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Un monde en sursis

Colloque international • Lundi 15 juin 2009 • Palais du Luxembourg


Dérives financières, régulations
politiques et exigences éthiques www.chaos-international.org
Chaos International
Pourquoi Chaos International ?

Afin d’éviter tout malentendu, expliquons-nous prépondérance d’un hegemon, sans pour autant que
plus avant. la domination de ce dernier soit génératrice d’un
Cette dénomination a le mérite de comprendre ordre quelconque, bien au contraire. Ainsi, un
plusieurs acceptions. En fait, elle répond à un débat auteur comme Susan Strange, par exemple, a fait la
théorique, à des questionnements propres à la démonstration dans ses travaux que l’existence
sociologie des relations internationales. A ce titre, d’une puissance hégémonique – notamment avec
elle témoigne d’un parti pris théorique, d’un les États-Unis – ne protégeait aucunement le
positionnement très clair. système du chaos international (cf. Irak,
Afghanistan). C’est précisément dans cette
Première acception ou acception commune perspective théorique que nous entendons nous
De prime abord, la scène mondiale se donne à situer.
voir comme tumultueuse, désordonnée, complexe, C’est pourquoi certains objets sont tout
incompréhensible pour le citoyen profane – non particulièrement privilégiés dans nos analyses et
spécialiste de la question – pourtant avide de expertises. En effet, contrairement à l’école réaliste
comprendre : elle prend la forme d’un vaste chaos qui centre exclusivement ses études sur l’acteur
international. étatique et la dimension diplomatico-stratégique,
nous nous donnons pour objectif de privilégier les
Deuxième acception ou acception théorique recherches portant sur :
classique - les acteurs non-étatiques : acteurs privés
Pour l’École réaliste, l’international – par (individus en réseaux, firmes, banques,
opposition à l’interne régi par le contrat social – compagnies d’assurance, experts, agences de
n’est qu’état de nature inévitable tel que l’ont décrit notation, ONG), acteurs publics comme les
des auteurs comme Machiavel, Hobbes où encore agences onusiennes ou de manière plus
plus près de nous, Hans Morgenthau et Raymond générale, les organisations interétatiques, ou
Aron. Autrement dit, l’international connaît une encore les acteurs infra-étatiques (villes,
situation de violence permanente. Il est ainsi en régions), etc.,
proie à une alternance récurrente de paix et de - leurs interactions (par exemple en
guerres. Il prend la forme d’un désordre inhérent à étudiant les partenariats ONG/firmes),
la confrontation nécessaire entre puissances - leurs interactions avec les États,
diplomatico-stratégiques soucieuses de préserver - des secteurs encore trop peu évalués et
leurs intérêts. Bref, pour les théoriciens réalistes – où précisément les acteurs privés jouent
qui ont dominé pendant plusieurs siècles l’analyse d’ores et déjà un rôle essentiel dans la
des relations internationales – c’est le chaos politique internationale. À cet égard, quelques
international, et lui seul, qui caractérise la scène grands axes de recherches seront plus
mondiale. particulièrement abordés : environnement,
santé publique ; information, communication,
Troisième acception ou acception médias ; biens culturels ; phénomènes
transnationaliste migratoires ; commerce ; droits humains,
Avec des néoréalistes comme Robert Gilpin, question humanitaire.
promoteur de la théorie de la stabilité
hégémonique, un système international peut En l’occurrence, ce qui fera surtout la spécificité
pourtant connaître la paix, s’il est dominé par un de Chaos International sera bien moins le
hegemon, seule puissance surclassant toutes les domaine étudié que l’angle sous lequel il sera
autres, seule puissance à même de faire régner appréhendé et le cadre d’analyse qui sera
l’ordre et de réguler les échanges. Or, c’est mobilisé.
précisément ce modèle théorique que récuse le
courant transnationaliste. Ce dernier a en effet
montré dans nombre d’études qu’un système
international pouvait tout à la fois se définir par la

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