La fixation
Le tissu doit être le plus frais possible. Il peut venir de l’abattoir.
On doit d’abord tuer les cellules en appliquant une coagulation
irréversible du cytoplasme. Ainsi, on empêche l’autolyse et la décomposition
post-mortem. Pour que le fixateur agisse correctement sur l’ensemble du tissu,
celui-ci ne doit pas excéder les 10mm de diamètre.
Le rinçage
On sort la pièce du fixateur puis on la baigne dans du carbonate de
lithium pour enlever la coloration jaune s’il y a lieu. Sinon, pour un fixateur
comme l’acide picrique, on passe juste la pièce sous l’eau courante.
L’inclusion
On inclut ensuite la pièce dans de la paraffine, substance à la fois dure
et molle, ou bien dans du cellomidine, de la gélatine, ou encore de la résine
hypoxie, substance beaucoup plus dure, utilisée pour des coupes très minces.
Il faut d’abord déshydrater le tissu car la paraffine est très hydrophobe.
On utilise pour cela des alcools de degré croissant: 40% puis 90% et enfin
l’alcool absolu. Mais la paraffine n’est pas non plus miscible avec l’alcool. Il
faut donc laver le tissu. On le plonge alors dans trois bains successifs de 24h
d’hydrocarbures benzéniques (qui peuvent causer les leucémies). On peut
également utiliser le butanol, qui a pour avantage de finir une
déshydratation, qui aurait été mal faite. Le butanol est pourtant un alcool,
mais il se mélange très bien avec la paraffine.
On place ensuite la pièce déshydratée dans trois bains de paraffine
liquide, en étuve, à 58 ou 60°C, pendant trois fois 24h. Puis on coule la pièce
dans de la paraffine liquide qui va se solidifier. La pièce est conservable ainsi
pendant des siècles.
La coupe
On utilise un appareil très lourd et très coûteux: un microtome. On
récupère ensuite la coupe que l’on place sur une lame de verre. L’adhésion
doit être bonne. On peut utiliser divers liquide pour la faciliter, puis on laisse
sécher.
La coloration
Si on ne colore pas, on ne peut rien observer du tout.
Il existe différents types de coloration:
1/ La coloration topographique: trichrome de Masson
2/ La coloration histochimique: APS = Acide périodique réactif
de Schiff
1/ La coloration topographique
Elle fait appel à des colorants à base d’eau.
Le montage
Pour éviter que la coupe ne s’abîme, on va la protéger par une lamelle
qui sera collée grâce à un baume synthétique. Mais ce dernier n’est pas
miscible à l’eau.
Il faut donc de nouveau déshydrater la coupe. Mais cette fois-ci, on la
baignera rapidement dans deux bains successifs d’alcool à 100% pour éviter
que le vert lumière ne diffuse.
On baignera ensuite la coupe dans un bain de toluol, miscible au
baume synthétique.
La coupe est maintenant prête à être montée:
On pose une lamelle sur la table, on y dépose au centre une goutte de
baume et on applique délicatement la lame avec la préparation dessus. Une
fois collée, on retourne rapidement la lame et on vérifie qu’il n’y ait pas de
bulles. Dans le cas contraire, on écrase un peu la lamelle pour faire échapper
l’air qui se trouve en dessous.
Enfin, on place le tout en étuve pendant 24 heures.