Les vrais bilingues (dont je ne suis pas) sont rares ; les faux sont pitoyables.
Que Son Excellence daigne répandre la bonne parole en marquant sa supériorité (sa diffé-
rence ?), cela ne regarde que sa chère personne ; on trouvera bon que je souligne que son
exposé — et comme il a l’éclat du verre, il en a la fragilité — n’y a pas gagné en clarté ni en
efficacité pour autant : le réparateur de porcelaine a fait de son mieux en glosant le pro-
pos dans la langue qu’il pratique, mais c’était présumer de ses capacités.
« Ainsi soit-il » a une connotation religieuse ; “So be it” plus la moindre (sauf pour qui confon-
drait avec “Let it be”) et la clausule était évasive : « Acceptons-en l’augure. »
Il ne semble pas être venu à l’idée du correspondant de la chaîne en Italie qu’il serait
peut-être bon d’expliquer aux téléspectateurs francophones qu’il s’agit du démarquage
de la formule La libertà no ha prezzo « la liberté n’a pas de prix » ; on répète depuis le XIIe
siècle :
Non bene pro toto libertas uenditur auro.
On aurait tort de vendre sa liberté, même pour tout l’or du monde
ou bien
On ne vend pas avantageusement sa liberté, même pour tout l’or du monde.
La moralité, sous cette forme provient de Gautier Ophamil, Gualterio Offamilio, Gualte-
rus Anglicus ou Walter l’Anglais que Léopold Hervieux (Les fabulistes latins depuis le siècle
d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge, I, 1884 : Phèdre et ses anciens imitateurs, p. 449) a
réussi à identifier avec Walter of Mill, chapelain d’Henri II Plantagenêt, envoyé à Palerme
en tant que précepteur du futur roi et gendre d’Henri, Guillaume II le Bon.
Caudebec-en-Caux
© ILP
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Le peintre et sculpteur Rik Wouters [1882-1916] n’est pas oublié à Malines/Mechelen
(Région Flamande, Province d’Anvers), ce qui n’est que justice : il est un enfant du pays.
Alles is schoon als men het maar zien kan.
« La beauté de tout apparaît à mesure qu’on accumule les regards »