THÈME DU PROGRAMME :
Travail et emploi
1. Explicitez l’un des mécanismes montrant que les gains de productivité peuvent déboucher sur la
création d’emplois. (document 1) (2 points)
2. Quels liens peut-on établir entre production, productivité et emploi pour l’industrie sur la période 1980-
1990 ? (document 2) (1 point)
3. Les données du tableau confirment-elles l’idée avancée dans la phrase soulignée ? (document 1 et
document 2) (2 points)
4. Quels sont les effets qualitatifs des mutations industrielles sur l’emploi ? (document 3) (2 points)
5. Quelles informations le document met-il en évidence à propos des ouvriers d’entretien ? (document 4)
(1 point)
6. Quelles conclusions peut-on tirer de ce tableau quant à l’évolution du niveau de qualification sur les
vingt dernières années ? (document 4) (2 points)
Sur la longue période, la thèse de la compensation d’Alfred Sauvy semble vérifiée. La croissance de
la productivité supprime certes des emplois, mais les effets induits des gains de productivité sont positifs
pour l’emploi (…). Cependant, les rythmes de croissance de la productivité et de la demande étant
inégaux selon les branches d’activité, le progrès technique bouleverse la structure des emplois. (…) Cela
implique des transferts sectoriels de la population active qui ont des répercussions sur la distribution
spatiale de la population et sur les travailleurs concernés, victimes des reconversions d’activité.
DOCUMENT 2
Industrie
Valeur ajoutée +5,9 +2,4 +1,5 +1,7
Productivité par tête +5,1 +3,7 +2,9 +3,0
Emploi +0,8 -1,2 -1,3 -1,2
Services marchands
Valeur ajoutée +5,1 +3,1 +3,2 +1,7
Productivité par tête +3,1 +1,7 +1,6 +0,4
Emploi +1,9 +1,4 +1,5 +1,2
Pour les chercheurs, la remontée de l’emploi non qualifié date des années 1996-1997. La période
marque le retour de la croissance, à la fin d’une décennie de restructuration industrielle. Aux suppressions
d’emplois et à la disparition progressive des moins qualifiés d’entre eux dans les secteurs de production -
évaluées à 800 000 entre 1982 et 1994 - se sont substituées 400 000 créations dans le tertiaire et les
services aux particuliers ou aux entreprises. Dont une partie, il est vrai, provient des tâches (entretien,
logistique…) sous-traitées par les entreprises. Même si les estimations diffèrent selon les études, le
nombre d’emplois non qualifiés à temps plein serait passé d’un peu plus de 2,5 millions en 1996 à près de
3 millions en 2002, début d’une légère rechute. Mais les effectifs concernés sont beaucoup plus
importants - près de 5 millions selon l’INSEE, soit près de 25% de l’emploi salarié - en y incluant les
temps partiels.(…)
Cette évolution marque une transformation profonde du marché du travail. Chez les hommes, les
anciens « O.S. » (ouvriers spécialisés) sont devenus « opérateurs » et, à la faveur des mutations
technologiques et des négociations collectives, ont bénéficié d’une reconnaissance de qualifications et
compétences, assorties de rémunérations correspondantes.
Source : Michel DELBERGHE , « Le défi social des nouveaux emplois non qualifiés »,
Le Monde , 15 mai 2004.
DOCUMENT 4
Femmes