Sidi
InfoSidi
N°18 - Automne 08 - Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement
Réseaux qui permet plus d’efficacité sur le terrain
LE MOT DU PRÉSIDENT
Chers épargnants et actionnaires solidaires,
chers amis de la SIDI,
La réunion d’échanges du 20 septembre 08
avec les voyageurs, actionnaires de la SIDI
et épargnants au FCP Faim &
Développement, de retour du Maroc nous a
permis à nouveau de connaître et
d’apprécier la « richesse » de vos
témoignages. Pour l’équipe permanente de
la SIDI, ils permettent de prendre du recul
sur les activités réalisées et sur la qualité
des partenariats engagés…depuis 25 ans !!!
Merci de vos témoignages.
Œuvrer à faire progresser la finance
solidaire reste un pari très difficile. S’y
engager implique de batailler chaque jour
pour faire cheminer simultanément :
• des convictions fortes en matière de
développement humain,
• une très grande modestie dans les
actions réalisées (mais l’espoir d’un
formidable effet de levier),
• une grande transparence sur la réalité
des besoins et sur la valeur ajoutée
sociale des solutions mises en œuvre.
Ce sont là les défis de la « Chaîne de
Solidarité pour le Financement (CSF) »
dont vous êtes partie prenante.
En effet, notre vision est que la SIDI, en
qualité d’investisseur social, contribue à
plus de dignité humaine, par la promotion
globale d’une économie solidaire qui passe
essentiellement par la consolidation
d’activités économiques, initiées
localement par les populations, et ce dans
le respect des contextes spécifiques locaux.
La mission de la SIDI est de contribuer
techniquement et financièrement à
l'émergence et à la consolidation
d’organisations locales (associations,
sociétés, coopératives, organisations de
producteurs, mutuelles, banques
solidaires ...) qui offrent des services
financiers et techniques adaptés aux
populations qui n’y ont pas ou peu accès :
le crédit, l'épargne, des formations en
gestion d'activités économiques, l’accès au
marché, la mutualisation des risques
Alliances et en
(maladie, décès ...), etc.
Filiale du CCFD–Terre Solidaire, la SIDI
en est l’un des acteurs stratégiques et
partage ses valeurs et ses convictions. Elle
situe son action dans le cadre des défis et
des enjeux relevés par le CCFD–Terre
Solidaire, en particulier la promotion
globale d’une économie et d’une société
solidaire sous-tendue par l’émergence de
dynamiques et d’acteurs locaux capables de
se mobiliser pour changer leurs conditions
de vie, par une transformation qualitative
de la situation des personnes, des groupes
et de l’environnement.
Pour y répondre, il ne faut pas hésiter à
rester nous-mêmes et à affirmer nos
convictions, il nous faut appuyer des
initiatives locales, poursuivre la recherche
d’innovations, savoir prendre des risques et
être patients dans nos investissements
« sociaux » avec nos partenaires. Cette
patience exige en permanence une grande
transparence réciproque et suppose d’être
toujours « au clair » sur les rôles de
chacun.
Forte d’une spécificité et d’une expertise
désormais reconnue auprès des acteurs
L’équipe des salariés de la SIDI
La SIDI : un
travail en
institutionnels, des réseaux et des
plateformes, la SIDI entend poursuivre son
action auprès de ses partenaires dans un
esprit respectueux des mêmes exigences et
des mêmes valeurs que celles qui l’ont
animée depuis ces 25 dernières années.
La SIDI favorise depuis plusieurs années
une approche « en grappe » (plusieurs
partenaires qui ont des actions
complémentaires dans un même pays) dans
les différents pays d’intervention. Elle a
poursuivi son implication dans des réseaux
d’acteurs dans les différents continents : le
réseau MAIN en Afrique, le réseau FORO-
LAC en Amérique Latine, le réseau
SANABEL pour les pays arabes, le réseau
INAISE dans sa nouvelle dimension
« mondiale », la Fédération Européenne
des Banques Ethiques et Alternatives et la
Plateforme Européenne de Microfinance en
Europe, FINANSOL et Epargne Sans
Frontière en France. Grâce à cette
dynamique, elle a favorisé et participé
activement aux échanges d’expériences et
de savoir-faire entre institutions du Sud, ce
qui a permis d’identifier et de renforcer des
dimensions de solidarité entre acteurs de
terrain, bases de sa stratégie.

Le Plan Stratégique 2009-2012
Pour son plan stratégique 2009-2012, dans
un environnement de plus en plus
concurrentiel avec l’apparition de nouveaux
fonds d’investissements créés dans une
logique de rentabilité financière, la SIDI
entend réaffirmer sa spécificité, son
positionnement d’investisseur social et sa
vision du partenariat Nord Sud, qui
impliquent :
• de respecter le partenaire en tant
qu’acteur social,
• d’être acteur de développement social
dans des réalités complexes,
• de poursuivre la mobilisation de
ressources stables pour garantir
l’équilibre, l’indépendance et
l’efficacité de ses actions :
- pour sa mission de
développement et
d’accompagnement des
partenaires, contribuer avec le
CCFD-Terre Solidaire à augmenter
les revenus du FCP Faim &
Développement
- pour sa mission d’investisseur
social, mobiliser de plus en plus de
ressources auprès d’actionnaires
solidaires qui privilégient la valeur
ajoutée sociale et ne demandent
pas de dividendes financiers.
Pour tout cela, la SIDI est redevable envers
vous, 5.000 épargnants et actionnaires !
Ceci implique une attente forte de valeur
ajoutée sociale, à laquelle nous nous
engageons à répondre de manière
qualitative et exigeante, dans nos choix et
nos modalités d’intervention.
Nous voulons donc construire des relations
de partenariat sur la base d’un partage des
risques :
• Dans le choix des régions
d’intervention, en donnant la priorité à
l’Afrique et aux pays en crise de
manière générale : Haïti, Palestine,
Liban, région des Grands Lacs, Guinée,
Togo,…
• Dans le choix de nos outils
d’intervention : prise de participation,
prêts en monnaie locale, coûts adaptés
aux contextes locaux et aux besoins des
partenaires.
• En nous engageant de manière durable
et stable auprès de nos partenaires
• En innovant en matière d’ingénierie
financière et sociale.
Pour le plan 2009/2012, la SIDI a décidé de
poursuivre son objectif de financement du
Alliances et Réseaux
monde rural auprès :
• Des acteurs locaux œuvrant pour la
« promotion de la valeur ajoutée en
milieu rural » et notamment des
Organisations de Producteurs
• Des structures de financement de
proximité
• Des réseaux de Mutuelles de Solidarité
(MUSO) et leurs faîtières (structures
fédérant un ensemble de MUSO)
• Des IMF (Institutions de
MicroFinance) en consolidation, mais
aussi des IMF à fort potentiel
• Des institutions nationales ou sous-
régionales qui refinancent les
Structures de Financement de
Proximité
• Des fonds régionaux (continentaux) qui
refinancent les Structures Financières
de Proximité et les Organisation de
Producteurs, et qui permettent des
effets de levier* importants auprès
d’acteurs institutionnels.
Le nouveau plan 2009/2012 s’articule ainsi
autour de 3 axes prioritaires :
1- Concourir à l’amélioration durable des
revenus des producteurs ruraux
2- Garantir, suivre et communiquer sur la
Valeur Ajoutée Sociale et la responsabilité
environnementale de la SIDI et de nos
partenaires
3- Garantir l’équilibre et la pérennité
financière et sociale de la SIDI
L’assemblée générale des actionnaires de la
SIDI du 17 octobre 2008 a validé ces
orientations et ce plan, leur donnant des
moyens financiers par une augmentation de
capital de quatre millions d’euros. Merci à
tous.
Christian Schmitz
Président du Directoire
* Un effet de levier signifie qu’à chaque
contribution financière de la SIDI
s’ajoute une ou plusieurs contributions finan-
cières d’autres acteurs privés ou publics, ce
qui permet de doubler voire tripler les possi-
bilités de financement.
Infosidi n°18—automne 2008 / Page 2
LA STRATÉGIE
D’ALLIANCES SIDI
Depuis plusieurs années, la SIDI a placé la
construction d’Alliances institutionnelles au
cœur de sa stratégie. C’est pour la SIDI un
moyen de préserver ses ressources et de
développer sa capacité d’intervention, en
partageant les risques avec d’autres
investisseurs et en recherchant des effets de
levier (notamment à travers la création
d’outils et de mécanismes collectifs), pour
répondre aux besoins croissants des
partenaires. C’est enfin un moyen
d’affirmer sa vision du financement du
développement et de la finance solidaire,
dans un secteur de la microfinance en
pleine croissance et en recherche de sens.
Avec aujourd’hui un lien avec plus de 90
partenaires (dont 60 avec un
investissement) dans une trentaine de pays,
la SIDI se retrouve rapidement confrontée,
dans sa relation avec les partenaires, à une
limite de moyens pour répondre à
l’ensemble de leurs besoins financiers et
accompagner leur croissance. Elle cherche
donc à optimiser ses ressources financières,
en mobilisant des financements
complémentaires, ou en recherchant des
effets de levier auprès d’autres institutions,
publiques ou privées, partageant sa vision
du développement :
• mobilisation de ressources nouvelles
par la SIDI pour accroître ses
capacités directes, de financement et
d’accompagnement de ses
partenaires (recherche
d’investisseurs institutionnels qui
entrent au capital, négociation de
crédits pour le compte de certains
partenaires, négociation de
cofinancement pour le renforcement
des capacités de certains partenaires)
• appui aux partenaires pour faciliter
leur accès à des ressources
diversifiées. L’enjeu est d’abord de
trouver des ressources adaptées aux
différents besoins exprimés :
continuer à mobiliser des
subventions, pour favoriser
l’innovation, le développement, le
renforcement des capacités et de la
gouvernance. Puis de consolider les
fonds propres des partenaires, à
travers des ressources stables et
longues à un coût adapté et avec un
risque limité (capital, ou prêts en
monnaie locale). Les besoins restent
très différents suivant les régions, la
nature de l’institution partenaire

(institution de microfinance,
coopérative, organisation de
producteurs…) et son stade de
développement.
• recherche d’effets de levier à travers
des outils et des mécanismes
collectifs : investissement dans des
structures faîtières nationales ou
sous-régionales, ou création de fonds
d’investissements régionaux en
partenariat avec d’autres institutions.
C’est dans ce cadre que la SIDI est
en train de bâtir un fonds
d’investissement pour l’Afrique –
FEFISOL (voir article ci-après) - et
un fonds d’investissement pour les
Pays Andins et l’Amérique Centrale
– FOPEPRO – en alliance avec
Alterfin, tous deux ciblés sur le
financement rural.
Depuis 2005, la SIDI a ainsi réussi à
mobiliser plus de 3 millions d’euros par an
et espère mobiliser plusieurs dizaines de
millions d’euros d’effet de levier d’ici 2012
à travers les fonds régionaux.
Au-delà des montants, ces chiffrent révèlent
les liens que la SIDI crée avec les
institutions, notamment européennes, telles
que le CCFD-Terre Solidaire, Alterfin/
Belgique, Etimos/Italie, SOS Faim/
Belgique&Luxembourg, Cordaid/Pays-Bas,
la Fondation Un Sol Mon/Espagne, Oikos/
Danemark, MISEREOR/Allemagne,
DGRV/Allemagne, la fondation
STROMME/Norvège, la Fondation Calvert
et la Fondation Ford au Etats Unis...qui
partagent sa conception de la finance
solidaire. Ces liens ne cessent de se
renforcer pour mieux répondre aux besoins
des partenaires.
Ces chiffres sont aussi l’expression de la
reconnaissance croissante du travail de la
SIDI de la part des bailleurs de fonds
impliqués dans la microfinance : Ministère
des Affaires Etrangères français, Agence
Française de Développement, Union
Européenne (cf. p. 4)
La stratégie d’alliance de la SIDI vise enfin
à partager son expérience, à consolider ses
outils et à élargir l’étendue de ses actions.
En développant des synergies, notamment
avec d’autres investisseurs solidaires, et en
s’impliquant dans des outils collectifs, elle
noue des liens de partenariat qui renforcent
son positionnent dans le milieu de la
finance solidaire et contribuent à consolider
ses partenaires.
C’est d’ailleurs dans cet objectif qu’elle
s’est largement impliquée dans plusieurs
dynamiques de réseaux au Nord - la
FEBEA (Fédération des Banques Ethiques
et Alternatives), INAISE (Association
Alliances et Réseaux
internationale des investisseurs dans investisseurs publics et privés d’investir
l’économie solidaire), ESF, Finansol – et au collectivement (donc de mutualiser les
Sud – le MAIN, le Foro Lac, le KNFP, risques) dans un groupe diversifié
Sanabel. d’institutions, ces dernières bénéficiant
pour leur part de sources de financement
stables, larges et à plus long terme.
Anne-Sophie Bougouin La SIDI, avec deux investisseurs sociaux
Chargée des partenariats institutionnels européens intervenant dans les pays du
sud , ALTERFIN/Belgique (cf. Page 5) et
ETIMOS/Italie, et en collaboration avec la
Fundacio UnSolMon/Espagne (FUSM) et
SOS Faim/Luxembourg, ont décidé de créer
un fonds d’investissement européen, en vue
FONDS EUROPEEN de renforcer leurs actions en Afrique et en
faveur du financement du monde rural.
DE FINANCEMENT ALTERFIN, ETIMOS et SIDI ont une
vision proche, et collaborent depuis
SOLIDAIRE plusieurs années sur le terrain en finançant
conjointement certains de leurs partenaires
POUR L’AFRIQUE et en coordonnant l’assistance technique
pour ces partenaires communs. Elles
échangent aussi sur leurs pratiques, et sur
La microfinance a connu lors cette dernière leurs stratégies respectives.
décennie une croissance soutenue, mais les Le projet de création du Fonds Européen de
marges de progression sont encore Financement Solidaire pour l’Afrique
importantes (diversification des produits, (FEFISOL) est porté par la volonté de ces
amélioration des résultats...). Il y a donc trois acteurs de renforcer ces
besoin de ressources financières plus complémentarités, et d’obtenir des effets de
importantes, plus durables et plus stables, levier financiers significatifs pour leurs
tout en préservant la dynamique partenaires. En effet, les quatre membres
d’initiatives et d’expérimentations qui a été fondateurs cherchent à mobiliser aussi des
au cœur de la réussite du secteur. investisseurs institutionnels, des bailleurs
Dans ce paysage, les fonds publics, et des investisseurs sociaux
d’investissement en microfinance européens.
deviennent de véritables instruments La stratégie du fonds, basée sur
d’appui au développement, permettant aux l’expérience de ses fondateurs, consistera à
Ghana C. d'Ivoire Ouganda
5% 11% Maroc
Tanzanie 5%
7%
9%
Kenya
6%
Rw anda
Benin
5%
6% Cameroun
Madagascar
5%
1%
Burkina Faso
Mali
2%
10%
Niger
Afrique du sud
Togo 4%
9%
8%
Mozambique
Senegal
2%
5%
Les prévisions d’investissement par pays du fonds FEFISOL
Infosidi n°18—automne 2008/ Page 3

venir en appui aux structures en
développement ou en consolidation, en
Afrique, et en faveur du financement du
monde rural.
En effet, le marché africain de la
microfinance, quoique très prometteur
(grand nombre de clients potentiels), est
encore peu ciblé par les investissements
étrangers (a fortiori dans les zones
rurales), alors même que beaucoup
d’institutions du continent atteignent un
stade de développement qui nécessite une
augmentation de leurs ressources.
FEFISOL veut donc se démarquer de
cette tendance générale en accordant une
attention particulière au continent africain,
et souhaite se distinguer des fonds
d’investissement commerciaux en
microfinance qui se concentrent sur les
structures les plus matures et les plus
rentables.
FEFISOL va donc d’abord apporter des
financements auprès :
• d’institutions dont la mission est de
fournir des services financiers aux
micro-entrepreneurs,
• d’organisations de producteurs exclus
des systèmes bancaires traditionnels,
• ainsi que d’organisations de
producteurs ayant l’essentiel leurs
activités à l’export (notamment via Un animateur d’Adi-Kivu, en République Démocratique du Congo, permis de financer une
leur affiliation au réseau du commerce
équitable et/ou Bio).
80% du portefeuille de FEFISOL sera
libellé en devises locales, afin que les
partenaires financés ne soient pas
confrontés à des risques de change*.
D’autre part, FEFISOL veillera à
l’amélioration des services offerts aux
clients, à l’ouverture aux zones rurales mal
desservies, et in fine à l’augmentation de la
capacité financière des micro-entrepreneurs
bénéficiaires de ces services. Pour cela, il
assurera notamment un accompagnement
des partenaires les plus fragiles.
FEFISOL se positionne donc comme un
investisseur solidaire et patient, qui
accordera la primauté au développement et
au renforcement de ses partenaires, et
veillera à la valeur ajoutée sociale de leurs
activités.
Audrey Roddier
Chargée du projet FEFISOL à la SIDI
Le risque de change, c’est le risque sur les variations dans le temps
du cours des monnaies entre elles. Si la monnaie locale s’est dévaluée, un parte-
naire peut donc être amené à payer très cher dans sa monnaie le remboursement
d’un prêt libellé en monnaie étrangère.
Alliances et Réseaux
échange avec une membre d’une Mutuelle de Solidarité.
Adi-Kivu a pu participer à deux ateliers d’échanges sur les Muso,
grâce au financement de l’Union Européenne
COFINANCEMENT DE
L’UNION EUROPÉENNE
Consciente que l’offre financière et
technique dont elle dispose n’est pas
suffisante pour permettre la consolidation
de certains de ses partenaires, la SIDI
s’efforce de rechercher des cofinancements
auprès d’autres institutions.
Ainsi la SIDI a répondu à l’appel à
propositions lancé par la Commission
européenne en juillet 2005, en partenariat
avec la coopérative belge Alterfin (voir
article ci-après) et le réseau africain MAIN
(cf. P. 6). Le projet du groupe (appelé
« projet UEACP » pour « Union
Européenne Afrique Caraïbes Pacifique ») a
été sélectionné, et un important programme
Infosidi n°18—automne 2008 / Page 4
d’activités s’est mis en
place depuis mai 2006, dans
l’objectif de contribuer au
renforcement des capacités
de 14 institutions
partenaires de la SIDI, en
Afrique et en Haïti. Le
montant total du projet
s’élève à 990 000 euros,
financé à hauteur de 80 %
par l’Union européenne.
Pour des institutions situées
dans des zones très reculées,
ce programme est arrivé à
point nommé : dans certains
cas, il a permis un réel
décollage. C’est le cas pour
Omipa, réseau de caisses
rurales intervenant dans le
sud de l’Ouganda,
partenaire de la SIDI depuis
2000.
Face à l’augmentation du
nombre des caisses
membres, Omipa était
confrontée à des demandes
de services financiers de
plus en plus diversifiés,
alors que son équipe est trop
restreinte pour se consacrer
toute seule à cet objet. Le
projet UEACP a donc
étude externe de
diversification des produits,
ce qui a conduit Omipa à
lancer deux nouveaux types
de crédit en 2007 :
• le « crédit watertank », pour la
construction de réservoirs d’eau,
• et le crédit individuel pour les activités
commerciales.
Omipa s’est aussi lancée dans la collecte
d’épargne et doit maintenant veiller à
adapter son système d’information et de
gestion à cette évolution, nouveau chantier
pris en charge par le projet UEACP en
2008.
Le projet UEACP a également permis une
assistance technique renforcée dans le
domaine de la gouvernance : de
nombreuses missions de formation des
membres des Conseils d’Administration ont
pu être financées, par exemple au Crédit
Rural de Guinée, chez Taanadi et Kokari au
Niger, ou à la Banque Malienne de
Solidarité au Mali. Ces formations portent
sur la vie du Conseil d’Administration, le
rôle et les responsabilités des
administrateurs, l’explication des différents
documents comptables. Autant d’activités
qui nécessitent souvent du temps, et l’appui

d’un consultant extérieur.
Enfin, une part importante du projet
bénéficie au réseau MAIN, en lui
permettant d’augmenter le nombre
d’ateliers de formations et d’échanges entre
institutions de microfinance. En 2007, le
MAIN a ainsi atteint le rythme record d’un
atelier par mois, sur des thèmes aussi variés
que l’informatique, la performance sociale,
la gouvernance, la performance
(organisationnelle, financière et sociale) des
institutions, le marketing stratégique, etc.
Ce financement est réparti entre de
nombreux bénéficiaires et de nombreuses
activités, ce qui entraîne parfois un
financement seulement partiel des projets,
mais il représente néanmoins un soutien
financier non négligeable pour les plus
petites institutions, et a pu jouer le rôle de
« catalyseur » dans l’organisation de
certains événements.
Julie Szantyr
Chargée du projet UEACP à la SIDI
SIDI ET ALTERFIN :
10 ANS D’INTENSE
COLLABORATION
Fin 20 juin 2008, la société coopérative
Alterfin dispose d’un capital de 8,3 millions
d’euro, détenu par 1.203 coopérateurs, dont
plus de 1.100 sont des particuliers. Le
portefeuille d’investissements que nous
finançons grâce à ce capital s’élève à 9,1
millions d’euro, distribué à 62 partenaires
dans le Sud dont 65% sont des IMF et 35%
des associations de producteurs agricoles.
En outre, nous gérons, pour le compte du
fonds suisse ResponsAbility un portefeuille
de 14,8 millions d’euro, qui finance 22
organisations partenaires d’Alterfin.
Alterfin et la SIDI travaillent ensemble
depuis 1997. C’est exactement le 28 mars
1997 qu’Alterfin reçoit la première visite de
Christian Schmitz, Président du Directoire
de la SIDI, à Bruxelles.
Une première coopération se dessine alors
au niveau de l’assistance technique à des
projets de microfinance (notamment en
Tanzanie).
Alliances et Réseaux
L’historique d’un partenariat financement en monnaies locales. Ce fonds
pourrait aussi être un des moyens
Cette collaboration se formalise dans une
d’atteindre les zones délaissées par les
convention de partenariat en 1999, avec
acteurs « commerciaux » de la
l’objectif de financer ensemble des
microfinance, dont les zones rurales
partenaires. Au même moment, les deux
africaines, où la SIDI et Alterfin ont très
organisations prennent une participation
certainement un rôle à jouer.
croisée dans leur capital respectif à hauteur
de 95.750 €. Dernière initiative en date : un projet de
création d’un fonds de financement des
Janvier 2001 voit nos deux organisations
petits agriculteurs en l’Amérique Latine :
devenir actionnaires fondateurs de notre
Fopepro.
premier partenaire commun: le Fonds
Coopératif au Laos.
Depuis, les deux organisations ont Une collaboration très intense
développé de nombreuses autres activités
Pour illustrer le travail soutenu qu’exige un
communes. Aujourd’hui, nous soutenons
tel partenariat, voici un aperçu des
ensemble 7 partenaires en Afrique, 2 en
rencontres multiples organisées dans le
Asie et 7 en Amérique Latine, auxquels
cadre de cette collaboration, auxquelles
nous accordons souvent des prêts
Hugo Couderé, directeur d’Alterfin, a
conjointement, et pour lesquels nous nous
participé durant le seul début du mois de
partageons le suivi.
juin 2008:
En 2006, Alterfin a également fait équipe
avec la SIDI (et le réseau MAIN en • 30 mai 2008: Fès, Maroc : suivi et
Afrique) pour avoir accès à des préparation d’un nouveau financement
subventions de l’Union Européenne, avec à AMSSF, partenaire commun de la
SIDI et Alterfin depuis 2003.
le projet « UEACP » détaillé ci-dessus,
doté d’un budget de 990 000 € pour • 2 et 3 juin 2008: Niamey, Niger:
financer une assistance technique à nos Alterfin fait le suivi du financement
partenaires. accordé à Taanadi (partenaire commun
Fin 2006, nous avons aussi décidé ensemble depuis 2006), à travers une garantie à
de monter un fonds pour l’Afrique une banque locale (qui octroie elle-
(Fefisol,cf.P.3), avec Etimos (consortium même un crédit à Taanadi)
italien membre fondateur de Banca Etica) et • 4, 5 et 6 juin 2008: Niamey, Niger :
la Fundacio UnSolMon (fondation Alterfin participe au Conseil
espagnole liée à la banque Caixa Cataluña),
afin de résoudre en partie le problème du
d’Administration de notre partenaire
Un groupe de femmes bénéficiaires de Kokari, dans la région de Tahoua au Niger.
La SIDI et Alterfin soutiennent en commun Kokari.
Infosidi n°18—automne 2008/ Page 5

Une réunion d’INAISE à Nairobi
commun Kokari. En plus du
financement qu’elles lui octroient, la
SIDI et Alterfin sont aussi actionnaires
de Kokari et lui apportent une
assistance technique. SIDI et Alterfin
siègent à son Conseil d’Administration,
en partageant les coûts et le temps.
• 13 juin, Bruxelles, Belgique : Silvia et
Bernard de la SIDI se rendent chez
Alterfin pour avancer sur le projet de
création de Fopepro.
• 16 juin, La Haye, Pays-Bas : Anne-
Sophie Bougouin de la SIDI et Hugo
Couderé se réunissent avec Cordaid
(ONG hollandaise, membre de la
CIDSE) afin de lui présenter Fopepro et
négocier une participation éventuelle de
Cordaid dans ce fonds.
• 18 juin, Bruxelles, Belgique : réunion
avec Anne- Sophie et Audrey et
téléconférence avec notre partenaire en
Italie, Etimos, à propos de Fefisol.
« La collaboration entre Alterfin et la
SIDI est un partenariat riche, qui crée
des effets d’échelle et des synergies
importantes. Grâce à leur enthousiasme,
ainsi qu’à leur expérience et au capital
dont elles disposent, elles peuvent créer,
ensemble, des effets de levier importants
qui participent au développement
durable du Sud. »
Hugo Couderé
Directeur d’Alterfin
Alliances et Réseaux
INAISE ET SIDI : UN
PARTENARIAT SOLIDE
C’est le Président du Directoire de
l’époque, Jean Paul Vigier, qui fait entrer la
Sidi dans le réseau INAISE en octobre
1991. INAISE a alors tout juste 2 ans et fait
ses premiers pas.
Né en 1989 avec une vocation résolument
internationale, ce réseau des investisseurs
dans l’économie sociale a peu à peu
recentré ses activités sur l’Europe avant
d’être entraîné dans la spirale des forums
sociaux mondiaux de 2003 à 2005. C’est au
cours d’un des premiers forums qu’est née
l’idée de créer un système financier
solidaire mondial porté par INAISE.
Cette ouverture renouvelée vers
l’international s’est renforcée au fil des
années.
Membre relativement discret, la Sidi s’est
alors réveillée sous la houlette de Christian
Schmitz et Dominique Lesaffre. De même,
une participation dynamique des réseaux
MAIN, Foro-Lac et Sanabel, dont la SIDI
est membre, se concrétise à la conférence
de Lyon début juin 2005
En septembre 2006, je suis alors amenée à
participer avec Giovanni Acquati, notre
infatigable (ex) président globe-trotter, à la
rencontre de Foro-Lac à Quito, au cours de
laquelle nous aurons l’occasion de travailler
ensemble à la rédaction d’une première
ébauche d’accord de partenariat inter
Infosidi n°18—automne 2008 / Page 6
réseaux, prélude de la construction
d’INAISE Global.
Les liens se sont créés et renforcés au fil
des années, et Christian Schmitz entre au
conseil d’administration d’INAISE en
2006.
De par son implication internationale la
Sidi permet de concrétiser de nombreux
partenariats avec des réseaux régionaux et
continentaux (comme le MAIN, Forolac et
bientôt Sanabel) ou nationaux, comme le
KNFP en Haïti.
Le secteur de la finance sociale se construit
avec des personnes, donc avec du temps et
de la confiance, de la complicité. Un réseau
est fait de personnalités qui se confrontent
les unes aux autres et qui doivent apprendre
à travailler ensemble au-delà des frontières,
des langues, des cultures et des distances.
Ce n’est pas une affaire de techniciens mais
une aventure humaine.
Après la conférence de Lyon où les
représentants des principaux réseaux
avaient été invités « pour faire
connaissance » avec les organisations
membres d’INAISE, c’est ensemble avec la
Sidi et le MAIN que nous avons préparé le
forum social mondial de Nairobi en janvier
2007. Ce fut l’occasion de nous « frotter »
de plus près aux membres du MAIN et de
concrètement organiser des séminaires et
ateliers dans le cadre du forum.
Une construction au niveau international ne
se fait pas en un jour et cela en décourage
souvent plus d’un, mais ce qui est certain
c’est que si nous passons par les relais du
terrain, si nous utilisons les pistes déjà
tracées par des membres actifs comme la
Sidi, cela permet de nous renforcer et
d’offrir en retour une ouverture vers
d’autres réalités qui, tout en étant proches
au niveau de valeurs partagées, sont parfois
différentes dans le mode opératoire.
Après Nairobi, la première conférence
annuelle d’INAISE en dehors de l’Europe,
à Québec, fut aussi et surtout le premier
Sommet mondial de la finance sociale et
solidaire.
Préparer un tel événement mobilise toutes
les énergies (Identification des
organisations à inviter, repérage par
continent, sélection, problème des visas qui
n’arrivent pas) bref une organisation
pratique qui va mobiliser toutes les énergies
bien au-delà de ce que nous avions imaginé,
pour arriver à ce que 150 personnes de 42
pays différents se retrouvent au pays de
Félix Leclerc. Plus qu’une simple
« réunion », Québec marque le lancement
de groupes de travail qui sont la
concrétisation d’INAISE Global.

La force d’Inaise ce sont ces hommes et ces
femmes qui ont décidé de dédier du temps à
la réalisation d’un objectif commun : que la
finance sociale prenne sa place dans la
construction d’un monde qui, s’il ne devient
pas durable, ne sera plus vivable pour les
enfants de nos enfants.
Au début la Sidi était simplement une
organisation membre parmi d’autres,
ensuite ce fut un prénom, puis deux, trois.
Puis des visages derrière les emails, des
vies qui se croisent, qui font un bout de
chemin ensemble.
Au fur et à mesure que le réseau s’élargit,
ce sont de nouveaux visages qui
apparaissent sur la carte du monde. La liste
anonyme des participants à une conférence
devient une mosaïque de visages, de
personnalités, de liens forts.
C’est ainsi que l’on peut construire, lorsque
l’on peut compter l’un sur l’autre.
Les relais sont à présent concrétisés dans
les différents continents. Le défi que nous
devons à présent relever est de maintenir la
tension des liens pour que les fils du réseau
ne se cassent pas. Nos poissons sont petits
mais nombreux, il faut que le maillage reste
étroit pour que nous puissions avancer.
Viviane Vandemeulebroucke
Coordinatrice d’INAISE
Les participants de l’atelier du MAIN à Kampala, en 2008
Alliances et Réseaux
ACTIONS COLLECTIVES
POUR LA RÉDUCTION
DE LA PAUVRETÉ
A l’heure de la mondialisation, un
partenariat étroit s’avère aujourd’hui plus
que nécessaire parmi les acteurs de
développement, pour mettre ensemble tous
les moyens financiers et techniques afin de
combattre la pauvreté et les inégalités qui
affectent 2 milliards d’être humains et d’
atteindre les Objectifs de Développement
du Millénaire (ODM).
Actuellement, grâce à sa capacité
grandissante de créer de l’emploi et de
générer des revenus la microfinance a été
choisie comme une des stratégies
alternatives parmi les initiatives de la
réduction de la pauvreté et de l’amélioration
de conditions de vie au niveau des
ménages. Mais le travail de microfinance ne
se limite pas à la seule action de services
financiers. Il est également lié à l’appui
technique au niveau des institutions de
microfinance pour leur permettre de servir
efficacement et dans la durée.
Le MAIN (Microfinance African
Institutions Network), et la SIDI ont pris la
décision de travailler ensemble dans le
Infosidi n°18—automne 2008/ Page 7
renforcement des capacités opérationnelles
des institutions de microfinance en Afrique.
La SIDI, qui fournit un appui financier aux
institutions Africaines, est aussi membre
fondateur du MAIN. Le MAIN est composé
de plus de 90 membres, tous acteurs de
microfinance en Afrique, dont 23 sont des
partenaires directs de la SIDI. Donc, ceci
est le premier facteur qui les oblige à mener
des actions conjointes sur le terrain avec les
institutions Africaines qui ont pris
l’initiative de fournir des services financiers
à une couche importante de la société,
négligée pendant longtemps par les services
financiers classiques.
Ces actions collectives du MAIN et de la
SIDI, dont les institutions Africaines sont
des bénéficiaires directs ont des
caractéristiques techniques spécifiques :
• Il s’agit de formation, d’information,
de l’organisation de séminaires
thématiques, de la publication de savoir
faire, etc.
• L’appui technique est la condition
préalable pour une gestion efficace et
pour la pérennisation de services
financiers. A titre d’illustration, on peut
mentionner ici quelques unes de ces
actions conjointes.
Pour la plupart des institutions Africaines,
le principal obstacle pour fonctionner
normalement et pour répondre

suffisamment à une demande croissante de
crédit est lié à l’insuffisance de capital.
Elles sont donc constamment à la recherche
de stratégies appropriés leur permettant
d’atteindre leurs objectifs. C’est avec
l’objectif de contribuer à ce processus que
le MAIN et la SIDI avaient décidé
d’organiser un atelier de réflexion sur le
refinancement et le renforcement de
fonds propres des IMF qui s’est tenu à
Kampala déjà en 1999. Ceci a donné
comme résultat une publication sur ce
thème, qui fut largement distribuée parmi
les opérateurs de la microfinance en
Afrique.
Les acteurs de la microfinance et toutes les
autres parties prenantes posent des
questions sur la pérennité de l’activité de la
microfinance, tant au niveau de
l’environnement, qu’au niveau des clients,
et à celui des institutions. Ceci a conduit le
MAIN et la SIDI à organiser une
conférence sur les leviers de la pérennité
financière. L’objectif recherché ici est de
savoir comment planifier la pérennité d’une
institution de microfinance en tenant
compte de l’impact des divers facteurs
internes et externes sur son mode de
fonctionnement.
Tout le monde sait que la pauvreté est un
phénomène plutôt rural où la majorité de la
population Africaine est engagée dans les
activités liés au secteur agricole. Mais il est
admis aussi que le secteur rural reçoit peu
de financement par rapport au
développement urbain. Les institutions de
microfinance qui se sont engagées à fournir
des services financiers aux entrepreneurs
ruraux se posent des questions sur la façon
de redresser ce déséquilibre. Cette question
inévitable concerne l’ensemble du
continent, ce qui a motivé le MAIN et la
SIDI à promouvoir un débat sur le thème
du financement du développement rural
en Afrique. La rencontre a donné lieu à une
analyse approfondie du contexte, qui tient
compte de l’ensemble de la chaîne de
production, transformation et
commercialisation du secteur agricole, mais
aussi de l’infrastructure qui est nécessaire
pour le développement rural. Elle a aussi
permis de dégager quelques pistes de
financement. Les actes de cette conférence
ont été publiés en deux langues pour une
distribution élargie.
Les institutions Africaines membres du
MAIN et partenaires de la SIDI avaient
souhaité porter un regard critique quand à
InfoSidi - Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement
Directeur de la publication : Christian Schmitz ■ Réalisation : Laurent Chéreau
Photos : SIDI ■ Imprimeur : Impression Directe ■ Imprimé sur papier recyclé
SIDI - 12 rue Guy de la Brosse - 75005 Paris -
Alliances et Réseaux
l’évolution et à la performance de la Ces multiples rencontres et outils
microfinance dans le continent depuis sa pédagogiques ont permis aux opérateurs de
prolifération et dans la perspective de la microfinance de bien comprendre les
l’année du microcrédit (2005). Le principal causes de la pauvreté, mais aussi
objectif recherché ici était d’évaluer d’approfondir leur connaissance sur le
ensemble les chemins parcourus jusque là, choix des outils et méthodes appropriés à la
et de noter non seulement les leçons à tirer combattre efficacement. Ce travail collectif
mais aussi à mettre en perspective la feuille va continuer avec de nouvelles perspectives
de route à suivre dans l’atteinte la double de collaboration sur la gouvernance, la
mission de la microfinance : mission transparence et l’étude d’impact des actions
économique et mission sociale. des membres du MAIN et des partenaires
L’organisation d’une conférence par le de la SIDI sur leurs millions de clients.
MAIN et la SIDI sur l’évolution et la
Aussi, la SIDI et le MAIN pourront-ils
performance de microfinance en Afrique
contribuer à la promotion de la
a donc permis de mesurer les enjeux liés à
microfinance en Afrique, à son autonomie
la croissance de la microfinance et à sa
et à sa pérennité, afin de relever le défi de la
performance mais aussi d’évaluer les
réduction de la pauvreté. Ce qui les motive
contraintes et les opportunités. Le résultat
ce n’est pas seulement la nécessité de
de ce processus de réflexion, qui a suscité
renforcer les capacités opérationnelles des
un vif débat, a été publié en deux langues
institutions, mais aussi le souci d’une
pour l’utilisation par des acteurs de la
utilisation optimale des ressources (rares)
microfinance.
dans ce même processus, la nécessité
Les institutions de microfinance Africaines d’articulation d’approche entre les
ont des expérience crédibles et variées à institutions de microfinance Africaines, un
faire remonter pour partager entre elles réseau, et une institution de finance
mais aussi avec les autres. Ce constat à solidaire, ainsi que la nécessité d’assistance
conduit le MAIN et la SIDI à réaliser une technique.
étude régionale, et la publication d’un
document pédagogique sur la contribution
des membres du MAIN à la promotion Fanta Wolde Michael
de la microfinance en Afrique.
Directeur exécutif du réseau MAIN
Nous avons mentionné plus haut la double
mission de la microfinance. Motivées par la
nécessité de l’autonomie financière, les
IMF ont beaucoup travaillé prioritairement
sur l’aspect financier, mais il existe un
retard important dans l’autre aspect : la
mission sociale. Ceci concerne l’état et la
mesure des résultats sociaux en termes
d’éducation, d’alimentation, d’habillement,
d’habitat, de santé, etc. tels que définis par En bref… les 25 ans de la SIDI
les Objectifs du Millénaire et obtenus par
l’action de la microfinance. Pour atteindre La journée du 18 octobre 2008 fut l’occasion, dans le
cet objectif, il est nécessaire que les cadre de la Semaine de l’Epargne Solidaire de Finan-
institutions intègrent aussi cette dimension sol et au lendemain du lancement d’une augmentation
importante dans leur action. Le MAIN et la de capital, de fêter avec les salariés, les bénévoles, les
SIDI, en partenariat avec les institutions partenaires et les alliés les 25 ans de la SIDI. Le riche
Africaines, se sont engagés depuis au moins débat sur « L’investissement social face aux défis du
huit ans dans la réflexion sur la question de développement rural ». fera l’objet d’un compte-rendu
la performance sociale, ceci se traduit par dans le prochain InfoSIDI, qui traitera des 25 ans de la
des ateliers de formation des acteurs de SIDI.
microfinance mais aussi par une importante
publication sur ce même thème. Ici, il
convient de préciser aussi que ce thème est
totalement intégré dans le programme de
formation que le MAIN entreprend en
partenariat avec l’Université Catholique
d’Afrique Centrale à Yaoundé et à Uganda
Martyrs’University en Ouganda.
01 40 46 70 00 - Fax : 01 46 34 81 18 - www.sidi.fr
Infosidi n°18—automne 2008 / Page 8