MAROC 2008
Atlas pré saharien
Le Djbel Sarho est un petit massif au sud de la Vallée du Dadès, s'étendant d'Ouest en Est le long de la
vallée, approximativement de Skoura à Tinerhir sur 120 Km environ.
Séparé du Siroua par la trouée du Drâa, bordé au nord par la large vallée du Dadès, confinant au Sahara
vers le sud, le Sarho, moins arrosé que le Siroua a un aspect plus sauvage et tourmenté. Son charme
particulier tient à la variété de ses paysages dus essentiellement à une géologie exceptionnelle. Le relief
très tourmenté est constitué de plateaux immenses et déchiquetés, de hautes falaises et de profondes
gorges, de chicots et de culots effilés, de pitons abrupts, de tours, d’escarpements tabulaires – au milieu
desquels circulent des caravanes de chameaux – et de gorges, souvent sèches, mais agrémentées de
buissons de buis, et de monolithes en conglomérats.
A deux journées de marche à l’ouest du Drâa, surgissant du reg, ce volcan est un lieu de légendes et de
croyances populaires. Comme par un coup de baguette magique, le désert de pierre se change en un
vallon verdoyant, moucheté d’amandiers en fleurs. Le long du torrent bienfaiteur, une haie de bouleaux
argentés, droits comme des oriflammes
Hommes et Montagnes
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Le Jbel Sarho est le lieu de nomadisation de la tribu Aït Atta dont les bergers vont l'été dans le Haut-Atlas
avec leurs troupeaux. On y rencontre peu de gros villages, mais des bergeries ou des fermes isolées qui
ont chacune leur puits bien aménagé, de vastes pâturages où se courbent de hautes herbes, des champs
minuscules dans les méandres limoneux des oueds, des amandiers qui mettent au printemps une touche
de lumière, des champs d'orge en labour à l'automne...
ITINERAIRE
Le Sarho étonne par la richesse de ses lumières, déjà limpides comme celle du Sahara tout proche. Il
règne ici sur les paysages, la douceur légère que l’on connaît dans la vallée du Dadès, faite de sensibilités
subtiles et de demi-teintes, mais faite aussi de cette ardeur qui avive et exacerbe l’horizon comme souvent
en montagne lorsqu’on monte près du ciel. Le djebel Sarho offre le plaisir de randonner paisiblement en
compagnie de la caravane des mulets, comme celui d’explorer des gorges et des falaises enchevêtrées,
ou de vagabonder sur des sommets et des crêtes lointaines. Au Sarho, lorsqu'on monte sur un plateau,
l’horizon lunaire est si vaste de toute part, que naît l’envie d'aller partout à la fois pour voir si, ailleurs, c’est
aussi beau…
Les étapes sont données à titre indicatif et peuvent subir des modifications par rapport au descriptif car
elles restent fonction de la saison et de la longueur des jours, des conditions climatiques des pâturages,
des points d'eau et de la forme physique du groupe lui-même.
5 à 7 heures de marche par jour sont prévues, sur des sentiers muletiers, à travers des alpages ou en
terrain caillouteux. Les détours et ascensions sont toujours facultatifs.
Les bagages sont transportés par les mulets et les participants n'ont eux-mêmes à porter dans leur sac à
dos que les effets indispensables pour la journée (gourde, veste, vivres de marche et parfois pique nique).
Cartes
Carte Michelin N° 743 au 1/1 000 000ème (carte générale du Maroc).
Direction de la Conservation Foncière et des Travaux Topographiques du Maroc.
Feuilles au 1/100 000ème : Qalaat Mgouna, Agdz, Boumalne, Tazzarine.
La tribu des Aït Atta est une confédération qui comptait environ 135 000 individus en 1969 (D.Hart)
disséminés dans diverses régions : Sarho, Tafilalet, Todra, Ziz et Dadès.
Les Aït Atta se seraient organisés au XVIe siècle pour résister aux Arabes qui avaient envahi le Sud
Marocain. Leur principal point d'attache est le Jbel Sarho. Ils avaient comme ancêtre Dadda Atta, disciple
de Moulay Abdallah ben Hocein, marabout fondateur de la Zaouia de Tamesluth, près de Marrakech.
Dada Atta serait originaire du Sarho et enterré à Taqqat n'Ilektawen (Haut Dadès).
« Dadda avait 40 fils qui se marièrent tous le même jour ; durant les festivités de la noce, un berger des Aït
Siddrat prit les fusils des époux et remplit d'eau leurs canons puis se rendit chez les contribuables, les
invitant à attaquer les Aït Atta. Les fils de Dadda Atta ne purent se défendre et furent tous massacrés. Mais
comme ils avaient déjà passé deux nuits avec leurs épouses, le temps venu, les veuves mirent au monde
39 fils et une fille. Dadda Atta vécut assez longtemps pour assister à la vengeance de ses petits-enfants
qui chassèrent les Aït Siddrat jusqu'au Tizi n'Illaz dans le Haut-Atlas Central ».
Cette légende reflète bien la progression des Aït Atta, à partir du Sarho vers le nord, mais celle-ci se fit
aussi dans d'autres directions de part et d'autre du massif qui fut toujours considéré comme leur foyer
principal".
« La plus grande partie de leur territoire est acquise par droit de conquête ; le foyer ancestral est le massif
rocheux et austère du Jbel Sarho. Ce fut non seulement leur terre d'origine mais aussi le théâtre de leur
dernière résistance aux forces françaises, lorsqu'ils menèrent les rudes combats du Bou Gafer en 1933 ».
« Cette dispersion extrême s'explique par le genre de vie traditionnel fondé sur le nomadisme pastoral. La
plupart des Aït Atta étaient et restent des éleveurs transhumants. Leur expansion vers le nord fut
certainement motivée par la recherche constante de nouveaux pâturages pour leurs moutons. (...) La
transhumance impliquait cependant des résidences permanentes et une activité saisonnière agricole, de
médiocre qualité et limitée aux fonds des vallées. Elle impliquait bien évidemment deux mouvements
annuels : la montée vers l'alpage du Haut-Atlas Central au printemps et le retour dans les vallées
méridionales au début de l'automne, avant les pluies et la neige. Pendant l'été, les bergers vivent sous la
tente en poils de chèvre ».
« L'industrie est des plus réduites : les femmes tissent les parois des tentes en poils de chèvre et de
chameau et certaines pièces de vêtement en laine. Ces djellabas de couleur brune ont fait surnommer les
Aït Atta, "izan", les mouches. Les femmes, comme toutes celles des groupes berbères du sud marocain
portent la handira, pièce de laine tissée de forme rectangulaire et dont la décoration, propre à chaque
groupe est faite, chez les Aït Atta, d'une succession de rayures noires, blanches et rouges. Les femmes Aït
Atta portent les habituels bijoux en argent et colliers d'ambre ; en revanche chaque fraction se singularise
par une coiffure différente, dont l'armature est parfois constituée par du bois de tamaris ».
Ces citations sont tirées de l'Encyclopédie Berbère, Tome VII (Unesco).
Historique
Le Jbel Sarho fut le dernier bastion-refuge des rudes Aït Atta si opposés à l'autorité de l'Empire Chérifien. Il
fut réduit en 1934 seulement. Les opérations de pacification furent conduites par le Capitaine De
Bournazel aidé de ses goumiers et méharistes.
Climat
La position géographique et le climat de ce massif pré saharien d'altitude peu élevée (culminant à 2712 m)
favorise les randonnées durant l'automne, l'hiver et le début du printemps. En dehors de ces époques, il
peut y faire très chaud. L’altitude du Sarho tempère donc le climat saharien. Il peut y faire froid en plein
hiver et, en cas de précipitations, il n’est pas rare que la neige recouvre les plus hauts sommets.
RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES
1/ FORMALITES
Passeport en cours de validité ou pour les ressortissants de nationalité française carte nationale
d’identité accompagnée d’une attestation que nous vous remettrons à votre demande. Les enfants
voyageant avec leurs parents doivent avoir propre leur pièce d’identité.
Pour entrer au Maroc aucune vaccination n’est obligatoire. Comme pour la plupart des voyages que nous
organisons, nous vous conseillons d’être à jour des vaccins ordinaires (diphtérie, tétanos et polio).
3/ LA RANDONNEE CHAMELIERE
C'est une randonnée à pied avec portage des bagages par chameaux de bât.
Les étapes sont de 5h à 7h de marche par jour, suivant le circuit que vous avez choisi.
Voici comment se déroule, en principe, une journée de randonnée muletière ou chamelière :
Réveil avec le lever du jour, puis petit déjeuner. Bouclage des sacs et préparation des charges. Pendant
que les chameliers s'occupent de charger les bêtes, nous nous mettons en route avec l’accompagnateur.
Les participants marchent à pied, les bagages étant transportés par des chameaux de bât. Vous n'avez à
porter dans votre sac à dos que les effets indispensables pour la journée (chandail, chapeau de soleil,
lunettes, crèmes solaires, gourdes), ainsi que quelques vivres de marche. Halte de midi entre 11h et 12h.
Voiture : certains voyages, ou à certaines dates, partent de Marrakech. Les secteurs d'où nous partons en
randonnée, peuvent être distants de plus de 300 km de Marrakech. La route franchit l'Atlas par le Tizi
n'Tichka (2250 m). Franchir ce col en hiver n'est pas toujours aisé à cause de l'éventuelle présence de
neige. Bien que le col soit ouvert toute l'année, son franchissement peut entraîner un retard dans notre
programme, parfois une modification éventuelle de la randonnée.
5/ L'HEBERGEMENT
Le nom de votre hôtel et ses coordonnées (adresses et téléphones) vous seront communiqués dans le
dernier dossier de voyage.
Les chambres sont toujours prévues pour 2 personnes (exceptionnellement 3 personnes).
Si vous désirez une chambre individuelle, il faut nous en avertir dès l'inscription. Un supplément vous sera
demandé. Néanmoins, nous tenons à vous informer qu'il n'est pas toujours possible d'obtenir une
"chambre single", et notamment en période de grande affluence.
La déshydratation : A ces latitudes basses l’exposition à une forte insolation, même si la température
n’est pas particulièrement élevée peut provoquer la déshydratation ou un coup de chaleur plus ou moins
grave. Il n’y a souvent pas de signe avant-coureur et la gêne peut fortement nuire au bon déroulement du
séjour, tant pour soi que pour les autres. La prévention est essentielle ; la règle est simple : avoir le
minimum de peau exposée au soleil, garder la tête couverte, boire suffisamment. La protection des yeux
ne doit pas être oubliée. Lorsque la chaleur devient importante, il est important d’apprendre à distinguer la
pépie de la soif. La bouche sèche n’est pas forcément synonyme d’un besoin physiologique d’eau. Si on
est attentif, on se rend compte que l’organisme s’adapte et les réflexes de comportements changent ; le
besoin de boire diminue. Un excès de consommation d’eau, comme le manque, amènent des
dysfonctionnements.
14 / PARTICIPATION
Il nous semble naturel que chacun participe au travail de la caravane. La cohabitation avec nos
compagnons, guide et chameliers, doit être empreinte de cet échange qui donne au voyage sa valeur.
Chacun peut donner à sa mesure dans les maintes tâches quotidiennes : le matin, faire les charges,
charger les chameaux, et le soir, les décharger, défaire les charges, placer les bagages collectifs de
l'intendance pour le bivouac... Le coup de main peut aussi être apprécié pour le ramassage du bois pour le
feu, l'épluchage des légumes pour les repas, la vaisselle...
16/ CADEAUX
Si vous désirez témoigner satisfaction et reconnaissance à vos compagnons de voyage (guide et
chameliers), sachez qu'ils seront comme vous sensibles à toute preuve ou marque d'amitié, mais sachez
aussi qu'ici, davantage que chez nous, la façon de donner vaut mieux que ce que l'on donne.