Anda di halaman 1dari 10
LA PRATIQUE DE L’HYGIENE DU LAIT EN NORVEGE PETER SOLBERG, Cand, real, * La situation géographique de la Norvége est favorable a la production laitiére. Le pays s'étend en latitude de 58° & 71°N, mais les températures hivernales, surtout le long des cdtes de Pouest et du nord, restent modérées, griice au Gulf-Stream., C'est un pays montagneux divisé par de longs fjords et des vallées profondes; Ia plus grande partie du pays est a plus de 500 métres altitude, Les terres productives — Ia plupart boisées — ne représentent ‘méme pas fe tiers du territoire: le reste est stérile (montagnes, rochers nus, neige et glaces éternelles, glaciers). Seul un trentiéme du sol norvégien est cultivé, La population est concentrée sur les eOtes et le Tong des voies d’eaw inté- rieures; la densité moyenne de la population dans Vensemble du territoire est de 10 habitants/km’. Toutes les communications sont cofiteuses et grévent la production lai- tiére, car dans bien des cas les distances sont grandes entre les fermes isolées et la Iaiteric la plus proche; le transport prend parfois plusieurs heures. La distribution du lait aux collectivités les plus isolées se ressent naturellement de cet état de choses. En 1958, les laiteries ont regu 1127 x 10" kg de lait de vache et 1710" kg de lait de chevre, la quantité totale de lait produite dans le pays a été de 1620 10 kg, En pratique, toutes les Initeries appartiennent des coopéra- tives de producteurs. Etats pathologiques dorigine laitiere Sa situation géographique privilégiée a permis & la Norvége d’échapper aux épidémies & transport laitierclassiques dans Tes pays chauds. En outre, nombre des affections transmises par les produits Iaitiers dans les pays & climat plus tempéré et qui ont autrfois quelque peu sévi en Norvége ont été Gliminées depuis de nombreuses années. La Norvége est ainsi d&barrassée depuis longtemps de ta tuberculose bovine. de la brucellose et de la fitvre aphteuse. Ce résultat est en grande partic dG aux efforts des services vétérinaie Petar d Technique ate, Cle sain A oe, Vleeks, None, — 63s — 636 P. SOLBERG res et de santé publique, en collaboration avecles administrations de contréle alimentaire et les laiteries. On ne s'est pas contenté de prendre des mesures purement d’ordre pratique, on s'est efforeé d’éduguer convenablement toutes les personnes qui s’occupent de lait et de vaches laitiéres. Bien que plusieurs des maladies graves du bétail aient été éliminées, une surveillance minutieuse continue a s'imposer pour garder indemnes les troupeaux; il est rigoureuse- ‘ment interdit, par exemple, de renvoyer dans une ferme pour la nourriture des veaux du lait écrémé non pasteurisé, L'entrée des visiteurs étrangers dans les fermes laitigres est soumise & un contréle obligatoire; aucune personne qui ne réside pas depuis trois mois au moins dans le pays n'est autorisée a pénétrer dans des locaux utilisés pour Iélevage des chevaux, des bovins, des moutons, des pores, ctc., ou pour l'entreposage d’aliments et de litigre des- tinés & ces animaux, Cette interdiction est toutefois levée pour les personnes qui, lors de leur arrivée en Norvége ou ultérieurement, ont subi une désinfee- tion corporelle satisfaisante et dont les vétements et bagages ont été convena~ blement traités, Tout étranger qui désire ire engagé comme employé dans ‘un lieu oi sont élevés des bovins ou autres artiodactyles doit produire un certificat de désinfection. Parallélement aux efforts déployés pour améliorer Phygiéne générale au cours des années d'aprés-guerre, les infections du pis (mammite) ont été activement combattues. Un laboratoire central de recherches sur la mammite a été créé a Oslo et de nombreux Iaboratoires régionaux situés dans les provinces les plus reculées lui sont maintenant rattachés. Le directeur des services vétérinaires a mis en garde tous les vétérinaires régionaux contre extension de la mammite contagieuse dans leur zone de responsabilité. Une collaboration fructueuse sest établie entre vétérinaires, producteurs de lait et laboratoires de recherches sur la mammite. Dans les réglements spéciaux Edictés & intention des propriétaires de bétail, il est souligné que la lutte contre la mammite ne peut étre fructueuse que si le propriétaire et son per- sonnel s'y emploient sans réserve en suivant les instructions du vétérinaire et des Laboratoires. ‘A cet égard se pose le probléme du lait qui, au moment de sa livraison aux laiteries, contient des antibiotiques ou d’autres médicaments. A Theure actuelle, il est interdit de livrer & une Initerie ou 4 une usine laitiére, de vendre ow d’écouler de toute autre fagon, du Tait ou de la créme contenant des anti- biotiques ou d'autres médicaments. En outre, le lait des vaches traitées par des antibiotiques ou d'autres médicaments moins de 48 h avant la traite est considéré comme dangereux pour la santé. La Iégislation du controle alimentaire habilite les services de santé & le saisir. En ce qui concerne les produits chimiques utilisés pour détruire les mauvaises herbes et les insectes nnuisibles (insecticides, herbicides), gouvernement et producteurs de lait sont avertis des dangers inhérents & l'emploi des substances toxiques et qui peuvent s’accumuler dans le corps humain. Ces produits n'ayant été utili en Norvége que depuis peu, leur effet sur la production laitigre est encore PRATIQUE DE L’HYGHENE DU LAIT EN NORVEGE 637 mal connu, mais on sait qu’il convient de ne s’en servir qu'en prenant d'extré- mes précautions, de maniére & réduire au minimum les risques de contami- nation alimentaire. Les effets des rayonnements ionisants et des poussiéres radioactives sont suivis avec la plus grande vigilance par une commission spéciale, nommée par le Ministére des Affaires sociales, qui travaille en étroite collaboration avec le Service de Santé publique. Selon les informations fournies par Ia Direction des Services de Santé, du Ministére des Affaires sociales, en mai 1960, ambiance radioactive n’a pas encore atteint un niveau considéré ‘comme dangercux. Lehygiéne du lait & la ferme Jusqu’d. présent, on s'est toujours efforcé, dans la construction des batiments destinés & la production laitiére, de réaliser des étables assez chaudes pour protéger les vaches des rigueurs de Thiver; les problémes Gisolement et d'aération étaient done les plus importants de tous eeux qu'il fallat résoudre. Ce n'est que récemment qu’un certain inérét s'est manifesté pour la stabulation libre; des recherches ont montré que le cob de la cons- truction et Jes frais d’entretien sont considérablement réduits et qu'en ‘moyenne, les vaches sonten meileure santé, ont des poils plus fins et un pelage plus épais, etc. Les services de santé publique formulent des recommandations spéciales concernant les batiments de ferme. Chaque comté a des conseillers agricoles, et les divers instituts de recherches dans ce domaine publient réguliérement des rapports sur les problémes de construction. It existe des «anodles types» de batiments économiques pour les fermes grandes et petites. Dans une ferme productrice de lait pour la vente lable doit étre spacieuse, séche, bien aérée et agencée de tlle sorte que 'entretien en bon état de pro- preté soit aisé. Elle doit étre approvisionnée facilement et abondamment en eau propre; mouches et rats doivent en étre totalement exclus. De plus, une salle distincte doit étre prévue pout le refroidissement et le stockage du lit. Le propriétaire ou lutilsateur une étable lati est tenu dobserver les rRglements édictés par les services de santé, de manitre & réaliser un niveau hygiene satisfaisant; ces services sont habilités a interdire Pécoulement du lait sur le marché tant que ees réglements ne sont pas observés En raison de leur dispersion, la plupart des fermes et des villages de Norvége disposent d'une eau propre et abondante, grice aux lacs, rvigres, sources et puis. Dans les sectcurs qui manquent de sources d'eau naturelle ou qui ne disposent que dune eau contaminge par suite d'un exces de popu- lation, les services municipaux assurent un approvisionnement satisfaisant en eau propre La production laitiére en Norvége se fait dans des conditions si diverses aque les méthodes ¢’alimentation du bétail sont elles-mémes irés variges. On trouve cependant un trait caractérstique commun aux grandes parties du pays: lorsque les circonstances favorisent le paturage, on recourt & cette

Anda mungkin juga menyukai