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BTP : deux entreprises chinoises en tête du classement

mondial
21.09.10 | 14h36 • Mis à jour le 21.09.10 | 14h36

D eux entreprises chinoises, China Railway Construction - chiffre d'affaires de 54 milliards de dollars (41,3 milliards
d'euros) - et China Railway Group - chiffre d'affaires de 53 milliards de dollars - sont les plus grandes sociétés mondiales
de bâtiment et travaux publics (BTP). C'est ce que révèle le classement établi par la revue américaine Engineering News
Record, repris par le bulletin européen du Moniteur du 20 septembre.

Longtemps leaders, Vinci et Bouygues sont rétrogradés aux troisième et quatrième places. L'allemand Hochtief recule de
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deux rangs (7 place), comme l'espagnol Grupo ACS (10 ). Sur les dix premiers, on trouve cinq sociétés chinoises, deux
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françaises, une allemande, une américaine (Bechtel) et une espagnole. Le numéro trois français Eiffage est au 16 rang
et gagne deux places.

Manque de réciprocité

Cette suprématie chinoise s'explique par la vigueur du marché domestique pour ces firmes d'Etat encore peu présentes à
l'international. Mais leur concurrence inquiète les groupes européens qui se plaignent d'un manque de réciprocité : le
marché chinois leur est fermé quand l'européen est grand ouvert.

L'attribution de deux lots d'autoroutes entre Varsovie et Lodz, financés par des fonds européens, au chinois Covec a été
ressentie comme une injustice. Le 16 septembre, le Conseil européen a d'ailleurs reconnu que le Vieux Continent devait
défendre ses intérêts et ses valeurs dans un esprit "de réciprocité et de bénéfice mutuel", notamment vis-à-vis de la
Chine.

En 2006, Lafarge avait défrayé la chronique en confiant à son partenaire chinois CBMI la construction d'une station de
broyage, à Bassens (Gironde), pour 20 millions d'euros. Ces cas sont rares mais Jean-François Roverato, PDG
d'Eiffage, se plaignait, début septembre, de "marchés de sous-traitance octroyés à des entreprises de l'Est et quand je
dis de l'Est, ce peut être loin jusqu'à Pékin".

Il faisait allusion aux éléments de façade de la tour Carpe Diem, à la Défense, construite par Aviva et Predica. La société
chinoise Yuanda a emporté ce marché pour 17 millions d'euros. Les offres des français Goyer (Eiffage), et de l'italien
Perma Steelisa, se situaient autour de 24 millions d'euros. "L'offre de Yuanda est la mieux- disante mais elle est d'un
haut niveau qualitatif", se défend Joëlle Chauvin, directrice d'Aviva Investors Real Estate, "puisque l'usine de Shanghaï
peut produire, en 24 heures, les 22 000 mètres carrés de façade nécessaires".

"Pour un immeuble qui se veut exemplaire en cumulant les labels environnementaux qui exigent que les matériaux ne
proviennent pas de plus de 800 kilomètres, il est curieux de faire venir ces éléments de Chine", peste un des concurrents
évincés. La Fédération française du bâtiment a protesté par écrit, à propos de cette offre anormalement basse, auprès
du ministère des finances.

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