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Dimanche 8 février – Whole Foods

20 h 15
Je commence cette page à 20h15, autrement dit à «2015», ce qui me rappelle que, dans deux
semaines, se tient la consultation populaire. J’espère qu’on en parle, que vous irez voter et que
vous incitez vos proches à se déplacer le 22 février. C’est important.

Hier, nous sommes allés, avec Anne, faire nos emplettes alimentaires au Whole Foods. Ceux qui
nous connaissent savent que nous sommes attentifs à nos modes de vie et de consommation
alimentaires.

D’une part, je me suis découvert d’importantes intolérances aux oeufs et au


gluten, qui occasionnaient inflammations des voies respiratoires, asthme ou
encore fatigues chroniques. Pendant six mois, je me «prive» donc de
consommer tout produit contenant ces substances - présentes dans à peu près
tout produit industriel. Mais ceci est à titre personnel.

D’autre part, plus généralement, Anne et moi privilégions trois critères, lors de
l’achat de produits alimentaires. Un, acheter «bio». «Bio» n’est pas qu’un slogan, cela signifie
concrètement que le bien alimentaire a été produit
sans l’aide de pesticides, adjuvants chimiques ou
OGM, et respecte aussi bien l’environnement que la
Un peu de poulet
santé. Deux, des produits locaux. Il est bien beau
de manger «bio» si les produits ont parcouru la terre
entière dans les trois sens (haut, bas, diagonales),
Beaucoup
de céleri aux aller-retour! Donc, il convient d’éviter au maximum
tomates les flatteries exotiques. Cela résout également la
question du commerce équitable, étant supposé
qu’aucun travailleur agricole n’est vraiment exploité
Des pommes de
terres en Région wallonne (à vérifier...). Trois, des produits
caramélisées simples et de saison. Concrètement, cela
implique de préférer les fruits et légumes frais aux
préparations industrielles en tous genres, et d’opter
pour un régime basé sur ces derniers, avec des féculents et protéines en compléments. Enfin,
comme le veut un probable futur adage, «en hiver les fraises tu éviteras». De toutes façons, elles
sont fades et insipides à cette saison.

Comment est-il possible de vivre notre régime alimentaire, tel que les bases viennent d’en être
ainsi posées, aux États-Unis? Quelques recherches nous ont conduit à la chaîne de grands
magasins «Whole Foods», présente en cinq exemplaires dans Phoenix et son agglomération.

Alors, quid de ces bio supermakets? Hé bien, le bilan est contrasté. La première fois que j’ai
pénétré dans un Whole Foods, je me suis senti comme Alice au Pays des Merveilles. À ma droite,
des cascades de fruits et légumes frais, bios, produits localement pour la plupart et aux couleurs
vives et appétissantes. À ma gauche, des déluges de féculents, riz, fèves, quinoa, lentilles, ou
mélanges divers aux tons les plus exquis et exotiques (corail, vert, noir, etc.).

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Dimanche 8 février – Whole Foods (bis)
20 h 40
Le Whole Foods, ça ressemble à ces photos. Vraiment. Ni allégoriquement, ni de manière édulcorée. C’est
vraiment comme cela.

Le côté positif, c’est le choix. Pour chaque produit qui se trouve là, il est possible d’opter pour un bien qui
maximise les critères énoncés à la page précédente, lorsqu’il ne les remplit pas tous. Ainsi, des variantes bios,
équitables, locales, simples et de saisons existent pour bon nombre de produits, ce qui est parfois
franchement ardu à trouver en Belgique. Honnêtement, il faut y mettre un petit peu le prix, au regard de
produits similaires qui ne répondent pas à ces divers critères. Mais, d’un côté, cela reste tout à fait
raisonnable et, d’un autre côté, s’agissant de produits alimentaires de base, à faibles coûts (fruits & légumes,
féculents principalement), la différence de prix n’est pas franchement marquée. En revanche, consommer
autant de protéines (le gros steak chaque soir) ou de produits «complexes» (céréales industrielles le matin,
plats préparés, etc.) qu’un régime alimentaire occidental d’après-golden sixties «classique», coûterait nettement
plus cher.

Concernant le pain, que me proscrit mon régime sans gluten, je le remplace avantageusement, ici, par des
tortillas de maïs - que j’accompagne, au déjeuner, de mon pêché mignon, le beurre de cacahouètes (un-
sweetened - non sucré), de sirop d’érable ou de confitures. La tortilla se prête cependant à tous types de repas
et s’est, ma foi, accommodée à merveille, ce soir, d’aubergines revenues à l’huile de tournesol et à l’ail.

Le côté négatif, c’est également le choix. Le consommateur est mis en première ligne ici, et ce qui importe
est qu’il puisse trouver le produit de sa convenance, en termes de goûts et de prix. Cela implique une
pléthore de rayons, garnis chacun d’une pléthore de produits. Énormément de produits sont malgré tout
transformés industriellement, ce qui est contraire à l’esprit du «bio» tel que vécu par Anne et moi ; chips,
plats préparés, biscuits et autres crasses en tous genres, etc. Bien souvent, ce sont également ces produits
qui, bien que bios, sont emballés dans du plastique pas-du-tout-renouvelable, lorsqu’ils ne sont pas sur-
emballés. De manière générale, la garantie proposée par Whole Foods quant à ses produits n’est pas absolue, et
la frontière est parfois ténue entre «organic» (bio), «natural», «good for health», «good for nature», etc. Autrement
dit, entre les «bons» produits (au regard de nos critères) et les produits «bien marketés» (avec des vrais
morceaux de slogans et de publicité dedans! - on appelle ce phénomène le GreenWashing).

Bref, les Whole Foods sont une structure géniale mais encore «trop belle» pour être vraie, trop liée à une
consommation massive et au monde industriel que pour être authentiquement «durable» et «responsable», à
notre sens. Toutefois, on n’y boude pas son plaisir et, pour peu que l’on y exerce une saine vigilance, on y
trouve de quoi faire son bonheur et, simultanément, celui du monde qui nous entoure!
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