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1 Multiples et diviseurs
a) Définition
Soit a et b deux entiers relatifs.
On dit que a est un multiple de b ,ou que b est un diviseur de a, s’il existe un entier relatif k
tel que a=kb. On dit encore dans ce cas que a est divisible par b ou que b divise a.
Notation : On écrit aussi a|b pour dire que a divise b.
Exemples
19 divise -323 parce que -323=19×(-17).
n étant un entier relatif quelconque, montrer que l’entier n+3 divise l’entier n2–9.
Réponse : n2–9= (n–3)(n+3) où n–3 est un entier relatif.
b) Quelques remarques
a étant un entier relatif.
① Les multiples de l’entier a sont tous les nombres ka où k est un entier relatif ; ce sont les
nombres 0, a, –a, 2a, –2a,…
③ ∗ Si a est nul, a=k×0 pour tout k de ℤ ; tous les entiers relatifs sont des diviseurs de a.
∗ Si a est non nul :
Pour tout diviseur b de a, on peut écrire a=kb avec k dans ℤ ; k et b sont des entiers non nuls.
De cette manière |a|=|kb|=|k||b| où |a|, |k| et |b| sont des entiers naturels non nuls. Forcément
|b| |a| soit -|a| b |a| où -|a| et |a| sont des diviseurs de a.
De plus comme kb≠0, on a aussi b≠0..
② Théorème
Si a, b et c sont des entiers relatifs tels que c divise a et b, c divise aussi la somme a+b, la
différence a–b et plus généralement toute combinaison linéaire ua+vb ( où u et v sont des
entiers relatifs).
On a démontré ce théorème au paragraphe précédent.
3 Exercice
Montrer par récurrence que pour tout entier naturel n, 9n–2n est multiple de 7.
Résolution
Soit pour n entier naturel la proposition P(n) : «9n–2n est multiple de 7 ».
∗ 90–20 = 0 : C’est un multiple de 7 , d’où P(0) est bien vérifiée.
∗ On suppose que n est un entier naturel donné tel que P(n) est vérifiée.
n+1 ℕ et 9n+1–2n+1= 9×9n–2×2n= (7+2)×9n–2×2n= 7×9n + (9n–2n)×2.
De cette manière 9n+1–2n+1 est une combinaison linéaire à coefficients entiers de 7 et 9n–2n qui
sont des multiples de 7 : Forcément 9n+1–2n+1 est aussi un multiple de 7 et P(n+1) est bien
vérifiée.
∗ Finalement, on a bien démontré par récurrence que la proposition P(n) est vérifiée pour
tout n de ℕ.
Ainsi : Pour tout n de ℕ, 9n–2n est multiple de 7 .
Corrigés d’exercices sur la divisibilité
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1er exercice
Déterminer les entiers relatifs n tels que n–1 divise n+17, en remarquant que :
n+ 17 = (n –1) +8.
Résolution
a) On a n+17=(n–1)+18 soit 18 = n+17 – (n–1).
∗ Si n–1 divise 18 :
n–1 divisant 18 et n–1, n–1 divise aussi la somme 18 + (n–1) soit n–1 divise n + 17.
2ème exercice
Déterminer les entiers relatifs n tels que n – 4 divise 3n +24.
Résolution
a) On commence par remarquer que 3n+24 = 3(n–4)+36.
∗ Si n–4 divise 3n+24, n–4 divisant aussi n–4, n–4 divise la combinaison linéaire
3n+24 – 3(n–4) = 36.
∗ Si n–4 divise 36, n–4 divisant aussi n–4, n–4 divise la combinaison linéaire 3(n–4)+36 = 36.
3ème exercice
Résolution
1. On remarque que n2–9= (n–3)(n+3) d’où (n–3) divise n2–9.
a) ∗ Si n–3 divise n2+3 : n–3 divise aussi la différence ( n2+3 ) – (n2–9) = 12.
∗ Si n–3 divise 12 : n–3 divise aussi la somme (n2–9) +12 = n2+3.
4ème exercice
Résolution
5ème exercice
Résolution
On remarque que (n+1) (n+2) =n2+3n+2 et ainsi n2+3n+13 – (n+1) (n+2)= 11.
Si a est un entier divisant les entiers n2+3n+13 et n+2, a divise aussi la combinaison linéaire
de ces 2 nombres n2+3n+13 – (n+1) (n+2) soit a divise 11.
6ème exercice
b ) Sans utiliser la calculatrice, démontrer que 38 369 est divisible par 37.
Résolution
a) On remarque que 10(a–11b)=10a –110 b et 3 b ×37=111b alors :
10(a–11b)+(3b)×37=10a+b=n.
b) On remarque que 38 369= 10×3 836 + 9 : On prend ici a=3 836 et b=9 donnant
n=10a+b = 38 369.
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7ème exercice
Résolution
Les diviseurs de 18 sont 1, 2, 3, 6, 9, 18, -18, -9, -6, -3, -2, -1.
Conclusion Les nombres x et y vérifiant (x–1)2y = 18 sont donnés dans le tableau suivant :
x y x y
-2 2 2 18
0 18 3 2
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8ème exercice
Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n ≥ 1, le nombre est
divisible par 9.
Résolution
On note pour tout n de ℕ*, un =2 +6n–1 : un est un entier relatif.
2n
b) On suppose que p est un entier naturel non nul tel que up est divisible par 9 :
u(p+1) =22(p+1)+6(p+1)–1=22p+2+6p+5 où 22p+2=22p×22=4×22p ainsi :
u(p+1)= 4×22p +6p+5.
up=22p+6p–1 d’où 4up= 4×22p +24p–4 , or u(p+1) = 4×22p +24p–4 –18p+9 d’où
u(p+1) = 4up +(1–2p)×9 et u(p+1) est une combinaison linéaire de up et 9 qui sont divisibles par
9. De cette façon u(p+1) est aussi divisible par 9.
Conclusion : On vient de montrer par récurrence que pour tout n de ℕ*, le nombre
un =22n+6n–1 est divisible par 9.
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9ème exercice
Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n ≥ 1, le nombre est
divisible par 11.
Résolution
On note pour tout n de ℕ, un =4 4n+2
–3 n+3
: un est un entier relatif.
b) On suppose que p est un entier naturel tel que up = (44p+2–3 p+3) est divisible par 11 :
u(p+1) = 44(p+1)+2–3 (p+1)+3 où 44(p+1)+2 = 44p+2+4 = 44p+2 ×44 = 256×44p+2
et 3 (p+1)+3 = 3p+3+1= 3p+3×3 = 3×3p+3.
Résolution
① Démonstration de l’unicité de q et r :
On suppose que (q,r) sont un couple d’entiers relatifs tels que a = bq+ r où 0 r< b.
a
0 r< b donne bq bq+ r<bq+b=b(q+1) d’où bq a<b(q+1) où 0<b, d’où q < q+1 .
b
a a
q étant entier, forcément q= E( ) et finalement a = bq+ r donne r=a–bq=a–b E( ).
b b
q et r sont donc uniques.
② Démonstration de l’existence de q et r :
a
On choisit directement q= E( ) et r= a–bq : q et r sont bien des entiers relatifs.
b
a a
q= E( ) donne bien q < q+1. Comme 0<b, on a : bq a<b(q+1)=bq+b d’où
b b
0 a–bq<b soit : 0 r<b.
r= a–bq donne aussi a = bq+ r .
On a bien démontré l’existence des entiers relatifs q et r tels que a = bq+ r où 0 r< b.
Énoncé
Soit a un entier relatif et b un entier naturel non nul.
Il existe un unique couple d’entiers relatifs (q, r) tel que a = bq+ r où 0 r< b
On appelle division euclidienne de a par b l’opération qui, au couple (a, b) associe le couple
(q, r) : q est le quotient, r est le reste.
De plus le quotient q est la partie entière du rapport a/b; le reste r est alors déterminé par :
r= a–bq.
3 Complément
Avec a et r entier relatifs, b entier naturel tels que 0 r<b, on a les équivalences :
b| (a–r) Il existe q dans ℤ tel que : a–r = bq
Il existe q dans ℤ tel que : a = bq +r
r est le reste de la division euclidienne de a par b.
On retiendra bien que :
b ne divise a–r que si r est le reste de la division euclidienne de a par b.
c) Conclure.
Résolution
a) n2+3n+7–(n+1)(n+2) = n2+3n+7–[n2+3n+2] soit n2+3n+7–(n+1)(n+2) =5 .
b) ∗ Supposons que n+1 divise n2+3n+7, n+1 divisant (n+1)(n+2) divise aussi la différence
n2+3n+7–(n+1)(n+2) =5.
∗ Réciproquement si n+1 divise 5, n+1 divisant (n+1)(n+2) divise aussi la somme
(n+1)(n+2) +5 = n2+3n+7.
L’ensemble des diviseurs de 5 est {5, 1, -1, -5}= E ; on vient de démontrer l’équivalence
(n+1)| (n2+3n+7) (n+1)| 5 soit : (n+1)| (n2+3n+7) n+1 = e où eE soit :
(n+1)| (n2+3n+7) n=e–1 où e E.
On ajoute -1 à tous les éléments de E pour obtenir F= {4, 0, -2, -6} et F est l’ensemble de tous
les entiers n tels que n+1 divise n2+3n+7.
c) Conclure.
Résolution
Avec n dans ℕ*, 2n+3 et 5n+3 sont des entiers strictement positifs.
a) On fait une démonstration par l’absurde .
Supposons que 3 soit le quotient de la division euclidienne de 5n+3 par 2n+3 : On aurait alors
5n+3 = 3 (2n+3) + r avec r ℤ tel que 0 r < 2n+3, d’où 5n+3= 6n +6 +r soit -n–3 =r.
-n–3 <0 d’où r<0. Ce qui est absurde.
n–3 est le reste de la division euclidienne de 5n+3 par 2n+3 et 2n+3 ne divise 5n+3 que si n–3
est nul soit n=3.
c) D’après l’étude des 3 cas du b), 2n+3 ne divise 5n+3 que si n=3.
Résolution
Avec n entier naturel, n+1 est un entier naturel supérieur ou égal à 1.
Finalement n+1 ne divise 3n2 + 15 n+ 19 que si n+1 se trouve dans l’ensemble E des diviseurs
entiers naturels de 7 : E= { 1, 7 }.
On enlève 1 à tous les éléments de E pour obtenir F={ 0, 6}qui est l’ensemble des entiers
naturels tels que n+1 divise 3n2 + 15 n+ 19. L’ensemble des entiers naturels cherchés est
donc {0, 6}.
Comme n + 2 divise aussi n2+3n+2, par transitivité de la divisibilité, n+2 divise aussi
3n2 + 15 n+ 19.
Résolution
1. Pour tout n de ℕ, soit un= 2 –1, vn = 2
3n 3n+1
–2 et wn= 23n+2–4 : ce sont des entiers relatifs.
a et b étant 2 entiers relatifs, on dit que a et b sont congrus modulo n lorsque a et b ont le
même reste dans la division euclidienne par n.
« a et b sont congrus modulo n » est noté : a b (modulo n), a b (mod. n), a b [n] ou
encore a b (n).
Conséquences immédiates
De par sa définition, la relation de congruence vérifie les propriétés suivantes analogues à
celles de l’égalité : Avec a, b et c entiers relatifs,
a a (n) ;
Si a b (n) alors b a (n) ;
Si a b (n) et b c (n) alors a c (n).
Résolution
1) Dans le cas où a et b sont congrus modulo n, ils ont le même reste r dans la division
euclidienne par n : On écrit ces divisions a=nq+r et b=nq’+r avec q et q’ entiers relatifs.
On obtient : a–b=nq–nq’ soit a–b = n(q–q’) : a–b est bien un multiple de n.
2) Si a–b est un multiple de n, on peut écrire a–b = kn où k est un entier relatif ; a=b + kn.
Écrivons la division euclidienne de b par n : b = qn+ r où q et r sont des entiers avec 0 r<n.
On obtient a=qn+r +kn d’où a = (q+k)n+r où q + k et r sont des entiers avec 0 r<n : On
vient d’écrire la division euclidienne de a par n.
Dans la division euclidienne par n, a et b ont le même reste soit ab (n).
∗ Théorème fondamental
Avec a et b entiers relatifs, ab (n) si et seulement si a–b est un multiple de n.
∗ Exercice
a, a’, b et b’ sont des entiers relatifs vérifiant aa’ (n) et bb’ (n).
1) Vérifier si a+b a’+b’(n).
2) Calculer b(a–a’)+a’(b–b’). En déduire que ab a’b’ (n).
Résolution
1) (a–a’) + (b–b’) est aussi un multiple de n, alors (a+a’)–(b+b’) est un multiple de n, soit
a+b a’+b’(n).
∗ Théorème
a, a’, b et b’ sont des entiers relatifs vérifiant aa’ (n) et bb’ (n).
On a aussi : a+b a’+b’(n) et ab a’b’ (n).
Le théorème a été justifié par la résolution de l’exercice précédent, on le résume en disant
que : « La relation de congruence est compatible avec l’addition et la multiplication dans ℤ ».
- En faisant éventuellement plusieurs multiplications des mêmes termes dans ℤ, on montre
aussi en utilisant la compatibilité de la congruence avec la multiplication :
Si a et a’ sont 2 entiers relatifs, si k est un entier naturel non nul, aa’ [n] entraîne
a k a’ k [n] .
(Si a et a’ sont non nuls, on a automatiquement a0 a’ 0 [n].)
- En utilisant la compatibilité de la congruence avec la multiplication et l’addition des entiers,
on vérifie encore que :
Si a, a’, b et b’ sont des entiers relatifs vérifiant aa’ (n) et bb’ (n), alors
avec et entiers, a a’ [n] et a + b a’ + b’ [n] ,
a–b a’–b’ [n] .
Quelques exercices les congruences
Exercice 1 : Soit n un entier naturel. Montrer que 10n–(-1)n est divisible par 11.
Résolution : ∗ Si n=0, 10n–(-1)n= 1–1=0 donc 10n–(-1)n est divisible par 11.
∗ Désormais n est un entier naturel non nul.
10 –(-1 ) = 11 est divisible par 11 d’où 10 -1 [11] alors 10n (-1)n [11]
10n–(-1)n est divisible par 11.
Exercice 3 : Montrer que, quel que soit l’entier naturel n, a=2n2+n+1 n’est pas divisible par 3.
Cela signifie que 2n2+n+1 et 2r2+r+1 ont le même reste dans la division euclidienne par 3.
Cas où r=1 : 2r2+r+1= 4 d’où (2r2+r+1) – 1 = 3 est divisible par 3 et ainsi 2r2+r+1 1 [3] .
On a ainsi 2n2+n+1 1 [3].
Exercice 4
a. Déterminer l’ensemble E des entiers x tels que x+5 3 [8].
b. Déterminer l’ensemble F des entiers x tels que 3x 5 [8].
E est ainsi l’ensemble des entiers qui ont 6 comme reste par la division euclidienne par 8,
E est l’ensemble des entiers 8k+6 avec k entier.
r , le reste de la division
euclidienne de x par 8 0 1 2 3 4 5 6 7
3r 0 3 6 9 12 15 18 21
R, le reste de la division
euclidienne de 3x par 8 0 3 6 1 4 7 2 5
F est ainsi l’ensemble de tous les entiers relatifs qui ont 7 pour reste dans la division
euclidienne par 8, F est l’ensemble des entiers 8k+7 avec k entier relatif.
Pour tout entier naturel n, on fait la division euclidienne de n par 4 : n=4q + r où q et r sont
des entiers naturels avec 0 r < 4.
Cas où r=1 : 51= 5 et 5n 5 [13]. 5 est le reste de la division euclidienne de 5n par 13.
Cas où r=2 : 52= 25= 1×13 +12 : 12 est le reste de la division euclidienne de 5r par 13.
5n 5r [13] signifie que le reste de la division euclidienne de 5n par 13 est aussi 12.
par 13.
Lorsqu’on fait la division euclidienne de 5n (avec n dans ℕ), les restes possibles sont 1, 5, 12
et 8.
Problème sur les congruences
Résolution
1. a) 24 = 16 = 3×5 +1 d’où 1 est le reste de la division euclidienne de 16 par 5 ; soit
241 (mod. 5) .
b) Pour tout entiers naturels k et r : 241 (mod. 5) entraîne (24)k 1k (mod. 5) soit
24k1 (mod. 5). On multiplie par l’entier naturel 2r pour obtenir 24k × 2r 1×2r (mod. 5) soit :
24k+r 2r (mod. 5) pour tous entiers naturels k et r.