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Chômage et Emploi : introduction à

un débat économique, politique et


social

HEM – THÈME 3
KAMAL MESBAHI
Une région à taux de chômage élevé…

Le BIT relève qu’en 2008, l’Afrique du Nord et le


Moyen-Orient détenaient toujours les plus hauts
taux de chômage avec respectivement 10,3 et 9,4
pour cent, suivis par l’Europe centrale et du sud-est
(hors UE) et la Communauté des Etats indépendants
(CEI) à 8,8 pour cent, l’Afrique subsaharienne à 7,9
pour cent et l’Amérique latine à 7,3 pour cent.
En 2009, la tendance s’est globalement
confirmée.
Quelques définitions….

Le chômage représente l'ensemble des personnes de 15 ans et plus, privées


d'emploi et en recherchant un. Sa mesure est complexe. Les frontières entre
emploi, chômage et inactivité ne sont pas toujours faciles à établir, ce qui
amène souvent à parler d'un "halo" autour du chômage
Les personnes employées au sens du BIT sont celles ayant travaillé
pendant une durée quelconque, ne serait-ce qu'une heure, au cours d'une
semaine dite de référence. Cette notion est différente de celle de l'emploi au
sens du recensement de la population qui elle, concerne les personnes
ayant déclaré avoir un emploi dans le formulaire du recensement.
Le chômage partiel c’est lorsqu'une entreprise réduit son activité au-
dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son
activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses
salariés.
Les chômeurs découragés sont les personnes qui souhaitent travailler,
sont disponibles pour le faire mais qui déclarent ne plus rechercher d'emploi
parce que la perspective d'y parvenir leur paraît trop faible
Préoccupations multiples…

La crise économique de 2008 a élevé le niveau d’inquiétude


quant à la question des répercussions sociales de la
mondialisation que le BIT avait déjà soulevée auparavant.
Soulignant la nécessité de prendre des mesures pour
soutenir les groupes les plus vulnérables sur le
marché du travail, comme les jeunes et les femmes,
le rapport du BIT remarque qu’un énorme potentiel de
main-d’œuvre reste inexploité dans le monde; la croissance
économique et le développement pourraient être bien
supérieurs si l’on donnait à chacun la chance d’avoir un
emploi décent grâce à l’investissement productif et des
politiques actives sur le marché du travail.
Mesures « d’urgence »…

 des systèmes d’assurance et d’indemnisation du chômage qui


offrent une couverture plus développée, permettant de donner
de nouvelles qualifications aux travailleurs licenciés et de
protéger les retraites de l’effet dévastateur de la baisse des
marchés financiers;
des investissements publics dans les infrastructures et le
logement, les infrastructures communautaires et les emplois
verts, y compris à travers des travaux publics d’urgence;
un soutien aux petites et moyennes entreprises;
le dialogue social au niveau de l’entreprise, du secteur
d’activité et du pays.
Préalables….

Comme dans tous les pays de la région MENA,


l’accélération de la croissance est la seule manière de
relever le défi du chômage. Selon la BM, en 2015, la
population active au Maroc devrait atteindre 14,3 millions
10 à 11% de la population est sans emploi
Partant de cette hypothèse et vu que le taux moyen de la
croissance du PIB est de 4%, on estime que sur 10 ans il
faudrait créer 3,3 millions d’emplois pour absorber les
nouveaux arrivants et résoudre le stock de 1,3 M du
portefeuille actuel
Ce chômage frappe surtout les jeunes, en milieu urbain.
Il va falloir augmenter le tx de croissance moyen de 50%
Préalables….suite…

L’  »aubaine démographique » au Maroc (différence entre croissance de la


population active et croissance de la population dépendante sur le plan
économique) est la plus élevée au sein de la région MENA : 0,6%
L’insuffisance de la croissance et des créations d’emplois semble transformer
cette « aubaine » en fardeau : chômage élevé de longue durée.
Le chômage est essentiellement URBAIN
En 2004, le taux de chômage était de :
a) 11% pour « sans niveau instruction primaire »
b) 32% pour « niveau instruction secondaire »
c) 35% pour « diplômés des universités »
d) Le chômage concerne les tranches d’âge des 15-24 ans et des 25-34 ans : primo-
demandeurs et « force de l’âge » !
e) La moitié environ des chômeurs sont des chercheurs de premier emploi
f) Impact de la lenteur de la transformation des structures de production urbaine
et donc, faible évolution de la productivité.
Caractéristiques de l’emploi et du chômage

 Déséquilibre entre l’offre et la demande :


 145 000 créations d’emploi net en 2008 ; besoins de plus de 300 000 (arrivées
sur le marché du travail)
 Entre le 3eme trim 2008 et le 3eme trim 2009 : 34000 postes crées ( solde entre
création de 105000 en milieur urbain et destruction de 71000 en milieu rural
 Tx de chômage pour même période : 9,8% : 14,8% milieu urbain et 4,3% milieu
rural
 Population active s’est accrue de 0,1% : MU (1,2%) et MR ( - 1,0%)

 Déséquilibres : surplus – déficits (profil, qualité)


 Variations d’une année à l’autre : variations dans l’agriculture et le taux
de croissance
 Chômage principalement urbain, dominé par les jeunes, les primo
demandeurs d’emploi, les chômeurs de longue durée, sans soutien et
indemnité de chômage
Taux de chômage
2007 (3eme trim) 2008 (3eme trim)
Taux de chômage 9,9 9,9
Féminin 9,7 10,7
Sans niveau scolaire 2,4 2,3
Primaire 9,1 8,6
Collège 17,5 17,6
Secondaire 20,4 22,7
Supérieur 22,6 21,1
Autre niveau 3,3 3,3
D’abord des données : conseil supérieur de la promotion de l’emploi (
janvier 2010) : structure sectorielle de création d’emploi 2000-2008

secteurs urbain rural Total

Services 62,5 35,8 51,3

BTP 22,8 36 27,7

Industrie 9,3 8 8,8

Primaire (A,F,P) 7,4 20,1 12,1


Remarques et constats :

1)Amélioration de la situation : augmentation des actifs de 86,4 à 90,4 et baisse du taux de


chômage de 13.6 à 9.6%.
2)Baisse du taux d’activité en particulier chez les hommes : 78,8 % en 2000 et 75,9% en 2008.
3)51.3% des actifs sont âgés de moins de 35 ans ( 58% en 2000).
4)Les actifs occupés ayant un diplôme sont passés de 8.2% à 10% en 2008.
5)Création de 1.3 millions d’emplois entre 2000 et 2008 , dont 62.7% en milieu urbain
6)Emplois crées entre 2000 et 2008 : sans diplômes : 33.3, diplôme moyen : 45.1, niveau
supérieur : 21.6 %
7)Stock des chômeurs : 1.4 millions en 2000 et  1.1 en 2008. Baisse de 40 000 par an :
36 000 en villes et 4000 en milieu rural dont 20 % de femmes.
8)Le taux de chômage reste plus élevé dans les villes en comparaison avec les campagnes :
14.7% en 2008 toute en connaissant une baisse par rapport à 2000, année où il se situait à
21.5%
9)La structure de l’emploi (actifs occupés : 68.2 % sans diplôme en 2008, 49.2 % en milieu
urbain et 86.6% en milieu rural.
Remarques et constats : suite….

10) Baisse du taux de chômage : stabilisé sous les 10 % au


cours des dernières années : explication ? Des mesures
de promotion de l’emploi, baisse du taux d’activité : De
13.6 % en 2000 à 9.6 % en 2008.
11) Les jeunes et les diplômés connaissant des taux de
chômage élevés : 19,5% chez les diplômés du supérieur
qui représentent 23 % des chômeurs.
12) Précarité chez chômeurs et « travailleurs ».
Problématique des revenus, Informel…
13) Difficile de mesurer le nombre des « découragés ».
Pas de suivi et pas de couverture.
Deux conclusions à partir des chiffres

1) La transition démographique (la fécondité est passée de 7


enfants/femme à 2,5 en 2004) et son corollaire d’urbanisation
(29% en 1960 et 55% en 2004) qu’a connue le Maroc aurait dû
doper la demande en éducation et augmenter le PIB/hab,
puisque le milieu urbain a « gagné » en main d’oeuvre :
phénomène qui aurait dû favoriser la croissance
2) Le déplacement de la population active des zones rurales vers
les zones urbaines aurait dû avoir un effet positif sur la
productivité. Ce n’est pas le cas ! L’une des raisons est
probablement la lenteur de la transformation des structures de
production urbaine. Ce qui a empêché une diversification vers
des activités à plus haute valeur ajoutée : fiscalité, rigidités
du marché de travail….
Au moins une conséquence ….

1) Un nombre significatif d’entreprises à la frontière


de l’informel parce que leur faible productivité et le
coût des réglementations de l’emploi les incitent à
fonctionner en dessous de seuil de salaire
minimum
2) Tendance à aller vers l’informel : installation,
péréquation, sous-traitance….
D’autres à partir de l’état des lieux…

En matière d’éducation, des efforts importants ont


été consentis, mais les résultats restent décevants.
Progrès quantitatifs mais peu de résultats qualitatifs
Le décrochage est flagrant entre les projets de
réforme et leur mise en œuvre
De nombreuses questions directement liées à la
gouvernance se posent toujours
Des problèmes de qualité, de contenus, de méthodes,
de formation et des valeurs véhiculées par l’école
constituent autant d’obstacles.
Perspectives…

La problématique de l’emploi et du chômage n’est


pas seulement économique, elle est également à
rechercher dans le système de formation et
d’éducation
Dans l’accompagnement des cursus, scolaires et
professionnels
Dans la réforme du marché de travail
Dans le mode de calcul
Dans la prise en charge de la précarité.

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