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La définition et l’organisation de base de la phrase

La position des éléments phrastiques dans l’ordre linéaire


Les propositions subordonnées : les subordinateurs
Les propositions subordonnées : l’emploi des modes et des temps verbaux

- La syntaxe représente une étude spécifique de l'organisation fonctionnelle des constituants


de l'unité langagière supérieure, complexe, ce qui veut dire qu'entre ces constituants existent
des rapports spécifiques, qui sont déterminés par certaines règles et qui se manifestent d'une
certaine manière.

Phrase (la définition et l’organisation de sa base)

- Bien que tout le monde reconnaisse la phrase facilement, elle nous échappe à une
définition vraiment satisfaisante et généralement acceptée et il y a plus de trois cent
définitions différentes selon Stati en 1976.
- Le nombre et la diversité des définitions sont dus soit à l’orientation théorique soit aux
critères et au niveau d’analyse choisis.
- Pour Grevisse la phrase (plutôt la proposition) est « tout mot ou tout système de mots au
moyen desquels nous manifestons un acte de notre vie psychique. »
- Charles Bally la définit comme « la forme la plus simple de a communication de la pensée. »
- Guberina la considère comme « la communication d’un jugement. »
- Wartburg et Zumthor disent : « De la manière la plus générale, la phrase peut être définie
comme un acte de communication réalisé par des moyens linguistiques. »
- Pour Pierre le Goffic, la phrase est « une séquence autonome dans laquelle un locuteur met
en relation un sujet et un prédicat. »
- Béchade base sa définition sur des critères formels (graphiques) ou prosodiques : « La
phrase est une unité de sens délimitée en général sur le plan formel à l’écrit par des signes de
ponctuation, majuscule au début, ponctuation forte au terme de son énonciation, qui encadrent
une mélodie variable selon les modalités. »
- Pour représentation de la phrase comme un phénomène syntaxique, on doit trouver une
définition syntaxique qui tiendra compte de la combinaison et du rapport des constituants
entre eux.
- Il faut distinguer les niveaux d’analyse de l’entité phrastique qui sont logico-grammatical,
fonctionnel, celui de constituants, thématique ou énonciative, et sémantique :
STRUCTURE Marie a prêté à Jean un roman policier.
LOGICO-GRAMMATICALE SUJET PRÉDICAT
STRUCTURE Marie a prêté à Jean un roman policier.
FONCTIONNELLE SUJET VERBE COI COD
STRUCTURE Marie a prêté à Jean un roman policier.
DE CONSTITUANTS GN GV GN prépositionnel GN
STRUCTURE Marie a prêté à Jean un roman policier.
THÉMATIQUE/ÉNONCIATIVE THÈME RHÈME
STRUCTURE Marie a prêté à Jean un roman policier.
SÉMANTIQUE AGENT ACTION DESTINATAIRE PATIENT
- Sur le plan logico-grammatical, dont l'analyse est fondée sur l'enseignement des
philosophes grecs, nous distinguons le sujet (ce dont on prédique) et le prédicat (ce qu'on
prédique, ce qu'on dit du sujet); la linguistique récente, particulièrement les théories
fonctionnalistes de Martinet et Hjelmslev y ont donné une contribution qualitative.
- Si nous choisissons donc le plan fonctionnel qui concerne les rapports, relations
syntaxiques entre les constituants de l'entité phrastique un fait nous frappe tout de suite : la
position centrale, la plus importante, appartient au verbe, actualisé par le sujet.
- Les autres éléments de la structure fonctionnelle sont soit obligatoires selon le modèle
canonique choisi, soit facultatifs. Chacune des fonctions peut être remplie par une ou
plusieurs catégories grammaticales.
- C’est ainsi si nous considérons exclusivement la phrase verbale française (nous pourrions
l’appeler le prototype de la phrase française).
- Mais même la phrase nominale n’est pas libre du verbe qui en ce cas est en ellipse, comme
par exemple dans ces phrases : « Silence ! » (J’exige le silence !) ; « Bonne chance ! » (Je
vous souhaite de la chance ! <= Je souhaite que tu aies de la chance !).
- Pour notre but, l’analyse fonctionnelle de la phrase, on pout la définir ainsi :
La phrase est une entité formée d’un verbe, actualisé d’un sujet, et des éléments fonctionnels
subordonnés à ce verbe directement ou indirectement.
- Le verbe n’est pas seulement son point central, mais également son élément régissant
auquel les autres éléments sont plus (subordonnés directement) ou moins (subordonnés
indirectement) proche.
- Donc, la phrase se constitue autour du noyau central qui est le verbe.
- La limite d’une phrase est là où commence l’influence d’un autre verbe, centre d’une autre
phrase. Il y a autant des propositions dans une phrase que des verbes à modes personnelles
(indicatif, conditionnel, subjonctif et impératif) mais il faut y ajouter les propositions
infinitives et participiales.
- Ensuite, pour vérifier les parties indispensables de chaque phrase française, on peut
éliminer systématiquement tous les éléments d’un énoncé pour voir si ce qui reste représente
toujours une entité grammaticale et si cela n’est pas le cas, l’élément qui vient d’être effacé
est indispensable.
- Par exemple, éliminons les éléments de la phrase suivante : Ils chantent passionnément une
chanson.
Ils chantent passionnément. - grammaticale
Ils chantent une chanson. - grammaticale
Ils passionnément une chanson. - agrammaticale
Chantent passionnément une chanson. - agrammaticale
- Donc, ce teste nous éprouve que les éléments indispensables de la phrase française sont le
verbe et le sujet (exprimés ou omis) et par conséquent ils forment la base d’une phrase.

Ordre linéaire (position des éléments phrastiques dedans)

{- Les éléments obligatoires appartiennent à un des modèles canoniques, tandis que tous les
autres peuvent être considérés comme des expansions.
- Le verbe est caractérisé par sa capacité sémantique qui détermine les structures phrastiques
possibles minimales, définies pour chacun des canons, et ce sont :
1) sujet + verbe attributif + attribut du sujet
2) sujet + verbe intransitif
3) sujet + verbe transitif + complément(s) d’objet
4) sujet + verbe transitif + complément d’objet direct + attribut du complément d’objet direct}
- Les entités phrastiques se réalisent, dans la parole, de telle manière que leurs éléments se
succèdent, s’alignent en un ordre linéaire.
- L’ordre donné aux mots d’une phrase joue un grand rôle en français moderne du fait de
l’absence de flexion.
- Il peut lui seul donner ou divers parties de discours leur pleine signification grammaticale.
- Le français est caractérisé par la séquence progressive ; le sujet (groupe de nom sujet)
précède le prédicat (groupe de verbe), le déterminé précède le déterminant : sac à main.
- Ces entités sont ceux du premier niveau d’éloignement du verbe (éléments de fonctions
primaires, complément circonstanciel, complément d’agent), des niveaux suivants
d’éloignement du verbe (épithète, compléments déterminatifs) et l’apposition.
- Les éléments fonctionnels du premier niveau d’éloignement du verbe :
- Le sujet précède le verbe : Paul chante une chanson.
- L’attribut du sujet suit le verbe attributif (le plus souvent être) : Cette chanson est belle.
- Exprimé par un pronom personnel, attribut du suj. précède le verbe : Cette chanson l’est.
- L’attribut du complément d’objet direct d’habitude suit immédiatement le complément :
Je trouve cette chanson belle.
- L’attribut du COD peut aussi le précéder, toujours immédiatement, surtout s’il est moins
long : Je trouve insupportable sa musique un peu trop agressive.
- Mais si le COD est un pronom personnel, l’attribut du COD précède le verbe et est
séparé ainsi de son attribut, qui suit le verbe : Je la trouve insupportable.
- Le complément d’objet, direct ou indirect, nom c’est-à-dire syntagme nominal, suit le
verbe : Paul chante une chanson. / Paul chante à sa petite sœur.
- Dans le cas des verbes de transitivité double, le COD précède le COI :
Paul chante une chanson à sa petite sœur.
- Cependant, le COD peut se trouver dans l’ordre linéaire après le COI s’il est aussi long ou
plus long que le COI en question, comme dans l’exemple suivant :
Paul chante à Eve une chanson belge très émouvante.
- Lorsque le complément d’objet est représenté par un pronom personnel, il se place (ph.
déclarative) immédiatement devant le verbe : Paul écoute une belle chanson. > Paul l’écoute.
- Dans le cas où la phrase comporte deux pronoms personnels compléments, les deux
précèdent le verbe :
a) si les deux sont à la troisième personne, le COD précède le COI : Paul le lui raconte.
b) si le COD est à la troisième personne et le COI à la première ou à la deuxième
personne ou s’il s’agit du pronom réfléchi se : Paul me le raconte.
- Il faut ajouter que les pronoms adverbiaux en et y se placent toujours après le pronom avec
lequel ils sont combinés ; y précède en.
- Ces règles peuvent se présenter par le schéma suivant :
Pierre le lui raconte
.
Objet direct Objet indirect
me le lui y en
te la leur
se les
nous
vous
se
Objet indirect Objet direct
Pierre me le raconte
.
- Cependant, si le pronom personnel COD est à la première ou à la deuxième personne et
le COI à une des trois personnes, le COD précède le verbe, tandis que le pronom COI,
introduit par une préposition, le suit : Je me confie à toi. / Paul te présentera à elle.
- Dans la structure phrastique qui comporte outre le COD son attribut, celui-ci suit le COD
et les deux se placent après le verbe :
Je trouve sa réponse ridicule.
- Un autre élément du premier niveau d’éloignement du verbe est le complément
circonstanciel qui jouit de la plus grande liberté quant à sa position dans l’ordre linéaire des
éléments phrastiques (qui est dicté par des raisons psychologiques ou esthétiques) :
- Assez souvent Paul chante des chansons belges.
- (Paul assez souvent chante des chansons belges.)
- Paul chante assez souvent des chansons belges.
- Paul chante des chansons belges assez souvent.
ou
- Très vite Eve devint consciente de sa faute.
- (Eve très vite devint consciente de sa faute.)
- Eve devint très vite consciente de sa faute.
- Eve devint consciente de sa faute très vite.
- Mais il y a quelques compléments circonstanciels qui ne sont pas si libres, par exemple :
- Les adverbes y et en ont une place fixe – ils précèdent toujours le verbe : J’y viens.
- La subordonnée circonstancielle de conséquence suit obligatoirement le verbe (c.-à-d. la
proposition principale : Elle a sauté de sorte qu’elle s’est cassé le pied.
- S’il y a deux ou plusieurs compléments circonstanciels ou même compléments en général,
les plus courts précèdent ordinairement les plus longs :
Paul dort tranquillement dans son lit chaud et confortable.
- Finalement, le complément d’agent suit (introduit par la préposition par ou de) le verbe au
passif : La nouvelle a été répandue par les médias.
- En bref, on peut exprimer tous ces règles organisant l’ordre des éléments du premier niveau
d’éloignement du verbe par le schéma suivant :
(CC) – Sujet – (CC) – VERBE – (CC) – Complément(s) d’objet / Attribut – (CC) et les
éléments facultatifs : Épithète / Complément déterminatif / Apposition
- Quant aux éléments des niveaux suivants d’éloignement du verbe, une seule chose est
certaine : ils sont placés près de son support, c.-à-d. l’élément dont ils déterminent ou
modifient le sens d’une certaine manière qui peut être de nature substantivale, adjectivale ou
adverbiale.
- Dans le groupe sujet, déterminant se place toujours devant le nom ou le groupe adjectif +
nom qu’il détermine : cet homme / ce brave homme.
- Le complément du nom suit le plus souvent le nom sans pause : Le ciel de Paris.
- Si le complément est représenté par un groupe prépositionnel, il suit son support :
Les fans de Star Trek croient que l’appareil pour la téléportation sera inventé.
Mon grand-père est plein d’histoires.
- L’adjectif épithète peut précéder ou suivre le nom, et sa syntaxe est d’une extrême
complexité comportant un nombre presqu’infini des nuances.
- Le participe épithète et, en générale, les participes (surtout les participes passés) qui ont
acquis les propriétés d’adjectifs qualificatifs suivent normalement leur support :
L’orage passé nous a donné une aventure dangereuse.
- Les adjectifs de couleur et les adjectifs dits relationnels aussi suivent en règle générale le
nom : Je conduis une voiture noire. / J’écoute un chanteur belge.
- La position des adjectifs qui peuvent soit suivre, soit précéder le nom est en général due à
la qualité inhérente au support :
C'est une grosse femme – une femme corpulente.
C'est une femme grosse – une femme enceinte.
- La postposition est de règle à cause du rythme de la phrase, si l’épithète est plus
volumineuse que le support (dans le cas des noms monosyllabiques, l’adjectif est toujours
postposé, même s’il est monosyllabique à son tour) et surtout si l’adjectif épithète est suivi de
son complément) : C’est une chanson très difficile à chanter.
- Quant à la place des adverbes compléments de l’adjectif ou de l’adverbe, on peut
également noter une certaine régularité : par exemple, les adverbes de manière et de
quantité qui déterminent un adjectif, précède leur support :
J’ai entendu une chanson exceptionnellement émouvante.
a) C’est aussi le cas des adverbes qui sont compléments d’un autre adverbe :
b) Il chantait cette chanson trop vite.
- L’apposition détermine aussi son support qui est un élément substantival, et sa spécificité
est dans le fait qu’elle appartient à la même catégorie grammaticale que ce support. Dans la
structure fonctionnelle, elle devrait occuper le même niveau que l’élément substantival qu’elle
détermine d’une manière spécifique, tandis que dans l’ordre linéaire des constituants elle suit
son support :
Ce jeune homme, son fiancé, travaille comme professeur du français.
- L’apposition suit le nom et est séparée de lui par un pause (virgule en écrit) ; si c’est le cas,
elle équivaut presque à une proposition relative : Jade, sa fiancée, est venue de Chine.
- L’apposition peut aussi précéder le nom sans une pause (virgule) : monsieur Durant.
- Tous ces règles s’appliquent seulement à la phrase déclarative de la forme neutre.
- Dans une phrase impérative négative la place des pronoms obéit au même règle que dans la
phrase déclarative mais si elle est affirmative, les pronoms personnels se placent après le
verbe : Tu ne la regardes pas. > Ne la regardes pas ! / Tu la regardes. > Regarde-la !
- Lorsqu’une phrase à l’impératif affirmatif comprend deux pronoms compléments, ils sont
mis après le verbe dans l’ordre : COD > COI ; Y et EN occupent la dernière place : Confie-
les-lui. Confie-la-moi. Présente-toi à moi. Confie-toi à elle. Amène-l’y. Donnez-m’en.
Inversion du sujet :
- Présent dans la phrase 1) Interrogative indirecte, 2) Exclamative, et 3) Déclarative
- Une phrase déclarative est constituée d’un complément d’un verbe suivi du sujet ; ces cas
sont relativement précis.
a) phrase incise / incidente (intercalée)
- Les propositions incises sont liées en discours rapporté en cas de discours direct ou de style
indirect libre ; une proposition incise peut s’insérer à l’intérieur ou se placer à la fin d’une
phrase pour indiquer qu’on rapporte les paroles quelqu’un. Le sujet de la proposition incise
est toujours postposé qu’il soit pronominal ou nominal (l’inversion complexe étant exclue) :
Je serai le professeur du français, dit-il.
- Les propositions incidentes sont également insérées à l’intérieur ou placées à la fin d’une
phrase ; à la différence des incises elles n’indiquent pas le discours rapporté mais elles servent
à insérer un commentaire sur un discours à l’intérieur de ce discours : Elle viendra, j’espère.
Toutes tes amis, je l’ai remarqué, aiment cet acteur. (inversion est rare)
b) l’inversion dans les phrases qui comportent un complément circonstanciel ou adverbe
de lieu, temps, manière placé en tête
- Cette construction se rencontre seulement quand le verbe n’a pas d’autres compléments et
que le sujet est un nom ou un groupe du nom. > l’inversion simple : Alors se répandit la
nouvelle de son retour.
c) l’inversion après certains adverbes et certaines locutions : aussi, ainsi, encore, peut-
être, sans doute, à peine, tout au plus, à plus forte raison, du moins, en vain, toujours…
Peut-être se trompe-t-il.
- L’inversion est simple avec un sujet pronom personnel, CE et ON.
- Si le sujet n’est ni un pronom personnel ni CE ou ON, l’inversion est complexe, elle est
facultative en ce cas ; il faut faire attention parce que certains adverbes changent leur
signification selon leur place dans la phrase : En vain le malheureux secoua(-t-il) la grille.
d) dans qqs phrases exprimant l’hypothèse, souhait, temps : Fasse le ciel qu’il vienne !
e) constructions impersonnelles
- Le verbe est précédé d’IL et est suivi du groupe de nom sujet ; il ne s’agit pas d’une vraie
inversion : Il reste deux gâteaux.
Position de la proposition subordonnée dans l’ordre linéaire :
- Il n’y a pas de règles applicables généralement à toutes les subordonnées, mais la position
particulière peut être un marquant important de subordination. Ce sont :
- Les subordonnées interrogatives indirectes : Je te demande où elle est. (« Où est-elle ? »)
- Les relatives introduites par un pronom relatif complément :
La chanson que chantait ton frère m’avait ému.
- Les circonstancielles, notamment temporelles et comparatives ayant pour subordinateur
certaines conjonctions et locutions conjonctives :
Termine ce travail avant que n’arrivent tes parents.
Elle chante merveilleusement bien, comme chantait sa mère.
- La position des subordonnées de fonctions primaires et des relatives substantives est
déterminée par leur fonction dans la phrase complexe – elle est celle qui aurait occupé
l’élément appartenant à une des catégories ‘simples’ de la fonction en question.
- La subordonnée sujet se place devant le verbe de la principale : Qu’il soit parti m’étonne.
- La subordonnée attribut du sujet suit le verbe copule : Mon désir est que tu sois heureuse.
- Les subordonnées circonstancielles jouissent en règle générale d’une très grande mobilité
qui n’est pourtant pas absolue si la succession dans le temps ou la logique d’énonciation
suggère la position (la cause ou la conséquence par exemple) :
Après que l’avion avait décollé, nous avons commandé une boisson.
- La position peut aussi imposée par la nature du subordinateur – si un élément corrélatif
se trouve dans la principale, la subordonnée la suit forcément :
Elle chante si merveilleusement qu’elle m’enchantera avec sa musique.
- Les propositions subordonnées indirectement au verbe suivent immédiatement leur
support : La crainte que je ne réussirai pas m’empêche de travailler.

Subordinateurs (dans les propositions subordonnées)

- Les subordinateurs reflètent l’essence du processus de subordination.


- Ils peuvent être simples, formés d’un seul élément comme est la conjonction que.
- Ils peuvent aussi être complexes, c’est-à-dire composés de deux ou plusieurs éléments
lorsqu’ils forment une locution conjonctive.
- Outre la catégorie de conjonctions où les subordinateurs n’ont pas de fonction propre dans la
subordonnée, ils peuvent aussi être pronoms, adverbes et adjectifs (relatifs ou interrogatifs) ;
relatifs quand il s’agit des propositions subordonnées relatives ou complétives appositives et
interrogatifs quand il s’agit des propositions complétives interrogatives indirectes.

DANS LES SUBORDONNÉES COMPLÉTIVES :

SUJET / ATTRIBUT SU SUJET


- Elle est introduite par la conjonction QUE qui n’occupe pas aucune position dans la
structure fonctionnelle de la proposition subordonnée même : Qu’il soit parti m’étonne.
- Ici QUE n’est que le complémentateur qui transforme l’entité phrastique d’un élément de
nature substantivale à une proposition remplissant la fonction du sujet.

COMPLÉMENT D’OBJET DIRECT


- Ici, QUE peut être précédé de à ce ou de ce et ainsi forme la locution conjonctive qui
pourrait être considérée comme ayant la fonction de complément d’objet indirect.
- Dans les interrogatives indirectes portant sur un élément de la phrase, les subordinateurs
sont pronoms, adverbes et adjectifs interrogatifs : Je me demande quand il parte.
- Mais quand les interrogatives indirectes portent sur la totalité de la phrase, elles ont pour
subordinateur la conjonction SI.

APPOSITION
- Les complétives appositives sont introduites par la conjonction QUE qui a la fonction de
l’apposition - équivalent fonctionnel d’un élément phrastique de nature substantivale.

COMPLÉMENT DÉTERMINATIF
- Ici QUE peut représenter le complément déterminatif d’un substantif, adjectif ou adverbe.
- Les substantifs déterminés sont toujours précédés d’un article défini ou d’un démonstratif
et expriment une déclaration, jugement, opinion, connaissance, volonté, désir ou un sentiment.
- Les adjectifs déterminés, participes passés, expriment une opinion ou un sentiment.
- Les adverbes déterminés sont similaires avec ses formes comme heureusement ou
assurément : complétive complément d’un adverbe représente une construction un peu forcée.

DANS LES SUBORDONNÉES RELATIVES :

- Une relative est en général le complément de son antécédent qui peut être la phrase
principale entière ou le terme de la phrase principale.
- Les subordinateurs sont :
a) pronoms relatifs : QUI, QUE, QUOI, LEQUEL (DUQUEL, AUQUEL), DONT
b) adverbe relatif OÙ
c) adjectif relatif qui a les mêmes formes que le pronom LEQUEL, LAQUELLE
d) adverbe conjonctif ‘QUE’ qui signifie ‘QUAND’

L’ANTÉCÉDENT est une PHRASE ENTIÈRE


- La relative est introduite par un pronom relatif en général sous la forme QUOI introduit par
une préposition (à, de, sur, en) : À QUOI, DE QUOI, SUR QUOI, EN QUOI.
- Ensuite, elle peut être introduite par des entités complexes formés du démonstratif ce avec
un pronom relatif : CE DONT, CE QUI, CE QUE.
- Elle est aussi introduite par l’adverbe relatif précédé par la préposition de : D’OÙ.

L’ANTÉCÉDENT est un TERME DE LA PRINCIPALE :


DÉTERMINATIVES, EXPLICATIVES
- Elles sont introduites par les pronoms, adverbes et adjectifs relatifs déterminés
principalement par leur fonction dans la subordonnée, mais également par la nature de
l’antécédent qui peut être animé ou non animé.
- Le pronom QUI est employé en fonction de sujet (pour l’antécédent animé ou non) :
La dame qui vous cherche est partie.
- Précédé d’une préposition, QUI peut avoir la fonction de complément d’objet indirect ou
de complément circonstanciel :
La dame à qui vous avez envoyé vos documents est partie.
La dame à cause de qui je suis enfermé est partie.
- Le pronom QUE remplie pratiquement toujours la fonction de complément d’objet direct
(l’antécédent animé ou non) : La dame que vous cherchez est partie.
- Dans la langue soignée, le pronom QUE peut aussi avoir la fonction d’attribut
(l’antécédent de préférence animé) : Folle qu’elle est, elle a volé mes documents.
- Pour le complément construit avec la préposition de, le français dispose du pronom DONT,
qui peut avoir la fonction de complément de nom ou complément d’adjectif :
Elle a écrit une chanson dont je suis le sujet.
Elle a écrit une chanson dont je suis mécontent.
- ou complément de verbe : complément d’objet indirect, complément d’agent ou
complément circonstanciel, selon l’interprétation choisie :
La chanson dont je parle est une chanson fort stupide.
La chanson dont j’ai mal à la tête est écrite par une folle.
- Les antécédents du relatif ‘dont’ peuvent être soit animé soit non animé.
- Au lieu du pronom ‘dont’ on emploie de préférence le relatif QUI précédé de la préposition
DE, c’est-à-dire le pronom lequel contracté (sauf au singulier du féminin) avec cette
préposition : duquel, de laquelle, desquels, desquelles, pour indiquer le rapport d’origine ou
effectuer la mise en relief : La dame de qui j’ai mal à la tête est partie.
- Dans le cas où le pronom relatif est le complément d’un nom précédé d’une préposition, le
pronom ‘dont’ est obligatoirement remplacé par de qui ou duquel :
Je vois un avion sur l’aile duquel on a écrit quelques mots arabes.
- La forme composée du pronom relatif LEQUEL précédé d’une préposition (et contractée
avec les prépositions à et de) fonctionne comme complément prépositionnel, plus souvent
en fonction de complément d’objet indirect et de certains compléments circonstanciels
quand l’antécédent est non animé : La personne à laquelle je pense plus souvent est ma
femme.
La mer dans laquelle j’ai appris nager est la mer Adriatique.
- Le pronom LEQUEL sans préposition peut être utilisé en fonction de sujet, p. ex. dans les
cas où le pronom qui (ne marquant ni le genre ni le nombre) peut rendre la relative
équivoque : J’ai rencontré les amies de mon frère lesquelles jouent dans l'orchestre.
- L’emploi de la même forme (lequel, laquelle, lesquels, lesquelles) comme adjectif relatif,
considéré comme archaïque, est limité aujourd’hui à la langue juridique ou administrative :
Les personnes lesquelles ont ignoré le feu rouge payeront une amende de 500 €.
- L’adverbe relatif OÙ peut avoir dans la subordonnée la fonction de complément
circonstanciel de lieu ou de temps. L’antécédent est non animé :
Je veux trouver une petite ville sur la côte où je pourrai passer mes vacances tranquillement.
- Finalement, nous avons le pronom QUOI qui, précédé d’une préposition peut avoir dans la
subordonnée la valeur de complément d’objet indirect, complément d’adjectif ou de
complément circonstanciel ; son antécédent est un indéfini de valeur neutre (rien, qqch) :
Y a-t-il quelque chose à quoi tu penses en ce moment ?

ATTRIBUTIVES
- Toujours introduites par QUI ayant la fonction du sujet (précédé ici par un complément
circonstanciel de lieu) ou du complément d’objet direct :
Il est là qui chante. / Je l’entends qui chante

SUBSTANTIVES
- À savoir les relatives sans antécédent, adjointes à un antécédent non exprimé (celui),
introduites par QUI : Qui m’aime me suive.
- On emploi aussi le relatif indéfini QUICONQUE qui équivaut à chacun de ce qui, que :
Quiconque espère entrer dans les Cieux sans être changé se trompe.
DANS LES SUBORDONNÉES CIRCONSTANCIELLES :

DE TEMPS / TEMPORELLES (+INDICATIF par excellence)


- Elles indiquent le moment où a lieu l’action principale par rapport à une autre action
exprimée dans la subordonnée.
- Il s’agit d’une relation d’antériorité, simultanéité ou postériorité entre deux faits.
- Un certain nombre de conjonctions ou locutions conjonctives marque aussi une autre
catégorie verbale – l’aspect (répétition, durée, commencement, achèvement).
Antériorité : (+SUBJONCTIF)
- Le rapport d’antériorité est exprimé par excellence, d’une manière générale, par la
subordonnée dont le subordinateur est la locution conjonctive AVANT QUE + NE exp.:
J’irai en France avant que mon passeport ne soit invalide.
- Les subordinateurs tels que JUSQU’À CE QUE et EN ATTENDANT QUE limitent
l’action principale, qui se terminera au point de temps marqué par la subordonnée (en
attendant que y ajoute l’indication de la durée de l’action principale) :
J’étudierai jusqu’à ce qu’elle vienne.
- Les subordinateurs D’ICI QUE et D’ICI À CE QUE ne limitent pas seulement son terme
mais aussi son commencement, en marquant ainsi l’intervalle de sa durée :
D’ici à ce qu’elle revienne, j’étudierai.
Postériorité :
- APRÈS QUE – locution conjonctive temporelle de postériorité par excellence, elle a un
sens général : Après qu’il avait passé à l’examen, son père lui a félicité.
- DÈS QUE, AUSSITÔT QUE, SITÔT QUE (+PASSÉ ANTÉRIEUR/SURCOMPOSÉ)
marquent la postériorité immédiate : J’entendis le tonnerre sitôt que l’éclair eut foudroyé.
- Les subordinateurs tels que DEPUIS QUE, UNE FOIS QUE, MAINTENANT QUE
indiquent, symétriquement par rapport à la locution jusqu’à ce que le moment à partir duquel
l’action de la principale se produit : Depuis qu’elle est partie, je me sens seul.
Simultanéité :
- Quoique nous puissions considérer les conjonctions LORSQUE et surtout QUAND comme
les subordinateurs temporels universels, elles marquent par excellence le rapport de
simultanéité : J’aimais me promenais sur la rue Rivolli quand j’habitais à Paris.
- TANT QUE et AUSSI LONGTEMPS QUE expriment la simultanéité et la durée égale :
Je t’aimerai tant que je vivrai.
- TOUTES LES FOIS QUE et CHAQUE FOIS QUE marquent l’habitude ou la répétition :
Chaque fois que j’entends ta voix, je veux t’embrasser.
- TANDIS QUE et PENDANT QUE mettent également l’accent sur la durée de l’action
exprimée par la subordonnée, qui est en règle générale parallèle à la durée du déroulement de
l’action principale : Ils se moquaient de lui pendant qu’il priait pour eux.
- À MESURE QUE marque nettement la progression dans le temps :
Les nuages devenaient plus grands à mesure que nous s’approchions de la montagne.
- COMME ajoute à l’expression de la simultanéité une nuance de causalité, présente
également dans une certaine mesure dans le subordinateur ALORS QUE, qui peut marquer
un rapport logique proche de la causalité : On nous dit de ne pas paniquer, alors que la
tornade s’approche.

DE CAUSE / CAUSALES (+INDICATIF par excellence)


- Introduites par les conjonctions indiquant la cause, le motif qui est à l’origine de l’action
exprimée dans la principale.
- PARCE QUE est le subordinateur causal par excellence, une locution conjonctive qui
indique la réalité objective de la cause : Je suis en retard parce que j’ai manqué le bus.
- PUISQUE (en général en tête de la phrase) est aussi le subordinateur causal par excellence,
mais il suppose aussi une intention de convaincre à l’aide d’une cause déjà connue par
interlocuteur :
Puisque tu es intelligent, tu seras un linguiste.
- ÉTANT DONNÉ QUE, DU FAIT QUE, ATTENDU QUE, VU QUE supposent également
une cause déjà connue par l’interlocuteur, c’est-à-dire la justification logique :
Nous ne pouvons pas aller aux vacances du fait que nous n’avons pas de l’argent.
- Les subordinateurs causals qui comportent des nuances différentes de temporalité ou
d’aspect sont COMME (la simultanéité, en général en tête de la phrase), DU MOMENT
QUE, DÈS LORS QUE, MAINTENANT QUE (le point à partir duquel commence la
réalisation de l’action principale) : Comme il tonnait, j’étais très heureux.
Maintenant que j’ai réussi à l’examen, nous pouvons partir aux vacances.
- Le subordinateur SOUS (LE) PRÉTEXTE QUE exprime une cause alléguée ou
mensongère : Il ne nous a pas aidés sous prétexte qu’il était malade.
- D’AUTANT (PLUS/MOINS) QUE donnent au fait principale une valeur, une intensité plus
grande qu’il n’est attendu ou vraisemblable, une cause additionnelle :
C’est un bon résultat, d’autant que cette fois les exercices étaient plus difficiles.
- Les subordinateurs causals suivants sont employés tous (+SUBJONCTIF) : ˇˇˇ
- SOIT QUE ... OU QUE et QUE ... OU QUE expriment l’alternative ou l’hésitation entre
deux causes possibles : Il n’a pas réussi soit qu’il n’ait pas étudié, soit qu’il soit stupide.
- NON QUE, NON PAS QUE, CE N’EST PAS QUE expriment la cause niée, la fausse
cause : Il ne m’a pas répondu, non qu’il soit fâché contre moi, mais parce qu’il est absent.
- FAUTE QUE exprime une cause négative qui comporte une nuance de regret :
Je ne peux pas partir en vacances faute que j’aie de l’argent.

DE CONSÉQUENCE / CONSÉCUTIVES (+INDICATIF par excellence)


- Elles sont introduites par les conjonctions ou locutions conjonctives qui indiquent un fait qui
est la conséquence réelle ou possible de l’action exprimée dans la principale.
- DE SORTE QUE, DE TELLE SORTE QUE expriment la conséquence pure et simple, le
résultat objectif de l’action ou du fait de la principale (employés avec le SUBJONCTIF, ils
expriment une volonté, effort ou intention pour atteindre un but) :
Je me suis perdu à Paris de sorte que j’ai passé la nuit dans les rues.
- SI BIEN QUE et TANT ET SI BIEN QUE expriment pratiquement le même rapport.
- DE (TELLE) MANIÈRE QUE, DE (TELLE) FAÇON QUE expriment la conséquence
due à la manière particulière dont l’action de la principale est réalisée (employés avec le
SUBJONCTIF, ils expriment une volonté, effort ou intention pour atteindre un but) :
Elle chante de telle façon que je suis enchanté.
- AU POINT QUE, À CE POINT QUE, À TEL POINT QUE (employés avec le
SUBJONCTIF, ils expriment une volonté, effort ou intention pour atteindre un but) expriment
la conséquence entraînée par un certain degré d’intensité :
Il nous aima au point qu’il mourut pour nous.
- Les adverbes SI, TANT, TELLEMENT et l’adjectif TEL en corrélation avec QUE
expriment aussi la conséquence entraînée par un certain degré d’intensité :
Ce film est si bête que je ne veux jamais le voir de nouveau.
- Les adverbes de quantité ASSEZ, TROP, TROP PEU, SUFFISAMMENT ou l’adjectif
SUFFISANT en corrélation avec la locution conjonctive POUR QUE (+SUBJONCTIF)
expriment la conséquence qui est seulement envisagée ou qui ne peut pas être acquise à cause
du degré d’intensité prêté à un des éléments de la principale : Il est trop obèse pour qu’il
puisse jouer au basketball.
- SANS QUE (+SUBJONCTIF) – exprime parfois une conséquence qui (sauf dans le cas
d’une principale à la forme négative) ne se produit pas :
Il m’a expliqué cet exercice trois fois sans que j’arrive à le comprendre.

DE BUT / FINALES (toujours +SUBJONCTIF)


- Elles sont introduites par les locutions conjonctives indiquant le but ou l’intention qui
orientent l’action de la principale.
- POUR QUE, AFIN QUE, À SEULE FIN QUE expriment le but comme une conséquence
voulue : Il mourut pour que nous puissions vivre.
- QUE seul suffit à exprimer le but après les verbes à l’impératif : Viens, que je t’embrasse.
- DE PEUR QUE, DE CRAINTE QUE (ou par une de leurs variantes : PAR PEUR QUE,
PAR CRAINTE QUE, DANS LA CRAINTE QUE, CRAINTE QUE) expriment un but
négatif, refusé, que le sujet de la principale veut éviter :
Je ne l’ai pas laissé partir pour Bagdad dans la crainte qu’il ne meure.

DE CONCESSION / CONCESSIVES (+SUBJONCTIF par excellence)


- Elles sont introduites par des conjonctions et des locutions conjonctives indiquant un fait qui
aurait pu s’opposer à la réalisation de celui qui est exprimé dans la principale (opposition
hypothétique) ou un fait qui coexiste et contraste avec le fait de la principale (opposition
parallèle).
- BIEN QUE, QUOIQUE, MALGRÉ QUE, ENCORE QUE expriment une concession
proprement dite où l’opposition faite à l’action principale n’empêchera pas sa réalisation :
Il nous a sauvés bien que nous soyons des gens ingrats.
- Les adverbes SI, POUR, TOUT (+INDICATIF), QUELQUE en corrélation avec le
complémentateur QUE expriment une opposition qui n’empêche pas la réalisation de l’action
principale malgré son intensité : Tout intelligent qu’il est, il n’a pas pu résoudre ce problème.
- L’adjectif QUEL, les pronoms QUI et QUOI, et l’adverbe OÙ en corrélation avec QUE
expriment concession analogue avec la précédente et concerne la qualité d’un substantif ou
pronom: Je l’aime quel que soit son comportement/Tout homme, qui qu’il soit, doive manger.
- (BIEN) LOIN QUE exprime une idée particulièrement éloignée de la réalisation de l’action
principale : Loin que le set perdu lui ait découragé, il est très motivé à gagner.
- SANS QUE a aussi une valeur nettement concessive : Il a plu, sans que je l’aie entendu.
- QUAND, QUAND MÊME, QUAND BIEN MÊME (+CONDITIONNEL), LORS
MÊME QUE, ALORS MÊME QUE (+CONDITIONNEL/INDICATIF), SI MÊME – une
hypothèse qui ne se réalisera probablement pas, MÊME SI - une condition qui ne pourrait se
réaliser qu’exceptionnellement (+INDICATIF) :
Même si c’est contraire à la loi de l’État, actez toujours selon votre conscience.
- Les subordinateurs temporels ALORS QUE, TANDIS QUE, LORSQUE, PENDANT
QUE (+INDICATIF) quand ils ont une valeur concessive, expriment une coexistence entre
deux faits ou actions opposés : Dieu nous aime lorsque nous le haïssons.
- AU LIEU QUE (+INDICATIF/SUBJONCTIF/COND.) exprime un fait auquel se
substitue le fait principal : Il a resté à Berck au lieu qu’il s’est rejoint à nous à Paris.
- Les subordinateurs restrictifs SAUF QUE et EXCEPTÉ QUE (+INDICATIF) restreignent
le fait exprimé par la principale, tandis que les subordinateurs HORS QUE et HORMIS
QUE indiquent le dernier élément qui manque pour que l’action de la principale soit
accomplie : Cette ville est très agréable sauf qu’il y a trop de touristes. Il a apporté toutes les
épisodes de Guerre des étoiles, hors qu’il a oublié la meilleure : « L’empire contre-attaque ».
- OUTRE QUE ajoute un fait à ce qui est contenu dans la principale :
Outre qu’il est intelligent, il n’est pas arrogant.

DE CONDITION / CONDITIONNELLES (+SUBJONCTIF dans la plupart des subs)


- SI (+INDICATIF) est le subordinateur par excellence de ce type de subordonnées et
exprime une condition, réalisable ou hypothétique, dont dépend l’action principale :
Si tu aimes ton prochain, tu feras bien.
- À CONDITION QUE, Á LA CONDITION QUE, SOUS (LA) CONDITION QUE
expriment une condition expressément posée et indispensable à la réalisation de l’action
principale : Vous entrerez sous la condition que vous ne soyez pas armé.
- POURVU QUE, POUR PEU QUE expriment une condition minimale, mais suffisante
pour que l’action de la principale soit réalisée : Il tremble de peur pour peu qu’il tonne.
- SI TANT EST QUE exprime une hypothèse faite à contrecœur, sans conviction : Le fiche se
téléchargera dans six heures si tant est que la connexion n’ait pas été interrompue.
- À MOINS QUE (+SUBJONCTIF), SAUF SI, EXCEPTÉ SI (+INDICATIF) comportent
aussi une certaine restriction parce qu’ils expriment une condition considérée comme quelque
chose d’exceptionnel qui empêcherait la réalisation du fait exprimé dans la principale :
Nous irons au cinéma à moins que quelqu’un ait une meilleure idée.
- SI CE N’EST QUE et SINON QUE y ajoutent la restriction de l’idée précédemment
exprimée est explicite : Nous mangerons la pizza sinon que la maman revienne.
- SOIT QUE ... SOIT QUE, SOIT QUE ... OU QUE, QUE ... (OU) QUE expriment
l’alternative entre deux hypothèses qui auront la même conséquence :
Soit qu’il fasse beau, soit qu’il grêle, je partirai demain.
- À SUPPOSER QUE, SUPPOSÉ QUE, EN SUPPOSANT QUE et EN ADMETTANT
QUE, POURVU QUE peuvent exprimer une supposition pure et simple, mais ils peuvent
aussi (surtout en admettant que et pourvu que) marquer une supposition extrême et
improbable et prendre ainsi une valeur proche de la concession :
Supposé que le temps ne s’améliore pas, que ferons-nous ?
En admettant qu’il a du talent, il devra travailler plus pour être virtuose.
- QUAND, QUAND (BIEN) MÊME (+CONDITIONNEL), LORS MÊME QUE, ALORS
MÊME QUE (+CONDITIONNEL/INDICATIF), SI MÊME, MÊME SI (+INDICATIF)
ajoutent à la supposition une nette valeur concessive :
Même si c’est contraire à la loi de l’État, actez toujours selon votre conscience.
- AU CAS OÙ, DANS LE CAS OÙ, POUR LE CAS OÙ (+CONDITIONNEL), EN CAS
QUE, AU CAS QUE (+INDICATIF) limitent la supposition au fait qui permettra la
réalisation du fait principal : Au cas où je ne serais à la maison, appelle-moi.
- SI SEULEMENT, SI ENCORE (+INDICATIF) expriment une supposition comportant
une nuance de regret/désir: Si seulement j’avais de l’argent, nous irions en Nouvelle Zélande.
- COMME SI (+INDICATIF) exprime une cause supposée et comparé au fait exprimé dans
la principale : Elle pleure comme si tout était perdu.

DE COMPARAISON / COMPARATIVES (+INDICATIF par excellence)


- Elles expriment une comparaison qualitative ou quantitative entre deux faits qui peuvent être
mis en rapport d’égalité ou de conformité, d’inégalité ou de préférence et de proportionnalité.
Égalité ou conformité :
- COMME marque la conformité de la manière de l’accomplissement de l’action de la
subordonnée ou la qualité qu’elle exprime avec ce qui est exprimé par la principale :
Il fera facilement cet exercice comme il a fait les autres.
- Puisque la polyvalence de la conjonction comme peut rendre la phrase ambiguë, on emploi
aussi l’adjectif TEL en corrélation avec QUE pour exprimer plus précisément le même
rapport : Ici, le temps est tel que je prévoyais.
- L’adverbe AUSSI en corrélation avec QUE expriment l’équivalence quand la comparaison
porte sur un adjectif ou un adverbe : Il pleuve aussi durement qu’on le prévoyait.
- AINSI QUE, DE MÊME QUE marquent la conformité dans la manière dont l’action de la
principale et de la subordonnée se produisent : Je ferai le devoir ainsi que le font les autres.
- AUTANT QUE (+SUBJONCTIF) met l’accent sur l’équivalence quantitative :
Tu peux téléphoner autant qu’il te sera nécessaire.
L’inégalité ou préférence :
- Les adverbes PLUS ou MOINS du comparatif analytique ou les formes synthétiques
MEILLEUR, MIEUX et PIRE en corrélation avec QUE expriment le rapport d’inégalité,
une comparaison concernant le degré d’intensité : Il est plus âgé que je croyais.
- L’adj AUTRE ou l’adv AUTREMENT en corrélation avec QUE (+NE) représentent dans
un système analogue le 1er élément corrélatif : Il fait beau autrement que je ne le prévoyais.
- PLUTÔT QUE exprime la dissemblance en comportant une nuance de préférence ou
restriction : Il le devine plutôt qu’il ne le sait.
La proportionnalité :
- PLUS ... PLUS, MOINS ... MOINS, MIEUX ... MIEUX, PLUS ... MOINS, etc.
expriment dans un système corrélatif le parallélisme et la progression qui peut être directe ou
inverse et qui porte sur l’intensité ou la quantité : Plus j’étudie, moins je sais.
- D’AUTANT PLUS (MIEUX, MOINS) et PLUS (MIEUX, DAVANTAGE, MOINS) en
corrélation avec QUE expriment le même rapport en inversant l’ordre des propositions en
faisant l’une des propositions une vrai subordonnée: Je sais d’autant moins que j’étudie plus.
- À MESURE QUE exprime aussi une progression parallèle, et la temporalité c.-à-d. une
progression dans le temps : La mer se calme à mesure que le vent faiblit.

Emploi des modes et des temps verbaux (dans les subordonnées)

DANS LES SUBORDONNÉES COMPLÉTIVES :

- Lorsque la complétive précède la principale, c.-à-d. lorsque la complétive se met en tête de


la phrase, son verbe se met toujours au SUBJONCTIF : Qu’il ait réussi m’étonne.
- Lorsque la complétive suit la principale le mode à employer est déterminé ordinairement par
la classe sémantique à laquelle appartienne le verbe, le nom, ou l’adjectif qui reçoivent
l’élargissement de la complétive.
- On emploie en général l’INDICATIF après les verbes, noms ou adjectifs qui dans une
affirmation expriment : une DÉCLARATION (dire, raconter, affirmer, expliquer), un
JUGEMENT (penser, croire, estimer, considérer, supposer), une CONNAISSANCE (savoir,
être certain, apprendre) : Je crois que vous vous trompez.
- On emploie en général le SUBJONCTIF après les verbes, noms ou adjectifs qui expriment
une VOLONTÉ, un DÉSIR (vouloir, souhaiter, désirer, ordonner, attendre), une
ACCEPTATION (admettre), un REFUS (interdire) ou une CRAINTE (craindre,
appréhender, redouter, avoir peur) : Je crains que vous vous trompiez.
- Le SUBJONCTIF DU POSTULÉ marque quelque chose qu’on veut obtenir (un résultat) :
Je veux que tu viennes.
- Le SUBJONCTIF DE L’EXINSTENCIEL considère dans son existence le procès qu’il
exprime : Je crains que ce soit incorrect.
- On emploie également le SUBJONCTIF pour exprimer un doute, en particulier à la forme
négative ou interrogative (ne pas affirmer, ne pas croire, ne pas être sûr, etc.)
- L’opposition entre l’indicatif et le subjonctif est parfois indice qu’un même verbe est
employé comme verbe de déclaration ou comme verbe de volonté, d’intention :
Je lui dis (=déclare) qu’il est exact. ≠ Je lui dis (=recommande) qu’il soit exact.
- Le CONDITIONNEL MODAL s’emploie si la condition du procès exprimé par le verbe au
conditionnel est elle-même exprimée dans la phrase, dans le contexte ou au moins impliquée
par la situation : J’espère bien qu’il viendrait si nous le lui demandions.
- La différence entre les modes réside non dans la certitude ou la doute dans l’esprit du
locuteur mais dans le statut du procès de la subordonnée : on emploi indicatif pour l’assertion
ou statut de fait ; et le subjonctif pour la non assertion – situation envisagée sous l’angle
indiqué par le verbe introducteur.
- Le subjonctif est aussi compatible avec la réalité effective de la situation.
Le discours indirect :
- Le passage du style direct au style indirect exige les modifications du message initial :
pronoms personnels et les adjectifs possessifs ; les adverbes et les adjectifs de temps et lieu si
le verbe introducteur est au temps passé (hier – la veille, demain – le lendemain, maintenant,
à ce moment là, ici – là).
- Les modifications peuvent exceptionnellement concerner le mode employé (dans le discours
indirect – l’INDICATIF en général).
- Si le verbe introducteur est à un temps passé, les temps du verbe changent :
SIMULTANÉITÉ exprimé par IMPARFAIT, POSTÉRIORITÉ par CONDITIONNEL
TEMPOREL, ANTÉRIORITÉ par PLUS-QUE-PARFAIT ;
SIMULTANÉITÉ/POSTÉRIORITÉ : PRÉSENT/FUTUR > PRÉSENT DU
SUBJONCTIF, PASSÉ/CONDITIONNEL > IMPARFAIT DU SUBJONCTIF,
ANTÉRIORITÉ par PASSÉ DU SUBJONCTIF et PLUS-QUE-PARFAIT DU
SUBJONCITF
- L’imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif sont évités dans la langue parlée et la langue
soutenue (sauf qu’à la 3ème personne + pour les verbes avoir / être où toutes les personnes
peuvent s’employer).

DANS LES SUBORDONNÉES RELATIVES :

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