aux bornes du condensateur est faible. C'est comme un bassin
d'accumulation d'une centrale hydroélectrique. La quantité d'eau à turbiner est faible.
Au temps t0 correspondant au début de la charge 0%. Le condensateur d'est pas chargé, il n'a
accumulé aucune charge électrique.
+
Les charges électrostatiques ou électrons vont se répartir entre les 2 armatures. Le courant
électrique I est limité par la résistance R en série dans le circuit, comme nous le voyons dans la
figure du haut de la page.
Pour le bassin d'accumulation, l'eau va s'engouffrer facilement à l'intérieur et elle n'est limitée que
par la dimension des conduites qui l'amènent au bassin.
Le temps t1 correspond à une charge partielle 63% par rapport au temps t0 où le condensateur
n'était pas chargé.
+
Le temps t2 correspond à une charge partielle 87%, toujours par rapport au temps t0.
+
Nous considérerons dans la technique, qu'il faut 5 fois la constante de temps τ pour pouvoir
considérer le condensateur C comme chargé à 100 %.
Analogie au temps t5 correspondant à une charge partielle 99.9% :
+
Nous avons placer un appareil de mesure (oscilloscope) aux bornes de la résistance R pour mesurer la
tension UR
Nous pouvons en déduire par la loi d'ohm que cette courbe représente la courbe du courant I dans le
circuit.
Relation: U=R⋅I
UR
nous cherchons le courant I en divisant de chaque I charge =
R
côté du signe = par R
Cette dernière relation nous permet de calculer le courant de charge dans le condensateur, puisque
les deux éléments sont montés en série, le courant dans la résistance est identique au courant dans
le condensateur.
La première trace (A) de l'oscilloscope montre la forme du courant dans le circuit et la seconde
trace (B) indique la tension aux bornes du condensateur.
Nous remarquons que les tangentes à l'origine des tensions et des courants coupent les asymptotes
au temps correspondant au produit de la résistance R en ohm et de la capacité C en farad.
τ=R⋅C
Exemple :
Déterminer la constante de temps d'un circuit série dont la résistance R vaut 22 [MΩ] et la capacité
C 47 [pF].
Relations : τ=R⋅C
Application numérique :
Les mêmes développements peuvent être appliqués pour la décharge d'un condensateur C comme
pour sa charge.
Au début de la décharge, la tension aux bornes du condensateur est grande. C'est comme un bassin
d'accumulation d'une centrale hydroélectrique. La quantité d'eau à turbiner est grande.
Nous considérerons dans la technique qu'il faut 5 fois la constante de temps τ. pour pouvoir
considérer le condensateur C comme déchargé à 100 %.
Cette analogie s'arrête là, car dans la pratique, le condensateur C ne se décharge pas de
façon linéaire, mais de façon exponentielle. (voir la courbe obtenue à l'aide de
l'oscilloscope)
Nous avons placé un appareil de mesure (oscilloscope) aux bornes du condensateur pour mesurer la
tension UC
100
90
décharge d'un condensateur dans une résistance
80
70
60
50
40
30
20
10
t [s]
0
Nous remarquons que les tangentes à l'origine des tensions et des courants coupent les asymptotes
au temps correspondant au produit de la résistance R en ohm et de la capacité C en farad.
Lorsque la tension U entre les armatures augmente, le champ électrique E dans l'isolant augmente
ainsi que la force F à laquelle sont soumis les électrons. Lorsque cette force F est supérieure, elle
provoque la ionisation de certains atomes. Les électrons libérés, soumis au champ électrique E , sont
accélérés et peuvent, en percutant d'autres atomes, provoquer leur ionisation et ainsi de suite.
Principales caractéristiques :
Capacité nominale:
Tolérance:
• écart admissible sur la valeur nominale, elle n'a pas d'unité mais s'exprime en %.
Tension nominale:
• valeur de la tension continue qui peut en courant continu être appliquée au condensateur en
régime permanent.
7.19 Documentaire
Chapitre 8
PUISSANCE , ENERGIE
Sommaire
8.1 La puissance
Définition : la puissance P est le produit de la tension U et du courant I, à chaque instant.
P= U⋅I
Symbole de la grandeur : P
Elle exprime la quantité de courant I transformé en chaleur ou en une autre énergie, dans les
éléments d'un montage alimenté en régime continu.
Remarque :
Cette puissance P peut être mesurée avec un voltmètre et un ampèremètre en courant continu. Elle
peut être aussi mesurée à l'aide d'un wattmètre.
Schémas:
+ +
V Récepteur Récepteur
- -
Exemple 1 :
Une lampe est connectée à un réseau de tension U continue. Les indications des différents appareils
de mesures donnent: I = 500 [mA] U = 10 [V]
Relation : P=U⋅I
P U I
temps
Exemple 2 :
Une résistance R dissipe une puissance de 1.2 [kW]. Sachant que cette résistance R est parcourue
par un courant I de 3.54 [A], calculer la résistance.
Schéma :
+
Récepteur
-
Analyse :
P
Nous obtenons la relation suivante: R=
I2
P 1200
Application numérique: R= = = 96.76 [ Ω]
I2 ( 354
. )
2
Symbole de la grandeur : W
Le produit de ( R ⋅ I2 ) peut être remplacé par la puissance P.(voir la loi d'ohm et la relation de la
puissance 4.20)
W = P⋅t
1 [J] = 1 [Ws]
W R ⋅ I2 [ Ws] = W
PJ = = [ ]
t t [ s]
Nous constatons que les pertes par effet Joule sont proportionnelles au carré du courant I.
Exemple :
+
U
-
Récepteur
Relation : W = P⋅t
Analyse : Il nous faut transformer les heures, minutes, secondes en une unité qui peut être soit
des heures, soit des secondes.
Choisissons de tout ramener en secondes :
Il nous faut donc diviser l'énergie W par 3.6 ⋅ 106 pour pouvoir l'exprimer en [kWh].
3,6 ⋅ 10 6 [ Ws]
1 [ kWh]
3,6 ⋅ 10 6
5,22 ⋅ 10 6
Résultat : W= . [ kWh]
= 145
3,6 ⋅ 10 6
Wélectrique Wcalorifique
Une lampe électrique transforme un courant et une tension, pendant un certain temps, en une source
d'énergie lumineuse. La lampe éclaire mais vous chauffe les mains aussi. Cet échauffement est une
énergie hors du spectre lumineux, appelée INFRAROUGE. Elle représente dans notre cas l'énergie
perdue.
Wélectrique Wlumineuse
Wperdue
L'énergie W perdue est obtenue selon une relation proche des lois de Kirchhoff:
Wtotale Wutilisée
Wperdue
Exemple :
Une lampe absorbe un courant de 10 [A] et une tension de 48 [V] pendant 2 heures.
Sachant que la température du local est montée de 2 [°C], ce qui est l'équivalent d'un radiateur
d'une puissance de 200 [W] connecté.
Wélectrique Wlumineuse
Wcalorifique
Inconnue : Wlumineuse = ?
relations :
W = P⋅t P = U⋅I
(U ⋅ I ⋅ t) - (Pradiateur ⋅ t) = Wutile
mettons en évidence t pour avoir moins de touches de calculatrice à actionner, donc moins de risques
d'erreur:
Application numérique:
8.5 Rendement
Il existe aussi la possibilité de mentionner le rapport entre l'énergie Wabsorbée et l'énergie Wutile
Symbole de la grandeur : η
Ce rapport est appelé le rendement η (êta). Sa valeur ne peut pas être plus grande que 1 car il y a
toujours des pertes.
Wà disposition rendement
Wà disposition Wdisponible
Wpertes
Wutile
η=
Wabsorbée
Exemple :
Inconnue : Wutile = ?
Wutile
Relation : η=
Wabsorbée
Cherchons à isoler Wutile en multipliant de chaque côté du signe égal par Wabsorbée
η ⋅ Wabsorbée = Wutile
Application numérique :
Wutile
t Putile
η= =
Wabsorbée Pabsorbée
t
Une lampe consomme une énergie de 0.96 [kWh] en 2 heures. Sachant que la température θ du local
est montée de 2 [°C], c'est comme si un radiateur d'une puissance de 200 [W] avait fonctionné.
Inconnue : η=?
Wà disposition rendement
Wà disposition
Wlumineuse disponible
Wcalorifique
Relations :
W = P⋅t
Putile
η=
Pabsorbée
W
W = P⋅t P = P=
t
Wabsorbée
Pdisponible = − Ppertes
t
Cherchons le rendement :
Wabsorbée 0.96
− Ppertes − 0.2
η= t = 2 = 0.58 58 %
Wabsorbée 0.96
t 2
Nous pouvons aussi trouver la notion de rendement dans d'autres domaines que l'électricité, par
exemple en mécanique. Mais nous pouvons aussi trouver des combinaisons de conversion d'énergie
mécanique Wméc en énergie électrique Wél
Prenons l'exemple d'une centrale hydroélectrique. La centrale de Verbois (près de Genève) possède
une turbine KAPLAN et un alternateur, dont les rendements sont les suivants:
Analyse :
PERTES Turbine
1 100
totalité = 1 = = soit 100 %
1 100
Wutile
Nous avons aussi vu que η =
Wabsorbée
Wperdue turbine = 1 - (1 ⋅ 0.92) ou Wperdue turbine = 1 - 0.92 Wperdue turbine = 100% - 92%
0.92
ou Turbine
92 % PERTES 0.08 ou 8 %
La partie 4 représente les pertes dues aux composants électriques de l'alternateur, aux vibrations
mécaniques et autres.
Dans notre cas, le rendement de l'alternateur ηalternateur est de 0.95 ce qui implique:
Wutile
Nous avons aussi vu que η =
Wabsorbée
0.92
ou Turbine
92 % PERTES 0.08 ou 8 %
0 .9 2
ou
92 %
Nous pouvons exprimer cette énergie secondaire Wél directement par rapport
à l'énergie primaire Wméc
0.92
ou Turbine
92 % PERTES 0.08 ou 8 %
Wutile = Wabsorbée
En appliquant une nouvelle fois la relation du rendement, nous obtenons pour l'énergie secondaire Wél :
Comme nous cherchons le rendement global, il nous faut chercher à isoler les rendements en divisant
de chaque côté du signe = par Wprimaire
0.92
ou Turbine
92 % P ERTES 0.08 ou 8 %
Selon notre développement, nous pouvons donner une loi générale lorsqu'il y a association de
rendements:
ηtotal = η1 ⋅ η2 ⋅ .... ⋅ ηn
Dans les installations électriques, nous trouvons une quantité impressionnante d'appareils
domestiques réalisant cette transformation. Par exemples :
cuisinières
fours
radiateurs pour le chauffage des locaux
chaudière pour le chauffage d'un liquide
chauffe-eau pour l'eau sanitaire
lampe à incandescence
Nous pouvons dire ceci par opposition à l'effet Joule qui, lui, n'est pas contrôlé par l'homme mais par
des lois spécifiques aux matières utilisées. (chapitre 4.21)
Pour pouvoir équiper vos maisons de ces appareils, il a bien fallu les dimensionner.
Comme nous sommes dans un domaine d'application des lois électriques, nous allons différencier
l'énergie calorifique Wcal par un autre symbole de grandeur.
Symbole de la grandeur : Q
Wélectrique Q
Wperdue
Cas s e role
A d' e a u
R
Une cuisinière électrique doit chauffer de l'eau dans une casserole. Le but est de pouvoir calculer
l'énergie nécessaire pour faire bouillir cette eau.
Phase 1
La tension électrique U appliquée aux bornes de la résistance R provoque le passage d'un courant
électrique I.
U=R⋅I
Phase 2
P=U⋅I
Phase 3
qui, appliquée pendant un certain temps, engendre une énergie électrique Wél .
Wél = P ⋅ t
Phase 4
Mais ce transfert d'énergie se réalise avec un certain rendement η dû aux pertes par effet Joule
(conducteurs).
Wél - Wjoules = Q
Phase 5
Cette énergie calorifique Q doit être transmise à l'élément à chauffer qui peut être soit un liquide,
soit un solide.
L'élément à chauffer va aussi avoir certaines réactions. Ces réactions seront dépendantes de:
la masse m de l'élément (solide, liquide, composition)
sa facilité de stocker l'échauffement appelé chaleur massique c
sa température θ finale désirée
sa température θ initiale
La relation qui lie les différents éléments que nous venons de citer est la suivante :
Q = m ⋅ c ⋅ ∆θ
Il est nécessaire de disposer d'une tabelle pour connaître les différentes chaleurs massiques c des
matières utilisées.
8.9 Masse
Nous rappelons que la masse d'un corps est donnée par rapport à un étalon de platine iridié
pratiquement cylindrique égal à 1 [dm3 ] d'eau à une température de 4 [°C]
Symbole de la grandeur : m
Cette chaleur massique c n'est constante que dans des gammes de températures bien définies (voir
tabelle)
Symbole de la grandeur : c
8.11 Température
La température exprime l'écart d'échauffement d'un corps par rapport à un point fixe de référence
où il n'y a plus d'agitation des atomes (ou molécules).
Symbole de la grandeur : T
Dans nos applications pratiques, nous travaillerons avec une température θ, exprimée en degrés
centigrades ou celsius.
Cette unité ayant été obtenue en divisant en 100 parties égales un thermomètre mesurant de la glace
fondante (admis 0°C) et de l'eau bouillante (admis 100°C) sous une pression p constante de 760 [mm]
Hg (Hg est le symbole chimique du mercure)
Inconnue : t=?
[ ]
1[ l] = 1 dm3 1[ kg] meau = 4[ kg]
Q eau = m ⋅ c ⋅ ∆θ
Wélectrique
Cherchons l'énergie calorifique Qcorps de chauffe : = Q eau
Q corps de
chauffe
Qcorps de chauffe ⋅ η = Qeau
Qeau
Qcorps de chauffe =
η
pertes
Wél
Wél = P ⋅ t t=
P
Application numérique :
= 3708.64 [ s] 1.03 [ h]
0,97
t=
400
8.13 Documentaire
Tous ces perfectionnements lui permettent d'obtenir un brevet de fabrication en 1769. Il fonde
l'entreprise Boulton et Watt et commercialise ses machines à vapeur dès 1780.
En 1841, il formule les lois qui portent son nom et démontrent que
l'énergie électrique transformée en énergie calorifique dans un
conducteur, est proportionnelle à sa résistance R, au temps t et au
carré du courant I.
8.14 Exercices
1. Quels sont les instruments nécessaires pour mesurer la puissance électrique ?
9. Sur les aliments que nous achetons, certaines valeurs sont indiquées en joules.
Est-ce normal et pourquoi ?
10. Où se trouvent les pertes lorsque l'on chauffe de l'eau dans une casserole ?
11. Pourquoi utilise-t-on de l'huile plutôt que de l'eau dans les radiateurs à accumulation ?
12. De l'eau est chauffée de 20 [°C] à 80 [°C]. Que vaut la différence de température en Kelvin ?
14. Calculer la dépense d'énergie électrique d'un radiateur parcouru par un courant de 6.5 [A],
soumis à une tension de 230 [V], de 22 heures à 6 heures et de 16 heures à 17 heures 45.
15. Une lampe consomme une énergie de 7.6 [MJ]. Sachant que la tension de service est de 48 [V]
et que sa résistance à chaud est de 0.87 [kΩ], calculer le temps de fonctionnement de cette
lampe en heures, minutes et secondes.
16. Pour chauffer un local, un radiateur de 4 [kW] est installé. Sachant qu'il faut 3,5 minutes pour
augmenter la température du local de 1 [K], calculer la puissance d'un radiateur additionnel
pour diminuer ce temps de chauffe de 100 [s].
18. Nous posons, sur une plaque de cuisinière électrique, une casserole en aluminium de 200 [g]
contenant 2 [l] d'eau à 15 [°C]. Nous désirons porter cette eau à 80 [°C] en 3.2 minutes. Nous
admettons que 20% de l'énergie est dissipée en pure perte. Calculer la puissance électrique
nécessaire pour chauffer cette eau.
19. Nous portons, de 12 [°C] à 98 [°C], 1 [l] d'eau. Quelle est l'énergie mécanique si le rendement
du groupe turbine-alternateur est de 83%, le rendement du réseau électrique de 89% et le
rendement de la bouilloire de 0.67 ?
Réponses : 12. Une différence de 1 [K] 1 [°C], donc ∆T = 60 [K]
13 Chrome-nickel, manganine, constantan
14. W = 14.576 [kWh] ou 52.47 [MJ]
15. t = 33 jours 5 h 9 ' 51 '' 16. P2 = 8.4 [kW]
17. η = 94.32 % 18. P = 2891.4 [W]
19. W = 641.87 [J
20. Un corps de chauffe met 45 minutes 12 [s] pour chauffer une plaque de fonte de 340 [°C].
Cette plaque a une dimension de 20 ⋅ 10 ⋅ 40 [cm].
Pour alimenter ce corps de chauffe de 860 [mΩ], un courant de 75 [A] est nécessaire. Calculer
le rendement de cette installation de chauffage.
R1 = R2 = 330 [Ω] C
R3 = R4 = 470 [Ω] R5 R4
R5 = 860 [Ω] B
22. La centrale de Mauvoisin fournit au réseau une énergie de 3.6 [TWh] par jour. La quantité
d'énergie primaire se monte à 4.2 ⋅ 106 [MWh]. Calculer le rendement de la centrale.
23. Un alternateur de 0.4 [kW] (tension alternative) alimente un moteur possédant un rendement
de 0.74. Ce moteur entraîne mécaniquement un générateur pour obtenir une tension continue
de 60 [V]. Sur le générateur, une plaquette signalétique (carte d'identité de l'appareil) indique
I max = 4.1 [A].
24. Une locomotive électrique nécessite une puissance de 3000 [kW]. Le courant arrive par la
caténaire (résistance 3 [Ω]) et repart par les rails (résistance 200000 [µΩ]). La tension aux
bornes de la locomotive doit être de 12 [kV].
Réponses : 20. W = 10.56 [MJ] , P = 3.895 [kW] . Pél = 4.838 [kW] , η = 80.5 %
21. PR1 = 30.3 [W] , PR2 = 5.15 [W] , PR3 = 7.34 [W]
22. η = 85.7 %
23. ηgénérateur = 83.1 % , ηglobal = 61.5 %
24. η = 93.75 % , pertes par effet Joule.
Chapitre 8b
EFFET CALORIFIQUE
ENERGIE CALORIFIQUE
Sommaire
• Effets calorifiques
• Energie calorifique
• Exercices
La transformation d'énergie électrique Wél en une énergie calorifique Wcal est couramment utilisée.
Dans les installations électriques, nous trouvons une quantité impressionnante d'appareils
domestiques réalisant cette transformation. Par exemples :
cuisinières
fours
radiateurs pour le chauffage des locaux
chaudière pour le chauffage d'un liquide
chauffe-eau pour l'eau sanitaire
lampe à incandescence
Nous pouvons dire ceci par opposition à l'effet Joule qui, lui, n'est pas contrôlé par l'homme mais par
des lois spécifiques aux matières utilisées. (chapitre 4.21)
Pour pouvoir équiper vos maisons de ces appareils, il a bien fallu les dimensionner.
Comme nous sommes dans un domaine d'application des lois électriques, nous allons différencier
l'énergie calorifique Wcal par un autre symbole de grandeur.
Symbole de la grandeur : Q
Wélectrique Q
Wperdue
Cas s e role
A d' e a u
R
Une cuisinière électrique doit chauffer de l'eau dans une casserole. Le but est de pouvoir calculer
l'énergie nécessaire pour faire bouillir cette eau.
Phase 1
La tension électrique U appliquée aux bornes de la résistance R provoque le passage d'un courant
électrique I.
U=R⋅I
Phase 2
P=U⋅I
Phase 3
qui, appliquée pendant un certain temps, engendre une énergie électrique Wél .
Wél = P ⋅ t
Phase 4
Mais ce transfert d'énergie se réalise avec un certain rendement η dû aux pertes par effet Joule
(conducteurs).
Wél - Wjoules = Q
Phase 5
Cette énergie calorifique Q doit être transmise à l'élément à chauffer qui peut être soit un liquide,
soit un solide.
L'élément à chauffer va aussi avoir certaines réactions. Ces réactions seront dépendantes de:
La relation qui lie les différents éléments que nous venons de citer est la suivante :
Q = m ⋅ c ⋅ ∆θ
Il est nécessaire de disposer d'une tabelle pour connaître les différentes chaleurs massiques c des
matières utilisées.
8.9 Masse
Nous rappelons que la masse d'un corps est donnée par rapport à un étalon de platine iridié
pratiquement cylindrique égal à 1 [dm3 ] d'eau à une température de 4 [°C]
Symbole de la grandeur : m
Cette chaleur massique c n'est constante que dans des gammes de températures bien définies (voir
tabelle)
Symbole de la grandeur : c
8.11 Température
La température exprime l'écart d'échauffement d'un corps par rapport à un point fixe de référence
où il n'y a plus d'agitation des atomes (ou molécules).
Symbole de la grandeur : T
Dans nos applications pratiques, nous travaillerons avec une température θ, exprimée en degrés
centigrades ou celsius.
Cette unité ayant été obtenue en divisant en 100 parties égales un thermomètre mesurant de la glace
fondante (admis 0°C) et de l'eau bouillante (admis 100°C) sous une pression p constante de 760 [mm]
Hg (Hg est le symbole chimique du mercure)
Inconnue : t=?
[ ]
1[ l] = 1 dm3 1[ kg] meau = 4[ kg]
Q eau = m ⋅ c ⋅ ∆θ
Wélectrique
Cherchons l'énergie calorifique Qcorps de chauffe : = Q eau
Q corps de
chauffe
Qcorps de chauffe ⋅ η = Qeau
Qeau
Qcorps de chauffe =
η
pertes
Wél
Wél = P ⋅ t t=
P
Application numérique :
= 3708.64 [ s] 1.03 [ h]
0,97
t=
400
8.13 Documentaire
Tous ces perfectionnements lui permettent d'obtenir un brevet de fabrication en 1769. Il fonde
l'entreprise Boulton et Watt et commercialise ses machines à vapeur dès 1780.
En 1841, il formule les lois qui portent son nom et démontrent que
l'énergie électrique transformée en énergie calorifique dans un
conducteur, est proportionnelle à sa résistance R, au temps t et au
carré du courant I.
8.14 Exercices
1. De l'eau est chauffée de 20 [°C] à 80 [°C]. Que vaut la différence de température en Kelvin ?
3. Pour chauffer un local, un radiateur de 4 [kW] est installé. Sachant qu'il faut 3,5 minutes pour
augmenter la température du local de 1 [K], calculer la puissance d'un radiateur additionnel
pour diminuer ce temps de chauffe de 100 [s].
4. Nous posons, sur une plaque de cuisinière électrique, une casserole en aluminium de 200 [g]
contenant 2 [l] d'eau à 15 [°C]. Nous désirons porter cette eau à 80 [°C] en 3.2 minutes. Nous
admettons que 20% de l'énergie est dissipée en pure perte. Calculer la puissance électrique
nécessaire pour chauffer cette eau.
5. Nous portons, de 12 [°C] à 98 [°C], 1 [l] d'eau. Quelle est l'énergie mécanique si le rendement
du groupe turbine-alternateur est de 83%, le rendement du réseau électrique de 89% et le
rendement de la bouilloire de 0.67 ?
Chapitre 9
Sommaire
• Les effets magnétiques et leurs utilisations
• Coordonnées rectangulaires et polaires
• Rappels trigonométriques
• Entraînement
Introduction
L'homme, depuis ses débuts sur terre, a cherché à se diriger. Le repérage d'une direction
peut se faire à l'aide des astres, en repérant par exemple l'étoile polaire qui nous indique
le Nord, mais ce système ne fonctionne que la nuit. Si il fait jour, il est possible de
s'orienter à l'aide du soleil et en connaissant l'heure de la journée. Ainsi, la direction du
Sud peut être obtenue. Malheureusement, si le ciel est couvert de nuages, ni le soleil ni
l'étoile polaire ne seront visible, ce qui rendra toute orientation impossible. D'autre part,
ces deux solutions ne sont valables qu'en plein air, il est impossible de les utiliser dans
des locaux fermés.
Electrotechnique/15.04.98 1
Magnétisme
Cet instrument simple utilise les phénomènes magnétiques. Une des pointes de son
aiguille nous indique le direction du Nord. Comme pour le courant électrique, il a été
décidé par convention que la pointe de l'aiguille indiquerait le Nord, alors que cela ne
correspond pas à la réalité, comme le sens conventionnel du courant électrique qui lui
ne correspond pas au sens de déplacement des électrons.
Dans ce chapitre, nous allons montrer l'importance de ces phénomènes que nous
utilisons tous les jours, sans même nous en rendre compte.
Un peu d'histoire :
C'est 600 ans av. J.C. que l'on signale pour la première fois les propriétés d'un
pierre trouvée en Magnésie et appelée magnétite. On constatait qu'elle attirait
les pierres de même espèce ainsi que le fer. C'est Platon qui a démontré que
cette propriété se transmettait au fer. L'application des aiguilles aimantées
pour la navigation est attribuée aux arabes au 11ème siècle.
La première définition des pôles et des lois sur l'attraction et la répulsion sont
dues à un scientifique du 13ème siècle, mais c'est Coulomb qui à réellement
commencé l'étude de la quantification du magnétisme. Ensuite, un grand
nombre de scientifiques, Gauss, Ampère, Faraday, Curie, et d'autres encore se
sont attachés à l'étude des effets magnétiques et à leur relation avec
l'électricité. Ces études continuent encore maintenant, et nous ne sommes
certainement pas au bout des découvertes.
Electrotechnique/15.04.98 2
Magnétisme
Electrotechnique/15.04.98 3
Magnétisme
1 cm 2 cm 4 cm 6 cm 8 cm carte
500 m 1000 m 2000 m 3000 m 4000 m réalité
Une fois le cercle tracé, il ne nous reste plus qu'à parcourir sa circonférence pour
trouver l'endroit où se trouve ce chalet. Cette façon de faire est fastidieuse et
imprécise. Il nous manque encore quelque chose pour parfaire notre technique.
Il nous faut absolument fixer une position de référence et déterminer l'endroit recherché
au moyen d'un angle par rapport à cette position de référence.
Par exemple l'étoile Polaire ou la position du soleil peuvent être utilisés comme
référence. Dans notre cas, il sera plus simple de prendre le Nord comme axe de
référence. Nous déterminerons ensuite la position du chalet que nous recherchons au
moyen d'un angle par rapport au Nord.
L'angle sera appelé ARGUMENT et indiqué par la lettre grecque alpha α . La longueur
du rayon de notre cercle sera appelée rayon vecteur et nous pourrons la tracer entre le
point de départ (place du village de Bassins) et le chalet que nous recherchons.
Indication suivante, le chalet se trouve à 60 ° par rapport au Nord que nous utilisons
comme référence.
Mais cela ne nous suffit pas, nous avons en effet deux possibilités : Prendre l'angle de
60 ° vers la gauche de la carte, ou le prendre vers la droite. Encore une fois, notre
méthode n'est pas complète. Nous devons encore donner une direction à notre angle.
Une fois tous ces points mis au clair, nous pouvons enfin récapituler et rechercher notre
chalet :
Elle doit se trouver à 60 ° vers la gauche par rapport à l'axe Nord. Au moyen d'un
rapporteur, nous allons tracer une axe (rayon vecteur) à 60 °, et notre chalet devra se
trouver à l'intersection du rayon vecteur et du cercle que nous avons déjà tracé.
Electrotechnique/15.04.98 4
Magnétisme
Electrotechnique/15.04.98 5
Magnétisme
II I
α
0 0
III IV
L'opération de tracer un cercle de rayon 1 Le module peut faire une révolution de 360 °,
autour d'un point de référence et à un axe mais il peut aussi faire plusieurs tours.
de référence nous amène au cercle
trigonométrique.
Le cercle trigonométrique peut être séparé en plusieurs quadrants notés en chiffre romains de I à IV.
Nous utiliserons toujours notre convention pour le sens de rotation, soit le sens inverse des aiguilles
d'une montre (sens trigonométrique). Pour séparer ces quadrants, nous allons tracer deux axes, un
axe horizontal (x) et un axe vertical (y).
Electrotechnique/15.04.98 6
Magnétisme
Exemple :
Constatations :
• Nous constatons que leur module, ou intensité du vecteur sont les mêmes.
• Par contre leurs sens sont les mêmes par rapport à la référence.
sinus et cosinus
Le module représente l'amplitude du rayon vecteur du cercle et l'argument la phase ou
l'angle qui le sépare de l'axe des x.
sin α
La fonction sinus symbolisée par sin est la projection sur α
l'axe y du cercle trigonométrique du module et de son x
argument.
Electrotechnique/15.04.98 7
Magnétisme
y
9.9 Relations : y
α ⇒ angle ou argument
opp adj opp
sinα = cos α = tgα =
hyp hyp adj
adj.
2 2 2
hypothénuse = côté opposé + côté adjacent
Electrotechnique/15.04.98 8
Magnétisme
Nous pouvons simplifier cette formule en divisant chaque côté de l'égalité par la valeur
" module2 "
mod ule2
=
(mod ule ⋅ sin α)2 + (mod ule ⋅ cos α)2
mod ule2 mod ule2
α
c ⇒ hypoténuse
b
h ⇒ hauteur
a⋅b A⋅2
Aire du triangle rectangle : A = hauteur =
2 c
9.11 Entraînement
Electrotechnique/15.04.98 9
Magnétisme
10. Calculer la valeur ou les valeurs manquante(s) dans les énoncés suivants sans
utiliser le théorème de Pythagore
11. Un observateur couché sur le sol voit la Tour Eiffel sous un angle de 16.66 °.
A quelle distance se trouve-t-il de la Tour, sachant qu'elle mesure 300 [m]
de hauteur ?
12. Une route rectiligne longue de 2.5 [km] s'élève d'un angle de 22°14'. Quelle est la
distance parcourue à vol d'oiseau et quelle est la différence d’altitude effectuée ?
α cosα β sinβ a b c A h
1 24°40' 0.908 65.33 0.908 5 10.9 12 27.25 4.54
2 0.876 15
3 12°30' 18
4 0.136 25
5 58 16
6 0.27 25
7 27°44’ 10
8 13.5 30
9 53.16 20
Réponses :
10. adj. = 7.78 [cm] opp. = 14.51 [cm] α = 41.3 [°] hyp. = -87.8 [cm]
adj. = -22 [cm] hyp. = -31.1 [cm] α = 138.1 [°] opp. = 31.3 [cm]
11. distance = 1002.5 [m] 12. distance = 2.31 [km] altitude = 945.81 [m]
Electrotechnique/15.04.98 10
¨ Instruments de mesure
Chapitre 9a
D'INSTRUMENTS DE MESURE
Sommaire
• Le multimètre
• L'oscilloscope
• Le fréquencemètre
• le wattmètre
• Le cosphimètre
• Le générateur de fonctions
• Le traceur de Bodes
Dans ce cours, nous ferons souvent appel à des mesures effectuées au laboratoire. Pour bien
comprendre ces mesures et en interpréter les résultats, il est impératif de bien connaître les
instruments utilisés.
Dans les pages qui suivent, nous allons en décrire le fonctionnement et l'utilisation des instruments
de laboratoire le plus souvent utilisés en électrotechnique.
Le multimètre :
Le multimètre est le plus connu et le plus utilisé des instruments de mesure. Il permet de mesurer
des tensions et des courants en continu et en alternatif.
La position ohmmètre permet de mesurer des résistances ainsi que la résistance ohmique des
circuits ou des autres éléments.
Les multimètres récents affichent les résultats des mesures avec des nombres (digits) qui
apparaissent sur un écran (display).
Les anciens modèles de multimètres sont équipés d'une aiguille mobile. Ce sont des instruments à
cadre mobile. L'aiguille se déplace sur une échelle graduée et sa position nous indique la valeur
mesurée.
Certains multimètres possèdent également une position qui permet de mesurer des affaiblissements
ou de gains. Il s'agit de rapports de niveaux de tension exprimés en décibels dB.
V A Ω
Symboles de schéma :
L'oscilloscope :
Comme les téléviseurs, l'oscilloscope est équipé d'un écran sur lequel il affiche la forme de la tension
présente sur son entrée. La plupart des oscilloscopes sont équipés de deux entrées et ils permettent
de visualiser deux tensions simultanément.
Remarque : L'oscilloscope ne peut mesurer que des tensions. Sa résistance interne est
très grande (> 1 [MΩ] ) et il n'est pas possible de mesurer un courant sans
réaliser un montage spécial.
oscilloscope
Il est composé des éléments de commande suivants :
la vitesse de balayage
forme de la tension
du spot sur l'écran
sur une entrée
correspond au temps par division
masse pour la mesure
écran divisions verticales pour la tension commune aux deux entrées
le déclencheur
permet de stabiliser
la trace sur l'écran
la sensibilité de l'entrée
correspond à la tension
par division sur l'écran
entrée A entrée B
sélection de l'entrée
en alternatif CA ou en continu CC
Les oscilloscopes se présentent de différentes façons. Suivant leur utilisation, ils sont équipés d'une
ou de deux traces.
Ci-dessus, un modèle d'oscilloscope double traces. Il permet de mesurer des fréquences jusqu'à
60 [MHz] et ses commandes sont électroniques.
Le fréquencemètre :
fréquencemètre
Fréquencemètre numé-
rique. Son affichage
permet une lecture
aisée de la valeur de la
fréquence.
La lecture de la fréquence s'effectue de la manière suivante. Les lamelles sont montées sur un
électroaimant et sont soumises au champ magnétique alternatif. Elles se mettent en vibration et
oscillent plus ou moins fortement en fonction de leur longueur.
Le wattmètre :
La mesure de la puissance peut être effectuée par un instrument simple. Il affiche le résultat du
produit de la tension par le courant en tenant compte du déphasage entre les deux valeurs. Ces
instruments sont utilisés pour les tableaux électriques ou pour certaines mesures spéciales.
wattmètre
Le cosphimètre :
Instrument complémentaire au voltmètre et à l'ampèremètre pour les mesures
en alternatif. Le cosphimètre est utilisé pour contrôler le facteur de puissance
d'une installation ou d'un récepteur. ϕ
Le générateur de fonctions :
~
générateur générateur générateur
sinusoïdal triangulaire carré
Il permet de simuler et d'effectuer des mesures sur des circuits électriques ou électroniques avec
des tensions faibles.
Le traceur de Bode :
Le traceur de Bode est un instrument peu courant. Il est utilisé pour visualiser des courbes de
tensions ou de phases. Il se raccorde à l'entrée et à la sortie du circuit à mesurer et trace la courbe
de la modification de la tension ou de la phase entre l'entrée et la sortie.
Le traceur de Bode est très utile pour déterminer les caractéristiques d'un amplificateur, d'un
filtre ou d'une ligne de transmission.
Questionnaire
1. Quelle précaution faut-il prendre avant de faire une mesure avec un ohmmètre ?
3. Citer deux avantages d'un multimètre numérique par rapport à un instrument à aiguille ?
6. Combien de fils faut-il raccorder pour faire une mesure avec un wattmètre et pourquoi ?
Exercices
1. La base de temps (ou vitesse de balayage) est réglée sur 250 [µs ⋅ cm-1]. Une tension
alternative sinusoïdale est visualisée avec une échelle de 20 [V ⋅ cm-1]. Le cycle complet
s'étend sur 4 [cm].
3. Une tension U sinusoïdale alternative de 230 [V] 50 [Hz] est mesurée à l'aide d'un
oscilloscope.
Quelle devra être la vitesse de balayage pour obtenir deux cycles complets sur l'écran
possédant 10 divisions ?
4. Une tension U carrée alternative de 230 [V] 50 [Hz] est mesurée à l'aide d'un oscilloscope.
Quelle devra être la vitesse de balayage pour obtenir deux cycles complets sur l'écran
possédant 10 divisions ?
5. Une tension U triangulaire alternative de 230 [V] 50 [Hz] est mesurée à l'aide d'un
oscilloscope.
Quelle devra être la vitesse de balayage pour obtenir deux cycles complets sur l'écran
possédant 10 divisions ?
6. Une tension U sinusoïdale alternative de 230 [V] 50 [Hz] est mesurée à l'aide d'un
oscilloscope.
Quelle devra être la vitesse de balayage pour obtenir trois cycles complets sur l'écran
possédant 10 divisions ?
Solutions :
Chapitre 10a
Sommaire
• Les matériaux magnétiques
• Champ magnétique et lignes de force
• Champ d’induction et flux
• Bobine avec et sans noyau magnétique
• Effet Hall
• Forces électromagnétiques
• Cycle d’Hystérésis
• Exercices
Introduction
Tout comme le courant électrique, nous ne pouvons que constater les effets du magnétisme.
Nous ne pouvons pas voir les lignes de force qui existent autour d'un aimant. Les propriétés
magnétiques de certains matériaux sont dues à la rotation des électrons sur eux-mêmes
dans l'atome.
Pour expliquer ces différents types d'aimantation, il faut considérer le moment magnétique
de chaque atome et celui d'une parcelle de corps comprenant un grand nombre d'atomes.
mêmes.
! ! !
Moment magnétique atomique Ma = Σ Mo + Ms
!
Pour les matériaux diamagnétiques, ce moment M a est nul. Pour les matériaux
paramagnétiques, il n'est pas nul, mais les moments de l'ensemble des atomes est nul.
en présence d'un champ magnétisant extérieur, le corps s'aimante et toutes les parcelles
de ce corps présentent un moment magnétique. L'aimantation ainsi obtenue dépend de la
nature du corps.
Bd
Les matériaux diamagnétiques s'aimantent [T]
Bp
Les matériaux paramagnétiques présentent [T]
Bf
[B]
Les matériaux ferromagnétiques sont capables
de s'aimanter de manière beaucoup plus forte.
plaque supérieure
pièce polaire
aimant permanent
en Ferroxdure
plaque inférieure
Contrairement aux lignes de force électrique, les lignes de force magnétique ne partent
d'aucun point et n'arrivent à aucun point; elles se présentent plutôt sous forme de boucles.
N S a
Les lignes de force vont du pôle nord au pôle sud, à l'extérieur du barreau aimanté, et du
pôle sud au pôle Nord à l'intérieur. Elles sont également espacées et symétriquement
distribuées autour du barreau.
Les lignes de force occupent la plus petite aire possible et leur longueur interpolaire est
minimale. La force du champ magnétique d'une région quelconque dépend directement du
nombre de ligne de force par aire unitaire. Dans la figure ci-dessus, l'intensité du champ
est deux fois plus grande au point a par rapport au point b, alors que les deux aires sont
identiques.
Symbole de la grandeur : H
A
Symbole de l'unité : [ A ⋅ m-1 ] ou m
Symbole de la grandeur : Θ
Pour imaginer cette notion de potentiel, comparons-la au débit des voitures sur une
autoroute à trois pistes.
Chaque piste est un tube de circulation routière possédant sur une longueur bien définie un
nombre de voitures différent à cause des différentes vitesses. Nous pouvons donc la
comparer à un certain potentiel de passage de voitures.
Départ Arrivée
Piste rapide
Piste normale
Piste lente
distance parcourue
ΘA − ΘB
Relation : HAB =
d ΘA ΘB
N N S S
Ces lignes de force sont issues d'un pôle admis par convention pôle Nord,
perpendiculairement à l'aire A, passant dans un milieu pouvant être l'espace ou autre, pour
se refermer à un autre pôle admis par convention Sud.
Ce qui implique une ligne de force circulant du pôle Sud au pôle Nord à l'intérieur de
l'élément constituant le générateur de champ d'induction B. Ce générateur peut être un
aimant permanent, un électroaimant ou un courant passant dans un conducteur.
Nord
Sud
En minuscule :
N
s
Pôles magnétiques de la Terre. La boussole s'oriente vers
ces pôles.
En Majuscule :
verre
Lorsqu'un objet non-
magnétique est placé dans
les lignes de force
magnétique, il n'y a aucune
modification. Les lignes
N N S S traversent l'objet sans
changer de trajectoires.
fer doux
N
N N S S
Si l'objet placé dans les lignes de force a des propriétés magnétiques, les lignes de force
seront déviées. Un pôle Nord et un pôle sud vont apparaître sur les côtés de l'objet.
Les matériaux magnétiques laissent passer les lignes de force avec une certaine facilité. Ils
sont caractérisés par une perméabilité relative. La perméabilité relative est symbolisée par
la lettre grecque µ (mu). Elle représente la facilité avec laquelle les lignes de force
magnétiques peuvent s'établir dans le matériau. Pour l'air, elle a été définie
expérimentalement, et représente une référence.
Symbole de la grandeur : µ0
Wb
Symbole de l'unité : A ⋅ m ou [ V ⋅ s ⋅ A-1 ⋅ m-1 ]
Tous les matériaux ont une perméabilité. Même s'il ne s'agit pas de matériaux magnétiques,
comme le vide par exemple. L'air se comporte de façon identique au vide. Sa perméabilité
est symbolisée par µ0 et elle est donnée par la relation suivante :
µ 0 = 4 ⋅ π ⋅ 10 −7 [ V ⋅ s ⋅ A −1 ⋅ m −1 ]
. ⋅ 10−6
µ 0 = 125 [ V ⋅ s ⋅ A −1 ⋅ m −1 ]
Par contre, il n'est pas possible de faire pareil avec les matériaux magnétiques. Ils ont tous
un comportement différent en fonction de leur composition. C'est pourquoi leur
perméabilité à été appelée perméabilité relative. Elle est symbolisée par µr .Elle qualifie la
facilité avec laquelle les charges magnétiques peuvent se déplacer dans le matériau.
Symbole de la grandeur : µr
Il n'y a pas d'unité
relais,
Fer Armco Fer pur 10'000
électroaimant
blindages
Mumétal 70'000 à
Ni à 80 % magnétiques
Permalloy C 130'000
relais rapides
tôles pour
Acier au cobalt
Co à 35 - 50 % 3'500 petites machines
Permendur V
tournantes
!
Relation entre l'intensité du champ magnétique H , la perméabilité de l'air µ0 et la
perméabilité relative µr .
Les charges Q se déplaçant dans un tube magnétique avec une certaine vitesse provoquent
!
une force électromagnétique F.
!
Cette force est liée à la matière du tube magnétique et à l'intensité du champ magnétique H.
F
= µ 0 ⋅ µr ⋅ H
Q⋅v
F !
Le quotient est appelé champ d'induction magnétique B
Q⋅v
Symbole de la grandeur : B
Une induction de 1 tesla correspond à un flux magnétique de 1 weber pour une surface de 1 [m2]
Une fois de plus, l'induction ne peut être mise en évidence que par ses effets.
B
Pour décrire les propriétés de l'espace, il faut donner un
!
caractère vectoriel à la grandeurLa force B.
!
électromagnétique F , exercée sur les charges électriques, B
peut être caractérisée par un vecteur représentant un
I
ensemble forces électromagnétiques élémentaires.
Dès qu'un courant traverse un conducteur, des lignes de force magnétiques s'établissent
autour de lui. On peut définir la DIRECTION des lignes d'induction comme circulaire par
rapport au conducteur parcouru par le courant I.
Le SENS des lignes de forces est défini par plusieurs règles. Celle de la main droite, du
tire-bouchon, ou celle de la vis.
Dans les dessins, nous trouverons toujours le courant dans les conducteurs représenté de la
même manière. Elle se rapporte à la règle de la vis. Lorsque le courant pénètre dans le
conducteur, on voit la tête de la vis, nous dessinerons donc une croix. Lorsque le courant
sort du conducteur, nous verrons la pointe de la vis et nous dessinerons un point.
Dans le cas de la règle de la main droite, le pouce indique le sens du courant et les doigts le
sens des lignes de force.
Règle de la vis.
Soit une bobine parcourue par un courant électrique. Des lignes de force magnétique vont
être crées par le passage du courant et une induction B va apparaître.
B = µ0 ⋅ H en tesla [T]
Dans notre cas, le champ H représente les ampères-tours par mètre de la bobine.
N ⋅I A
I ⇒ intensité du courant dans la bobine [A] H= m
l
Remarque : Ce calcul n'est valable que pour une bobine longue avec une seule couche de
spires.
Comme nous l'avons vu au chapitre des propriétés magnétiques, les matériaux magnétiques
concentrent les lignes de force. Si nous reprenons la bobine précédente et que nous plaçons
un noyau, l'induction augmentera.
Symbole de la grandeur : Φ
Cette aire peut être oblique ou, dans notre cas, perpendiculaire au champ d'induction B.
Comme nous l'avons vu, l'induction magnétique B est donnée pour une surface de 1 [m2].
donc si nous désirons connaître l'induction pour un compartiment, il faut procéder au calcul
suivant :
Φ 9 ⋅ 10 −6
Induction B pour un compartiment ⇒ B= = −4
= 90 ⋅ 10−3 [T] ⇒ 90 [mT]
A 1⋅ 10
Exemple :
Le flux magnétique engendré par une bobine dans l'air est de 1.5 [µWb] .
Cette bobine dont le diamètre vaut 8 [mm], est composée de 350 spires réparties en une
seule couche sur une longueur utile de 8 [cm]
Données :
Inconnue : I=?
Relations :
N⋅I N ⋅I
Φ = B ⋅ A ⋅ cos α B = µ0 ⋅ µr ⋅ H H= B = µ0 ⋅ µr ⋅
l l
Pour notre calcul, nous admettrons la perpendicularité, il n'est donc pas nécessaire de tenir
compte de l'angle α .
Nous recherchons I, et nous pouvons remplacer dans la première formule B par sa valeur
N ⋅I
Φ = µ0 ⋅ µr ⋅ ⋅A
l
Φ⋅l
I=
µ0 ⋅ µr ⋅ N ⋅ A
Application numérique :
A=
π ⋅d2
=
π ⋅ 8 ⋅ 10 -3 ( )2 = 50.26 ⋅ 10 -6 [m2 ]
4 4
La perméance Λ exprime avec quelle facilité les charges peuvent passer à travers la
matière, en fonction du flux magnétique Φ par rapport à la différence de potentiel
magnétique θ.
Φ
Relation : Λ=
θA − θB
10.18 Réluctance ℜ :
1
Relation : ℜ=
Λ
Symbole de la grandeur : ℜ
C'est, par analogie, comme une autoroute. Elle peut avoir des limites physiques propres à
ses dimensions. S'il y a plus de voiture que possible, nous disons que l'autoroute est
SATUREE. En magnétisme, le phénomène de saturation existe aussi.
Les limites de la saturation sont données par les caractéristiques du circuit magnétique.
En 1879, E. H. Hall a observé qu’une faible tension était engendrée à travers un conducteur
parcouru par un courant et placé dans un champ magnétique externe. Cette tension était
très faible avec des conducteurs classiques et cet effet fut peu utilisé.
Avec le développement des semi-conducteurs, des valeurs plus élevées de tensions de Hall
peuvent être engendrées. Comme matériau semi-conducteur, il est souvent fait usage de
l’arséniure d’indium (In As).
Un élément de In As, placé dans un champ magnétique, peut engendrer une tension Hall de
60 [mV] lorsque l’induction vaut 1 [T] et qu’il est parcouru par un courant de 100 [mA] .
Principe :
N
Plongeons ce conducteur dans un champ d'induction magnétique
!
B.
!
Les électrons circulant à la vitesse v dans le conducteur sont
!
déviés par la force électromagnétique F . S
UH
B
v
A1 Les différentes lois du
e o magnétisme font apparaître une
F dissymétrie dans la répartition
+ des charges entre les faces A1 et
A2 A 2.
I ⋅ B ⋅ sin α
UH = Cette tension de Hall est exprimée en volt [V].
n⋅ d ⋅ q
Exemple d'utilisation :
Pour effectuer ce contrôle, des petits capteurs à effet Hall (H1 - H2 - H3) sont placés sous
le rotor du moteur.
En fonction de la rotation du moteur, ils sont soumis à des champs magnétiques variables.
Des tensions Hall sont ainsi produites et transmises au circuit de contrôle de la position
(Position Signal Process). Ce dernier fournira les informations nécessaires au circuit de
commande du moteur (motor drive) pour ajuster sa position.
Lorsque nous mettons en présence deux champs magnétiques, il se produit des forces,
comme nous allons l'étudier dans un prochain chapitre. Ces forces apparaissent aussi entre
des aimants, suivant le sens de leurs pôles. Nous constatons soit une attraction soit une
répulsion entre les aimants, comme le montrent les exemples ci-dessous.
N S N S
S N N S
Les champs magnétiques sont produits par des aimants permanents et des charges en
déplacement. Ces champs, à leur tour, exercent des forces sur d'autres aimants
permanents et sur des charges en mouvement.
!
La force magnétique sur une charge Q se déplaçant à une vitesse v dans un champ
!
magnétique B est :
déplacement l
nous savons que Q = I ⋅ t et que v= =
temps t
! l !
nous pouvons donc écrire F = (I ⋅ t) ⋅ × B
t
Unités utilisées :
Démonstration :
Lorsque nous faisons circuler un courant électrique dans deux conducteurs parallèles, des
lignes de force s'établissent autour des conducteurs. Nous avons vu qu'il est possible de
définir les sens des ces lignes de forces au moyen de règles simples (par exemple celle de la
main droite).
I
I
Dans cet exemple, la force obtenue par les deux conducteurs déplace l'aiguille de la
boussole placée entre eux.
Il est bien entendu que la relation est donnée par rapport à une référence que nous
!
admettrons 0. Mais nous devons savoir qu'il existe un champ d'induction magnétique B
partout dans l'espace.
!
Nous mesurerons toujours un écart de force électromagnétique F pour un certain écart de
longueur l
! ! !
Nous retrouvons la relation : F = Il × B produit vectoriel !
! !
Dans notre cas, le vecteur B et le vecteur courant I constitue un plan :
lI
!
Nous constatons que la force électromagnétique F représente l'ensemble de toutes les
! !
forces que subit la longueur l perpendiculaire au champ d'induction B .
I I
Constatations :
!
Les deux conducteurs font régner un champ d'induction magnétique B égal et opposé.
Les deux conducteurs peuvent être assimilés à 2 aimants dont les pôles sont contraires.
attraction répulsion
Cette règle est utilisée pour déterminer le sens de la force sur un conducteur
parcouru par un courant électrique et placé dans un champ d'induction magnétique.
Elle nous donne les mêmes indications que la loi de la main droite.
Le dessin ci-dessous indique le sens des lignes de force de l'aimant, ainsi que le sens de
déplacement du conducteur, sachant que la courant y pénètre.
Nous rencontrons parfois des règles qui sont appelées différemment ( règle de l'auto-stop,
par exemple ). C'est en général une règle dérivée des trois précédentes. Elles peuvent être
pour l'élève une méthode intuitive correspondant mieux à sa façon de résonner.
Dans ce cas particulier, nous admettons la perpendicularité (90 °) entre les grandeurs, ce
qui nous donne :
10.30 Exercices
Que se passe-t-il si le courant augmente dans une bobine dont le noyau est à saturation ?
Comment s'appelle le champ qu'il faut opposer pour annuler l'induction rémanente ?
Pourquoi le cycle d'hystérésis n'est-il pas identique pour tous les matériaux ?
2. Une bobine sans noyau présente une induction de 1.5 [T]. elle est composée de
1000 spires et parcourue par un courant de 2 [A].
3. Avec un fil de cuivre d'une longueur de 150 [m] et d'un diamètre de 500 [µm] ,
nous réalisons une bobine sans noyau de 200 spires jointives. Elle est raccordée
sur une tension continue de 1.5 [V].
!
Calculer l'induction B et la longueur de cette bobine.
Calculer la valeur du courant si l'on voulait obtenir le même champ d'induction dans un
entrefer 10 fois plus grand. Attention aux unités de longueur et d'aire !
N S longueur L = 10 [cm]
largeur l = 1 [cm]
hauteur h = 5 [mm]
6. On réalise une bobine à spires jointives à une seule couche sur un support non
magnétique d'un diamètre de 5 [cm]. Le fil a une longueur de 160 [m]
et une section de 1 [mm2] .Elle est raccordée sur une source de tension de 6 [V].
7. Tracer sur une feuille quadrillée la courbe d'aimantation du matériau dont les
caractéristiques sont les suivantes :
F
11. Compléter le dessin en indiquant soit : A) C) N S
la direction du déplacement du conducteur,
le sens du courant qui le parcoure,
ou le pôle de l'aimant
B) S N D) S N
12. Tracer l'allure d'un matériau donnant les valeurs suivantes lors d'un essai
en laboratoire :
13. On désire obtenir une induction de 1.5 [T] dans un tore magnétique fermé en fer,
dont le diamètre moyen est de 30 [cm].
Quel doit-être le nombre de spires si le courant est de 6 [A]
et la perméabilité relative de 1040 ?
14. Pour avoir une induction de 1.2 [T] dans une bobine à noyau magnétique
en fer doux, il faut un champ de 550 [A⋅m-1].
Il faut 11400 [A⋅m-1] pour obtenir la même induction dans une bobine avec
un noyau en fonte.
15. Une bobine de 1 [m] de longueur comporte 2500 spires et elle est parcourue
par un courant de 4 [A] .
Calculer l'intensité du champ et l'induction magnétique à l'intérieur de la bobine.
16. Nous reprenons la même bobine pour essayer différents matériaux magnétiques.
Que va devenir l'induction si nous utilisons des noyaux de perméabilité suivante ?
Réponses :
1. N = 1667 spires
5. B = 2.69 [T]
8. 1899 [A/m]
9. 4.2 [N]
Chapitre 10b
Cycle d'hystérésis
10.30 Introduction :
Pour exprimer la saturation du noyau magnétique, nous allons procéder à une expérience.
Augmenter l'intensité de champ magnétique H et calculer l'induction B d'une bobine avec
noyau.
V ⋅ s A V ⋅ s Champ d'induction
B = µ 0 ⋅ µr ⋅ H [T] = m ⋅ A ⋅ m = magnétique
m2
F = B⋅ I ⋅l [ N] = [T] ⋅ [A ] ⋅ [ m] Force
électromagnétique
Cette expérience est réalisée au moyen d'une bobine , ou inductance L , raccordée sur une
source de tension de polarité variable.
Schéma électrique :
A
+
- bobine
L
+
La bobine est constituée de 150 spires de fil de cuivre, bobinées autour d'un noyau
magnétique d'une longueur l de 15 [cm] et sa résistance ohmique vaut 25 [Ω] . Le noyau a
été choisi dans la catégorie des matériaux magnétique (voir introduction de ce chapitre).
Cette bobine est raccordée sur deux sources de tension continue et le potentiomètre nous
permet de varier la tension aux bornes de la bobine entre + 100 [V] et - 100[V].
Pour chaque phase, un tableau de mesure nous permettra de tracer la courbe d'aimantation.
10.31 Phase 1 :
En faisant varier la tension U de 0 à 100 [V] ,le courant va augmenter ainsi que le champ
d'induction magnétique B.
Au départ, nous pouvons nous représenter cet état comme une multitude de petits aimants
ayant pris une orientation quelconque et dont l'augmentation d'un champ magnétique
extérieur va faire varier la position.
Tableau de mesure :
L'orientation de ces petits aimants ne se fait pas de façon linéaire, mais de façon
exponentielle, comme pour la charge du condensateur.
B
[mT]
500
400
300
200
100
H
[A/m]
1000 2000 3000 4000
10.31 Phase 2 :
En faisant varier la tension U de 100 [V] à 0 [V] , nous constatons que le champ d'induction
magnétique B décroît, mais lorsque le courant est à 0, le noyau conserve un certain champ
d'induction magnétique B.
Nous pouvons nous représenter cet état comme
une multitude de petits aimants conservant tous
la même orientation et dont la diminution d'un
champ magnétique extérieur ne modifie plus les
positions.
Remarque : Pour cette phase ainsi que les suivantes, il n'est plus possible d'utiliser les
valeurs issues de calculs. Les résultats ne sont plus identiques en raison de
l'induction rémanente et des caractéristiques du noyau.
Les valeurs d'induction doivent être mesurées et mises en évidence au
moyen d'un instrument de mesure tel qu'un teslamètre.
Tableau de mesure :
U [V] H [A/m] B [mT]
100 4000 450
80 3200 450
60 2400 450
40 1600 440
20 800 380
0 0 250
L'orientation de ces petits aimants ne se fait pas de façon linéaire, mais de façon
exponentielle, comme pour la décharge du condensateur.
B
[mT]
500
400
300
200
100
H
[A/m]
1000 2000 3000 4000
Symbole de la grandeur : Br
Comme son nom l'indique, il s'agit de l'induction qui subsiste dans le noyau, due à
l'orientation des particules magnétiques.
Application pratique :
Du tournevis aimanté à tous les supports magnétiques d'information comme les cassettes
vidéo ou les disquettes d'ordinateur.
Ce champ d'induction magnétique rémanente peut être modifié par la température (point de
Curie) . En effet, la température modifie la disposition des petits aimants constituant les
matériaux magnétiques. Cette application est utilisée pour les mini-disques audio et les
supports magnéto-optiques. Elle n'est pas applicable aux tournevis ou aux cassettes vidéo
pour les démagnétiser ! ! !
Exemple :
C'est pour cela qu'avant la mise en service d'un téléviseur couleur, il faut toujours le
démagnétiser. Cette opération est effectuée au moyen d'une bobine que l'on éloigne
régulièrement de l'écran. L'effet du champ magnétique décroissant va démagnétiser le
tube image.
10.32 Phase 3 :
En faisant varier la tension U de 0 [V] à - 100 [V] , nous constatons que le champ
d'induction magnétique B passe à la valeur zéro.
Tableau de mesure :
B
[mT]
500
400
300
200
100
H
[A/m]
-4000 -3000 -2000 -1000 1000 2000 3000 4000
Symbole de la grandeur : Hc
A
Symbole de l'unité : m
Tableau de mesure :
B
[mT]
500
400
300
200
100
H
4000 3000 2000 1000 1000 2000 3000 4000 [A/m]
100
200
300
400
500
Nous sommes dans la situation inverse à celle de la première phase de notre expérience.
10.33 Phase 4 :
En faisant varier la tension U de -100 à 0[V] , nous constatons que le champ d'induction
magnétique B décroît. Mais lorsque le courant est à zéro le noyau conserve un certain
champ d'induction magnétique B .
Tableau de mesure :
U [V] H [A/m] B [mT]
-100 -4000 -450
-80 -3200 -450
-60 -2400 -450
-40 -1600 -440
-20 -800 -380
0 0 -250
Nous sommes dans la situation inverse que lors de la phase 2 de notre expérience.
B
[mT]
500
400
300
200
100
H
4000 3000 2000 1000 1000 2000 3000 4000 [A/m]
100
200
300
400
500
10.34 Phase 5 :
En faisant varier la tension U de 0 à 100 [V] , nous constatons que le champ d'induction
magnétique B passe par la valeur zéro.
Tableau de mesure :
U [V] H [A/m] B [mT]
0 0 -250
20 800 -100
40 1600 150
60 2400 325
80 3200 425
100 4000 450
Nous sommes dans la situation inverse que lors de la phase 3 de notre expérience.
B
[mT]
500
400
300
200
100
H
4000 3000 2000 1000 1000 2000 3000 4000 [A/m]
100
200
300
400
500
10.35 Récapitulation :
Dans la dernière phase, nous avons supprimé le champ d'induction magnétique B. En
continuant à élever la tension U jusqu'à 100 [V], nous constatons que le champ d'induction
magnétique B ne varie plus à partir d'une certaine valeur.
La dernière courbe que nous venons de tracer représente le cycle d'hystérésis complet du
noyau de notre bobine. Le cycle d'hystérésis est toujours symétrique, l'orientation des
particules magnétiques élémentaire étant identique dans les deux sens.
Chaque matière possède une propre courbe d'Hystérésis, qui détermine ses
caractéristiques et définit son application.
L'orientation des petits aimants, changeant lors de chaque phase du cycle d'hystérésis
conduit à un échauffement de la matière. Cet échauffement va provoquer une perte
d'énergie W qui sera, suivant les applications, très gênante.
10.37 Entraînement
1. Tracer sur une feuille quadrillée la courbe d'aimantation du matériau dont les
caractéristiques sont les suivantes :
F
5. Compléter le dessin en indiquant soit : A) C) N S
la direction du déplacement du conducteur,
le sens du courant qui le parcoure,
ou le pôle de l'aimant
B) S N D) S N
6. Tracer l'allure d'un matériau donnant les valeurs suivantes lors d'un essai
en laboratoire :
7. On désire obtenir une induction de 1.5 [T] dans un tore magnétique fermé en fer,
dont le diamètre moyen est de 30 [cm].
Quel doit-être le nombre de spires si le courant est de 6 [A]
et la perméabilité relative de 1040 ?
8. Tracer le cycle d'hystérésis d'un matériau donnant les valeurs suivantes lors
d'un essai en laboratoire :
9. Pour avoir une induction de 1.2 [T] dans une bobine à noyau magnétique
en fer doux, il faut un champ de 550 [A⋅m-1].
Il faut 11400 [A⋅m-1] pour obtenir la même induction dans une bobine avec
un noyau en fonte.
10. Une bobine de 1 [m] de longueur comporte 2500 spires et elle est parcourue
par un courant de 4 [A] .
Calculer l'intensité du champ et l'induction magnétique à l'intérieur de la bobine.
11. Nous reprenons la même bobine pour essayer différents matériaux magnétiques.
Que va devenir l'induction si nous utilisons des noyaux de perméabilité suivante ?
Réponses :
Chapitre 11
Sommaire
• Tension induite
• Inductance L
• Self induction
• Les courants de Foucault
• Réduction des courants Foucault
• Entraînement
Introduction
11. Magnétisme :
L'homme, depuis ses débuts sur terre, a cherché à se diriger. Le repérage d'une direction
peut se faire à l'aide des astres, en repérant par exemple l'étoile polaire qui nous indique le
Nord, mais ce système ne fonctionne que la nuit. S'il fait jour, il est possible de
N
Le déplacement d'un
conducteur dans un
champ d'induction B fait I
apparaître une tension
induite Ui aux bornes de S µA
ce conducteur.
déplacement
Le micro-ampèremètre est branché aux bornes des deux tiges conductrices. Lorsque nous
déplaçons le conducteur dans un champ magnétique uniforme, le micro-ampèremètre dévie.
Le courant induit a un sens tel qu'il tend à s'opposer à la cause qui lui a donné naissance.
Gauche - Générateur
Le micro-ampèremètre est branché aux bornes des deux tiges conductrices. Lorsque nous
déplaçons le conducteur dans un champ magnétique uniforme, l'aiguille du micro-
ampèremètre dévie.
Si nous admettons un déplacement de la barre selon l'axe des x positif ( v ) , la barre est le
siège d'une tension induite Ui opposée.
La force F s'oppose au mouvement v . Le sens de la force F s'obtient avec les règles vues
précédemment.
F v
I B
∆Φ
Ui = −
∆t
En pratique, cette variation de flux d'induction ∆Φ (delta phi) est obtenue par un
déplacement l relatif d'un élément rectiligne du circuit par rapport au champ magnétique
B inducteur.
Ui = − B × lv
Les grandeurs B , l I et v sont souvent perpendiculaires entre elles, ce qui donne un sin
θ = 1. D'où le produit scalaire admis :
Ui = B ⋅ l ⋅ v
Cette disposition implique la présence de la plus grande tension induite Ui. Comme pour la
tension électrique U , la tension induite Ui est exprimée en volt [V].
Si pour une raison ou pour une autre, B , l ou v ne sont pas perpendiculaires entre elles, nous
multiplierons par le sinus des angles appropriés.
Exemple :
S V
déplacement
Nous déplaçons un conducteur long de 20 [cm] dans l'espace formé par l'aimant. Cet espace
mesure 50 [cm] , et le déplacement est effectué de façon rectiligne durant 20 [s] .
Relation : Ui = − B × lv
Puisque nous avons admis la perpendicularité, nous pouvons utiliser la relation suivante :
Ui = − B ⋅ l ⋅ v
Le signe - devant le symbole de l'induction B ne nous est pas utile ici. Elle nous indique le
sens de la tension Ui , mais nous ne voulons ici que la quantifier. C'est ce que nous appelons
parfois la valeur absolue d'un nombre. Nous ne tenons pas compte de son signe, nous notons
alors :
Ui = − B ⋅ l ⋅ v Ui
Application numérique :
d 0.5 m
Calcul de la vitesse v : v= = = 25 ⋅ 10 -3 ê ú
t 20 s
11.2 Inductance L :
Dans le circuit que nous venons de calculer, nous possédons une tension induite Ui . Cela
signifie que nous avons un circuit électriquement fermé.
Schéma :
L V
Le conducteur est une source de tension induite Ui que l'on mesure aux bornes du voltmètre
de grande résistance.
Nous pouvons admettre que la tension induite Ui est égale au produit du courant induit Ii
circulant pendant un certain temps t , et de l'inductance L.
(caractéristique du montage à laisser passer les lignes de force).
Cette grandeur porte le nom de perméance Λ pour le circuit magnétique. Mais nous
sommes dans un circuit mélangeant le magnétisme et l'électricité.
Symbole de la grandeur : L
I
Ui = −L⋅
t
Dans les schémas électriques, nous symboliserons l'inductance pure L des façons suivantes :
11.3 Self-induction :
C'est le physicien russe Heinrich Lenz (1804-1865) qui fit la découverte du sens des
courants induits appelée loi de Lenz.
Nous constatons, par expérience, qu'une bobine parcourue par un courant électrique I
provoque un flux magnétique Φ . C'est la bobine elle-même qui génère une tension induite Ui
pendant le temps t ou un courant I la traverse. Selon l'application de la relation que nous
venons d'étudier plus haut :
I
Ui = −L⋅ en volt [V]
t
Pour effectuer notre expérience et nos mesures, nous réalisons le montage suivant :
trace A
2000 [Ω] s
o
100 [mH] n trace B
d
e
11.4 Phase 1 :
Lors de la mise en circulation des électrons, il y a dans le circuit une variation de courant I
qui dure un certain temps t.
Avec l’oscilloscope il n’est possible de mesurer un courant. Pour obtenir sa forme, nous
mesurons la tension aux bornes de la résistance de 2 [kΩ].
Courbe du courant :
Cette courbe nous montre la forme de la tension aux bornes de la bobine. Les pointes
représentent la tension induite par la bobine. Ce phénomène s’appelle la self induction.
Nous constatons que la tension induite Ui aux bornes est opposée au passage du courant I .
Le courant I augmente de 0 à la valeur maximum. La tension induite Ui va de 0 à moins la
valeur maximum.
11.5 Phase 2 :
Notre bobine est toujours parcourue par un courant I constant. La variation de courant I
est donc nulle.
Aucune tension induite Ui n'est mesurée par l'oscilloscope, et il nous montre l'image
suivante :
Si la variation du courant I est nulle, la tension induite Ui est également nulle, car :
0
U i = −100 ⋅ 10 − 3 ⋅ 0 [V]
t
11.6 Phase 3 :
Après un certain temps de fonctionnement, nous interrompons le courant I dans la bobine.
Cela a comme influence de faire varier le courant pendant un certain temps. Le courant I
passe de la valeur maximum à la valeur 0.
Courbe du courant :
La tension induite Ui va de 0 à une valeur maximum. Le signe négatif est bien la signification
de la loi de Lenz. De cette expérience, nous pouvons énoncer la règle de la self-induction
qui, de façon générale, est la suivante :
L'étude complète des différentes bobines sort du cadre de ce cours. Pour de plus amples
informations, il sera nécessaire de consulter un cours de physique.
Nous constatons, comme pour le condensateur, que la bobine possède aussi une constante
de temps τ (tau).
L
Cette constante de temps τ est donnée par le rapport de τ=
R
ρ ⋅l
La résistance R est donnée par les caractéristiques du circuit. Rappel : R=
A
Courants de Foucault
Ils ont des effets gênants comme celui d'échauffer les conducteurs par effet Joule.
Ui = B ⋅ l ⋅ v
S
+ -
Remarques :
Les trajets suivis par les courants de Foucault dans la matière métallique
sont indéterminés.
Dans certains cas, nous employons des tôles pour allonger le circuit, afin
d'augmenter la résistance électrique R et ainsi diminuer le courant I.
Les courants de Foucault peuvent être utiles pour réaliser des ralentisseurs
pour les poids lourds, ou dans les compteurs d'énergie.
Nous remédions à ces effets en construisant des noyaux au moyen d'empilement de tôles
minces séparées par un vernis isolant.
tôle
rivets de
fixation
Ces tôles sont rivetées ensemble, et sont isolées électriquement entre-elles. Les courants
induits sont ainsi de plus faible intensité.
B B
courants de Foucault
Pour limiter les courants de Foucault et les pertes par effet Joule qui en découlent, les
noyaux des transformateurs sont constitués de tôles isolées entre-elles, comme le montre
l'exemple ci-dessous :
11.8 Documentaire
Nikola Tesla (1856-1943). Ingénieur électricien et inventeur
yougoslave. Après ses études d'ingénieur à Budapest, il s'installe
à New York en 1887 pour fonder une entreprise de construction
d'alternateur. On lui doit la réalisation du premier moteur
asynchrone et l'invention des courants polyphasés, et du
montage en étoile. En 1889 il étudia les circuits à hautes
fréquences et imagina le coulage de deux circuits par induction
mutuelle. Ces études menèrent à la mise au point des premiers
générateurs industriels d'ondes hertziennes.
Heinrich Friedrich Lenz (1804-1865). Physicien russe. Il fut recteur de l'Académie de Saint-
Pétersbourg. Il est connu pour sa découverte de la loi donnant le sens des courants induits, la Loi
de Lenz. Il observa en 1835 l'accroissement de la résistance électrique des métaux avec la
température et étudia l'effet Peltier.
En 1851, il met en évidence la rotation de la terre au moyen d'un pendule. Il s'agit d'une
expérience passionnante que l'on peut voir depuis peu à Neuchâtel. Ses études sur le
pendule l'amènent au développement du gyroscope et à la réalisation de divers types de
télescopes.
11.9 Entraînement
6. Dessiner les symboles d'une bobine pure et d'une bobine comportant une certaine
résistance.
7. Quelle précaution faut-il prendre pour protéger un circuit comportant une bobine et
éliminer la surtension crée par la self-induction ?
10. Les courants de Foucault se produisent-ils dans une pièce en PVC ? (justifiez votre
réponses).
11. Peut-on mesurer un courant de Foucault à l'aide d'un ampèremètre ? (justifiez votre
réponses).
12. Pourquoi a-t-on moins de courants de Foucault dans un noyau de tôles feuilletées ?
14. Quelles sont les conséquences des pertes par effet Joule ?
15. Donner quelques exemples où il est important de limiter les pertes par effet Joule.
(Pas forcément des exemples en magnétisme)
2. Dans un champ magnétique de 1.2 [T], 125 conducteurs de 20 [cm] sont réunis en
série. Leur déplacement s'effectue à la vitesse de 7.5 [m⋅s-1].
Quelle est la tension induite ?
3. L'induit d'une génératrice engendre une tension de 44 [V]. Les conducteurs ont une
longueur de 11.4 [m] dont seulement le 85 % sont soumis au champ magnétique dans
lequel ils se déplacent à la vitesse de 21.6 [km⋅h-1].
Déterminer l'induction magnétique.
4. Le rotor inducteur d'un alternateur engendre 1.15 [T] et tourne à la vitesse de 46.8
[km⋅h-1].
La bobine statorique est composée d'une certaine longueur de fil conducteur dont
seulement le 80 % sont induits. La tension induite aux bornes de la bobine est de
2511.6 [V]
Quelle est la longueur totale du fil de la bobine statorique ?
Chapitre 12
Sommaire
• Force, moment et couple
• Instruments à cadre mobile
• Extension des gammes de mesures
• Etude du schéma d’un multimètre analogique
• Instruments électrodynamiques
• Instruments ferromagnétiques
• Instruments électrostatiques et à induction
• Mesure en pont de Wheatstone
• Instruments de mesure numériques
• Etude du schéma d’un multimètre numérique
• Erreur de mesure relative et absolue
• Symboles des instruments de mesure
• Entraînement
Introduction
Les relations étudiées dans le chapitre traitant du magnétisme nous permettent d'étudier
le principe de fonctionnement des appareils de mesure.
12.1 Moment
F
α Symbole de la grandeur : M
r
Symbole de l'unité : [Nm]
A
Nous pouvons exprimer ce produit
vectoriel dans un cas particulier
comme :
point d'application
M = F ⋅ r ⋅ cos α
Nous admettrons que le produit de (r ⋅ cosα) représente le bras de levier de la force F.
Ce bras de levier est perpendiculaire à la force F.
12.2 Couple :
Définition : Deux forces, qui ont une même grandeur mais des directions opposées
et dont les lignes d'action sont différentes, constituent un couple.
Dans le cas de l'instrument à cadre mobile, le fil de torsion ou les ressorts spiraux créent
un moment de réaction proportionnel à l'angle de torsion α, ceci afin de revenir à zéro à la
fin de la mesure, et d'éviter que l'aiguille parte systématiquement en butée (couple
antagoniste).
Les forces produites par la bobine mobile et le ressort de rappel constituent un couple. Les
couples n'exercent aucune force résultante sur l'aiguille. Par contre, ils exercent un
moment résultant non nul. La valeur du moment résultant est indépendante du choix du
point à partir duquel il est mesuré.
Remarque importante :
Dans la pratique, pour éviter que le champ d'induction B puisse être perpendiculaire au
cadre mobile, les noyaux et l'aimant sont construits avec une forme particulière.
Par cette forme, les lignes de force sont concentrées sur le cadre mobile diminuant la
dispersion du flux Φ.
Les instruments de mesure à courant continu sont généralement pourvus d'un équipement à
cadre mobile.
3) Noyau en fer doux pour guider les lignes de force de la bobine siège du courant I mesuré
Le courant à mesurer passe par les enroulements d'une bobine ou cadre mobile suspendu
entre les pôles d'un aimant.
Nous voyons que sur les côtés du cadre, parallèles aux lignes de forces du champ
H
d'induction B , les forces électromagnétiques F se compensent.
H
Par contre, sur les faces du cadre, perpendiculaire au champ d'induction B, les forces
électromagnétiques F constituent un couple de forces.
Vue de dessus :
B
b I
Fc
Lors de la mesure, il faut être attentif à la polarité, car si le courant I engendre une force
H
électromagnétique F inverse du champ d'induction B , l'aiguille va taper la butée, se
déformer et ne plus indiquer précisément les mesures futures.
Avec ce principe, nous ne pouvons mesurer que des courants électriques I . Pour la mesure
de tension U , on mesure le courant qui traverse l'appareil à cadre mobile raccordé en
parallèle. La lecture de la valeur de ce courant est faite sur une échelle graduée en tension.
Pour que cette mesure soit correcte et ne modifie pas les caractéristiques du circuit, la
résistance interne de l'instrument doit être très grande.
Ce principe de mesure est identique pour tous les appareils de mesure analogique, à
l'exception de l'instrument électrostatique.
Etude :
M = F ×r F = B × Il
Comme nous admettons la perpendicularité entre B et l , nous pouvons écrire le produit
scalaire :
M = r ⋅ B⋅ I ⋅l
Remarque : Ceci nous amène trop loin dans l'étude des circuits magnétiques et nous
nous contenterons du principe. Par contre, électriquement, il est
nécessaire d'étudier le circuit de l'appareil de mesure.
Ri
cadre mobile
récepteur
Exemple :
Un appareil à cadre mobile présente une résistance de 100 [Ω]. Nous désirons mesurer un
courant de 1 [A]. L'aiguille se trouve à fond d'échelle lorsqu'un courant de 10 [mA] circule
dans l'appareil.
Nous savons que l'appareil de mesure supporte un courant maximum Imax de 10 [mA].
Ceci implique que nous devons réaliser un passage de courant I ailleurs que dans l'organe de
mesure. Nous exécuterons un pont mis en parallèle sur les bornes de l'instrument.
1 [A] Ri
10 [mA]
10 [mA]
cadre mobile
990 [mA] 990 [mA]
R shunt
1 [A]
1 [A]
récepteur
Comme nous sommes en parallèle, la tension Uinstrument est égale à la tension Ushunt .
U instrument = U shunt
⋅I
Rinstrument ⋅ Iinstrument = Rshunt ⋅ ( I total − Iinstrument )
R
Rshunt = instrument instrument
I total − Iinstrument
Application numérique :
100 ⋅ 10 ⋅ 10−3
Rshunt = = 1.01 [ Ω]
(1 − 10 ⋅ 10−3)
Remarque : Si nous désirons obtenir une autre valeur à fond d'échelle, nous
remplacerons ce shunt par un shunt d'une autre valeur.
Exemple pratique :
Nous disposons d'un organe de mesure à cadre mobile dont les caractéristiques sont les
suivantes :
Cet instrument doit être utilisé pour la mesure de courants de différentes intensités. Pour
cela il faut prévoir 3 extensions de mesure pour les valeurs suivantes :
R ⋅I
Relation : Rshunt = instrument instrument
I total − Iinstrument
4.7 [mA] Ri
4.7 [mA]
cadre mobile
50 [mA]
45.3 [mA]
R shunt 1
660 [mA]
655.3 [mA]
R shunt 2
1250 [mA]
1245.3 [mA]
R shunt 3
récepteur
Le courant maximum admissible dans le cadre mobile est de 4.7 [mA]. Il faut donc dévier le
courant supérieur à cette valeur. Cette déviation est effectuée au moyen de la résistance
shunt placée en parallèle aux bornes du cadre mobile.
Pour simplifier les calculs, nous utilisons 3 résistances shunt, une pour chaque gamme de
mesure, bien que ce ne soit pas toujours le cas dans la pratique.
Les valeurs inscrites sur les interrupteurs indiquent les gammes de mesure et non les
courants les traversant.
Avant de commencer le calcul des résistances shunt, nous devons déterminer la valeur de la
résistance interne du cadre mobile.
R aditionnelle Ri
cadre mobile
URa Uinstrument
+ -
Utotal
Ceci implique que nous devons réaliser un réducteur de tension U en plaçant une résistance
additionnelle en série.
Comme nous sommes en série, le courant Iinstrument est égal au courant IRadditionnelle .
Radd =
(
300 − 100 ⋅ 10 ⋅ 10−3 ) = 29.9 [ kΩ]
10 ⋅ 10− 3
Remarque : Si nous désirons obtenir une autre valeur à fond d'échelle, nous
remplacerons cette résistance additionnelle par une résistance d'une autre
valeur.
A gauche du schéma se trouvent les deux bornes de connexion de l'instrument. La borne COM
(commun) est directement reliée au cadre mobile. L'autre borne A V Ω est reliée au
commutateur de fonction. En bas à droite un commutateur à trois positions détermine le genre
de tension/courant mesuré, soit AC ou DC. La position de droite place l'instrument en position
de mesure ohmique. Pour cet instrument, le cadre mobile a une déviation complète avec un
courant de 36 [µA].
En haut du schéma se trouve le commutateur qui va définir la gamme de mesure ainsi que le
genre de mesure effectuée.
Remarque : Les résistances additionnelles ou shunt ont une certaine tolérance. Plus la
tolérance est petite et moins l'erreur de mesure sera grande. Le circuit
magnétique influence aussi cette qualité de la mesure.
Dans l'instrument de mesure à cadre mobile, nous avons étudié que le champ d'induction B
était dû à la présence d'un aimant permanent.
Comme nous l'avons vu en magnétisme, il est possible de remplacer l'aimant permanent par
une bobine traversée par un courant.
Vue d'ensemble :
Symbole de l'instrument :
4) amortisseur supplémentaire
travaillant comme le fil de
torsion
Principe de fonctionnement :
Le courant à mesurer passe par les enroulements d'une bobine (3) ou cadre mobile suspendu
H
entre les pôles d'un noyau supportant la bobine (2) générant le champ d'induction B.
La suite du fonctionnement est la même que pour l'instrument à cadre mobile.
Vue d'ensemble :
Remarque : La notion de puissance active P est abordée dans le chapitre traitant des
puissances en régime alternatif sinusoïdal.
wattmètre
L
varmètre
ampèremètre
Mesure du courant
voltmètre
Mesure de la tension
Comme nous avons vu en magnétisme, il est possible de remplacer cette bobine de cadre
mobile par un noyau de fer doux.
Vue d'ensemble :
5) ailette de l'amortisseur
Principe de fonctionnement :
Le courant à mesurer passe par les enroulements d'une bobine générant le champ
H
d'induction B.
Les lignes de force vont passer dans l'air. Elles provoquent une aimantation à l 'intérieur
de cette bobine.
Nous pouvons dire que le flux magnétique Φ est constant à travers toutes les aires d'un
même tube de champ.
H
Calculons le champ d'induction B dans la bobine. Quand les N spires, entourant le milieu
où se trouve le noyau en fer doux, sont parcourues par un courant électrique I, nous
pouvons dire que le noyau ferromagnétique canalise les lignes de force.
Bair = µ0 ⋅ Hair
B fer = µ0 ⋅ µr ⋅ H fer
Nous pouvons démontrer, comme Ampère l'avait fait, que l'intensité du champ magnétique
H
H est dépendante du courant électrique I générateur du champ d'induction B et de la
H
longueur l soumise aux lignes de force du champ d'induction B.
I N nombre de spires
1 1 1
air fer air
B
Nous savons que B = µ0 ⋅ µr ⋅ H que nous transformons H =
µ0 ⋅ µr
B
remplaçons H par
µ0 ⋅ µr
Bair B fer
N ⋅I = ⋅ I air + ⋅I
µ0 ⋅ µr µ0 ⋅ µr fer
Electrotechnique / Editions de la Dunanche /octobre 2000 14
Techniques de mesures
Φ
Nous savons que B=
A
Φ
remplaçons B par
A
Φ Φ
N ⋅I = ⋅ I air + ⋅I
µ0 ⋅ µr ⋅ Aair µ0 ⋅ µr ⋅ A fer fer
Comme le flux magnétique Φ est constant, nous allons effectuer une mise en évidence
par Φ :
I air I fer
N ⋅ I = çç + ÷ ⋅Φ
µ0 ⋅ µr ⋅ Aair µ0 ⋅ µr ⋅ A fer ÷
I air I fer
Le terme ç + ÷ exprime l'opposition faite au passage des
ç µ ⋅µ ⋅ A µ ⋅ µ ⋅ A ÷
0 r air 0 r fer
lignes de force. Ce terme peut être remplacé par la réluctance magnétique ℜ.
I air I fer
ℜ = çç + ÷
µ0 ⋅ µr ⋅ Aair µ0 ⋅ µr ⋅ A fer ÷
Nous constatons que nous pouvons adopter les mêmes démarches théoriques entre le
magnétisme et l'électrotechnique, avec une fois une source de tension et l'autre fois une
source de courant.
La suite du fonctionnement est la même que pour l'instrument à cadre mobile ou pour
l'instrument électrodynamique.
Cet instrument de mesure est plus robuste que celui à cadre mobile (pas de fils
d'alimentation de l'organe mobile).
Symbole :
Symbole :
Symbole :
Les compteurs d'énergie ont tous une constante c [kWh-1] qui indique le nombre de tours
que doit faire le disque pour une consommation d'énergie électrique de 1 [kWh].
On peut calculer la puissance d'un récepteur en calculant le temps t [s] que met le disque
pour faire un certain nombre de tours a .
Exemple :
Un compteur a une constante c qui vaut 75 [kWh-1] et l'appareil qui est raccordé à ses
bornes fait tourner le disque de 3 tours en une minute.
[−] ⋅ [s]
a ⋅ 3600 3 ⋅ 3600 [ kW ] =
P= = = 2.4 [kW] 1
c⋅t 75 ⋅ 60 ê kWh ú ⋅ [ s ]
a 3 [−]
P= = = 2.4 [kW] [ kW ] =
c ⋅ t 75 ⋅ 0.01667 1
ê kWh ú ⋅ [ h ]
Cet instrument est un appareil de mesure de type électrodynamique. Il est muni d'un
équipement à cadre mobile constitué de 2 bobines en croix liées à l'organe mobile.
L'échelle est graduée en fonction de la nature de la mesure, soit par exemple en [Ω] ou
OUVERT / FERME ou [°C]
Symbole :
Vue d'ensemble :
Principe de fonctionnement :
Le courant à mesurer passe par les enroulements d'une bobine ou cadre mobile suspendu
H
entre les pôles d'un noyau supportant la bobine générant le champ d'induction B de la
thermistance. Si ce courant est nul, la bobine de réglage va influencer le cadre mobile.
L'aiguille va se trouver dans une certaine position. Cette position est donnée par le réglage
du couple M engendré par le courant circulant dans la résistance .
I2
Si le courant circulant I1 dans la thermistance est plus
°C
grand que le courant de réglage I2 , le couple M
résultant fera dévier l'aiguille dans une certaine I1
position.
Le terme quotient signifie réellement que, quelle que soit la grandeur mesurée
(température, position, résistance, etc.), nous mesurons toujours un courant I par rapport à
une tension U dans un circuit. Ce courant provoque un champ d'induction B . Nous comparons
un deuxième champ d'induction à ce premier champ d'induction B. Ce champ d'induction B
est provoqué par un courant I par rapport à une tension U.
Le marché propose des capteurs pouvant mesurer les grandeurs selon le principe du
montage en pont, mais aussi par l'intermédiaire d'amplificateurs de mesure.
Principe :
Une résistance variable de type PTC est alimentée par un courant de référence I0 .
Si la résistance varie, la tension varie aussi aux bornes de l'amplificateur de mesure selon
la loi d'Ohm.
U = RPTC ⋅ I 0
- 24 [V]
Schéma électrique :
B
A
Nous retombons dans les différentes lois
électriques étudiées précédemment. (Loi
R1 R3
d'Ohm et lois de Kirchhoff).
C D
Les tensions sont proportionnelles aux
résistances, le montage en pont est
R2 R NTC équilibré lorsque la différence de tension
UCD est nulle.
F
E
Exemple :
Données :
Inconnue :
UCD = ?
Relations :
U AB = R AB ⋅ I tot = 0 ⋅ I tot = 0 [ V ] = U EF
ce qui implique que :
U AF = U AB + U BC + U CF + U EF = 0 + U BC + U CF + 0 = U BF
mais aussi, puisque nous sommes en parallèle :
U AF = U AB + U BD + U DF + U EF = 0 + U BD + U DF + 0 = U BF
Calculons la tension UBC
Nous allons faire une proportion. En effet, nous avons un couplage série, ce qui implique que
le courant IBC est constant.
RBC = R1 + R2
Appliquons la loi d'Ohm :
U BC = I BC ⋅ RBC que nous pouvons écrire :
U BE R
U BC = ⋅R ou: U BC = U BE ⋅ BC
RBE BC RBE
Cette relation est parfois donnée sous le nom de diviseur de tension. Mais ce n'est pas une
nouveauté, c'est la loi d'Ohm et les lois de
Kirchhoff. R
U CE = U BE ⋅ CE
Par cette méthode, nous pouvons obtenir la RBE
tension UCE
Comme nous devons chercher la tension UCD, appliquons Kirchhoff et comparons les potentiels
en C et D par rapport à une référence qui est notre point B.
U CD = VC − VD
Application numérique :
R 60
U BC = U BE ⋅ BC = 12 ⋅ = 7.2 [V]
RBE ( 60 + 40 )
RCE 40
U CE = U BE ⋅ = 12 ⋅ = 4.8 [V]
RBE ( 60 + 40 )
RBD 105
U BD = U BE ⋅ = 12 ⋅ = 7.2 [V]
RBE (105 +70 )
RNTC25 ° 70
U DE = U BE ⋅ = 12 ⋅ = 4.8 [V]
RBE ( 105 +70 )
U CD = VC − VD = 7.2 − 7.2 = 0 [V]
Remarque : Il n'y a pas de différence de potentiel électrique entre les points C et D par
rapport au point B. Si nous avions pris comme référence le point E, nous
obtiendrons le même résultat.
Comme nous avons utilisé une thermistance, nous allons étudier le cas du pont de Wheatstone
lorsque la température θ diminue, ce qui a comme conséquence d'augmenter la valeur de la
thermistance selon la loi :
(
R−10° = R25° ⋅ 1 + α (θ−10° − θ25° ) )
Sachant que le coefficient de température α de cette thermistance est de -0.020408 [°C-
1], calculons notre tension U .
CD
Ce qui implique que notre instrument de mesure va, selon les lois du
magnétisme vues auparavant, indiquer cette tension U par une déviation de
l'aiguille.
B
A
R1 R3
Imes
7.2 [V] C D 5.6 [V]
R2 R NTC
F
E
Si nous avions pris comme référence le point E, nous obtiendrions le résultat suivant :
R1 R3
Imes
4.8 [V] C D 6.4 [V]
R2 R NTC
F
E
• Ceci a comme effet de modifier le genre du couplage. Il n'est plus parallèle et série,
mais un peu plus compliqué.
• Une méthode de calcul différente doit être adoptée et s'appelle transformation d'un
couplage de résistances en forme de triangle pour être ramenée à une représentation
irréelle en forme d'étoile.
Triangle :
B
A
R1 R3
R1 R3
R int
R2 ' R NTC '
C D
R2 R NTC
R int '
F
E
RNTC ⋅ R2
Rint ' =
Rint + R2 + RNTC
Rint ⋅ RNTC
RNTC' =
Rin t + R2 + RNTC
Cette résolution mathématique sort du cadre de notre cours. La relation est la suivante, mais
nous ne la développerons pas.
Rint ⋅ R2
R2' =
Rint + R2 + RNTC
Dans le cas de la mesure de la thermistance, cette tension UCD est une représentation de la
température θ.
Aux points C et D, nous pouvons placer sur l'instrument de mesure une échelle graduée en
[°C] ou encore placer un amplificateur de mesure donnant l'ordre de commander la mise en
fonction d'un radiateur électrique.
C• •D
Bornes appareils
(n° correspondant
à VS 1000)
Sonde
Schéma équivalent :
4
Cu
1 Cu
Cu
3
Nous constatons que la longueur du fil est prise en considération. N'oublions pas la relation :
ρCu ⋅ l
R=
A
ΣI total = ΣI partiels
R1 R3
=
R2 Rinc
d'où :
R3
Rinc = ⋅ R2
R1
Dans la pratique, certains ponts sont construits au moyen de résistances linéaires remplaçant
R1 et R2.
B
( R 1) R3
+
D
-
( R 2)
R inconnue
ρCu ⋅ l
R=
A
Lorsque nous avons une tension nulle UCD, nous pouvons dire que, par la construction de la
résistance linéaire, l'aire A et la résistivité ρ sont constantes :
( R1 ) ( 2
⋅ R )
R3
Rinc =
R3 ρ ⋅ l
Rinc = ⋅ Cu 2
ρCu ⋅ l1 A
A
ce qui implique :
R3
Rinc = ⋅ l
l1 2
Le principal avantage des instruments de mesure numériques est d'éliminer les erreurs de
lecture dues à l'imprécision de la lecture.
analogique numérique
0 100
Le terme de DIGITAL vient d'un anglicisme ayant comme synonyme BINAIRE (2 états). Il
est donc erroné de parler d'appareil de mesures à affichage digital.
Exemples : a
e c
f b
Le demi-digit est défini comme une composition de 2 g
Contrairement aux instruments analogiques, la classe de précision ainsi que les symboles ne
figurent pas sur l'instrument. Le triangle avec le point d'exclamation indique que les
caractéristiques se trouvent dans la documentation jointe avec l'instrument.
Exemples de caractéristiques :
Description du fonctionnement :
Cet instrument est composé de 3 affichages (display) commandés par un circuit intégré
(IC2) et par 5 transistors T1 à T5. Le premier circuit intégré IC1 effectue la conversion de
la valeur analogique mesurée en une valeur numérique destinée à être affichée.
L'IC1 reçoit la valeur analogique (tension) sur ses bornes 10 et 11. La méthode utilisée pour
mesurer cette valeur est celle de la comparaison. Le circuit intégré fournit une valeur de
référence (connue de lui) et il la compare avec la tension présente sur son entrée
(inconnue). Si cette comparaison ne montre pas une égalité, le circuit intégré augmente sa
valeur de référence et il effectue une nouvelle comparaison. Il va procéder comme cela
jusqu'à ce que les deux valeurs comparées soient égales. Cette méthode permet au circuit
intégré de déterminer avec précision la valeur de la tension présente sur ses bornes
d'entrées.
Une fois cette valeur définie, IC1 donne une valeur numérique au résultat de sa
comparaison. Cette valeur numérique est présente sous la forme d'un mot de 4 bits sur les
bornes 2, 1, 15, et 16. IC2 reçoit cette numérique et il la décode pour commander les
affichages 7 segments.
Nous constatons que les 3 affichages sont montés en parallèle. Cela devrait poser un
problème, car tous les segments de même noms devraient s'allumer simultanément. Ce n'est
pas le cas car nous avons à faire à un mode d'affichage multiplexé.
IC1, qui fournit les valeurs numériques de la tension mesurée, commande également le
display sur lequel cette valeur doit être affichée. Cette commande est réalisée au moyen
des bornes 4, 3 et 5. Les transistors T1, T2 et T3 commandent l'alimentation des
affichages. Lorsque IC1 donne une valeur qui doit être affichée par le premier display, il va
commander son alimentation par l'intermédiaire de sa borne 4 et du transistor T1.
Avec ce type d'affichage multiplexé, les displays s'allument l'un après l'autre. Il n'y a
jamais deux affichages allumés simultanément. La vitesse d'allumage est assez rapide pour
que notre œil ne puisse pas percevoir cet effet (voir la définition de la persistance
rétinienne dans le chapitre courant alternatif sinusoïdal). L'affichage multiplexé permet
également d'économiser de l'énergie puisqu'il n'y a qu'un seul affichage allumé. Cette
caractéristique est importante pour les instruments portables qui fonctionnent sur piles.
Dispositif de
Instrument pour mesure à bobine à
courant continu cadre tournant
avec aimant
Dispositif de
Instrument pour mesure à bobine à
courant alternatif cadre tournant
avec redresseur
Dispositif de
Instrument pour
mesure à bobine à
courant continu et
cadre tournant
alternatif
avec
Instrument pour
Dispositif de
courant triphasé
mesure à quotients
équipé d'un
à bobine à cadre
dispositif de
Instrument pour
courant triphasé Dispositif de
équipé de deux mesure à aimant
dispositifs de rotatif
Instrument pour
Dispositif de
courant triphasé
mesure
équipé de trois
électromagnétique,
dispositifs de
Dispositif de
Classe de précision mesure bimétal
Dispositif de Dispositif de
mesure à vibration mesure
électrostatique
Soit mathématiquement:
Exemple:
Ceci correspond donc au courant I réel pouvant circuler dans le montage lorsque
l'ampèremètre indique 100 [mA].
Ceci correspond donc au courant I réel pouvant circuler dans le montage lorsque
l'ampèremètre indique 100 [mA].
L'erreur absolue, de 2.5 [mA] dans notre cas, modifie la valeur lue au moyen de l'appareil.
Si nous mesurons une grandeur à mi-cadran, l'écart entre la valeur lue et la valeur pouvant
circuler dans le circuit modifie la précision de la mesure.
Exemple:
Relation:
mesure réelle = valeur lue ± erreur absolue
Application numérique:
erreur absolue = 100 ⋅ 0.025 = 2.5 [ mA]
Nous constatons donc, qu'avec notre appareil de mesure, nous avons intérêt à modifier
l'échelle afin que l'aiguille s'approche du fond d'échelle sans la dépasser pour ne pas forcer
sur la butée.
Echelle choisie : 10 [mA]
Lors de mesures avec un instrument à affichage à aiguille, Il faut également prendre garde à
l'erreur de parallaxe, voir page suivante.
L'erreur constante (que nous donnerons en "digits") indique de combien le chiffre binaire de
poids le plus faible peu être faux. Le chiffre de poids le plus faible représente la résolution de
l'appareil.
Exemple : pour une échelle de 100 [mV] et 2000 points de mesure, la résolution sera de
0.1 [mV] .
50 ⋅ 10−3 ⋅ 01
.
Erreur de lecture : = 50 ⋅ 10− 6 [V] 50 [ µV] 0.5 digits.
100
100 ⋅ 10−3
Erreur de constante : = 50 ⋅ 10− 6 [V] 50 [ µV] 0.5 digits.
2000
Dans notre cas, la précision est de ± 0.5 digits, soit au total 1 digit, ce qui donne une erreur de
100 [µV] .
50 ⋅ 10−3 ⋅ 0.2
Erreur de lecture : = 100 ⋅ 10− 6 [V] 100 [ µV]
100
. ⋅ 200
01
Erreur de constante : = 200 ⋅ 10− 6 [V] 200 [ µV]
100
Erreur totale = somme des erreurs
. ⋅ 200
01
Erreur de lecture : = 200 ⋅ 10− 6 [V] 200 [ µV]
100
200 ⋅ 10−3
Erreur de constante : = 100 ⋅ 10− 6 [V] 100 [ µV]
2000
Cette erreur de 100 [µV] correspond à un digit. Dans notre cas, la précision est de ± 3 digits,
soit au total 3 digits, ce qui donne une erreur de constante de 300 [µV] .
Il est très important de respecter les directives de service de l'instrument avant toute
utilisation.
Exemple :
Cela signifie que l'appareil a été testé avec une tension de 1 [kV] entre ses bornes, sans que
l'appareil n'explose ou ne se casse mécaniquement.
Remarques : Cela ne signifie pas que votre appareil pourra mesurer la valeur de la tension
d'essai.
L'étoile, sans indication à l'intérieur, signifie que la tension d'essai est de 500 [V].
Cette indication peut signifier que cet appareil nécessite des précautions particulières ou une
utilisation particulière (choix des bornes ou tension et courant maximum).
Cette indication peut aussi signifier que l'appareil de mesure possède à l'intérieur des
composants électriques ne supportant pas des charges électrostatiques. Ces charges peuvent
être présentes lors d'un démontage de l'appareil de mesure (voir appareil de mesure
numérique).
12.41 Entraînement
1. Nous disposons d'un cadre mobile aux caractéristiques suivantes :
Ri = 22 [Ω] Ui = 87 [mV]
Nous désirons l'utiliser pour mesurer des courants de 100 [mA] 500 [mA] et 2 [A]
Dessiner le schéma électrique de l'instrument.
Calculer les valeurs des Rshunt à intégrer dans l'instrument.
150 [V] 250 [V] 300 [V] 500 [V] 1000 [V]
1 0 5 . 0 1 0 4 . 9 6
Réponses :
3. Résistances additionnelles en série. Ra100 = 17.76 [Ω] Ra500 = 215.05 [Ω] Ra2 = 806.45 [Ω]
Chapitre 13
Sommaire
• Définitions des valeurs de courants alternatifs
• Production d’une tension alternative
• Valeurs de crête, moyenne et efficace
• Représentations temporelles et vectorielles des signaux alternatifs
• Addition de signaux en phase et déphasés
Introduction
instant donné).
Il existe plusieurs types de courants ou de tensions pour lesquels nous pouvons tracer ces
représentations :
Remarque : L'utilisation d'une minuscule pour i ou pour u indique qu'il s'agit d'une valeur
instantanée, c'est à dire, la valeur du courant ou de la tension à un instant
donné. La courbe résultante représente l’ensemble des valeurs instantanées.
i1 i2 i3 i4 i1
i2 t3 t4
t1 t2 t3 t4 t t1 t2 i3 i4 t
[s] [s]
i1 i1
i2 i3 i4 i2 t3 t4
t1 t2 t3 t4 t t1 t2 i3 t
[s] [s]
i4
i1 i2
t1 t2 t3 t4 t3 t4
t t
i2 t1 t2 [s]
i1 i3 [s]
i4 i3 i4
I DC
i1 i3 i4
i2
t1 t2 t3 t4 t 0 t
[s] [s]
La valeur instantanée du
courant change, mais La valeur instantanée du courant
n'atteint plus la valeur 0. change périodiquement de sens et de
IDC en traitillé correspond à la valeur
valeur moyenne des i
13.2 Définitions :
Forme d'onde :
Représentation graphique d'une grandeur, telle que i ou u, en fonction d'une certaine
variable comme le temps.
Valeur instantanée :
Valeur d'une forme d'onde à un instant donné. Elle se note par une lettre minuscule.
Amplitude de crête :
Valeur maximum positive ou négative que prend une forme d'onde. Elle se note avec un
circonflexe sur le symbole de grandeur.
Période :
Intervalle de temps pendant lequel une forme d'onde périodique se reproduit. La période se
mesure entre deux points identiques de la forme d'onde, soit sur le flanc montant, soit sur
le flanc descendant. Son symbole de grandeur est T et son unité s’exprime en [s].
Alternance :
Durée d'une demi-période. L'alternance est soit positive, soit négative.
Fréquence :
1
Nombre de périodes par seconde. Elle se note f et s'exprime en hertz [Hz]. f=
T
Exemples :
i
[A]
max. max.
I I
i
t
-I i [s]
T max. max.
période ou cycle
T alternance alternance
positive négative
période ou cycle
13.3 Radian :
Définition : Un radian équivaut à l'angle qui, ayant son sommet au centre d'un cercle,
intercepte sur la circonférence de ce cercle un arc d'une longueur égale à
celle du rayon du cercle.
ϕ
Circonférence c = 2 ⋅ π ⋅ r
r
c=π⋅d
r =1 donc c = 2⋅π
π [rad] = 180 °
360 180
360 = 2π 1 radian = = 1 [rad] = 57.2 [° ]
2π π
π
conversion de degrés en radians x [rad] = ⋅ n [ °] x représente la valeur
180
recherchée
[ °] ⋅ n [ rad]
180
conversion de radians en degrés x = n représente le nombre connu
π
3
4
2
5
1
180° 6 0 360°
t
π 12 2π
[s]
7
11
8 10
9
s
formule générale de la vitesse : v= v vitesse s distance t temps
t
Dans l'application au cercle trigonométrique :
rad é 1ù
ω ê s ú ou ê s ú
ë
é 1ù é rad ù
pulsation ω ê ú vitesse angulaire ω ê ú
ës ë s
α
t
t1
[s]
∆t T
i = sin de l'angle
i
sin α = i = I ⋅ sin α
I formule 1
⋅ sin(ω ⋅ t + k ⋅ 2π )
u=U [V] valable pour les composantes tensions
Exemple :
α = π + 2kπ 180° + (1 ⋅ 360) = 540° avec k = 1
α = π + 2kπ 180° + (2 ⋅ 360) = 900° avec k = 2
La puissance fournie par ce genre de générateur est très faible et ne convient pas pour
alimenter une installation. Si nous désirons utiliser l'énergie fournie pour allumer une lampe
ou faire tourner un moteur, il faut utiliser un autre genre de générateur. Pour cela, il est
fait appel aux lois du magnétisme.
En effet, lorsqu'une inductance est soumise à un champ magnétique extérieur variable, elle
produit une tension induite Ui à ses bornes. La valeur de cette tension Ui dépend des
caractéristiques de l'inductance (nombre de spires, perméabilité du noyau) et de celles du
champ magnétique.
∆Φ
Rappel : Ui = − U i = −B ⋅ l ⋅ v
∆t
m
Ui [V] Φ [Wb] Φ [V ⋅ s] t [s] B [T] l [m] v ê ú
s
- +
Dans les centrales électriques, les alternateurs sont reliés mécaniquement à des turbines.
Dans le cas de centrales hydrauliques, les turbines sont entraînées par l'eau accumulée par
des barrages dans des lacs artificiels, ou par l'eau des rivières. Dans les centrales
thermiques, les turbines sont entraînées par la vapeur.
Fonctionnement électrique :
Définition : La valeur efficace caractérise un courant non continu qui produit le même
travail qu'un courant continu, dans la même charge et durant le même
intervalle de temps. La valeur efficace de ce courant sera alors la même que
celle du courant continu.
Expérience :
S1
~
DC AC
A
°C
résistance
Relations :
P = U⋅I
Dans notre montage, nous connaissons I et R. Le développement de la formule de la
puissance donne la relation suivante :
[W] = [V] ⋅ [A] [V] = [Ω] ⋅ [A] [W] = [Ω] ⋅ [A] ⋅ [A]
Pour calculer l'énergie W, il faut tenir compte de la puissance dissipée en fonction du temps t .
[J] = [W] ⋅ [s] [W] = [Ω] ⋅[A]2 [J] = [Ω] ⋅ [A]2 ⋅ [s]
Dans nos deux expériences, nous mesurons la puissance instantanée dissipée dans la
résistance.
Tableaux de mesure :
Constatations :
Dans le montage en DC, la puissance dissipée est la même à chaque instant, le courant
instantané ne change pas.
Dans le montage en AC, la puissance dissipée n'est pas constante et sa valeur maximum vaut
le double que pour le montage en DC. Le courant instantané varie.
p,i
[W] [A]
250 10 p
200 8
150 6
i
100 4
50 2
t
[s]
p,i
[W] [A]
500 10
p
400 8
300 6
200 4
100 2
0 t
[ms]
Remarque : Puisque le courant est élevé au carré, la puissance est toujours positive, même
lorsque le courant instantané est négatif.
Dans le circuit continu, la puissance est constante, alors que pour le circuit alternatif, la
puissance varie, elle n'est pas constante. Leurs valeurs ne sont par identiques.
p p
[W] [W]
500 500
p
400 400
300 300
p
200 200
100 100
t 0 t
[s] [s]
Pour comparer le travail en continu au travail en alternatif, nous allons découper l'aire du
travail alternatif de la manière suivante :
p p
[W] [W]
500 500
a1 a2 a1 a2
b b p
400 400
300 300
p
200 200 a1 b a2
100 100
t 0 t
[s] [s]
La surface b est deux fois plus grande que la surface a. La surface plus foncée représente
le travail. Nous constatons que les parties de puissances instantanées qui dépassent du
rectangle plus foncé sont égales à l'addition des trois surfaces (a1 + b + a2).
Si nous ne tenons compte que des surfaces de nos diagrammes, la surface totale manquante
correspond à (a1 + b + a2) , elle est comblée par les deux surfaces (b) .
I 2 I 2
R ⋅ I eff 2 = R⋅ I eff 2 =
2 2
I 2 I I
I eff 2 = I eff 2 = I eff =
2 2 2
I
I eff = et I = I eff ⋅ 2
2
U
U eff = et U = U eff ⋅ 2
2
Exemple :
A quel angle en degrés correspond le rapport entre la valeur de crête et la valeur efficace
d'un courant ?
Relations :
I
I eff = I = I eff ⋅ 2 i = Iˆ ⋅ sin(ωt )
2
Nous cherchons à déterminer quel est l'angle α à l'instant t où le courant instantané i a la
même valeur que le courant efficace I .
I I
I eff = 2 =
2 I eff
1 1
sin( ωt ) = α = sin −1 ç ÷ = 45 [ ° ]
2 2
Remarques : Pour connaître l'angle, il faut appliquer une des fonctions suivantes :
L’indice eff n’est pas utile, en effet, lorsque nous rencontrons une valeur alternative
marquée U ou I , sans autres précisions, il s’agira toujours d'une valeur efficace.
Remarque : Dans les documents techniques, nous trouvons souvent l'indication RMS
mentionnée à côté de certaines valeurs. Cette abréviation se rapporte à la
valeur efficace de la tension, du courant ou de la puissance.
Il est fait référence à la valeur efficace, déterminée par la racine carrée de la moyenne
des valeurs instantanées (moyenne géométrique).
Exemple :
1
opp u 2 0.707
sin α = sinα = = = = 0.707 α = 45o
hyp U 1 1
ω u
[V]
u
α
t
[s]
Schéma :
Les deux générateurs fournissent des tensions de même valeur, comme nous l'indiquent les
deux voltmètres.
Si nous observons les deux lampes, nous ne constatons aucune différences de luminosité. Il
s'agit d'une confirmation de la théorie étudiée précédemment.
Un oscilloscope est également branché sur les deux lampes. Il nous montre la forme des
deux tensions. Nous constatons clairement que la valeur de la tension alternative AC est
périodiquement plus élevée que la valeur de la tension continue DC. La trace B (tension DC)
coupe la trace A (tension AC) à la valeur efficace de la tension alternative. La valeur
maximum située au-dessus de la trace B représente la valeur de crête de la tension
alternative.
Nous constatons ici que pour obtenir une luminosité identique sur les deux lampes, la valeur
de crête de la tension AC doit être supérieure à la valeur DC. Pour mieux observer le
passage par la valeur de crête, il suffit de diminuer la fréquence du générateur AC. Par
exemple. Pour une fréquence de 1 [Hz] il est possible d'observer la lampe s'allumer et
s'éteindre. Lorsque la tension atteint sa valeur de crête, la lampe AC émet plus de lumière
que la lampe DC.
Pour voir les objets, nous utilisons naturellement nos yeux. Nous possédons deux yeux. Ils
nous permettent de distinguer le relief et de reconstituer une image en trois dimensions.
Par analogie, nos oreilles nous permettent de distinguer la provenance des sons. Pour la vue
comme pour l'ouïe, notre cerveau reçoit deux signaux différents provenant de l'œil gauche
et de l'œil droit, soit de l'oreille gauche et l'oreille droite. Ces informations différentes
permettent à notre cerveau de reconstituer le relief d'un objet pour la vue, ou la
provenance d'un son pour l’ouïe. Notre œil est très complexe. Pour simplifier notre
explication nous ne parlerons que de trois parties importantes :
L'iris Elle joue le rôle de l'obturateur de
l'appareil de photo. Elle se ferme si
la lumière est violente, ou elle
IRIS
sur la rétine.
La rétine Elle reçoit l'image et la convertit en signaux électriques qui seront dirigés par
le nerf optique vers les centres de la vue, à l'arrière du cerveau. La rétine est
composée de deux éléments différents, sensibles soit à la luminosité de l'objet,
soit à la couleur de l'objet. Œil humain est 120 fois moins sensible aux couleurs
qu'à la luminosité des objets.
Lorsque nous observons un objet, son image reste "fixée" un instant sur la rétine. Si l'objet
est trop lumineux, l'image persiste plusieurs secondes. Il s'agit de la persistance
rétinienne. Cette dernière permet de lier les images entre elles; elle est à la base des
normes de télévision et de cinéma. Lorsque nous regardons un film au cinéma ou à la
télévision, nous ne percevons pas le passage d'une image à l'autre. L'image reste "fixée" un
instant sur la rétine.
Pour constater l'effet de la persistance rétinienne, nous allons faire varier la fréquence du
générateur alternatif. Lorsque la fréquence est très basse (quelques Hertz) nous voyons
très facilement la lampe s'allumer et s'éteindre. En augmentant la fréquence, la lampe se
met à clignoter puis à papilloter. A partir d'une certaine fréquence, nous ne pouvons plus
voir la lampe s'allumer et s'éteindre. En effet, notre rétine "lie" les allumages successifs
de la lampe.
A partir d'une certaine fréquence, ce n'est plus la rétine que fait effet de lien, mais le
filament de la lampe. Il n'a tout simplement plus le temps de refroidir, et donc de
s'éteindre ! Le réseau électrique fournit une fréquence de 50 [Hz]. Avec cette fréquence,
nous ne percevons pas le papillotement.
U u + u2 + u3 + u4 + u5
U moy = 1
[V]
n
Par développement, nous arrivons à la
relation suivante :
t 2
[s] U moy = ⋅U = 0.636 ⋅ U
t1 t2 t3 t4 t5 π
Pour expliquer la notion de tension
moyenne Um, prenons le signal suivant :
u u
[V]
10
t t
t t t t
1 2 1 2
u + u2 + .....+ un
Reprenons la formule énoncée plus haut : U moy = 1
n
Valeurs mesurées :
u1 = 2.2 [V] u2 = 2.8 [V] u3 = 3.2 [V] u4 = 5.5 [V] u5 = 8.2 [V]
u6 = 9.8 [V] u7 = 9.7 [V] u8 = 8.2 [V] u9 = 4.7 [V] u10 = 3.9 [V]
Application numérique :
u
[V]
2
0 a
[°]
-1
-2
90 180 270 360 450 540 630 720
Tableau récapitulatif :
u signal U U eff
m
[V]
carré
t 0 U max
[s] symétrique
u
[V]
alternatif U max
t 0
[s] sinusoïdal
2
u
[V]
Dans certains types d'appareils de mesure, il est nécessaire de connaître le rapport entre
la tension efficace U et la tension moyenne Um
Ces instruments universels mesurent la valeur moyenne du signal redressé et ils indiquent
1.111 fois cette valeur.
Cette valeur de 1.111 se nomme facteur de forme et peut être calculée de la manière
suivante :
U
facteur de forme =
Um
Pour déterminer la valeur du facteur de forme, nous utilisons les relations suivantes :
2U
Um = ) U = U ⋅ 2
π
En remplaçant Û par sa valeur, nous obtenons :
U ⋅ 2 ⋅2
Um =
π
U
Nous cherchons à isoler la valeur du facteur de forme soit :
Um
Pour isoler le facteur de forme, il faut : • diviser de chaque côté de l'égalité par Um
• diviser de chaque côté par 2 ⋅ 2
• multiplier de chaque côté par π
U ⋅ 2 ⋅2 Um ⋅ π U ⋅ 2 ⋅2⋅π π U
Um = = =
π Um ⋅ 2 ⋅ 2 Um ⋅ π ⋅ 2 ⋅ 2 2 ⋅ 2 Um
Ce facteur n'est applicable qu'en présence d'un signal sinusoïdal parfait et symétrique.
Dans la vie pratique, il est très souvent fait appel à des convertisseurs de fréquences pour
commander des appareils. Ces convertisseurs ont pour effet de créer une nouvelle forme
du signal alternatif.
Les signaux présents à la sortie de ces convertisseurs ne sont plus des sinusoïdes parfaites
et le facteur de forme tel que nous venons de l'étudier n'est plus valable.
Lors de la mesure sur des appareils commandés par des convertisseurs, Il faut être
attentif car la valeur affichée par l'instrument de mesure ne sera pas forcément correcte.
De même que pour les appareils commandés par des convertisseurs de fréquence,
l'oscilloscope est le seul instrument capable d'effectuer une mesure correcte.
L'oscilloscope nous montre la forme réelle du signal. Dans cet exemple, nous constatons que
la tension indiquée par le voltmètre n'est pas identique à celle de l'oscilloscope.
I e = I1 + I 2
Récepteur 1 Récepteur 2
I e = I1 + I 2 somme vectorielle
I e ≠ I1 + I 2 somme mathématique
Electrotechnique / Editions de la Dunanche /octobre 2000 20
Régime alternatif sinusoïdal
1. avance de phase
ω
i = I ⋅ sin( ω ⋅ t + ϕ )
I
[A]
2. retard de phase
ω I
[A]
i = I ⋅ sin( ω ⋅ t + ( −ϕ ))
Dans ce cas, le courant I1
[s] (trait gras) est en retard
t
ϕ [°]
ϕ de phase par rapport au
courant I2 (trait fin).
L’angle ϕ détermine le
I2 I1
retard de phase et il est
ϕ
négatif
l'angle ϕ correspond au déphasage entre les deux courbes
Le diagramme vectoriel est plus simple à établir que la représentation temporelle, c’est
pourquoi il est généralement utilisé.
ω I
[A]
ϕ
[s]
t
α
[°]
ϕ I2 I1
Pour tracer notre représentation vectorielle, nous devons choisir un instant donné. Dans
notre premier exemple, le diagramme vectoriel est tracé à l'instant t0 , soit au début de la
représentation temporelle ci-dessus. L'instant pour lequel est tracé un diagramme vectoriel
n'est pas important car le déphasage est constant dans le temps.
Pour différencier la valeur vectorielle, elle est notée surmontée par une flèche, c'est à dire
I 1 . Par simplification, le premier vecteur I 1 est tracé à l'horizontale. Ensuite, nous
dessinons le courant I 2 en fonction de son angle de déphasage.
I2
Le courant I2 est en avance sur I1 ω
ω
I1
ϕ
Le courant I2 est en retard sur I1
I1 = courant dans le récepteur 1
I2
Dans la plupart des cas, le déphasage est exprimé en degrés. Il existe plusieurs méthodes
pour le calculer.
méthode directe
u
[V]
360 ⋅ t
ϕ= ϕ [° ]
T
0 t
[s]
2π ⋅ t
ϕ= ϕ [rad]
T
t T
a b
b
a
b a
a a α a
sin α = sin α = tanç ÷ =
b b 2 b
Pour ces deux mesures, il est nécessaire d'utiliser l'oscilloscope avec une déviation XY pour
obtenir la figure de Lissajous. Cette notion est abordée lors de l'étude de l'oscilloscope.
Ientrant
I1 I2
Récepteur 1 Récepteur 2
Isortant
i1 i2 I2
i3
i4
Irésultant
i1 i2 i3 i4
t
t1 t2 t3 t4 [s]
Dans la majorité des exercices, cette représentation n’est pas utile, car seules les valeurs
efficaces et le déphasage nous intéressent. Nous utilisons alors une représentation
vectorielle, plus simple et plus rapide.
ω
I2 I1+ I2
Ir
I1 = courant dans le récepteur 1
ω
I1
ϕ α
I1 = courant dans le récepteur 1
Ir I2 = courant dans le récepteur 2
13.22 Exercices
1. Quel est le genre de courant ou de tension affiché par les multimètres universels ?
2. Quels sont les symboles d'unités et de grandeurs utilisés pour définir la période
et la fréquence ?
3. Une mesure en tension à l'intérieur d'un appareil nous donne une valeur de 46.8 [V].
Quelles sont les valeurs, moyenne, de crête et efficace de cette tension ?
4. Quelles sont les valeurs, efficace, de crête et moyenne de la tension aux bornes
d'une batterie de voiture ?
5. Un fer à souder de 60 [W] est raccordé soit sur une tension continue soit sur
une tension alternative de même valeur efficace. Dans quel cas le courant sera-t-il
le plus important ?
6. Une mesure effectuée à l'oscilloscope donne une déviation verticale de la trace de 5 [cm].
Réglages de l'oscilloscope : X : 1 [cm] 0.2 [ms] Y : 1 [cm] 500 [mV]
Donner toutes les valeurs calculables avec ces indications
7. Définir la pulsation.
8. Calculer la période pour les fréquences suivantes : 16 2/3 [Hz] ; 50 [Hz] ; 100.1 [MHz]
12. Une tension alternative sinusoïdale a une valeur de 60 [V] 75 ° après le début
de la période. Calculer la valeur efficace de cette tension.
13. Calculer la vitesse angulaire d'un courant alternatif sinusoïdal d'une fréquence de 36 [kHz]
14. Une tension alternative est mesurée à l'aide d'un oscilloscope. Sur l'écran,
sa période mesure 45 [mm] avec un balayage réglé sur 2 [ms] par [cm].
Calculer la fréquence de ce signal.
Réponses :
Exercices :
100
50
-50
-100
90 180 270 360
c) Quelle est la différence de tension entre le maximum positif des deux courbes ?
4. Calculer les valeurs de courants et de tensions instantanées avec les données suivantes :
50
0.5
10
2 [µs] 2 ⋅ 10-6 [s]
417
125
2 [ns]
1000
0.04 [s] 4 ⋅ 10-2 [s]
Réponses : 3. 135[°] 2.35[rad] 1.45 [rad] 83.08 [°] 360 [°] 6.28 [rad]
7.66 [rad] 438.89 [°] 425 [°[ 7.41 [rad] 6.28 [rad] 360 [°]
4. i = 118 [mA] u = 3.3 [V] f = 476.9 [Hz] f = 1794.3 [Hz]
5. Icrête = 5.16 [A] Iefficace = 3.65 [A] IDC = 3.65 [A]
Chapitre 14
Sommaire
• Eléments résistifs et réactifs
• Comportement d’une résistance en régime alternatif sinusoïdal
• Comportement d’un condensateur en régime alternatif sinusoïdal
• Comportement d’une inductance en régime alternatif sinusoïdal
• Entraînement
Introduction
U,I
[V]
[A] U
I
I
U U R1 t
~ R1
[ms]
U,I
[V]
I [A]
U Uc t
~ 0
[ms]
U
U,I
[V]
[A]
I
U UL 0 t
~ [ms]
U
14.1 Résistance :
Une résistance peut être fabriquée selon plusieurs méthodes. Dans les circuits électroniques
de petite puissance, elle est de petite taille et généralement à film métallique ou à couche de
carbone. En électricité basse tension (< 1000 [V] ) et dans les circuits de puissance, elle est
réalisée au moyen d'un fil conducteur qui est souvent enroulé sur un support (résistance
bobinée). La longueur ainsi que les caractéristiques du fil utilisé détermineront la valeur et la
puissance de la résistance.
ρ⋅ l
Rappel : R= [Ω]
A
Nous avons étudié trois possibilités de raccordement de résistances :
Ces notions ont déjà été étudiées et il n’est pas utile de les aborder à nouveau. Nous nous
contenterons de récapituler les notions de base ainsi que les formules importantes pour ces
montages :
R1
I Montage série
Une des principales caractéristiques des résistances est de se comporter de la même manière
quel que soit le genre de tension qui lui est appliquée.
I I
+
U U R1 R1 U U R1
~ R1
Représentations temporelles :
U,I U,I
[V] U [V]
[A] [A] U
I
I
t t
[ms] [ms]
Représentations vectorielles :
I U I U
Constatations :
14.3 Capacité :
Un condensateur peut être fabriqué selon plusieurs méthodes, ce qui définira sa forme et sa
valeur. Dans les circuits électroniques, sa taille doit être la plus petite possible. La taille du
condensateur est fortement dépendante de sa valeur (sa capacité).
Il est composé de deux armatures ou deux surfaces conductrices placées l’une en face de
l’autre et séparées par un isolant. La qualité de l’isolant, la distance entre les armatures et la
surface des armatures vont déterminer la capacité du condensateur.
A
Rappel : C = ε0 ⋅ εr ⋅ [F]
d
Montage série
C1
C2 1
Céq =
1 1 1
C3 + +
C1 C2 C3
Montage parallèle
C3
Céq = C1 + C2 + C3
C1 C2
Montage mixte.
C2 C4
Le calcul d’un tel circuit
dépend de sa complexité. Il
C1 C3 C5 est nécessaire d’utiliser les
formules des montages série
C6
et parallèle.
+
U Uc U Uc
~
-
Représentations temporelles :
U,I U,I
[V] U [V]
[A] [A]
t 0 t
[ms] [ms]
U
Représentations vectorielles :
I ω
U
U
Constatations :
Pour que le cycle de charge se reproduise, il faut que le condensateur se décharge. C’est ce qui
se passe lorsque le condensateur est raccordé à une source de tension alternative. Dans ce
cas, le condensateur répétera les cycles de charges / décharges et un courant s’installera en
permanence dans le circuit, mais aucun courant ne traverse le condensateur puisque ses
armatures sont séparées par un isolant (diélectrique).
Nous constatons que le courant atteint rapidement une valeur maximum, alors que la tension
arrive en retard par rapport au courant.
14.6 Inductance :
Une inductance est généralement composée de fil enroulé autour d’un noyau. Le fil n’est pas
forcément magnétique et les bobines sont souvent réalisées avec du fil de cuivre. Les
caractéristiques du noyau dépendent de l’utilisation de la bobine. Le matériau utilisé doit être
magnétique et il sera choisi par rapport à son cycle d’hystérésis. Les bobines de faible
inductance peuvent être fabriquées sans noyau. En raison des différentes caractéristiques des
noyaux, la taille de la bobine n'est pas forcément en rapport avec sa valeur.
N2 ⋅ µr ⋅ A
Rappel : L = [H]
l
Dans les exemples ci-dessous, il n’y a pas d’influence magnétique entre les
bobines, sinon il faut tenir compte du facteur de couplage.
L1
Montage série
L2
Léq = L1 + L2 + L3
L3
Montage parallèle
1
Léq =
L1 L2 L3
1 1 1
+ +
L1 L2 L3
L2 L4
Montage mixte.
I I
+
U UL U UL
~
-
Représentations temporelles :
U,I U,I
[V] I [V]
[A] [A]
t 0 t
[ms] [ms]
U
Représentations vectorielles :
U I U ω
Constatations :
• Avec la source continue, le courant est limité par la résistance du fil qui
compose la bobine. Le courant est généralement très grand car la résistance
du fil est petite.
• La loi de Lenz définit que la variation de la tension induite est toujours opposée
à la variation de la tension qui l'a crée. Ce qui explique que le courant est en
retard de 90 ° par rapport à la tension.
Lors du raccordement d'une inductance dans un circuit alternatif, le courant est en retard de
90 ° par rapport à la tension.
L’oscilloscope ci-dessous nous montre la forme du courant et de la tension sur une inductance.
trace B
tension
trace A
courant
14.8 Exercices
1. Plusieurs condensateurs sont raccordés en série. Ils ont les valeurs suivantes :
L2 82 pF
4. Plusieurs bobines sont raccordées en série. Elles ont les valeurs suivantes :
C1 = 10 [mH] C2 = 220 [mH] C3 = 50 [mH] C4 = 5600 [µH] C5 = 0.010 [H]
Chapitre 15a
Sommaire
Introduction
Dans la pratique, les circuits sont généralement composés des éléments que nous venons
d'étudier, montés soit en série, soit en parallèle.
Pour étudier le comportement des éléments et celui du montage complet, nous allons réaliser
une mesure. Les résultats de cette mesure nous permettrons d'effectuer des constatations
sur le comportement du circuit et des éléments qui le composent. Avant cela, il est nécessaire
de définir les termes utilisés.
∼
La source d'alimentation ne voit en définitive qu'un seul récepteur appelé :
impédance
15.2.Impédance
U
Z= avec φ = α - β
Ι
Elle exprime l'opposition faite au passage du courant I à travers les éléments composant le
circuit, ainsi que le déphasage appelé φ (phi) provoqué par ces éléments entre la tension U et le
courant I.
Cette impédance Z est une valeur imaginaire. Il n'existe pas d'appareil appelé
IMPEDANCEMETRE capable de mesurer n'importe quelle impédance.
Schéma :
Exemple :
Données :
Inconnue : Z=?
U
Relation : Z=
Ι
Application numérique :
230
Z = ⇒ 51.11 [Ω] 36.87 °
4.5
L'impédance Z est une association de résistance R et d'inductance L. Soit les deux types de
consommateurs d'énergie électrique (voir tableau récapitulatif page ).
R L
15.4 Mesure d’un circuit RLC série raccordé à une source alternative
But de la mesure :
Mesurer les valeurs des tensions sur les éléments, le courant dans le circuit. Calculer la valeur
de la résistance, des réactances et de l’impédance.
Les instruments raccordés dans notre circuit ne permettent que la mesure des tensions et du
courant.
Pour obtenir les valeurs de la résistance, des réactances et de l’impédance, il faut effectuer
des calculs.
mA
R L
~ C
V
CH 1 CH 2
Nos éléments sont montés en série, le courant est identique dans tout le circuit. Nous pouvons
utiliser la loi d’Ohm pour déterminer les valeurs qui ne peuvent être mesurées par les
instruments.
Relations :
U UR UC UL
Z= R= XC = XL =
I I I I
Remarque : La mesure a été effectuée avec une tension constante de 10 [V] au générateur.
Constatations :
• A la fréquence de 226 [Hz] les deux réactances ont une valeur identique
15.9 Courbes :
Courbes du courant, de l’impédance et de la résistance.
I
[mA]
18
16
14
12
10
0 f
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 [kHz]
Z
[Ω]
2500
2000
1500
1000
500
0 f
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 [kHz]
R
[Ω]
2500
2000
1500
1000
500
0 f
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 [kHz]
Remarques :
• L’impédance est grande pour les fréquences basses, ensuite elle diminue pour
atteindre la valeur de R et après, elle augmente.
2500
2000
1500
1000
500
0 f
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 [kHz]
2500
2000
1500
1000
500
0 f
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 [kHz]
Z
[Ω]
2500
2000
1500
1000
500
0 f
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 [kHz]
Remarques :
• L’impédance est grande pour les fréquences basses et pour les fréquences élevées.
• L’impédance tend vers la courbe de XC jusqu’à 226 [Hz], ensuite tend vers la courbe de
XL .
Pour confirmer nos constatations, nous pouvons placer les 4 courbes sur le même diagramme.
Z X L Xc R
[Ω]
2500
2000
Z
XL
1500
1000
R
500
Xc
0 f
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 [kHz]
Réactance inductive XL
Nous avons constaté que la réactance inductive est proportionnelle à la fréquence. Nous
pouvons déjà écrire :
X L = ...... ⋅ L
Il nous manque la valeur comportant la fréquence. Cette valeur est représentée par la
pulsation ω.
rad
La pulsation est égale à : ω = 2 ⋅π ⋅ f s
Réactance capacitive XC
Il nous manque la valeur comportant la fréquence. Cette valeur est représentée par la
pulsation ω.
1
Notre formule sera la suivante : XC = [Ω]
ω ⋅ C
1
Remplaçons ω par sa valeur : XC = [Ω]
2 ⋅π ⋅ f ⋅C
Constatations :
• A la fréquence de 226 [Hz] la tension aux bornes de la bobine et égale à celle aux
bornes du condensateur.
• A la fréquence ce 226 [Hz] la tension aux bornes de la résistance est égale à la tension
aux bornes du circuit.
• Si nous additionnons arithmétiquement les tensions aux bornes des trois éléments, ceci
pour n’importe quelle fréquence, nous obtenons toujours une valeur supérieure à la
tension totale présente aux bornes du circuit.
La dernière constatation est très importante. Elle est la conséquence des déphasages entre
les tensions présentes aux bornes des éléments.
Pour représenter ces tensions et ces déphasages, il est nécessaire de tracer soit une
représentation temporelle, soit un diagramme vectoriel. Nous appliquerons les principes
étudiés lors de l’analyse du comportement des éléments en circuit alternatif sinusoïdal.
Notre circuit est composé de trois éléments montés en série. Chaque élément est parcouru par
un courant identique et il provoque une chute de tension à ses bornes. Cette tension est
proportionnelle à la réactance ou à la résistance des éléments.
I Utot (UZ) UR UC UL
UC
8 I
UL
6 UZ
UR
0 t
[ms]
-2
-4
-6
-8
Le courant est représenté à titre indicatif
-10
Sur ce tracé nous trouvons représentés toutes les tensions ainsi que le courant, mais il n’est
pas aisé d’interpréter ce genre de représentation.
• Cette représentation est réalisée pour une fréquence de 500 [Hz]. Elle n’est valable
que pour cette fréquence.
• Dans le circuit série, le courant est utilisé comme référence car il est commun à tous
les éléments.
• La tension UC aux bornes du condensateur est en retard de 90° par rapport au courant.
• La tension UL aux bornes de la bobine est en avance de 90° par rapport au courant.
[V] [mA]
10 UC
I
UL
8 UZ
UR
6
0 t
[ms]
-2
-4
-6
La valeur du courant est représentée à titre indicative
-8
-10
Mesures effectuées à une fréquence de 150 [Hz] . UC est plus grand que UL .
UZ est en retard par rapport au courant.
UL UC UR U
Z I
[V] [mA]
UC
10 I
UL
8 UZ
UR
0 t
[ms]
-2
-4
-6
La valeur du courant est représentée à titre indicative
-8
-10
UL UC UR U I
Z
[V] [mA]
UC
10 I
UL
8 UZ
UR
0 t
[ms]
-2
-4
-6
La valeur du courant est représentée à titre indicative
-8
-10
Mesures effectuées à une fréquence de 300 [Hz] . UC est plus petit que UL .
UZ est en avance par rapport au courant.
Constatations :
• La tension UZ est en retard par rapport au courant pour les fréquences basses,
et en avance pour les fréquences hautes.
Les représentations temporelles sont peu pratiques à tracer et à utiliser pour les calculs.
C’est pour cela que les représentations vectorielles sont plus généralement utilisées pour
calculer et étudier les circuits en alternatif sinusoïdal.
Dans le circuit série, le courant est commun à tous les éléments. Il nous servira de référence
pour le diagramme. Dans le circuit parallèle, c’est la tension qui est commune aux éléments et
c’est elle qui sert de référence. Dans les deux cas, il s'agit d'un choix arbitraire.
f = 500 [Hz] I = 14.84 [mA] UZ = 10 [V] UR = 8.31 [V] UC = 1.43 [mV] UL = 9.99 [mV]
ω
UL
UC
UZ
UC UR I
Remarques :
• La position des vecteurs est déterminée par le déphasage entre les tensions.
• Les déphasages entre les tensions apparaissent plus clairement sur le diagramme.
Conclusions de la mesure :
• Dans un circuit RLC série raccordé sur une source de tension alternative sinusoïdale, le
courant est commun à tous les éléments.
• Pour une certaine valeur de fréquence appelée fréquence de résonance, le courant est
maximum. Sa valeur est limitée par les résistances du circuit.
• L’addition arithmétique des tensions partielles donne une valeur plus grande que celle de la
tension totale aux bornes du circuit.
• Les tensions aux bornes du condensateur et de la bobine sont déphasées de 90 [°] par
rapport à la référence.
• Pour les fréquences en dessous de f0 , la tension d’entrée est en retard par rapport au
courant. Dans ce cas le circuit a un comportement CAPACITIF.
• Pour les fréquences en dessus de f0 , la tension d’entrée est en avance par rapport au
courant. Dans ce cas le circuit a un comportement INDUCTIF.
FREQUENCE DE RESONANCE.
f < f0 f = f0 f > f0
UL
ω ω ω
UC
UL
UL
UZ
UC
UR UZ ϕ
I I
UR UR I
ϕ
UZ
UC
UC
UL
UC
Fréquence de résonance
Fréquence basse Fréquence haute
UL = UC
U L < UC U L > UC
UZ = UR
UZ en retard sur I UZ en avance sur I
déphasage nul
Circuit CAPACITIF Circuit INDUCTIF
Circuit RESISTIF
15.16 Relations :
Le diagramme vectoriel nous permet de déterminer les relations utiles pour le calcul des
circuits RLC série.
UL
ω
UC
UZ
UR I
UC
Les tensions UC et UL sont opposées de 180°. Lorsque nous les additionnons, nous obtenons une
tension résultante appelée tension de réactances UX .Cette tension est obtenue de la manière
suivante :
! ! !
U X = U L − UC lorsque le circuit est inductif
! ! !
U X = U L − UC = 0 à la fréquence de résonance le circuit est résistif
! ! !
U X = UC − U L lorsque le circuit est capacitif
! ! !
Lorsque l'on additionne géométriquement Ux , UR et UZ on obtient un triangle rectangle. Pour
obtenir une de ces trois valeurs ou l’angle de déphasage, nous utilisons les relations de
Pythagore et celles de la trigonométrie.
Pythagore :
ω ω
UX UZ X Z
ϕ ϕ
UR I R I
U Z = U R2 + U X 2 U Z = U R 2 + ( U L − U C )2 UR = UZ 2 − UX 2 U X = U Z 2 − U R2
Trigonométrie :
UR U
cos ϕ = ϕ = cos−1 R
UZ UZ
Pythagore :
Z= R2 + X 2 Z= R 2 + ( X L − X C )2 R = Z2 − X 2 X = Z 2 − R2
X = XL − XC ou X = XC − X L
Il est raccordé sur un générateur dont la fréquence est de 12 [kHz] et la tension de sortie
de 20 [V].
Calculer toutes les tensions ainsi que l’angle de déphasage entre le courant et la tension.
XL = 2 ⋅ π ⋅ f ⋅ L = 2 ⋅ π ⋅ 12 ⋅ 10 3 ⋅ 15 ⋅ 10 −3 = 1131 [Ω]
1 1
XC = = = 884.2 [ Ω ]
2 ⋅π ⋅ f ⋅ C 2 ⋅ π ⋅ 12 ⋅ 103 ⋅ 15 ⋅ 10− 9
Calcul de l’impédance :
Calcul du courant :
U 20
I= = = 65.47 [mA]
Z 305.44
R 180
ϕ = cos−1 = cos −1 = 5389
. [° ]
Z 305.44
Vérification du calcul :
U 1178
.
ϕ = cos−1 R = cos −1 = 53.91 [ ° ]
UZ 20
Ce calcul nous permet de contrôler l’exactitude des tensions sur les éléments.
UZ doit correspondre à la tension fournie par le générateur soit 20 [V].
fréquence de résonance fo .
Selon la loi d’Ohm, la tension aux bornes du condensateur et de la bobine sont proportionnelles
au courant et à la réactance de l’élément.
UC = X C ⋅ I et UL = XL ⋅ I
! !
Le courant étant commun pour les deux éléments, lorsque les deux tensions UC et UL sont
identiques, les deux réactances ont également la même valeur.
1
XC = X L ⇒ = 2 ⋅ π ⋅ fo ⋅ L
2 ⋅ π ⋅ fo ⋅ C
1 1 1
f o2 = ⇒ f o2 = ⇒ fo =
2 ⋅π ⋅ L ⋅2 ⋅π ⋅C 4 ⋅π ⋅ L ⋅ C
2
4 ⋅π ⋅ L ⋅ C
2
1
fo =
2 ⋅π ⋅ L ⋅ C
Cette formule s’appelle formule de Thomson et elle permet de définir la fréquence de
résonance fo d’un circuit RLC.
Exemple :
Calculer la fréquence de résonance du montage du circuit de mesure ainsi que pour celui de
l’exercice de la page précédente.
1 1
fo = = = 226.21 [Hz]
2 ⋅π ⋅ L ⋅ C 2 ⋅ π ⋅ 150 ⋅ 10 -3
⋅ 3.3 ⋅ 10 −6
L = 15 [mH] C = 15 [nF] fo = ?
1 1
fo = = = 10.61 [kHz]
2 ⋅π ⋅ L ⋅ C 2 ⋅ π ⋅ 15 ⋅ 10 -3 ⋅ 15 ⋅ 10− 9
15.25 Exercices
1. Une inductance a une valeur de 0.8 [H] . Calculer sa réactance pour les réseaux suivants
2. Calculer le courant qui circule dans une inductance de 32 [mH] si elle est raccordée
à un générateur de tension alternatif de 50 [V] / 400 [Hz] .
4. Une bobine a une réactance de 475 [Ω] et elle est raccordée à un générateur
dont la fréquence est de 200 [Hz] . Calculer l'inductance de la bobine.
5. Une bobine de 3.19 [H] est raccordée dans un circuit alternatif. En fonctionnement,
sa réactance vaut 16 [kΩ]. Calculer la fréquence du circuit.
6. Quelle est la capacité d'un condensateur si sa réactance vaut 42.5 [Ω] pour une
fréquence de 2.5 [kHz] ?
8. Quelle est la fréquence d'un circuit dans lequel est branché un condensateur
de 4 [µF] dont la réactance vaut 796 [Ω] ?
9. Un circuit est composé d'une bobine idéale de 4.75 [mH] . Il fonctionne à une
fréquence de 175 [kHz] et avec une tension de 50 [V]. Calculer le courant dans le circuit.
10. Un condensateur est raccordé en série dans une installation d'éclairage de secours de
75 [W] . Quel sera le courant dans le condensateur si les batteries fournissent
une tension de 12 [V] ?
12. Un condensateur est raccordé sur une source alternative de 50 [Hz]. Il est parcouru
par un courant de 500 [mA] . Quel sera le courant si la fréquence de la source quadruple ?
Réponses : 1. 83.78 [Ω] - 251.33 [Ω] - 301.6 [Ω] 2. 621.7 [mA] 3. 1193.8 [Ω]
4. 378 [mH] 5. 798.27 [Hz] 6. 1.5 [µF] 7. 6.5 [Ω]
8. 50 [Hz] 9. 9.57 [mA]
10. 0 [mA] , pas de courant continu dans un condensateur.
Les alimentations de secours fonctionnent avec des batteries DC
11. 2.48 [µF] 12. 4 fois plus grand
13. Un circuit bouchon est composé d’une bobine de 10 [mH] et d’un condensateur de
10.8 [µF]. Sa fréquence de résonance est de 485 [Hz]. Nous désirons utiliser ce filtre
pour une fréquence de 317 [Hz] en modifiant soit le condensateur, soit l’inductance.
Calculer la valeur des éléments dans les deux cas.
14. Un circuit RLC série est composé d’une résistance de 15 [Ω] , d’une bobine de 260 [mH]
et d’un condensateur de 2.5 [µF]. Il est raccordé sur une source alternative de 60 [V].
Calculer la fréquence de résonance du montage ainsi que le courant pour fo
15. Un circuit RLC série est composé d’une résistance de 1500 [Ω] , d’une bobine de 150 [mH]
et d’un condensateur. Sa fréquence de résonance vaut fo = 2.5 [kHz]. Il est raccordé
sur une source alternative de 50 [V].Calculer la valeur du condensateur.
Calculer toutes les tensions sur les éléments pour une fréquence de 4.5 [kHz].
16. Un circuit est composé d'un condensateur de 4.7 [nF] et d'une résistance de 2.2 [kΩ].
Il est raccordé sur un générateur de fréquence réglé sur 15.4 [kHz] et dont la tension
de sortie est fixe et vaut 5 [V].
Calculer :
L'impédance du circuit
Les tensions sur les deux éléments.
Le courant total et l'angle de déphasage
Calculer l'atténuation du circuit en dB pour la fréquence indiquée,
si la sortie se trouve sur le condensateur.
17. Un circuit RL série comporte une résistance de 10 [kΩ] et il fonctionne à une fréquence.
Un courant de 405 [µA] et une tension de 1.96 [V] sont est mesurés sur la bobine pour
un signal de 3.5 [MHz]. Calculer la valeur de la bobine ainsi que la valeur de la tension
à l'entrée du circuit
Réponses : 13. 25.21 [µF] - 23.34 [mH] 14. 197.4 [Hz] 4 [A]
15. C = 27 [nF] Z = 3.29 [kΩ] I = 15.2 [mA] UR = 22.79 [V] UC = 19.9 [V] UL = 64.46 [V]
16. Z = 3.11 [kΩ] I = 1.6 [mA] UR = 3.54 [V] UC = 3.54 [V] ϕ = -45 [°] Au = -3 dB
17. XL = 4.827 [kΩ] L = 220 [µH] Z = 11.1 [kΩ] Ue = 4.5 [V]
18.
Pour f = 1 kHz : XL = 94.24 [Ω] XC = 338.6 [Ω] Z = 350.55 [Ω] I = 40.23 [mA] ϕ = -44.2 [°]
Ue = 14.1 [V] UR = 10.11 [V] UC = 13.6 [V] UL = 3.79 [V]
Pour f = 3 kHz : XL = 282.74 [Ω] XC = 112.87 [Ω] Z = 303.36 [Ω] I = 46.5 [mA] ϕ = 34.1[°]
Ue = 14.1 [V] UR = 11.7 [V] UC = 5.25 [V] UL = 13.14 [V]
19. Un moteur est raccordé sur une génératrice 400 [V] 100 [Hz] . La mesure à
l'ohmmètre indique une résistance de 36 [Ω] . Un courant de 4 [A] circule dans le moteur.
Calculer la valeur de la bobine, toutes les tensions et l'angle de déphasage
20. Une inductance de 800 [mH] est montée en série avec une résistance de 1.5 [kΩ] .
Le montage est raccordé sur une source de tension de 150 [V] / 200 [Hz].
Calculer l’impédance, le courant, toutes les tensions et l'angle de déphasage
Tracer le diagramme vectoriel sur une feuille séparée.
21. Une lampe est montée en série avec un condensateur de 10 [µF] . On mesure une tension de
63.66 [V] aux bornes du condensateur lorsque le circuit est raccordé sur un réseau 50 [Hz].
Calculer l’impédance, la résistance de la lampe, le courant, la tension sur la lampe,
et l'angle de déphasage. Tracer le diagramme vectoriel sur une feuille séparée.
22. Une inductance du 100 [mH] , un condensateur de 700 [nF] et une résistance de 50 [Ω]
sont montés en série. Ils sont raccordés sur une source de tension alternative de 60 [V]
dont la fréquence vaut 500 [Hz].
Calculer l’impédance, le courant, toutes les tensions et l'angle de déphasage.
Tracer le diagramme vectoriel sur une feuille séparée.
23. Une résistance bobinée a une inductance de 450 [mH] . Un courant de 650 [mA]
la traverse lorsqu’elle est raccordée sur une tension alternative de 230 [V] 50 [Hz].
Calculer la valeur de la résistance, l’impédance, les tensions et l'angle de déphasage
Dessiner le schéma, flécher toutes les valeurs et tracer le diagramme vectoriel
sur une feuille séparée.
24. Lorsqu'une bobine est parcourue par un courant continu, nous mesurons 2.5 [A],
alors que lorsqu'elle est raccordée sur une source alternative sinusoïdale d'une fréquence
de 150 [Hz] le courant vaut 850 [mA] . Les deux tensions sont comparables et la valeur
de crête de la tension alternative vaut 15 V.
Calculer l’impédance, la résistance de l'inductance , la valeur de l'inductance, et l'angle de
déphasage
25. Un circuit RC série est utilisé comme filtre de tonalité dans un appareil audio.
Il est composé d'une résistance de 330 [Ω] et d'un condensateur.
La tension à l'entrée du filtre est de 1.5 [V] .
La tension de sortie est prise sur le condensateur.
Calculer la valeur du condensateur pour une atténuation de 35 % à 1 [kHz] , l’impédance , le
courant, et l'angle de déphasage pour cette même fréquence.
Réponses :
19. UR =144 [V] UL = 373.18 [V] L = 148.5 [mH] cosϕ = 0.36 ϕ = 68.9 [°]
20. Z = 1805.73 [Ω] , I = 83.07 [mA] , UR = 124.61 [V] , UL = 83.76 [V] , ϕ = 33.83 [°]
21. Z = 1150 [Ω] , RL = 1105 [Ω] , UR = 221.01 [V] , I=200 [mA] , ϕ = 16.07 [°]
22. Z = 149.2 [Ω] , I = 402.15 [mA] , UR = 20.11 [V] , UC = 182.87 [V] , UL = 126.34 [V] , ϕ = 70.42 [°]
23. Z = 353.85 [Ω] , UR = 210.85 [V] , UL = 91.9 [V] , ϕ = 23.55 [°]
24. Z = 12.47 [Ω] , RL = 4.24 [Ω] , L = 12.45 [mH] , ϕ = 70.12 [°]
25. Z = 434.24 [Ω] , I = 3.45 [mA] , UR = 1.14 [V] , UC = 975 [mV] ,C = 564 [nF] , ϕ = 40.54 [°]
Chapitre 15b
Circuits RL et RC séries
Sommaire
• Circuits RL et RC série
• Exemples de calculs pratiques
• Exercices
Introduction
Dans la pratique, les circuits sont généralement composés des éléments que nous venons
d'étudier, montés soit en série, soit en parallèle.
Pour étudier le comportement des éléments et celui du montage complet, nous allons réaliser
une mesure. Les résultats de cette mesure nous permettrons d'effectuer des constatations
sur le comportement du circuit et des éléments qui le composent. Avant cela, il est nécessaire
de définir les termes utilisés.
Dans la pratique, nous rencontrons souvent des circuits composés que d'un élément réactif et
d'une résistance. Par exemple, les moteurs, composés d'enroulements réalisés avec du fil de
cuivre, peuvent être représentés par une résistance montée en série avec une inductance. La
résistance représente la valeur résistive du fil de cuivre, et l'inductance représente la bobine
réalisée avec le fil de cuivre. D'autres exemples peuvent également être rencontrés :
Les récepteurs capacitifs sont plus rares, mais ils peuvent également être rencontrés.
En électronique, les circuits RC et RL série sont très couramment utilisés. Dans les
amplificateurs, ils servent à filtrer certaines fréquences (égaliseur, contrôle de tonalité). Il
en est de même en télévision et dans toutes les autres applications électroniques. Les filtres
RC et RL sont utilisés dans les colonnes haut-parleurs pour aiguiller les fréquences sur les
haut-parleurs. En effet, le HP de basses ne doit recevoir que les fréquences basses, le HP
médium que les fréquences moyennes et le HP aiguës que les fréquences élevées. Les
caractéristiques d'une colonne dépendent en grande partie de la qualité des filtres utilisés et
les concepteurs comme M. Jean Maurer à Aubonne y consacrent beaucoup de temps et
d'énergie.
Pour ces circuits, les méthodes de calculs sont les mêmes que pour les circuits RLC. Nous
allons les reprendre et les appliquer aux circuits RC et RL.
I R
UR
U UL
L
~
Ce schéma symbolise un moteur. Comme nous l'avons vu plus haut, la résistance R représente le
fil de cuivre et l'inductance L la bobine que constitue le fil.
Dans les appareils électroniques, ce genre de montage est souvent rencontré. Il est utilisé
pour filtrer certaines fréquences par exemple dans les colonnes sonores.
UR I
Il s'agit d'un circuit série et nous avons utilisé le courant comme référence car il est commun
!
aux deux éléments. Une résistance ne provoque pas de déphasage et sa tension UR est en
!
phase avec le courant. Dans l'inductance, la tension UL est en avance de 90 ° par rapport au
!
courant. La tension U aux bornes du circuit est la résultante de l'addition vectorielle des
! !
tensions UR et UL .
Pour trouver cette résultante, nous pouvons également appliquer les relations de Pythagore.
U Z = U R 2 + U L2
Rappel : XL = 2 ⋅π ⋅ f ⋅ L Z= R2 + X L2
R UR R U
cos ϕ = = ⇒ ϕ = cos−1 = cos−1 R
Z UZ Z UZ
Exemple :
Un circuit série composé d'une résistance de 220 [Ω] et d'une inductance 150 [mH]. Il est
raccordé sur une source de tension de 100 [V] dont la fréquence est de 160 [Hz].
Inconnues : Z UR UL I ϕ
Relations : U = U R2 + U L2 XL = 2 ⋅π ⋅ f ⋅ L Z= R2 + X L2
R U
ϕ = cos−1 = cos−1 R
Z UZ
Résolution :
Calcul de l'impédance :
Calcul du courant :
UZ 100
I = = = 375 [mA]
Z 266.72
Calcul du déphasage :
R 220
ϕ = cos−1 = cos−1 = 34.43 °
Z 266.72
U 84.48
cos −1 R = cos-1 = 32.34 °
UZ 100
UR
U UC
~ C
Ce genre de circuit est plutôt rencontré dans les appareils électroniques pour filtrer certaines
fréquences. En électricité, les condensateurs sont utilisés pour corriger les déphasages
provoqués par les récepteurs inductifs (moteurs, ballast TL, etc.) .
Suivant le montage, il est possible de trouver des condensateurs en série avec une résistance.
Pour réaliser des adaptations en tension en introduisant un condensateur en série avec une
charge résistive (réducteur de tension). Ce montage peut également être réalisé au moyen
d’une bobine montée en série avec la charge résistive. Les circuits RC réducteurs de tension
sont plus souvent utilisés car les condensateurs sont en général de plus petite taille et d'un
coût plus bas.
UZ
UC
Comme pour le montage RL série et nous avons utilisé le courant comme référence car il est
!
commun aux deux éléments. Une résistance ne provoque pas de déphasage et sa tension UR est
!
en phase avec le courant. Dans l'inductance, la tension UC est en retard de 90 ° par rapport au
!
courant. La tension U aux bornes du circuit est la résultante de l'addition vectorielle des
! !
tensions UR et UC .
Pour trouver cette résultante, nous pouvons également appliquer les relations de Pythagore.
U Z = U R2 + UC2
1
Rappel : XC = Z= R2 + X C2
2 ⋅π ⋅ f ⋅C
L'angle de déphasage est déterminé de la manière suivante :
R UR R U
cos ϕ = = ⇒ ϕ = cos−1 = cos−1 R
Z UZ Z UZ
Un tableau électrique est équipé de lampes à incandescence 24 [V] / 5 [W] . A la suite d'une
modification du tableau, une nouvelle tension d'alimentation de 48 [V] doit être utilisée pour
les lampes. En raison de leur nombre, il n'est pas possible de changer les lampes.
Pour diminuer la tension sur les lampes, nous désirons utiliser des condensateurs. Calculer la
valeur du condensateur à monter en série avec les lampes.
Schéma :
UC
C
U
~ U
~
U lampe
Inconnue : C
UZ 1
Relations : U Z = U R2 + U C2 P = U Z ⋅ I ⋅ cos ϕ Z= XC =
I 2 ⋅π ⋅ f ⋅C
Remarque : La lampe représente un récepteur ohmique. Elle ne provoque pas de déphasage
entre le courant et la tension. Nous pouvons l'assimiler à une résistance montée
en série avec le condensateur.
P 5
P = U Z ⋅ I ⋅ cos ϕ ⇒ I= = = 208.33 [mA]
U Z ⋅ cos⋅ ϕ 24 ⋅ 1
Calcul de la tension sur le condensateur :
UC 41.57
XC = = = 199.53 [ Ω ]
I 208.33 ⋅ 10 -3
Calcul du condensateur :
1 1 1
XC = ⇒ C= = = 15.95 [ µF]
2 ⋅π ⋅ f ⋅ C 2 ⋅ π ⋅ f ⋅ X C 2 ⋅ π ⋅ 50 ⋅ 199.53
Remarque : Il est possible d'obtenir le même résultat en remplaçant le condensateur par
une inductance.
Sèche cheveux :
Un sèche cheveux est raccordé sur le réseau 230 [V] 50 [Hz]. Le corps de chauffe a une
puissance de 1 [kW], un courant de 350 [mA] circule dans le moteur et un condensateur est
raccordé en parallèle sur l'ensemble pour corriger le déphasage provoqué par l'inductance du
moteur. Le courant mesuré sur le condensateur vaut 300 [mA].
Schéma :
I
Rc RL
R
U
~
C L
Ic IRchauffe
IL
Remarque : Pour simplifier notre étude, nous considérons séparément les circuits séries.
Inconnues : Z RC C
R U 1
Relations : Z= R2 + X C 2 cos ϕ = Z= XC =
Z I 2 ⋅π ⋅ f ⋅C
Calcul de l'impédance :
U 230
Z RC = = = 766.67[Ω]
I 0.3
Calcul de la résistance :
RC
cos ϕ = ⇒ R C = Z RC ⋅ cosϕ = 766.67 ⋅ cos 66 = 311.83 [ Ω ]
Z RC
Z RC = RC 2 + X C 2 ⇒ X C = Z C 2 − RC 2 = 766.66 2 − 31183
. 2 = 700.38 [ Ω ]
1 1 1
XC = ⇒ C= = = 4.55 [ µF]
2 ⋅π ⋅ f ⋅C 2 ⋅ π ⋅ f ⋅ X C 2 ⋅ π ⋅ 50 ⋅ 700.38
Inconnues : Z RL L
R U
Relations : Z= R2 + X L2 cos ϕ = Z= XL = 2 ⋅π ⋅ f ⋅ L
Z I
Calcul de l'impédance :
U 230
Z RL = = = 657.14 [ Ω ]
I 0.35
Calcul de la résistance :
R
cos ϕ = ⇒ R = Z RL ⋅ cosϕ = 657.14 ⋅ cos 75 = 170.01 [ Ω ]
Z RL
XL 634.75
X L = 2⋅π ⋅ f ⋅ L ⇒ L= = = 2.02 [H]
2 ⋅ π ⋅ f 2 ⋅ π ⋅ 50
Inconnues : Rchauffe
P
Relations : P = R ⋅ I2 ⇒ R = 2
I
Calcul de la résistance :
U2 U2 230 2
P= ⇒ R= = = 52.9 [ Ω ]
R P 1000
Exemple :
Un circuit série composé d'une résistance de 120 [Ω] et d'un condensateur de 15 [µF] . Il est
raccordé sur une source de tension de 100 [V] dont la fréquence est de 60 [Hz].
Inconnues : Z UR UC I ϕ
1
Relations : U = U R2 + UC2 XC = Z= R2 + X C2
2 ⋅π ⋅ f ⋅C
R U
ϕ = cos−1 = cos−1 R
Z UZ
Résolution :
1 1
XC = XC = = 176.84 [ Ω ]
2 ⋅π ⋅ f ⋅ C 2 ⋅ π ⋅ 60 ⋅ 15 ⋅ 10− 6
Calcul de l'impédance :
Calcul du courant :
UZ 100
I = = = 468 [mA]
Z 213.71
Calcul du déphasage :
R 120
ϕ = cos−1 = cos−1 = 55.84 °
Z 213.71
U 5616
.
ϕ = cos −1 R = cos-1 = 55.84 °
UZ 100
15.25 Exercices
1. Une inductance a une valeur de 0.8 [H] . Calculer sa réactance pour les réseaux suivants
2. Calculer le courant qui circule dans une inductance de 32 [mH] si elle est raccordée
à un générateur de tension alternatif de 50 [V] / 400 [Hz] .
4. Une bobine a une réactance de 475 [Ω] et elle est raccordée à un générateur
dont la fréquence est de 200 [Hz] . Calculer l'inductance de la bobine.
5. Une bobine de 3.19 [H] est raccordée dans un circuit alternatif. En fonctionnement,
sa réactance vaut 16 [kΩ]. Calculer la fréquence du circuit.
6. Quelle est la capacité d'un condensateur si sa réactance vaut 42.5 [Ω] pour une
fréquence de 2.5 [kHz] ?
8. Quelle est la fréquence d'un circuit dans lequel est branché un condensateur
de 4 [µF] dont la réactance vaut 796 [Ω] ?
9. Un circuit est composé d'une bobine idéale de 4.75 [mH] . Il fonctionne à une
fréquence de 175 [kHz] et avec une tension de 50 [V]. Calculer le courant dans le circuit.
10. Un condensateur est raccordé en série dans une installation d'éclairage de secours de
75 [W] . Quel sera le courant dans le condensateur si les batteries fournissent
une tension de 12 [V] ?
12. Un condensateur est raccordé sur une source alternative de 50 [Hz]. Il est parcouru
par un courant de 500 [mA] . Quel sera le courant si la fréquence de la source quadruple ?
Réponses : 1. 83.78 [Ω] - 251.33 [Ω] - 301.6 [Ω] 2. 621.7 [mA] 3. 1193.8 [Ω]
4. 378 [mH] 5. 798.27 [Hz] 6. 1.5 [µF] 7. 6.5 [Ω]
8. 50 [Hz] 9. 9.57 [mA]
10. 0 [mA] , pas de courant continu dans un condensateur.
Les alimentations de secours fonctionnent avec des batteries DC
11. 2.48 [µF] 12. 4 fois plus grand
13. Un circuit bouchon est composé d’une bobine de 10 [mH] et d’un condensateur de
10.8 [µF]. Sa fréquence de résonance est de 485 [Hz]. Nous désirons utiliser ce filtre
pour une fréquence de 317 [Hz] en modifiant soit le condensateur, soit l’inductance.
Calculer la valeur des éléments dans les deux cas.
14. Un circuit RLC série est composé d’une résistance de 15 [Ω] , d’une bobine de 260 [mH]
et d’un condensateur de 2.5 [µF]. Il est raccordé sur une source alternative de 60 [V].
Calculer la fréquence de résonance du montage ainsi que le courant pour fo
15. Un circuit RLC série est composé d’une résistance de 1500 [Ω] , d’une bobine de 150 [mH]
et d’un condensateur. Sa fréquence de résonance vaut fo = 2.5 [kHz]. Il est raccordé
sur une source alternative de 50 [V].Calculer la valeur du condensateur.
Calculer toutes les tensions sur les éléments pour une fréquence de 4.5 [kHz].
16. Un circuit est composé d'un condensateur de 4.7 [nF] et d'une résistance de 2.2 [kΩ].
Il est raccordé sur un générateur de fréquence réglé sur 15.4 [kHz] et dont la tension
de sortie est fixe et vaut 5 [V].
Calculer :
L'impédance du circuit
Les tensions sur les deux éléments.
Le courant total et l'angle de déphasage
Calculer l'atténuation du circuit en dB pour la fréquence indiquée,
si la sortie se trouve sur le condensateur.
17. Un circuit RL série comporte une résistance de 10 [kΩ] et il fonctionne à une fréquence.
Un courant de 405 [µA] et une tension de 1.96 [V] sont est mesurés sur la bobine pour
un signal de 3.5 [MHz]. Calculer la valeur de la bobine ainsi que la valeur de la tension
à l'entrée du circuit
Réponses : 13. 25.21 [µF] - 23.34 [mH] 14. 197.4 [Hz] 4 [A]
15. C = 27 [nF] Z = 3.29 [kΩ] I = 15.2 [mA] UR = 22.79 [V] UC = 19.9 [V] UL = 64.46 [V]
16. Z = 3.11 [kΩ] I = 1.6 [mA] UR = 3.54 [V] UC = 3.54 [V] ϕ = -45 [°] Au = -3 dB
17. XL = 4.827 [kΩ] L = 220 [µH] Z = 11.1 [kΩ] Ue = 4.5 [V]
18.
Pour f = 1 kHz : XL = 94.24 [Ω] XC = 338.6 [Ω] Z = 350.55 [Ω] I = 40.23 [mA] ϕ = -44.2 [°]
Ue = 14.1 [V] UR = 10.11 [V] UC = 13.6 [V] UL = 3.79 [V]
Pour f = 3 kHz : XL = 282.74 [Ω] XC = 112.87 [Ω] Z = 303.36 [Ω] I = 46.5 [mA] ϕ = 34.1[°]
Ue = 14.1 [V] UR = 11.7 [V] UC = 5.25 [V] UL = 13.14 [V]
19. Un moteur est raccordé sur une génératrice 400 [V] 100 [Hz] . La mesure à
l'ohmmètre indique une résistance de 36 [Ω] . Un courant de 4 [A] circule dans le moteur.
Calculer la valeur de la bobine, toutes les tensions et l'angle de déphasage
20. Une inductance de 800 [mH] est montée en série avec une résistance de 1.5 [kΩ] .
Le montage est raccordé sur une source de tension de 150 [V] / 200 [Hz].
Calculer l’impédance, le courant, toutes les tensions et l'angle de déphasage
Tracer le diagramme vectoriel sur une feuille séparée.
21. Une lampe est montée en série avec un condensateur de 10 [µF] . On mesure une tension de
63.66 [V] aux bornes du condensateur lorsque le circuit est raccordé sur un réseau 50 [Hz].
Calculer l’impédance, la résistance de la lampe, le courant, la tension sur la lampe,
et l'angle de déphasage. Tracer le diagramme vectoriel sur une feuille séparée.
22. Une inductance du 100 [mH] , un condensateur de 700 [nF] et une résistance de 50 [Ω]
sont montés en série. Ils sont raccordés sur une source de tension alternative de 60 [V]
dont la fréquence vaut 500 [Hz].
Calculer l’impédance, le courant, toutes les tensions et l'angle de déphasage.
Tracer le diagramme vectoriel sur une feuille séparée.
23. Une résistance bobinée a une inductance de 450 [mH] . Un courant de 650 [mA]
la traverse lorsqu’elle est raccordée sur une tension alternative de 230 [V] 50 [Hz].
Calculer la valeur de la résistance, l’impédance, les tensions et l'angle de déphasage
Dessiner le schéma, flécher toutes les valeurs et tracer le diagramme vectoriel
sur une feuille séparée.
24. Lorsqu'une bobine est parcourue par un courant continu, nous mesurons 2.5 [A],
alors que lorsqu'elle est raccordée sur une source alternative sinusoïdale d'une fréquence
de 150 [Hz] le courant vaut 850 [mA] . Les deux tensions sont comparables et la valeur
de crête de la tension alternative vaut 15 V.
Calculer l’impédance, la résistance de l'inductance , la valeur de l'inductance, et l'angle de
déphasage
25. Un circuit RC série est utilisé comme filtre de tonalité dans un appareil audio.
Il est composé d'une résistance de 330 [Ω] et d'un condensateur.
La tension à l'entrée du filtre est de 1.5 [V] .
La tension de sortie est prise sur le condensateur.
Calculer la valeur du condensateur pour une atténuation de 35 % à 1 [kHz] , l’impédance , le
courant, et l'angle de déphasage pour cette même fréquence.
Réponses :
19. UR =144 [V] UL = 373.18 [V] L = 148.5 [mH] cosϕ = 0.36 ϕ = 68.9 [°]
20. Z = 1805.73 [Ω] , I = 83.07 [mA] , UR = 124.61 [V] , UL = 83.76 [V] , ϕ = 33.83 [°]
21. Z = 1150 [Ω] , RL = 1105 [Ω] , UR = 221.01 [V] , I=200 [mA] , ϕ = 16.07 [°]
22. Z = 149.2 [Ω] , I = 402.15 [mA] , UR = 20.11 [V] , UC = 182.87 [V] , UL = 126.34 [V] , ϕ = 70.42 [°]
23. Z = 353.85 [Ω] , UR = 210.85 [V] , UL = 91.9 [V] , ϕ = 23.55 [°]
24. Z = 12.47 [Ω] , RL = 4.24 [Ω] , L = 12.45 [mH] , ϕ = 70.12 [°]
25. Z = 434.24 [Ω] , I = 3.45 [mA] , UR = 1.14 [V] , UC = 975 [mV] ,C = 564 [nF] , ϕ = 40.54 [°]
Chapitre 15 c
Circuits RL et RC
en régime impulsionnel
Sommaire
Introduction
Dans l'étude que nous venons de faire sur les circuits RC et RL, la source de signal
générait une forme alternative sinusoïdale. Dans certains cas, ce signal peut avoir une
autre forme.
Nous pouvons faire une analogie avec les signaux numériques dans lesquels il n'existe que
deux états :
Le "bit" tout seul n'est utilisé que pour les cas simples où il peut permettre de
commander l'enclenchement et le déclenchement d'un appareil ou de détecter la
présence ou l'absence d'une tension.
Pour pouvoir accomplir des tâches plus complexes, un ordinateur a besoin de travailler
avec des informations plus importantes. C'est pourquoi des mots appelés "bytes" ou
"octets" sont formés avec des groupes de 8 "bits". Avec les nouvelles technologies, des
mots de 16, 32, ou 64 "bits" sont utilisés. Plus la longueur du mot est grande, plus la
vitesse d’exécution sera rapide, l'ordinateur pourra effectuer des tâches plus
complexes.
L'étude des signaux numériques (digitaux) est très complexe et elle ne fait pas partie de
notre sujet. Pour plus de détails, il est nécessaire de consulter la monstrueuse
littérature disponible dans ce domaine.
Signal impulsionnel :
Comme pour les signaux alternatifs sinusoïdaux, il est possible de déterminer la
fréquence d'un signal impulsionnel.
U U
[V] [V]
t t
[s] [s]
T T
U
[V]
En régime impulsionnel dont la durée des cycles
n'est pas identique, nous parlons de cycles
asymétriques. La fréquence ne change pas, mais le
temps durant lequel l'impulsion est présente n'est
t
plus égal au temps durant lequel elle est à [s]
zéro. T
U
[V]
moyenne du signal.
T
Cette moyenne est obtenue en mesurant la valeur de la tension, le temps durant lequel
elle est présente, et le temps durant lequel elle est absente.
U U
[V] [V]
Um
Um
t t
[s] [s]
T T
Nous obtenons alors une tension continue variable dépendante du rapport cyclique qui
permettra d'effectuer la commande de la fonction désirée.
Le circuit utilisé pour convertir ces impulsions à rapport cyclique variable en tension
continue variable se nomme intégrateur. Il peut être composé soit d'une résistance et
d'un condensateur, soit d'une bobine et d'une résistance. Il sera possible de définir la
tension de sortie en calculant la valeur des éléments.
Résultats de la mesure :
Application pratique :
Nous obtenons les mêmes résultats avec un circuit RL. Cette fois, les positions de la
bobine et de la résistance sont inversées. Ce croisement est dû au comportement
inverse de la bobine et du condensateur,
générateur R
+
CH1 CH3
C
-
Le générateur fournit une tension carrée continue positive. Trois traces d'oscilloscope
sont placées dans le circuit.
0DC
0DC
0DC
Constatations :
• la tension à l'entrée du circuit a une forme carré.
• la tension aux bornes de la résistance est positive lors du flanc montant
et négative lors du flanc descendant.
Cette tension représente le courant dans le circuit.
• la tension aux bornes du condensateur met un certain temps pour arriver
au maximum.
• la tension aux bornes du condensateur a une forme exponentielle.
• lorsque le condensateur est complètement chargé, il n'y a plus de courant
dans le circuit.
Analyse du circuit :
générateur I R R
générateur I
+ UR + UR
Uc C Uc C
- -
t
[s]
On constate sur cette courbe que la tension UC met un certain temps pour arriver au
maximum, sans pour autant y parvenir.
τ = R⋅ C
t
τ τ τ τ τ
[s]
τ
Durant le suivant, le condensateur se charge du 63 % de la valeur de tension restante,
et ainsi de suite.
τ [s] UC % IC %
chargé après 5 τ.
+ UL UL
+
UR R UR R
- -
t
[s]
On constate sur cette courbe que la tension UR met un certain temps pour arriver au
maximum, sans pour autant y parvenir.
L
τ=
R
On peut démontrer cette formule par une analyse dimensionnelle :
[ V] ⋅ [ s ]
U [ V] Ui ⋅ ∆t [ V] ⋅ [s] [ A] = [V ] ⋅ [ s] ⋅ [ A] = s
[]
L
R= = L= = τ= =
I [ A] ∆I [ A] R [ V] [ A] [ V]
[ A]
Circuit intégrateur :
Circuit différenciateur :
Exercice :
Un circuit intégrateur est composé d'une résistance de 820 [Ω] et d'un condensateur.
La charge complète du condensateur est atteinte après 90.2 [µs]
Calculer la valeur des éléments en utilisant une résistance de 470 [Ω] dans les deux
circuits
U
1
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0 t
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 [µ s]
Les mesures sur un circuit ont donné les résultats montrés ci-dessous.
Les mesures sur un circuit ont donné les résultats montrés ci-dessous.
Chapitre 16b
Sommaire
Introduction
Circuits RC et RL parallèle
A l'inverse des circuits série, les circuits parallèles présentent une grande impédance pour la
fréquence de résonance.
Lors de l'étude des circuits de résistances en parallèle, nous avons utilisé la conductance G
pour déterminer la résistance équivalente du circuit. Cette méthode nous permet de simplifier
les calculs et de mieux en comprendre le comportement.
Contrairement aux circuits séries, dans les circuits parallèles, la tension est commune à tous
les éléments et le courant est réparti dans les différentes branches du circuit.
Pour déterminer la conductance totale d'un circuit parallèle, nous additionnons les
conductances de chacune des branches. La résistance équivalente du circuit sera égale à
l'inverse de la conductance totale. Cette méthode simplifie les calculs et nous pouvons
l'appliquer aux circuits RC, RL et RLC parallèle.
Nous parlons de :
Conductance G :
Susceptance B :
[S ]
1
BL =
XL
facilité qu'a un élément réactif (ou un ensemble de
réactances) à laisser passer le courant lorsqu'une tension
[S]
1
alternative lui est appliquée. BC =
XC
Admittance Y :
Circuits RL parallèle
Soit un circuit composé d'une résistance et d'une bobine:
I
IL IR
U UL L R UR
~
IR U
IZ
IL
Constations :
ω
Le courant étant inversement proportionnel à
G la résistance et à la réactance, nous devons
U
utiliser la conductance G et la susceptance B.
ϕ
Le vecteur résultant du diagramme
Y correspond à l'admittance Y du circuit.
BL
Relations :
ω ω
IR U G U
ϕ ϕ
IZ Y
BL
IL
Par Pythagore :
I z = I R2 + I L2 Y = G 2 + BL 2
Uz UR UL 1 1 1
Iz = IR = IL = Y= G= BL =
Z R ω⋅L Z R ω⋅L
U z2 U R2 U L2 1 1 1
= + = +
Z2 R2 ω 2 ⋅ L2 Z 2
R 2
ω ⋅ L2
2
1 1 1 1 1 1
= + = +
Z 2 R 2 ω 2 ⋅ L2 Z 2 R 2 ω 2 ⋅ L2
1 1
Z= Z=
1 1 11
+ +
R2 X L2 R2 X L2
I G
cos ϕ = R cos ϕ =
Iz Y
1
Z
cos ϕ = R cos ϕ =
1 R
Z
IR G Z
ϕ = cos −1 ç ÷ ϕ = cos−1ç ÷ ϕ = cos −1ç ÷
Iz Y R
Exemple
Un circuit est composé d'une résistance de 220 [Ω] et d'une bobine de 150[mH]. Il est
raccordé sur une source de 100 [V] dont la fréquence est de 160 [Hz]
Inconnues : Z I IR IL ϕ
1 1 1
Relations : G= BL = Y = G 2 + BL 2 Z=
R ω⋅L 1
1
+
R2 X L2
UR UL
IR = IL = I z = I R2 + I L2
R ω⋅L
IR æ Zö
ϕ = cos −1ç ÷ ϕ = cos −1ç ÷
I èR
Diagrammes vectoriels :
ω ω
IR U G U
ϕ ϕ
I =I z Y
B
IL
1 1 1 1
G= = = 4.54 [mS] BL = = = 6.63 [mS]
R 220 ω ⋅ L 2 ⋅ π ⋅ 160 ⋅ 150 ⋅ 10− 3
Calcul de l'admittance :
Calcul de l'impédance :
1 1
Z= = = 124.43 [ Ω ]
Y 8.037 ⋅ 10− 3
Vérification du résultat :
1 1
Z= = = 124.38 [ Ω ]
1 1 1 1
+ +
R2 X L2 2202 (2 ⋅ π ⋅ 160 ⋅ 150 ⋅ 10−3)2
Calcul du courant total :
U 100
IZ = = = 803.67 [mA] I Z = U ⋅ Y = 100 ⋅ 8.037 ⋅ 10−3 = 803.7 [mA]
Z 124.43
U R 100 UL 100
IR = = = 454.55 [mA] IL = = = 663.15 [mA]
R 220 ω ⋅ L 2 ⋅ π ⋅ 160 ⋅ 150 ⋅ 10− 3
IR æ 454.55 ⋅ 10− 3 ö
ϕ = cos−1ç ÷ = cos−1çç ÷
− 3 ÷ = 55.56 [ ° ]
I è 803.67 ⋅ 10
Z æ 124.43ö
ϕ = cos−1ç ÷ = cos−1ç ÷ = 55.56 [ ° ]
R è 220
Circuits RC parallèle :
I
IC IR
U UC C R UR
~
IC
I
IR U
Constations :
Relations :
ω
ω
IC BC
Iz Y
ϕ ϕ
IR U G U
Par Pythagore
I z = I R2 + IC2 Y = G 2 + BC 2
Uz UR UC 1 1 1
Iz = IR = IC = = UC ⋅ ω ⋅ C Y= G= BC = = ω ⋅C
Z R 1 Z R 1
ω ⋅C ω ⋅C
Nous pouvons donc écrire :
U z2 U R2 1 1 1 1
2 + UC ⋅ (ω ⋅ C ) + ( ω ⋅ C )2
2
2 = 2
2
= 2
+ = 2
Z R Z R 1 R
( ω ⋅ C )2
1 1 1 1
2 = 2 + ( ω ⋅ C )2 2 = 2 + ( ω ⋅ C )2
Z R Z R
1 1
Z= Z=
1 1
2 + ( ω ⋅ C )2 + ( ω ⋅ C )2
R R2
I G
cos ϕ = R cos ϕ =
Iz Y
1
Z
cos ϕ = R cos ϕ =
1 R
Z
G Z
ϕ = cos−1ç
IR
÷ ϕ = cos−1ç ÷ ϕ = cos−1ç ÷
Iz Y R
Exemple
Un circuit est composé d'une résistance de 220 [Ω] et d'un condensateur de 6.8 [µF]. Il est
raccordé sur une source de 100 [V] dont la fréquence est de 160 [Hz]
Inconnues : Z I IR IC ϕ
1 1 1
Relations : G= BC = = ω ⋅C Y = G 2 + BC 2 Z=
R 1 1
ω ⋅C 2 + ( ω ⋅ C )2
R
UR UC
IR = IC = = UC ⋅ ω ⋅ C I z = I R2 + IC2
R 1
ω ⋅C
æI ö æ Zö
ϕ = cos−1ç R ÷ ϕ = cos−1ç ÷
è Iz èR
Diagrammes vectoriels :
ω
ω
IC I =I z BC
Y
ϕ ϕ
IR U G U
1 1
G= = = 4.54 [mS] BC = ω ⋅ C = 2 ⋅ π ⋅ 160 ⋅ 6.8 ⋅ 10−6 = 6.84 [mS]
R 220
Calcul de l'admittance :
Calcul de l'impédance :
1 1
Z= = = 121.81 [ Ω ]
Y 8.21 ⋅ 10− 3
Vérification du résultat :
1 1
Z= = = 121.81 [ Ω ]
1 1 −6 2
+ω ⋅C2 2
+ ( 2 ⋅ π ⋅ 160 ) ⋅ ( 6.8 ⋅ 10
2
)
R2 2202
Calcul du courant total :
Uz 100
IZ = = = 820.96 [mA] I Z = U ⋅ Y = 100 ⋅ 8.21 ⋅ 10−3 = 821 [mA]
Z 12181
.
Calcul des courants IR et IL :
U 100
IR = = = 454.55 [mA] I C = U ⋅ ω ⋅ C = 100 ⋅ 2 ⋅ ω ⋅ 160 ⋅ 6.8 ⋅ 10−6 = 683.61 [mA]
R 220
Vérification du calcul des courants :
æI ö æ 454.55 ⋅ 10− 3 ö
ϕ = cos−1ç R ÷ = cos−1çç ÷
− 3 ÷ = 56.38 [ ° ]
è I è 820.96 ⋅ 10
Z æ 12181
. ö
ϕ = cos−1ç ÷ = cos−1ç ÷ = 56.38 [ ° ]
R è 220
Circuits bouchons
Les circuits RLC parallèle, sont souvent appelés circuits bouchons, car ils présentent une
grande impédance pour fo et ils "empêchent" les signaux à cette fréquence d'accéder à une
partie de circuit.
En électronique, les circuits bouchons sont utilisés pour "trier" différentes fréquences dans
les chaînes audio (égaliser) ou dans les téléviseurs couleur (séparation des fréquences son,
chrominance et luminance). En électricité, les circuits bouchons sont utilisés dans les
télécommandes centralisées pour éviter une dispersion des fréquences pilotes sur le réseau.
N
[dB]
Pour mieux comprendre le fonctionnement des circuits bouchons, il est pratique de réaliser
une mesure au laboratoire.
Nous constatons que pour une certaine fréquence, le circuit oppose une grande impédance, ce
qui crée la forte atténuation au milieu de la courbe.
IC BC
IR G U
ϕ U ϕ
I =Iz Y
IC BC
IL BL
Par Pythagore
I z = I R 2 + ( I L − I C )2 Y = G 2 + ( BL − BC )2
U U 1 1
I= IR = Y= G=
Z R Z R
U 1
IC = U ⋅ ω ⋅ C IL = BC = ω ⋅ C BL =
ω⋅L ω⋅L
Nous pouvons donc écrire :
U R2 U2
U R2 1 1 1
ç − U 2 ⋅ ( ω ⋅ C )2 ÷÷ ç 2÷
= 2 +ç = + 2 − (ω ⋅ C )
Z 2
R (ω ⋅ L )2
Z 2
R 2
(ω ⋅ L )
1 1 æ 1 ö 1 1 æ 1 ö
ç 2÷ ç 2÷
2 = 2 + 2 − (ω ⋅ C ) 2 = 2 + 2 − (ω ⋅ C )
Z R è (ω ⋅ L ) Z R è (ω ⋅ L )
1 1
Z= Z=
1 1 1 æ 1 ö
ç 2÷ ç 2÷
+ 2 − (ω ⋅ C ) + − ( ω ⋅ C )
R 2
(ω ⋅ L ) R 2 è ( ω ⋅ L )2
I G Z
cos ϕ = R cos ϕ = cos ϕ =
Iz Y R
IR G Z
ϕ = cos−1ç ÷ ϕ = cos−1ç ÷ ϕ = cos−1ç ÷
Iz Y R
Exemple
Un circuit bouchon doit être intégré dans un appareil pour empêcher une fréquence de
38 [kHz] de perturber son fonctionnement. Pour réaliser ce filtre, une résistance de 56 [kΩ] ,
un condensateur de 4.7 [nF] et une bobine de 3 [mH] sont montés en parallèle. La tension
présente à cet endroit est de 2.2 [V].
Calculer l'impédance du circuit bouchon, tous les courants ainsi que l'angle de déphasage pour
la fréquence de 30 [kHz].
Inconnues : Z I IR IC IL ϕ
Relations :
UZ UR UL
I= IR = IC = U C ⋅ ω ⋅ C IL =
Z R ω⋅L
1 1 1
Y= G= BC = ω ⋅ C BL =
Z R ω⋅L
I z = I R 2 + ( I L − I C )2 Y = G 2 + ( BL − BC )2
1 IR G
Z= ϕ = cos−1ç ÷ ϕ = cos−1ç ÷
1 1 Iz Y
+ç − ( ω ⋅ C )2 ÷
R 2
( ω ⋅ L )2
Calcul de l'impédance :
1 1
Z= = = 3.696 [kΩ ]
Y 270.6 ⋅ 10− 6
Uz 2.2
IZ = = = 595.32 [ µA] I Z = U ⋅ Y = 2.2 ⋅ 270.6 ⋅ 10−6 = 595.32 [ µA]
Z 3965
= 39.29 [ µA]
UR 2.2
IR = = I C = U C ⋅ ω ⋅ C = 2.2 ⋅ 2 ⋅ ω ⋅ 38 ⋅ 103 ⋅ 4.7 ⋅ 10−9 = 2.47 [mA]
R 56 ⋅ 10 ⋅ 3
UL 2.2
IL = = = 3.07 [mA]
ω ⋅ L 2 ⋅ π ⋅ 38 ⋅ 103 ⋅ 3 ⋅ 10− 3
æ −6 ö
−1 I R −1ç 39.29 ⋅ 10 ÷
ϕ = cos ç ÷ = cos ç − 6 ÷ = 86.21 [ ° ]
Iz è 595.32 ⋅ 10
Z æ 3965 ö
ϕ = cos−1ç ÷ = cos−1ç ÷ = 85.94 [ ° ]
R è 56 ⋅ 103
Entraînement
1. Un circuit est composé d'une résistance de 1.5 [kΩ] , d'un condensateur de 560 [nF] et
d'une bobine de 1.25 [µH] montés en parallèle et raccordés sur un générateur dont la
fréquence vaut 18 [kHz] .Calculer la conductance, les susceptances des trois éléments
2. Une bobine et une résistance sont montées en parallèle sur un générateur 130 [V]
50 [Hz]. Pour les éléments, nous connaissons les valeurs suivantes :
R = 15 [Ω] et XL = 10 [Ω]
3. Un condensateur et une résistance sont montés en parallèle sur un générateur 130 [V]
/ 50 [Hz]. Pour les éléments, nous connaissons les valeurs suivantes :
R = 15 [Ω] et XC = 22 [Ω]
L = 150 [mH]
L
Rb = 5 [Ω]
C
R b C = 6000 [pF]
f = 50 [Hz]
8. Calculer les courant circulant dans les différents composants du circuit de l'exercice 7,
à 50 [Hz], à 1000 [Hz], à 0 [Hz] et à la fréquence de résonance fo , si le courant
IC = 829.4 [µA] à 100 [Hz].
Chapitre 16c
Sommaire
• Circuit RL et RC parallèles
• Circuits bouchons
• Télécommande centralisée
• Exemples de calculs pratiques
• Exercices
Introduction
Circuits RC et RL parallèle
A l'inverse des circuits série, les circuits parallèles présentent une grande impédance pour la
fréquence de résonance.
Lors de l'étude des circuits de résistances en parallèle, nous avons utilisé la conductance G
pour déterminer la résistance équivalente du circuit. Cette méthode nous permet de simplifier
les calculs et de mieux en comprendre le comportement.
La production d'énergie doit également être liée à la consommation, qui varie en fonction des
heures de la journée ainsi que des saisons.
Des courbes sont établies par les producteurs d'énergie électrique pour leur permettre une
planification.
W
[TWh]
Hiver Eté Hiver Eté Hiver
87/88 1988 88/89 1989 89/90
6000
importations
5000
2000
1000
centrales nucléaires
Ce diagramme montre les différents types de production d'énergie électrique ainsi que les
périodes d'importation et d'exportation. Nous constatons également la différence entre l'été
et l'hiver. La production est moins importante lors des mois chauds, car la demande est moins
forte.
Télécommande centralisée TC
Les distributeurs d'énergie électrique disposent dans leur réseau d'un système permettant de
commander à distance et avec un minimum de frais d'installation les différents types de
consommateurs d'énergie.
Dans la pratique, nous donnons le nom de PILOTE aux fils dont la fonction est de commander.
Le tableau ci-dessous représente les principales fonctions ainsi que leurs désignations
abrégées.
Interconnexion
Les réseaux de distribution d'énergie électrique sont interconnectés. Ils disposent tous de
télécommande centralisée.
Les pays européens sont tous interconnectés et ils s'échangent régulièrement de l'énergie. Le
réseau de la Romande d'Energie est également relié au réseau européen par l'intermédiaire
d'EOS.
interconnexion
EOS
CVE
Circuits bouchons
Pour empêcher les fréquences télécommande de remonter dans l'interconnexion, on dispose un
CIRCUIT BOUCHON au point de connexion.
• une inductance L
Ces éléments sont dimensionnés pour supporter le courant nominal Inom et le courant de court-
circuit Icc du réseau.
Schéma :
ligne 18 [kV]
circuit bouchon
RLC parallèle
L
C
Rb
Point d'injection
de la télécommande
transformateur
~
Si la fréquence se modifie, l'impédance totale Z se trouvera elle aussi modifiée. La valeur des
deux éléments sera choisie pour empêcher (faire bouchon) aux fréquences pilotes d'arriver
sur la ligne 18 [kV].
Exemple chiffré :
Inconnues :
XL = ? XC = ? Ztot = ?
Relations :
1
XL = ω ⋅ L XC = ω = 2 ⋅π ⋅ f
ω ⋅C
impédance RL série Z= R2 + X L2
impédance RC série Z= R2 + X C 2
1 1 1 1
impédance parallèle = + + ......+
Ztot Z1 Z2 Zn
1
Ztot =
1
+ 2π ⋅ f ⋅ C
Rb 2+ (2π ⋅ f ⋅ L) 2
Application numérique :
pour f = 50 [Hz]
1
Ztot = = 25.13 [ Ω ]
1
+ 2π ⋅50⋅ 3.05⋅10− 6
( . ⋅10− 3
. 2 + 2π ⋅50⋅819
11 )2
Calculons la réactance capacitive XC
1
XC = = 1043.64 [ Ω ]
2π ⋅50 ⋅ 3.05 ⋅ 10− 6
. ⋅ 10−3 = 25.73 [ Ω ]
X L = 2 ⋅ π ⋅ 50 ⋅ 819
Les calculs que nous venons de faire correspondent à la fréquence de 50 [Hz] du réseau. Lors
de la transmission de fréquences pilotes, l'impédance du circuit ne sera plus la même. Pour
simplifier l'interprétation des différentes valeurs, les résultats ont été rassemblés dans le
tableau ci-dessous :
f Rb L C XL Xc Ztot
[Hz] [Ω] [mH] [µF] [Ω] [Ω] [Ω]
Nous allons reporter ces impédances sur un graphique en fonction de la fréquence. Z f (f)
XL XC Z
impé da nce Z
[W]
160 ré a cta n ce indu ctive XL
ré a cta n ce ca pa citive XC
140
120
XL XC
100
80
Z
60
40
20
f
0 1 10 100 1000 1 0 '0 0 0 [Hz]
Attention ! échelle logarithmique
Nous constatons donc que, pour une certaine fréquence f, l'effet de la réactance capacitive XC
et inductive XL sont égales en grandeur.
RESONANCE PARALLELE
FREQUENCE DE RESONANCE fo
Exemple
Un circuit bouchon pour une fréquence de f = 485 [Hz] est composé d'une inductance L de 10
[mH] et d'un condensateur C de 10.8 [µF]. Le distributeur désire utiliser ce circuit bouchon à
la fréquence de 317 [Hz].
Inconnue : C=?
1
Relation : fo =
2π L ⋅ C
Application numérique :
1
C= = 25.21 [ µF]
( 2π ) 2 ⋅ 3172 ⋅10 ⋅ 10− 3
Inconnue : L=?
Relation :
1
fo = f
2π L ⋅ C
Application numérique :
1
L= = 23.34 [mH]
( 2π ⋅ 317 ⋅10.8 ⋅ 10− 6
)2 2
REMARQUE :
Point d'injection
Les distributeurs d'énergie possèdent, dans leurs postes de transformateurs, des générateurs
de fréquences.
ligne 18 [kV]
circuit série
Point d'injection
de la télécommande
Rb L C
transformateur
~
Comme nous venons de l'étudier, le couplage RLC parallèle, placé en amont du point d'injection
doit empêcher les ordres de télécommande centralisée de remonter sur un autre réseau.
Par contre, la fréquence de 50 [Hz] du réseau ne doit pas pouvoir arriver dans le générateur
de fréquences. Seules les fréquences élevées doivent pouvoir passer du générateur vers la
ligne de distribution.
Pour réaliser ce montage nous utilisons également un condensateur et une bobine, mais cette
fois ils sont montés en série. L'impédance d'un circuit série est grande à la fréquence de
résonance. Si nous dimensionnons les éléments pour que fo soit 50 [Hz], nous allons réaliser un
filtre qui "protégera" le générateur de fréquences.
Ces éléments sont dimensionnés pour supporter le courant nominal Inom et le courant de court-
circuit Icc du réseau.
Une inductance L et un condensateur C sont montés en série. Ils sont soumis à la tension U
avec une fréquence f. Selon leurs caractéristiques, ces éléments auront une certaine
impédance totale Z à la fréquence du réseau 50 [Hz]. Si la fréquence se modifie, l'impédance
totale Z se trouvera elle aussi modifiée.
Données :
Inconnues :
XL = ? XC = ? Ztot = ?
Relations :
1
XL = ω ⋅ L XC = ω = 2 ⋅π ⋅ f
ω ⋅C
impédance RL série Z= R2 + X L2
impédance RC série Z= R2 + X C 2
Rb 2 + (2π ⋅ f ⋅ L) −
2 1
impédance totale Ztot =
2π ⋅ f ⋅ C
ω
XL
Remarque :
XC
Application numérique :
pour f = 50 [Hz]
. 2 + 2 ⋅ π ⋅ 50 ⋅ 819
Ztot = 11 (
. ⋅ 10− 3 )2 − 2 ⋅ π ⋅ 50 ⋅ 13.05 ⋅ 10−6 = - 380.41 [Ω]
Le signe - indique que notre impédance totale Ztot est de nature capacitive.
1
XC = = 1043.64 [Ω]
2 ⋅ π ⋅ 50 ⋅ 3.05 ⋅ 10− 6
Pour simplifier l'interprétation des résultats, nous allons établir un tableau identique au
circuit bouchon parallèle, mais avec les valeurs de l'impédance série.
f Rb L C XL Xc Ztot
[Hz] [Ω] [mH] [µF] [Ω] [Ω] [Ω]
Nous allons reporter ces impédances sur un graphique en fonction de la fréquence. Z f (f)
Xc X L Z
[Ω]
1000
800
600
Z
400
XL
200
Xc
0 f
50 150 250 350 450 550 650 750 850 950 1050 1150 1250 1350 1450 1550 [Hz]
Nous constatons donc que pour une certaine fréquence f, l'effet de la réactance capacitive XC
et inductive XL sont égales en grandeur.
RESONANCE SERIE
Z0 = R
Ce phénomène a lieu au moment où les éléments sont soumis à la :
FREQUENCE DE RESONANCE fr
A ce moment-là, le petit courant de télécommande rencontre une
impédance Z minimum. Il peut se répandre en aval du point d'injection.
Récapitulation
Reprenons notre schéma, pour en étudier le fonctionnement en détail.
Conditions posées :
• Les fréquences pilotes ne doivent pas se diriger vers la ligne 18 [kV] pour ne
pas perturber les autres récepteurs raccordés.
Schéma complet :
ligne 18 [kV]
circuit parallèle
L
C
circuit série
R b
Point d'injection
de la télécommande
R b L C
transformateur
~
Rb L C
C
f f
[Hz] [Hz]
50 317 1500 50 317
Le circuit série présente une faible Le circuit parallèle présente une faible impédance
impédance pour le 50 [Hz], mais il oppose une aux fréquences pilotes, mais il oppose une grande
grande impédance aux fréquences pilotes. impédance pour le 50 [Hz].
Exercices
1. Un circuit est composé d'une résistance de 1.5 [kΩ] , d'un condensateur de 560 [nF] et
d'une bobine de 1.25 [µH] montés en parallèle et raccordés sur un générateur dont la
fréquence vaut 18 [kHz] .Calculer la conductance, les susceptances des trois éléments
2. Une bobine et une résistance sont montées en parallèle sur un générateur 130 [V] 50 [Hz].
Pour les éléments, nous connaissons les valeurs suivantes :
R = 15 [Ω] et XL = 10 [Ω]
3. Un condensateur et une résistance sont montés en parallèle sur un générateur 130 [V] / 50
[Hz]. Pour les éléments, nous connaissons les valeurs suivantes :
R = 15 [Ω] et XC = 22 [Ω]
4. Une source de tension de 60 [V] alimente un circuit parallèle constitué d'un condensateur
de 2.5 [µF] et d'une bobine dont l'inductance et la résistance sont respectivement, 260
[mH] et 15 [Ω].
6. Un circuit bouchon d'un distributeur doit être installé provisoirement sur un autre réseau.
Ses caractéristiques sont : XL = 20 [Ω] fo = 317 [Hz]
7. Montrer par le calcul et le diagramme vectoriel, si le circuit proposé est en résonance pour
la fréquence donnée.
L = 150 [mH]
L
Rb = 5 [Ω]
C
C = 6000 [pF]
Rb
f = 50 [Hz]
8. Calculer les courant circulant dans les différents composants du circuit de l'exercice 7, à
50 [Hz], à 1000 [Hz], à 0 [Hz] et à la fréquence de résonance fo , si le courant IC =
829.4 [µA] à 100 [Hz].
5. Montrer par le calcul et le diagramme vectoriel, si le circuit proposé est en résonance pour
la fréquence donnée.
Chapitre 17a
Puissance dans
les circuits alternatifs
Sommaire
• Définition et calculs des puissances dans les circuits alternatifs
• Puissances dans les circuits résistifs et réactifs
• Facteur de puissance
• Puissance apparente S
• Puissance réactive Q
• Puissance active P
• Amélioration du facteur de puissance
• Etude de cas pratique d'amélioration du facteur de puissance
• Exercices
Introduction
Les industriels, principaux consommateurs sur le réseau 50 [Hz], ont en majorité des
récepteurs électromagnétiques (bobines, moteurs, tubes fluorescents).
Ces récepteurs sont de types résisto-inductifs, ils induisent un déphasage entre le courant I et
la tension U.
Si nous voulons mesurer la puissance absorbée par les récepteurs, nous pouvons l'obtenir de 3
façons :
2. avec un wattmètre
REMARQUE IMPORTANTE :
Dans la pratique, les circuits raccordés sur des sources de tensions alternatives peuvent être
de deux genres :
Schéma de mesure :
kWh ϕ A
~ V Z
L'impédance Z représente la charge. Nous avons placé dans ce circuit tous les instruments
nécessaires pour mesurer les trois puissances ainsi que l'énergie consommée par la charge.
La majorité des récepteurs ne sont pas purement résistifs mais ils ont un comportement soit
inductif, soit capacitif. Cela implique un déphasage entre le courant et la tension. Pour ces cas, il
est nécessaire de tenir compte du déphasage. Nous devons donc affiner notre méthode travail
par rapport à celle que nous avons utilisé pour les récepteurs résistifs.
Correspond au produit de la
Puissance volt valeur efficace du courant et
S [VA] S = U⋅I de la tension mesurée avec un
apparente ampère
voltmètre et un ampèremètre
.
Correspond à la puissance
volt fictive qui caractérise
Puissance
Q [var] ampère Q = U ⋅ I ⋅ sinϕ l’échange d’énergie non
réactive
réactif utilisée pour fournir un
travail.
Remarque : La puissance active est celle qui est le plus généralement utilisée car
elle correspond à la réalité du travail ou de la chaleur fournie par la
charge en tenant compte du déphasage entre la tension et le
courant.
Puissance réactive
[var]
Puissance apparente
[VA] S Q
Circuits résistifs
Ces circuits sont principalement composés de récepteurs purement résistifs tels que :
Schéma :
I
A
~ V U
Récepteur résistif
dégageant de la chaleur
Diagrammes :
P
ω
t
[s] I U
I
U
On constate que dans pour ce genre de récepteurs, il n’y a pas de déphasage entre le courant et
la tension. La courbe de la puissance est toujours positive
Remarques :
On appelle puissance active une puissance convertie en chaleur ou en travail. Pour les récepteurs
réactifs idéaux, cette puissance est nulle. Nous parlons alors de puissance apparente S. La
puissance apparente S est fictive et elle correspond à l'échange d'énergie non transformée en
travail ou en chaleur.
Circuits réactifs
Ces circuits sont composés de charges capacitives ou inductives telles que :
Dans les circuits réactifs, il y a un déphasage entre le courant l et la tension U . Il existe trois
puissances différentes en alternatif, mais pour les démonstrations qui suivent, nous utiliserons
la puissance apparente S qui représente le produit de U et I , elle s'exprime en [VA].
inductance
~ V U
L
Diagrammes :
U
S
t
[s]
I
I
ϕ
-90° U
Condensateur
~ V U
C
Diagrammes :
t
[s] ϕ
U
ϕ
+90° U
Récapitulation :
• Dans le cas de récepteur inductif ou capacitif pur, il n’y a pas de puissance moyenne dissipée.
• La majorité des récepteurs n’étant pas idéaux, l’angle de déphasage ne vaudra pas 90° et une
puissance active sera dissipée.
Rappel :
[V] , [A] , [VA]
U,I,S
[V] , [A] , [W]
U,I,P U
S
P
I
t
[s]
t
[s]
circuit purement I
ohmique
U
ϕ
-90°
circuit purement réactif (inductif)
Dans le premier cas une puissance active est dissipée dans le circuit alors que dans le second il
n’y en a pas. La puissance positive correspond à la puissance négative, donc leur somme est nulle
Schéma :
I
A
R
inductance
~ V U
L
Dans un circuit tel que celui ci-dessus, la valeur de la résistance et celle de l'inductance peuvent
être plus ou moins importantes. Si nous prenons l’exemple d’un moteur, la valeur de la résistance
sera définie par les caractéristiques du fil qui compose les enroulements et l'inductance par la
bobine que représente le fil.
Comme nous l'avons vu plus haut, la valeur de la résistance ainsi que celle de l'inductance auront
pour conséquence de faire varier l’angle de déphasage entre le courant et la tension, ce qui fera
également varier la puissance absorbée par le moteur.
Remarque : Pour ces démonstrations, c'est la tension U qui a été choisie comme référence. Ce
choix a été fait arbitrairement.
ω
I
t
[s]
Déphasage de -90°.
S
U
ϕ
ω
t I
[s]
Déphasage de -75°.
I
U
ϕ
S
I ω
t Déphasage de -60°
[s]
I
Puissance apparente non nulle.
U
S ϕ
I ω
t
[s] Déphasage de -45°.
I
Puissance apparente non nulle.
U
U
ϕ
S
I
ω
t
Déphasage de -30°.
[s]
I
Puissance apparente non nulle.
U
ϕ U
S I
t
Déphasage de -15°.
I [s]
Puissance apparente non nulle.
U
Facteur de puissance :
OHMIQUES donc en phase avec le courant consommé. Les câbles utilisés sont en cuivre,
en aluminium ou en Aldrey (les lignes à haute tension)
INDUCTIVES par exemple dans les moteurs, les tubes fluorescents TL, et toutes les
applications industrielles. Cela implique que le distributeur va fournir plus
d'énergie que celle comptabilisée. Cela implique d'une part de devoir
surdimensionner les installations de distribution, et d'autre part de ne pas
pouvoir en facturer la totalité.
CAPACITIVES par exemple la construction des câbles et des lignes de transport forme des
condensateurs. Ces pertes capacitives sont moins gênantes pour le
distributeur, car elles vont améliorer et compenser le déphasage provoqué
par les moteurs et les autres charges inductives. Mais malheureusement
dans de faibles proportions.
Nous remarquons que le distributeur doit surdimensionner ses installations, en particulier ses
transformateurs, en fonction de la puissance apparente S exprimée en [VA] , car c'est elle qui
est la plus importante.
Pour un distributeur, il est donc important d'avoir une puissance apparente S aussi proche que
possible de la puissance active P afin d'améliorer le rendement de son transport d'énergie.
Le facteur de puissance, appelé cos ϕ (phi), est le quotient de la puissance active P par rapport
à la puissance apparente S.
P
cos ϕ = sans unité
S
Remarque :
• ses lignes
• ses transformateurs
Exemple :
Données :
Relation : S=U⋅I
Application numérique :
Elle dépend des valeurs efficaces de la tension U et du courant I en régime sinusoïdal, mesurées
à l'aide d'un voltmètre et d'un ampèremètre, ainsi que de leur déphasage mesuré au moyen d'un
cosphimètre.
Remarque :
Exemple :
Un moteur électrique est connecté au réseau 230 [V] alternatif 50 [Hz]. Les indications des
différents appareils de mesures donnent :
Données :
Inconnue : Q=?
Relation : Q = U ⋅ I ⋅ sin ϕ
Application numérique :
Remarques :
La puissance active, mesurable par un wattmètre, correspond à une fourniture réelle d'énergie
transmise au récepteur, convertible en travail ou en chaleur.
Exemple :
Un moteur électrique est connecté au réseau 230[V] alternatif 50 [Hz]. Les indications des
différents appareils de mesures donnent :
Données :
Inconnue : P=?
Relation : P = U ⋅ I ⋅ cos ϕ
Application numérique :
Un client désire installer un moteur de pompe à chaleur d'une puissance de 5.9 [kW] dont le
facteur de puissance cos ϕ vaut 0.56. Les autres consommateurs d'énergie de sa maison ont
tous un facteur cos ϕ de 1. Sa pompe à chaleur fonctionne en moyenne, en hiver, 6 heures par
jour à haut tarif. Connaissant les données du problème, nous allons nous mettre à la place du
distributeur d'énergie et calculer les différentes grandeurs électriques nécessaires au
fonctionnement du moteur.
Données :
Inconnue : I=?
Méthode :
P
I=
U ⋅cos ϕ
Application numérique :
5900
I= = 27.73 [A]
380 ⋅ 0.56
Cet argent est récupéré par le distributeur. Par contre, pour faire fonctionner ce moteur, il a
fourni 27.73 [A] pendant 6 heures.
Données :
Inconnue :
Application numérique :
montant à facturer :
Nous constatons donc qu'avec le courant mis à disposition, le distributeur peut mieux couvrir
ses frais de production et d'infrastructure.
Afin de respecter les directives, l'installateur doit ramener le cos ϕ 0.56 du moteur au cos ϕ
du distributeur 0.9 .
Données : cos ϕ mot = 0.56 cos ϕ dis = 0.9 U = 380 [V] P = 5.9 [kW]
Inconnue : I=?
Méthode :
P
I =
U ⋅cos ϕ dis
Application numérique :
5900
I = = 17.25 [A]
380 ⋅ 0.9
Nous remarquons que les lignes de notre réseau peuvent être seulement de 4 [mm2] pour du
cuivre. Le distributeur optimalise ainsi les coûts de construction de son réseau.
De plus, les transformateurs et les centrales seront utilisées de façon plus rationnelle.
Tableau récapitulatif :
1. COMPENSATION INDIVIDUELLE.
2. COMPENSATION GROUPEE.
Compensation individuelle
Nous branchons un condensateur de forte capacité en parallèle sur le récepteur inductif.
Schéma :
L1
Ialim IC IM = IR + IL
condensateur
moteur
M
Récepteur inductif
Diagramme vectoriel :
IC ω
IR U
ϕ
IC IM = IR + IL
IL
Nous constatons que la présence du condensateur a pour effet de diminuer l'angle ϕ , donc de
diminuer le facteur de puissance. La diminuons du déphasage entre courant I et tension U
permet une utilisation plus rationnelle de l'énergie.
Exemple
La puissance active P d'un moteur est de 1 [kW]. La puissance apparente S du même moteur
s'élève à 2.2 [kVA]. On désire ramener le facteur de puissance à 1.
Inconnue : C=?
P XL
Relations : cos ϕ = S=U⋅I sin ϕ =
S Z
Méthode :
P
cos ϕ =
S
Application numérique :
1000
cos ϕ = = 0.45 angle ϕ 62.96 [°]
2200
Diagramme vectoriel :
P
ω
Remarque :
QL
S=U⋅I formule 1
U2
S=
Z
isolons Z en multipliant de chaque côté du signe " = " par Z et en divisant par S
U2
Z= formule 2
S
cherchons XL à l'aide du sin ϕ
U2
X L = sin ϕ ⋅
S
Mais comme la valeur absolue de réactance capacitive XC est la même que la réactance inductive
XL, nous pouvons dire :
U2
X C = sin ϕ ⋅ formule 3
S
Cherchons C :
1
XC =
ω ⋅C
isolons C en multipliant par C et en divisant par XC de chaque côté du signe " = "
1
C=
ω ⋅ XC
1⋅ S
C=
ω ⋅ sin ϕ ⋅ U 2
Application numérique :
2200
C= 14874
. ⋅ 10− 4 [ F ] 148.74 ⋅ 10 -6 [ F ]
2π ⋅50 ⋅ 0.89 ⋅ 230 2
moteur ϕ
M
Récepteur inductif
N
IL
IM = IR + IL
C condensateur
ϕ
U
N
IC I M = IR + IL
IL
ω ω
S QC
P P
P
S
Q QC
L
S
Q
L
Exercices
Un électroaimant absorbe une puissance P de 1 [kW] . Il est alimenté par le réseau 230 [V]
50 [Hz] et le cosphimètre indique 0.82 inductif.
Un moteur absorbe une puissance P de 2.2 [kW] . Il est alimenté par le réseau 230 [V]
50 [Hz] et le cosphimètre indique 0.87 inductif.
On mesure une puissance Q de 483 [var] sur un moteur. Il est alimenté par le réseau 230 [V]
50 [Hz] et le cosphimètre indique 0.8 inductif.
3. Les mesures faites sur la bobine d’un électroaimant donnent les valeurs suivantes
U = 224 [V] I = 55 [mA] facteur de puissance = 0.12
Calculer toutes les puissances ainsi que l’angle de déphasage ϕ en [°] et en [rad]
Réponses : 1. 98.9 [VA] 50 [W] 85.33 [var] 2. 9.04 [kvar] cos ϕ 0.825
3. 12.32 [VA] 1.48 [W] ϕ 83.1 [°] ϕ 1.45 [rad] 12.23 [var]
4. 144.5 [W] 272 [VA] 230.45 [var] ϕ 57.91 [°] ϕ 1.01 [rad]
5. Les mesures opérées sur le primaire d'un transformateur ont donné les résultats suivants
382 [V] 11 [A] 0.62 [kW]
6. Une lampe à vapeur de Sodium de 100 [W] est raccordée sur le réseau 230 [V] avec un
courant de 2.2 [A] . Le transformateur à fuites magnétiques provoque une perte
de 23 [W] .
Quelle est la puissance active délivrée si l'angle de déphasage vaut 0.892 [rad] ?
8. Un courant de 620 [A] circule dans une bobine de self induction d'un tableau
d'alimentation. On mesure une puissance apparente de 350 [VA].
1. La puissance d'un moteur est de 1 [kW]. La puissance apparente du même moteur est
de 2.2 [kVA]. Nous désirons ramener le facteur de puissance à une valeur de 0.65
capacitif.
Calculer la capacité nécessaire pour obtenir cette valeur si le réseau est alimenté sous
230 [V] et 50 [Hz] .
L1
5.2 [ A ] 83°
I1 I2 ind
M moteur
230 [ V ] 50 [ Hz ]
3. A l'aide d'un oscilloscope, on mesure la tension sur une self de 55.13 [mH]. La valeur de
l'échelle tension est de 50 [V ⋅ div-1]. Une sinusoïde prend de crête à crête 6.5
divisions. A l'aide d'un ohmmètre, on mesure cette self et on obtient 5.5 [Ω].
Quelle doit être la valeur du condensateur pour obtenir un angle de déphasage de 2 [°]
4. Un atelier est alimenté sous 230 [V] 50 [Hz]. Il comprend associés en parallèle :
5. Pour alimenter une lampe témoin 24 [V] 50 [mA], à partir du réseau 230 [V] 50 [Hz]
(en pratique signalisation de tableau avec interrupteur EAO) , nous désirons réaliser un
réducteur de tension avec :
Tracer les diagrammes vectoriels des puissances pour les trois cas.