LIMBE
FORT LIBERTE
DAJABON
DONDON OUANAMINTHE
ENNERY
SAINT
GONAÏVES RAPHAEL
SAINT
MICHEL
PIGNON
L’ESTERE
RESTAURACION
DESDUNES
MARCHAND
DESSALINES
PONT
SONDE
MAISSADE
HINCHE
SAINT MARC
PETITE
RIVIERE THOMASSIQUE
BOUCAN THOMONDE
DESARMES CARRÉ
LA CHAPELLE BELLADERE
MIREBALAIS
ELIAS
SAUT D’EAU LASCAHOBAS PINA
PORT AU PRINCE
HAITI DEMAIN
BOUCLE CENTRE-ARTIBONITE
OBJECTIFS ET STRATEGIES TERRITORIALES POUR LA RECONSTRUCTION
REPUBLIQUE D'HAITI
CIAT
Comité Interministériel d'Aménagement du Territoire
NOVEMBRE 2010
Le dossier Boucle Centre-Artibonite projette dans le
temps un espace conçu comme un tout organique, HAITI DEMAIN
construit autour d’une ossature routière imaginée BOUCLE CENTRE-ARTIBONITE
de façon à structurer en profondeur un territoire.
Il présente un projet concret d’aménagement
du territoire conçu pour accueillir un projet
économique, l’un induisant l’autre, l’un entraînant
l’autre. C’est un modèle de structuration pour le
SOMMAIRE
territoire haïtien. Mise en œuvre la boucle Centre- INTRODUCTION p. 5
Artibonite constitue un référentiel pour Haïti,
demain. 1. LA ROUTE p. 7
- Les villes en réseau
- La ville à une demi-heure
- Les types de route à développer
- Actions engagées / actions à mener
- Gestion et économie de la route
2. LE TERRITOIRE p. 21
- Une région symbole
- La vulnérabilité environnementale
- L’organisation du territoire
- La structure de la production agricole
- L’irrigation et l’eau potable
- La production et l’accès à l’énergie
- La modernisation de l’économie agricole et
le développement des industries de transformation
3. LES HOMMES p. 37
- Le peuplement et la propriété du sol
- La route à deux vitesses
- L’hygiène et la gestion des déchets
- Les réseaux de santé
- L’éducation et la formation professionnelle
- Les pôles d’échange et les pôles de vie sociale
4. LES PROJETS p. 53
- Le développement communal
- Mirebalais
- Thomonde
- Hinche
- Pignon
- Maïssade
- Saint-Raphaël
- Saint-Michel de l’Attalaye
- Marchand-Dessalines
- Petite Rivière de l’Artibonite
- Verrettes
- La Chapelle
- Boucan Carré
- Lascahobas
- Saut d’Eau
- Le programme d’investissements
- La gouvernance
Môle
Saint Nicolas
Cap Haitien
Fort Liberte
Limbe
Dajabon
Dondon Ouanaminthe
Ennery
SAINT RAPHAEL
Gonaïves SAINT MICHEL DE
L’ATTALAYE
PIGNON
Lestère Restauracion
Desdunes
MARCHAND
DESSALINES
Pont Sondé
MAISSADE HINCHE
Saint Marc PETITE RIVIERE
DE L’ARTIBONITE
Thomassique
THOMONDE
DESARMES
(VERRETTES)
BOUCAN CARRE
Elias Piña
LA CHAPELLE Belladere
MIREBALAIS
REPUBLIQUE DOMINICAINE
SAUT D’EAU LASCAHOBAS
Jeremie
Leogâne
Jimani
PORT AU PRINCE
Petit Goâve
Jacmel
Les Cayes
0 10 50km
Limbe
Des bourgs ruraux vivant de leur arrière pays à des villes solidaires
constituées en réseaux : une évolution nécessaire pour construire une
Dondon OUANAMINTHE alternative à la concentration humaine dans les grandes métropoles.
GONAÏVES Ennery
SAINT Dans l’histoire récente, ces territoires de l’Artibonite La ville circulaire est un modèle de développement
RAPHAEL ont fait la fierté d’Haïti quand cette vallée sèche a été territorial qui associe un réseau de villes à un territoire
transformée en riche plaine rizicole entre 1930 et 1986. agricole. En faisant la comparaison avec la « Randstad »
SAINT Les grands espaces du Plateau Central, peu peuplé et peu hollandaise ou la « Citta continuata » toscane, l’idée
MICHEL DE
L’ATTALAYE urbanisé, ont toujours eu valeur, aux yeux des Haïtiens, n’est pas de chercher une référence dans les modèles de
de territoires vierges à fort potentiel. La destruction développement européen, mais de mettre en évidence des
L’estere
PIGNON d’une forêt secondaire de pins au cours du XIXème et similitudes d’échelle et de dispositifs urbains. De grands
Desdunes
du début du XXème siècle a permis le développement territoires agricoles, des villes organisées en anneaux et
d’une agriculture paysanne vivrière dont les revenus une ouverture sur la mer par des villes portuaires sont les
faisaient vivre une population rurale peu nombreuse. Ils valeurs fortes de ces régions économiques.
MARCHAND
DESSALINES ont perdu progressivement leur rôle économique au prix
d’une régression du pays tout entier avec le déclin d’une 180 km de périmètre aux Pays-Bas pour 7,5 millions
agriculture ouverte aux marchés mondiaux et n’arrivant d’habitants, 350 km en Toscane pour 3,6 millions
MAISSADE
HINCHE plus à renouveler la fertilité des sols. d’habitants et 240 km en Haïti pour un potentiel de 2
Pont Sonde
millions d’habitants donnent les échelles de comparaison
PETITE RIVIERE Sauf Mirebalais, Petite-Rivière et Verrettes, tous les entre les modèles similaires qui tirent leur culture et
SAINT MARC Liancourt DE L’ARTIBONITE
bourgs et villes qui forment aujourd’hui l’espace que leur potentiel de leurs spécificités géographiques. Sans
Thomassique nous appelons la boucle Centre-Artibonite sont nés après chercher d’autres analogies, l’idée développée pour Haïti
VERRETTES l’indépendance d’Haïti en 1804. Ils se sont construits sur consiste à imaginer une alternative économique et urbaine
THOMONDE
le modèle colonial en damier, même si ce damier tend à la prolifération anarchique des grandes métropoles.
à disparaître dans la confusion des constructions sans
DESARMES cadre directeur. Ce « réseau urbain » bien organisé et connecté aux villes
BOUCAN CARRE
portuaires de Saint-Marc et des Gonaïves à l’ouest, du
Dans un temps différent, ces territoires peuvent Cap-Haïtien au nord, à Port-au-Prince au sud, et à la
Elias
Pina reprendre la place qui est la leur en s’appuyant sur des République Dominicaine à l’est peut devenir un véritable
LA CHAPELLE valeurs existantes. Il faut pour cela créer les conditions outil de développement :
permettant de mettre en œuvre un réseau de solidarité et - En construisant un cadre propice aux investissements
LASCAHOBAS
SAUT D’EAU
MIREBALAIS
BELLADERE
de partage basé sur la complémentarité des villes et des économiques et plus particulièrement au développement
productions agricoles, sur la création et la gestion d’un d’activités agro-alimentaires complémentaires de la
réseau de mobilité performant et sur la mutualisation des production agricole ;
services et des équipements. - En rationalisant et favorisant les débouchés rapides de
la production agricole ;
Ce chantier peut devenir le véritable outil de - En offrant aux habitants un milieu de vie et un niveau
0 10 20 km développement régional d’Haïti et donner une direction d’équipement suffisant situé dans un juste équilibre
complémentaire aux efforts de reconstruction de entre le monde rural et un monde urbain fournissant des
LIMITES ADMINISTRATIVES Port-au-Prince après le drame du séisme. services et des emplois.
LA CONSTITUTION DU TERRITOIRE
La boucle Centre-Artibonite, regroupe 14 communes situées sur 3 départements : l’Artibonite, le Centre et le Nord. Les centres urbains de
dix de ces communes jalonnent la boucle ; quatre communes, Boucan Carré, Lascahobas et Saut-d’Eau ouverte sur Mirebalais, et Maïssade
à mi-chemin entre Hinche et Saint-Michel de l’Attalaye, occupent l’intérieur du territoire. 1,2 million d’habitants vivent dans cet espace de
4 643 km², pour une densité moyenne de 2,6 habitants à l’hectare.
L’extrême dispersion de la population essentiellement agricole est la caractéristique sociale de cet ensemble. Cette situation est la conséquence
directe de la distribution des terres entre les soubresauts de la révolution française et les politiques agraires du pays indépendant entre la
fin du 18ème siècle et le premier quart du 19ème siècle. Seulement 23% de la population (222 000 habitants) vivent dans des « centres
urbains » c’est-à-dire les « sections urbaines » de chacune des communes avec une densité moyenne de 70 habitants à l’hectare.
Ces centres ne représentent pas pour autant ce que l’on peut attendre d’une ville. Les fonctions de base, l’eau, l’électricité et encore plus les
conditions minimum d’assainissement ne sont pas assurées partout et les équipements et les services sont embryonnaires et peu structurés.
C’est tout l’enjeu d’un projet basé sur une triple logique :
- La création d’un lien routier fiable et efficace, créant entre les villes une communauté de pratiques, CENTRE ARTIBONITE - HAÏTI RANDSTAD - PAYS BAS TOSCANE - ITALIE
- L’amélioration des services dans chacune des cités concernées, 2 millions d’habitants 7.5 millions d’habitants 3.6 millions d’habitants
- La mise en œuvre, en s’appuyant sur la situation actuelle, d’un réseau d’équipements mutualisés conçus à l’échelle de la boucle entière. 240 km 180 km 350 km
LIMBE
FORT LIBERTE LA VILLE A UNE DEMI-HEURE
Un territoire « séquencé » pour maîtriser le temps, faciliter
DAJABON la circulation des denrées et des personnes et répartir
OUANAMINTHE
DONDON efficacement les équipements collectifs.
ENNERY
GONAÏVES SAINT
SAINT
RAPHAEL
Dix centres urbains à égale distance Des réseaux, des parcours et des pôles
MICHEL DE
L’ATTALAYE
Les dix centres urbains qui composent la boucle sont La route en Haïti a de nombreuses fonctions : lieu de
PIGNON
répartis de façon presque uniforme, en nuançant déplacement, espace public, espace commercial. De plus,
L’ESTERE
RESTAURACION
le propos pour les deux tronçons de liaison entre le transport des personnes est presque toujours associé
DESDUNES
Mirebalais et Thomonde et de Saint-Michel de l’Attalaye au transport de marchandises sans souci d’efficacité ou
REPUBLIQUE DOMINICAINE
MARCHAND à Marchand-Dessalines qui ont des caractéristiques de maîtrise du temps.
DESSALINES
plus montagneuses et sont moins habités. Il en est de
PONT
MAISSADE même de Maïssade et de Boucan Carré à l’intérieur de Dans une évolution économique introduisant des
SONDE
la boucle. activités de transformation et où les emplois secondaires,
HINCHE
SAINT MARC
PETITE RIVIERE
DE L’ARTIBONITE
tertiaires et de services vont s’ajouter aux emplois
La distance moyenne entre ces pôles est de 24 km, une agricoles et commerciaux, la rationalisation de l’espace
THOMASSIQUE
distance qui se rapproche de la logique de disposition routier et une dissociation des modes de déplacement va
THOMONDE
historique des « chefs-lieux » que l’on devait pouvoir devenir une nécessité.
DESARMES atteindre en une journée de cheval. Ici en appliquant la
BOUCAN CARRÉ
vitesse conventionnelle de 50 km/h de moyenne pour Par sa constitution, la boucle est le lieu idéal pour la
les voies goudronnées modernes, telles qu’elles sont mise en œuvre d’un réseau « séquencé » de transports
LA CHAPELLE BELLADERE
conçues en Haïti, chaque ville est potentiellement reliée collectifs. Toutes les heures ou toutes les demi-heures,
MIREBALAIS ELIAS à la suivante dans un temps d’une demi-heure. un bus pourrait ainsi partir de chacune des villes en
PINA
SAUT D’EAU LASCAHOBAS introduisant ici de nouvelles pratiques et là de nouvelles
Des transports collectifs structurants habitudes.
Le développement du réseau routier va modifier Ce réseau ne devrait pas pour autant être conçu comme
considérablement les temps de déplacement entre des un réseau circulaire. Il semble plus intéressant d’intégrer
20 km dans le système de transport les liaisons avec les
pôles urbains aussi proches que mal reliés et ce simple fait
va fortement transformer la relation entre les habitants métropoles côtières (Cap-Haïtien, Les Gonaïves, Saint-
PORT AU PRINCE de ces cités. Marc, Port-au-Prince) ainsi que vers Belladère et Elias
Pina (en République Dominicaine).
Il peut sembler paradoxal d’introduire des échelles de
temps dans un territoire où la notion même de temps Trois parcours « tangentiels », des Gonaïves et de Saint-
RESEAU DE TRANSPORT semble abolie depuis longtemps mais c’est pourtant la Marc vers Belladère, de Saint-Marc vers le Cap Haïtien
Ligne PAP-CH par Plateau Central (RN3) première donnée à prendre en compte pour bâtir les et de Port-au-Prince vers le Cap-Haïtien desserviraient
Ligne Saint Marc-Cap Haïtien hypothèses de structuration économique et sociale du ainsi l’ensemble de la boucle.
Ligne Artibonite-Republique Dominicaine territoire.
Ces parcours créent trois points majeurs de connexion :
Boucle Centre-Artibonite
Mirebalais, Saint-Raphaël et Petite Rivière de l’Artibonite.
Des villes solidaires Ce rôle particulier dans la boucle devra être pris en compte
pour anticiper un développement économique et un
C’est la notion de « ville à une demi-heure » qui servira afflux de population plus important que dans les autres
de guide à l’organisation des services de base, les villes-étapes. Il faudra donc y mettre des équipements et
équipements de premier rang (hôpitaux majeurs ou y organiser une expansion urbaine plus rapide.
universités) étant répartis selon d’autres critères de
localisation sans être situés à plus d’une heure et demie
de distance de tout point situé sur la boucle.
Route de 5,5 m de large non revêtue avec fossés et franchissements LE RESEAU TERTIAIRE :
Les routes agricoles
L’entretien routier, un problème national Dans le contexte haïtien actuel, il faut donc concevoir un Dans cette logique et en tenant compte de la densité
dispositif réaliste en matière d’entretien routier. du réseau routier (chaussées revêtues et non revêtues),
on pourrait imaginer d’implanter 5 centres d’entretien
Sur le territoire haïtien, les effets de la pluviométrie Les tâches d’entretien routier peuvent être classées en à Mirebalais, Hinche, Saint Raphaël, Saint Michel de
tropicale sont aggravés par les pentes importantes et deux catégories :
la déforestation. Ces écoulements engendrent diverses l’Attalaye et Petite Rivière de l’Artibonite.
- le cantonnage, activité à haute intensité de main d’œuvre
formes d’érosion qui fragilisent les infrastructures, sans nécessitant peu de matériel et concernant essentiellement
parler du risque de destruction des routes et des pistes les dépendances de la route : accotements, fossés et L’émergence d’un véritable secteur privé
lié à la forte augmentation du débit des rivières. De ouvrages de drainage, talus... de travaux publics
plus, l’absence d’ouvrages de franchissement rend les - les travaux nécessitant des moyens mécaniques
itinéraires très aléatoires en saison des pluies. (reprofilage des chaussées, traitement des nids de poule Il est souhaitable qu’un tissu d’entreprises puisse voir
et fissures…) le jour en Haïti, et vienne renforcer la capacité de
Pour ces raisons, le réseau routier est en général très construction et d’entretien du réseau routier. Pour cela,
dégradé, ce qui est bien sûr préjudiciable en termes de Ces tâches peuvent être exécutées par différents acteurs : plusieurs conditions sont nécessaires:
- le cantonnage peut être réalisé soit en régie, soit par - les entreprises doivent pouvoir anticiper leur activité sur
qualité de service, mais interroge aussi sur la pertinence des organisations communautaires de base (OCB) ou plusieurs années pour investir et embaucher. Ce besoin
de continuer à construire des infrastructures dont la par des petites entreprises en lien avec les CASECs et de visibilité nécessite de la part des maîtres d’ouvrage
durée de vie s’avère très courte faute d’un entretien les mairies ; publics une programmation fiable des travaux neufs et
approprié. - l’entretien périodique nécessitant du matériel peut être des travaux d’entretien.
réalisé en régie (via des centres d’entretien et un parc de
Malgré la création en 2003 du Fonds d’Entretien Routier matériel) ou par des entreprises en lien avec les mairies ; - l’activité de travaux publics nécessite une certaine
(FER), une véritable politique d’entretien routier n’a - les grosses réparations sont confiées à des grandes solidité financière, que ce soit pour l’acquisition ou la
jamais pu être mise en œuvre, le paradoxe étant que les entreprises routières en lien avec le MTPTC. location des matériels, ou pour obtenir les garanties
crédits collectés ne parviennent pas à être consommés. financières demandées par le maître d’ouvrage. Le secteur
Il nous semble que la priorité est de mettre en place Pour des travaux à haute intensité de main d’œuvre bancaire a donc un rôle majeur dans le développement
un entretien courant et préventif des routes, alors (HIMO) comme le cantonnage, les Organisations de ce secteur.
Communautaires de Base constituent une alternative
qu’actuellement l’entretien curatif et la réparation lourde crédible. Ces associations de riverains peuvent assumer - enfin, il est impératif de prévoir un dispositif de
constituent la pratique usuelle. des tâches d’entretien courant et peuvent être facilement formation si l’on veut constituer un secteur disposant
Le projet de boucle Centre-Artibonite ne peut se mobilisées en Haïti dans la mesure où ce dispositif d’un vrai professionnalisme. Cette dimension est
concevoir sans un dispositif d’entretien routier réellement HIMO est créateur d’emplois et générateur de revenus indispensable pour assurer la qualité des réalisations et
efficace. En effet, au-delà de la réalisation de tronçons pour les riverains de la route. l’efficacité de l’entretien routier. Il est à noter qu’une
neufs, la bonne desserte de l’ensemble de ce territoire partie de la formation des personnels pourra être assurée
implique que les routes agricoles, constituées de pistes De plus, en faisant participer les riverains à des travaux sur les chantiers eux-mêmes.
non revêtues, soient dans un état général satisfaisant. d’intérêt général, il responsabilise ces derniers aux
problèmes d’entretien et d’exploitation de la route. Le coût d’un entretien routier assurant la
Cependant, le recours aux OCB ne doit pas se faire au
La route, une source d’activité économique détriment de la qualité des prestations, et un minimum de pérennité des investissements
formation et de permanence des équipes est nécessaire.
La route, tant pour sa construction que son entretien, Pour les travaux mécanisés, l’absence d’un secteur privé Pour garantir la pérennité des investissements, il est
favorise la création d’emplois qui bénéficie en principe réellement structuré pose la question de conserver important de prendre en compte le coût d’entretien dès
au tissu d’entreprises existant. un minimum de moyens au niveau de l’Etat ou des leur programmation.
Pour cette raison, mais aussi à cause des échecs de régies collectivités.
mises en place dans différents pays, les bailleurs de fonds Le document de « Stratégie Nationale d’Entretien
préfèrent développer le secteur privé. De plus, le recours Compte tenu des aléas climatiques, cette option peut en Routier », établi par le MTPTC en 2008, retient un coût
à des entreprises permet de clarifier les fonctions de outre s’avérer utile pour réparer au plus tôt les dégâts dus annuel de 7 500 à 10 000 $US par an pour l’entretien
maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre et d’exécution des à des causes imprévisibles, ou pour des travaux d’urgence. courant d’un km de route.
travaux. Enfin, un secteur privé performant permet une Pour qu’un tel dispositif fonctionne, un minimum de
plus grande souplesse d’intervention. matériel doit être disponible dans des centres d’entretien Sur cette base, l’entretien annuel du réseau structurant
répartis sur la boucle. Il n’est sans doute pas souhaitable de la région Centre-Artibonite peut être estimé à 1,9 M$,
Cependant, la situation actuelle en Haïti est caractérisée de dimensionner ce dispositif pour entretenir tout le et celui du réseau secondaire à 7,5 M$ pour 800 km de
par un manque d’entreprises de travaux publics réseau (structurant, secondaire et tertiaire), et l’objectif routes agricoles.
qualifiées. Les entreprises de taille nationale sont peu visé est d’assurer un niveau minimum de service.
nombreuses, il existe quelques dizaines d’entreprises de
petite ou moyenne taille travaillant pour l’entretien ou la L’équipement de ces centres pourrait permettre d’assurer
réhabilitation, mais celles-ci sont mal structurées. Enfin, l’entretien périodique de 200 km de routes (chargeur,
pour des travaux manuels, il existe des micro-entreprises niveleuse, compacteur, camions).
travaillant avec un nombre restreint de personnel peu
formé et très peu de matériel.
LIMBE
FORT LIBERTE
UNE RÉGION SYMBOLE
Lieu des luttes de l’indépendance et
PARC NATIONAL HISTORIQUE
SOUVENANCE
DE LA CITADELLE de la construction du pays, le Centre et
DONDON
OUANAMINTHE
l’Artibonite concentrent des patrimoines
FORT DES BAYONNAIS
naturels, historiques et culturels supports
GONAÏVES
ENNERY SAINT
pour une économie touristique complétant
RAPHAEL
le développement côtier.
MASSIF DU NORD
PLACE DE
L’INDÉPENDANCE SAINT
MICHEL DE Patrimoine naturel et sites remarquables
L’ATTALAYE
BASSIN LAURENT
Le bassin versant de l’Artibonite offre une grande diversité
L’ESTERE FORT
PIGNON
de paysages et de milieux : du Plateau Central à la vallée
DESDUNES de l’Artibonite, des mornes aux plaines, des savanes aux
FORT DÉCIDÉ rizières. Certains sites naturels sont particulièrement
remarquables et méritent d’être protégés, mis en valeur
MARCHAND
DESSALINES et aménagés : Bassin Zim à Hinche, Bassin Laurent à
SOUKRI
BASSIN ZIM
CORDILLERE Saint-Michel de l’Attalaye, la cascade de Saut d’Eau, les
MAISSADE
CENTRALE
abords du lac de Péligre...
HINCHE
FORT
CRÊTE À PIERROT
PONT
SONDE PETITE RIVIERE DE L’ARTIBONITE
Patrimoine historique
SAINT MARC LIANCOURT PALAIS DES 365 PORTES
FORT
La boucle est à cheval sur deux territoires dont le passé
THOMASSIQUE est sensiblement différent : à l’ouest, le département de
VERRETTES
MONTAGNES NOIRES
l’Artibonite faisait partie de la colonie française de Saint
THOMONDE Domingue tandis que la partie est, dans le département
DESARMES du Centre, était colonie espagnole et est devenu territoire
haïtien au début du 19ème siècle.
BOUCAN CARRE
LAC DE PELIGRE
ELIAS C’est dans l’ouest et au nord de la boucle que se
COTE DES ARCADINS
PINA sont déroulées les grandes batailles qui ont mené à
LA CHAPELLE VILLE MODERNE (1948)
CAFÉIÈRE DE DION
l’indépendance d’Haïti : Ravine à Couleuvre (février
BELLADERE
1802), Crête à Pierrot (mars 1802), Vertière (novembre
SAUT D’EAU
MIREBALAIS 1803). Après l’indépendance, des fortifications ont été
La Boucle CASCADE DE SAUT D’EAU
LASCAHOBAS construites pour que la jeune nation haïtienne soit en
Sites historiques mesure de faire face à toute invasion étrangère.
Sites naturels Cette politique a laissé des traces importantes à Milot/
Sites religieux Dondon (citadelle Henry, seul site haïtien classé au
patrimoine mondial de l’UNESCO), forts de Saint-
0 10 20km
Marc, des Bayonnais, de Marchand Dessalines et de la
chaîne des Matheux. De plus, c’est aux Gonaïves que
l’Indépendance a été proclamée le 1er janvier 1804. La
PATRIMOINES partie est de la boucle attire par des réalisations plus
récentes : urbanisation de Belladère (1948-1950), barrage
de Péligre (1956).
LA VULNÉRABILITÉ ENVIRONNEMENTALE
L’action sur les bassins versants est un acte essentiel de la restauration
environnementale du pays. C’est une finalité en elle-même et dans le cas de
la boucle Centre Artibonite une action de confortation d’un projet global.
BASSIN DE LA GRANDE RIVIÈRE DU NORD
BASSIN DE LA QUINTE
SAINT
Des montagnes dénudées
RAPHAEL
SAINT C’est au centre de la boucle, dans la chaîne des
MICHEL DE Montagnes Noires que se trouve la ligne de partage des
L’ATTALAYE eaux qui divise la boucle en deux bassins versants : celui
de l’Estère d’un côté, celui de l’Artibonite de l’autre. Les
PIGNON
Montagnes Noires et les Matheux ont leur versant sud
BASSIN DE L’ESTÈRE très sec et colonisé par les cactus et les bayahondes. Le
MARCHAND versant nord est plus humide, plus peuplé et utilisé pour
DESSALINES la polyculture vivrière.
Quand on sait que ces espaces sont quasi totalement
déboisés, qu’ils sont pâturés presque toute l’année et
MAI
MA
MAIISSA
A ADE
DE
MAISSADE qu’on y produit encore du charbon de bois, on peut
HINCHE
HIN
HIN comprendre les différents types d’érosion qui mettent en
péril aussi bien l’avenir de ces populations de montagne
PETITE RIVIERE
que les riches plaines irrigués de l’aval. Ce sont ces
DE L’ARTIBONITE utilisations abusives qui créent pour les villes densément Crédit photo : SOS Enfants sans Frontières et Zanmi Lasanté Paris
peuplées de l’aval un danger mortel.
BASSIN DE L’ARTIBONITE /
VERRETTES PLATEAU CENTRAL
Pérenniser les actions dans la boucle
THOMONDE
DESARMES Les actions dites de Défense / Restauration des Sols ont
été jusqu’ici peu efficaces en Haïti. En proposant une
stratégie nouvelle, pour accompagner la création d’une
LA CHAPELLE économie nouvelle, on arrivera à une meilleure maîtrise
BOU
BO
BOUC
OU CA
CAN
AN
A
BOUCANN CA
CAR
CARRE
RRE
RRREE
R
de l’eau dans la boucle.
Nous proposons :
- une protection de la forêt sèche des versants sous le
MIREBALAIS vent des montagnes de la boucle ;
- la mise en défens systématique, de l’amont vers l’aval,
de l’ensemble des ravines du réseau hydrographique
[voir photos] ;
Zone de traitement - la construction systématique d’ouvrages de retenue
prioritaire des bassins versant d’eau en accompagnement des routes, drainages et
chemins agricoles Crédit photo : SOS Enfants sans Frontières et Zanmi Lasanté Paris
0 10 20km
Bassins versants
Réalisation d’un seuil en gabions à Boucan Richard, Gros-Morne - Crédit photo : SOS Enfants sans Frontières et Zanmi Lasanté Paris
UN HABITAT RURAL DISPERSE DES POINTS DE RASSEMBLEMENT DES CENTRALITES URBAINES : UN RESEAU METROPOLITAIN :
LES BOURGS LA BOUCLE CENTRE-ARTIBONITE
Le monde rural haïtien est dominé par le minifundium Avec le temps et la croissance démographique, des pôles Les bourgs et villes, chefs-lieux de communes, constitués Ce sont ces villes et bourgs qui constituent les étapes
(très petites parcelles paysannes), qui, du fait du partage d’activités sont nés dans les sections communales (poste avant ou après l’indépendance, sont des points de de circuits commerciaux plus ou moins structurés qui
égalitaire, n’ont pas cessé de se morceler au fil des militaire, église ou chapelle, route, moulin, marché, école, convergence pour les populations venant de la campagne, dessinent le réseau des échanges et des services pour une
générations. L’habitat a suivi le morcellement du foncier etc.), donnant naissance à des zones de concentration en quête de services à la tête desquels on retrouve l’école, population dite « urbanisée » à 32,5% dans l’Artibonite
créant des nuages de points habités répondant à des de population que l’IHSI a appelé des « localités » et l’eau et l’électricité. C’est le lieu d’échange par excellence, et 16,3% dans le Centre.
logiques simples : sites exondés, proximité d’un point qui ne sont pas prises en compte par l’administration les productions locales tendant partout à être supplantées Ce sont ces villes et bourgs qui constituent le point de
d’approvisionnement en eau, etc. territoriale. par les importations : farine de blé, riz importé, textiles départ vers d’autres régions et vers la capitale.
d’occasion, etc.
C’est dans cette campagne marquée le plus souvent par des C’est le premier niveau des échanges et des transformations Leur poids démographique s’est alourdi avec les années,
haies de délimitation des parcelles et un embocagement agricoles. même si la boucle n’a pas connu la spectaculaire
autour des maisons que se fait la production agricole. augmentation de la proportion d’urbains qu’à connu
l’Ouest du pays.
En Haïti, l’eau est à la fois une opportunité, une fragilité, Développer les retenues collinaires et
et une menace. Le pays est bien arrosé (1400 mm en l’irrigation sur le Plateau Central
moyenne) mais seulement 10 % de l’eau de ruissellement Les lacs collinaires construits à partir de la fin des années
est utilisée (90% en irrigation, 10 % pour les usages 70 sur le Plateau Central ont permis la mise en valeur des
domestiques). terrains adjacents pour du maraîchage en saison sèche
et amélioré les conditions de vie des paysans situés à
Le plus grand bassin d’irrigation est la région de proximité. Il faut appuyer aujourd’hui la gestion sociale
l’Artibonite avec environ 25 000 ha. Dans le secteur de ces équipements.
de la boucle, l’eau utilisée pour les besoins humains est
essentiellement une eau de surface très vulnérable. Le Les travaux de réhabilitation des routes agricoles et de
projet de route du développement oblige à créer une modernisation de la route Saint-Raphaël – Saint-Michel
multitude d’ouvrages de franchissement permettant à la de l’Attalaye – Marchand Dessalines pourraient être
fois de stocker, d’écrêter, de turbiner. l’occasion de tels projets en profitant de la présence
des engins de terrassement nécessaires à la réalisation
Canaux d’irrigation du Bas Artibonite
Régulation et irrigation dans les règles de l’art des digues de retenues collinaires
Le bassin versant de l’Artibonite (9 500 km2 au total, conçues comme un accompagnement à la construction
6 800 en Haïti et 2 700 en République Dominicaine) joue de routes.
un rôle de premier ordre dans le cycle de l’eau de l’île
d’Hispaniola. Avec une moyenne de 2000mm de pluie
par an sur le haut des mornes, de 1800mm de pluie sur le Entretenir et développer les systèmes
haut bassin et de 1500mm en aval de Péligre, la ressource d’irrigation
en eau est abondante et perpétuellement renouvelée. Les canaux d’irrigation du Bas Artibonite nécessitent
un entretien régulier. Il faut réunir avec les institutions
L’Artibonite est le fleuve le plus important d’Haïti avec responsables (ODVA, Ministère de l’Agriculture) les
un débit moyen annuel estimé entre 85 et 101 m3/s à moyens humains et matériels de cet entretien.
Péligre.
D’autres systèmes d’irrigation peuvent être développés
En revanche, l’abondance des pluies et la violence des pour augmenter les surfaces de terres irriguées et
orages couplées à la faiblesse du couvert végétal (la forêt accroître les rendements agricoles.
de pins qui couvrait les rives de l’Artibonite jusqu’au
début du 20ème siècle ne subsiste plus qu’à l’état de Conforter et développer les réseaux
traces) entraînent ruissellement et érosion et provoquent
des épisodes de crues et d’inondations, en particulier urbains
dans la basse vallée de l’Artibonite. Pour améliorer l’accessibilité à l’eau potable et répondre
aux enjeux d’hygiène, la Direction Nationale de l’Eau
Potable et de l’Assainissement (DINEPA) a inscrit
Retenir l’eau en amont parmi ses priorités dix projets d’eau et d’assainissement
Pour limiter les phénomènes de crues en aval, il convient dans les villes de la boucle : Mirebalais, Thomonde,
de retenir l’eau, le plus en amont possible : mise en Hinche, Pignon, Saint Raphaël, Saint Michel, Marchand
œuvre de petits périmètres irrigués (PPI), construction Dessalines, Petite Rivière, Verrettes, La Chapelle.
Lac réservoir de Péligre Lac collinaire à Pandiassou d’impluviums, de micro-retenues maçonnées et de
citernes près des habitations, aménagement de micro- Ces projets visent à sécuriser les réseaux existants et à
barrages dans les ravines, aménagement de lacs les développer.
collinaires. Ces points de rétention permettront en
outre de réguler la ressource et d’en améliorer l’accès. Les actions en matière de gestion des déchets solides
Ils permettront de développer l’irrigation et d’augmenter permettront en outre d’améliorer la qualité des eaux.
ainsi les rendements agricoles.
LIMBE
FORT LIBERTE
LA PRODUCTION ET L’ACCÈS À L’ÉNERGIE
OUANAMINTHE
L’accès à l’énergie est la seconde condition nécessaire du développement.
Le potentiel de la boucle est très important, la question maintenant
MARMELADE DONDON
consiste à établir des priorités et à maîtriser toutes les formes de
production adaptée à chaque situation locale.
SAINT
GONAÏVES
ENNERY RAPHAEL
RESEAU HAUT
15MW ARTIBONITE
Actuellement, on trouve dans la boucle les installations Des turbines au fil de l’eau installées sur l’Artibonite en
SAINT
MICHEL DE
suivantes : aval de Pont Sondé pourraient fournir 12 à 15MW et
L’ATTALAYE - Barrage de Péligre (54MW théorique mais irrégulier en limiter la dépendance énergétique.
saison sèche) ;
2,5 MW - Micro-centrales d’Onde Verte (0,6MW), de Drouet (0,5MW
L’ESTERE PIGNON Réseau Haut Artibonite
DESDUNES
MARCHAND fonctionnel sur 2MW installés) et de Délugé (1,8MW) ; Le projet de développement d’une centrale thermique
DESSALINES
- Centrales thermiques des Gonaïves (15MW), de à Saint-Michel de l’Attalaye au profit des communes de
Saint-Marc (2MW) ; St-Michel, de St-Raphaël, de Pignon, de Dondon, de
- Groupes électrogènes (Hinche, Pignon, Saint-Michel…) ; Marmelade et d’Ennery pourrait aussi s’accompagner
RESEAU BAS - Installations solaires individuelles. d’une usine de valorisation énergétique de la bagasse et
2 MW ARTIBONITE
HINCHE
de la mise en valeur du potentiel hydro-électrique des
DROUET MAISSADE
23KV
La politique énergétique de la boucle se déclinerait à rivières voisines.
trois nivaux : La mise en valeur des 25 000 ha de Savane Diane autour
2 MW
PONT LIANCOURT
PETITE RIVIERE - La confortation du réseau primaire autour des barrages d’un projet intégré agricole-industriel-énergétique
SAINT MARC DE L’ARTIBONITE
SONDE 23KV Péligre et Artibonite 4C ; permettrait le développement d’une production
THOMASSIQUE - La recherche de solutions durables pour les réseaux énergétique susceptible de répondre aux besoins de la
DELUGE
VERRETTES RESEAU PLATEAU secondaires ; transformation agricole et des populations locales.
1,8MW CENTRAL - Le développement de points d’accès à l’énergie dans
THOMONDE
chaque petite communauté. Utiliser les énergies renouvelables pour un apport
DESARMES 13,8KV 23KV communautaire ponctuel autour des bâtiments
BOUCAN CARRE
Exploiter le potentiel hydro-électrique à usage collectif et des unités de transformation
54MW PELIGRE
ELIAS pour le réseau primaire agricole
32MW ARTIBONITE 4C PINA
LE CHAPELLE
MIREBALAIS LASCAHOBAS
Réseau Plateau Central Micro-centrales hydro-électriques
PRODUCTIONS PROJETEES 0,6MW
BELLADERE Le projet de barrage Artibonite 4C en aval de Péligre est La boucle Centre-Artibonite croise plusieurs sites
ONDE VERTE envisagé depuis 1983. 47m de chute offrirait un potentiel pouvant se prêter à la réalisation de micro-barrages
15MW Hydro-électricité SAUT D’EAU de 32MW. Mise en réseau avec Péligre, l’énergie produite permettant de produire une électricité « locale » bon
15MW Thermique marché. L’échec des micro-centrales réalisées dans
serait distribuée essentiellement vers PAP mais aussi
DISTRIBUTION
115KV 13,8KV localement : le réseau primaire desservira Thomonde, les années 80 essentiellement causé par l’absence de
Hinche, Thomassique (ligne 23kV) et Boucan Carré maintenance ne doit pas conduire à l’abandon de cette
Réseau projeté
PAP (piquage 13,8kV). Un branchement vers Mirebalais technique.
Réseau à créer
et Lascahobas permettrait en outre de réserver la Des projets hydro-électriques d’ampleur plus modeste
0 10 20km production de la centrale d’Onde Verte à Belladère. Au mais non négligeable pour des dessertes locales ont
total 420 000 habitants soit 20% de la population de la été identifiés depuis 1980 mais leur puissance reste à
boucle bénéficieraient du projet. déterminer :
RÉSEAU ÉLECTRICITÉ
LIMBE
FORT LIBERTE LA MODERNISATION DE L’AGRICULTURE
ET LE DEVELOPPEMENT DES INDUSTRIES
OUANAMINTHE
DE TRANSFORMATION
DONDON
LIMBE
FORT LIBERTE
LIMBE
FORT LIBERTE
MARMELADE DONDON
Le manque d’hygiène est responsable de bon nombre Les marchés seront nettoyés de manière journalière afin
de maladies diarrhéiques qui constituent la première de créer le regroupement des déchets solides et leur
GONAÏVES ENNERY
SAINT cause de mortalité infantile en Haïti. Depuis l’apparition évacuation en combinant une approche « sanitaire » et
RAPHAEL du choléra dans le pays en octobre 2010, la question de une entrée « déchets ».
l’hygiène est au cœur de la politique de santé publique.
SAINT
Le fait que l’épidémie ait commencé au cœur même de La seconde étape consistera en l’extension du service
MICHEL DE la boucle, à Grand Boucan (commune de Mirebalais) aux populations rurales selon les moyens et les circuits
L’ATTALAYE
et Grande Saline interpelle. Il est aujourd’hui impératif envisageables. Des centres de compostage seront déployés
d’avoir une politique forte dans le domaine avec pour à proximité des pôles de vie sociale dans chaque section
L’ESTERE PIGNON objectif une latrine pour chaque maison. La question de communale de la boucle. Les habitants qui y apporteront
MARCHAND
DESDUNES
DESSALINES l’eau potable est également lancée tout le long du fleuve leurs déchets organiques pourront recevoir du compost
Artibonite. en échange.
L’action de sensibilisation sur l’hygiène sera accompagnée
du déploiement visible d’une véritable politique de Installer dans chaque secteur géographique
MAISSADE HINCHE
gestion des déchets solides et des excrétas. de la boucle un site de traitement
Chaque secteur sera organisé autour d’un centre de
PONT PETITE RIVIERE DE L’ARTIBONITE La stratégie générale de gestion des déchets solides sur la traitement, site efficace et compréhensible par tous :
SAINT MARC SONDE boucle Centre-Artibonite se doit de rester : installation de stockage qui sert d’exutoire aux déchets
LIANCOURT
- Ambitieuse car c’est la mise en œuvre d’une prise de produits. Le lien est symbolisé par le trajet entre le
VERRETTES
THOMASSIQUE conscience collective au regard de l’environnement, de point de regroupement principal ou secondaire et le site
la santé humaine et animale, et de l’énergie. d’enfouissement.
THOMONDE - Et réaliste afin que l’ensemble de la population puisse
adhérer à ces ambitions. Il est indispensable que chaque Quatre unités de traitement / stockage seront ainsi
DESARMES
habitant voie réellement l’impact de la politique de implantés sur la boucle, un sur chacun des secteurs
BOUCAN CARRE gestion des déchets solides ; et cette vitrine passe dans géographiques définis autour de :
ELIAS
un premier temps par la notion de propreté d’un lieu - Mirebalais ;
PINA partagé par tous sur une section communale ou en ville : - Hinche ;
LE CHAPELLE le marché. Ce lieu de vie est le lieu à embellir afin que - Saint-Michel de l’Attalaye ;
LASCAHOBAS
BELLADERE
tous aspirent à cette « propreté ». - Petite-Rivière (site de Marin).
MIREBALAIS
Secteurs de gestion
SAUT D’EAU
Centre d’enfouissement
Tisser un système de gestion hiérarchisé Organiser le transport entre centres de
pour donner à tous un accès aux services collecte et centres de traitement
Points de collecte La prestation de nettoiement, regroupement, collecte, Le transport entre points de regroupements et unités de
transit et de traitement est la toile d’araignée à tisser et traitement / stockage dépend des liens routiers ; cette
Centre de formation à la
gestion des déchets à étendre à l’ensemble de la population concernée étape donnée impose donc l’implantation non seulement des
par étape et dans un calendrier à définir. exutoires mais aussi des points de départ des déchets et
0 10 20km ceci pour chacun des secteurs et communes concernés.
Cette toile possède son maillage principal qui est Les véhicules de transfert des déchets solides devront
ORGANISATION DE LA GESTION DES DÉCHETS SOCIALES représenté par les routes principales et secondaires de aussi optimiser la quantité transportée en fonction de la
la boucle Centre-Artibonite. Ce lien entre les différents consommation en carburant du véhicule. Ces véhicules
secteurs géographiques est le fil qui permet de réaliser devront être adaptés à l’état des routes.
cette ambition de gestion des déchets ménagers sur
chacun de ces secteurs de gestion. La gestion des déchets solides sur la boucle de l’Artibonite
s’inscrira en outre dans un plan national en en constituant
Rivière Guayamouc à Hinche Campagne de sensibilisation aux déchets
Rive du fleuve Artibonite à Mirebalais
Nettoyer et collecter cœurs de ville et un maillon important.
marchés en priorité C’est également un axe de création d’emploi de
La première étape consiste à mettre en place une tous niveaux (du manœuvre au responsable de site
Gestion des Déchets Ménagers en ville afin d’apporter d’enfouissement) qui nécessite le développement de
le service de nettoiement et de collecte à la population formations professionnelles adaptées.
« urbaine ».
Cette ambition nécessite des coûts d’investissement
Le point centralisateur de la collecte des déchets (matériels, plateformes, installation de stockage…) et
solides est le marché, lieu d’échange, de discussion et d’exploitation (personnel, entretien des véhicules, gestion
de consommation de produits organiques. Des points des sites, consommation des véhicules…) importants.
secondaires seront implantés par la suite sur d’autres Elle nécessite de mettre en œuvre une filière globale de
quartiers de la ville et sur les autres marchés du secteur gestion et traitement des déchets solides et une méthode
concerné, en cohérence avec les capacités de circulation de financement durable.
des véhicules de collecte et de l’existence de lien routier.
HINCHE En confortant les infrastructures existantes, en Ces lieux d’accueil et d’information pourraient utilement
MAISSADE
HOPITAL Ste. THERESE consolidant le maillage et en favorisant la formation du se localiser près des marchés, lieux où se concentre une
PONT personnel de santé. forte présence féminine. Ces centres pourraient être
PETITE RIVIERE DE L’ARTIBONITE
SONDE animés par des matrones et des infirmières spécialisées
SAINT MARC LIANCOURT
dans la prise en charge des femmes enceintes, la maternité
Renforcer les établissements hospitaliers et de la pédiatrie. Ils pourraient être en charge d’actions
HOPITAL St. NICOLAS HOPITAL ALBERT SCHWEITWER THOMASSIQUE
et les mettre en réseau de sensibilisation à l’hygiène et aux soins infantiles et
VERRETTES
THOMONDE accueillir les personnes en difficulté et leur prodiguer les
Les différents établissements hospitaliers présents soins d’urgence avant de les orienter, quand les cas le
DESARMES sur la boucle devront être renforcés pour s’adapter nécessitent vers les dispensaires ou les hôpitaux mieux
BOUCAN CARRE
HOPITAL CAL DE CANGE à l’élargissement de leur aire de chalandise tout en équipés.
améliorant leur capacité d’accueil et la qualité des soins
ELIAS
PINA
offerts. Sensibilisation, information, orientation, notamment en
LE CHAPELLE
matière de contraception, telles seraient les missions de
Ce réseau d’excellence s’articulera autour des ces centres créés à l’intention des femmes et des enfants
LASCAHOBAS
MIREBALAIS
BELLADERE établissements déjà présents : et implantés au plus près des communautés rurales.
SAUT D’EAU
HOPITAL COMMUNAUTAIRE - L’hôpital communautaire de Mirebalais, qui fait
aujourd’hui l’objet d’un projet de développement
Développer la formation aux métiers de la
projet santé
d’hôpital universitaire, déjà en travaux ;
existant - L’hôpital de Cange et le réseau des établissements
Zanmi Lasanté associés ; Il n’est pas de système de santé durable sans un système
- L’hôpital Sainte-Thérèse à Hinche ; solide de formation. Ce système de formation doit
0 10 20km - L’hôpital Bienfaisance de Pignon ; couvrir tous les métiers de la santé : matrones, auxiliaires,
- L’hôpital communautaire de Saint-Michel de l’Attalaye infirmiers/infirmières, médecins, spécialistes, techniciens
à renforcer pour le doter des services de chirurgie ; de laboratoire, radiologues…
COUVERTURE HOSPITALIÈRE
- L’hôpital Claire Heureuse de Marchand Dessalines ;
- L’hôpital Albert Schweitzer à Deschapelles. Formation initiale et formation continue doivent être
développées parallèlement sur le modèle des hôpitaux
universitaires.
Développer un réseau de dispensaires
Hôpital Bienfaisance de Pignon Hôpital Sainte-Thérèse de Hinche
autour de chaque hôpital de référence L’hôpital Bienfaisance de Pignon est déjà équipé de
salles d’opération connectées en visioconférence à des
La mise en réseau des dispensaires et centres de santé amphithéâtres et pourrait être renforcé dans ses missions
autour des hôpitaux de référence doit permettre un accès universitaires de formation.
plus large au soin de santé et une diffusion plus efficace L’hôpital en construction à Mirebalais constituera
des compétences. également un centre de formation essentiel pour la
région.
Le réseau Zanmi Lasanté est un exemple à développer
et reproduire. La mise en réseau des dispensaires autour La formation continue devrait être développée de manière
d’un hôpital de référence favorise les échanges entre à bénéficier de la mise en réseau des antennes de santé,
dispensaires et personnels médicales, améliore la qualité des dispensaires et des hôpitaux. Chaque personnel de
des soins, offre des opportunités de spécialisation. santé devrait ainsi pourvoir bénéficier d’une semaine de
formation par semestre.
Les EFACAP, mises en réseau, assureront leur rôle - Pôle « informatique et communication » dans le Bas
d’animation des écoles tant publiques que privées, et Artibonite ;
relaieront l’information jusque dans les classes satellites
(1er cycle, de 6 à 9 ans), implantées dans les sections - Ecoles de langues pour faciliter les échanges internatio-
communales au plus près des enfants. naux, particulièrement avec la République Dominicaine.
Les pôles d’échange C’est peut être aussi l’endroit pour disposer un réseau de
postes de police associés aux villes comme à la route.
Ils seront associés au réseau de transports collectifs Ces 10 pôles d’échange constituent les points de repère
et à « l’inter-modalité » avec les moyens de transports d’un réseau routier fiable et structuré. Ils ne sont pas
PLACE DU MARCHÉ STATION SERVICE traditionnels faisant du cabotage et pénétrant plus « réservés » à la boucle de l’Artibonite et peuvent
profondément dans le pays par les routes agricoles. utilement jalonner les grands axes du pays.
EQUIPEMENT De petites gares routières normalisées feront la jonction Leur fréquence, leur modalité et leur bonne gestion
avec la route en séparant les bus rapides desservant est le gage de la lisibilité et de la réussite, à l’image des
les grands axes, des transports locaux peu développés installations de services autoroutiers.
actuellement, mais qui vont apparaître avec le nouveau
réseau routier. Cette situation permet une meilleure
organisation de ces modes traditionnels. Les pôles de vie sociale
A cette fonction de base, on pourrait associer de Une autre question est aussi régulièrement posée dans
nouveaux marchés mieux structurés et garantissant la les sections communales : l’absence de lieu de centralité
sécurité et un équipement sanitaire géré comme une et de vie sociale principalement pour la nombreuse
hôtellerie sociale. Cette politique de « marchés » devra population adolescente de l’île. Dans chaque section
être vue de façon globale pour permettre dans un même communale, on pourrait ainsi créer de petits « domaines »
temps la mise à niveau des grands marchés traditionnels de 3 ou 4 hectares associant le sport, les loisirs, la culture
PÔLE DE VIE qui existent déjà sur la boucle ou dans les secteurs de et la santé pensée en termes de prévention à destination
Développé sur l’ensemble du territoire de la Boucle liaison comme ceux de L’Estère et de Pont Sondé. La de la population jeune. Cet « agglomérat » de fonctions
Centre - Artibonite pour structurer la vie sociale au sein valorisation des espaces publics dans les pôles urbains devrait intégrer un ensemble de lieux permanents : un
de chacune des 58 sections communales et pour y créer commence à devenir un enjeu. Les programmes de pose terrain de football, un gymnase, des plateaux sportifs
un lieu de rassemblement et d’accueil en cas de crise. d’adoquins sur les places et les voiries en est la première annexes d’une petite médiathèque conçue comme un
manifestation. C’est une solution pour améliorer la pôle de nouvelles technologies et comme un point de
qualité des espaces mais sans préparation des lieux et communications et de sécurité. Cet ensemble deviendrait
sans véritables stratégies de pose et d’entretien, autres en cas de crise climatique le point de référence de la ville
EQUIPEMENT SCOLAIRE que de remplacer l’enrobé, ces aménagements risquent tout en étant vécu au quotidien comme un lieu de sport,
d’aboutir rapidement à un état de délabrement qui d’évènements festifs et de communication avec le pays
semble toucher tout ce qui est « commun » en Haïti. et l’étranger.
CENTRE SANTÉ
Dans les villes, les espaces de référence en termes de D’autres fonctions scolaires comme l’éducation perma-
qualité et de maintenance sont les écoles, les tribunaux nente, sanitaires comme un dispensaire de prévention
POLE MULTIMEDIA et les églises. C’est une question de valorisation de la ou sociales comme une maison des associations, ou
fonction et c’est surtout une question de gestion pour une maison des Femmes pourraient être associés au
PLATEAU SPORTIF des lieux ouverts au public et non abandonnés à tous programme en fonction de la situation locale. Des
ACCÈS PRINCIPAL comme semblent l’être la plupart des marchés. séchoirs communs et des greniers à grain pourraient
aussi y être développés.
Dans ce contexte compliqué, il faudrait associer la création
de nouveaux lieux publics au statut du « domaine » : des Si ces pôles sont associés à la centralité et à la
lieux organisés et gérés par une autorité dans lesquels densité urbaine, ils pourraient aussi être les « têtes de
BLOC SANITAIRE
une population est accueillie pour y exercer une activité réseau » d’autres lieux disposés au cœur des sections
donnée. Ces lieux devraient être des espaces de référence communales.
en matière de sécurité, de propreté et d’équipement
(énergie, fonctions sanitaires, moyens de communication La première question sera de créer ces lieux, mais le
etc…). vrai problème tient dans leur gestion. Dans le cadre de
la décentralisation, les collectivités territoriales seront
Ces « pôles » peuvent être de tailles différentes et avoir dotées des moyens nécessaires. Dès aujourd’hui, les
plusieurs fonctions tout en restant relié à la route. collectivités territoriales peuvent s’appuyer sur les
A ces équipements publics pourra être associé un actions de coopération décentralisées et les ONG
équipement privé comme par exemple les petits pôles pour développer des projets locaux sur la base d’un
commerciaux disposés en U autour d’une station service. programme commun.
NB :
Les schémas de principe sont proposés à titre d’illustration.
La localisation précise des équipements et zones de développement
devra faire l’objet d’études de faisabilité et de concertation avec les
populations locales.
Gare de bus
Marché
Factories et transformations
ENNERY
CAP HAÏTIEN
OUANAMINTHE
RESTAURATION
THOMASSIQUE
Commerces et stations services
Université
Déchets U U
Hôpital
Énergie
Médiathèque et H H
nouvelles technologies
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RIVIÈRE BOUYAHA
16 KM 28 KM 17 KM
RIVIÈRE CANOT
23 KM
CANGE
MAÏSSADE
LAC DE PÉLIGRE
35 KM
36 KM
PÉLIGRE
BOUCAN CARRÉ
ARTIBONITE
19 KM 21 KM 17 KM 24 KM
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FLEUVE ARTIBONITE
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RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
PORT - AU - PRINCE
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LASCAHOBAS
SAINT - MARC
SAUT D'EAU
GONAÏVES
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VERS BOUCAN CARRÉ
EU
VERS PÉLIGRE Cette commune d’abord consacrée à l’élevage et ensuite
ON
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à la culture de l’Indigo, du coton et du café occupe une
RT
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BO
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NI
place stratégique dans le projet Centre-Artibonite. Elle
UV
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FLE
constitue un carrefour majeur entre l’axe Port-au-Prince
CENTRE VILLE – Cap Haïtien et la liaison Saint-Marc – Belladère et fait
le lien entre Saut d’Eau, Boucan Carré et Lascahobas.
VERS PETITE RIVIÈRE La route vers Port-au-Prince a été ouverte en 2010 et
VERS SAINT-MARC
le contournement Sud/Est est en cours de réalisation.
MARCHÉ Deux zones de développement peuvent être mises en
PÔLE œuvre vers Saint-Marc et surtout au carrefour des routes
D’ÉCHANGE menant vers Thomonde et Lascahobas / Belladère.
ZONE DE C’est à cet endroit que peut être connecté une voie de
DÉVELOPPEMENT désenclavement de Boucan Carré (axe avec un pont sur
40 ha la rivière Artibonite).
VERS BELLADÈRE
PÔLE DE VERS RÉPUBLIQUE DOMINICAINE Ville carrefour, elle sera dotée d’un important pôle
SERVICES d’échange permettant de faciliter les transports vers
ZONE DE Cimetière
Port-au-Prince, Cap Haïtien, Saint-Marc et Belladère et
DÉVELOPPEMENT
23 ha
la République Dominicaine, ainsi que les déplacements
locaux vers Boucan Carré, Saut d’Eau et les différentes
sections communales. VEGETAL / BATI EXISTANT
Ville relai, son pôle d’échange offrira un nouvel espace
dédié au marché, un pôle d’équipements publics et une
station service.
THOMONDE
Thomonde marque l’entrée du plateau central après le
barrage de Péligre et le site de l’hôpital de Cange C’est
une commune agricole dont l’économie repose sur
ZONE DE la culture des fruits, du tabac, du café et de la canne à
DÉVELOPPEMENT sucre.
8 ha
CIMETIÈRE CENTRE VILLE
PÔLE Elle se présente comme une ville route très allongée
D’ÉCHANGE longeant la rivière Thomonde. Elle tire son charme de
son caractère rural et de sa faible densité. Deux zones
de développement peuvent être envisagées à l’Est sur la
route de Mirebalais et à l’ouest en direction de Hinche.
300m
VERS MIREBALAIS
200m
VERS THOMONDE
CIMETIÈRE
- DÉPARTEMENT DU CENTRE
Equipements proposés pour la commune de Maïssade
Coût unitaire Nombre Montant Financement - 53 000 habitants
Pôle d'échanges $4 310 000 1 $4 310 000 À financer
- 288 kilomètres carrés
Pôles de service (un par section - Section urbaine : 11 000 habitants
$865 000 5 $4 325 000 À financer
communale)
- Densité globale : 1,8 h./hectare
- Densité du centre : 23,4 h./hectare
Total $8 635 000
RI
d’un pôle d’échange rassemblant transports régionaux
VI
ER
H (ligne Port-au-Prince – Cap Haïtien), transports locaux
EB
OU
HÔPITAL
(liaison avec Ouanaminthe et la République Dominicaine,
YA
H
A
et avec les différentes sections communales), marché,
pôle d’équipements publics et station service.
ME
D RO
RO
200m AÉ
VERS HINCHE
- DÉPARTEMENT DU NORD
Equipements proposés pour la commune de Pignon
Coût unitaire Nombre Montant Financement - 40 000 habitants
Pôle d'échanges $4 310 000 1 $4 310 000 À financer - 140 kilomètres carrés
Pôles de service (un par section - Section urbaine : 12 000 habitants
$865 000 3 $2 595 000 À financer
communale)
- Densité globale : 2,8 h./hectare
Viabilisation et plateformes zones À financer et à - Densité du centre : 130,4 h./hectare
$220 000 19 $4 180 000
d'activités économiques phaser
VERS PIGNON
HA
YA
BOU
IE RE
RIV
AL
CAN
- DÉPARTEMENT DU NORD
Equipements proposés pour la commune de Saint Raphaël
Coût unitaire Nombre Montant Financement - 49 000 habitants
Pôle d'échanges $4 310 000 1 $4 310 000 À financer - 184 kilomètres carrés
Pôles de service (un par section - Section urbaine : 13 000 habitants
$865 000 5 $4 325 000 À financer
communale) - Densité globale : 2,7 h./hectare
Viabilisation et plateformes zones À financer et à - Densité du centre : 72,4 h./hectare
$220 000 11 $2 420 000
d'activités économiques phaser
SAINT-MICHEL DE L’ATTALAYE
CENTRE VILLE
ZONE DE
DÉVELOPPEMENT
30 ha
200m
VERS MARCHAND DESSALINES
- DÉPARTEMENT DE L’ARTIBONITE
Equipements proposés pour la commune de Saint Michel de l'Attalaye
Coût unitaire Nombre Montant Financement - 140 000 habitants
Pôle d'échanges $4 310 000 1 $4 310 000 À financer - 613 kilomètres carrés
Pôles de service (un par section - Section urbaine : 31 000 habitants
$865 000 9 $7 785 000 À financer
communale)
- Densité globale : 2,2 h./hectare
Viabilisation et plateformes zones À financer et à
$220 000 30 $6 600 000 - Densité du centre : 109,4 h./hectare
d'activités économiques phaser
- DÉPARTEMENT DE L’ARTIBONITE
Equipements proposés pour la commune de Marchand Dessalines
Coût unitaire Nombre Montant Financement - 165 000 habitants
Pôle d'échanges $4 310 000 1 $4 310 000 À financer - 474 kilomètres carrés
Pôles de service (un par section - Section urbaine : 26 000 habitants
$865 000 7 $6 055 000 À financer
communale)
- Densité globale : 3,5 h./hectare
Viabilisation et plateformes zones À financer et à - Densité du centre : 118,1 h./hectare
$220 000 28 $6 160 000
d'activités économiques phaser
VERS DESARMES
500m
- DÉPARTEMENT DE L’ARTIBONITE
Equipements proposés pour la commune de Petite Rivière de l'Artibonite
Coût unitaire Nombre Montant Financement - 155 000 habitants
Pôle d'échanges $4 310 000 1 $4 310 000 À financer - 506 kilomètres carrés
Pôles de service (un par section - Section urbaine : 35 000 habitants
$865 000 8 $6 920 000 À financer
communale)
- Densité globale : 3,1 h./hectare
Viabilisation et plateformes zones À financer et à - Densité du centre : 113,3 h./hectare
$220 000 73 $16 060 000
d'activités économiques phaser
PÔLE
D’ÉCHANGE
PÔLE DE
SERVICES
ZONE DE
DÉVELOPPEMENT
200m 57 ha
VERS LA CHAPELLE
LA CHAPELLE
La Chapelle est localisée sur le territoire vallonné de
la rive gauche du fleuve Artibonite. L’économie locale
repose essentiellement sur la production de légumes.
VERS MIREBALAIS
L
NA
CA
ZONE DE
DÉVELOPPEMENT
31 ha
200m
- DÉPARTEMENT DE L’ARTIBONITE
Equipements proposés pour la commune de La Chapelle
Coût unitaire Nombre Montant Financement - 28 000 habitants
Pôle d'échanges $4 310 000 1 $4 310 000 À financer - 143 kilomètres carrés
Pôles de service (un par section - Section urbaine : 5 000 habitants
$865 000 3 $2 595 000 À financer
communale)
- Densité globale : 2,0 h./hectare
Viabilisation et plateformes zones À financer et à - Densité du centre : 18,7 h./hectare
$220 000 31 $6 820 000
d'activités économiques phaser
Dossier financé
par la Banque Mondiale