PLAN DU MODULE
INTRODUCTION
« Si un maçon construit une maison et que celle-ci, pas suffisamment solide s’écroule et
tue ses occupants, le maçon devra être tué. »
Code Hammourabi, 2150 av J.C
« Si nos fabriques imposent à force de soin la qualité supérieure de nos produits, les
étrangers trouveront avantage à se fournir en France et leur argent affluera dans le
royaume. »
COLBERT, 1664
Bien que la notion de qualité soit un concept ancien, longtemps associé au commerce, il faut
reconnaître que son intégration dans une démarche de production, dans quelque domaine que ce soit,
reste relativement récente.
La principale difficulté consiste en fait à pouvoir définir, de manière générale, mais aussi pour le
domaine de production concerné (commerce, services, industrie, informatique …), ce que le vocable
« Qualité » peut signifier et ce que ce concept implique pour l’ensemble de l’entreprise (ou de
l’organisme).
Cette réflexion accomplie, il faut ensuite s’interroger sur les actions à mettre en œuvre, tout au long du
processus de production, pour qu’à la fin de celui-ci, on puisse considérer que l’on a fourni un produit
ou un service dit « de qualité ».
En ce qui concerne l’Armée de terre, ces réflexions ont abouti en 1992 à la création de structures
« Qualité » qui ont permis d’amorcer la prise de conscience de l’ensemble de l’institution et de mettre
en place des procédures adéquates et de nouvelles organisations.
Ceci n’est cependant qu’une étape, comme l’a rappelé le CEMAT en 1996 :
A. La non-qualité
1. Quelques exemples
Barrage de MALPASSET (Fréjus)
Appel d’offres pour la construction. Les Eaux et Forêts font une offre 30% moins chère que l’EDF. En
dépit des réserves de l’EDF qui mettaient en cause la qualité de l’étude géologique et le choix de
l’emplacement, le barrage fut construit. Le 2 décembre 1959 à 21h15, alors que le bassin de retenue est
pratiquement plein (lac de 4 km sur 300m et profondeur maximale de 60m), une partie de la montagne
sur laquelle est ancré le barrage cède. Le bilan fut de 423 morts et des dégâts furent causés jusqu’à la
mer, située à plus de 10 km.
Ariane 5
Destruction du lanceur après qu’il ait dévié de sa trajectoire (problème de compatibilité entre le
calculateur, qui était celui d’Ariane 4, et les nouvelles caractéristiques d’Ariane 5 ; non protection de la
conversion de chiffre décimale).
Etude d’opportunité
Installation
DBS
Deux effets particuliers se conjuguent dans le cadre de l’apparition et de la prolifération des défauts :
- l’effet boule de neige : un défaut dans une phase initiale va engendrer plusieurs défauts dans les
phases suivantes s’il n’est pas détecté ;
- l’effet iceberg : une erreur ou un défaut perçu ne correspond pas obligatoirement au défaut réel.
Erreur perçue
Phase X + 2
Phase X + 1
Phase X
Défaut réel
3. Le coût de la non-qualité
Pour un utilisateur le coût total d'un produit s'exprime en coût d'acquisition, de possession et
d'utilisation. Pour une entreprise prestataire ce même produit aura des coûts directs et indirects :
➪Les coûts directs résultent des dépenses engagées par l'entreprise pour fournir le produit au
client ; en général, on découpe un projet en plusieurs phases :
- les études
- la conception
- la réalisation
- les tests,
- la commercialisation (ou livraison),
- la maintenance.
Dans le coût de ces phases, il existent des dépenses qui sont totalement justifiées et nécessaires à
l'élaboration du produit.
Mais, certaines autres peuvent ne pas l'être, citons par exemple celles liées aux erreurs de conception
découvertes pendant la phase "tests", aux délais de mise au point mal évalués, une spécification non
retenue et pourtant essentielle pour l'utilisateur,...
➪Les coûts indirects, quant à eux sont mieux cachés. Ils concernent tout ce qui est difficilement
évaluable tels l'inactivité, le temps perdu, les dépenses publicitaires pour redresser l'image de marque
de l'entreprise, la perte de contrat,...
A titre d'exemples, regardons le coût de la maintenance d'un produit. On s'aperçoit qu'il y a un rapport
de 1 à 80 entre la phase Conception/Développement et la phase Maintenance. Ce décalage est
essentiellement dû à une mauvaise préparation de cette dernière dans les phases précédentes et
notamment dans la non-utilisation de procédures reconnues, de méthodes ou de références.
Q u e lq u e s c h iffre s
67% d e s r e s s o u r c e s c o n s o m m é e s s u r u n p r o je t le s o n t e n " m a in te n a n c e "
C a u s e s d 'e r r e u r s , s o u r c e s d e m a in te n a n c e R é p a r titio n d e s tâ c h e s e n m a in te n a n c e
E tu d e d 'o p p o r tu n ité : 6 % C o r r e c tio n d 'e r r e u r s : 22%
E tu d e p r é a la b le : 78% D e m a n d e d 'a m é lio r a tio n : 4 2 %
E t u d e d é t a illé e /t e c h .: 1 4 % M o d if . T e c h n . (n o r m a l) : 1 7 %
R é a lis a tio n : 2% A u tr e s : 19%
E r r e u r c o m m is e lo r s d e la c o n c e p tio n :
d é te c té e p e n d a n t la c o n c e p tio n : 1 h
d é te c té e p e n d a n t la r é a lis a tio n : 37 h
d é te c té e à la m ise e n o e u v r e : 120 h
d é te c té e e n e x p lo ita tio n : 7 fo is la d u r é e d e la r é a lis a tio n
Donc plus les erreurs sont détectées tardivement, plus leur correction est
longue, difficile et coûteuse.
Le coût évident de la non-qualité ne doit pas pour autant masquer le fait que la qualité a elle aussi un
coût, même si elle a pour objectif de générer des bénéfices.
B. La qualité
1. La qualité
Le vocable Qualité est issu du terme Qualitas, regroupement de l’expression Qualis Talis, signifiant
Tel Quel.
Si l’on considère les définitions générales conformes aux normes AFNOR, on peut retenir comme
définition générale : Aptitude d'un produit ou d'un service à satisfaire les besoins des utilisateurs.
Cette définition sous entend l’idée d’une conformité par rapport à un modèle établi, ainsi qu’une
méthode de contrôle a posteriori de la satisfaction du client.
2. La qualité informatique
Si l’on détaille un peu plus la définition précédente afin d’en établir une propre au monde
informatique, on obtient : Ensemble des caractéristiques d’un système d’information qui lui
confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites (ISO 8402).
On s’aperçoit alors que la qualité informatique est la résultante de 5 composantes représentatives des
caractéristiques fonctionnelles, techniques, ..., d’un système d’information :
➪ l'atteinte d'objectifs stratégiques relatifs à la politique de l'entreprise par rapport à
l'automatisation de ses activités (aspect maître d’œuvre) ;
➪ la conformité des spécifications fonctionnelles avec les besoins des utilisateurs, les règles de
gestion et l'organisation de l'entreprise (aspect maître d’œuvre et utilisateur) ;
➪ la dimension pédagogique qui doit conduire l'utilisateur à apprécier l'application, car il juge
qu'elle satisfait ses besoins et ses aspirations (aspect utilisateur) ;
➪ la valeur technique qui réside dans la conformité de la conception et de la réalisation de
l'application aux objectifs et aux contraintes techniques de performance, de sécurité, d'évolutivité
et , plus généralement, aux règles de l'art (aspect maîtrise d’ouvrage) ;
➪ l'efficacité du développement qui concerne la qualité des prévisions des coûts, des délais et la
maîtrise des actualisations (aspect maître d’oeuvre et maître d’ouvrage).
Une fois les grandes définitions établies en ce qui concerne la qualité et la qualité informatique, il faut
pouvoir décrire plus avant ses éléments caractéristiques afin de découvrir ceux qui seront
éventuellement mesurables et qui, permettront d’évaluer la satisfaction des utilisateurs, maître d’œuvre
et maître d’ouvrage.
Plusieurs démarches ont été envisagées :
Ceci amène ensuite à traduire les exigences qualité en critères qualité vérifiables et mesurables.
Ces critères sont à prendre en considération par le réalisateur afin que, pour l'utilisateur ou le maître
d’oeuvre, les facteurs de qualité soient respectés et donc les objectifs qualité fixés pour le système
d’information soient atteints.
Un des avantages des critères qualité est qu’ils sont représentables grâce à des diagrammes.
Par exemple, la mesure du degré de satisfaction des utilisateurs finaux (sécurité, fiabilité, ....).
Graphe Radar
Critère 1
100
75
Critère 5 Critère 2
50
Critère 4 Critère 3
2. La démarche BASILI
Pour ce théoricien, la démarche est légèrement différente :
- Il considère qu’il faut d’abord fixer exhaustivement les objectifs qualité que doit atteindre
le système d’information pour correspondre aux attentes du client ;
- Il faut ensuite établir toutes les interrogations découlant de ces objectifs ;
- Enfin, il suffit de mettre au point les mesures permettant de répondre à ces interrogations.
3. La démarche BOEHM
Pour ce troisième qualiticien, on peut décomposer hiérarchiquement la qualité en trois niveaux de
critères :
- Les critères correspondant aux besoins de l’utilisateur ;
- Les critères de la qualité générale d’un produit ;
- Les caractéristiques mesurables de la qualité.
"Si vous fermez la porte à toutes les erreurs, la vérité restera dehors."
TAGORE
A. L’évolution de la démarche
1. Le contrôle a posteriori
Concept utilisé dans les années 60-70, la réalisation d'un produit utilisait globalement le schéma
suivant :
Ressources
Contrôle final
Produits finis
Matériaux
PRODUCTION Ventes
Rebut 13%
Dans une telle chaîne, il n'y a qu'un contrôle final et les produits ne répondant pas aux critères sont mis
au rebut.
Les contrôles a posteriori permettent (au mieux de constater les défauts) rarement de les corriger.
La finalité du processus "qualité" consiste à s'assurer que les applications développées répondent aux
besoins réels de leurs utilisateurs et seulement à ces besoins, c'est à dire qu'elles sont :
- utiles, faciles d'emploi et sûres,
- aisées à exploiter et à maintenir,
- réalisées en maîtrisant les délais et les coûts.
Ces applications opèrent dans des environnements humain, matériel, économique et sécuritaire,
spécifiques à l'armée de terre et à ses organismes, qu’il convient de prendre en considération.
Suivant ce principe, on met en place un référentiel sur lequel doit s'aligner la production. On place des
repères chronologiques qui permettent de jalonner la production et d'évaluer à chaque étape, le niveau
de qualité atteint, ceci par rapport à un référentiel.
Cependant, il n’y a pas forcément implication directe de tous.
Le référentiel est ici en permanence complété et amélioré : il s’agit donc d’une démarche bouclée.
La démarche qualité devient alors une démarche dynamique dans le sens où chaque expérience vient
renforcer la connaissance dans ce domaine. Il faut donc, dans ce système, l'implication de tous, à tous
les niveaux.
Décider de mettre en place un système d'assurance qualité au sein de son entreprise ou dans son
service constitue la première étape. Si l'on veut que cette décision soit accompagnée de bonnes chances
de succès il est préférable qu'elle soit totalement volontaire.
Il faut accepter ensuite le fait que la mise en œuvre d’une démarche d’assurance qualité prend du
temps pour que les partenaires se comprennent. C’est une approche qui se prépare, se planifie,
s’exécute et nécessite des moyens adéquats : des outils mais surtout des compétences pour bien
appréhender le contexte et les attentes du partenaire.
1. Les objectifs
Si les objectifs à long terme concernent le résultat final, c'est à dire la qualité globale, c'est
simultanément sur chacune des trois composantes (performances, coûts, délais) qu'il va falloir agir.
Tout d'abord, il s'agit pour l'entreprise ou l’organisme de fixer un ou plusieurs objectifs exprimés en
termes de qualité globale. Ce sont ces objectifs qui vont permettre de construire le programme général
et déterminer les objectifs à court terme relatifs à chacune des trois composantes.
1.1. Objectif global
Choisir un objectif qualité est pour l'entreprise assimilable à un choix politique. En effet, que l'on
décide de se mettre en conformité avec une norme (certification ISO 9002), de proposer et de garantir
des produits "sans erreur", ou de promouvoir une politique commerciale du type "satisfait ou
remboursé", ce n'est pas seulement mettre en jeu l'image de marque de l'entreprise ou du service. Au-
delà de cet aspect, c'est définir en quelques mots les grandes lignes directrices de la politique humaine,
commerciale, technique et financière de l'entreprise.
1.2. Les délais
L'amélioration des délais est peut être l'élément qualité le plus facile à percevoir et à mesurer. D'abord
parce qu'il touche normalement tous les intervenants, ensuite parce qu'il est lié à des actions ou des
phases très concrètes dans les processus de conception, production, mise en oeuvre et maintenance.
Pour que l'amélioration des délais, au sens large, soit significative, il appartient aux personnels
concernés de définir les différents types de délais sur lesquels ils souhaitent intervenir. Il peut s'agir par
exemple :
- des délais de réalisation d'un projet,
- des délais de réponse à une demande interne,
- des délais de réponse à une demande externe,
- des délais d'approvisionnement, de livraison ou de mise en oeuvre.
1.3. Les coûts
Agir sur les coûts, c'est d'abord se livrer à un travail de recherche et d'analyse (quels sont-ils, quand se
produisent-ils, de quelle nature sont-ils ?). On l'a vu, les coûts de la non qualité sont souvent masqués.
Les objectifs doivent par conséquent être clairement définis et être liés à un composant précis de la
qualité :
- coûts liés aux délais,
- coûts liés aux performances,
- coûts financiers liés aux choix des partenaires et sous-traitants, aux choix technologiques (de
production ou de fabrication).
Les objectifs de réduction des coûts liés à la qualité seront bien sûr quantitatifs mais donnent souvent
lieu à deux séries de mesures qui constituent en elles-mêmes des objectifs immédiats et favorisent la
mise en œuvre d'une politique qualité :
- définition des indicateurs et moyens de suivi,
- définition d'une stratégie visant à leur réduction (moyens associés).
En ce qui concerne l’Armée de terre, la notion de coût ne couvre pas seulement l’aspect pécuniaire ; il
prend aussi en compte le coût en homme(s). En effet, dans le contexte de mise en place du contrôle de
gestion, chaque nouveau projet informatique doit prendre en compte la gestion des ressources
humaines au même titre que la gestion financière.
1.4. Les performances
Concernant les performances, le problème se résume souvent à essayer de fournir le meilleur produit
ou le meilleur service par rapport à la concurrence (rapidité d'exécution, volume de données,
puissance, ouverture du produit, capacité d'évolution....) ou au système d’information précédent..
Cette base de travail conduit souvent les services techniques à mettre en oeuvre une énergie
considérable pour gagner des millièmes de secondes dont l'utilisateur, n'a que faire ou accroître la
capacité des fichiers alors que souvent un utilisateur humain (par opposition aux automates) exploite à
peine à 50 % les possibilités offertes par son application.
L'évolution d'un organisme ou d'une entreprise vers une démarche Qualité, outre le respect de
procédures et de normes, est surtout une évolution des mentalités de la part de tous les personnels.
2. La mise en oeuvre
Mettre en oeuvre une politique de la qualité, dont les objectifs sont clairs et acceptés par l'ensemble des
intervenants, est théoriquement une chose aisée. En pratique, les choses ne sont pas toujours aussi
simples. L'instauration de la politique qualité doit s'accompagner d'un ensemble de mesures concrètes,
immédiates, de portée générale pour tous les intervenants.
Tout d'abord se doter d'un service qualité, aussi réduit soit-il mais dont la charge, les compétences et
les responsabilités soient bien précises. L'une des premières tâches de cette structure sera d'élaborer un
Manuel d'Assurance Qualité (MAQ), véritable guide de la qualité au sein de l'entreprise. Dans le même
temps, cette structure devra s'atteler à informer, former, et motiver tous les intervenants (internes ou
externes) contribuant aux développements. C'est l'objet des plans de communication, de sensibilisation
et de formation dont on rappelle les objectifs et les moyens d'action.
Le cours sur « Les structures qualité logicielle de l’Armée de terre » montre de quelle manière l’Armée
de terre s’est dotée d’un dispositif structurel couvrant aussi bien l’échelle d’un seul projet, d’un seul
organisme ou de l’ensemble de l’institution.
3.1.1. Engagées
Par son adhésion, chacun doit contribuer à l'obtention d'un produit de qualité dans des conditions de
respect de contraintes humaines, économiques, de coûts et de délais.
3.1.2. Indépendantes
La structure qualité doit être indépendante, autonome en ressources, et composée de personnes à la
compétence reconnue, bénéficiant de l'appui de la direction. Cette indépendance se décline tout au long
de la chaîne de la qualité.
3.1.3. Suffisantes
Comme tous les moyens mis en œuvre, les ressources de l'équipe projet et de l'équipe qualité devront
être adaptées en taille et en compétence aux besoins du projet.
Le ratio de 10% entre équipe qualité et équipe projet constitue un équilibre et donc la cible à atteindre,
vers laquelle il faut tendre. Ne pas y souscrire, risquerait de déstabiliser le projet.
3.1.4. Structurées
Les rôles et responsabilités de chacun doivent être clairement identifiés et définis.
4. Le coût de la qualité
Le coût de la qualité peut se décliner en trois coûts particuliers :
- le coût de prévention ;
➪ Mise en place de plans ;
➪ Formation des interlocuteurs qualité au sein des équipes ;
➪ Information à l’intention des différents décideurs du projet …
- le coût d’évaluation ;
➪ Préparation des plans de test ;
➪ Lecture, revues et audits ;
➪ Bilan et synthèse des différents bilan…
- le coût de correction.
L’investissement dans le domaine de la qualité n’est donc envisageable que si les profits escomptés
sont supérieurs aux coûts générés.
C. Vers la certitude
Philip B CROSBY, qualiticien reconnu, décrit les cinq étapes par lesquelles peut passer une entité qui
découvre, instaure et renforce son système d'assurance qualité. En fait l'appartenance de l'entreprise à
l'une ou l'autre des étapes, sera fonction de l'importance accordée par la direction à ce problème, la
place occupée par le service qualité varie de l'inexistence au rattachement à la direction générale.
Ce sont les services chargés du contrôle et de l'inspection qui font office de service qualité. La
seule politique applicable et appliquée est celle de la correction.
- Pendant l'étape de l'EVEIL, un responsable de la qualité est nommé bien qu'il soit encore
assimilé à un super-contrôleur.
La politique qualité n'existe que dans les déclarations d'intention. Le "service" n'a ni véritables
objectifs ni moyens.
- Lorsque l'on atteint la SAGESSE, le responsable qualité a un statut équivalent aux autres
directeurs.
Son service agit maintenant en confiance tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'entreprise, les
objectifs, le budget, les moyens humains et techniques sont correctement maîtrisés.
- Enfin vient l'étape de la CERTITUDE. A ce stade, aucun projet ne démarre sans le visa de la
qualité.
Le service qualité, son travail et sa structure sont totalement intégrés dans l'entreprise : il
représente entre 5 et 10 % des effectifs techniques.
CONCLUSION
Dans les conditions actuelles de restructurations, il est plus que nécessaire de faire vite mais surtout de
faire bien dès le premier coup. Dans toutes les armes, dans toutes les spécialités, la qualité devient
donc un enjeu qui nécessite que chacun, quelle que soit sa place et quelle que soit sa mission, garde à
l’esprit la directive du CEMAT et considère comme un réflexe la participation à la démarche qualité.
Le processus est long mais se construit et s’améliore un peu plus chaque jour.