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maison individuelle

ECOLE D’ARCHITECTURE DE MARSEILLE LUMINY

Section III. – ASPECT DES CONSTRUCTIONS :

R. 111-21.¨(D. n° 77-755 du 7 juill. 1977; art. 14). – Le permis de construction peut être refusé ou n’être accordé que sous réser
RAPPORT D’ETUDE S6-UE7
rescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l’as
diplôme d’étude en architecture valant grade de licence
ments ou ouvrages à édifier ou à modifier, dont de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieu
s, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu’à la conservation des perspectives monumentales.

MAISON INDIVIDUELLE
Une alternative au néo-régionalisme

NOIROT Julien Directeur d’étude HANROT stéphane.hanrot@marseille.archi.fr


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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION 5

1 — LES FONDEMENTS DU REGIONALISME ET LEURS APPLICATIONS 7


L’origine du modèle culturel néo-régionaliste
Tableau descriptif et comparatif des traits stylistiques et
morphologiques du provençal par rapport au néo-régionalisme
Vocabulaire et grammaire du néo-provençal

2 — LA POSSIBILITE D’UNE ARCHITECTURE RAISONNEE :


LE REGIONALISME CRITIQUE (HORS CATALOGUE) 22
L’origine du modèle culturel néo-régionaliste
Deux exemples remarquables d’architecture participant à la doctrine
du régionalisme critique
Tableau récapitulatif des traits stylistiques les plus spécifiques
les rattachant au régionalisme provençal

CONCLUSION 29

ANNEXES 31

3 — LES MECANISMES DE PRODUCTION DES MAISONS


INDIVIDUELLES 32
Qui sont ces constructeurs, quelles sont leurs méthodes ?
(partie développée en annexe)

4 — LE NEO-REGIONALISME TROUVE RACINE DANS LA


REGLEMENTATION 37
Sortir du catalogue par la réglementation
(partie développée en annexe)

BIBLIOGRAPHIE 44

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INTRODUCTION

Dans la région Provence Alpes Cotes d’Azur et plus précisement le Var où


j’habite, il est très douloureux de constater, de voir l’universalité du style
«néo-régionaliste» dans la construction contemporaine. Cette région face
au développement exponentiel des lotissements, est désormais ‘‘le haut
lieu de l’architecture de plaisance stéréotypé et de la pavillonnite semi-
industrialisée’’.(1)

Cette épidémie pavillonnaire qui affecte les territoires sub-urbains et ruraux,


est une véritable catastrophe économique et culturelle.
En effet les architectes ont assisté facilement à l’essor du « mauvais goût »
standardisé des maisons sur catalogue, au point de quasiment disparaître
du marché du logement individuel, se réservant à des opérations élitistes de
bourgeois éclairés et convaincus.
La main mise par les constructeurs sur la maison individuelle est désormais
l’affaire de tous : rêve de l’immense majorité de la population, sa
prolifération incontrôlée en fait le cauchemar de certains élus et architectes.
La monoproduction d’un seul type de construction par les pavillonnaires a
non seulement fabriqué de toute pièce un modèle faussement traditionnel,
qui est désormais inscrit dans l’imaginaire collectif, mais surtout elle a
totalement appauvrit le savoir faire des entreprises, modelé le système
de financement, et assuré à son avantage la marginalisation du travail
d’architecte; ou encore laissé l’entière liberté de modeler nos villes et nos
paysages : ‘‘la forme de la maison est d’ailleurs moins importante que sa
capacité à instaurer un dialogue pertinent avec son environnement’’.(2)

Il s’agit d’analyser une possible alternative au néo-régionalisme dans la


maison individuelle, comme l’occasion d’une réflexion sur cette nouvelle

(1) Propos tenu par Rudy Ricciotti extrait du livre «Violence et passion, l’ architecture selon Rudy Ricciotti»

par P. Ardenne

()
2
Extrait du livre écrit par le collectif S. Ostrowetsky et J. S. Bordreuil : ‘‘Le néo-style régional’’ page 5
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réalité d’urbanisation du territoire, dont les différents axes de recherche font


appel à des regards et des compétences diverses, complémentaires où se
mêlent les problèmes sociaux, culturels, économiques et politiques.

Un intérêt tout particulier est porté dans cette étude sur l’origine culturelle
du néo-régionalisme, qui trouve sa source dans un modèle et des dispositifs
architecturaux traditionnels.
Comprendre sa pérennisation au travers d’appuis trouvés dans la
réglementation ainsi que sa destinée à être un objet de marketing est traitée
en annexe, afin de développer dans la dernière partie une alternative à ce
phénomène : «le régionalisme critique».

C’est pour mieux comprendre cette situation, établir un état des lieux,
identifier les mécanismes et les blocages qui ont conduit à l’état actuel
du marché de la maison individuelle que ce travail de réflexion, au-delà
du constat, a pour ambition d’indiquer les axes de recherche et les pistes
d’action envisageables.

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1- LES FONDEMENTS DU REGIONALISME ET


LEURS APPLICATIONS

Dans son état originaire le modèle régional ne possède pas d’unité de style.
En effet l’étude menée par le collectif S. Ostrowetsky et J. S. Bordreuil
montre que l’objet final est «le produit de pratiques cursives de la part du
maçon», ajoutant par étape successive (retouchant çà et là). C’est un produit
«malléable» qui change avec le temps et les modes.
L’esthétique populaire relèverait bien de la catégorie du pittoresque.
‘‘Alors que le monument est «composé» il ne supporte par le rajout, le
populaire procède toujours par accumulation et par rajout successif au gré
de récupérations diverses’’.(1)
Il utilise sans concession et de façon novatrice les éléments constructifs
détournés de leur usage premier, sorte de «collage post-moderne».
‘‘Le pittoresque populaire est «naturel». Il est étranger à l’univers
technologique cher aux architectes ils aiment le «petit», le «mignon» d’une
façon un peu enfantine […]. La maison populaire se veut régionale, mais
elle le fit sans le secours d’une culture qui aurait su traduire dans un langage
contemporain les enseignements du passé : elle se saisit donc des
signes les plus faciles à plaquer sur la construction pour afficher son
attachement à la région.
Comme la maison populaire de banlieue refuse la ville, c’est une maison
de campagne mythique qui sera copiée. Toutes les maisons se donneront
l’image de «fermette» ou de grandes en modèle réduit’’.(2)
Il en va de même pourrait-on dire pour le néo-régionalisme du style sub-
urbain apparu en 1935 au «pur simulacre» de ces derniers temps ‘‘où le
produit neuf ne paraît qu’un développement presque méconnaissable de
l’ancien’’.(3)
L’analyse sous la forme d’un tableau éclairé de photos et croquis met en
évidence les caractéristiques morphologiques et les traits stylistiques du néo-
régionalisme par rapport à la tradition varoise (cette provençalité d’habiter)
qualifiée par S. Ostrowetsky et J. S. Bordreuil comme le régionalisme
originaire, c’est à dire le modèle traditionnel initial.

(1) Extrait de l’étude menée par Pierre Lajus et Gilles Ragot ‘‘l’Architecture absente de la maison individuelle’’

(2) Extrait de l’étude menée par Pierre Lajus et Gilles Ragot ‘‘l’Architecture absente de la maison individuelle’’

(3) Extrait du livre écrit par le collectif S. Ostrowetsky et J. S. Bordreuil : ‘‘Le néo-style régional’’ page 7
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Ce tableau né de l’adaptation et de la réinterprétation de l’étude menée par


le collectif S. Ostrowetsky et J. S. Bordreuil en annexe de leur livre intitulé
«Le Néo-style régional», s’inspire partiellement de leur nomenclature et
est étoffé d’un travail complémentaire nécessaire pour expliquer où le néo-
régionalisme a puisé ses racines.

Tableau descriptif et comparatif des traits stylistiques et


morphologiques du provençal par rapport au néo-régionalisme

Présentation des descripteurs regroupés en catégories

Description de la volumétrie des bâtiments R.O. (1) N.R. (2)

Trois traits notent tout d’abord le nombre de sous-parties


selon lequel ont peut décomposer le bâtiment :
- (bâti) monobloc (mas, bastides, noyau villageois)
- bi-blocs
- poly-blocs
Ces sous-parties de bâtiment peuvent elles-mêmes être de
formes simples, ou bien présenter des «décrochements».

● Exemple :

«bi-blocs» avec «décroché du plan» (représentation en


plan)

Dans sont état originaire, le régionalisme est le plus


souvent de type monobloc, noyaux villageois, mas et

(1) Traits les plus spécifiants du provençal originaire


page 8 (2) Traits les plus spécifiants du néo-provençal
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bastides en sont le témoignage. Cependant l’ajout d’une R.O. N.R.


remise ou autres dépendances est souvent observé et
donne lieu à une volumétrie de type bi-blocs.
Le néo-régionalisme utilise indifféremment les trois traits
de caractére, monobloc, bi-blocs ou poly-blocs.

● Principes de composition : cette catégorie mérite d’être


explicitée. Il s’agit là en effet de l’inscription géométrique
au sol des bâtis que l’on peut illustrer à l’aide des figures
suivantes :

– implantation linéaire simple ou stricte

– linéaire décalée :

– orthogonale :

– perpendiculaire :

– angulaire

– radiale :

La sous-catégorie «implantation radiale» rend compte des


cas où les extensions du bâti s’effectuent dans toutes les
directions.

Il est également possible d’observer des décrochements


dans les toitures, dans le cas où la pente du toits est
interrompue.
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● Exemple : R.O. N.R.

En combinant les deux types de décrochement, en notant


s’ils se produisent en un même lieu ou en différents
endroits du bâti, on ajoute six autres traits aux précédents :
– décroché du toit
– décroché du plan
– décroché du plan sans décroché corrélatif au toit
– décroché du plan « effacé » par le toit (couvert par celui-
ci)
– décroché du toit sans décroché du plan
– décroché corrélatif du toit et du plan
– cas ayant aucun décroché.

● Axes de symétrie : cette catégorie comporte deux


sortes d’information ; tout d’abord, elle indique si le
bâti comporte des axes de symétrisation potentiels, leur
nombre et leurs caractéristiques (frontal, latéral, autre) ;
ensuite la sous-catégorie symétrie/dissymétrie indique la
réalisation ou non de la symétrie par rapport à ces axes.
Soit donc les dix traits suivants :
– existence d’un axe de symétrisation (au moins)
– existence d’un seul axe de symétrisation
– existence de deux axes de symétrisation
– existence de trois axes de symétrisation
– symétrie frontale
– symétrie latérale
– symétrie autre
– symétrie frontale attestée
– symétrie latérale attestée
– symétrie autre attestée.

Description des toits


Ils sont différenciables selon le nombre de pentes
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observables, leur caractère symétrique ou non, l’angle R.O. N.R.


d’inclinaison, les matériaux constituant leur couverture,
leur couleur.

● Le nombre :
– toit à une pente
– toit à deux pentes
– toit à quatre pentes
(L’unité de référence est le « bloc » ; s’il y a plusieurs
blocs, par exemple deux, il y a donc deux toits à prendre
en compte, dont le nombre de pentes peut varier : on
inscrit toutes les possibilités observées.)

● La pente : nous avons distingué trois degrés


d’inclinaison du toit :
– toit à pente faible (angle < 35°)
– toit à pente moyenne
– toit à pente forte (angle < 55°).

● La symétrie : le nombre de toits, la présence éventuelle


de décrochement imposent le recours à des traits
complexes qui notent non seulement la symétrie ou la
dissymétrie des toits mais aussi le caractère dominant de
l’une ou de l’autre ainsi que la présence ou l’absence de
« décrochés » dans la toiture. Ce qui donne huit traits :
– symétrie (ou isométrie) dominante simple
– symétrie dominante décrochée
– symétrie non dominante simple
– symétrie non dominante décrochée
– dissymétrie dominante simple
– dissymétrie dominante décrochée
– dissymétrie non dominante simple
– dissymétrie non dominante décrochée.

● La nature du couvert :
– tuile canal
– tuile romaine (ou ronde)
– tuile plate
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– ardoise R.O. N.R.


– écaille
– chaume

Description des murs


Sont retenus des traits qui différencient les murs, selon
leur verticalité, la présente d’éléments tels que les fruits,
ou des « murs libres » (de toute fonction portante), selon
la présence de colombages, selon le fait qu’ils soient nus
ou recouverts d’un enduit. On a enfin distingué divers
éléments qui viennent s’y fixer.

● Verticalité :
– mur droit
– mur avec avancée (encorbellement)
– encorbellement réel
– mur légèrement penché

● Fruits, murs libres : le fruit est à l’origine un contrefort ;


le travail formel dont il est l’objet dans la reprise néo
oblige à en détailler l’aspect, le nombre, l’implantation ;
de même pour les murs «non portants» qui s’y
multiplient :
– mur libre ponctuel
– mur libre général
– fruit unique
– fruit multiple
– fruit perpendiculaire au mur pignon
– fruit parallèle au mur pignon
– fruit irrégulié

murs «provençal originaire» murs «néo-régionaliste»


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On peut observer sur ce comparatif des murs, un fort R.O. N.R.


contraste entre les murs anciens à fort fruit et les murs
attachés au néo-régionalisme, très verticaux. Cette
particularité est due au mode de production et aux
matériaux utilisés.

● Enduit mural :
– mur avec enduit
– enduit lisse
– enduit frotassé
– enduit irrégulier
– enduit blanc
– enduit clair
– enduit foncé.

● Elément «décoratifs» mis en évidence sur les murs :


En dehors du matériau bois et du trait correspondant
«bois apparent», la pierre peut se concrétiser de manière
très diverse, selon le lieu où elle apparaît, le caractère de
l’appareil, la taille, ou bien la couleur. On a ainsi les traits
suivants :
– pierre en soubassement (marqué)
– chaînage d’angle en pierre (marqué)
– chaînage d’angle simulé (peint)
– pierres disséminées
– pan de murs en pierre
– colonne en pierre
– appareil régulier
– appareil irrégulier
– taille des pierres régulières
– taille des pierres irrégulières
– pierres monochromatiques.

Le chaînage d’angle simulé, inspiré des chaînages d’angle


appareillés issu du régionalisme originaire, est un aspect
trés convoité pour la «customisation» des pavillons de
style néo-régionaliste ; ce chaînage simulé peut être peint
ou en relief par une surépaisseur de crépi rectiligne.
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R.O. N.R.

chaînage d’angle traditionnel chaînages d’angle simulés (peint ou en relief)

Enfin, divers éléments décoratifs peuvent prendre place


sur les façades :

– carreaux en faïence
– «sourcils» (frise de tuiles qui court au-dessus d’une
ouverture)
– frise en génoise : bande horizontale de tuiles, fichées
dans le mur.

Description des ouvertures et des encadrements


Une fois noté le caractère horizontal ou vertical des
principales ouvertures (rapport hauteur x largeur) :
– ouverture horizontale accentuée
– ouverture verticale accentuée.
On a choisi de détailler selon les divers types d’ouvertures,
si elles présentent des principes structurants dans leur
localisation sur les façades, si leurs encadrements sont
marqués et de quelle manière.
En combinant, type d’ouverture et principes d’organisation
de celles-ci, on ajoute à la liste les traits suivants :
– fenestron (présence)
– mansardes (sur le toit)
– lucarnes (sous le toit)
– plusieurs lucarnes ou mansardes
– lucarnes ou mansardes en liaison
l’une avec l’autre
– non liées l’une avec l’autre
– lucarnes ou mansardes en liaison avec d’autres
ouvertures
– non liées avec d’autres ouvertures
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– lucarnes ou mansardes identiques R.O. N.R.


– différentes
– ouverture d’aération (présence)
– plusieurs ouvertures d’aération
– ouverture d’aération avec liaison l’une avec l’autre
– non liées l’une avec l’autre.

● Ouverture principales : La grille prend en compte un


plus grand nombre de caractères que pour les ouvertures
annexes : principes organisateurs de la localisation des
fenêtres, forme des ouvertures, type d’encadrement :
– organisation horizontale (de la disposition des
ouvertures)
– possibilité d’organisation verticale
– organisation verticale
– absence d’organisation verticale
– symétrie (des ouvertures)
– ouverture voûtée ponctuelle
– ouvertures voûtées généralisées
– ouverture cintrée ponctuelle
– ouvertures cintrées généralisées
– encadrement en pierre
– encadrement en bois
– encadrement en ciment
– encadrement régulier
– encadrement irrégulier
– encadrement droit
– encadrement crénelé
– encadrement ponctuel
– encadrement général
– linteaux en pierre
– linteaux en bois
– linteaux en ciment
– linteaux réguliers
– linteaux irréguliers
– linteaux ponctuels
– linteaux généraux
– linteaux normaux
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– linteaux disproportionnés. R.O. N.R.

Les traits stylistiques des poteaux


– poteau droit
– poteau à fruit
– poteau «colonne»

La métamorphose des poteaux est significative de


l’évolution du «modèle architectural» néo-régionaliste,
à la base pour des raisons diverses déjà évoquées (mode
de production et matériaux) ils avaient du fruit. Du fait
des solutions offertes par les constructeurs de matériaux,
ils sont devenus verticaux et ornés d’impostes, jusqu’à
devenir dans une phase nouvelle des «colonnes».

évolution stylistique des poteaux dans le néo-régionalisme

Enfin, six traits décrivent les volets :


– volets à 1 battant
– volets à 2 battants
– volets coulissants
– volets autres
– volets peints
– volets « couleur bois ».

A l’origine les volets en provence étaient à un seul battant,


recouverts de peinture. Pour des raisons de protection
contre l’humidité et les kalotermes (termites des côtes
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méditerranéennes). L’apparition de produits nouveaux a R.O. N.R.


permis une préservation tout en gardant l’aspect rustique
de l’ensemble des structures en bois. Volets, poutres et
linteaux ont pris un aspect empreinté à d’autres traditions
architecturales, la couleur bois rappelant l’habitat du
bassin parisien.

Description de la «jonction» du toit et du mur

– faible avancée du toit (sur le mur)


– forte avancée du toit
– corniche en pierre
– génoise
– rampant (prolongement
du mur pignon, qui
«dépasse» la hauteur du toit).

En provence les tuiles canal utilisées pour faire les


génoises étaient creuses, pour la ventilation des combles.
Le style néo-provençal s’est approprié cet élément pour
une utilisation purement esthétique, un décor : les génoises
sont comblées de mortier puisque la ventilation qu’elle
proposait est désormais réglée différemment.
Il est facile de constater qu’aujourd’hui sur l’ensemble des
mas, bastide et autres maisons villageoises de la région,
ces aérations sont bouchées, c’est pour éviter tout essain
d’abeilles ou nid d’hirondelle devenus indésirables depuis
que les combles sont aménagés.

Eléments divers

Les traits précédents illustrent bien l’esprit de l’analyse


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engagée. Ils décrivent en effet les possibilités de variations R.O. N.R.


(paradigmatiques) en divers «lieux» des bâtis. Les traits
qui suivent renvoient à des aspects architecturaux plus
positifs, plus pleins, peu réductibles à des simples termes
de variation. Ce sont des éléments tels que les tours, les
pigeonniers, les balcons ou terrasses, enfin les cheminées.

● Tours :
– ronde
– carrée
– intégrée
– séparée
– accolée
– médiane

● Pigeonnier :
– pigeonnier sur toit
– pigeonnier intégré.

Le style néo-régionaliste apparaît comme une reproduction


trompeuse de son modèle de référence.
La tour devenue symbole de la néo-provençalité fait
référence stylistique et formelle de l’architecture arbitraire.
L’introduction dans la conception de maisons individuelles
du pigeonnier provençal est un argument commercial
multipliant les anachronismes, tantôt chambre, bureau,
cage d’escalier, il perd toute sa légitimité en se détournant
à de nouvelles fonctions.

pigeonnier provençal les déviances du néo-régionalisme

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● proctection du rayonnement solaire pour les terrrasses :


– pergola bois
– pergola végétale sur treille métallique.

● Cheminée :
L’importance de cet élément dans le néo-provençal impose
qu’on se donne les moyens d’en détailler la forme, les
«types d’implantation», le nombre :
– cheminée angulaire
– cheminée arrondie
– cheminée avec fruit (inclinée)
– cheminée avec « barbecue »
– cheminée intégrée
– cheminée sur mur
– cheminée avec conduit visible
– plusieurs cheminées
– cheminées en positions symétriques
– cheminées en positions dissymétriques
– cheminée située sur une ligne remarquable
– cheminée non située sur une ligne remarquable.

Position de la façade ; caractéristique

– façade fortement marquée


– faiblement marquée
– en mur pignon
– en mur latéral
– en opposition (aux autres murs) quant au nombre
d’ouvertures
– quant au traitement des ouvertures selon un axe
simplicité/complexité
– selon les matériaux muraux.
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Le vocabulaire et grammaire du néo-provençal

Le pavillon moderne provençal est un produit de composition, une synthèse


où se nouent une situation économique, sociale, culturelle et un projet
individuel ; une idéologie et pas un style.
Il nous faut donc considérer le pavillon comme un choix qui engage
une certaine volonté de changement, et non pas comme une simple
pièce d’ethnologie contemporaine, même s’il possède tout les allures du
conservatisme.

La technique du «collage» joue sur l’exaltation des différences, comme si


paradoxalement la mise bout à bout était en fait une mise à distance. Les
deux séries de bâtis, l’une «originaire» l’autre «néo» creusent entre-elles un
écart maximal.

La présence ou l’absence de certains traits architecturaux est la raison de


l’équivalence stylistique; par exemple, une volumétrie et une implantation
complexe, des décrochés de toiture en sont les critères du néo-provençal.

En effet, si l’on prend en considération parmi les traits stylistiques


du néo-provençal, ceux qui sont les plus significatifs, on constate une
multiplicité d’éléments complexes : bâtiment polyblocs, décroché du toit,
décroché du toit sans décroché du plan, implantation angulaire, toits non
symétriques. Les murs sont tout autant des traits spécifiants : il est aisé de
constater dans le style néo-provençal des pavillons dont les murs ne sont
pas tout à fait verticaux, une prolifération de murs libres et raidissements
complémentaires, un enduit généralement très clair, parfois laisse apparaître
des pierres qui sont traitées de manière grossière et irrégulière, tant au
niveau de la taille que de leur chromatisme.
Il convient d’ajouter des composants «typiques» ou emblèmatiques tels
que la génoise, le pigeonnier, les carreaux de faïence, les linteaux en bois
apparents, ou les battants uniques.
En dernier lieu il est essentiel d’évoquer la cheminée, ce trait également
spécifique du provençal originaire, est cependant dans le néo-régional
«délocalisé»; il n’est pas rare de la voir déplacée du décroché du toit.

Le critère stylistique permet donc une indentification des bâtis entre eux,
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sans qu’il y ait forcément répétition de tous les traits répertoriés mais sur
la base d’un radical commun plus ou moins aléatoire, qui entraîne des
possibilités de variation.

MODELE CULTUREL DISPOSITIFS ARCHITECTURAUX

traits stylitiques
empreintés et
détournés

NEO-REGIONALISME
style de la promotion et un faux semblant
de l’esthétique populaire

réglementation des les constructeurs


PLU, normes DTU...

la pérennité du néo-régionalisme par produit MARKETING


la REGLEMENTATION

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2- LA POSSIBILITE D’UNE ARCHITECTURE


RAISONNEE : LE REGIONALISME CRITIQUE
(HORS CATALOGUES)

‘‘Friand de «produits innovants» dans la vie quotidienne, le français se


montre beaucoup plus frileux dès que l’on touche à la forme de son habitat’’.
Il est facile de constater dans la production de l’architecture pavillonnaire,
l’universalité, la prédominance du style néo régionaliste. Cette
standardisation absolue voire tyrannique semble être plébiscitée par la
population trop fière d’être propriétaire. Une étude à ce sujet prouve que
près de 77% des français toutes classes confondues, pensent que les maisons
sur catalogue représentent le logement idéal assurant une bonne qualité de
vie.
Dans de paysage «néo-provençal» il est très difficile de trouver des maisons
raisonnées, des projets pensés par un architecte en adéquation entre un
client, une demande, un environnement : ce paysage sorte catalogue
du désastre culturel aux convenances locales, le régionalisme critique
trop marginalisé semble être la proposition d’une architecture entre une
modernité et une provençalité d’habiter.

En fait initialement défini et élaboré par A. Tzonis parmi les huit grandes
tendances apparues depuis 1968 le régionalisme critique est une doctrine
architecturale identifiée par la critique américaine (1). Le terme régionalisme
n’entend pas décrire un style architectural ou une renaissance vernaculaire,
ou bien encore une quelconque manifestation basique spontanée. A
travers cette notion, K. Frampton veut décrire des écoles qui élaborent
consciemment une culture architecturale locale critique en opposition
à une civilisation universelle (2). Le but de ces écoles est de développer
une modernité respectueuse des usages et des traditions dans une volonté
d’émancipation et d’indépendance culturelle, économique, politique vis-
à-vis de cette civilisation mondiale. C’est donc avant tout comme pensée
politique et comme champ de résistance que Frampton a réalisé son travail
de théoricien.

(1) ‘‘Architecture in Europe since 1968 : memory and invention’’ Alexender Tzonis and Liane Lefaivre

‘‘Critical Régionalism : architecture and identity in a globalized world’’ A. Tzonis and L. Lefaivre
page 22 ()
2
‘‘Histoire critique de l’architecture moderne’’ Kenneth Frampton
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L’architecture régionaliste possède des caractéristiques qui lui sont propres,


et développe un certain nombre de valeurs basées sur des critères qualitatifs,
fondamentalement antinomiques à l’esprit d’abstraction et de quantification
du mouvement moderne. Cependant le régionalisme critique ne refuse
pas obstinément la modernité, celle-ci est acceptée en tant qu’élément
d’ouverture et dans ses aspects les plus libérateurs et non aliénants.

Ecoutons Adolphe Loos, qui ne passe pas pour un ennemi de la modernité


‘‘Les modifications apportées dans la façon de construire traditionnelle
ne sont permises que si elles représentent une amélioration. Dans le cas
contraire, il faut s’en tenir à la tradition’’.

Il est essentiel de présenter deux exemples remarquables d’architecture


qui participent à la doctrine du régionalisme critique, ils sont pourtant
contemporains et prennent en considération une provençalité d’habiter ; ils
sont l’expression d’une alternative à la maison sur catalogue.

La villa Lyprendi de Rudy Ricciotti à Toulon


Cette maison accrochée au contrefort de la rade de Toulon dans une forte
pente à 45°, jouit d’une vue impériale sur la ville et la mer. Elle s’inscrit
dans un lotissement récent, dont le cahier des charges imposait une
expression architecturale «néo-provençale» : enduits clairs, toiture à deux
pentes, couverture de tuiles romanes. Faisant fi d’une vision trop ancrée
dans les poncifs régionalistes, Rudy Ricciotti se détourne de ce vocabulaire
architectural et engendre un projet qui prend toute sa mesure dans son
contexte environnemental.

Mais ce qui permet de classer ce projet dans la doctrine du régionalisme


critique, est explicité par la réinterprétation de plusieurs facteurs liés à une
«provençalité d’habiter» sans complaisance ni caricature.

En totale opposition, inscrit dans un volume parallélépipédique de 35m


de long en béton à bancher, la maison se déploît et se singularise par son
unique façade vitrée. Les matériaux employés sont bruts, dépouillés,
souvent empreintés à l’architecture industrielle, l’ouvrage affirme sa
simplicité, refusant tout effet de décoration.

La prise en compte de la contrainte solaire liée à son implantation ; la


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façade est ombragée par un brise soleil traité par l’utilisation d’un filet
de camouflage et sur une structure métallique traitée comme un feuillage
artificiel horizontal fonctionnant comme les pergolas des terrasses
provençales.

En conclusion cet objet minimaliste taillant la colline, la maison constitue


un contrepoint radical à l’architecture environnante sans complaisance.
‘‘Dans un lotissement catalogue du désastre culturel consécutif aux dérives
de la confiance néo-régionaliste, cette maison de refus de la crispation
identitaire, propriété d’un officier de marine, affirme le dos tourné au
territoire la seule fascination crédible : voir la mer d’abord et Toulon de
loin !’’
Le prolongement du dedans dehors : l’espace intérieur prolongé par une
longue terrasse linéaire en port à faut et large de 3m.

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maison individuelle

La maison de vacances pour la famille Dollander par André Lefevre-Devaux


au Lavandou
A la fin des années 1950 sur un terrain réputé inconstructible, l’architecte
André Lefevre-Devaux, réalise une habitation fonctionnelle destinée à servir
ses habitants, sans concession ni compromis, elle a pour seule négociation
son accroche au rocher. Elle reste un des plus beaux témoignages de
l’architecture «moderne-modeste».
Forte de ses intentions, elle est rattachée à des doctrines du régionalisme
critique. S’intégrant délicatement dans son environnement, elle coule
presque immobile entre colline et front de mer, sans jamais s’imposer aux
regards.
La mono orientation stricte est imposée par l’implantation entre les rochers.
La villa offre une parfaite continuité entre intérieur et extérieur, permise par
l’utilisation d’un sol continu et accentué par l’homogénéité de l’ensemble :
l’intérieur s’ouvre sur le monde.
L’utilisation des matériaux locaux: au sol les dalles de schiste se
poursuivent entre le dedans et le dehors, cette continuité est renforcée par
l’utilisation généralisée de la pierre de Bormes appareillée pour les murs. Le
rayonnement solaire est lui canalisé par l’utilisation des pergolas envahies
par la végétation pour les terrasses.

Pour André Lefevre-Devaux, cette maison est ‘‘un essai d’intégration à la


topographie et à l’environnement immédiat par les volumes, les matériaux et
les couleurs’’.
L’architecte dit avoir spécialement porté son attention sur la continuité
intérieure/extérieure. Il s’est attaché à la simplicité et à l’expression de la
vérité dans la conception et la construction.
Ainsi cette «maison particulière», sobre, naturelle et sincère, adaptée au site
et aux habitants, n’a rien d’un modèle ni d’un manifeste. Elle est à la fois
modeste et originale.
Construite il y a près d’un demi-siècle, elle témoigne discrètement de
l’efficacité d’une démarche rigoureuse, authentique, sans concession vis-à-
vis des styles : pas plus envers le médiocre néo-régionalisme ambiant, qu’en
direction d’une modernité convenue, de posture.

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maison individuelle

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maison individuelle

Tableau récapitulatif des traits stylistiques les plus spécifiques les


rattachant au régionalisme provençal

Présentation des descripteurs regroupés en catégories

R.R.(1) A.LF.(2)

– volumétrie de type monobloc


poly-blocs

– composition linéaire simple stricte


linéaire décalée

– décroché corrélatif du toit et du plan

– existence d’un seul axe de symétrisation

– toit à une pente faible voire plat

– nature de couverture de type végétale

– mur droit
– fruit unique sur les soutènements avec encorbellement

– enduit lisse matériaux brut


– taille de pierres irréguliéres

– ouvertures d’aération liées


– ouvertures cintrées ponctuelles pour les soutènements

– pergola bois
– pergola végétale sur treille métallique.

– façade marquée, traitement des ouvertures selon un axe


simplicité/complexité

(1) Rudy Ricciotti pour la villa Lyprendi

(2) André Lefevre-Devaux pour la villa Dollander page 27


maison individuelle

REGIONALISME ORIGINAIRE
«mode de provençalité d’habiter»

traits stylitiques empreintés, organisation de forme et d’espace


détournés et adaptés de dispositifs qui intégre les differents aspects
architecturaux : - esthétique
- constructif
- fonctionnel
- économique
- climatique

REGIONALISME CRITIQUE
une alternative architecture raisonnée et respec-
tueuse du lieu d’une tradition

deux approches

APPROCHE MINIMALISTE APPROCHE CONCRETE


( Rudy Ricciotti ) ( André Lefevre-Devaux )
provocation impressionnisme

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maison individuelle

CONCLUSION

Au terme de cette étude apparaît le besoin essentiel de revenir à des


valeurs plus proches de l’aspiration de chacun. La diversité est source
d’enrichissement. Il est douloureux de constater sur l’urbanisation,
l’économie et l’appréhension du futur, l’importance des dégâts causés
par le glissement vers une standardisation de l’habitat orchestré par des
constructeurs avides de projets, peu soucieux de qualité et de préservation
de l’environnement par une intégration spécifique à chaque projet. De ce
concept est né un produit purement commercial : le néo-régionalisme,
fondé sur l’emprunt principalement esthétique de modèles culturels et de
dispositifs architecturaux traditionnels de régions diverses.

Les architectes exclus du marché de la maison individuelle par des


promoteurs au pouvoir marketing acéré, s’alarment de la faible qualité, de
l’appauvrissement et de l’uniformatisation de la culture architecturale.

Le régionalisme critique dépasse la simple esthétique pour se mettre au


service d’une architecture tournée vers la «provençalité d’habiter». Il
cible les formes, les espaces, les différents aspects, tout en privilégiant la
fonction, l’économie, sans s’écarter d’une culture traditionnelle. Il se place
ainsi en défenseur d’une architecture de qualité.
La création de projets appuyés sur l’utilisation de techniques nouvelles
voire avant-gardistes (béton, moulage, isolation, gestion énergétique etc..),
est une des règles incontournables pour reconquérir de futurs acquéreurs
endoctrinés et souvent mal informés. La prise de conscience de l’ensemble
des acteurs de notre société, à la sauvegarde de nos ressources énergétiques
est un atout supplémentaire.

Dans ce rapport d’étude l’accent a été porté sur l’origine du modèle culturel
néo-régionaliste et sur sa possible alternative : le régionalisme critique. Il
me paraît très intéressant au sein du master d’approfondir cette recherche

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maison individuelle

(présentée en annexe) sur les raisons qui font de la maison individuelle


contemporaine un objet de marketing et d’analyser la pérennisation du néo-
régionalisme dans la réglementation.

Le minimalisme de Ricciotti qui intègre peu de traits stylistiques issus


du provençal originaire mais qui pousse leur développement jusqu’à
la provocation, en est une représentation. La très concrète et reconnue
position d’André Lefevre-Devaux, architecte «impressionniste», qui utilise
davantage de traits stylistiques du provençal originaire, en est une autre.
Le travail déjà réalisé au travers d’admirables demeures, parfois
somptueuses ou modestes, mais toujours optimisées et s’intégrant
parfaitement au site est la plus belle des vitrines pour convaincre de faire
appel aux compétences d’un architecte formé à une culture qui associe
à la fois connaissance historique, savoir faire et maîtrise économique,
qualification incontournable pour mener à bien l’étude et la réalisation d’une
maison individuelle autre que néo-régionaliste issue d’un catalogue.

Les constructions que l’on envies, issues du régionalisme critique, sont


les meilleures ambassadrices pour défendre la profession, une alternative
au néo-régionaliste, permettre de reconquérir un secteur trop longtemps
négligé, et sauvegarder une qualité de l’habitat héritage familial des
générations futures.

REGIONALISME ORIGINAIRE
«provencalité d’habiter»

traits stylitiques empreintés,


traits stylistiques empreintés détournés et adaptés de dispositifs
architecturaux

NEO-REGIONALISME REGIONALISME CRITIQUE


style de la promotion et architecture raisonnée et respec-
de l’esthétique populaire tueuse du lieu d’une tradition

un faux semblant une alternative

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maison individuelle

ANNEXES

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maison individuelle

3- LES MECANISMES DE PRODUCTION DES


MAISONS INDIVIDUELLES

Qui sont ces constructeurs, quelles sont leurs méthodes ?

‘‘Tous les architectes interviewés, les «démarcheurs» des sociétés produisant


des maisons individuelles décrivent un client type, venant les consulter
avec, à la main, la photo de la maison qu’il voudrait faire construire, photo
extraite de magazines spécialisés.
Soit, mais il y va justement du travail de l’architecte de tenter de persuader
le futur habitant, à la suite d’un long et patient dialogue, de rejeter le
simulacre et de l’aider à accoucher de la «bonne» maison. Certes, mais en
matière de construction de maisons individuelles l’intervention effective
d’un architecte est l’exception ; que ces constructions soient groupées
(lotissement) ou isolées. A sa place, un maître d’œuvre qui se contentera
le plus souvent, sans toucher à l’économie formelle du projet, de le rendre
simplement viable techniquement et de lui permettre de satisfaire aux
normales exigées par la législation du permis de construire. Pas d’obstacle
donc à ce jeu de la répétition qui, bien sûr, n’est jamais absolu : on ne se fait
pas construire la maison du voisin, mais cependant monotonie, répétition
mass-médiastisée de cette inscription singulière’’.(1)

Le succès des constructeurs de maisons individuelles est fondé sur un


marketing très poussé, ils ont su très tôt développer l’habitat individuel
comme un produit de grande consommation avec l’application de
nombreuses techniques de conception, commercialisation et production.

- L’ère de la standardisation a donné naissance au plan type, au modèle :


Les ingénieurs chargés par le Ministère de la Reconstruction ont émis
l’idée qu’on ne pourrait répondre à la demande massive de construction
de logements apparue après la deuxième guerre mondiale que grâce à des
méthodes de standardisation inspirées de la culture industrielle américaine.
Il fallait standardiser la production pour rabaisser les coûts, mais on devait
aussi rationaliser les procédures d’accompagnement technique et de contrôle
bureaucratique des constructions aidées par l’état.

page 32 (1) Extrait du livre écrit par le collectif S. Ostrowetsky et J. S. Bordreuil : «Le néo-style régional»
maison individuelle

C’est en 1953 qu’apparaît l’idée des «plan-types» élaborés sous le contrôle


du Ministère, ces plans devaient garantir le confort, d’habitabilité et
d’hygiène, règles réunies dans un «Cahier des Prescriptions Techniques
et Fonctionnelles Minimales Unifiées» pour réglementer la construction
jusqu’en 1970. Ces plans diffusés sous le nom de plans courants, devaient
être respectés aux prix de quelques adaptations mineures par les architectes
et les entrepreneurs pour des clients bénéficiant à cette condition de
différentes «primes de construction». L’exemple américain allait faire des
émules et inspirer quelques entrepreneurs. La construction qui se voulait
industrielle, ne pouvait offrir des prix compétitifs qu’avec une gamme
réduite de modèles, présentés sous forme de maison témoin et diffusés en
catalogue.

- Le catalogue «une offre personnalisée» ?


La satisfaction n’est cependant pas totale, quand les produits proposés
sur catalogue ne correspondent pas exactement à la demande des
clients. Or cette demande, avec l’augmentation du pouvoir d’achat et la
multiplication de l’offre va devenir plus exigeante et réclamer davantage
de personnalisation des projets, c’est le modèle original non au pas au sens
originaire mais de «pas banal».
Toute la stratégie des vendeurs vise à ramener cette demande des
produits «sur mesure» vers une gamme plus réduite de ce que sait faire
habituellement les constructeurs. Le catalogue reste aujourd’hui, dans un
marché plus ouvert, modifié par l’évolution de la structure de production,
support principal de la négociation entre client et constructeur.
De plus cette notion de catalogue peut être étendue à «l’espace catalogue»
qui peut s’entendre selon deux sens : l’espace médiatique défini par la
juxtaposition de tous les supports de la production de la villa et du pavillon
contemporain ; mais aussi l’espace réel, celui du construit, celui sur lequel
on assiste à une reprise sérielle du «style régional» ou ‘‘il y a une sorte
de démocratie dans ce jeu de reprise formelle : toutes les copies sont en
position de fonctionner comme modèles : aucune d’elles ne saurait se
prévaloir d’un quotidien supérieur de fidélité à la tradition : la tradition est
générale ou n’est pas ’’.(1)

(1) Extrait du livre écrit par le collectif S. Ostrowetsky et J. S. Bordreuil : «Le néo-style régional» page 33
maison individuelle

- Un contrat clé en main :


Au contact direct de la clientèle, les entrepreneurs devenus vendeurs vont
se faire commerciaux. Face à des ménages qui, voulant faire construire,
engageaient une démarche difficile d’investissement non seulement
financier, mais aussi affectif et social, les constructeurs ont développés
des stratégies commerciales qui traitent la maison comme un bien de
consommation, dont l’acquisition devait s’accompagner de toutes les
garanties souhaitables.
La garantie de bon achèvement et de livraison à prix et délai convenus «Clé
en main» était bientôt sanctionnée par la loi du 19 décembre 1990 sur le
contrat de construction.

- Un montage financier et de gestion de dossier facilité :


Pour les jeunes ménages, souvent peu argentés, qui s’engagent dans
l’aventure de la construction, les risques financiers et les complications
administratives sont des obstacles majeurs à la réalisation de leur rêve.
La prise en charge de ces problèmes par le constructeur, qui, s’il ne vend pas
lui-même terrain et lotissement, va jusqu’à les proposer au préalable, puis
à offrir de mettre en place le financement et à assurer le suivi du dossier de
permis de construire, va devenir la priorité de l’action commerciale.
Tous les autres aspects de la conception de la maison, ce qui intéresse les
architectes, sont largement négligés, aussi bien par les constructeurs que par
les clients apparemment satisfaits.

- L’appropriation anticipée des terrains par les constructeurs :


Dans la région Provence Alpes Côte d’Azur, beaucoup de propriétaires forts
d’avoir découvert un terrain souvent après de nombreuses recherches et
de difficultés, car la réserve foncière est sujet à beaucoup de spéculations,
se plaignent de ne pouvoir choisir ensuite le droit de s’adresser à un
architecte pour définir leur future maison. Les promoteurs immobiliers font
l’acquisition des terrains et imposent leur maître d’oeuvre qui bien souvent
n’a de marges de manœuvre que sur des options de constructions pré-
établies, «impersonnalisées», rassemblées dans un catalogue.
Ce verrouillage «urbanistique» est l’expression d’un système dictatorial qui
uniformise notre territoire rural et empêche toute créativité au génie du lieu.

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maison individuelle

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maison individuelle

- La qualité de maison labellisée NF «qualité maison»


Les constructeurs par cet estampillage à moraliser leur profession, à ce
démarquer des «mauvais constructeurs». C’est dans cette optique qu’a été
créé le label NF «qualité maison». Ce «cachet» indique que le constructeur
respecte le cahier des charges, dispose de garanties foncières et suit certaines
procédures de contrôle de la construction etc…
On peut se demander si, à terme, un public friand, avide de certification
et de «cachets» en tout genre, dans un paysage déjà bien encombré par les
normes, n’en viendra pas à déconsidérer les architectes.

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maison individuelle

4- LE NEO-REGIONALISME TROUVE SA
RACINE DANS LA REGLEMENTATION

Sortir du catalogue par la réglementation

La maison individuelle est soumise à de nombreuses réglementations :


son implantation est fonction des règles d’urbanisme (PLU, POS) ; sa
construction doit répondre aux normes et DTU en vigueur ; une relation
entre maître d’œuvre et maître d’ouvrage largement encadrée par la loi ;
sans oublier l’impact de la loi sur la dérogation des architectes. Ce sont
toutes ces différentes étapes juridiques qui font la diversité du champ
d’action dans le domaine de la maison individuelle.

En France, la décision d’implanter ou non une zone pavillonnaire est du


ressort du maire de la commune concernée, et fondée sur des articles de loi.

La loi SRU, tend d’une manière générale à limiter l’étalement urbain,


fournit aux élus des outils d’assistance dans la gestion de l’occupation de
leurs sols.
Etabli après un état des lieux préalable mettant en valeur les atouts
et les défauts d’un territoire, le PADD (projet d’aménagement et de
développement durable), base du PLU, définit des orientations qualitatives
à atteindre sur le long terme, contrairement au POS qui, lui, établissait de
façon quantitative une organisation figée en zone d’activité.
Mise au point par des organismes d’urbanisme, ces documents ont pour
objectif d’essayer de repenser la place de l’habitat individuel dans la ville,
en appliquant des interdictions dans le système de gestion des espaces.
Cependant l’étude de la réglementation du POS (Plan d’Occupation du Sol)
de trois communes :
Sollies-Ville, La Londe les Maures, Hyères les Palmiers, prouve d’une
manière étonnante leur allégeance en matière de réglementation vis-à-vis
des promoteurs.

Il est donc nécessaire d’étudier le plan type de ces POS (remanier en


prévision du PLU), tous trois issus d’un fond commun du code d’urbanisme,

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maison individuelle

afin de mieux comprendre les convenances locales à l’égard de cette


prolifération incontrôlée de pavillons néo-régionalistes.

ARTICLE UA 11.– ASPECT EXTERIEUR

1 – Dispositions générales :

«Le Permis de Construire peut-être refusé et n’être accordé


que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales
si les constructions, par leur situation, leur architecture,
leurs dimensions ou l’aspect extérieur des bâtiments ou
ouvrages à modifier sont de nature à porter atteinte au
caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites,
aux paysages naturels ou urbains, ainsi qu’à la conservation
des perspectives monumentales».

Les constructions doivent présenter une simplicité de


volume, une unité d’aspect et de matériaux en harmonie
avec les constructions avoisinantes et compatibles avec la
bonne économie de la construction, la tenue générale de
l’agglomération et l’harmonie du paysage.
Dans un ensemble architectural présentant une unité de
volume, de matériaux de couleur ou de style, le permis de
construire peut-être refusé si les travaux projetés sont de
nature à rompre l’harmonie de l’ensemble.
Les constructions et aménagements extérieurs tels que
clôtures, murs de soutènement, rampe d’accès, etc… doivent
être conçus de manière à épouser au maximum le terrain
naturel.

2 – Dispositions particulières :

2.1 Les couvertures

a) Pentes :
Les toitures sont simples, généralement à deux pentes
opposées. Les couvertures en terrasse sont interdites y
compris les terrasses intégrées aux toitures.

La pente de la toiture doit être sensiblement identique à


celles des toitures des constructions avoisinantes.

b) Tuiles :

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maison individuelle

Les couvertures doivent être exécutées en tuiles rondes


«canal». Le ton de ces tuiles doit s’harmoniser avec la
couleur des vieilles tuiles, soit par le réemploi de tuiles
de récupération, soit par l’emploi de tuiles de cuisson
spéciale.
Les tuiles plates, romanes, mécaniques et les éverites sont
interdites.

c) Débords avals de la couverture :


Ils doivent être constitués, doit par une corniche, soit par
une génoise. Seule la tuile «canal» peut-être utilisée pour
la réalisation.

d) Souches :
Elles doivent être simples, sans couronnement et sans
ornementation. Elles doivent être réalisées avec les mêmes
matériaux que ceux des façades.
Elles doivent être implantées judicieusement, de manière à
éviter des hauteurs de souches trop grandes.

2.2 Les façades

a) Revêtement :
― Les façades doivent être réalisées ou revêtues avec des
matériaux identiques à ceux existant dans l’ensemble de la
zone.
― Sont interdites, les imitations de matériaux telles que
faux moellons de pierres, fausses briques, faux pans de
bois, ainsi que l’emploi à nu en parement de matériaux tels
que carreaux de plâtre agglomérés ou briques creuses non
revêtus ou enduits.
― La couleur des matériaux de construction ou des enduits
et leur composition doit s’harmoniser avec celles des
constructions avoisinantes et respecter la palette des
couleurs déposée en mairie.

b) Les ouvertures :
En général, les ouvertures existantes doivent être
conservées. En cas d’ouvertures nouvelles, celles-ci doivent
être de dimensions et proposition semblables à celles du
village (proportion plus hautes que larges et hiérarchie des
ouvertures décroissantes vers le haut).

c) Les menuiseries :

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maison individuelle

Les menuiseries y compris les volets et les portes de


garage doivent être de type «traditionnel» en bois peint
d’une couleur choisie parmi celles de la palette déposée en
mairie.

d) Les balcons : la réalisation des balcons est


interdite.

3 Les clôtures :

― Les constructions et aménagements extérieurs, tels que les


clôtures, murs de soutènement, rampes d’accès doivent être
conçus de manière à épouser au maximum la forme du terrain
naturel.

― Les murs anciens en pierre de pays doivent être conservés


ou reconstruits à l’identique (hauteurs matériaux, etc…)

― Les clôtures nouvelles seront constituées de murs pleins


traités comme les bâtiments ou comme les murs anciens en
pierre de pays. Ils doivent comporter des niches destinées à
recevoir les compteurs et les boîtes aux lettres fermées par
un volet identique à ceux des constructions.

D’après les normes et les DTU en vigueur, la maison sur catalogue se


montre très archaïque (assemblage de maçonnerie recouverte de fermette
en pin), elle tient debout sur le plan constructif mais dans le domaine
du bâtiment, elle ne répond plus aux exigences écologiques désormais
incontournables.
L’ensemble des matériaux utilisés par les maisons sur catalogue sont des
matériaux de base: le parpaing de ciment par rapport à ceux du marché
actuel comme la brique mono-mur, offre le plus mauvais, en terme de coût
global sur l’ensemble de son cycle de vie.
De plus la conception par les constructeurs d’une isolation thermique
rapportée en intérieur pour leur pavillon entraîne de nombreux ponts
thermiques et se voit contraint, de par l’enveloppe du bâtiment, de réduire
la surface vitrée, de privilégier arbitrairement l’orientation de la maison et
d’utiliser des menuiseries extérieures de meilleure performance.

La non remise en cause de leur méthode de travail, et l’adoption obligatoire


aux normes surenchérit le prix de revient de ces constructions : «L’UNCMI
page 40
maison individuelle

estime qu’une maison conforme à la RT 2005 coûte 15€ HT par m² de plus


que son équivalent conforme à la RT 2000».(1)

Le contrat qui lie le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre est également


un point déterminant de la construction de maisons individuelles
contemporaines.
Il s’agit soit d’un contrat de louage d’ouvrage, lorsqu’il y a corrélation
entre maître d’œuvre et architecte, soit d’un contrat commercial (CCMI
ou Contrat de Construction de Maison Individuelle), lorsque que le client
s’attache les services d’un constructeur. La signature de ce dernier le
CCMI est l’engagement d’un respect du budget de l’opération et des délais
d’achèvement des travaux. De plus la signature d’un tel contrat délivre au
maître d’ouvrage une garantie de livraison. En cas de faillite ou de problème
de l’entreprise contrairement à l’architecte, un garant s’engage à prendre les
travaux à sa charge et d’en assurer son achèvement.
Comment dans un tel système l’architecte pourrait obtenir une telle
garantie ? Comment l’ordre des architectes pourrait se porter garant ?

Au terme d’un constat sur les conditions de l’intervention des architectes


sur la conception des maisons individuelles, il est aisé de comprendre
l’importance d’un recours obligatoire que pourrait imposer la loi avec la
suppression des dispositions dérogatoires qui exonèrent actuellement de ce
recours les personnes construisant moins de 170m² de SHO, c’est-à-dire la
plupart des maisons individuelles.
En effet le propriétaire qui fabrique lui-même son pavillon, est la victime
d’une monoculture des médias en matière d’architecture : il utilise des
revues, du matériel dont il n’est plus entièrement le maître, ni au point de
vue de la taille, ni du matériaux, ni même des proportions (encadrements de
porte « normalisées », standardisées ; palette d’enduit sélectionnée…).
De plus cette volonté de créativité du futur propriétaire ne peut être guidée
que par son environnement, en matière d’architecture catalogue et autre plan
type en sont souvent les inspirateurs.

(1) Extrait de l’article de périodique: «d’Architecture» numéro 146, mai 2005 page 41
maison individuelle

EXTRAITS DU CODE DE L’URBANISME

Section III. – ASPECT DES CONSTRUCTIONS :

Art. ¨R. 111-21.¨(D. n° 77-755 du 7 juill. 1977; art. 14). – Le permis de construction
peut être refusé ou n’être accordé que sous réserve de l’observation
de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation,
leur architecture, leurs dimensions ou l’aspect extérieur des
bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, dont de nature à porter
atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux, avoisinants aux sites,
aux paysages naturels ou urbains ainsi qu’à la conservation des
perspectives monumentales.

Art.¨L. 111-9.¨(L. n° 83-8 du 7 janv. 1983. art. 75-1-2) (1). – L’autorité


compétente peut surseoir à statuer dans les conditions définies à
l’article L.111-8 dès la date d’ouverture de l’enquête préalable à
la déclaration d’utilité publique d’une opération , sur les demandes
d’autorisation concernant les travaux, constructions ou installations à
réaliser sur des terrains devant être compris dans cette opération.

Art. ¨L. 111-10.¨(L. n° 83-729 du 18 juill. 1985. art. 2-II). – Lorsque des travaux, des
constructions ou des installations sont susceptibles de compromettre
ou de rendre plus onéreuse l’exécution de travaux publics, le sursis
à statuer peut-être opposé, dans les conditions définies à l’article
L. 11-8, dès lors que la mise à l’étude d’un projet de travaux publics
a été prise en considération par l’autorité compétente et que les
terrains affectés
par ce projet on été délimités.
L’autorité compétente peut surseoir à statuer, dans les
mêmes conditions, sur les demandes sur les demandes d’autorisation
concernant les travaux, constructions ou installations susceptibles
de compromettre ou de rendre plus onéreuse la réalisation d’une
opération d’aménagement qui a été prise en considération par le
conseil municipal ou par l’organe délibérant de l’établissement public
de coopération intercommunale compétent, ou, dans le périmètre des
opérations d’intérêt national, par le représentant de l’Etat dans
le département. La délibération du conseil municipal ou de l’organe
délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale ou
l’arrêté de l’autorisé administrative qui prend en considération le
projet d’aménagement délimite les terrains concernés.
Le sursis à statuer ne peut être prononcé que si l’acte décidant
la prise en considération a été publié avant le dépôt de la demande
d’autorisation.
La décision de prise en considération cesse de produire effet
si, dans un délai de dix ans à compter de son entrée en vigueur,
l’exécution des travaux publics ou la réalisation de l’opération
d’aménagement n’a pas été engagée.

Art. ¨L. 421-4.¨(L. n° 76-1285 du 31 déc.. 1976. art. 69-IV). – Dès la publication
de l’acte déclarant d’utilité publique une opération, le permis de
construire peut-être refusé pour les travaux ou les constructions à
réaliser sur les terrains devant être compris dans l’opération.

Art. ¨L. 421-5. – Lorsque, compte tenu de la destination de la


construction projetée, des travaux portant sur les réseaux publics
de distribution d’eau, d’assainissement ou de distribution

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maison individuelle

d’électricité sont nécessaires pour assurer la desserte de ladite


construction, le permis de construire ne peut être accordé si
l’autorité qui le délivre n’est pas en mesure d’indiquer dans quel
délai et par quelle collectivité publique ou par que concessionnaire
de service public lesdits travaux doivent être exécutés.

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maison individuelle

BIBLIOGRAPHIE

1 Les ouvrages

S. OSTROWETSKY J.S. BORDREUIL Le Néo-style régional


Reproduction d’une architecture pavillonnaire, Bordas Paris 1980

P. ARDENNE Violence et passion, l’architecture selon Rudy Ricciotti


Birkhauser 05/2003

A. TZONIS and L. LEFAIVRE Architecture in Europe since 1968 :


memory and invention

A. TZONIS and L. LEFAIVRE Critical Régionalism : architecture and


identity in a globalized world

K. FRAMPTON Histoire critique de l’architecture moderne

2 Articles de périodiques

PUCA (plan urbanisme construction architecture)


fév. 2005

Francis RAMBERT Jean VERMEIL


Quand l’architecture cherche ses racines
d’A n°94 juin/juillet 1999

A la recherche du bonheur individuel


d’A 146 – mai 2005

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maison individuelle

3 Les réglementations urbanistiques

Plan d’occupation des sols


Règlement de révision totale
commune de Sollies-Ville (VAR)

Plan d’occupation des sols


Règlement pièce n°3
commune de Hyères-Les-Palmiers (VAR)

Plan d’occupation des sols


1ère révision partielle du POS pour mise en compatibilité avec la loi littoral
commune de La Londe Les Maures (VAR)

4 Documents électroniques

L’architecture absente de la maison individuelle


Pierre LAJUS ET Gilles RAGOT
http://www.archi.fr/PUCA/print.php?sid=104

PUCA
Maison individuelle, architecture, urbanité, du 10 octobre 2001,
http://www.archi.fr/PUCA/print.php?sid=105

5 Crédit photographique
Les photographies ont été exécutées pour ce rapport d’étude, seules les
photos de la villa
DOLLANDER par André Lefevre-Devaux (page 19) pour la planche de la
page 24 extraite
du magazine Logic-Immo parution n°113 du 12 juillet au 2 août 2005.

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