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Cours

L1 Semestre 1
Introduction générale à
l’économie
Introduction générale
Introduction
Le but de cette introduction générale est d’expliquer ce qu’est la
problématique économique. Une problématique est une analyse scientifique.
L’économie est une science, elle va donc s’appuyer sur des méthodes
d’investigation.

La définition générale qui est depuis le XXe siècle donnée de l’économie


est : une science sociale (opposée à science exacte) qui étudie l’effort
solidaire et organisé des hommes pour satisfaire les besoins qu’ils
éprouvent, en allouant de façon optimale des ressources rares entre des
emplois alternatifs. Cette définition révèle trois éléments :

- L’élément central est l’objet de l’économie : la lutte contre la rareté des


ressources. C’est parce que les ressources sont rares qu’il faut mettre en
place des mécanismes pour lutter contre.

- L’économie est une science sociale (reconnue comme telle que depuis le
XVIIIe siècle) qui permet de satisfaire les besoins exprimés par les
individus. En effet, les biens économiques qui existent à l’état libre sont
insuffisants. Il faut donc créer de la richesse, mesurer l’étendue des
besoins. Ainsi, la démarche doit être scientifique pour tout appréhender
des besoins (leur liste, leur étendue, leur nature …).

- Il faut produire des recherches en économie pour lutter contre la rareté.


On va mettre en œuvre des facteurs de production comme le travail et le
capital qui sont eux-aussi des facteurs rares. Il faut les utiliser de la
manière la plus efficace possible, ex. : la productivité, qui est un
indicateur de l’efficacité du travail et du capital.

La problématique économique, le but de l’économie, est l'analyse des


phénomènes économiques. Cette approche est scientifique car elle cherche à
expliquer des phénomènes économiques par des phénomènes élémentaires, à
énoncer des lois qui vont étudier la formation des phénomènes économiques.
Cette appréhension va être mise en œuvre par des méthodes spécifiques,
différentes approches.
1) Le caractère des phénomènes économiques
Que veut faire l’analyse économique ? Elle veut expliquer ces phénomènes
économiques en les reliant entre eux. Dans certaines sciences ces phénomènes
s’appellent des variables, ex. : y=2x, y est une variable par rapport à x, une
autre variable. Il faut établir le lien de causalité entre ces variables. En
économie, c’est la même chose, il faut expliquer le caractère causal des
phénomènes économiques. La notion de lien de causalité n’est pas propre aux
sciences exactes, c’est l’élément essentiel de l’argumentation juridique, ex. : en
Droit Civil, dans le Droit des obligations, quand un individu subit un dommage et
qu’il saisit le juge, sa démarche est la suivante : il présente une preuve, le fait
qu’il soit victime d’un préjudice, il détermine l’ampleur du préjudice et il doit
établir le lien de causalité entre la faute et le préjudice. Cette recherche de ce
lien est fondamentale en économie.

Mais c’est une science sociale donc il y a intervention des humains qui
changent ce lien, il n’a donc pas la même portée. La notion de causalité est plus
lâche (sauf dans les sciences exactes). Le caractère humain est donc à prendre
en compte.

A/ Le caractère causal et ses limites

En économie, on va appréhender les phénomènes comme dans les


sciences exactes, c’est-à-dire, en termes de variables. On va chercher à
expliquer des comportements.

Ex. : détermination de la demande d’un bien (comme celle d’un i-phone) est un
phénomène économique qui s’exprime de manière quantitative (mesure de la
quantité vendue). Pourquoi elle est si importante ? Les quantités demandées
d’un bien sont fonctions du niveau du prix de ce bien, on s’intéresse à une autre
variable : le prix. On cherche à établir un lien de causalité entre le niveau des
prix et les quantités de bien demandées. Si on exprime une telle relation, on
assiste à la naissance d’une loi, qui est une fonction de demande.

Ex. : la dépense de consommation des français, si la dépense diminue (comme


elle le fait depuis le 14 septembre 2008), la machine économique (française) va
ralentir. L’importance de la dépense de consommation des français dépend de la
richesse créée en France. Identification de deux variables et recherche d’un lien
causal, si une telle relation existe alors on a établi une loi, qui est une fonction de
consommation.

En économie, la démarche consiste en l’explication des phénomènes


(comme l’inflation) par d’autre phénomène. L’économie cherche à établir des
relations entre les phénomènes, en essayant d’appréhender un lien de causalité.
Ce lien a des limites : une des limites essentielle repose sur un dicton populaire
« Qui de la poule ou de l’œuf est arrivé le premier ? ». Ici il existe un lien
entre les deux phénomènes, mais lequel est la cause ? S’il y a circularité, on ne
peut pas fournir d’explication. En économie, il y a des phénomènes qui se
heurtent à cette limite : la circularité implique une interdépendance des
phénomènes et ainsi empêche la création d’une loi opérationnelle.

B/ Le caractère vital et humain

Le caractère vital est le fait que l’économie sert de cadre à l’activité


humaine. Les phénomènes sont dépendants de la psychologie des agents et
de leur anticipation. Ce comportement des agents n’est pas le même dans le
temps et dans l’espace. Si les comportements changent, une loi économique
établie à un instant donné peut perdre sa valeur, sa pertinence à un autre
moment (alors que dans les sciences exactes les phénomènes sont répétitibles).
Cela est dû au caractère humain.

Ex. : Depuis trois siècles, les économies sont qualifiées d’économies industrielles.
Les économistes vivent dans la hantise de l’inflation (comme fut la peur de la
peste à Marseille au XVIIIe siècle). De nombreuses théories ont été construites
mais elles ne sont pas applicables dans le monde entier car les comportements
vis-à-vis de l’inflation ne sont pas les mêmes (en Argentine, il y a trois ans elle
était de 300%). De plus, elles ne s’appliquent pas dans une continuité
temporelle, car les comportements varient aussi dans le temps (prenons la
théorie de l’Allemagne pré hitlérienne, il y avait une phase d’hyper inflation, ce
qui n’est plus le cas aujourd’hui).

Les phénomènes économiques sont très largement conditionnés par le


cadre institutionnel. L’Etat ne se prive pas pour utiliser des moyens d’inflexion
sur les décisions des agents économiques. Il pilote, modifie ces décisions par la
mise en œuvre de politiques économiques. Son rôle n’est pas neutre. Son
intervention est de type politique car ses actions reposent sur la conception
qu’un gouvernement a. Cette conception ne sera pas la même d’un
gouvernement socialiste à un gouvernement capitaliste. Les doctrines politiques
ont un contenu extrêmement variable. De plus, son action est illimitée.

2) Méthodes de la science économique


La démarche en sciences économiques repose sur l’existence de dualité.

A/ Une dualité d’approche

Une théorie économique regroupe, dans un but explicatif, des lois qui
ont été mises en évidence par l’observation et qui constitue un système cohérent
d’interprétations de la réalité. L’approche théorique s’inscrit donc dans la
démarche positive. Elle est descriptive et analytique et débouche seulement
sur l’énoncé des lois. Du point de vue des idées, cette démarche est neutre.

La doctrine est une approche synthétique et normative. On porte sur les


phénomènes, les comportements économiques, un jugement de valeur qui
repose sur un socle philosophique culturel. Ex. : le contenu de l’approche
marxiste était qu’on ne pouvait concevoir une approche économique sans faire
apparaître l’histoire et la philosophie d’une société, les mécanismes
d’aliénations. Il portait un jugement de valeur.

Les premières démarches économiques ont créé un socle culturel,


philosophique et économique, c’est-à-dire des systèmes de pensée, des
doctrines. Ensuite la démarche a changé de valeur quand on s’est intéressé à
l’explication du fonctionnement réel d’une économie, aux décisions prises par les
entrepreneurs. Ces démarches ne constituent pas deux mondes différents. En
effet, toutes les théories économiques s’inscrivent dans un cadre général
d’analyse qui est un socle doctrinal.

B/ Une dualité méthodique

Une science se construit par l’établissement de principes grâce à une


méthode déductive : on part de principes généraux (vrais ou supposés vrais)
pour en arriver à une proposition nouvelle qui fait office de loi. Ex. : Keynes,
conseiller de Roosevelt des années 1930 à 1945, est l’auteur de lois
fondamentales de macroéconomie, dont la loi de consommation keynésienne
(qui a fait fureur pendant les années 1950). Elle a été construite sur des
hypothèses supposées exactes : si le revenu augmente à une certaine vitesse,
l’augmentation de la consommation se fera à une vitesse moindre. C’est une loi
de consommation qui n’a pas été vérifiée car aucunes données
macroéconomiques n’existaient.

La méthode inductive part de l’observation du réel (donnée empirique)


pour formuler des lois. Ex. : existe-t-il une loi entre l’importance des demandes
de logement et le taux d’intérêt du crédit ? En observant, dans le temps, les
valeurs de demande de logement et du niveau du taux d’intérêt, si on obtient
une relation statistique alors on a une loi à fondement empirique. Mais cette
démarche n’est possible qu’une fois que des bases de données existent tant au
niveau des entreprises que de l’Etat. Ainsi, toutes les thèses établies avant 1950
sont déductives (les premières bases de données furent commencées dans les
années 1930, aux Etats-Unis, grâce à Keynes). (Les premiers prix Nobels
récompensant cette méthode datent d’il y a 10 ans).

C/ Une dualité analytique

L’analyse microéconomique est l’étude des processus de décisions


des agents économiques en tant qu’unité économique. Les
comportements d’une entreprise sont appelés stratégie. Le trait commun à
toutes les analyses économiques, au sein d’une entreprise, est le raisonnement
en termes d’efficacité et donc de prises de décisions optimales (le calcul du
volume de production ou du volume d’embauche permettant un maximum de
profits, une productivité maximale).

L’analyse macroéconomique étudie les flux globaux qui résultent


de l’activité de groupe d’agents économique. Elle constitue une étude des
facteurs d’équilibre et des déséquilibres économiques. Ex. : la richesse de la
France comprend le PIB (Produit Intérieur Brut), le revenu national, qui forment
des agrégats macroéconomiques. Le père fondateur de cette analyse, Keynes,
s’est heurté à la crise économique d’octobre 1929, qui a engendré des
déséquilibres dans des domaines comme le chômage, l’emploi ainsi que la
récession économique. Grâce à l’analyse macroéconomique, on peut expliquer
l’équilibre comme le déséquilibre. Et les réponses macroéconomiques justifient
l’intervention publique. La construction macroéconomique, toutes les théories
macroéconomiques, sont faites pour pouvoir justifier la mise en œuvre d’une
politique économique.

Ex. : depuis août 1945 (la sortie de guerre de la France), les taux d’intérêt n’ont
jamais été aussi bas. Cela s’explique par une décision de la BCE (Banque
Centrale Européenne) qui est un pouvoir public.

Dominique Strauss Kahn est l’auteur de la théorie économique internationale.

Chapitre 1 : La dualité des systèmes de


pensée

Introduction :
Quand on parle de cette dualité, on s’intéresse aux systèmes de pensée
qui sont à l’origine de l’analyse économique. Ce sont des doctrines. A l’issue
de la révolution industrielle, c’est la doctrine libérale (avec l’école classique)
qui s’est développée. Elle a permis de construire des lois, d’appréhender des
théories autour de cette doctrine. Elle a, en outre, favorisé une économie
décentralisée dont l’échange passait exclusivement par le marché. Mais il ya
différentes façons d’envisager les sociétés industrielles. Le premier à s’opposer à
la doctrine libérale est Karl Marx. Il critique les incohérences, les contradictions
internes du système capitaliste. Depuis les années 1930, cette dualité est moins
vive dans nos sociétés postindustrielles.

Le système de pensée économique repose sur l’ouvrage d’Adam Smith


Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations de 1776. C’est la
date de naissance que l’on attribue à la pensée classique. La pensée économique
s’est attachée à partir de la révolution industrielle aux modes de fonctionnement
et de comportements économiques. Ainsi, les sciences économiques se sont
développées. La révolution industrielle est due à un processus
d’aboutissement de trois siècles (ce n’est pas un phénomène spontanée) du
XVIe au XVIIIe.

1) Le XVIe siècle : la Renaissance


Il est caractérisé par l’essor de l’activité économique grâce à trois types de
mutations : intellectuelles, techniques et politiques.
A/ Une mutation intellectuelle
C’est la rupture par rapport à une très longue période dominée
par la chrétienneté. La doctrine de l’église romaine va être frappée par
l’obsolescence. Elle est véhiculée par le Droit canon qui procède à des interdits
comme celui de prêter de l’argent à intérêt (le métier de banquier était
impossible). La Renaissance manifeste par son humanisme. Il y a un retour aux
aspects profanes de la vie, des théories qui expliquent que les individus doivent
exercer un goût pour la recherche de la richesse et de la puissance. On peut faire
référence à un philosophe de cette époque, Machiavel qui dit que l’individu doit
s’orienter vers le plus de bien être possible. Ainsi, dans les villes qui ont bénéficié
de la Renaissance, le développement de la profession de banquier a pu s’établir,
corrélativement à la profession de négociants.

B/ Une mutation technique


Cette mutation a eu lieu, par exemple, dans le domaine des transports
maritimes (avec l’invention de la boussole). Le XVIe siècle est le siècle des
découvertes, qui est corrélatif avec l’accumulation des richesses monétaires
(en Louisiane et au Mexique on a exploité les mines d’or et d’argent, en Indes
l’argent et les aurifères) et physiques (le grands Etats vont s’enrichir à travers
les villes portuaires : Venise grâce au commerce avec les Indes, Lisbonne avec
les Amériques …). Cela a permis une expansion économique.

C/ Une mutation politique


Elle est basée sur l’écrit de Machiavel : une nouvelle théorie de l’Etat, un
auteur d’institution politique. Il préconise la constitution d’Etats centralisés et
intégrés, se substituant à l’organisation médiévale. L’exécutif représente la
puissance. La politique, l’exercice du pouvoir, et l’exercice économique vont
permettre aux Etats de s’enrichir.

L’Etat finance toutes les expéditions de découverte du XVIe siècle pour


asseoir sa puissance politique. Les souverains vont s’octroyer un monopole : celui
de la frappe de la monnaie, c’est une position mercantile (recherche de richesse,
cf. La folie des grandeurs).

2) Du XVIIe siècle au milieu du XVIIIe siècle


C’est une phase d’enrichissement de la nation par un développement
économique et l’avènement de très grande ville (au début du XVIIe siècle,
Marseille comptait 5 000 habitants, à la fin de ce siècle, elle en comptait
150 000). Cette phase s’explique par quatre facteurs.

A/ L’avènement des économies monétaires

La monnaie se dote d’un certains nombres de fonctions :

- Elle devient le seul instrument d’échange. C’est un bien économique.


Elle est demandée pour assurer les échanges entre les autres biens. Cela
est dû à l’enrichissement de l’économie (son augmentation très forte) qui
empêche l’échange grâce au troc.

- A partir du XVIIe siècle, la monnaie devient la seule unité de compte.


Ex. : en France sous Louis XIV, l’unité de mesure était la livre tournoie.

- La monnaie est la réserve de valeur. Dès lors que la monnaie acquière


cette fonction, elle va être désirée en tant que telle. Elle va faire partie du
patrimoine (au XVIIe siècle l’accumulation de richesse se fait par la
monnaie).

Le métier de banquier va dès lors fortement se développer, autour des


places des villes les plus prospères : les ports.

C’est à Amsterdam que le développement de ce métier a débuté. Les


banquiers vont expliquer qu’ils sont des prestataires de service. Pour répondre
aux besoins de leur clientèle, ils vont mettre en circulation des formes de
monnaie de plus en plus développées, pour perfectionner les échanges. A
Amsterdam, on échangeait des marchandises contre de la monnaie (d’or et
d’argent). Ainsi, les métiers de peseur juré (qui consistait en la pesée des pièces
à l’aide d’un trébuchet car avec l’usure elle perdait de leur poids et donc de leur
valeur) et d’alchimiste (qui détectait les fausse monnaie : de l’or ou de l’argent
mélangé avec un autre métal).

Les premiers banquiers ont demandé la confiance de leur clientèle, ils


échangeaient l’or et l’argent, qu’on leur déposait, avec des reconnaissances de
dettes, qui se présentaient sous la forme de billets de banque. Ainsi les
négociants s’échangeaient des billets. Cette forme de monnaie mise en
circulation par la banque s’appelle la monnaie fiduciaire (qui vient du latin
fiducia qui signifie confiance).

Au XVIe siècle, rappelons-le, c’était l’Etat qui émettait de la monnaie. Au


XVIIe, ce pouvoir passe entre les mains de la banque :

Bilan de la banque

Actif Passif

Dépôts d’or et d’argent 100 Billets émis 100

Ici, le bilan est neutre. Mais les banquiers finançaient leurs clients, dont les
métiers étaient internationaux (ils partaient six à huit mois), qui sollicitaient
l’octroi de crédits. Dès lors les banques détiennent un nouveau pouvoir : celui de
créer de la monnaie.

Bilan de la banque

Actif Passif

Dépôts en or et en argent 100 Billets émis 200


Crédits 100

En effet, la banque ne possède pas l’argent qu’elle prête, elle le crée par le
biais des crédits.

B/ Le développement des échanges

Il ya deux sphères qui caractérisent ces échanges : les échanges


internationaux et les échanges urbains.

L’avènement des économies monétaires engendre le développement des


échanges internationaux qui entrainera un bouleversement économique. Les
zones les plus florissante sont celles portuaires surtout Amsterdam et Londres
(dès le début du XVIIIe siècle). Ce développement s’accompagne d’une politique
colonialiste de la part des Etats souverains. Ce que les nations européenne
retire de ces échanges est le fait que les pays ont accès à de nouvelles sources
de matières premières ou à des produits agricoles, mais aussi de la richesse,
comme certains de ces territoires renferment des richesses monétaire à l’or et à
l’argent que l’on va extraire et rapatrier dans les pays occidentaux. Ainsi, il y a
une croissance économique. Les échanges portent sur deux produits majeurs : le
café et le cacao. Le commerce de ces produits va provoquer l’enrichissement et
le développement de ces grandes villes (portuaires comme le Havre en France).

Pour la première fois, il y a un mécanisme extrêmement fort de


l’urbanisme. Les grandes villes apparaissent dans toute l’Europe. Donc il y a
l’apparition de nouveaux besoins : la demande urbaine va se matérialiser par la
création de nouveaux métiers comme l’artisanat et le commerce urbain.

C/ Le rôle de l’Etat dans les économies

L’Etat au XII et XVIIIe siècle est un véritable agent économique. Son


comportement est guidé par la doctrine du mercantilisme. C’est une doctrine
qui présente 3 caractéristiques :

- Monétaire. L’objectif de l’Etat est l’enrichissement monétaire. La


puissance de l’Etat est évaluée à la quantité de monnaie qu’il a mise en
circulation. Grâce au monopole de la frappe, il poursuit cet objectif.

- Interventionniste. L’intervention de l’Etat s’effectue lorsque l’Etat est lui-


même un agent qui produit de la richesse : commerçant, producteur,
armateur. Il va assumer ces fonctions car cette doctrine considère que
l’objectif d’enrichissement doit être couplé à une vision interventionniste.
S’il ne l’est pas, il est dans l’impossibilité d’accumuler des richesses
monétaires.

- Nationaliste. Un Etat ne peut s’enrichir qu’au détriment des autres. Donc,


elle va véhiculée des idées belligérantes (les conflits ont été
permanents entre les différente nations européennes, qui ont ruinés la
France).
Cette doctrine n’a pas été concluante car les principales nations
européennes ont connu un phénomène, celui d’inflation (mot qui n’existait pas
à l’époque). En effet, il y a eu des crises monétaires et donc la perte de pouvoir
d’achat de la monnaie.

La raison était que ces doctrines étaient fausses. En effet, la monnaie a


pour fonction principale est d’être un instrument d’échange économique.
Concrètement, la croissance de la masse monétaire en circulation a été
beaucoup plus rapide que la croissance de la production de richesses.
On ne peut acheter d’avantages de biens, avec plus de monnaie. C’est le
phénomène de dépréciation de la monnaie. La plupart des grands Etats
s’étaient appauvris.

D/ L’apparition de l’industrie

Cette forme d’industrie qui apparaît s’appelle manufacture.

Ex. : la France a eu un ministre, au XVIIe siècle, Colbert qui est l’initiateur


de la création des manufactures royales, cette activité économique était
déployée par l’Etat. Elles existent toutes encore aujourd’hui. Ex. : la manufacture
de sèvre, dont l’objet était de produire de la porcelaine, vendue dans toutes les
cours européennes (presque de l’exportation), la manufacture de Saint Gauvin,
dont l’objet était la fabrication de la cristallerie, la manufacture d’Aubusson
(tapisserie).

Points commun à toutes ces manufactures :

- On va fabriquer des objets d’arts car cela repose sur l’organisation de


l’artisanat, des corporations. Colbert voulait utiliser des talents.

- On produit des biens qui ne sont pas destinés à l’ensemble de la


population, mais plutôt à l’exportation.

Aujourd’hui, il existe un comité Colbert, qui fait plus de 20% des


exportations de la France, qui exporte des biens de luxe.

3) La phase de révolution industrielle


Il faut retenir que seul un pays dans la seconde moitié du XVIII e siècle va
connaître la révolution industrielle, c’est l’Angleterre et ce n’est que 70 ans plus
tard que les autres pays vont connaître ce même phénomène. En effet,
l’Angleterre bénéficiait de moyens spéciaux. Cette lenteur du mouvement s’est
caractérisé par le fait que pendant près d’un siècle l’Angleterre a bénéficié d’une
domination absolue.

L’Angleterre a été la seule nation à bénéficier de 4 facteurs favorables :

- Elle a focalisée sur son territoire la plupart des grandes inventions qui
ont conduit au machinisme. Elles se situent dans deux domaines : la
production d’énergie (découverte machine à vapeur et électricité en
Angleterre, grâce au charbon) et les activités nouvelles (une des
premières révolutions en Angleterre est le transport ferroviaire, XIX en
France, plus industrie nouvelle comme la sidérurgie, et qui modifient
totalement leur mode de fonctionnement).

- L’industrie pour se développer doit mobiliser des capitaux. On dit que


l’industrie est capitalistique. Dans l’Angleterre du XVIIIe siècle, il a été
facile de mobiliser des capitaux grâce aux banques anglaises. En effet,
elles disposaient de capitaux énormes car Londres était le premier port du
monde.

- L’Angleterre s’est dotée d’un système parlementaire. C’est une


organisation politique qui permet l’accessibilité au pouvoir des
représentants de l’industrie et du commerce. Ils disposent du pouvoir
législatif et vote faire voter toute une série de dispositions favorables à
l’individualisme.

- Cette transmission du pouvoir en Angleterre est aussi au niveau de la


Chambre des Lords vers la Chambre des communes qui vont vraiment
légiférer. Le cadre législatif devait favoriser l’échange international au
détriment du protectionnisme. Si l’Angleterre a été la seule c’est qu’à
cette époque les réformes ont été considérables. Elles ont permis
l’organisation d’un nouveau paysage économique. Ex. : on a conçu un
système qui devait assurer l’exode rural. Cette migration énorme a été
conçue grâce à la modification des normes juridiques. L’appauvrissement
de la main d’œuvre agricole a provoqué la migration vers les grandes
villes.

Les autres pays européens, prenons la France, connaissent la révolution


entre les années 1830 et 1860 (XIXe siècle). Cela s’explique par le fait que les
autres Etats européen n’ont pas connu de mutation politique et institutionnelle
suffisante, si certains d’entre eux l’ont connu se sont engagé vers des
campagnes extrêmement ravageuses pour la population. Ex. : l’empire français
va mobiliser l’essentiel de la jeunesse dans les campagnes militaires, donc ils ne
développent par leur économie. Ce développement va se faire lorsqu’un
état de paix va régner (en France, le 2nd Empire).

De plus, dans les Etats européens il n’y a pas eu des transmissions du


pouvoir économique. La classe industrielle et commerçante ne pourra exercer
une certaine puissance qu’après 1850 (en France).
Section première : la théorie
libérale : le système classique

Que reste-il aujourd’hui, de la pensée classique ? Réponse deux


observation : ce que l’on appelle l’école classique, qui est un système de pensée
qui s’est développement dans l’Angleterre du XVIIIe et XIXe siècle et qui sur
le XIXe siècle s’est propagé dans la plupart des pays qui ont connu la
révolution industrielle. Ce que l’on retient de la pensée classique est que l’on a
jeté les bases d’une doctrine pensée au départ par un seul économiste, Adam
Smith, qui gouverne aujourd’hui l’organisation mondiale. On a développé un
certains nombres de théories.

Ces théories, un ensemble de lois, avaient quel but ? La première théorie


doit expliquer les échanges : comment les prix dans une économie d’échange se
mettent-ils en place ? Pourquoi et comment les biens s’échangent-ils ? Trois
économistes anglais résolvent cette question : Adam Smith, David Ricardo (il
fait fortune à l’âge de 25 ans, sur le marché boursier, golden boy d’aujourd’hui, il
va se donner deux tâches : construction de deux théories et un homme
politique : pendant 30 ans il va être élu à la Chambre des communes, c’est un
des leaders, il met en œuvre la mondialisation des échanges, il va créer la
première banque centrale, avec des missions monétaires qui sont celles
d’aujourd’hui crées par Ricardo : une banque centrale et des banques
commerciales. Il est aussi un théoricien d’économie, il y a chez lui un paradoxe :
au Parlement, il disait que son seul ennemi était Napoléon, il représentait la
grande bourgeoisie anglaise, au niveau théorique il va jeter les bases de la
théorie marxiste, maintenant appelé les néoricardiens, avec la théorie de la
valeur travail) et John Stuart Mill (écossais, il est à l’origine de toutes les
grandes lois libérales, il fallait expliquer la répartition de la richesse, la
croissance, il va aider à y répondre, c’était aussi un organisateur des échanges
internationaux, il avait une vision mondialiste, il est allé en Chine) ce sont des
économistes qui ont créé une science et ont cherché à l’appliquer. A côté de ces
économistes dominants, la pensée classique va être aussi véhiculée par d’autres
économistes : Robert Malthus et, du XIXe siècle, Jean-Baptiste Say (il a
occupé la 1ère chaire d’éco à l’université de droit à Paris I).
§1 : La doctrine économique classique : la
problématique de la liberté naturelle et de
l’intérêt individuel
Cette pensée est construite par un homme au siècle des lumières, le XVIIIe
siècle, il s’agit d’Adam Smith (seul point de vue de l’économie). La problématique
d’Adam Smith repose sur deux principes fondamentaux : la liberté naturelle et
l’intérêt individuel.

A) La liberté naturelle et l’optimisme

Il va chercher la réalisation de l’ordre naturel. C’est l’ordre qui s’établit


spontanément lorsqu’on laisse la nature se manifester librement. C’est un ordre
spontané. Les hommes ne doivent pas s’opposer à la réalisation de cet ordre. Il
s’établit par la poursuite de l’intérêt individuel et l’on va aboutir à cette
réalisation, car ce qui guide le comportement des individus est l’amélioration de
leur sort. Cette doctrine va donc être individualiste. Il dit « en poursuivant son
propre intérêt l’homme, l’individu sert souvent d’une manière plus
efficace l’intérêt de la société que s’il avait pour but de la servir ».

B) L’intérêt individuel et la création spontanée de l’ordre économique

Il va falloir expliquer comment l’effort naturel de chaque individu pour


améliorer sa condition va permettre de réaliser le meilleur état économique
et social. « Chaque individu est guidé par des instincts ». Il va développer
trois types d’instincts : celui d’échange, celui de commodité et celui
d’épargne. Un instinct aujourd’hui est un comportement. Tous ces instincts vont
justifier de la conduite humaine, ce qui constitue un leitmotiv : la recherche de
l’amélioration de la condition.

Le premier instinct, celui d’échange, il ne peut obtenir ce qu’il cherche que


s’il participe à l’échange. L’individu à des talents d’entreprendre qu’il
exerce pour pouvoir les échanger contre d’autres biens par usage de la
monnaie. On sort d’une économie de subsistance pour aller dans une économie
d’échange.

L’instinct de commodité va être guidé par l’idée de la spécialisation du


travail. « L’instinct de commodité c’est le fait de produire le plus
habilement possible de la richesse », aujourd’hui on dirait qu’il faut faire
avec un maximum de productivité. Comme l’individu est guidé par cet instinct, il
va donc développer les techniques les plus efficaces.

L’instinct de l’épargne. L’apologie de l’épargne va être faite par Adam


Smith, dans le but à expliquer une organisation économique et sociale fondée sur
l’échange et l’individualisme. Chaque individu participe à l’échange, qui n’est
possible que par la production de la richesse. Ce qui abrège l’intervention de
l’homme, ce qui en facilite la mise en œuvre, est le machinisme. Donc cette
économie d’échange doit mobiliser des capitaux car le machinisme est le
recours à un facteur de production, le capital. Ce capital il ne peut être envisagé
que si au préalable existe une épargne elle permet la réalisation de
l’investissement. Les individus possèdent « une vertu » qui est l’épargne. Car
l’accumulation du capital ne peut se réaliser que par l’existence de l’épargne.

La doctrine libérale fait l’apologie de l’échange individuel. Elle repose sur


la généralisation de l’échange, organisé par des individus. Elle est également
bâtie sur l’accumulation du capital grâce à l’épargne. Elle rejette toute
intervention de quelque institution qui s’oppose à la réalisation de l’échange
individuel. Ex. : l’intervention de l’Etat.

§2 : Les théories de la valeur et du prix


Remarque : ces théories constituent un des éléments essentiels de
l’analyse classique (exam ?).

Ces théories expliquent l’échange dans une économie d’échange


individuel. En expliquant l’échange, les économistes ont jetés les bases de
l’organisation des échanges internationaux.

A) Les différentes formulations

Idée de base : un initiateur, Adam Smith. Ensuite, la vision divergente est


menée par David Ricardo et J. Stuart Mill.

1) Le contenu de l’analyse d’Adam Smith.

Il veut répondre à la question sur l’échange : comment l’échange se


justifie-t-il dans ce type d’économie ? La réponse est qu’il y a deux sortes de
valeurs : la valeur en usage, d’usage, et la valeur en échange, d’échange.

« La valeur d’usage c’est l’utilité entendue comme ce qui peut


être raisonnablement désiré ». Les biens sont échangés parce qu’ils ont une
valeur d’usage engendrée par le désir que l’on en a. C’est l’utilité : les biens sont
demandés car ils sont aptes à satisfaire nos besoins, une mesure de la
satisfaction. Donc la valeur d’usage est subjective, spécifique à chaque individu.

« La valeur d’échange c’est le pouvoir d’acquisition d’un bien


matériel ». Par rapport à la valeur d’échange, il faut comprendre deux choses :
elle est objective. Le pouvoir d’acquisition des biens dépend des prix. Le
mécanisme explicatif de la détermination des prix : trois définitions et trois
principes d’explication. Il va opérer un choix, mais il va poser problème (donc
débat théorique).

- « Le prix réel c’est la valeur permanente et stable des produits, il


est déterminé par l’effort que coûte la production des biens, c’est-
à-dire le travail ». Deux implications : le travail est la mesure réelle de la
valeur d’échange entre les biens et le travail, c’est à la fois la cause et la
mesure de la valeur. C’est Marx qui va reprendre ça.

- « Le prix naturel est fourni par le coût de production des


marchandises ». Ici, le prix naturel est mesuré par l’appréciation
objective (= coût de production). Le coût, mesure de la valeur, ne
renferme pas que le travail, ainsi il prend aussi en compte l’usage du
capital. Le prix naturel est mesuré par un coût, c’est le prix de revient
d’un bien économique (= dépense que l’on engage pour produire un bien).

- « Le prix de marché est celui auquel les produits se vendent


communément, il s’établi par une série d’oscillations gouvernée
par la confrontation de l’offre et de la demande ». Le prix de marché
c’est celui qui est observé, celui qui marque l’accord qui se noue entre
l’offreur et le demandeur. Le mécanisme de formation est que le prix de
marché est gouverné par l’importance de l’offre et de celle de la demande
(plus la demande est forte plus elle va pesée à la hausse sur la
détermination du prix). Aujourd’hui la définition du prix du marché n’a pas
changé.

Adam Smith explique qu’il n’existe qu’une seule situation de marché :


abondance de l’offre, donc la concurrence. Pour lui, du fait de l’abondance de
l’offre le niveau du prix de marché va s’établir au niveau du prix naturel.
Le niveau de prix effectif de l’échange va se fixer sur le prix de marché.

Opposition entre Ricardo et Stuart Mill, au XIXe siècle.

2) La théorie de Ricardo

Il s’intéresse aux biens qui peuvent être échangé, il en dégage deux : ceux
non reproductibles et ceux reproductibles. Les fondements de la valeur ne sont
pas les mêmes pour ces deux biens.

Pour les biens non reproductibles (minerais : or, diamant, cuivre, argile
…), la valeur est fixée par leur utilité et leur rareté. Il va prendre (créateur de
l’étalon d’or) l’exemple de l’or : il a une valeur car il est utile. En effet, les
réserves de la banque d’Angleterre sont en or. Il a choisi l’or, au détriment de
l’argent, car il est plus rare « la mauvaise monnaie chasse la bonne ».

Pour les biens reproductibles (produits grâce à l’effort de production), la


valeur est expliquée par leur utilité et par le travail qui sert à les produire. Ex. :
fabrication des chandelles qui ne marche plus car l’énergie a changé. Dès lors
que les biens reproductibles ont une utilité, l’échange s’organise sur le travail qui
sert à les produire. La valeur relative est le prix d’un bien par rapport à un autre
bien, elle s’exprime par les quantités relatives de travail qui ont été employées
pour les produire, c’est la théorie de la valeur ricardienne.

« La monnaie est un voile », elle est neutre. C’est un simple moyen


d’échange. Les prix en monnaie expriment le rapport de valeur entre les biens.
La monnaie est une marchandise qui sert à acheter d’autres biens.
3) La loi de formation des prix de J. Stuart Mill

Cette thèse de Ricardo n’est pas partagée par J. Stuart Mill. Il dit « le prix
représente la valeur d’échange, il se forme sur le marché où les
acheteurs et les vendeurs sont suffisamment informés pour que pour un
produit standard il ne se forme qu’un prix unique ». Un bien a une valeur
parce qu’il est demandé sur le marché. Si un bien est demandé sur le marché,
il va se fixer sur le marché un prix unique. Il va y avoir un prix d’équilibre, celui
de la demande et de l’offre.

Conclusion : aujourd’hui de la valeur et des prix, les biens ont une valeur
car ils sont demandés. Ce que l’on retient c’est que le seul prix significatif est
celui qui s’exprime sur le marché (la théorie de Stuart Mill).

B) L’étude des théories du commerce international

Les économistes classiques, vont chercher à expliquer l'organisation des


échanges internationaux. C'est nécéssaire historiquement, car dès lors que
l'Angleterre est le seul pays au XVIII° Siècle à connaître la révolution industrielle
et dès lors qu'elle va régner sans partage jusqu'au milieu du XIX° Siècle, la
difficulté des économistes : On a un pays dominant et le reste du monde est un
ensemble de pays dominés. Comment peut on envisager l'échange international.
2 Théories sont énoncées.

− L'approche d'Adam Smith porte le nom de théorie du gain de l'échange.


Dans le contexte historique de l'époque, il s'agit d'expliquer que
l'organisation des échanges internationaux va reposer sur la spécialisation
internationale. Cette thèse n'a pas été reprise par les économistes
classiques du XIX° siècle, comme Ricardo, qui ont voulu dépasser la
difficulté de la domination de l'Angleterre sur les autres nations. La théorie
est celle de Ricardo, celle de l'avantage comparatif.

1) La théorie du gain de l'échange d'Adam Smith

Adam Smith va expliquer l'organisation des échanges internationaux. Il va partir


de l'idée selon laquelle les partenaires économiques, les pays, doivent adopter
une démarche qui repose sur une spécialisation. Cette notion explique que dès
lors que l'ensemble des pays concernés décide de raisonner en terme de
spécialisation, signifie que concrètement : les pays qui se spécialisent dans la
production d'un bien vont être les seuls à produire ces biens, nécessairement
ceux qui ont abandonné ces productions vont devenir par nécessité des
importateurs. La notion de spécialisation va faire d'un pays qui se spécialise, un
exportateur de bien et à contrario pour les pays qui se spécialiseront pas pour ce
bien, ce seront des importateurs.

Adam Smith va expliquer la mise en œuvre de ce phénomène de spécialisation.


Pour lui il existe des différences internationales de productivité du travail. À un
instant donné, tous les produits ne produisent pas le même bien avec la même
efficacité. S'il existe des écarts d'efficacité, cela veut dire que les coûts de
production de ce bien ne seront pas les mêmes d'un pays à un autre. Adam smith
va dire que la spécialisation repose sur une démarche, une analyse en terme de
coût de production. La spécialisation va reposer sur les écarts absolus de coût de
production d'un bien. Si l'on retient le critère de l'avantage absolu, un pays va se
spécialiser dans la production pour laquelle il a l'avantage absolu le plus grand,
par rapport à ses partenaires. Le contexte de l'époque est : L'angleterre va
determiner les lignes de produits, les secteurs d'activité pour lesquels elle a un
avantage absolu par rapport à tous les autres pays et elle va donc se spécialiser
sur tous ces produits. Dès lors qu'à contrario, les autres pays ont abandonné ces
productions, ils vont devenir importateurs. Si l'angleterre ne dispose pas de
l'avantage absolu sur certains produits, elle va abandonner ses lignes de
production et elle va devenir importatrice et acheter à l'étranger ses produits.
L'idée première d'Adam Smith est que l'Angleterre est la nation dominante et les
autres nations, essentiellement européennes, face à la domination anglaise ont
des politiques protectionnistes, avec des barrières douanières ou des
restrictions/interdictions des échanges pour isoler les pays dans une production
de biens agricole et les rendre imperméables aux produits britanniques. Si
l'angleterre abandonne certaines productions parce qu'elle n'a pas un avantage
absolu, elle va importer. Il va chercher une organisation des échanges
internationaux basés sur la spécialisation. Alors Smith a compris qu'il devait
vendre sa théorie et il a cherché durant des voyages, à convaincre des états de
commercer avec l'angleterre, il est allé jusqu'en Chine. Il est allé convaincre en
premier le portugal, car ils ont le Porto comme bien, que les anglais ne peuvent
pas produire. L'angleterre ne pouvant pas en produire, elle va importer toute sa
consommation de Porto. Par contre, les portugais ne peuvent pas rivaliser avec
les anglais, notamment pour construire les navires à vapeur. Il y a donc
réciprocité d'échange.

Dans un raisonnement circulaire, Smith va expliquer les conséquences de la


spécialisation internationale. Schéma P29 A SCANNER ! =D

Cette théorie va révolutionner l'économie en inventant la notion de Libre


échange. Les économistes classiques ont compris que c'était difficile de justifier
les échanges internationaux selon le schéma de smith. David Ricardo va
proposer une nouvelle formulation de la théorie des échanges internationaux.

2) La théorie de l'avantage comparatif

Il faut se rappeler des bases de la théorie de la valeur de Ricardo, la valeur


relative des marchandises s'exprime par les quantités relatives de travail qui ont
été employées pour les produire, ce principe d'économie est essentiel. Le rapport
d'échange entre les biens va dépendre des quantités de travail nécessaires pour
produire chaque biens. Ricardo va surmonter les critiques contre Smith,
résonnant en termes d'avantages absolus, et l'Angleterre en possède un sur tous
les pays et donc à terme elle sera la seule à s'enrichir. Les différences
internationales de productivité du travail déterminent celles des coûts des
produits et donc le sens des échanges.
On va prendre l'exemple de l'Angleterre qui a un avantage sur les biens d'un
produit. La spécialisation du travail va se faire en terme d'avantages, non pas
absolus, mais comparatifs.

Les pays qui vont procéder ainsi, vont produire plus pour le même temps de
travail et vont donc s'enrichir.

1 ere étape : La determination des concepts d'analyse.

On va raisonner en termes de prix relatifs d'un bien qui est le rapport du coût
absolu de ce bien et celui d'un autre bien étalon. On a 2 biens, X de coût absolu
CX et Y de coût absolu de bien Cy. La mesure de la valeur d'un bien dépend de la
quantité de travail incorporé dans ce bien. On va exprimer en temps de travail le
coût de production de CX et CY sera le coût de temps de travail de la production
de CY. Le rapport entre CY et CX donne un prix relatif. Le théoreme des
avantages relatif est simple : Un pays exprime un avantage comparatif dès lors
que les coûts relatifs pour ce pays sont inférieurs à ceux des autres pays. Ce
principe repose sur des comparaisons de prix relatifs. Ce qui signifie que
l'avantage comparatif qu'aura un pays par rapport aux nations concurrentes se
traduira par le fait que le prix relatif des biens dans ce pays sera plus faible que
le coût relatif pour les même produits exprimé dans les autres pays. De ce fait, la
notion d'éfficacité économique ne va plus reposer sur l'avantage absolu mais sur
l'avantage relatif : un pays se spécialisera dans la productions des biens pour
lesquels il aura l'avantage relatif le plus grand. La deuxième étape est de mettre
en place cette théorie et de préciser comment va se mettre en oeuvre la
spécialisation

2 ème étape : la mise en oeuvre de la spécialisation internationale.

Ricardo va voir comment organiser le libre échange. Politiquement, cette thèse a


un très grand intérêt. Ici on va s'intéresser, contrairement à chez smith, au prix
relatif des biens. C'est une approche billatérale. On va choisir 2 pays et la
production de 2 produits.

L'angleterre et la pologne, le blé et le drap. On part du fait que l'angleterre a un


avantage absolu au niveau de la production de drap et de blé.

/////////////////////////////// Angleterre Pologne

Blé 80h de travail pour 90h de travail pour


produire une unité de blé produire une unité de blé

Drap 100h 120h

Le but de ce tableau est d'exprimer le phénomène de l'avantage absolu de


l'angleterre sur la Pologne en terme de bien et de tissus. On va déterminer la
spécialisation internationale en s'intéressant à la détermination de l'avantage
comparatif. On va calculer tout d'abord le prix du blé par rapport au prix de tissu
en Angleterre et on va faire le même calcul pour la pologne. Le cout relatif en
angleterre : 80/100=0,80 ( cout blé/ cout tissu), le cout relatif en pologne :
90/120=0,75. Le pays avec le coût le plus faible par rapport à l'autre doit se
spécialiser. Il est moins cher de produire du blé par rapport au tissu en Pologne
plutôt qu'en Angleterre. Bien que l'angleterre ait un avantage absolu dans le prix
du blé, elle va abandonner la production du blé, parce qu'en vertu du principe
elle va importer du blé de Pologne. On va calculer le prix du drap par rapport au
blé dans les deux pays. 100/80 = 1,25 en angleterre et 120/90 = 1,33 en
Pologne. L'angleterre a donc un coût relatif le plus faible et doit donc se
spécialiser dans la production du drap.

Nous sommes arrivé à détérminer une spécialisation. Ainsi l'angleterre ne produit


plus de blé et la pologne ne produit plus de drap. On a donc une
internationalisation des échanges.

3 eme étape : En utilisant les même quantité de travail, on va essayer de


produire plus. En utilisant 80h de travail en angleterre on produit 1 unité de blé,
90h en Pologne. 100H et 120h pour les draps. En Pologne on va
réemployer/redeployer les heures de travail de l'industrie textile pour le blé et
inversement en Angleterre.

Avant : Prod : 4 U : 80 + 90 +100 + 120

Maintenant : 210 de Coût en pologne produit 2,33 unité de Blé au lieu de 2.

Avec le redéploiement des forces de travail, pour le même coût les gains sont
plus importants. L'ensemble des pays entrant dans ce schéma, dégagent un gain
exprimé en quantité de richesses produites. Avec le même coût, on produit plus.

Aujourd’hui, la théorie de Ricardo a apporté considérablement à l'analyse des


échanges internationaux, lorsqu'aujourd'hui encore on s'y interesse, on résonne
en terme de compétitivité, selon le principe de l'avantage relatif. Cependant
L'analyse de Ricardo se base uniquement dans les coûts de production et aussi
dans l'organisation des échanges internationaux, il faut aussi prendre en compte
l'analyse de la demande que ricardo a totalement oublié qui est fondamentale. Le
pouvoir d'achat qui guide la demande n'est pas le même d'un pays à un autre.
Le pouvoir d'achat des polonais et des anglais était différents, et les débouchés à
l'importation étaient beaucoup plus grand en angleterre qu'en pologne, le
marché d'angleterre devait donc être ouvert au monde et pas qu'à un pays.

C) La théorie de la production

La théorie de la production doit permettre d'établir le volume de richesse qui est


produit par l'entreprise et par la nation. Cette détermination va amener les
économistes à expliquer l'organisation technique de la production. On va étudier
la théorie de Smith.
Le volume de richesse produit va dépendre de l'efficacité des facteurs de
production, il va donner une dimension très importante au concept de
rendements : le terme de productivité. Il va analyser les deux facteurs de
production, le travail et le capital. Smith va s'intéresser à la mesure de
l'efficacité du travail et comment l'améliorer, en faisant une analyse inductive,
empiriques. Avec l'experience de la manufacture d'épingle. ( on le connait pas la
peine de le marquer ). De cette experience, il va dégager un principe important,
le principe de la spécialisation des taches qui accroit la productivité en vertu de 3
causes :

Elle développe l'habileté de l'ouvrier, elle économise le temps et elle est une
incitation à l'invention de machine par lesquelles le travail est autant facilité et
abrégé.

Il explique que l'organisation de la production passe par l'analyse des gains de


productivités du travail, et il va l'expliquer que l'on en a grâce à la spécialisation
des taches. Cette recherche va porter corrélativement sur la productivité du
travail et la productivité du capital.

La richesse produite dépend de la quantité de capital dont dispose les travailleurs


productifs. La richesse nationale peut donc être expliqué dans sa formation par
une seule variable , le capital utilisé. Le capital est cause de la richesse. Il va
nous dire que le capital est cause de la richesse, parce qu'il nous permet
d'augmenter la puissance productive du travail. Il développe une idée qui sera
constamment reprise, selon laquelle les machines facilitent et abrègent le travail
en le rendant plus productif. Smith envoit 2 messages : L'importance du capital
explique la richesse produite, les machines facilitent et abrègent le travail. Le
machinisme va permettre la division du travail et la spécialisation des taches et
cela va améliorer la productivité du travail.

Les autres économistes classiques du XIX° siècle ne vont pas modifier l'analyse
de Smith, la théorie de la production est donc toujours conçue comme Smith l'a
imaginé : une relation entre les facteurs et le volume de la production. Les autres
analystes vont completer son analyse.

Ricardo : Il explique une relation de l'existence d'une relation de non


proportionnalité entre la quantité de facteurs utilisés et la production. Ce n'est
pas parce qu'on va augmenter de 10% le nombre de travailleur dans une
entreprise, la production ne va pas augmenter de 10%, mais plus ou moins vite.
À partir d'une certaine taille d'entreprise, les rendements deviennent
décroissants, l'augmentation de production est plus faible que l'accroissement de
la quantité de facteurs.

Say : Il a voulu compléter la théorie de Smith, il va dire que l'analyse de la


production doit au départ s'intéresser sur le pourquoi de la création de richesse.
On va produire des biens parce qu'ils sont aptes à satisfaire des besoins. L'étape
liminaire c'est l'analyse de la satisfaction des besoins, on ne peut produire que
pour autant on est apte à satisfaire des besoin. Il disait qu'au XIX° Siècle des
biens n'avaient plus aucune utilité, ils n'avaient donc plus besoin de les produire,
avec son exemple des chandelles alors que l'on s'éclaire au gaz de ville à Paris.

D) La théorie de la repartition.

C'est une approche qui permet d'expliquer la formation des revenus. Dès sa
conception elle a été dépassée et contredire par les faits économiques. Dans une
économie il y a trois type de revenus :

Il y a les propriétaires fonciers, qui obitennent des revenus de la rentre fonciere,


les capitalistes et leurs revenus et les ouvriers qui ont une loi de determination
des salaires qui expliquent leurs changements sur une longue période

La théorie de la rente foncière :

Elle fonctionne sur un certain nombre de postulats. Il pense qu'il existe un lien
rigide entre l'importance de la population et l'importance des terrains cultivés.
L'agriculture est un secteur qui ne peut connaître des gains de productivités, car
sinon il n'y aurait pas ce lien. Au XIX° siècle l'essentiel du pouvoir d'achat des
ouvriers reposait sur l'acquisition des subsistance. Ce revenu est extrêmement
faible. L'exode rural a provoqué une croissance rapide des villes et l'experance
de vie a doublé en 1 siècle. On a un accroissement naturel de la population. Le
volume de la population subit une augmentation tendancielle, dès que ce volume
augmente, les propriétaires fonciers doivent mettre en culture de nouvelles
terres, car il existe un lien rigide entre le volume de la population et la quantité
de terres cultivés. Les propriétaires fonciers mettent d'abord en culture les terres
les plus fertiles qu'ils possèdent et que face à une augmentation de la population,
ils vont mettre en culture des terres de moins en moins fertile, c'est-à-dire de
moins en moins productives et le rendement de ces terres agricoles va diminuer
et le coût de production unitaire des produits agricole augmente avec les terres
de moins en moins fertiles. On va assister à un phénomène d'inflation du prix des
produits agricoles. Si le prix des denrées agricoles, il augmente à cause de
l'accroissement de la population. Les bénéficiaires de cette hausse des prix, ce
sont les propriétaires fonciers. Ricardo va alors explique rce qu'est la rentre et
comme elle évolue. La renter c'est un différenciel entre le prix de vente des biens
agricoles et le prix de reviens. Le cout de la production de ces denrées. La rente
est donc un différentiel, un surplus. Ricardo va expliquer que la rente foncière
dès lors que la population augmente, va s'accroître de manière constante. Il y a
donc une classe sociale qui va profiter du phénomène de croissance de ces
revenus, ce sont les propriétaires fonciers, Ricardo va donc combattre cette
position favorable (c'est les nobles :( ). Il va donc voir qu'il y a u n enrichissement
sans cause. Schéma P35 A SCANNER. Cette théorie n'a jamais pu être vérifiée
parce qu'elle s'appuie sur des hypothèses de départ totalement fausses.

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