ÉDITORIAL
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Olivier Vacherand
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Rédaction:
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Jean-Edouard Choppin,
Mohammad Farrokh, Odile Habel,
Hélène Koch, Pierre Marquis,
Didier Planche, Jaona Ravaloson.
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Me Lionel Aeschlimann et Kim
Do Duc, Jean-Louis Emmenegger,
Valérie Gache, Ingo Kellnar,
Nathalie Kern, Dominique Lecocq,
David J. Prior, Ahmad Saidali,
Jean Schneider.
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Banque & Finance paraît
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un numéro hors série.
© Promoédition SA, Genève, 2008
MAI - JUIN 2008
Banques plébiscitées
E
n pleines turbulences
financières, l’enquête
annuelle de l’Associa-
tion suisse des ban-
quiers sur la percep-
tion de la place financière par
la population tombe à point
nommé pour mettre un peu de
baume au cœur à la commu-
nauté financière. Comme chaque
année, les Suisses affichent un
soutien quasi inconditionnel au
système bancaire helvétique et
lui accordent une confiance que
OLIVIER VACHERAND rien ne semble pouvoir ébranler.
Rédacteur en chef
Les trois quarts des personnes
interrogées par l’institut MIS
Trend ont une opinion positive
ou très positive des banques
suisses! Même les 18-29 ans,
généralement plus réservés,
sont de plus en plus nombreux
Comme chaque année, (61%) à avoir une bonne opinion
des établissements bancaires
les Suisses affichent
estampillés de la Croix blanche.
un soutien quasi
inconditionnel au Solide et fiable
système bancaire Concernant la relation client
qu’ils entretiennent avec leur
helvétique et lui accor- banque principale, les sondés
dent une confiance affichent un score de satisfaction
qui fait figure de véritable plébis-
que rien ne semble
cite. Si l’on en croit les résultats
pouvoir ébranler. de l’enquête, ce sont les clients
des Raiffeisen qui sont les plus
satisfaits de leur établissement
devant ceux des banques régio-
nales, des banques cantonales et
de Postfinance. Sur cet indica-
teur, les grandes banques sont
nettement en queue de peloton;
un résultat qui devrait sans
doute les pousser à revoir leur
politique en matière de retail
banking. Seraient-elles allées trop
loin sur la dépersonnalisation de
la relation avec un recours massif
au guichet automatique? Tou-
jours est-il que les aspects posi-
tifs l’emportent haut la main.
94% des clients considèrent, en
effet, que leur banque est solide
et fiable (notons toutefois que
l’enquête a été réalisée avant la
deuxième vague de mauvaises
nouvelles qui a touché UBS et les
rumeurs, vite balayées, de fail-
lite). 93% des sondés affirment
que leur banque est digne de
confiance et que le personnel est
compétent. En revanche, les
résultats sont plus nuancés, sur
la capacité d’innovation, la trans-
parence des informations et
l’intérêt porté en fonction des dif-
férents types de clientèle. Sur ces
indicateurs, les résultats tour-
nent tout de même autour des
deux tiers d’opinions positives.
Secret bancaire
Autre chapitre intéressant de
l’enquête, la perception de
l’action des établissements ban-
caires en matière de lutte contre
le blanchiment d’argent et les
fonds des dictateurs. Pour la
première fois depuis la création
de l’étude, les Suisses considé-
rant que les banques ne sont pas
assez actives dans ce domaine
sont devenus minoritaires (49%).
Il reste néanmoins un véritable
clivage linguistique sur cette
question puisque les Romands
restent majoritairement convain-
cus (56%) que les banques n’en
font pas assez. En comparaison
internationale, les sondés res-
tent relativement bienveillants
envers les établissements helvé-
tiques puisqu’ils sont 39% à
considérer que ceux-ci en font
plus que leurs homologues
étrangers et 36% pensent qu’ils
en font autant.
Enfin, comme à l’habitude, l’étude
vient confirmer l’attachement
viscéral que porte la population
au secret bancaire. A la question
«Pensez-vous qu’il soit fondamen-
talement juste de protéger les
données financières des clients
des banques vis-à-vis des tiers?»
91% des sondés répondent par
l’affirmative. Concernant le secret
bancaire stricto sensu, 81% se
prononcent pour son maintien.
Avec un tel capital de sympathie
populaire, la place financière a
encore de beaux jours devant
elle! ■
B&F 1