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THÈME 3 : DIVERSITÉ ET COMPLÉMENTARITÉ DES MÉTABOLISMES.
Problème à résoudre : Comment expliquer les transferts de carbone entre atmosphère et producteurs
primaires ? CO2 Corganique
Introduction
La photosynthèse permet aux cellules autotrophes de fabriquer leurs molécules organiques à partir de
CO2. Cette photosynthèse correspond à une synthèse photodépendante de molécules organiques à partir de
molécules minérales.
La photosynthèse est caractérisée par :
- la production de matière organique (oses) à partir du CO2
- l’utilisation de l’énergie lumineuse
- la consommation de CO2 et le rejet d’O2.
Le bilan provisoire des transformations peut donc s’écrire : 6 CO2 + 6 H2O C6H12O6 + 6 O2 .
Le CO2 de l’air pénètre dans les feuilles par les stomates (170 stomates/mm2 d’épiderme) et atteint les
chloroplastes des cellules chlorophylliennes, lieu de la photosynthèse. Chaque stomate présente un ostiole
délimité par des cellules stomatiques contrôlant son ouverture. Sous chaque stomate, se trouve une chambre
sous-stomatique, lacune en contact avec les cellules chlorophylliennes. L’O2 effectue le trajet inverse du CO2 et
l’eau arrive via des vaisseaux (sève brute).
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La capture de l’énergie lumineuse s’effectue grâce aux pigments présents dans la membrane des
thylakoïdes. Lorsque la lumière rencontre la matière celle-ci peut la réfléchir, la transmettre ou l’absorber. Les
substances qui absorbent la lumière visible s’appellent des pigments. La migration de chlorophylle brute par
chromatographie montre qu’il existe plusieurs pigments dans une feuille : Chlorophylle a, Chlorophylle b,
carotène et xanthophylles.
Chacun des pigments possède un spectre d’absorption propre permettant de capter la lumière sur une
gamme de longueur d’onde assez large (300 nm-500nm et 600nm-700nm).
La réaction de Hill (1937) montre que, dans un milieu contenant du CO2, les chloroplastes ne libèrent de
l’O2 que si un accepteur est ajouté au milieu. Cette libération correspond à la photo-oxydation de l’eau couplée
à une réduction d’un accepteur d’électrons qui n’est pas le CO2.
Dans la membrane des thylakoïdes du chloroplaste des complexes pigments-protéines (appelés
photosystèmes) collectent l’énergie lumineuse (photons), cette énergie est transmise aux molécules de
chlorophylle a dont la structure est modifiée : elles sont oxydées (perte d’un électron). L’électron arraché à la
chlorophylle a est conduit à une chaîne d’accepteurs localisée, elle aussi, dans la membrane des thylakoïdes
jusqu’à un accepteur final R qui est réduit en RH2.
Ces réactions d’oxydoréduction sont couplées avec la synthèse d’ATP (Adénosine TriPhosphate).
Cette synthèse se fait par fixation d’un phosphate inorganique (Pi) sur une molécule d’ADP (Adénosine Di
Phosphate).
L’électron libéré par l’oxydation de l’eau permet la régénération de la chlorophylle a qui suite à
l’absorption des photons lumineux était dans un état oxydé
Le bilan des transformations peut donc s’écrire : 6 CO2 + 12 H2O C6H12O6 + 6 O2 + 6 H2O
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Remarque :
Si la phase non photochimique ne nécessite pas la présence directe de lumière, elle est dépendante des produits
intermédiaires formés lors de la phase photochimique (RH2 et ATP). On dit que les deux phases de la
photosynthèse sont couplées.
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- La phase photochimique, dans les thylakoïdes, dans laquelle grâce à la collecte des photons par les pigments,
un ensemble d’oxydoréductions permet l’oxydation de l’eau, la production d’O2 et de composés intermédiaires
(RH2 et ATP).
- La phase non photochimique, dans le stroma, permettant l’incorporation et la réduction du CO2 pour la
synthèse de glucide. Elle nécessite un accepteur de CO2, de l’ATP et des composés réduits RH2.
IV.2 Le saccharose.
Le saccharose des cellules foliaires, en partie utilisé sur place, est majoritairement exporté hors des
feuilles vers d’autres lieux d’utilisation tels que les cellules des zones en croissance (méristèmes) et celles des
zones de stockage (graines, fruits, tubercules, bois…).
Le transport du saccharose (sève élaborée) est assuré par des vaisseaux spécialisés (phloème) différents
de ceux transportant l’eau et les ions (xylème).
Remarque : Les zones non chlorophylliennes d’une plante se comportent comme des parties hétérotrophes d’un
être autotrophe.
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