Intervention archéologique
du 5 au 31 juillet 2010
Dossier d'inscription
Tintignac - Les Arènes (Commune de Naves – Corrèze).
Intervention archéologique du 5 au 31 juillet 2010
Situation et accès
Conditions d’inscription
Transport : les frais de voyage sont à la charge des participants. Les personnes désirant venir par le
train seront accueillies à la gare de Tulle à l'heure voulue, le lundi uniquement. Les départs par le train
se feront de la même façon, systématiquement le vendredi.
Hébergement : pour les personnes ne résidant pas à proximité, l'hébergement (en dur) ainsi que les
repas (midi et soir) seront pris en charge par la Mairie de Naves du lundi midi au vendredi midi.
Apporter son matériel de couchage (duvet).
Pour les personnes rentrant chez elles le soir, le repas de midi leur sera proposé.
Seules les personnes ne résidant pas à proximité peuvent bénéficier des repas et de l'hébergement le
week-end.
Pour s'inscrire, retourner le coupon d'inscription par courrier postal ou par e-mail dès que possible.
Tintignac - Les Arènes (Commune de Naves – Corrèze).
Intervention archéologique du 5 au 31 juillet 2010
Le projet 2010
Le projet de mise en valeur des ruines n'est pas à ce jour totalement établi ni accepté par les
différents partenaires. Tous les vestiges mis au jour entre 2001 et 2005 sont aujourd'hui
réenfouis sous un épais remblai, hormis la partie occidentale du fanum protégée par un vaste
abri. Il n'était donc pas judicieux de découvrir de nouvelles maçonneries et d'entreprendre par
exemple le dégagement de la moitié sud du bâtiment en hémicycle tant qu'aucune véritable
politique de protection ou de restauration n'était engagée. La recherche s'est portée alors sur les
espaces entre les quatre édifices connus afin de percevoir d'éventuels axes de circulation
permettant de mieux comprendre les processions menées sur le sanctuaire gallo-romain.
Deux des trois sondages réalisés en 2009, ont été totalement rebouchés en fin d'intervention
archéologique pour préserver les niveaux et structures archéologiques. Seul le sondage ouvert à
l'angle sud-est du fanum a été laissé ouvert. L'ensemble des niveaux mis au jour a néanmoins
été recouvert de polyane pour les protéger des intempéries.
Il nous paraît important de poursuivre la recherche dans cette zone afin de :
1. mieux saisir l'agencement des diverses voies empierrées et leur datation ;
2. terminer la fouille des niveaux de remblais, relativement riches en mobilier ;
3. compléter et vérifier les stratigraphies relevées en 2009.
54700
54600
Emplacement de
l’intervention archéologique
de juillet 2010
niveau de destruction Tintignac Les Arènes
épandage et scories Légende
lit de pierres Maçonnerie visible
Puits Bois ou dégagée entre 2001 et 2003
Broussailles Maçonnerie d’après le plan de 1884
Arbre isolé Sondage réalisé en janvier 2001
Grillage extérieur Sondage réalisé en 2009
“Tribunal”
Fanum Sondage 1-2009 Emplacement présumé de la voirie primitive
37200 37200
Sanctuaire
épandage
gaulois
Rupture de pente
cailloutis
fosse 3°zone-galets
cailloutis
0 50 m
Sondage 2-2009 Sondage 1-2010
1351
490.501
37150 37150
Puits
54600
Bâtiment
semi-circulaire
Théâtre
54750
54650
54700
LE SANCTUAIRE DES ARENES DE
TINTIGNAC
Le sanctuaire des "Arènes de Tintignac" est connu depuis
très longtemps grâce à l'émergence de certaines de ses
maçonneries au-dessus du sol et par de nombreuses
découvertes fortuites, sur les terrains environnants, de
morceaux de céramique, de fragments de statues ou de
marbre.
Les anciennes fouilles menées de 1842 à 1884 avaient permis
de dégager quatre grands édifices.
- L'un, à l'ouest, a été dénommé "Les Boutiques" et s'avère
aujourd'hui être un temple, un fanum à deux cellae. Lors de l'arrivée des archéologues, en janvier 2001, seuls
- Un autre édifice, considéré par erreur au XIXe siècle quelques murs restaurés au ciment gris étaient visibles en
comme un "tribunal", n'a pas été fouillé et sa fonction ne bordure de la route de la Geneste, perdus dans la végétation.
peut être aujourd'hui précisée. D'autres maçonneries abîmées émergeaient du sol, plus loin
en contrebas, à l'emplacement du théâtre, enfouis sous les
ronces et les fougères. Le site avait piètre allure et seul le
panneau placé sur la RN 120 indiquait son existence. Les
murs visibles semblaient se dégrader fortement et des
détritus avaient été entreposés contre les ruines au sud.
Les sondages, creusés à l'aide d'un tractopelle à
l'emplacement des quatre bâtiments repérés en 1884, ont
alors permis d'attester leur existence.
Chaque été depuis 2001, la fouille progressive de chaque
édifice, a été menée. Ainsi, en 2001 et 2002, le fanum à
l'ouest a été dégagé et, en 2003, la moitié nord du bâtiment
semi-circulaire. Les campagnes de fouille de 2004 et 2005
ont porté sur les vestiges gaulois découverts sous les murs et
niveaux gallo-romains du temple.
Chaque année, des équipes d'une quinzaine de bénévoles ont
participé au dégagement des vestiges. Parmi ces bénévoles,
on a pu compter de nombreux jeunes lycéens de la région de
Naves, Seilhac et Tulle, mais également des étudiants de
Paris, Lille, Bordeaux, Toulouse, et même du Québec,
auxquels on ajoutera quelques retraités, ou volontaires
motivés de tous âges.
La motivation de l'équipe a
été entretenue au fur et à
- Le troisième bâtiment, de forme semi-circulaire, a été
mesure par des découvertes
interprété comme un temple, hypothèse qui semble se vérifier
toujours plus importantes et
aujourd'hui.
extraordinaires. Ainsi, en
- Le dernier édifice, à l'est, a été de tout temps considéré, à
2001, des fosses renfermant
juste titre, comme un édifice de spectacle.
de nombreuses monnaies en
L'ensemble monumental a été interprété successivement soit
bronze et en argent ont été
comme un lieu destiné à abriter les groupes de commerçants
mises au jour.
et de pèlerins et à héberger les voyageurs, soit comme un
établissement lié à l'installation de légions militaires dans le
secteur, soit encore comme le cœur d'une ville gallo-romaine
En 2002, une fosse à offrandes de forme carrée, à l'origine
de grande ampleur. Nous verrons qu'aucune de ces
coffrée de bois, a livré des petits vases complets de très belle
interprétations ne peut à ce jour être retenue.
qualité parmi lesquels des petites bouteilles et deux
Un plan de ces quatre édifices avait été dessiné en 1884, mais
amphores à vin et à huile.
ce dernier était fortement soumis à controverses. En effet,
l'ensemble des vestiges mis au jour au XIXe siècle avait été
réensevelis afin d'éviter les dégradations dues aux
intempéries et au pillage.