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« ELO Conference Series »

Conférence de Bruxelles – 6/7 november 2003


Conclusions

Dans un ensemble politique et économique mondial à la fois plus globalisé et paradoxalement plus
morcelé, l’Union Européenne reste l’un des pôles de stabilité où l’entreprenariat privé est le principal
créateur de richesse.
Ce destin n’est pas une fatalité et pour le pérenniser l’Europe doit s’adapter. L’Elargissement, et les
réformes successives de ses politiques, notamment de la Politique Agricole Commune (PAC) en sont
les derniers avatars.

Certes le destin de l’Union Européenne, et notamment de sa composante rurale, se dessine à


Bruxelles, mais pas uniquement. Sa force économique, sa cohésion sociale sont aussi entre les mains
des propriétaires et entrepreneurs ruraux.

La Société des Agriculteurs de France, par son Président Jean-François COLOMER, a parfaitement
souligné les enjeux : l’Europe, la PAC ne saurait survivre sans une réforme mais « au-delà des
aspirations de la Société, le projet agricole pour l’Union Européenne devra mieux prendre en compte
ce qui favorise l’initiative des chefs d’entreprises agricoles et leur goût d’entreprendre.[…] Refuser
tout changement de Politique Agricole, c’est subir, c’est accepter sans le dire une restructuration
silencieuse avec son cortège de drames humains. Proposer une nouvelle PAC en amendant et en
modifiant la proposition de la Commission Européenne c’est être acteur de son destin, c’est prendre en
charge son avenir, c’est se donner le maximum de chances de réussite pour tous, quelles que puissent
être les stratégies individuelles développées ».

L’efficacité et la réussite de la mise en valeur de nos territoires sont soumises à qualité du nouveau
cadre légal qui sera proposé aux entrepreneurs. S’il s’avère par trop contraignant il ne permettra de
faire face à la concurrence internationale, il ne permettra pas de développer les nouveaux produits et
services qui feront l’Europe de demain.
Le réseau Natura 2000 et, plus largement, la législation environnementale européenne qu’Andras
DEMETER de la DG Environnement nous a présentés, sont parfois vus comme des contraintes
abusives imposées aux propriétaires et gestionnaires de terres. Ces débordements sont avérés. Ils sont
plus souvent dus à une application exagérément contraignante par les décideurs nationaux qu’aux
directives qui sont généralement des cadres généraux. Pourtant la Commission doit être vigilante afin
que les entrepreneurs ruraux puissent s’approprier des mesures environnementales raisonnables donc
durables.
Natura 2000 en est un exemple typique. Comme l’a rappelé Thierry de l’ESCAILLE, Secrétaire
Général de « European Landowners Organisation », le réseau Natura 2000, dans son principe de
préservation du patrimoine environnemental, ne peut-être refusé. Sa mise en œuvre, pour être
efficiente, doit être acceptée des acteurs privés du monde rural. Si à chaque contrainte correspond une
compensation et une incitation, si chaque obligation est élaborée en tenant compte des réalités socio-
économiques de terrain il devient une opportunité.

Quelques entrepreneurs pionniers l’ont bien compris. Ainsi Giuseppe NATTA à Cassinazza di
Baselica, en Italie, a créé une exploitation environnementale productrice d’eau propre et de
biodiversité achetées par les autorités locales et européennes. Les mises en valeur durables du
territoire peuvent prendre de multiple aspects comme nous l’ont montré nos différents intervenants :
Carlos OTERO MUERZA pour l’Association de Producteurs de Chasse (Espagne), Jan BOUCKAERT
pour l’Association Européenne des Ports de Mer avec l’exemple d’Anvers (Pays-Bas), Jacques
BALOSSIER pour Littoral Vivant (France) et Asnate ZIEMELE pour l’Association Lettone de

European Landowners’ Organization - Organisation européenne de la Propriété rurale


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Tourisme Rural. Les entrepreneurs privés, en raison de leur diversité, de leur inventivité et de leur
dynamisme sont capables d’investir l’ensemble des territoires européens, de les aménager et de les
protéger.

Certaines organisations, telle Eurosite représentée par sa Directrice, Nicole NOWICKI-CAUPIN,


peuvent jouer un rôle prépondérant dans l’articulation entre acteurs privés et autorités publiques afin
qu’un dialogue s’instaure sur ce type de problématique.

Il serait impossible de parler de durabilité environnementale sans aborder le thème de l’agriculture. La


dernière réforme de la PAC, souhaitée par le Commissaire FISHLER, en introduisant le découplage a
souhaité renforcer l’éco-conditionalité des aides agricoles. La réforme adoptée est elle conforme à ce
souhait ?
Le Prof. Allan BUCKWELL de la Country Land & Business Association a souligné les limites de la
réforme : absence de lien entre les aides et les terres qui ne permet pas une gestion environnementale
durable, diversité des modalités de découplage d’un pays à l’autre qui crée des distorsions des
conditions de production. La réforme, telle qu’elle est ne permet pas d’assurer la visibilité et la
stabilité de l’entreprenariat agricole.

Corollaire de l’activité agricole, l’activité forestière européenne est également en transformation avec
l’actuelle révision de la Stratégie 1998. En l’occurrence le bilan est mitigé et le secteur dépend
entièrement de la vitalité des entrepreneurs privés. Paulo GOUVEIA de la Confédération des
Organisations Professionnelles Agricoles de l’Europe, Christian PINAUDEAU de l’Union des
Sylviculteurs du Sud de l’Europe et Joseph CROCHET de la Confédération Européenne des
Propriétaires Forestiers ont mis en évidence l’importance socio-économique du secteur forestier et son
absence au niveau politique. Jean-François DELECOURT, pour la Société Royale Forestière de
Belgique, Theodoros IKONOMOU, de l’Association Grecque des Propriétaires Forestiers et Inka
STRITAR de l’Association des Propriétaires de Biens Nationalisés de Slovénie ont expliqué le vécu
des exploitants à l’échelle nationale et les difficultés rencontrées, notamment dans les pays candidats.

L’Elargissement est en effet le dernier défi de l’Union Européenne. Défi pour les propriétaires et
exploitants des nouveaux Etats Membres qui doivent s’adapter aux réalités légales et administratives
de l’Union et adapter leurs propres législations. Robert SEBESTYEN de l’Agence Nationale des
Terres (Hongrie) et Andrzej ZADURA de l’Agence de la Propriété Agricole (Pologne) ont expliqué les
difficultés à réformer les lois et les structures dans les secteurs agricole et forestier. Ils ont également
rappelé le besoin d’investissements privés pour leurs pays, notamment dans les zones rurales. Jürgen
HARTMANN de l’Union des Associations Allemandes des Propriétaires Fonciers a exposé les
difficultés liées au poids du passé communiste. Les restitutions et les compensations de terres ne sont
pas partout achevées et la notion même de propriété privée n’est pas partout bien établie. Les avatars
de la réunification allemande en sont un bon exemple.

Daniel GUEGUEN, le modérateur et Thierry de l’ESCAILLE, Secrétaire Général d’ELO ont clôturé
ces deux jours de débats en résumant à la fois la situation de l’Union et les enjeux. l’Union doit
évoluer, nul ne peut le contester et l’Elargissement en lui-même appelle de nouvelles réformes. Les
cadres juridiques européens du XXI° siècle doivent prendre en compte la nécessaire libéralisation qui
permet aux initiatives privées de se développer tout en assurant les conditions d’une concurrence
équilibrée. Etouffer cette initiative par des contraintes ne permettra en aucun cas d’assurer la transition
nécessaire à la naissance de l’Europe à 25. Les acteurs privés du monde rural doivent accompagner et
même anticiper cette démarche.

Les entrepreneurs privés du monde rural doivent être au cœur de la nouvelle Europe.

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