ETUDE DE MARCHE
préparé par :
Cabinet BMDA
préparé pour :
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Mai 2011
INTRODUCTION ............................................................................................... 3
1 L’ENVIRONNEMENT ............................................................................... 4
CONCLUSION ................................................................................................. 32
INTRODUCTION
La production de pneumatique a vu le jour en 1890 et a été créée l’entreprise Dunlop. C’est à cette
date que va débuter la concurrence sur ce marché avec l’apparition de Michelin et de Goodyear
quelques années après.
1 L’ENVIRONNEMENT
Près de 40% de la superficie du territoire est occupée par le désert du Sahara, le reste étant
constitué de terres très fertiles, berceau de la civilisation carthaginoise qui atteignit son apogée au
e
III siècle av. J.-C., avant de devenir le « grenier à blé » de l'Empire romain.
De part sa situation géographique privilégiée et son histoire plurimillénaire, la Tunisie fut tout au
long de son passé une terre de brassage de civilisations et de cultures, tant de peuples, de
croyances, de langues et de modes de vie s’y sont succédés ou s’y sont croisés.
En effet, sa situation en tant que carrefour entre les bassins oriental et occidental de la
méditerranée, le maghreb et le machrek, a fait la richesse de l’histoire de ce pays.
Jusqu’à l’indépendance de la Tunisie en 1956, passant par les Berbères, les Carthaginois, les
romains, les musulmans (Aghlabides, Fatimides, Almohades, Hafsides, ottomans, husseinites) et
les français, la Tunisie s’est forgé une histoire et a légué un héritage inestimable à ses hommes. La
Tunisie est la plus ancienne entité politique du Maghreb Ouvert sur le monde méditerranéen. C’est
également le premier pays du Maghreb à avoir été arabisé
Depuis 1957, la Tunisie est une république présidentielle intégrée aux principales instances de la
communauté internationale. Elle fait également partie de la Ligue arabe, de l'Union africaine et de
la Communauté des États sahélo-sahariens.
En étant le premier pays d’Afrique du Nord dont la population soit descendue dans la rue contre le
pouvoir en place, la Tunisie a subitement accaparé l’attention de l’opinion internationale. Avec le
renversement du régime du président Zine el-Abidine Ben Ali, en place depuis 23 ans, elle a été à
l’origine d’une vague de soulèvements populaires qui a déferlé sur d’autres pays de la région
Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Moment historique, la révolution du Jasmin a aussi
marqué un tournant pour les Tunisiens : après avoir vu leur appel au changement aboutir, ils
s’emploient désormais à assurer une transition pacifique et démocratique. Parmi les mesures
concrètes engagées à l’appui de cette transition figure l’établissement d’objectifs visant à assurer le
principe de transparence dans la gestion des droits humains, ainsi que la liberté d’expression et
d’information.
Avant janvier 2011, la Tunisie était connue pour ses avancées en matière de développement, de
bonnes conditions sociales (parmi les meilleures dans la région MENA), et une forme de société
caractérisée par des conventions moins strictes qu’ailleurs, une importante classe moyenne et une
situation d’égalité entre les sexes. Mais en dépit de ces progrès apparents, les Tunisiens vivaient
sous le poids d’un système politique étouffant. Et si des avancées avaient certes été faites au cours
des 20 dernières années en matière de croissance équitable et de réduction de la pauvreté, le pays
n’avait pas su répondre au problème persistant posé par son fort taux de chômage (13,3 %
en 2009), ni à un malaise croissant sur le plan politique. C’est sur les jeunes et les diplômés que le
fardeau du chômage pesait surtout, avec un taux culminant à 30 % dans le groupe des 20 à 24 ans,
et à 25 % chez les titulaires d’un diplôme universitaire. Trois séries de facteurs ont contribué à la
montée du chômage : le gonflement de l’offre de main-d’œuvre liée à l’afflux de jeunes fraîchement
issus de l’université, le fait que les secteurs économiques établis (agriculture, textile et vêtements,
industrie automobile) sont principalement demandeurs de main-d’œuvre peu qualifiée, et
l’insuffisance de secteurs d’activité économique à forte composante de savoir.
a) Population
Indicateurs Valeur
Estimation de la population au 01 juillet 2010 en millier 10 549
Croissance annuelle de la population en pourcentage 1,2 %
Population urbaine (% de la population totale) 66,9 %
Population rurale (% de la population totale) 33,1 %
Densité de population (habitants / km²) 66
Espérance de vie à la naissance 74,5 ans
Taux de mortalité infantile pour 1000 naissances 17,8
Nombre de ménages (en milliers) en 2009 2474,6
Nombre moyen de personnes par ménage 4,21
Dépenses annuelles moyennes par personne en 2005 1 820 TND
Taux d’accroissement de la dépense annuelle par personne (au prix courant) 6,5 %
b) Langues
La langue officielle est l’arabe mais la majorité des tunisiens parle le français, employé comme
langue commerciale et en partie pour des textes administratifs.
c) Décalages horaires
GMT+1 en hiver
GMT+2 en été
d) Climat et végétation
- Climat méditerranéen au Nord et sur le cote Est, semi-aride à l'intérieur et Saharien au Sud.
- Les températures moyennes varient entre 11.4°C (Décembre) et 29.3°C (Juillet).
- Les précipitations sont irrégulières et concentrées lors de la saison froide (3/4 du Total
annuel) : Nord 800 mm, Sud 50 à 150 mm.
- Couverture forestière dans le Nord, prédominance des plantations d'oliviers au centre et au
Sahel, palmiers dattiers dans le sud.
- Les principaux cours d'eau : Oued Medjerda et Oued Méliane.
L'hiver est frais et pluvieux tandis que l'été est très chaud surtout dans le Sud du pays.
e) Horaire de travail
Une semaine de 6 jours avec le dimanche comme jour de repos officiel. L'administration et
certaines entreprises du secteur public chôment les après midi du vendredi et du samedi. Les
institutions financières et quelques sociétés de services pratiquent la semaine de 5 jours. Durant
l'été (juillet et août) et le mois de Ramadan, le système de la séance unique est appliqué.
Le pays est composé de 264 délégations, lesquelles sont subdivisées en 2073 secteurs. Les
gouverneurs, les délégués et les « omdas » qui sont respectivement les premiers responsables
régionaux au niveau des gouvernorats, des délégations et des secteurs sont désignés comme
fonctionnaires de l'Etat. Les présidents des municipalités et les membres du conseil municipal sont
élus .Les élections municipales se font tous les cinq ans.
g) Monnaie de la Tunisie
L'unité monétaire tunisienne est le DINAR, divisée en mille millimes. Le taux de change est publié
tous les jours par la Banque Centrale. Les cartes de crédit internationales sont acceptées dans la
plupart des hôtels et des centres touristiques et commerciaux. Des distributeurs de billets sont
disponibles dans toutes les villes.
Lorsque le soulèvement populaire a débuté, en janvier 2011, l’économie tunisienne était assez
solide : son taux de croissance réelle avait atteint 3,8 % en 2010, dans le même temps où le déficit
budgétaire tombait à 1,3 % et la dette publique à 40 % du PIB. Mais la révolution ainsi que la crise
qui a éclaté chez son voisin libyen ont porté atteinte aux perspectives économiques de la Tunisie,
surtout dans le domaine du tourisme et pour l’investissement direct étranger. Alors qu’il était
jusqu’ici censé augmenter, son PIB est désormais projeté à la baisse, ce qui devrait entraîner une
poussée notable du taux de chômage. Mais en dépit de ces difficultés sur le court terme, les
perspectives économiques de la Tunisie restent positives. Le rythme de la croissance devrait
augmenter dans les deux années qui viennent, à mesure que l’Union européenne, principal
partenaire commercial du pays, se relève de la crise financière de 2008. D’autres facteurs devraient
jouer dans le sens de la croissance, notamment la reprise des exportations, le coup de pouce
donné par un volet majeur d’investissements publics, ainsi que le programme de réformes engagé
par le gouvernement intérimaire.
Celui-ci a annoncé un programme de relance de 1,5 milliard de dollars, ainsi qu’un plan d’urgence
économique et social. Ce plan prévoit une série de 17 mesures principales couvrant des aspects
tels que la sécurité, l’emploi, l’appui au secteur privé et sa croissance, le développement régional,
et des mesures sociales ciblant les familles les plus nécessiteuses et les émigrés tunisiens de
retour de Libye.
a) Structure économique
En 2009, le produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie atteint 48,972 milliards de dinars soit une
43
hausse de 3 % par rapport à 2008 . En 1960, celui-ci ne se montait qu’à 847 millions de
dollars, passant à 1,581 milliard en 1970, 8,634 milliards en 1980, 12,875 milliards en 1990 et
21,254 milliards en 1999. Quant à la population active, elle atteint 3,593 millions de personnes
mais la population active occupée totalise 3,085 millions de personnes, dont près de 30 % de
femmes, ce qui représente tout de même plus du double du niveau de 1980. D’après les
données officielles, la répartition par secteur économique se fait de la façon suivante :
b) Indicateurs économiques
c) Le commerce extérieur
Le principal partenaire économique de la Tunisie est l’Union européenne avec 64,3 % du total des
importations et 76,9 % du total des exportations en 2006 : la France est le premier exportateur vers
la Tunisie avec 22,8 % de parts de marché, devant l’Italie (18,7 %) et l’Allemagne (7,9 %), et reçoit
32,3 % des exportations réalisées par la Tunisie qui occupe une position remarquable dans le
e e
commerce extérieur français en étant son 21 client et son 23 fournisseur. En février 2008, les
responsables patronaux français et tunisiens, Laurence Parisot et Hédi Djilani, signent un accord
afin d’accroître encore davantage la coopération économique et les échanges entre les deux pays,
ceux-ci étant passés de moins de deux milliards d’euros en 1995 à sept milliards en 2007. La
Tunisie a également conclus des accords bilatéraux de libre-échange avec le Maroc, la Jordanie,
l’Égypte et la Turquie.
La France est également le pays qui verse la plus grande partie des aides reçues par la Tunisie
(environ dix euros par habitant). Au cours de la dernière décennie, et jusqu’à fin 2002, les concours
français concessionnels ont atteint, sur un rythme annuel de 73 millions d’euros, un volume
d’environ un milliard d’euros. Sur la période récente, la France fournit la moitié des flux bilatéraux
reçus par la Tunisie, soit les trois-quarts de l’aide publique au développement (APD) en provenance
de l’Union européenne et le quart de l’APD totale. À côté des aides bilatérales, la France participe à
hauteur d’environ 18 % aux programmes d’aide financés par l’Union européenne et notamment les
projets inscrits sur les lignes du programme MEDA (Programme de coopération pour le partenariat
euro-méditerranéen) (412 millions d’euros sur le fonds MEDA pour 2000-2004) dont la Tunisie
capte 15 % des ressources destinées au bassin méditerranéen.
Les échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur, exprimés aux prix courants, ont atteint
au terme des 4 mois de l’année 2011 8.120,3 MD en exportations et 10.508,8 MD en importations,
enregistrant respectivement une hausse de 11,1% et de 5,1 % par rapport à la même période de
l’année 2010.
Au cours de cette période et en volumes (prix constant) ces échanges ont enregistré une
augmentation de 5 ,4% à l’export et une contraction de 4,0% à l’import. Cette évolution résulte
d’une augmentation enregistrée au niveau des prix à l’export de 5,5% et à l’import de 9,5%.
Dans ce contexte, la Tunisie accorde une importance particulière aux investissements directs à
l’étranger (IDE) en tant que complément aux investissements intérieurs et compte tenu de leurs
contributions à la réalisation des objectifs nationaux (exportations, emplois, apports de transfert
technologique, etc.) Le pays est considéré comme un « site d’investissement » depuis 1994 par
diverses agences internationales de notation. En 1995, l’Agence de promotion de l’investissement
extérieur est créée sous la tutelle du ministère du Développement et de la Coopération
internationale. L’agence, qui dispose de cinq bureaux à l’étranger (Paris, Bruxelles, Londres,
Cologne et Milan), est chargée de la promotion de l’image du pays, la création de contacts directs
avec des entreprises ciblées par le biais de salons et de foires spécialisées, le suivi des entreprises
à travers des rencontres annuelles et l’amélioration de l’attractivité nationale par l’identification des
difficultés rencontrées et la proposition de solutions adaptées.
En 2007, les IDE se montent à 1,23 milliard d’euros mais à 406 millions si l’on exclut les
hydrocarbures et les privatisations. Les flux d’investissements étrangers représentent 19,1 % de
l’investissement productif tunisien, 4,8 % du PIB, 45 % des entrées de capitaux extérieurs et 24 %
des créations d’emploi. Dans le domaine industriel, les IDE européens sont passés de 50 millions
de dinars en 1996 à 400 millions en 2007. En 2006, les investissements croissent principalement
dans les secteurs de l’énergie (+ 143,7 %) et de l’agriculture (+ 103,9 %) mais enregistrent un repli
de 16,4 % dans les services autres que le tourisme et l’immobilier.
Les entreprises à majorité européennes opèrent essentiellement dans les secteurs de l’énergie, du
tourisme, de l’immobilier et de l’industrie textile. Selon le rapport 2008 de l’Agence de promotion de
l’investissement extérieur, les États-Unis, le Portugal et l’Allemagne se distinguent en 2007 avec un
accroissement respectif de leurs IDE de 176,3 %, 125,2 % et 101,3 %. Au niveau du classement
général et si l’on exclut le secteur énergétique, la France continue d’occuper la tête du classement
(92 millions d’euros injectés en 2007 dont 76 % dans l’industrie, 16,8 % dans l’énergie, 3,7 % dans
les services, 1,9 % dans le tourisme et 1,6 % dans l’agriculture) devant l’Italie et l’Allemagne. Plus
de 1.000 entreprises françaises sont implantées en Tunisie, contre 400 en 1995, constituant la
moitié des implantations étrangères et le premier pourvoyeur étranger d’emplois avec près de
100.000 postes.
Les quantités de pneus écoulées par an en France sont de 400 000 tonnes. En Tunisie, ces
quantités sont de l’ordre de 25 000 tonnes/an (selon des statistiques de 2005).
Le marché mondial du pneu représente 92 milliards de dollars en valeur, dont les 3/4 proviennent
du marché des pneumatiques remplacements. Il présente des perspectives solides et durables :
d'ici 2030, la distance parcourue en voiture devrait croître de près de 50% par rapport à 2000 et le
fret routier de 75%. L'essentiel de la croissance en volume viendra des pays émergents. Quant à la
croissance en valeur, elle est assurée par les pays développés avec la montée en gamme des
véhicules, le désir de confort et de sécurité accru des conducteurs, les exigences de fiabilité et de
rentabilité des transporteurs.
Les pneumatiques représentent actuellement un marché de plus de 100 milliards de dollars dans le
monde. Connaissant une croissance moyenne en volume de 2 % à 3 %, il est largement lié à celui
de l'automobile à quelques différences près. Il souffre moins de cyclicité que ce dernier car son
activité est tirée par le marché du remplacement, les deux tiers des ventes selon le Syndicat
national du caoutchouc et des polymères. Enfin, si les véhicules particuliers représentent 58 % de
la production, les poids lourds, camionnettes, vélos, avions, métros, tramways, machines agricoles
et autres engins de génie civil constituent également des débouchés avec des besoins propres.
La production de pneumatiques est en corrélation directe avec les grands marchés de l'automobile,
à savoir le Japon, les Etats-Unis et l'Europe. L'industrie est ainsi dominée par un trio de tête qui
couvre à lui seul 54 % du marché mondial.
En 2006, les chiffres d'affaires placent le Japonais Bridgestone premier (19,1 milliards d'euros),
suivi de près par Michelin (16,4 milliards d'euros) et l'Américain Goodyear (15,4 milliards d'euros).
Un podium qui évolue peu selon les années, conséquence de la suprématie des trois leaders. On
assiste toutefois à une course à la première position.
Chacun des trois leaders domine en outre le marché sur sa zone géographique historique :
Bridgestone est numéro un en Asie, Michelin en Europe et Goodyear s'impose sur le continent
américain.
Derrière ces champions, les suiveurs, Continental (allemand), Pirelli (italien), Sumitomo (japonais),
Yokohama (japonais), Hankook (sud-coréen) et Cooper (américain) détiennent entre 2 % et 6 % de
part de marché.
La comparaison du classement des dix plus importants producteurs de 1981 avec celui de 2006
montre le phénomène de concentration qui a eu lieu principalement à la fin des années 1980.
Bridgestone a montré la voie en achetant Firestone, à l'époque 3ème producteur mondial. Une
acquisition d'un montant de 2,6 milliards de dollars qui permet au Japonais de mettre un pied sur le
marché américain. Suit, peu de temps après, Michelin avec le rachat d'Uniroyal-Goodrich. En 1999,
c'est au tour de Goodyear de racheter Dunlop, ex-5ème fabricant mondial, à l'entreprise japonaise
Sumitomo. L'Américain forme à la même époque une alliance stratégique, assortie d'une joint-
venture, avec cette dernière, alors en situation économique délicate. Une implantation de qualité lui
est ainsi assurée sur le marché asiatique.
Cette stratégie, menée de conserve par les différents acteurs, leur permet de passer d'un statut de
leader régional à celui de champion d'envergure mondiale. Elle permet également, dans une
industrie à forte intensité capitalistique, de réaliser des économies d'échelle importantes.
Les acteurs de plus petite taille tentent, de leur côté, de suivre la tendance : Pirelli avec le rachat de
la firme Armstrong et Continental avec General.
C'est le cas de Michelin, dans les années 1950, avec l'invention du pneu radial, depuis adopté
comme standard par l'ensemble du marché. La marque a assuré sa notoriété et a pu s'imposer en
tant que leader mondial grâce à cette invention qui a permis à son concepteur de passer en
quelques années de la 10ème à la 3ème place mondiale. Depuis, le fabricant français a conservé
l'innovation au centre de sa stratégie, et ne consacre pas moins de 3,6 % de son chiffre d'affaires
2005 à la recherche et développement, contre 3,0 % pour Bridgestone et seulement 1,9 % pour
Goodyear.
Les producteurs chouchoutent également leur image d'experts en technologie en équipant les
voitures de courses, notamment en Formule 1. A partir de 2008 et pour deux ans, Bridgestone en
sera le fournisseur unique. Une vitrine ostensible pour ses produits.
Le secteur du pneu connaît une belle croissance dans des pays comme la Chine, l'Inde ou le Brésil.
Mais la part de marché des trois premiers manufacturiers mondiaux, dont Michelin, recule depuis
dix ans. Dans le même temps, les fabricants chinois et taïwanais continuent leur percée.
Actuellement les trois premiers manufacturiers restent Michelin, Bridgestone et Goodyear qui
détiennent 46 % du marché, contre 55 % il y a dix ans. Dans le même temps, la part de marché des
fabricants chinois et taïwanais est passée de 5 % à 15 %.
Le marché automobile tunisien est nettement plus restreint que celui de l’Algérie ou du Maroc,
principalement du fait de la taille relativement modeste du pays. Avec ses 10 millions d’habitants
pour 165 000 km², la Tunisie fait état d’un taux d’équipement en automobiles des ménages de
18,8%. Le niveau de ventes de véhicules neufs était de 29 253 en 2004, ce qui est toutefois –
proportionnellement - comparable aux volumes de ventes sur le marché algérien.
Au 31 décembre 2004, le nombre des véhicules composant le parc automobile tunisien s’est élevé
à 1.100.000 dont 620.000 voitures particulières (55%)- contre 856 000 en 2000 (soit une hausse de
5 % par an). Cette augmentation, toutefois inférieure à celle enregistrée au cours des années
quatre vingt dix, a été favorisée par l'amélioration du pouvoir d’achat, le désir du citoyen de
posséder sa propre voiture et l'encouragement par les autorités à importer des voitures dites
populaires (4 CV) pour répondre à la demande des catégories à revenu moyen. L'augmentation du
nombre de véhicules s’explique également par le renouvellement du parc de nombreuses
entreprises publiques et organisations professionnelles.
Actuellement, 60 % du parc est constitué de voitures légères dont 40 % ne dépassent pas l'âge de
dix ans. En 2010, on assiste à la circulation de plus que 1,5 million de véhicules en Tunisie.
Sur le marché des véhicules particuliers et des utilitaires légers, les marques françaises Renault et
Peugeot occupent les deux premières places, avec respectivement 26 à 27 % et 13 à 16 % de
parts de marché selon la catégorie de véhicules concernée. Le groupe allemand Volkswagen se
classe en troisième position, avec 16 % de parts de marché, devançant Fiat (10,5% de parts de
marché), Isuzu (8%), Citroën (6,5%) et Opel (5,3%). A l’exception du groupe japonais Isuzu, les
constructeurs asiatiques sont encore en retrait sur le marché tunisien, à la différence des marchés
marocain et algérien.
30 % des ventes de Renault sont réalisées à partir du segment des petits véhicules (avec une
prépondérance du modèle « Clio »), ce qui représente 4899 unités vendues sur un total de plus de
16 000 véhicules neufs écoulés localement sur ce segment. De son côté Peugeot réalise 48 % de
ses ventes de véhicules neufs avec la « 206 » et 38 % avec son modèle « Partner ».
Les différences de chiffres observées par rapport au Maroc et à l'Algérie concernant la part des
modèles de segments de petits véhicules ou véhicules économiques, résultent principalement du
degré de maturité des marchés : le Maroc et l’Algérie sont en effet des marchés plus structurés et
suffisamment larges en termes de gammes proposés pour que les critères de demande puissent
prendre en compte d’autres facteurs que le seul prix (qualité, politique de marque, spécificité des
modèles).
Concernant le marché des véhicules lourds (camions, autobus et autocars), les marques les plus
représentées sont Renault Trucks (filiale du suédois Volvo Trucks), Iveco, Mercedes et Volvo Les
équipementiers : un segment tourné vers l’exportation et dominé par la branche des câbles et
faisceaux de câbles
L’industrie des composants automobiles en Tunisie occupe une place de tout premier plan en
Afrique.
La présence des filiales des grands équipementiers de niveau mondial : VALEO, BOSCH,
FAURECIA, LEAR, la place en tête des centres de décisions. Ce positionnement incontournable du
secteur des composants automobiles est indéniablement un facteur d’attractivité très fort des
grands équipements mondiaux qui sont présents sur le territoire tunisien de façon très significative.
A titre d’exemple, 6 équipementiers parmi les dix premiers dans le monde sont présents en Tunisie.
Aujourd’hui, en Tunisie la plupart des fournisseurs des constructeurs mondiaux sont d’origine
étrangère et ne cesse d’augmenter.
Il est clair que les marchés de demain seront donnés en priorité aux entreprises qui seront d’ores et
déjà implantées pour des raisons de confiance, de proximité et de coût. La Tunisie aujourd’hui c’est
aussi le lieu où l’on reconnaît l’existence des ressources humaines très compétentes et qualifiées.
Les équipementiers étrangers trouvent en Tunisie un environnement idéal pour développer leurs
activités à l’exportation.
Chaque année la Tunisie accueille de nouveaux investissements dans le secteur des composants
automobiles. Pour faciliter leurs démarches au développement des exportations et à
l’investissement le gouvernement tunisien a crée un centre de Promotion des Exportations CEPEX
et une Agence de Promotion de l’Investissement Extérieurs FIPA.
La branche des composants automobiles représente une gamme diversifiée de produits. En avril
2007, on dénombre 200 entreprises opérant dans cette branche et employant 43500 personnes.
La répartition des entreprises et des emplois selon le régime se présente comme suit :
Le montage des picks up a été renforcé par l’intégration d’une ligne de montage des pick up
contradiction MITSUBISHI au sein de la STIA, c’est ainsi qu’il existe deux entreprises de montage
de pick up en Tunisie.
La production en 2006 est de 3400 véhicules, soit une valeur de 202 MTND.
Le Parc Roulant
En 2006, le parc roulant en Tunisie était de l’ordre de 1,2 million de voitures tous types confondus,
dont 700 000 voitures particulières, soit 58% du parc. La majorité des marques présentes sont
européennes (RENAULT, PEUGEOT, CITROEN, VOLKSWAGEN et FIAT).
Le taux de croissance annuel moyen du parc sur la période 1998-2006 est de 6%.
Répartition et évolution du parc national de véhicule par genre entre les années 2005
et 2006
Variation Variation
2008 2009 2010
2009/2008 2010/2009
Première
48 219 52 639 68 812 9,17% 30,72%
immatriculation
Ré-immatriculation 16 069 16 914 18 352 5,26% 8,50%
Ré-
Région Grand Première immatriculation
Total
Tunis immatriculation de véhicule
importé
TUNIS 31 811 1 276 33 087
ARIANA 7 208 158 7 366
BEN AROUS 4 978 208 5 186
G UNIQUE TUNIS 569 3 915 4 484
LA GOULETTE 2 590 346 2 936
SIJOUMI 1 419 395 1 814
MANOUBA 225 46 271
Total Grand Tunis 48 800 6 344 55 144
Première Ré-immatriculation
Région Du Centre Total
immatriculation de véhicule importé
SOUSSE 708 1 899 2 607
MONASTIR 41 803 844
MAHDIA 40 693 733
SIDI BOUZID 5 511 516
KAIROUAN 169 333 502
GASSRINE 2 273 275
Première Ré-immatriculation
Région Du Sud Total
immatriculation de véhicule importé
SFAX 1 680 828 2 508
Zarzis 34 1 036 1 070
TATAOUINE 101 641 742
JERBA 353 332 685
MEDNINE 86 551 637
GABES 71 410 481
GAFSA 16 258 274
GBELLI 19 171 190
BEN GUERDEN 1 86 87
TOZEUR 1 47 48
La période entre 2008 et 2010 a enregistré une nette évolution des nouvelles immatriculations
de véhicules ce qui a ramené le taux de croissance annuel moyen du parc de 6% à 6,5%.
La branche compte 36 entreprises ayant un effectif d’au moins 10 personnes dont 8 sont totalement
exportatrices. Elle emploie 2 035 personnes dont 342 appartiennent à des entreprises totalement
exportatrices.
Les entreprises en partenariat sont au nombre de 15 dont 10 sont à capitaux mixtes et 5 à capitaux
100% étranger. La répartition de ces entreprises par branche d’activité se présente de la manière
suivante :
Branche ENTREPRISES
TE NTE Total
Caoutchouc naturel 1 1 2
Tubes et tuyaux en caoutchouc 1 4 5
Pneumatiques en caoutchouc 1 3 4
Plaques et feuilles en caoutchouc 0 3 3
Joints et rondelles en caoutchouc 3 5 8
Courroies 0 1 1
Raccords et flexibles en caoutchouc 0 3 3
Autres articles en caoutchouc 2 8 10
Total 8 28 36
La sous branche des «Pneumatiques en caoutchoucs» génère à elle seule 60% de la main d’œuvre
de la branche «Caoutchouc et pneumatique». La société Tunisienne des Industries Pneumatiques
(STIP), l’unique producteur local de pneus fournit 40% des emplois de la branche soit 825 postes.
Le tableau ci-dessous présente la répartition des emplois par branche d’activité :
Branche EMPLOIS
TE NTE TOTAL
Caoutchouc naturel 12 16 28
Tube et tuyaux en caoutchouc 34 105 139
Pneumatiques en caoutchouc 64 1 155 1 219
Plaques et feuilles en caoutchouc 0 82 82
Joints et rondelles en caoutchouc 114 98 212
Courroies 0 25 25
Raccords et flexibles en caoutchouc 0 80 80
Autres articles en caoutchouc 118 132 250
Total 342 1 693 2 035
Durant la période 2004-2008, la valeur de la production n’a pas cessé de diminuer d’une année à
une autre passant de 129 MTND en 2004 à 70 MTND en 2008, soit une baisse moyenne de l’ordre
de 14%. La part de la valeur ajoutée reste constante de l’ordre de 40%.
b) Investissements :
Des investissements de 103 MTND sont réalisés dans les industries des caoutchoucs et
pneumatiques, durant la période 2004-2008.
L’année 2008 a connu des extensions au sein des entreprises de la branche et l’introduction de
nouvelles technologies telles que « all Steel » ainsi que l’entrée en production de quelques
nouveaux projets.
Le tableau ci-après, présente l’évolution des investissements réalisés dans cette branche durant la
période 2004-2008.
c) Les importations
La valeur des importations a atteint 185 MTND en 2008, elles ont été de 111 MTND en 2004
accusant ainsi un taux de croissance annuel moyen de 14%.
d) Les exportations
Les exportations sont passées de 53 MTND en 2004 à 64 MTND en 2008, avec un taux de croissance annuel
moyen de 5%.
Importations en KG Exportations en KG
Sections
2008 2009 2008 2009
Pneumatiques neufs, en caoutchouc: des types utilises pour avion* 6 694 20 896 - 58
Pneumatiques neufs, en caoutchouc: des types utilises pour motocycles* 98 032 91 859 9 369 -
Pneumatiques neufs, en caoutchouc: des types utilises pour bicyclettes* 994 134 640 866 1 600 -
Autres pneumatiques neufs, en caoutchouc autres* 303 062 181 937 1 611 130
Répartition des importations et exportations des pneumatiques par section (Source : INS)
Pneumatiques neufs, en caoutchouc: des types utilises pour avion* 285 230 783 169 0 980
Pneumatiques neufs, en caoutchouc: des types utilises pour motocycles* 399 123 440 753 60 118 0
Pneumatiques neufs, en caoutchouc: des types utilises pour bicyclettes* 2 666 538 1 943 769 8 051 0
Autres pneumatiques neufs, en caoutchouc 415 656 367 157 16 693 32 935
Autres pneumatiques neufs, en caoutchouc autres* 1 891 875 1 358 305 14 512 876
Totaux en Dinars Tunisien 20 273 925 23 875 047 30 678 747 33 836 514
Pays 2009
Chine R.P. 11 014 388
République Tchèque 1 527 389
France 1 441 444
Allemagne 1 426 331
Italie 1 273 807
Turquie 1 176 674
Autres 5 421 022
Pays 2009
Maroc 12 685 517
Algérie 10 271 763
Libye 6 676 621
Italie 1 266 843
Le marché total d’après les chiffres officiels est de 55 millions de dinars avec un taux
d’accroissement annuelle de plus que 6 %.
Pour ce qui est des parts de marché, en l’absence de statistiques fiables, les professionnels
s’accordent à dire que Amine reste dominant sur le marché global du pneu avec une part de
marché de 30 % minimum suivi par Michelin puis Bridgestone et Pirelli. Sur le segment des
véhicules de tourisme, ce sont de petites marques qui viendraient en tête, dont Pneus Amine avec
d’autres marques asiatiques (Hankook ...etc) ou sous-marques de multinationales. Viennent ensuite
les pneus de grandes marques comme Michelin, Pirelli, Goodyear, Dunlop et Bridgestone. Sur le
segment des poids lourds ce serait Goodyear, Bridgestone, Pirelli et Michelin qui se partageraient
l’essentiel du marché.
C’est que, font remarquer les professionnels, le marché du pneu est un marché de prix, même si
des études internationales montrent que les usagers préfèrent la qualité, la durabilité, l’économie
d’essence et le confort de conduite.
Le marché parallèle où les pneumatiques se vendent aux pris les plus bas est estimé à plus que 30
million de dinars, il est alimenter essentiellement par l’importation clandestine.
En effet, le marché parallèle met à genou l’industrie nationale du pneumatique. Après la Société
Nationale des Industries Pneumatiques (STIP) qui connait une situation financière catastrophique,
voici qu’un autre opérateur de l’industrie tunisienne des pneumatiques qui connaît de grosses
difficultés. Il s’agit de la Société Tunisienne de Pneumatique et de Caoutchouc (STPC) qui, en
raison de ses problèmes, n’arrive plus à honorer ses engagements vis-à-vis de ses créances et
vient de ce fait d’être condamnée à une vente judiciaire de trois terrains se trouvant à Djerba, au
profit de la Banque Nationale Agricole.
Raison
Adresse Région Tel Fax Mail Site
Social
74.842.088-
AFROFLEX Z.I. Ghraba, 3043 Sfax Sfax 74.842.089,Mob. 74.842.090 afroflex@planet.tn www.afroflex.com
:98.458.848
4, rue de Madagascar,
Ets Belhassen Tunis 71.793.718 71.785.272 - -
1002 Tunis
Industrie Tnne
de Rénovation 72.640.319-
BP 180, 1082 Tunis iturepretreadtires@p
de Tunis 72.640.071(Usin 72.640.102(Usine) -
Mahrajène lanet.tn
Pneumatiques, e)
ITUREP
Sur le Marché Local, la STIP a réalisé une augmentation de son chiffre d’affaires durant le
deuxième semestre 2009 de 41% passant de 22,2 MDT en 2008 à 31,3 MDT en 2009 ; cette
tendance haussière se confirme durant les deux premiers mois de l’année en cours (2010).
Sur le Marché Extérieur, la STIP a réalisé durant l’année 2009 une amélioration de son chiffre
d’affaires de 16% passant de 31,6 MDT en 2008 à 36,8 MDT en 2009 ».
Rue El Khawarezmi,
Automatisme et Régulation
Saint Gobain, 2014 Tunis 71.427.067 71.428.277 ari@gnet.tn -
Industrielle, ARI
Mégrine Riadh
228, av. Farhat Hached,
CODIP Gabès 75.272.740 75.274.580 - -
6000 Gabès
4, rue de Madagascar,
Ets Belhassen Tunis 71.793.718 71.785.272 - -
1002 Tunis
7, rue Hooker Doolittle,
MEGA Pneus Le Belvédère, 1002 Tunis 71.792.683 71.285.835 - -
Tunis
13, Rte du Kef, km 5, nabil.mhidi@gnet
Mhidi Nabil Tunis 71.647.555 71.647.134 -
2011 Den Den .tn
9, rue Ahmed Ayed,
71.350.951-
SOGECAP Place Moncef Bey, 1001 Tunis 71.331.778 - -
71.331.778
Tunis
14, rue d'Italie, 1000 71.259.904-
SOMACOP Tunis 71.352.201 - -
Tunis 71.258.551
CONCLUSION
Les difficultés de la Société Tunisienne des Industries Pneumatiques (STIP) ne cessent de
s’aggraver en raison, entre autres, du marché parallèle où les pneumatiques se vendent à des prix
défiant toute concurrence.
Face à ce fléau qui constitue l’un des obstacles auxquels fait face la STIP, cette compagnie a
accusé des pertes énormes. En fait, en 2009, elle a affiché des pertes de l’ordre de 11.357MD.
Avec ce chiffre, elle se trouve déficitaire de-91.2%.
Pour lutter contre ce phénomène, le besoin se fait sentir de mettre en place un cadre légal qui
permettrait de protéger cette industrie.
Avec une situation financière déséquilibrée et fragile, la STIP devrait y faire face en mettant en
place un plan d’action afin d’assurer le meilleur positionnement possible sur le marché local et
même extérieur en tant que « l’une des meilleures unités de production dans le monde arabe ».
Rappelons que la société a pour partenaire stratégique Pirelli, détenant 15,83 % de son capital et
qui lui procure une assistance technique.
Il convient de noter dans ce cadre que la société est appelée à réviser ses conventions avec les
grossistes et les revendeurs.
En dépit des ces obstacles, la Tunisie reste un marché plein de perspectives. Son parc automobile
ainsi que son taux de renouvellement plaident pour le maintien d'une industrie assez forte. Le
pays affiche environ 20000 nouvelles immatriculations. On dénombre plus de 900000 voitures
particulières en 2009 contre 783000 en 2008.
On compte plus de 20000 tonnes de pneus usagés annuellement. Il est prévu que ce chiffre
augmentera pour atteindre 2.500.000 unités à l’horizon 2025.
Des chiffres qui mettent en exergue le potentiel du secteur. C’est une industrie qui produit chaque
année plus 15000 tonnes environ dans un marché enregistrant une croissance de 6%. Cette
production est assurée par deux usines l’une usine à Msaken (Stip1) et l’autre à Menzel Bourguiba
(Stip2).
Dans ce contexte, la STIP est l’une des entreprises leaders sur le marché tunisien qui bénéficie
d’un statut privilégié d’acteur majeur dans le secteur industriel. Elle produit des pneus sous plus de
100 références, couvrant les cinq catégories de pneumatiques, à savoir le tourisme, camionnettes,
transport léger, poids lourds, agraire et le génie civil avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 76
millions de dinars.
Face à cette vérité, on peut aisément se poser la question de savoir pourquoi ferme-t-on les yeux
devant ce phénomène «commerce parallèle» qui touche directement e potentiel économique du
pays et surtout son industrie pneumatique?