Informations essentielles

sur le cycle menstruel

La menstruation : qu’est-ce-que c’est ?
La menstruation est l’élimination de tissus et de sang du tissu utérin par le vagin. Ce processus survient envi-
ron une fois par mois pendant toutes les années de fécondité d’une femme. La menstruation est aussi connue
sous les noms de saignements mensuels, de menses et de règles.1
The INFO Project
Johns Hopkins Bloomberg Pourquoi une femme a t’elle ces saignements chaque mois ?
School of Public Health Les saignements mensuels, ou règles, surviennent lorsqu’une femme n’est pas tombée enceinte au cours
Center for Communication des quelques semaines qui précèdent. Le tissu
Programs
utérin s’accumule au cours de ces semaines
111 Market Place, pour le cas où se produirait une grossesse. En
Suite 310
Baltimore, Maryland 21202, l’absence de grossesse, ce tissu et ce sang sont
USA expulsés.
410-659-6300
www.infoforhealth.org Combien de temps durent les règles ? Ovule Trompe
Utérus
Généralement entre deux et sept jours, souvent
aux environs de cinq jours.

Les règles sont-elles dangereuses Tissu utérin

pour la santé d’une femme ? Ovaire
Généralement non. Le saignement pendant
les règles qu’une femme a chaque mois n’est
pas comme un saignement provoqué par une
coupure ou une blessure. L’essentiel du flux
menstruel est composé de l’excédent de tissu
utérin. Il contient à peine 10 à 35 ml de sang
pendant toute la durée des règles. Toutefois, si
une femme subit des saignements particulière-
ment abondants chaque mois, elle court un plus grand risque d’anémie.

Pourquoi ce saignement se produit-il à intervalles réguliers ?

Chaque mois, l’organisme d’une femme passe par un cycle, ou processus, de préparation à la grossesse.
C’est ce que l’on appelle le cycle menstruel. La femme ne peut tomber enceint que certains des jours de
ce cycle. Si elle ne tombe pas enceinte, cela déclanche le saignement mensuel, et le processus se répète.
Cependant si la femme tombe enceinte, ces règles s’interrompent.

Que se passe t’il exactement dans l’organisme pendant le cycle menstruel ?

Les hormones de la femme déclanchent la croissance de quelques ovules, dont un est déposé dans une des
trompes attachées à son utérus (Cf. tableau, p. 3). Il faut à l’ovule plusieurs jours pour se déplacer le long de
la trompe jusqu’à l’utérus. Pendant cette période, le tissu utérin s’épaissit et se prépare à recevoir un ovule
qui aurait été fécondé par un spermatozoïde après des rapports sexuels vaginaux. Si un spermatozoïde arrive
à la trompe au bon moment et s’attache à l’ovule, l’ovule fécondé s’accroche alors au tissu utérin, et la femme
est enceinte. Si l’ovule n’est pas fécondé par un spermatozoïde, l’ovule se désintègre et l’utérus expulse le
tissu épaissi dont il n’aura pas besoin ce mois-ci. Le tissu utérin quitte le corps par la voie vaginale.

Quand une femme peut-elle tomber enceinte ?

Si un couple n’a pas recours à la planification familiale, les rapports sexuels vaginaux peuvent donner lieu à
une grossesse s’ils se produisent dans les cinq jours qui précèdent l’expulsion de l’ovule chez la femme ou
le jour de cette expulsion. Si les rapports sexuels se produisent à ce moment, l’ovule et le spermatozoïde
peuvent arriver dans la trompe au même moment, ce qui permettra une fécondation de l’ovule.
rt s
La femme expulse un ovule une fois par mois,à mi-parcours environ entre deux cycles e po e le
R u s
menstruels. Cependant, la date exacte est difficile à prédire. Les femmes dont le cycle dure o n rsq t le
ti o n
28 jours (Cf. question suivante) sont plus susceptibles d’être fertiles entre le 8e et le 15e
u la « L ifie les
p t, o d el
jours de chaque cycle. Po an s m tru »
le d f s s
1
Ces termes décrivant le phénomène menstruel sont utilisés de manière interchangeable dans le présent rapport. o ir on pti en lle
p
V es c s sue
e m
rr tra te n
Août 2006 • Numéro 7 co con per me
Comment compte t’on le nombre
de jours d’un cycle menstruel ?
Un cycle menstruel commence le premier
jour des règles. Le dernier jour du cycle
menstruel est le jour qui précède le début
des règles suivantes. Par exemple, si les
règles commencent le 1er juillet, cette
date est considérée comme le premier jour
du cycle menstruel. Si le cycle ce mois-ci
compte 28 jours, les règles suivantes com-
menceront le 29 juillet. Si une femme a nor-
malement un cycle d’une durée de 28 jours,
ses règles commenceront le 26 août.
Comment utiliser cet instrument
Cet instrument offre aux prestataires de services de santé,
aux éducateurs, et aux communicateurs une référence
rapide qui leur permet de répondre aux questions les plus
fréquentes sur les règles et le cycle menstruel que posent
les filles, les femmes, les membres masculins de la famille et
les autres membres de la communauté. Il permet également
de répondre aux questions sur l’effet de certaines méthodes
de contraception sur les règles. Les informations sont
présentées de manière simple, accompagnées d’illustrations
qui peuvent être utilisées avec les clients. Il accompagne le
numéro du Population Reports intitulé « Lorsque les contra-
ceptifs modifient les pertes menstruelles mensuelles. »

Quelle est la longueur normale d’un cycle menstruel ?

La plupart des femmes ont
des cycles menstruels qui
durent entre 24 et 35 jours,
la plupart durant 28 jours.
Mais nombreuses sont les
femmes qui ont des cycles
plus longs ou plus courts.
La durée du cycle chez
certaines femmes varie de
quelques jours d’un mois sur
l’autre. Tous ces schémas
sont normaux.
Pourquoi une femme
doit-elle observer la durée de ses cycles menstruels ?
Une femme qui observe l’évolution de son cycle menstruel sait
quand attendre ses règles suivantes. Le manque de régularité
peut être une indication de la présence d’un problème de san-
té, auquel cas la femme doit obtenir les soins nécessaires. Par
ailleurs, le suivi du nombre de jours par cycle est une des con-
ditions de l’utilisation de la Standard Days Method®, l’une des
méthodes de planification familiale basées sur la sensibilisation
à la fécondité. Une femme qui connaît la durée de ses cycles
Le présent rapport a été préparé par Ruwaida
M. Salem, MPH et Vidya Setty, MPH. Assistants
pour la recherche : Faraz Naqvi, MHS et R.
Taylor Williamson, MPH. Rédacteur : Ward
Rinehart. Supervision de la rédaction : Richard
Blackburn. Maquette : Francine Mueller.
Production par Mónica Jiménez.
INFO Reports souhaite exprimer sa gratitude
aux réviseurs suivants : Dinesh Agarwal, Jean
Ahglborg, Ravi Anand, Bruno M. Benavides,
Jane T. Bertrand, Gloria Coe, Soledad Díaz,
Anna Glasier, John Guillebaud, Ellen Hardy,
Robert A. Hatcher, Monica Jasis, Jan Kumar,
Enriquito R. Lu, Shawn Malarcher, Diana
Mansour, Leslie Miller, Anita L. Nelson, Tonya
Nyagiro, Malcolm Potts, Pauline Russell-Brown,
Stephen Settimi, Marni Sommer, J. Joseph
Speidel, Martin T. Vaessen, Marcel Vekemans et
Mary Beth Weinberger.
Citation recommandée : Salem, R. et Setty,
V. « Informations essentielles sur le cycle
menstruel ». INFO Reports. no 7. Baltimore,
Johns Hopkins Bloomberg School of Public
Health, The INFO Project, août 2006.
Disponible en ligne à l’adresse suivante :
http://www.infoforhealth.org/inforeports/

menstruels et qui souhaite tomber enceinte saura plus facile- The INFO Project Center for
ment identifier les jours les plus propices à une grossesse. Communication Programs
The Johns Hopkins Bloomberg School
Le cycle menstruel à différents of Public Health

stades de l’existence
A quel âge les fillettes commencent-elles
généralement à avoir leurs règles ?
Une fillette commence généralement à avoir ses règles entre
l’âge de 11 et 16 ans, le plus souvent entre 12 et 13 ans. Avec
l’amélioration des conditions socioéconomiques et de la nutri-
tion, l’âge auquel une fille a ses premières règles a peu à peu
diminué : dans certaines régions du monde, il n’est pas rare
que les fillettes soient réglées avant leur onzième anniversaire.
Earle Lawrence, directeur du projet ;
Stephen Goldstein, chef de la division des
publications ;
Theresa Norton, rédacteur adjoint ;
Linda Sadler, chargée de production.
INFO Reports sont destinés à fournir une
vue d’ensemble précise et documentée des
développements importants dans le domaine
de la planification familiale et des problèmes
de santé y afférents. Les opinions qui y sont
exprimées sont celles des auteurs et ne reflètent
pas forcément les points de vue de l’Agence des
États-Unis pour le développement international
ou celles de l’université Johns Hopkins.

Comment une fillette sait-elle qu’elle va com-

mencer à avoir ses règles ?
Il est impossible pour une fille de savoir avec certitude à quel
moment elle va commencer à être réglée. Cependant, ses- Publié avec le soutien de l’USAID, Global,
premières règles surviennent généralement environ un an après GH/POP/PEC, aux termes du don no
que ses seins aient commencé à se développer et après que GPH-A-00-02-00003-00.

les poils de son publis soient devenus plus épais et plus foncés.

2
 Un cycle menstruel de 28 jours
• La PÉRIODE DE FÉCONDITÉ du cycle correspond au jour de l’expulsion de l’ovule et aux cinq jours qui précèdent.
• Pour assurer une protection intégrale contre la grossesse, il est recommandé d’utiliser la méthode contraceptive
PENDANT TOUTE LA DURÉE DU CYCLE.

Expulsion de l’ovule Épaississement du

(difficile à prédire, mais généralement
tissu de l’utérus
à mi-cycle, aux alentours du 14e
jour d’un cycle de 28 jours).

Trompe
Utérus
Ovule Le cycle menstruel
Il dure généralement environ 28
jours, mais peut osciller
entre 25 et 35 jours.
Tissu utérin
Ovaire

Note : Lorsque vous comptez le

nombre de jours dans un cycle
menstruel, commencez toujours
par le premier jour des règles.

Saignement menstruel
(règles)
(Dure généralement entre
2 et 7 jours, souvent 5 jours)
Source : adapté de l’Organisation mondiale de la Santé 2005 (23)

Les cycles des adolescentes et des femmes adultes ont-ils des durées différentes ?
La durée du cycle des adolescentes varie davantage que celle des femmes adultes, en particulier au cours des deux
ou trois premières années. Les cycles deviennent plus réguliers au fil du temps. Chez les adolescentes, ils durent
entre 21 et 45 jours. Chez les femmes adultes, le plus souvent ils oscillent entre 24 et 35 jours. Les saignements
menstruels chez les adolescentes durent normalement entre deux et sept jours, tout comme chez les femmes adultes.

Pourquoi les femmes cessent-elles d’avoir leurs règles pendant leurs grossesses ?
Lorsqu’un ovule fécondé se fixe sur le tissu utérin et commence à se développer sous forme d’embryon, l’organisme
commence à produire certaines hormones qui entretiennent l’épaisseur du tissu de l’utérus et en empêche
l’expulsion lors des règles. Le tissu ainsi épaissi protège et nourrit l’embryon. Par la suite, le tissu utérin est absorbé
par le placenta, qui protège et nourrit le foetus jusqu’à la naissance. Ces mêmes hormones empêchent également les
ovaires d’expulser de nouveaux ovules.

Le saignement qui suit l’accouchement est-il le même que celui qui se produit lors des règles ?
Non, ce type de saignement est différent dans la mesure où il ne suit pas l’expulsion de l’ovule. Après l’accouchement,
l’utérus se contracte pour expulser le sang, les tissus et le mucus excédentaires produits pendant la grossesse, et re-
tourne à sa taille normale. Ce saignement diminue progressivement au cours des semaines qui suivent l’accouchement.

Si une femme n’allaite pas, au bout de combien de temps peut-elle retomber enceinte après un ac-
couchement ?
Les femmes qui n’allaitent pas reprennent généralement leur cycle menstruel dès trois semaines après l’accouchement.
Certaines femmes peuvent même retomber enceintes avant la reprise de leurs règles.

3
Qu’est ce qui empêche les règles de recommencer chez les
femmes qui allaitent ?
Tout de suite après l’accouchement, le corps de la femme produit une hormone
qui envoie à ses seins le signal de produire du lait pour le bébé. Par ailleurs,
cette même hormone empêche la production d’autres hormones qui provoque-
raient l’expulsion d’un ovule par l’ovaire. Lorsqu’une femme allaite, la tétée active
par le nourrisson maintient cette hormone à un niveau élevé, ce qui empêche
l’expulsion d’ovules. Lorsque l’enfant cesse de téter de manière aussi fréquente,
les cycles menstruels reviennent rapidement—et avec eux la possibilité d’une
nouvelle grossesse. Le temps nécessaire pour la reprise des règles est impos-
sible à prédire, et il varie d’une femme à une autre. Tout dépend de la fréquence
et de l’intensité de son allaitement, de son âge et du nombre d’enfants qu’elle a,
ainsi que des différences biologiques entre les femmes.

À quel moment les femmes cessent-elles complètement d’avoir

leurs règles ?
La plupart des femmes cessent d’avoir leurs règles—c’est à dire qu’elles arrivent
à la ménopause—entre 45 et 55 ans. Une femme est considérée comme ayant
atteint la ménopause et ne pouvant plus tomber enceinte si elle n’a pas ses
règles pendant 12 mois sans autre cause biologique possible.

Pourquoi la ménopause se produit-elle et combien de temps

dure t’elle ?
La ménopause est une étape naturelle de l’avancée en âge. Les ovaires cessent
progressivement de fonctionner et d’expulser des ovules, et les saignements
mensuels s’arrêtent. Après la ménopause, les femmes ne peuvent plus tomber
enceintes parce qu’elles ont cessé de produire des ovules. La transition à la ménopause se produit au mo-
ment où certains changements hormonaux surviennent dans l’organisme. Ces changements sont à l’origine de
l’irrégularité des cycles menstruels—les saignements durent plus ou moins longtemps et la durée des cycles
change elle aussi. Le passage à la ménopause—du moment où les cycles deviennent irréguliers jusqu’aux
dernières règles—prend en moyenne quatre ans.

L’hygiène pendant les règles

Que peut faire une femme pendant ses règles pour absorber le sang ?
Les femmes peuvent utiliser des produits menstruels artisanaux ou en vente dans le commerce (Cf. illustration
à gauche). Elles peuvent se servir de morceaux de tissu en coton, placés soit sur sur leurs sous-vêtements
soit sur une ceinture de fabrication artisanale qui se porte autour de la taille. Ces morceaux de tissu peuvent
ensuite être lavés, séchés et réutilisés. Au nombre des produits disponibles dans le commerce figurent
notamment les serviettes hygiéniques, les tampons et les godets. Les serviettes hygiéniques sont elles aussi
placées sur les sous-vêtements de la femme, ou sont fournies avec une ceinture portée autour de la taille.
Elles se jettent après l’emploi. Les tampons, qui sont en forme de cylindre, sont souvent disponibles dans
plusieurs épaisseurs selon l’abondance des règles. Une femme place le tampon à l’intérieur de son vagin. Un
tampon comporte une cordelette qui permet à la femme de le retirer. Les
godets menstruels peuvent également être placés à l’intérieur du vagin
pour recueillir le sang qui s’écoule, mais il ne l’absorbe pas. Certains de
ces godets peuvent être réutilisés, alors que d’autres sont à jeter après
l’emploi. Ils sont généralement soit en caoutchouc de silicone soit en pur
caoutchouc gomme—un matériau similaire à celui qui sert à la fabrication
des tétines de biberon.

Avec quelle fréquence doit-on changer les protections

menstruelles ?
Chaque femme doit décider de son degré de confort. Les tissus ou les
serviettes hygiéniques doivent être changés au minimum trois à cinq fois
par jour, et plus fréquemment dans certains cas. Le tissu ou la serviette
hygiénique doit être changé avant d’être complètement saturé. Si la
femme utilise des tissus menstruels, elle doit les laver le plus rapidement
possible et veiller à ce qu’ils soient totalement secs avant de s’en reservir.
Les tampons doivent être changés fréquemment, au moins une fois toutes

4
les quatre à huit heures. Les godets menstruels réutilisables doivent être vidés deux à quatre fois par jour, puis stérilisés en les plaçant
dans de l’eau bouillante pendant environ cinq minutes. Les godets jetables peuvent être portés jusqu’à 12 heures puis ils doivent être
jetés.

Avec quelle fréquence une femme doit-elle laver ses organes génitaux pendant ses règles ?
Une femme doit laver ses organes génitaux au moins une fois par jour. Cette pratique, combinée au changement des serviettes hygié-
niques ou des tissus menstruels avant qu’ils ne soit saturés, permet d’éviter divers problèmes notamment les irritations des organes
génitaux et les sensations de brûlure à la miction.

Changements menstruels associés à l’utilisation de contraceptifs

Quelles sont les méthodes de contraception susceptibles de modifier les règles ?
Le DIU en cuivre, les méthodes hormonales combinées (telles que les contraceptifs oraux combinés, les injectables mensuels, l’anneau
vaginal et le patch contraceptif) et les méthodes à la progestine (notamment les pilules et les injectables à la progestine, les implants et
le DIU hormonal) sont tous susceptibles de modifier les règles.

Quels sont les changements provoqués par ces méthodes ?

Ces changements vont des règles plus abondantes et plus longues à leur réduction ou leur absence, ou à des saignements ou de
microrragies à des moments inattendus du cycle mensuel. Diffé-
rentes méthodes provoquent des changements différents. (Cf. les
cinq dernières questions figurant à la fin de la présente section.) Par
ailleurs, la méthode de l’aménorrhée due à la lactation (MAMA)—un
allaitement qui permet de retarder de manière fiable le retour de la
fécondité—retarde le retour des règles après l’accouchement.

Ces changements présentent-ils un danger ? Sont-ils

une indication qu’un problème grave se développe ?
Non. Les changements des règles associés à la méthode de con-
traception choisie ne présentent aucun risque. Ils ne sont pas une
indication de maladie et ne signifient pas qu’un problème de santé
grave est en train de se développer.

Que peut-on faire si ce changement des règles per-

turbe la femme qui utilise ces méthodes de contra-
ception ?
Les changements des règles se produisent le plus souvent au cours
des premiers mois de l’utilisation de la méthode choisie. Parfois,
simplement savoir que ces changements ne sont pas dangereux et
qu’ils vont sans doute disparaître suffit pour rassurer les femmes.
Certains changements des saignements mensuels peuvent être
traités. Une femme qui n’est pas satisfaite et souhaite changer de
méthode est libre de le faire à n’importe quel moment pour passer à
une méthode qui correspond davantage à ses besoins.

Existe t’il des méthodes de contraception qui rédu-

isent la durée des règles ou leur abondance, les rendent plus régulières, ou permetttent de traiter divers
problèmes menstruels tels que les règles abondantes et les crampes ?
Oui. Les méthodes hormonales combinées, qui contiennent de l’estrogène et de la progestine, réduisent généralement le volume et la
durée des règles, et les rendent plus régulières, plus prévisibles et moins douloureuses. Ces méthodes incluent notamment les contra-
ceptifs oraux combinés, les injectables mensuelles, le patch et l’anneau vaginal.

Quelles sont les méthodes les plus susceptibles de provoquer des règles abondantes ou plus longues ?
Les implants et les pilules à la progestine provoquent parfois des règles abondantes ou de plus longue durée. Cette réaction est égale-
ment fréquente au cours des premiers mois d’utilisation d’une injectable ou d’un DIU, mais dans le cas de ces méthodes, cet effet
s’atténue généralement avec le temps.

Quelles sont les méthodes les plus susceptibles de provoquer une réduction voire la disparition des
saignements mensuels ?
Une réduction de la fréquence des règles ou leur absence totale accompagne souvent les pilules à la progestine, les injectables à la
progestine et le DIU hormonal. On observe parfois également ces changements des règles avec les pilules contraceptives orales com-
binées, les implants et les injectables (mensuelles) combinées.

5
Quelles sont les méthodes les plus susceptibles de provoquer des saignements inopi-
nés pendant le cyle mensuel ?
Les femmes qui utilisent les pilules con-
traceptives combinées, les pilules à la
progestine, les injectables, les implants
et les DIU ont parfois des saignements
et des microrragies imprévus, le plus
souvent pendant les premiers mois
de l’utilisation de la méthode. Dans
la plupart des cas, ces saignements
s’atténuent ou disparaissent avec le
temps.

Existe t’il des méthodes contra-

ceptives qui n’affectent pas le
schéma des règles ?
Oui. La stérilisation masculine et
féminine et les méthodes de barrière
(préservatifs masculins et féminins,
diaphragmes et spermicides) sont
des méthodes contraceptives qui ne
modifient pas les schémas menstruels.
Par ailleurs, les méthodes basées sur
la sensibilisation à la fécondité, telles
que Standard Days Method et TwoDay
Method®, ne modifient pas non plus le
cycle des règles.

Problèmes associés aux règles

Que se passe t’il si une femme cesse tout à coup d’avoir ses règles ?
Il arrive aux femmes de sauter leurs règles une fois de temps en temps, et cela ne présente aucun risque.
Cela peut être dû au stress, à des maladies bénines ou à la perte de poids, et quelquefois cela se produit sans
raison apparente. L’absence d’un cycle de règles est surtout fréquent chez les fillettes pendant les deux ou
trois premières années de leurs règles et chez les femmes proches de la ménopause. Cependant, une femme
ayant des règles régulières qui saute un cycle peut être enceinte, en particulier si elle a eu des rapports sexu-
els non protégés ou si elle n’utilisait pas sa méthode de contraception de manière correcte et systématique.
Elle doit alors observer si elle a d’autres signes et symptômes d’un début de grossesse, comme par exemple
une miction fréquente, des nausées le matin, ou une fatigue inhabituelle, et consulter un prestataire de
services si elle pense qu’elle peut être enceinte. Par ailleurs, certaines méthodes contraceptives hormonales
peuvent affecter la régularité des règles voire les interrompre complètement. Cela est normal et ne présente
aucun danger. Si la femme a utilisé sa méthode de contraception de manière systématique et correcte, elle a
peu de chances d’être enceinte.

Que se passe t’il si une femme n’a des règles que quelques fois par an ?
Ce cas de figure peut être dû au stress, à une activité physique intense, à une perte de poids ou à une ali-
mentation déséquilibrée, ou au fait qur la femme est proche de la ménopause. Un léger déséquilibre du niveau
des hormones d’une femme peut aussi provoquer une interruption des règles. Si son schéma normal de règles
change, qu’elle n’a pas de règles pendant plusieurs mois, et que ce changement n’est pas lié à l’utilisation de
la méthode de contraception, à une grossesse ou à la ménopause, elle doit aller consulter un prestataire de
services de santé.

Que faire si le saignement est plus abondant que d’habitude ?

Si les règles d’une femme durent plus de huit jours ou sont deux fois plus abondantes que la normale pour elle,
elle doit aller consulter un prestataire de services. Normalement, les règles durent entre deux et sept jours,
pendant lesquels les femmes perdent entre 10 et 35 ml de sang par cycle. En pratique, chaque femme doit
être consciente de ce qui est normal pour elle. Elle peut compter le nombre de serviettes hygiéniques qu’elle
utilise normalement pendant ses règles, et ce sur plusieurs mois, afin de déterminer ce qui pour elle con-
stitue la norme.

6
Que se passe t’il si une femme subit des microrragies entre deux cycles de règles ?
Certaines femmes perdent un peu de sang au milieu de leurs cycle, à peu près au moment où l’ovule est expulsé par l’ovaire. Cela n’a
rien d’inquiétant. Les pilules contraceptives orales combinées et les pilules à la progestine peuvent provoquer ces microrragies. Cela
ne présente aucun danger non plus. Si une femme qui ne se sert pas d’une telle méthode observe des microrragies ou des saigne-
ments à tout autre moment qu’à mi-cycle, elle doit aller consulter un prestataire de services, en particulier en période périménopausale
ou après la ménopause.

Quelle est la cause des crampes menstruelles ?

Les crampes menstruelles pendant les règles sont causées par la rupture du tissu utérin et les contractions de l’utérus qui cherche à
aider le sang à évacuer hors de l’organisme. Les crampes sont l’un des problèmes menstruels les plus fréquents, et sont plus intenses
ou durent plus longtemps chez certaines femmes que chez d’autres.

Comment peut-on traiter les crampes menstruelles ?

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (tels que l’ibuprofène et l’aspirine) permettent parfois de sou-
lager les douleurs causées par les crampes menstruelles. Les coussins chauffants, les bouillottes et les
bains chauds aident également à réduire la douleur, de même que l’exercice à dose modérée.

Qu’est-ce que le syndrome prémenstruel (SPM) ?

Le SPM est un ensemble de symptômes dont souffrent certaines femmes une à deux semaines avant le
début de leurs règles. Ces symptoms incluent, entre autres, des sautes d’humeur, un endolorissement
des seins, de la rétention d’eau, de l’acné, des envies alimentaires, une intensification de la sensation
de faim et de soif, et de la fatigue. Ces symptômes disparaissent généralement dans les quelques
jours qui suivent le début des règles.

Comment peut on gérer le syndrome prémenstruel (SPM) ?

La meilleure manière de gérer les symptômes du SPM consiste à faire de l’exercice,
à consommer des aliments sains et variés, à se reposer suffisamment, et à éviter la
caféine, les aliments salés et le stress. Certains médicaments peuvent se révéler ef-
ficaces, notamment les diurétiques (qui augmentent la miction) pour se débarrasser
de l’excès de fluides dans l’organisme ou les contraceptifs oraux combinés.

Quand une femme doit elle consulter un prestataire de services

pour des problèmes liés à ses règles ?
Une femme doit consulter un prestataire de services dans les cas suivants :

• Ses règles n’ont pas commencé lorsqu’elle célèbre son 16e anniversaire.
• Le schéma de ses règles change soudainement. (Il est cependant normal pour les
utilisatrices de contraceptifs hormonaux et de DIU au cuivre d’observer un changement de leurs règles
après le démarrage de la méthode, notamment au cours des premiers mois.)
• Ses règles s’arrêtent de manière soudaine, et il ne s’agit pas d’un effet secondaire normal de la méthode de
contraception qu’elle utilise.
• Ses règles s’accompagnent de douleurs sérieuses.
• Elle observe un saignement après les rapports sexuels.
• Ses règles durent plus de huit jours.
• Elle perd deux fois plus de sang que d’ordinaire.
• Elle observe des saignements à des moments inopinés (plus de quelques gouttes en dehors des règles normales),
notamment si elle se rapproche de la ménopause et ne se sert pas d’une méthode contraceptive hormonale.
• Ses règles sont très espacées (plus de 35 jours chez les femmes adultes ou plus de 45 jours chez les adolescentes).
• Ses règles se produisent à intervalles rapprochés (moins de 24 jours chez les femmes adultes ou moins de 21 jours
chez les adolescentes).
• Elle utilise un DIU au cuivre et ses règles sont soit peu fréquentes soit totalement absentes. (Ce cas de figure est rare
chez les utilisatrices de DIU au cuivre et n’a sans doute rien à voir avec ce dernier.)
• Elle utilise des contraceptifs oraux combinés et a des règles abondantes ou prolongées. (Ce cas de figure est rare chez
les utilisatrices de pilules combinées et n’a sans doute rien à voir avec ces dernières.)

7

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Sources
Les liens indiqués dans le présent rapport
étaient à jour à la date de publication.
1. ADAMS HILLARD, P.J. Menstruation in
young girls: A clinical perspective. Obstetrics
and Gynecology 99(4): 655–662. Apr. 2002.
2. CAMPBELL, O.M. and GRAY, R.H.
Characteristics and determinants of postpartum
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Illustrations : CCP de Johns Hopkins : page 1,
Rita Meyer ; page 2, Rafael Avila ; page 3, en
haut : Rita Meyer, en bas : Rafael Avila ; page
4, Rafael Avila ; page 5, Rita Meyer et Fran
Mueller; page 6, Rita Meyer et Mark Beisser ;
page 7, Rafael Avila.