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Tintignac - Les Arènes

(Commune de Naves – Corrèze).

Intervention archéologique
du 5 au 31 juillet 2010

Dossier d'inscription
Tintignac - Les Arènes (Commune de Naves – Corrèze).
Intervention archéologique du 5 au 31 juillet 2010

Situation et accès

Le bourg de Naves se trouve à une dizaine


de kilomètres au nord de Tulle.
Le site quant à lui se situe à près de
2,5 km au nord du bourg (direction
Limoges), en bordure de la Route
Nationale 120.
Depuis Limoges : prendre l'Autoroute A
20 direction Brive-la-Gaillarde. Quitter
l'A20 à la Sortie 45 (direction
Tulle/Seilhac). Suivre direction Tulle.
Toujours sur la RN 120, le site est indiqué
sur la droite par un panneau, peu après le
lieu-dit "Soleilhavoup".
Depuis Tulle : suivre la direction Limoges
pour prendre la RN 120. Laisser le bourg
de Naves à gauche et poursuivre sur la
RN120 sur près de 2,5 km. Le site se
trouve sur la gauche de la route RN 120,
avant d'arriver au lieu-dit "Soleilhavoup".

Conditions d’inscription

Nombre de places disponibles : 15


- Assurance responsabilité civile obligatoire.
Chaque participant est personnellement responsable des dégâts qu'il peut occasionner.
- Limite d'âge inférieure : 18 ans.
- Vaccination antitétanique à jour.

Transport : les frais de voyage sont à la charge des participants. Les personnes désirant venir par le
train seront accueillies à la gare de Tulle à l'heure voulue, le lundi uniquement. Les départs par le train
se feront de la même façon, systématiquement le vendredi.

Hébergement : pour les personnes ne résidant pas à proximité, l'hébergement (en dur) ainsi que les
repas (midi et soir) seront pris en charge par la Mairie de Naves du lundi midi au vendredi midi.
Apporter son matériel de couchage (duvet).
Pour les personnes rentrant chez elles le soir, le repas de midi leur sera proposé.
Seules les personnes ne résidant pas à proximité peuvent bénéficier des repas et de l'hébergement le
week-end.

Informations scientifiques : archeo-tintignac.over-blog.com

Pour s'inscrire, retourner le coupon d'inscription par courrier postal ou par e-mail dès que possible.
Tintignac - Les Arènes (Commune de Naves – Corrèze).
Intervention archéologique du 5 au 31 juillet 2010

Le projet 2010

Le projet de mise en valeur des ruines n'est pas à ce jour totalement établi ni accepté par les
différents partenaires. Tous les vestiges mis au jour entre 2001 et 2005 sont aujourd'hui
réenfouis sous un épais remblai, hormis la partie occidentale du fanum protégée par un vaste
abri. Il n'était donc pas judicieux de découvrir de nouvelles maçonneries et d'entreprendre par
exemple le dégagement de la moitié sud du bâtiment en hémicycle tant qu'aucune véritable
politique de protection ou de restauration n'était engagée. La recherche s'est portée alors sur les
espaces entre les quatre édifices connus afin de percevoir d'éventuels axes de circulation
permettant de mieux comprendre les processions menées sur le sanctuaire gallo-romain.

Achèvement du sondage de 2009

Deux des trois sondages réalisés en 2009, ont été totalement rebouchés en fin d'intervention
archéologique pour préserver les niveaux et structures archéologiques. Seul le sondage ouvert à
l'angle sud-est du fanum a été laissé ouvert. L'ensemble des niveaux mis au jour a néanmoins
été recouvert de polyane pour les protéger des intempéries.
Il nous paraît important de poursuivre la recherche dans cette zone afin de :
1. mieux saisir l'agencement des diverses voies empierrées et leur datation ;
2. terminer la fouille des niveaux de remblais, relativement riches en mobilier ;
3. compléter et vérifier les stratigraphies relevées en 2009.

Ouverture d'un nouvel espace de fouille au sud du "tribunal"

Objectif n° 1 : les axes de circulation


La campagne de fouille 2010 envisage, pour ne pas se disperser dans ses objectifs annuels, de
poursuivre la recherche sur les axes de circulation. Aussi, une grande zone de fouille d'une
superficie de 600 m² (30 m sur 20 m), pourrait être ouverte au carrefour des deux voies nord-
sud et est-ouest identifiées en 2009. Le but est de vérifier l'existence réelle de ce carrefour et
d'étudier la relation stratigraphique des deux axes entre eux. En outre, des aménagements
particuliers ont pu prendre place à cet emplacement privilégié.

Objectif n°2 : pavillon sud du "tribunal"


Ce carrefour de voies se trouverait à proximité immédiate de l'angle sud-ouest du bâtiment
dénommé "tribunal". Dans le cadre du projet général de mise en valeur, le dégagement de
nouvelles maçonneries sans véritable restauration immédiate, n'est pas préconisé. Cependant,
on sait d'après les sondages de janvier 2001 et la fouille de 2009 que l'élévation de cet édifice
est très faiblement conservée et que les sols internes ont apparemment disparu. Les remblais qui
les soutenaient méritent quant à eux d'être étudiés. Il est possible dès lors d'en faire une étude
archéologique poussée et de réenfouir rapidement ces vestiges après ces recherches. Dans le
cadre de la mise en valeur, seules les arases supérieures des maçonneries sont susceptibles d'être
remises au jour.
Nous nous proposons donc de dégager la salle méridionale du "tribunal" et du massif
(escalier ?) qui lui est accolé au sud. S'il s'agit bien d'un escalier on peut espérer retrouver des
traces du niveau de circulation externe qu'il desservait.
Cette recherche permettra de vérifier l'absence de sols interne et de réaliser des coupes
stratigraphiques des remblais internes compensant la pente naturelle importante dans ce
secteur.
Les deux sondages réalisés en janvier 2001 avaient révélé au pied du mur oriental de l'édifice la
présence de niveaux gallo-romains (du Ier siècle ?) cendreux et charbonneux associés à
quelques structure et ayant pu être liés à une activité métallurgique. Une observation plus
complète de ces niveaux et du mobilier associé donnera des informations complémentaires
quant à la nature exacte de cette activité et permettra de définir son lien stratigraphique avec
l'édifice.

Christophe Maniquet, archéologue.


54750
54650

54700
54600
Emplacement de
l’intervention archéologique
de juillet 2010
niveau de destruction Tintignac Les Arènes
épandage et scories Légende
lit de pierres Maçonnerie visible
Puits Bois ou dégagée entre 2001 et 2003
Broussailles Maçonnerie d’après le plan de 1884
Arbre isolé Sondage réalisé en janvier 2001
Grillage extérieur Sondage réalisé en 2009

“Tribunal”
Fanum Sondage 1-2009 Emplacement présumé de la voirie primitive

Emplacement proposé pour la campagne de fouille de 2010

37200 37200

Sanctuaire
épandage
gaulois

Rupture de pente
cailloutis

fosse 3°zone-galets

cailloutis

crête rupt. pente tranchée

0 50 m
Sondage 2-2009 Sondage 1-2010
1351
490.501

37150 37150
Puits
54600

Bâtiment
semi-circulaire
Théâtre

54750
54650

54700
LE SANCTUAIRE DES ARENES DE
TINTIGNAC
Le sanctuaire des "Arènes de Tintignac" est connu depuis
très longtemps grâce à l'émergence de certaines de ses
maçonneries au-dessus du sol et par de nombreuses
découvertes fortuites, sur les terrains environnants, de
morceaux de céramique, de fragments de statues ou de
marbre.
Les anciennes fouilles menées de 1842 à 1884 avaient permis
de dégager quatre grands édifices.
- L'un, à l'ouest, a été dénommé "Les Boutiques" et s'avère
aujourd'hui être un temple, un fanum à deux cellae. Lors de l'arrivée des archéologues, en janvier 2001, seuls
- Un autre édifice, considéré par erreur au XIXe siècle quelques murs restaurés au ciment gris étaient visibles en
comme un "tribunal", n'a pas été fouillé et sa fonction ne bordure de la route de la Geneste, perdus dans la végétation.
peut être aujourd'hui précisée. D'autres maçonneries abîmées émergeaient du sol, plus loin
en contrebas, à l'emplacement du théâtre, enfouis sous les
ronces et les fougères. Le site avait piètre allure et seul le
panneau placé sur la RN 120 indiquait son existence. Les
murs visibles semblaient se dégrader fortement et des
détritus avaient été entreposés contre les ruines au sud.
Les sondages, creusés à l'aide d'un tractopelle à
l'emplacement des quatre bâtiments repérés en 1884, ont
alors permis d'attester leur existence.
Chaque été depuis 2001, la fouille progressive de chaque
édifice, a été menée. Ainsi, en 2001 et 2002, le fanum à
l'ouest a été dégagé et, en 2003, la moitié nord du bâtiment
semi-circulaire. Les campagnes de fouille de 2004 et 2005
ont porté sur les vestiges gaulois découverts sous les murs et
niveaux gallo-romains du temple.
Chaque année, des équipes d'une quinzaine de bénévoles ont
participé au dégagement des vestiges. Parmi ces bénévoles,
on a pu compter de nombreux jeunes lycéens de la région de
Naves, Seilhac et Tulle, mais également des étudiants de
Paris, Lille, Bordeaux, Toulouse, et même du Québec,
auxquels on ajoutera quelques retraités, ou volontaires
motivés de tous âges.

La motivation de l'équipe a
été entretenue au fur et à
- Le troisième bâtiment, de forme semi-circulaire, a été
mesure par des découvertes
interprété comme un temple, hypothèse qui semble se vérifier
toujours plus importantes et
aujourd'hui.
extraordinaires. Ainsi, en
- Le dernier édifice, à l'est, a été de tout temps considéré, à
2001, des fosses renfermant
juste titre, comme un édifice de spectacle.
de nombreuses monnaies en
L'ensemble monumental a été interprété successivement soit
bronze et en argent ont été
comme un lieu destiné à abriter les groupes de commerçants
mises au jour.
et de pèlerins et à héberger les voyageurs, soit comme un
établissement lié à l'installation de légions militaires dans le
secteur, soit encore comme le cœur d'une ville gallo-romaine
En 2002, une fosse à offrandes de forme carrée, à l'origine
de grande ampleur. Nous verrons qu'aucune de ces
coffrée de bois, a livré des petits vases complets de très belle
interprétations ne peut à ce jour être retenue.
qualité parmi lesquels des petites bouteilles et deux
Un plan de ces quatre édifices avait été dessiné en 1884, mais
amphores à vin et à huile.
ce dernier était fortement soumis à controverses. En effet,
l'ensemble des vestiges mis au jour au XIXe siècle avait été
réensevelis afin d'éviter les dégradations dues aux
intempéries et au pillage.

La municipalité de Naves, aidée du Conseil Général et de la


DRAC du Limousin a décidé de lancer un programme de
mise en valeur des "ruines" de Tintignac. Pour cela, il était
nécessaire de vérifier dans un premier temps l'exactitude des
plans du XIXe siècle, puis de procéder au dégagement des
murs et structures par la réalisation de fouilles
archéologiques estivales à caractère scientifique suivies de la
restauration ou de la protection des vestiges. L'objectif final
était de présenter le site archéologique à la population locale
mais également aux touristes et aux voyageurs passant sur la
nouvelle autoroute A89 toute proche.
Un magnifique buste en période gauloise (vers le milieu du IIe siècle avant notre ère)
calcaire d'un personnage jusqu'à son abandon, à l'époque gallo-romaine, sans doute
portant un torque (collier vers la fin du IIIe siècle de notre ère.
gaulois), en remploi dans une Le tout premier sanctuaire devait être constitué d'une
maçonnerie, a également été palissade entourant un espace carré de 24 m de côté au
exhumé centre duquel se trouvait un bâtiment circulaire de bois
ayant pu servir de temple. Ces structures gauloises ont été
En 2003, les premières fosses détruites au début de notre ère et remplacées par deux petits
gauloises et de nombreuses bâtiments de culte carrés aux murs de pierre et aux toitures
monnaies ont été découvertes et de tuiles, connus sous le nom de fanum, inclus dans un
les sols et murs de marbre du espace sacré délimité par un mur périphérique. Ce sanctuaire
bâtiment en hémicycle ont été gallo-romain a été modifié à deux reprises au milieu et dans
mis au jour. la seconde moitié du Ier siècle de notre ère. Un dernier
remaniement important au milieu du IIe siècle de notre ère,
est à l'origine de la reconstruction totale de la partie ouest
du temple (partie du bâtiment aujourd'hui protégée par
l'abri). Deux nouvelles salles carrées (matérialisées par les
murs gris émergeant du sol depuis le XIXe siècle) sont
intégrées dans un vaste bâtiment aux murs couverts de
marbre et de peintures. C'est vraisemblablement lors de ce
dernier remaniement que le "tribunal" et le bâtiment en
hémicycle ont été édifiés. Ce dernier, nous l'avons vu, était
lui aussi doté de marbre au sol et à la base de ses murs et a
également été délaissé après un incendie à la fin du IIIe siècle
de notre ère. Ce n'est que dans une ultime phase que le
théâtre semble avoir été édifié à l'est.
Cet ensemble monumental est considéré à l'heure actuelle
Pour finir, en 2004, comme un sanctuaire rural. Aucune ville n'existe alentours.
une petite fosse, dans Un habitat dense mais dispersé semble cependant émailler le
l'enceinte du premier paysage. Il est difficile en effet d'imaginer que ce sanctuaire
sanctuaire, renfermait soit totalement isolé. En dehors du clergé et des gens chargés
des armes et des de sa surveillance et de son entretien, il a dû attirer des
instruments de pèlerins qu'il fallait nourrir et héberger ainsi que des
musique gaulois marchands.
uniques au monde.
Parmi ces objets, on Afin de se donner le temps de rédiger une véritable
notera la présence de publication sur les cinq premières années de recherche
nombreux fragments (2001-2005) sur le sanctuaire des Arènes de Tintignac, les
de lames et de interventions de terrain ont été momentanément
fourreaux d'épées en interrompues en 2005. Le manuscrit étant désormais rédigé
fer, ainsi que (mais pas encore publié), de nouvelles campagnes sont
d'éléments de menées depuis l'été 2009.
boucliers. Dix casques
ont également été extraits de cette fosse. L'un d'eux Le projet de mise en valeur des ruines n'est pas à ce jour
possédait une forme de cygne au long cou recourbé vers totalement établi ni accepté par les différents partenaires.
l'arrière. Un autre était surmonté de trois grands anneaux Tous les vestiges mis au jour entre 2001 et 2005 sont
disposés en triangle. Un autre encore était aujourd'hui réenfouis sous un épais remblai, hormis la partie
vraisemblablement orné de tôles d'or et peut-être d'éléments occidentale du fanum protégée par un vaste abri.
de corail. Murs et structures seront à nouveau dégagés lorsque le
Enfin, des carnyx ont été mis projet de protection ou de restauration sera enfin adopté. On
au jour. Il s'agit de longues imagine que de telles décisions ne peuvent être prises à la
trompettes que les Gaulois légère et que ce projet a dû être repensé après la mise au jour
tenaient verticalement et dont du dépôt gaulois en 2004. Un centre archéologique pourrait,
l'extrémité supérieure se à terme, permettre d'exposer les objets découverts sur le site
terminait par la gueule ouverte et de recevoir les chercheurs intéressés par les périodes
de sangliers ou d'animaux celtique et gallo-romaine.
fantastiques. A ce jour, une
dizaine de fragments seulement Christophe Maniquet, archéologue.
de ces instruments étaient
répertoriés sur l'ensemble du Photos : Christophe Maniquet et Patrick Ernaux

territoire occupé anciennement


par les Celtes. Cette découverte
présente un intérêt primordial
pour les spécialistes européens
de la période celtique. Elle peut permettre, après une analyse
approfondie, de cerner un peu mieux les rituels pratiqués sur
le sanctuaire.

L'étude menée sur le site depuis 2001 a permis d'entrevoir


l'évolution du sanctuaire depuis sa mise en place pendant la

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