- intro (courte !) :
o présentation du thème (ici les vices du consentement : erreur, dol, violence)
o bref rappel des faits (élaguer : ne retenir que les faits pertinents)
o qualification juridique des faits : transformer en langage juridique
o énoncer les problèmes juridiques
o annonce du plan
- corps du devoir :
o bref rappel des faits spécifiques au problème (1 phrase)
o régime juridique applicable (règle de droit, jurisprudence…) à développer : il
ne suffit pas de citer la règle, il faut encore l’expliquer.
o application aux faits de l’espèce : pour chaque règle énoncée, toujours vérifier
immédiatement son application aux faits.
Ex : existence d’un principe et d’une ou plusieurs exceptions :
commencer par énoncer le principe, puis l’appliquer
ensuite, lister les exceptions, écarter rapidement celles qui n’ont
aucune occurrence avec le cas et développer successivement celles
qui pourraient être pertinentes en vérifiant pour chacune si elles ont
en l’espèce vocation à s’appliquer.
o donner la solution
Suite à une petite annonce sur un site internet, André Riou a acquis en avril dernier un violon
« Stradivarius ». Après l’avoir étudié de près, André fut persuadé qu’il s’agissait de l’instrument du
grand Yehudi Menuhin, et il s’est empressé de l’acheter. Il pensait d’ailleurs avoir fait une très bonne
affaire, car l’instrument lui avait alors seulement coûté 1 000 euros. Mais récemment, à la suite d’une
violente dispute avec son épouse Marjorie, qui n’acceptait guère les infidélités de son mari avec son
professeur de musique, le violon a été réduit en morceaux. Alors qu’il le portait à réparer chez un
luthier, André apprit du professionnel que l’instrument était en réalité d’assez mauvaise facture et
qu’en aucun cas il ne pouvait s’agir d’un « Stradivarius ». Nul doute que Yehudi Menuhin n’a jamais
utilisé un tel violon.
André est dépité, et vous demande conseil.
André s’est trompé à deux niveaux : le violon qu’il a acheté n’est pas un Stradivarius et il n’a
jamais appartenu à Y. Menuhin. Il a donc commis deux erreurs. Pour savoir si ces erreurs sont
susceptibles d’entraîner la nullité du contrat, il faut en étudier la nature et les caractères.
A. La nature de l’erreur
- L’article 1110 du C.civ. ne distingue que deux types d’erreurs : l’erreur sur la
substance et l’erreur sur la personne. La doctrine et la jurisprudence ont dégagé une
3ème catégorie d’erreur : l’erreur-obstacle, qui peut porter sur la nature ou sur l’objet du
contrat.
- L’erreur sur la personne et l’erreur-obstacle peuvent ici être écartées [pour la 2nde : pas
d’erreur sur la nature du contrat (vente), ni sur la chose objet du contrat (violon)].
- Par ailleurs, ne peut être invoquée l’erreur sur les motifs ou sur la valeur.
- L’erreur est sanctionnée lorsqu’elle porte sur la substance. L’article 1110 dispose
ainsi : « l’erreur n’est une cause de nullité de la convention que lorsqu’elle tombe sur
la substance même de la chose qui en est l’objet. »
- Pour cerner la notion de substance, deux conceptions s’affrontent : conception
objective et subjective. Dans le 1er cas, l’erreur sur la substance porte sur la matière
dont la chose est faite, alors que dans le second, elle porte sur les qualités
substantielles de la chose, ie celles pour lesquelles les parties ont été amenées à
contracter.
- Distinction appréciation in abstracto (qualité substantielle pour tout contractant) / in
concreto (qualité substantielle pour ce contractant en particulier).
- De plus, l’erreur doit être commune ce qui signifie que la qualité en cause doit être
entrée dans le champ contractuel : le cocontractant doit avoir eu connaissance de
l’importance qu’a revêtu la qualité considérée aux yeux de son partenaire.
TD Droit des obligations Séance 4 2009-2010
E. Naudin La protection des volontés (II)
En l’espèce, André Riou a commis deux erreurs : une erreur sur l’authenticité
du violon, présenté comme un Stradivarius, et une erreur sur son origine
puisque André pensait que ce violon avait appartenu à Yehudi Menuhin.
Si la première erreur peut bien apparaître comme une erreur sur la substance a
priori sanctionnable, la seconde pourrait difficilement être invoquée : le fait que
le violon ait appartenu à Y. Menuhi ne semble pas une qualité convenue, faute
d’être entrée dans le champ contractuel.
En l’espèce, André a acquis ce violon pour un prix plus que modique s’il s’était
agi d’un Stradivarius, ce qui aurait dû attirer son attention sur l’absence
d’authenticité du violon. Il n’a pas pris les précautions nécessaires avant de
s’engager, il aurait dû demander davantage d’informations au vendeur…
De plus, on sait qu’André n’est certes pas un professionnel, on sait toutefois
qu’il est lui-même musicien…
Il semble donc que l’erreur d’André puisse être qualifiée d’inexcusable par les
juges.
André a donc peu de chances de remettre en cause la conclusion du contrat sur le fondement
de l’article 1110 C.civ., l’erreur sur la substance n’étant en l’espèce pas caractérisée.
Mais un autre fondement pourrait plus utilement être invoqué.
TD Droit des obligations Séance 4 2009-2010
E. Naudin La protection des volontés (II)
Définition : le dol est une erreur provoquée par une partie afin de déterminer son
cocontractant à contracter. Art. 1116 C.civ.
Il faut par conséquent une erreur et que cette erreur soit provoquée. L’erreur induite par les
manœuvres dolosives sera prise en compte en tant que vice du consentement même si elle ne
porte pas sur la substance de la chose, objet de la convention, dès lors qu’elle a déterminé à
conclure (Civ. 3ème, 15 déc. 1998). Tout type d’erreur est donc pris en considération, même
une erreur sur la valeur ou sur les motifs et même une erreur inexcusable.
En l’espèce, il a été vu en (I) qu’André a bien commis une erreur sur la substance. Le fait que
cette dernière soit inexcusable et donc ne puisse entraîner la nullité du contrat sur le
fondement de l’article 1110 est indifférent sur le terrain du dol.
Il faut toutefois que les éléments constitutifs du dol ainsi que ses caractères soient présents.
L’erreur doit avoir été délibérément provoquée, ce qui suppose un élément matériel et un
élément intentionnel.
1. L’élément matériel
Il y a donc bien une manœuvre du vendeur : son mensonge. Pour que cette manœuvre puisse
être qualifiée de dolosive, il faut encore que son auteur l’ait pratiquée en vue de pousser la
victime à contracter. C’est l’élément intentionnel.
TD Droit des obligations Séance 4 2009-2010
E. Naudin La protection des volontés (II)
Ces deux éléments devront être démontrés. André devrait être en mesure de rapporter la
preuve de la réunion des éléments constitutifs du dol. Mais pour que l’annulation du contrat
puisse être prononcée sur le fondement de l’article 1116 du Code civil, il faut encore que le
dol présente certains caractères.
B. Caractères du dol
- Caractère issu de l’art. 1116 C.civ. qui fait référence aux manœuvres pratiquées par
l’une des parties.
- En principe, le dol n’est une cause de nullité de la convention que s’il émane de la
partie envers laquelle l’obligation est contractée.
- Par exception, le dol du représentant d’un contractant est assimilé au dol de celui-ci
(ex. Civ. 3ème, 13 octobre 1999).
- En ce qui concerne le dol du tiers, il est par principe inopérant, sauf si le cocontractant
est considéré comme le complice du tiers (Cass. Com., 19 mars 2002).
- Caractère issu de l’art. 1116 C.civ. : « qu’il est évident que, sans ces manœuvres,
l’autre partie n’aurait pas contracté ».
- A l’instar de l’erreur vice du consentement, l’erreur provoquée par le dol doit avoir été
déterminante du consentement de la victime pour entraîner l’annulation de l’acte
juridique.
- L’appréciation du caractère déterminant du dol doit être faite in concreto, ie par
référence à la personnalité de celui qui l’invoque. Seront donc pris en considération la
profession, l’âge, l’état mental etc… de la victime pour savoir si elle a effectivement
été trompée.
- Distinction dol principal/incident.
Dol principal : sans les manœuvres, la victime n’aurait pas conclu le contrat.
Sanctionné par la nullité du contrat.
Dol incident : si la victime n’avait pas été induite en erreur, elle aurait tout de même
conclu le contrat, mais à des conditions différentes. La sanction réside ici non pas en la
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E. Naudin La protection des volontés (II)
En conclusion :
- l’erreur sur la substance pourrait être invoquée, mais son caractère inexcusable
écartera certainement la nullité. Le dol peut plus utilement être invoqué, mais il faudra
établir le mensonge intentionnel du vendeur sur l’authenticité du violon.
NB : le défaut de cause peut être écarté, le prix convenu n’étant pas dérisoire.
- Régime de l’action en nullité :
o vices du consentement = cause de nullité relative.
o titulaire de l’action : seule la victime de l’erreur ou du dol peut agir, soit en
l’espèce André.
o confirmation : s’agissant d’une nullité relative, une confirmation peut
permettre d’écarter l’action en nullité. Mais aucun élément ne nous laisse
penser qu’André a confirmé la vente.
o délai pour agir : 5 ans à compter de la découverte de l’erreur ou des
manœuvres (art. 1304 C.civ.)
En l’espèce, pas de difficulté, André est dans les délais pour agir en nullité.
Monsieur Schmurtz, face à des difficultés financières, a décidé de vendre un terrain dont il
avait hérité, situé à Strasbourg. Il a ainsi conclu le 12 septembre dernier un « compromis de vente »
avec la société Immoplus, promesse rédigée sous la forme d’un acte sous seing privé. Les deux parties
ont ainsi prévu la vente du terrain pour le prix de 50 000 €, étant précisé que l’opération donnera lieu
à la rédaction d’un acte notarié en l’étude de Me Adolf le 12 novembre prochain. Un ami de Monsieur
Schmurtz, agent immobilier, lui a toutefois indiqué que son terrain vaudrait bientôt davantage : dans
quelques semaines sera révisé le plan d’occupation des sols, ce qui donnera au terrain une plus-value
d’au moins 20 000 €. Nul doute que la société Immoplus disposait de cette information, comme tous
les professionnels de l’immobilier.
M. Schmurtz se demande alors s’il pourrait éviter la vente du terrain au prix initialement
convenu. Conseillez-le.
La promesse de vente est un contrat qui suppose pour sa validité, que les 4 conditions posées
à l’article 1108 C.civ. soient remplies.
Le consentement des parties doit exister et être exempt de vice.
A. L’erreur
- Quoi qu’il en soit, l’erreur, pour être sanctionnable, doit s’apprécier lors de la
conclusion du contrat : il faut qu’il y ait erreur au moment de la formation du
contrat (solution récemment rappelée: Cass., 3ème civ., 23 mai 2007).
Même dans l’hypothèse où la révision du POS concernait directement la chose,
ie le terrain devient par exemple constructible après la conclusion du contrat
suite à cette révision alors qu'il ne l'était pas au jour de la conclusion du contrat,
il n'y a pas erreur sur une qualité substantielle. Il y a tout au plus une erreur sur
la valeur car le marché anticipait la révision prochaine du POS.
B. Le dol
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E. Naudin La protection des volontés (II)
1. Eléments constitutifs
a. L’élément matériel
- Le dol doit avoir été provoqué par des manœuvres pratiquées par l’autre partie.
- Quelles manœuvres ? Manœuvres stricto sensu, mensonge ou réticence.
- Réticence = silence gardé par une des parties sur des éléments déterminants. Commet
une réticence dolosive « celui qui dissimule à son cocontractant un fait qui, s’il avait
été connu de lui, l’aurait empêché de contracter » (Civ. 3ème, 15 janvier 1971), de
même que celui qui n’a pas suffisamment attiré l’attention de l’autre sur des éléments
juridiques (Com., 13 octobre 1980). Jurisprudence clémente ; a tendance à admettre le
dol dans tous les cas où une partie était tenue d’informer l’autre partie et que cette
obligation d’information a été méconnue. De plus, la charge de la preuve pèse ici sur
le débiteur de l’obligation : celui-ci doit prouver qu’il a bien exécuté son obligation
précontractuelle d’information (Civ. 3ème, 15 mai 2002).
Mais la Cour de cassation a estimé que le silence de l’acheteur non sur les
caractéristiques de la chose, mais sur la valeur réelle de l’objet qu’il acquiert,
dont le vendeur n’a pas connaissance, ne peut être sanctionné sur le terrain du
dol (arrêt Baldus : Civ. 1ère, 3 mai 2000). Et la solution vaut également lorsque
l’acquéreur est un professionnel (Civ. 3ème, 17 janvier 2007, doc n° 9 de la fiche de
td n° 3).
La 3ème chambre civile a toutefois considéré que l’acquéreur est tenu d’informer son
cocontractant du déclenchement de la révision du POS de nature à conférer une plus-
value au bien vendu : Cass, 3ème civ, 27 mars 1991.
b. Elément intentionnel
M. Schmurtz devrait donc prouver que le silence gardé par Immoplus sur la
révision du POS ne résultait pas d’une simple négligence mais était bien
destiné à l’induire en erreur…
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E. Naudin La protection des volontés (II)
2. Caractères
- Le dol doit être déterminant du consentement : l’information qui n’a pas été révélée au
cocontractant était déterminante de son consentement à conclure le contrat en cause,
de sorte que sans la réticence dolosive, la victime n’aurait pas contracté.
Dol principal/incident ? Rappel des notions.
En l’absence de nullité, la promesse de vente resterait donc valable. Encore faut-il en préciser
les effets.
Selon l’article 1589 C.civ., « la promesse de vente vaut vente lorsqu’il y a consentement
réciproque des deux parties sur la chose et le prix ».
Quelle est alors la portée de la stipulation du contrat prévoyant la rédaction ultérieure d’un
acte notarié ?
Mais dans les deux cas, M. Schmurtz pourrait demander, sur le fondement du
dol (incident), des dommages et intérêts.
Cas n° 31 :
Citadin de longue date, Maurice rêvait pour sa retraite d’une existence bucolique. Son choix
s’était porté sur l’Île de Beauté. C’était décidé, il irait en Corse. Du calme, du repos : voilà ce qu’il
lui fallait. Il s’en était ouvert auprès du vendeur d’une coquette petite maison à la campagne. Celui-ci
était cependant peu bavard et, après chacun des monologues de Maurice exaltant le chant des oiseaux
au petit matin, se contentait de demander si Maurice était décidé à prendre la maison, oui ou non.
L’emplacement semblait idéal ; l’affaire fut conclue il y a de cela deux mois.
Mais le rêve de Maurice tourna rapidement au cauchemar. Alors qu’il prenait l’air sur la
terrasse de sa nouvelle maison, la semaine dernière, deux individus patibulaires s’approchèrent de
lui. Après avoir souhaité la bienvenue au « continental », ils se mirent à commenter le caractère
hautement inflammable des matériaux de sa nouvelle demeure, et se demandèrent à haute voix si
Maurice avait eu la prudence de souscrire une assurance incendie ; enfin, ils se mirent à jouer avec
des paquets d’allumettes, l’air songeur. Maurice, qui ne va pas beaucoup au cinéma, ne comprit pas
ces subtiles allusions et sourit béatement en leur disant que tout allait bien. Les deux hommes se firent
plus explicites : soit il contractait une police d’assurance chez leurs amis, soit il aurait de gros
ennuis. Ils lui laissèrent une carte de visite. Maurice, tremblant de peur, se rendit chez « Corléone
frères » et contracta l’assurance habitation la plus onéreuse de la gamme. Une nouvelle fois, il
aimerait obtenir l’annulation du contrat. Mais ni l’un ni l’autre des deux voyous qui l’avaient menacé
ne figure parmi les employés de la compagnie d’assurance. Et, lorsque Maurice a signé, il n’a bien
entendu pas expliqué qu’il le faisait contraint et forcé. Si bien que l’assureur lui-même semble n’avoir
rien à se reprocher.
Maurice attend que vous lui disiez s’il peut espérer obtenir l’annulation du contrat et/ou des
dommages-intérêts devant un tribunal.
« Il n’y a point de consentement valable », dispose l’article 1109, « lorsqu’il a été extorqué
par violence ». Ce vice est visé aux articles 1111 à 1115 du Code civil.
La violence peut être définie comme une pression, une contrainte exercée sur une partie pour
la conduire à contracter.
Tel semble être le cas de Maurice qui, disposant sans doute déjà d’une assurance habitation,
en contracte une nouvelle, non par besoin mais parce qu’il a été menacé.
1
Enoncé élaboré par E. Netter.
TD Droit des obligations Séance 4 2009-2010
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Pour savoir si Maurice peut espérer obtenir l’annulation du contrat et/ou des dommages-
intérêts, il faut vérifier que les éléments constitutifs du vice de violence sont réunis, avant
d’en étudier sa sanction.
Pour que la violence puisse être retenue comme un vice du consentement, et donc justifier
l’annulation du contrat, trois conditions doivent être réunies : il faut tout d’abord prouver qu’il
y a eu contrainte, et ensuite, que cette contrainte présente un caractère illégitime et
déterminant du consentement.
A. L’existence de la contrainte
2. L’origine de la contrainte
En vertu des dispositions de l’article 1111 C.civ., la violence est prise en compte alors même
qu’elle n’est pas le fait du cocontractant mais celui d’un tiers (contrairement au dol, qui doit
émaner du cocontractant ou de son représentant ou complice).
Cette solution se justifie par la gravité particulière du vice de violence.
1. L’illégitimité de la contrainte
La violence est illégitime dès lors que la contrainte exercée n’était pas autorisée par le droit
positif.
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E. Naudin La protection des volontés (II)
Le Code civil ne sanctionne pas n’importe quelle menace. L’article 1112 précise en effet que
« il y a violence lorsqu’elle est de nature à faire impression sur une personne raisonnable et
qu’elle peut lui inspirer la crainte d’exposer sa personne ou sa fortune à un mal
considérable ».
Pour prouver que la contrainte a été déterminante, il faut donc établir qu’elle a inspiré à la
victime une crainte suffisamment considérable pour que celle-ci ait le sentiment qu’elle n’a
pas d’autre choix que de conclure le contrat. La violence doit donc exister au moment où la
victime a contracté.
Les éléments constitutifs du vice de violence semblent donc réunis, il faut alors aborder sa
sanction.
Preuve :
La violence doit être prouvée par celui qui réclame la nullité du contrat, en l’occurrence
Maurice. Ce dernier devra démontrer l’existence et les caractères de la contrainte, sans qu’il
soit nécessaire qu’il établisse un lien entre les auteurs de la violence et son cocontractant.
Fait juridique, elle peut être prouvée par tous moyens.
Sanction :
La théorie moderne des nullités sanctionne aujourd’hui la violence par une nullité relative, en
tant qu’elle protège un intérêt particulier.
NB : Le contrat conclu sous l’empire de la violence n’a pas forcément à être
lésionnaire, l’absence de déséquilibre dans les prestations réciproques ne fait
pas obstacle à l’annulation pour violence.
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