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Cours Systèmes Présentation du SE UNIX

Sommaire
Introduction.......................................................................................................................................................2
1 Historique d’UNIX..........................................................................................................................................2
2 Comment Caractériser le Système d’ Exploitation UNIX ?........................................................................10
3 Le système d'exploitation .............................................................................................................................14
4 Les composants d’UNIX...............................................................................................................................17
5 Les différents types d’UNIX..........................................................................................................................19
Conclusion.......................................................................................................................................................27
Annexe 1 : UNIX d ’Hier à Aujourd ’hui.....................................................................................................28
Annexe 2 : Systèmes d'Information UNIX des Armées................................................................................29

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Cours Systèmes Présentation du SE UNIX

Chapitre 1 : Présentation du Système d'Exploitation

Introduction

Le but principal de ce chapitre est de présenter UNIX dans ses caractéristiques de système d'exploitation.

Cependant, UNIX se distingue des autres systèmes d'exploitation actuels dans la mesure où il ne s'agit pas
d'un système d'exploitation à l’origine propriétaire, à l'instar d'IBM (AS/400), de Bull (GCOS), Microsoft
(Windows) ou Apple (MacOS). La diffusion du code source du système d'exploitation à une époque donnée
est à l'origine des multiples versions d'UNIX : Solaris, HP-UX, AIX, SCO Unixware, etc…

Pour mieux comprendre toutes ses caractéristiques, mieux appréhender l'importance de ce système
d'exploitation dans le monde informatique et son évolution, il convient dans un premier temps de passer en
revue les grands traits de son histoire (section 1).
Les deuxième et troisième sections présentent les concepts de base ainsi que les principaux composants du
système.
Dans la dernière section de ce chapitre, il est fait un bilan des principales versions d'UNIX, passées et
présentes, de leurs caractéristiques, de leurs représentativités dans les armées (annexe 2).

Remarques :
La rédaction de ce document ne s'est pas déroulé sans difficulté car il existe hélas peu de documents externes
aussi synthétiques ou aussi complets traitant l'ensemble du sujet.
La deuxième difficulté réside dans la satisfaction des différents stages cibles. Il sera trop détaillé pour les
stages du niveau de base, mais pas assez pour les stages de décideurs, ou pour des membres d'équipes de
projet.
Le document se veut relativement complet et synthétique. Il se veut tourner vers l'actualité (dernières
versions, adresses des sites web).

1 Historique d’UNIX

1.1 Quelques Repères Chronologiques

Il est important de connaître un peu l'histoire d'Unix car elle a marqué de son sceau certaines des
caractéristiques du produit.

1965 -68 MULTICS était un projet ambitieux lancé par le MIT (Massachusetts Institute for Technology de
Boston) et la société américaine Général Electric (ou GE).
Parmi les objectifs, l'interactivité entre plusieurs utilisateurs simultanés et l'ordinateur, par
le biais de commandes, était sans doute l'objectif le plus important.
La société AT&T (équivalent de France-Télécom) prêta ses laboratoires Bell, avant de se retirer
du projet durant l'année 1968-1969.

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1969 Mais deux chercheurs d'AT&T, Ken Thompson et Brian Kernighan, reprirent les recherches.
Ils finirent par écrire en assembleur un S.E. rudimentaire dont le but était de répondre aux
objectifs suivants : structure hiérarchique du système de gestion de fichiers, sorties vers fichiers
ou vers périphériques similaires, processus considérés comme fichiers pour communiquer entre
eux, processus asynchrones, interpréteur de commandes au choix, portabilité.
Ce système interactif, écrit sur un gros système PDP-11, est resté au départ mono-utilisateur.

1970 Reprenant l'acronyme de MULTICS, le système fut baptisé UNIX (Uniplexed Informations and
Computing System), remplaçant Multiplexed par Uniplexed, et le CS final par X.
Le système accepte désormais 2 utilisateurs simultanés.
Un autre chercheur des Bell Labs, Dennis Ritchie, spécialiste des langages de programmation,
fut associé à la définition d'un nouveau langage de programmation dédié à la conception d'un
système d'exploitation : consécutivement le A, le B, et le C.
La première version documentée d'UNIX sort en 1971.
Dès 1972, le concept des tubes fut intégré au système de gestion des fichiers et celui des
processus existants.

1973 Cette année fut celle de la création du langage C. Le système d'exploitation fut alors réécrit
dans ce langage. Il comprenait 10 000 lignes de code dont 1000 lignes en assembleur (spécifique
au type de machine).
Les principales fonctions du système sont alors regroupées au sein d'un noyau (kernel).
L'utilisateur dialogue avec ce dernier par le biais des appels systèmes.

1975 La loi anti-trust américaine empêchant AT&T de commercialiser le produit, le système UNIX
version 6 est alors cédé pour une somme modique, sans support, à des institutions et universités,
et sociétés commerciales. Les utilisateurs devaient en retour rendre compte des problèmes
rencontrés. Cette diffusion ne fait qu'accroître la popularité du produit, notamment auprès de
nombreux scientifiques et étudiants qui en devinrent des adeptes.
Cette diffusion universitaire est à l'origine de certaines fonctionnalités du système d'exploitation,
voire de certaines versions d'UNIX. Il faut peut-être remonter à cette époque pour trouver
l'origine du monde des logiciels libres.

1977 La société mère AT&T fournit désormais avec la licence non seulement le système mais aussi les
sources. Cette version 7 de l'OS rencontre un premier succès commercial.
Comprenant entre autres un compilateur C compatible, le système UNIX, grâce au noyau,
devint plus facilement portable sur différentes plateformes matérielles. Cette volonté de
portabilité est révolutionnaire à une époque où le système d'exploitation propriétaire était
étroitement lié à l'architecture matérielle elle aussi propriétaire.
La politique de distribution d'AT&T n'autorise pas l'exploitation de la marque déposée du
produit, ce qui va désormais donner naissance à la famille des noms en X.
Le système est adopté par des sociétés comme IBM pour les gros systèmes (UTS), Digital
Equipment, Sun et HP pour les serveurs, Microsoft et l'université Santa Cruz pour les micros
de type PC. Bien d'autres sociétés s'y sont essayées mais ne sont plus présentes sur le marché
UNIX actuel.
L'université californienne de Berkeley sort sa première version baptisée BSD pour Berkeley
Software Distribution, ainsi que la société Interactive Systems avec IS/1.

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1980 Le système d'exploitation UNIX, uniquement implantée sur des mainframes 16 et 32 bits (PDP,
IBM ou VAX), se voit porter sur les micro-ordinateurs.
On note plusieurs initiatives dont notamment Microsoft et Santa Cruz Operations (SCO) pour
XENIX. L'aventure XENIX, plutôt signée Microsoft au départ, se limitait aux processeurs Intel
8086. SCO poursuivit l'expérience sur des processeurs Intel 80286.

1981 Pour le distinguer des nombreuses implémentations d'UNIX qui surgissent de part et d'autre, la
société AT&T change l'appellation de sa version : Système III.
La société HP sort sa première version HP-UX.

1982 La société Sun sort la version SunOS, un Unix basé sur la version BSD4.2.

1983 C'est l'année de la commercialisation d' UNIX Systeme V. Cette version se définit selon AT&T
comme un standard. L'année suivante est publié un guide de normalisation dénommé SVID ou
"System V Interface Definition".

1984 La société AT&T doit se séparer des laboratoires Bell. Elle peut s'investir totalement dans le
produit UNIX sur le plan commercial, ce qu'elle fait avec la SV R2 (System V release 2).
Le groupe européen
X/OPEN, créé l'année précédente, publie son guide de portabilité (XPG).

1986 L'institut IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) publie les définitions du
standard POSIX (Portable Operating System Interface for Computer Environment)
.
La société IBM sort une version AIX.

1987 SCO sort sa propre version sur PC, s'appuyant sur les processeurs 80386 et une architecture 32
bits. Cette version fut rapidement validée par AT&T comme le standard du monde PC. Elle
prit le nom d' UNIX SV/386 et domina le marché jusqu'à l'apparition des versions "unix-like" du
monde des logiciels libres (LINUX).
SUN signe un accord avec AT&T pour faire converger son UNIX (SunOS) et celui d'AT&T.
L'interface client/serveur graphique X Window, développée au MIT, est diffusé.
Andrew TANENBAUM élabore MINIX, version à vocation pédagogique proposée sans licence
à des réseaux de distribution non commerciaux, d'où un succès immédiat.

1988 La société AT&T modifie les conditions de la licence UNIX, interdisant à quiconque d'apporter
de nouvelles fonctionnalités au système.
En réaction se crée le groupe Open Sotfware Foundation (OSF) qui sort l'année suivante une
version spécifique OSF/1.
Par contre réaction, AT&T crée le groupe Archer qui deviendra Unix International (UI).

1990 AT&T profite de la collaboration de Sun et de Microsoft (XENIX) pour élaborer sa version
System V Release 4. Ceci explique les nombreux apports BSD à la version SV R4.
La société AT&T transfère ses activités à une société autonome : Unix System Laboratories
(USL).

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Le Perl, langage de programmation écrit spécifiquement pour les besoins de gestion d'Unix se
répand, tandis que le C reste le langage de choix pour la programmation système d'Unix.

1991 Linux est un projet d'un jeune étudiant Finlandais du nom de Linus Torvalds. Le but initial était
de développer un système d'exploitation capable d'exploiter les fonctionnalités multitâches du
processeur Intel 80386. Un noyau Linux tournant sous le mode protégé du 80386 fut rapidement
écrit. Torvalds décida d'adopter le système de fichiers de Minix à des fins de compatibilité.
En août 1991, le code source complet de Linux est posté sur le plus grand serveur FTP de
Finlande. Torvalds adhéra rapidement au standard POSIX pour faciliter le portage d'applications
Unix vers le nouveau système Linux. Par le biais d'Internet, un grand nombre de développeurs
commencèrent à envoyer suggestions et corrections pour l'amélioration de Linux.

1992 L'interface utilisateur graphique (GUI) Motif d'OSF apparaît en 1992.

1993 La société Novell, fournissant un système d'exploitation orienté réseau, fait l'acquisition d'USL.
La société Univel, issue de cette opération, distribue la version Unixware à base SVR4.2.
La même société Novell fait l'acquisition de SCO quelques années plus tard, ce qui donne la
version SCO UNIXWARE.
Le groupe UI cesse d'exister. Désormais, le groupe X/OPEN récupère l'exclusivité de la licence
UNIX.

1995 Sous la pression de Windows, toutes les stations UNIX sont aujourd'hui livrées avec l'interface
graphique CDE, issu de Motif (OSF), USL n'ayant pas réussi à imposer sa solution OpenLook
(d'origine Sun).
Les groupes X/OPEN et OSF fusionnent pour donner le groupe Open Group.

L’annexe 1 de ce document essaie de dresser un schéma récapitulatif non exhaustif de l'histoire d'UNIX à
travers l'affiliation des différentes versions.

1.2 Les Grandes Familles d'UNIX

A la fin des années 80, plusieurs familles d'Unix ont réussi une percée sur le marché. Leurs différences
compromettent la belle unicité d'un UNIX de rêve qui aurait obéi à une standardisation consensuelle des
utilisateurs, mais le fait Unix devient incontournable, en particulier dans le domaine scientifique et technique.
La volonté d'en faire un standard se manifeste et plusieurs alliances se nouent pour en contrôler l'évolution.
Pour simplifier, nous ne citerons que les 2 souches dont la plupart des offres commerciales Unix sont tirées.
Ces 2 souches ont donné lieu à de très nombreuses déclinaisons chez les constructeurs de systèmes dits
compatibles Unix, mais portant d'autres noms.

1.2.1 System V d'AT&T

Cette version System V évolue en releases successives.

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La version SVR4 est devenue une référence mondiale. Les développements étaient faits par USL (Unix
System Laboratories) et la promotion par le consortium Unix International (UI) fondé en 1988. Les services
standards TCP/IP sont adoptés.
La version SVR4.2, sortie en juillet 1992, est disponible sur PC avec la famille des processeurs Intel X86, et
sur les serveurs ou mainframes avec les processeurs SPARC de Sun et le processeur R4000 de Mips. Les
plans d'USL étaient d'offrir la capacité multiprocesseurs sur SVR4.2 dès fin 93.
USL intègre à SVR4.2 l'émulateur de Windows appelé Wabi et l'émulateur de MacIntosh appelé Mabi.
Début 95 est apparue une version à micronoyau MK (Micro Kernel) à partir du savoir-faire de la société
française Chorus et de celui d'Unisys. Ceci permet de distribuer le système sur plusieurs serveurs d'un réseau.
Les rachats successifs d'USL par Novell en 1993 pour former Univel, puis d'Univel par Caldera (société de
distribution LINUX) font que cette dernière a pris en charge l'évolution de la version System V. Ainsi il est
sorti au début des années 2000 la SVR5.

1.2.2 BSD 4x de Berkeley

Partie d'initiatives individuelles, la version BSD est devenue, depuis avril 1980, l'œuvre d'un groupe
universitaire baptisé « Computer Systems Research Group » (ou CSRG).
La version 4.1BSD, diffusée en juin 1981, aurait dû s'appeler 5BSD mais AT&T refusa car il redoutait une
confusion avec System V.
Jusqu'à la diffusion de la version 4.3BSD-Tahoe, tous les utilisateurs de BSD devaient, afin de disposer des
sources, obtenir une licence auprès d'AT&T. Le code réseau provenant de BSD ainsi que les programmes
utilitaires associés furent diffusés librement pour la première fois en Juin 1989 sous le nom de Networking
Release 1.
Une convergence de fonctionnalités entre Unix SV et BSD 4.x, non voulue par BSD, mais résultant de
l'association entre Sun et AT&T, eut lieu en 1989 pour définir la SVR4.
Une version intermédiaire, appelée 4.3BSD-Reno, fut diffusée début 1990. Elle comprenait un nouveau
système de gestion de mémoire virtuelle issu du système d'exploitation Mach ainsi qu'une version compatible
Sun du système NFS.
La seconde diffusion libre, redistribuable sous le nom de Networking Release 2 et particulièrement enrichie
débuta en juin 1991. Combler le vide de cette seconde version pour obtenir un système totalement
opérationnel ne prit pas longtemps. Moins de six mois après la diffusion, fut distribué via le réseau Internet
un système compilé et amorçable pour l'architecture PC appelé 386/BSD. A partir de là débute l'histoire des
versions libres de BSD.
Il est à noter que Berkeley a annoncé en 1992 son retrait du développement Unix après la release BSD 4.4.
La dernière version fut nommée 4.4BSD-Lite et diffusée en juin 1994 sous une licence identique à celle de
Networking. Plus précisément, ses termes autorisaient la distribution gratuite du code source et des binaires à
l'unique condition que les copyrights de l'université restent intacts et que l'université soit citée lorsque
d'autres utilisent ce code. De façon simultanée, le système complet fut diffusé sous le nom de 4.4BSD-
Encumbered, ce qui obligeait toujours l'utilisateur à détenir la licence source d'USL.
Tous les groupes BSD libres (BSDI, NetBSD et FreeBSD) durent reprendre leur code de base en se fondant
sur celui de 4.4BSD-Lite dans lequel ils intégrèrent leurs améliorations. L'ensemble des dernières
modifications fut diffusé sous la forme de 4.4BSD-Lite, Release 2 en juin 1995. Les autres systèmes dérivés
de ce code source bénéficièrent de la plupart de ces modifications.
Après la diffusion de cette dernière version, le CSRG fut dissout.
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Les développements sont arrêtés pour ce produit qui est à la base de l'Ultrix de DEC, d'A/UX d'Apple, de
SunOS pour Sun et d' HP-UX pour Hewlett-Packard.

Par ailleurs, Berkeley a développé des produits qui sont depuis devenus des standards de fait dans le
domaine de la communication sous UNIX :
• Les RPC,
• Le gestionnaire de fichiers distribués RFS (Remote File Sharing),
• Les bibliothèques "sockets" permettant l'accès à TCP/IP, l'adoption de TCP/IP pour les communications,
• La gestion de mémoire virtuelle,
• Un système de gestion de fichiers beaucoup plus rapide,
• Un mécanisme interprocessus très efficace en particulier pour les bases de données.

1.3 Normes et Standards

Les nombreuses versions Unix sur le marché et la volonté des utilisateurs de voir améliorer le portage des
applications ont contribué à accélérer la mise en place d'organismes de standardisation. Des consortiums ont
été créés dans ce but. Le champ d'investigation a été élargi aux systèmes ouverts. Cette standardisation
devient tout azimut et sa mise en oeuvre dure depuis de nombreuses années. A ce jour, ce travail est loin
d'être terminé.

Les consortiums les plus importants au départ ont été probablement X/Open, OSF et Unix International.
IEEE a joué un rôle prépondérant avec les normes POSIX.
Hormis les consortiums, la société AT&T, en son temps, a émis de son côté ses propres normes. Cette
décision prenait la suite d'initiatives prises par les groupements d'utilisateurs comme "/usr/group" ou Bison.
Les associations d'utilisateurs sont parties prenantes sur l'évolution d'UNIX, notamment en France avec
l' AFUU (www.afuu.fr). Face à l'importance du monde Internet, cette dernière vient de changer (octobre
2001) non seulement de vocation mais aussi de nom : AFNET (www.afnet.org).
Voici un bref résumé à leur sujet.

1.3.1 AT&T

La société AT&T (www.att.com) publie en 1984 le SVID (System V Interface Definition) suivi du SVVS
(SV Verification Suite), un ensemble de programmes de vérifications.
Ces normes ont pour but d'assurer la portabilité des applications d’une machine à l’autre (depuis le PC
jusqu'au mainframe Cray2).
Elles décrivent l’ensemble des fonctions d ’UNIX.
Elles assurent une interface commune d’implémentation de la version System V. Ainsi pour être déclarée
conforme, une version d ’UNIX devra au minimum comporter les extensions décrites.
Chaque nouvelle release de la version System V est accompagnée d'une nouvelle version du SVID : SVID 2
pour SVR3, SVID 3 pour SVR4, SVID 4.2 pour la SVR4.2.
Suite à des rachats successifs (SCO UNIXWARE), c'est la société de distribution Linux Caldera qui détient
les dernières spécifications (www.caldera.com/developers/devspecs/).

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1.3.2 X/Open

En 1983, il y eut création du groupe de constructeurs européens BISON. En 1984, il s'élargit pour devenir le
groupe X/Open (www.xopen.org) ayant pour objectif la portabilité des applications. Il est basé à Londres.
L'objectif de départ était la définition d'interfaces - ayant vocation de devenir des standards - entre les
systèmes d'exploitation et les applications.
Beaucoup de grands constructeurs ont rejoint X/Open qui comprend entre autres IBM, Bull, DEC et HP.
X/Open publie le X/Open Portability Guide ou XPG. Ce guide s'est complété entre la version 1 de 1985, la
version 2 de 87, la version 3 de 88 et la version 4 de début 93. La dernière version recensée est XPG4.2.
La version 3 traitait de sept thèmes majeurs : commandes, appels systèmes, langages de programmation,
langages de requêtes de bases de données, programmation graphique, internationalisation, réseaux.
X/Open délivre des certificats de conformité (ou branding) en faisant passer une suite de plus de 5000 tests
aux versions UNIX des sociétés.

1.3.3 OSF

Le groupe OSF (www.osf.org), ou Open System Foundation a été créé en 1988 en réaction à l'alliance
d'ATT avec Sun autour de Unix SVR4. Parmi les quelques 350 membres, les sociétés IBM, Bull, DEC,
SIEMENS et HP en font partie.
Le groupe s'est fixé comme but de développer une version OSF/1 avec des objectifs ambitieux de portabilité
et de standardisation. Il développe et propose un environnement entièrement ouvert, simplifiant
l’utilisation de logiciels et matériels de marques différentes.
Pour cela, OSF a mis en place un processus formel de développement de standards qui comprend les
demandes, les spécifications et la requête de propositions, cette requête étant désignée sous le nom de RTF.
La première RTF, émise en 88, a abouti à OSF/Motif dont les menus sont interactifs en 1992.
La troisième RTF, datant de 88-89, concerne la norme DCE (Distributed Computing Environnement) pour
les applications distribuées.
La quatrième RTF de 90-91 concerne la norme DME (Distributed Management Environnement) pour la
gestion des systèmes distribués, norme incluant un interface orienté objet conforme au standard CORBA de
l'OMG.
Les membres de l'OSF ont tous incorporé à leurs Unix les modules DCE et Motif.

Le groupe OSF est un fournisseur de produits contrairement à X/OPEN, organisme de normalisation. Le


groupe fut également rejoint par des SSII et des utilisateurs.

L'Open Group (www.opengroup.org) est désormais la réunion de l'OSF et de l'X/Open, deux organisations
aux objectifs communs (imposer les systèmes ouverts) qui se sont pendant longtemps opposés.
Depuis, cette nouvelle organisation, dépositaire du label UNIX, a élaboré de nouvelles normes auxquelles
doit se soumettre toute nouvelle version d'UNIX propriétaire. Il s'agit des tests de certification UNIX 95 et
UNIX 98.

1.3.4 Unix International (UI)

Unix International (UI) a été créé fin 1988 par ATT et Sun en réaction à OSF, et comporte plus de 250
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membres. Unix International, qui adhère entre temps à X/Open, a pour objectif de promouvoir la version
Unix SV développée par USL.
Contrairement à OSF, UI ne fait pas de développement, mais publie la définition des interfaces API avec
Unix SV.
On assiste, fin 92, à un ralentissement de la guerre entre OSF et UI/USL, voire à une entente tacite.
En 1989, un accord avait été passé entre les consortiums X/OPen, OSF et Unix International pour avoir un
jeu unique de tests pour les 3 organisations.
Fin 93, Unix International a définitivement disparu. Le principal bénéficiaire en est X/Open.

1.3.5 COSE ou COMMON OPEN SOFTWARE ENVIRONMENT

COSE (prononcé "cozy'') a été formé en mars 1993 pour contrer la montée prévisible du S.E. NT de
Microsoft. Cette alliance COSE comprenait au départ IBM, HP, Sun, SCO, Univel et DEC.
L'objectif de COSE était d'assurer une certaine convergence du monde Unix par l'interopérabilité des
applications exécutables sur différentes plateformes Unix. Des spécifications publiques ont été définies pour
l'environnement de bureau (CDE = Common Desktop Environnement).
Depuis, CDE a évolué avec la version 2.1 qui s'appuie sur les dernières versions de Motif (2.1) et X11R6.
COSE incorpore des composants d'OSF (Motif), des outils de Sunsoft, de HP et de Novell.
Ce groupement n'est plus actif actuellement.

1.3.6 IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers)

Posix (ou Portable Operating System Interface for Computers) est un groupe de normes pour systèmes
d'exploitation Unix portables (standards.ieee.org/reading/ieee/std_public/description/posix/), normes
élaborées par l'organisme IEEE (www.ieee.org) en liaison avec des organismes internationaux comme l'ISO
(International Standards Organization). Il a pour cela créé un comité composé de 16 groupes de travail,
chacun s'occupant d'un domaine spécifique : fonctions de base, sécurité, temps réel, etc…
La première spécification Posix remonte à 1984. Il y a plus d'une dizaine de normes Posix. La plus avancée
et la plus connue est IEEE 1003.1 ou Posix 1.
Ces normes ont travaillé vers une convergence des versions AT&T, BSD, Microsoft et SUN. Ces domaines
de prédilection restent la standardisation des interfaces utilisateurs et interfaces de programmation : réseau
TCP/IP - base de données SQL - interface Utilisateur XWindow 11 (X11), etc...
Ces normes dont le contenu est moins vaste que celles de l'X/OPEN, a essentiellement influencé les Etats-
Unis.
Les systèmes d'exploitation respectant les normes POSIX sont dits : POSIX compliant. On peut citer
Windows NT et OpenVMS de DEC
.

1.3.7 GNU

Le projet GNU (www.gnu.org) a été lancé en 1984 afin de développer non seulement un système
d'exploitation complet et semblable à Unix mais surtout un logiciel libre: le système GNU. (« GNU » est
l'acronyme récursif the « GNU's Not Unix »; on le prononce « gnou » avec un G audible). Des variantes du
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système d'exploitation GNU, basées sur le noyau « Linux », sont utilisées largement à présent; bien que ces
systèmes soient communément appelés par le terme « Linux », ils le seraient plus exactement par
« GNU/Linux ».

Devant la multiplicité des versions et distributions, les membres du projet GNU ont formé un groupe de
travail pour écrire les bases du standard LINUX ou LSB (Linux Standard Base) en 1997, mais sans grand
succès.
En 2000, une association, le Linux Free Standard Group, vient de publier la LDPS 1.0 (Linux
Development Platform Specification), une suite de spécifications destinées à assurer la compatibilité des
applications et distributions LINUX. Cette association regroupe les principaux acteurs du monde Linux (Red
Hat, Caldera, Debian, MandrakeSoft, Suse) mais aussi les principaux acteurs informatiques (Compaq, Dell,
IBM, HP, Oracle, Sun, Open Group,...).
Le principal sujet de LDPS reste celui de la portabilité des applications grâce à des librairies et des interfaces
communes. Les interfaces graphiques KDE (K Desktop Environment) et Gnome sont en vive concurrence.
Tous les ans depuis 1999, la Free Software Fondation décerne un prix destiné à promouvoir le logiciel libre.

Il existe en dehors de GNU, en France, des associations de défense du logiciel libre comme APRIL
(Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre), et des associations d'utilisateurs
comme AFUL (Association Francophone des Utilisateurs de Linux et des logiciels libres).

2 Comment Caractériser le Système d’ Exploitation UNIX ?

Pour définir ce système d'exploitation, il faut dans un premier temps se souvenir des objectifs initiaux des
créateurs du système : le dialogue multi-utilisateurs avec un ordinateur à un processeur. Ceci a obligé les
chercheurs à créer le concept de temps partagé.
Dans un deuxième temps, il suffit de le comparer aux autres systèmes d'exploitation existants.
Enfin, il faut analyser les différents critères historiques qui prévalent encore au choix d'UNIX : fiabilité,
sécurité, performance, modularité, ouverture.

Sans aller plus loin dans la lecture de cette section, le tableau ci-dessous donne un aperçu des capacités du
système vis à vis de ses concurrents. Les versions MacOS suivantes ne sont pas prises en considération car
elles se rapprochent trop d'UNIX.

Mac OS7 OS/2 BeOS WNT UNIX


Ouvert O O O
Multitaches 0 O 0 O O
Multi-utilisateurs 0 Svr O
Temps Réel O
Multiprocesseurs 0 O O

L'insuffisance connue du système réside dans la gestion de sa mémoire virtuelle : nécessité d'une zone de
swap sous forme de disque logique. LINUX a permis de combler cette lacune dans la mesure où il met en
œuvre un fichier d'échanges similaire à celui de MS Windows.

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2.1 UNIX : un système à temps partagé

Ce mode de fonctionnement a succédé au traitement par lot (batch) où toutes les commandes étaient
exécutées séquentiellement.
Le but d'un système à temps partagé (time shared) est d'offrir à plusieurs utilisateurs, travaillant
simultanément à des endroits différents, l'ensemble des ressources matérielles et logicielles d'un système
informatique.
Ce mode de fonctionnement sur un ordinateur équipé d'une seule unité de traitement permet à plusieurs
utilisateurs d'exécuter simultanément, en mode conversationnel, leurs propres travaux.
Aujourd'hui il est utilisé par l'ensemble des systèmes d'exploitation, dans le domaine de la micro-
informatique, dès lors que l'on cherche à travailler en mode "multitâches".
On utilise aujourd'hui le terme de multitâches pour marquer les différences avec le principe de temps
partagé initial.
Il ne faut pas confondre ce mode de fonctionnement avec celui mis en œuvre par les ordinateurs, possédant
plusieurs processeurs ou unités de calcul, qui peuvent réellement exécuter plusieurs tâches en même temps
(multitraitements).

2.2 UNIX : un système multitâches

Le concept de multitâches désigne la possibilité pour le système d'exploitation d'exécuter plusieurs tâches à
la fois. Dans le monde Unix, la plus petite unité qui puisse être traitée parallèlement à d'autres est appelée
processus (ou process).

On distingue généralement multitâches coopératif et multitâches préemptif.

Dans un système coopératif, toutes les applications se partagent une seule queue de messages et chaque
application a la responsabilité de passer la main aux autres tâches. Si une application ne prend pas soin de
rendre la main aux autres, si elle se perd dans une boucle de longue durée ou contient un bug qui l'empêche
de se comporter correctement, l'ensemble des autres tâches n'a plus accès au temps CPU.

Dans un système multitâches préemptif, c'est le système d'exploitation lui-même qui, via l'Ordonnanceur (ou
Scheduler), détermine quelle application prend le contrôle du processeur en fonction de niveaux de priorité.
C'est ce même Scheduler qui distribue le temps CPU entre toutes les tâches. Cela signifie que, même en cas
d'applications errantes ou boguées, les autres tâches peuvent reprendre le contrôle du CPU sans un
réamorçage fatal.

2.3 UNIX : un système multi-utilisateurs

Un système d'exploitation qui permet à plusieurs personnes simultanément d'accéder à la puissance de calcul
d'une unité centrale est qualifié de multi-utilisateurs ou multi-user. Chaque utilisateur du système obtient un
identificateur unique ou user ID. A cet user ID, peut être associé un mot de passe qui doit être fourni au
moment du login ainsi qu'une série de droits d’accès aux fichiers et aux autres ressources du système. Chaque
utilisateur peut appartenir simultanément à plusieurs groupes (cf. cours Gestion des Utilisateurs).

Un utilisateur privilégié, appelé superuser ou administrateur système, dispose de droits illimités pour la
gestion du système. Son nom d'utilisateur standard est root, mais rien n’interdit de changer cela.

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2.4 UNIX : un système temps réel ?

Un système d'exploitation capable de réaliser des opérations en temps réel est en mesure d'exécuter des
tâches précises dans un temps déterministe (= que l'on peut quantifier à l'avance précisément).

Par construction même, un système d'exploitation multitâches est rarement "temps réel" dans la mesure où
il met en œuvre des files d'attente de processus et qu'on ne peut donc pas déterminer précisément quand un
processus deviendra actif. Il faut donc modifier profondément UNIX pour qu'il puisse être considéré comme
"temps réel", car il ne l’est pas de base !

Les principes d’un UNIX temps réel, édictés par la norme POSIX 1003.4, sont les suivants :
- pas de perte d’évènements (un UNIX classique peut en perdre),
- garantie de temps maximum de réaction à un événement (réaction inférieure à une milliseconde),
- les priorités des processus sont programmées et fixes.

Dans un premier temps, le noyau peut être temps réel. Un exemple connu dans le monde UNIX est celui du
micro-noyau Chorus.

Il faut aussi que les processus mis en œuvre soient codés avec des fonctions spécifiques (utilisation de
primitives "temps réel" ou d'un langage temps-réel comme LTR). La version HP-UX répond à ces
spécifications.

UNIX, dans sa version System V release 4.2, implémente quelques extensions "temps réel" : préemption de
zones de la mémoire centrale, ou verrouillage de celles-ci.

Le problème se révèle donc particulièrement complexe.

Certains systèmes "UNIX temps réel" opérationnels ont des délais de réaction quantifiables de l'ordre de
quelques micro-secondes. Trois exemples en sont donnés dans la quatrième section.

2.5 UNIX : un système portable ?

La portabilité est la facilité pour UNIX d'être implémenté sur une nouvelle machine, car écrit en langage de
haut niveau. Le code source est indépendant du jeu d'instructions du processeur.

2.5.1 La portabilité matérielle


Unix est disponible sur un grand nombre de plateformes matérielles. Celles-ci sont classées en 2 grandes
catégories: celles à architecture RISC et celles à architecture CICS.

L'architecture CISC -Complex Instruction Set Computing- est typiquement celle des mainframes. C'est
aussi celle des micros à base de circuits Intel X86 (compatible PC) ou à base de circuits Motorola 68000
(MacIntosh).

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Côté mainframes, UNIX est présent sur les ordinateurs IBM avec les versions UTS et AIX, sur les
ordinateurs CRAY avec la version UNICOS.
Côté PC, SCO en était le principal représentant. La société Apple s'est investie à plusieurs reprises dans le
monde UNIX : A/UX, Nextstep et MacOS X. Les autres candidats principaux pour PC sont : Interactive
386/ix, Sun Solaris et Novell Unixware.

Les principales architectures RISC –Reduced Instruction Set Computing- des constructeurs sont les
suivantes: Power d'IBM, PA (Precision Architecture) de Hewlett-Packard ou HP-PA, Alpha de DEC, SPARC
de Sun et R4000 de MIPS Computer.
Voici un tableau indicatif de quelques UNIX portables sur cette architecture.

Power IBM Sparc SUN HP-PA Alpha DEC R4000 MIPS


AIX SunOS HP- UX Ultrix
Solaris Solaris OSF/1
SVR4 SVR4

Une démarche consiste donc à choisir une version d'UNIX en fonction de la plate-forme matérielle dont on
dispose. Une autre consiste à choisir la version la plus portable.
La version Sun Solaris semble la plus portable actuellement car il supporte aussi bien les architectures
matérielles CISC basées sur des processeurs X86 d'Intel, que les architectures RISC de Sun et de Motorola
(PowerPC).

2.5.2 Les applications portables


Les applications développées sous UNIX sont portables sur un autre matériel disposant du même
environnement. Ainsi sont apparus les concepts d' API (Application Programming Interface) pour assurer
l'indépendance des applications à l'égard des types d'UNIX, et d' ABI (Application Binary Interface) pour
assurer la compatibilité binaire d'une version UNIX à une autre au profit des applications.

On distingue trois niveaux de compatibilité :


- Compatibilité binaire et applicative,
On fait tourner un programme Linux sur SCO, Mandrake sur Red Hat…
- Compatibilité POSIX,
Elle se trouve au niveau des sources du programme.
Nécessite éventuellement une compilation du noyau pour rajout de modules.
- Compatibilité des commandes.

2.6 UNIX : un système multiprocesseurs

D'une façon générale, tous les constructeurs et versions d'UNIX proposent des versions multiprocesseurs :
SGI, DG, Unisys, Digital, Sun Solaris, HP, Unixware 7.1.1. Tous les mainframes sont d'emblée
multiprocesseurs.
Même les UNIX libres en propose une avec la version HURD de GNU.

2.7 UNIX : un système ouvert

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Unix a contribué de façon majeure à faire prendre conscience de la possibilité d'avoir des systèmes ouverts.
Les objectifs de départ favorisaient l'interconnexion entre machines de différents constructeurs. On vise
depuis la portabilité des données et des applications, voire des personnes avec des modes opératoires
standardisés.
Les consortiums X/Open et OSF ont eu force de loi en matière de systèmes ouverts. L'esprit des systèmes
ouverts veut que le composant soit indépendant du vendeur, qu'il soit basé sur des standards, que ses
spécifications soient publiques et disponibles. Pour qu'un sous-système matériel ou logiciel soit déclaré
conforme par X/Open, il doit subir une série de tests.
On peut considérer que l'architecture client/serveur a constitué un grand pas vers les systèmes ouverts.

3 Le système d'exploitation

3.1 Présentation Générale

Le but d’UNIX est de présenter à l’utilisateur les services d’une machine virtuelle toujours identiques
quelque soit la machine réelle qui se trouve dessous. Cette machine virtuelle est un ensemble de couches.
Nous commencerons notre description par le cœur du système pour aller ensuite vers la périphérie.

Une des multiples façons de représenter un système d'exploitation consiste à dresser un schéma en couches
concentriques à l'image de la figure ci-dessous.
Le concept "UNIX" comprend à la fois la plate-forme matérielle, le noyau, le shell et les utilitaires du
système d'exploitation.

Au centre se trouve la plate-forme matérielle de la station hébergeant le système d'exploitation. Cette plate-
forme comprend non seulement le(s) microprocesseur(s) et son architecture, mais aussi l'ensemble des
périphériques d'entrées-sorties.

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Le noyau est là pour prendre en compte les spécificités de cette plate-forme au profit du système
d'exploitation, et assure ainsi la portabilité de ce dernier. Une fois le noyau défini, il faut le compiler.

La couche la plus externe représentant les programmes et applications est coupée en deux parties. Ceci
représente une des spécificités d'origine du monde UNIX. La diffusion de ce S.E. dans les universités
américaines en a fait un système consacré plus particulièrement au développement.

Les deux couches intermédiaires entre la couche applicative et le noyau représentent le système lui-même. La
couche "shell" ou coquille assure l'interface entre l'utilisateur et le noyau par le biais des commandes UNIX
qui sous traitent le traitement via des appels systèmes destinés au noyau.
Un schéma comme celui-ci prouve que le but d'origine des concepteurs est donc bien atteint. A l'extérieur du
shell, les commandes et utilitaires représentent l'environnement du système d'exploitation.
Côté développement, les cases renseignent sur les différents éléments de compilation du langage C sous
UNIX : nom du compilateur (cc ou gcc pour les interfaces graphiques), nom du précompilateur à deux passes
(comp), nom de l'assembleur (as) et du chargeur (ld).
Côté programmes sont évoqués successivement trois interpréteurs de commande (sh, csh et ksh), une
commande de gestion de fichiers (ls), un éditeur texte (vi) et une commande multi-utilisateurs (who).

3.2 La Plate-forme Matérielle

Un système informatique tournant sous UNIX comprend les éléments décrits ci-dessous.

L'unité système regroupe l'unité centrale, les moyens de stockage et les moyens de sauvegarde.
La console est un écran privilégié à partir duquel s'effectue le contrôle du système. La console peut être
également utilisée comme les autres terminaux.
Les terminaux offrent à l'utilisateur la possibilité d'accéder au système et d'exécuter des applications. Ces
terminaux peuvent être de types différents :
• Un simple terminal de type texte,
• Un terminal X qui possède plus de ressources qu'un simple terminal, comme de la mémoire. Il
permet d'exécuter des applications graphiques de type X Window.
• Un PC auquel on ajoute des moyens de communication pour dialoguer avec l'unité système.

3.3 Le Noyau

Il gère le démarrage du système, les fichiers, les communications et les processus. Il veille à la protection du
système et à l'accès aux informations. Il véhicule l'information entre les différents éléments. Il gère
l'ordonnanceur (ou scheduler) pour assurer le fonctionnement multi-utilisateurs et multi-taches, et la mémoire
centrale. C'est à son niveau que se situe l'aptitude multiprocesseur et celle concernant l'architecture
distribuée. Il enregistre l'activité du système en vue de statistiques.

Certaines parties du noyau sont dépendantes du matériel : processeur(s), mémoire centrale, périphériques
d'entrées/sorties. Le portage du système consistera au minimum à compiler le noyau pour prendre en compte
ces éléments spécifiques ou au maximum à réécrire les éléments concernés du noyau.

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3.4 Le Shell

"Entourant" le noyau, le shell (ou coquille) en est indépendant. Il permet, comme le voulaient ses concepteurs
d'origine, à l'utilisateur de dialoguer avec les ressources données par le noyau. Il est assez facilement portable
sur différentes plates-formes.
Les shell ou interpréteurs de commande livrés en standard sont : le Bourne-Shell d'origine AT&T (sh), le
C-shell (csh) d'origine Berkeley, le Korn-shell (ksh) faisant la synthèse des deux précédents, le Bourne-Shell
rénové ou bash (Bourne again…) sous LINUX.

3.5 L' Organisation des Fichiers

UNIX organise les fichiers sur disque en les regroupant par entité. Une entité est appelée un système de
fichiers. Chaque entité est installée sur un disque logique (ou partition) et possède ses propres éléments de
gestion de fichiers.
Quel que soit le nombre d'entités à gérer, le système fédère l'ensemble sous une seule organisation
hiérarchique. Cette structure est possible grâce aux répertoires.

3.6 Les Entrées/Sorties

L'accès aux fonctions d'entrées/sorties est simple et indépendant du matériel (un périphérique est considéré
comme un certain type de fichier) [principe abordé dans le cours Système de Fichiers].

3.7 L'Interface Graphique

En 1984, le MIT diffuse son serveur de fenêtres X/Window. Il y eut deux prétendants au standard GUI
(Graph User Interface) d'UNIX : OpenLook d'USL et Motif d'OSF.
Beaucoup d'interfaces graphiques se sont inspirés de Motif. C'est le cas de AIX/Windows chez IBM sur
RISC 6000 et de New Wave chez HP. C'est le cas encore d'OpenDeskTop chez SCO et de Nextstep qui
représente l'interface graphique le plus avancé repris par MacOS X.

GUI

AIX IBM
Open DeskTop SCO
MOTIF d'OSF
X Window New Wave HP
UNIX
NextStep
OpenLook d'USL
X Window
MS-DOS Windows

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3.8 Les Terminaux X

L'origine des terminaux X provient du MIT qui a défini le standard X Window (sans s à la fin,
contrairement aux produits de Microsoft), dont la version X11 est la plus connue.
Un terminal X exclut tout calcul local pour être concentré uniquement sur la visualisation, la manipulation et
la modification du texte, du graphique et de l'image. Les terminaux X acceptent le maximum de protocoles
en entrée et supportent les systèmes hôtes distribués sur réseau Ethernet.
L'utilisation de terminaux X suppose la présence d'un module logiciel "serveur X11" sur l'hôte qui contient
l'application, laquelle est alors dite supportant "X/Window".

Les terminaux X ne sont pas forcément réservés à Unix. La partie client s'installe aussi sur VMS de DEC, sur
les PC et les MAC.

3.9 L'Architecture Client-Serveur

On peut considérer que DCE est devenu le standard des systèmes client/serveur sur serveur Unix depuis que
de nombreux constructeurs l'ont incorporé à leur version d'Unix. L'architecture DCE touche les réseaux, les
fichiers et les techniques de programmation.

Le concurrent de DCE est ONC+ de Sunsoft, filiale de Sun. ONC concerne l'informatique distribuée et plus
particulièrement l'architecture client/serveur. Ce standard a été adopté par de nombreux constructeurs. Il
comprend le système de fichiers partagés NFS, le service RPC (Remote Procédure Call) pour les appels de
procédure à distance des applications, et le service NIS comme service d'annuaire.

Si DCE et ONC+ sont compatibles au niveau gestion de fichiers partagés dans un réseau, ils sont
incompatibles au niveau de l'annuaire et des procédures d'appel à distance RPC (Remote Procédure Call).

4 Les composants d’UNIX

Une fois le système UNIX décrit dans son ensemble, voyons quels sont ses composants.
Il comprend :

• des langages de commandes,


• l'aide au développement,
• des outils de communication,
• l'aide à l'utilisateur.

Il ne comprend pas en standard de SGBD, ni d'atelier logiciel, ni de logiciel transactionnel, ni de suite


bureautique, ni de composant sécuritaire.

4.1 Langages de Commandes

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Il s'agit des shells qui sont des langages interprétés. Il existe aussi le langage de scripts Awk, créé en 1977,
s'inspirant du langage C.

4.2 L' Aide au Développement

L'aide au développement comprend aussi bien les langages classiques que ceux destinés aux interfaces
graphiques. Ces langages de programmation puissants peuvent être utilisés comme systèmes de
développement :
• Il s'agit bien sûr du langage C natif. Les UNIX libres proposent entre autres le Perl.
• Il faut ajouter à cela les langages C++, puis le langage objet X-Motif pour les interfaces graphiques.

Quant à Fortran, langage scientifique le plus répandu d'une époque, il reste présent dans la distribution
standard au profit des scientifiques ou universitaires.
D'autres langages sont devenus disponibles sous Unix comme Cobol, Pascal, Lisp et ADA.

4.3 Les Outils de Communications

Un grand nombre d'utilitaires sont disponibles pour échanger des informations au sein d’un environnement
de travail local (ex : write, mail, talk) et vers l'extérieur (via TCP/IP). Des services TCP/IP sont fournis en
standard : telnet, ftp.
D'autres fonctions réseaux sont également présentes : uucp (terminaux reliés par ligne asynchrone sur la
station), NFS et RFS (systèmes de fichiers distribués), NIS (résolutions d'adresses réseau), etc…

Le service NFS (Network File System de Sun), du fait d'un prix modique, est présent dans toutes les versions
ou distributions, malgré ses imperfections. C’est devenu un standard.
Le service RFS (Remote File System d'USL), conçu légèrement plus tard, n'est utilisable qu'entre systèmes
Unix. Sous certains aspects plus performant que NFS, il n'a pas percé le marché.

4.4 L' Aide à l' Utilisateur

Les utilitaires représentent l'ensemble des programmes d'exploitation du système qui sont mis à la disposition
de l'utilisateur et de l'administrateur.
Cela comprend en premier les commandes au nombre minimum de 200 exécutées via le shell.
Les premiers outils indispensables sont les éditeurs de texte : ed, vi, sed, emacs.

Il est difficile de faire l'inventaire de ces utilitaires car il existe sous UNIX, un grand nombre d'outils et
d'utilitaires, disponibles en standard. Sous Linux, les « logiciels libres » sont disponibles sous licence GPL
(General Public Licence) de GNU.

4.5 Les SGBD

Seul LINUX propose en standard les SGBD suivants : msql, Postgrees, MySQL.
Sur les UNIX propriétaires, tous les SGBD peuvent être installés : Oracle, Ingres, Informix,...
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4.6 Les Moniteurs Transactionnels

Les moniteurs transactionnels sont bien présents : Tuxedo de BEA Systems et CISC d'IBM.

Originaire d'USL, le moniteur transactionnel TUXEDO s'est imposé comme leader sur le marché malgré le
changement successif d'organismes dépositaires du produit.
IBM en 1992 porte son moniteur transactionnel CICS sur RS 6000. Comme CICS, déjà présent sur les gros
systèmes IBM, existe aussi sur OS/2 et AS/400, CICS devient donc un élément fédérateur du monde IBM.

4.7 Les Logiciels Bureautiques

Unix n'est pas considéré comme une plate-forme bureautique. Il est tout de même intéressant de disposer
d'outils bureautiques sur les stations de travail Unix existantes.
Quelques sociétés se sont spécialisées sur ce créneau comme Uniplex (www.uniplex.com), Applix
(www.applix.com) et Quadratron (www.dr-quad.com) en se basant sur l'interface Motif.
"Uniplex Business Software v9.10" est une suite bureautique intégrée qui tourne aussi bien sur des serveurs
que sur tous les types de terminaux.
Depuis 1983, Quadratron fournit des logiciels pour le monde UNIX, et notamment un produit "Cliq" offrant
traitement de texte, tableur et gestion de base de données et messagerie.

Si l'offre destinée aux UNIX propriétaires parait restreinte à celles des sociétés mentionnées ci-dessus, celle
des "UNIX like" ou LINUX, à contrario, paraît conséquente : StarOffice (Sun), Koffice,WordPerfect, etc…

4.8 La Sécurité

La plupart des produits Unix sont du niveau C2 ou B1, donc en dessous de celui des mainframes. Les
versions sécurisées qui existent sont souvent proposées sous forme de modules additionnels.
Kerberos du MIT est l'un des modules les plus répandus.

5 Les différents types d’UNIX

On va trouver dans le monde UNIX, un grand nombre de systèmes différents. On peut, par facilité, les
classifier en deux familles distinctes : les UNIX propriétaires et les UNIX libres (soumis à licence GPL,
General Public License) dont fait partie la grande famille des distributions LINUX.

5.1 Les UNIX Propriétaires

Ce sont des versions UNIX développées et optimisées par des constructeurs pour des plate-formes à
architectures matérielles spécifiques. Elles connaissent quelques légères différences au niveau des
commandes ou des possibilités offertes. Ces versions sont généralement payantes.

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5.1.1 SCO (Santa Cruz Operation)

Il s'agissait du principal fournisseur de systèmes propriétaires UNIX sur plate-forme PC. Une part du capital
de la société était détenue à l'origine par Microsoft. Aussi, SCO vendait au départ Xenix, l'Unix de Microsoft.
Puis SCO en a dérivé son propre Unix, le SCO Unix System V/386.
La version 2 de SCO Unix V/386 supportait déjà les architectures multiprocesseurs, assurait une
compatibilité binaire avec Xenix et utilisait le compilateur C optimisé de Microsoft. Elle comprenait entre
autres un interface shell convivial et apportait surtout une grande facilité d'installation : environ une
demi-heure au lieu d'une journée.

SCO proposait jusqu'à sa disparition, la ligne traditionnelle 'Open Server' (ou Open Desktop) plutôt adaptée
au marché des serveurs sur PC.
SCO avait défini une solution Open DeskTop souvent référencé ODT ou SCO/ODT qui comprenait non
seulement l'interface graphique du même nom mais aussi une base relationnelle Ingres et une interface PC
pour les applications MS-Dos. Open Desktop 3 comprenait des fonctions réseau client /serveur.

"Caldera International Inc." a acquis en mai 2001 "Santa Cruz Operations Inc." (SCO).

5.1.2 Unixware

Unixware est au départ l' Unix de l'ensemble Novell-Unix Systems Laboratories réuni pour la circonstance au
sein d'une société nommée Univel. Unixware était dérivé de la version SVR4.2 déjà disponible pour Intel
X86, SPARC et MIPS. En plus d'Unix, Unixware permet de lancer des applications Dos et Windows.
Le serveur d'applications regroupe Unix SVR4.2 ainsi que l'ensemble des protocoles Netware de Novell. Ce
serveur supporte comme clients les PC, les MacIntosh, les terminaux ASCII et X. Un kit de développement
permet de créer des applications graphiques client-serveur pour Unixware.
Des extensions permettent le niveau de sécurité C2.

En 2001, la société Caldera a racheté Univel. La version actuelle (2002) UnixWare 7 Release 7.1.1 s'inspire
du système SVR5 multiprocesseurs, et assure la compatibilité avec les précédentes releases d'UnixWare 7 et
de SCO OpenServer.

5.1.3 AIX (Advanced lnteractive eXecutive)

Cette version d'UNIX créée par IBM (www.ibm.com/servers/aix) s'appuie sur la famille de processeurs
Power.
IBM poursuit une activité de développement dans le domaine des systèmes ouverts tout en intégrant à ce
nouvel espace l'ensemble de ses produits propriétaires, ce que ne peuvent pas faire tous ses concurrents. La
version AIX/ESA est destinée à tourner sur ses mainframes. Les produits spécifiques DB2 (SGBD) et CICS
ont été portés sur AIX.

La version AIX a réellement décollé en 1990 avec la sortie du serveur RS/6000 32 puis 64 bits.
La version actuelle (2002) est la 5.1.

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On trouve également cette version sur des plates-formes Bull : les DPX/20 (90), les mainframes Escala (96),
Estrella et Sagister. Sur des plateformes antérieures (DPX2), le système d'exploitation prenait alors le nom de
BOS/X. La version d'AIX utilisée actuellement sur les plateformes Bull est la 4.3.

5.1.4 Hewlett-Packard

L'offre Unix de HP (www.hp.com/products1/unix) remonte à 1981. HP avait racheté la société Apollo et son
OS UNIX appelé Domain consacré aux stations de travail. HP-UX est basé sur la version SV release 3.0 avec
des extensions BSD.
Les systèmes HP comportent une gamme matérielle propriétaire plutôt réservée au transactionnel en ligne
(HP 9000 sur processeur PA-Risc).
HP-UX est réputé pour ses capacités temps réel: il comporte au niveau noyau/shell une dizaine d'appels
systèmes spécifiques qui lui confèrent cette caractéristique. Un certain nombre d'utilitaires également
spécifiques complète l'ensemble.

L'offre comprend les systèmes multiprocesseurs, des stations de travail, des systèmes temps réel et des
solutions réseaux. Le système de fichiers de HP-UX est plus performant que celui de l'Unix d'ATT. HP
propose un excellent outil d'administration de réseaux multiprotocolaires sous Unix appelé HP OpenView.
HP-UX supporte plus de 20 langues nationales.
En 1996, HP a commencé à développer sa technologie 64 bits (processeur PA-8000) parallèlement à la
version 64 bits du système d’exploitation HP-UX . Il est capable de gérer un espace mémoire allant jusqu’à 8
To. HP-UX peut aussi gérer jusqu'à 2 milliards d’utilisateurs. Une part importante est réservée au système de
tolérance de panne DMR (Dynamic Memory Resilience) qui teste continuellement une défaillance de la
mémoire physique.
Il est à noter que HP-UX est reconnu au niveau de sécurité C2 par le département de la défense américaine.
La version actuelle (2002) est HP-UX 11-i.

5.1.5 Sun Microsystems

L'offre Unix de Sun (www.sun.com) comprenait trois familles de produits :

• Celle d'Interactive (société rachetée en 92) appelée 386/ix à base d'Unix SVR3.2 pour Intel 80X86.
o La société était N°2 derrière SCO en terme d'unités Unix installées sur micros. SunSoft Interactive y inclut de
nombreuses fonctionnalités: gestionnaire de bureau Looking Glass, compatibilité Xenix, courrier élec-
tronique, outils de création d'applications, commandes MSDos...
o La version 4.0 de 1993 était compatible avec les applications SCO et supportait l'interface SCSI (important
pour le client/serveur), des bus locaux vidéo, des noms de fichiers jusqu`à 512 caractères, et gère jusqu'à 256
méga-octets de mémoire RAM.

• Celle de SunOS, un Unix basé sur la version Berkeley BSD4.2 dont l'origine remonte à 1982.
o SunOS tourne sur les stations à architecture RISC de Sun ou stations SPARC. La version 4.1 existait en 93.

• Celle de Solaris 2.x, disponible depuis mi-92, étant l'implémentation de SVR4 par SunSoft, filiale de Sun.

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o Il s'agit d'un Unix multiprocesseurs comportant les principales fonctions client/serveur et des fonctions
d'administration de réseau.
o Le GUI Motif a été adopté. Sun annoncait un ensemble d'outils multimédia "Solaris Live" concurrençant
Apple et Windows.

Actuellement (2002), la version 9 est proposée.

5.1.6 Autres Offres

5.1.6.1 Mach

Le projet Mach était un projet de recherche de SE de l'Université Carnegie Mellon de 1985 à 1994. La
première version est sortie en 1987. La version BSD4.3 s'en est inspirée. Des parties du SE ont été incorporés
dans nombre de SE incluant: NeXT OS et MachTen pour les Macintosh, OSF/1 de DEC pour les processeurs
Alpha, OS/2 d'IBM pour les machines RS6000.
Le projet, arrêté en 1994, voit son développement se poursuivre au sein de l'OSF. Des améliorations ont été
apportées pour les versions multiprocesseurs, et même multiprocesseurs de nature différente.

5.1.6.2 OSF/1
Pour la première version, chaque constructeur devait apporter un peu de ses compétences :
IBM Son noyau AIX
BULL Son architecture multiprocesseurs
DEC Ses outils d'interface utilisateurs (DEC-WINDOWS)
HP Ses librairies de langages nationaux et ses libraires graphiques GKS (Graphical Kernel
System)
NIXDORF Son SGBD distribué DDB/4
SIEMENS Sa technologie OSI en communications
Mais le noyau AIX n'étant pas finalisé à l'époque, il fut fait un autre choix : un (micro) noyau MACH
(université américaine Carnegie Mellon) surmonté d'un interface (commandes) AIX.
Le système d'exploitation est resté modulaire et compatible VFS (Virtual File System). Son noyau
multiprocesseur est sécurisé au niveau B1. Il supporte les disques miroirs et les fichiers partagés, etc... Dans
un deuxième temps (version 2.0), OSF a choisi un interface graphique X-Motif.

Le système OSF/1 complet n'a guère été adopté que par DEC. Les versions rencontrées de cette distribution
sont les versions 2.0, 2.1 et 3.0.

5.1.6.3 Digital Equipment


La première offre Unix de DEC s'appelle Ultrix et est basée sur la version Berkeley BSD 4.2. La
fonctionnalité principale en est le multitraitement.
Son OS 64 bits assure une compatibilité avec plusieurs Unix et comporte des fonctions de haute disponibilité.
Le logiciel Linkworks permet de partager des applications bureautique en mode client/serveur. Il fonctionne
aussi sur les serveurs Unix de SCO, HP et IBM. Les stations clientes peuvent être en environnement
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Windows, Mac, ou Unix.


La deuxième offre de produits UNIX s'intitule Digital Unix. La dernière version "Digital Unix 4.0e" date de
novembre 1998.
La dernière gamme UNIX, dédiée aux processeurs Alpha sur architectures RISC, a été instaurée en juillet
1999 et s'intitule Tru64.
Depuis, la société Compaq a acquis les licences UNIX de DEC (www.tru64unix.compaq.com). La dernière
version (2002) est "Tru64 UNIX V5.1A".

5.1.6.4 Unisys
La société Unisys (www.unisys.com) n'est qu'une société de distribution. Sa gamme U6000
multiprocesseurs était une famille Unix basée sur la version System V d'USL.
Les informations disponibles sur "www.unisys.com" indiquent que Unisys travaille en partenariat
avec la société Caldera depuis 15 ans. En 2001, Unisys certifiait, par exemple, l'installation
d'UnixWare 7 et d'Open UNIX 8 sur un serveur ES7000 "e-@ction Enterprise".

5.1.6.5 Data Général


Unix DG/UX gère les serveurs Aviion qui constituent l'essentiel de la gamme Unix de Data Général
(www.dg.com). DG/UX est basée sur la version Berkeley BSD4.3. Il est conforme à Posix et X/Open.

5.1.6.6 SGI (Silicon Graphics Inc.)


Depuis ses débuts en 1982, la société SGI (www.sgi.com) a enrichi les capacités d'UNIX à travers son
système d'exploitation IRIX qui s'inspire plus particulièrement de la SVR4.
Historiquement, IRIX était le premier UNIX supportant les multiprocesseurs symétriques,
commercialement disponible. Il est doté de bonnes performances graphiques et du meilleur environnement de
développement graphique qui puisse exister, en dehors de ceux du monde libre.
Les numéros de versions spécifiques à l'environnement 32 et 64 bits commencent à 5.2. La dernière version
(2002) est la suivante : SGI IRIX 6.5.13m.
La société est propriétaire du standard graphique Open GL (Open Graphic Library) permettant surtout de
réaliser de jolis effets en 3D.

5.1.6.7 UNICOS
UNICOS est le système standard livré sur les ordinateurs multiprocesseurs CRAY
(www.cray.com/products/software/unicos.html). Il a été introduit en 1985 ce qui donne à ses systèmes et à
ses clients 15 ans d’expérience. Il s’agit d’une version basée sur Unix système V. Il est optimisé pour gérer
les gros systèmes et plus particulièrement les ordinateurs dédiés aux calculs scientifiques. Il a suivi les
évolutions technologiques : premier à utiliser une version 64 bits de UNIX, premier à supporter les systèmes
multiprocesseurs.

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5.1.6.8 Apple
Nextstep est un système UNIX proposé par Apple, suite au rachat de Next. Cette version est très innovatrice
notamment grâce à un excellent GUI. C’est le système d’exploitation à l'origine de MacOS X.
Sur le papier, rien ne différencie MacOS X d'un OS Unix. Il est basé sur un micro-noyau Mach 3 et un
environnement BSD. De plus, ce système est compatible avec les applications MacOS. L'interface utilisateur
ressemble à celle de Mac OS.
A terme, MacOS X devrait remplacer MacOS. La puissance héritée d'Unix, la simplicité héritée de MacOS et
la puissance des PowerPC avec une optimisation pour les processeurs G4 donnent au monde Apple un OS
très performant.

5.1.6.9 SIEMENS

La société Nixdorf avait sorti en son temps la version TOS tandis que l'alliance FUJITSU-SIEMENS sortait
la version Reliant UNIX ou SINIX. Les versions 5.43 à 5.45 de cette dernière sont encore disponibles en
2002.

Selon le groupe International Data Corporation (IDC), les leaders du marché UNIX propriétaire (décembre
2001) sont Sun avec 28.8%, HP avec 28.5% et IBM avec 21%.

L'inventaire n'est pas exhaustif. On peut ajouter pour terminer que d'autres systèmes d'exploitation sont en
rapport étroit avec le monde UNIX; ils sont dits "UNIX friendly" :
• le système d'exploitation OS/2 d'IBM basé sur un noyau Mach,
• le système d'exploitation MVS d'IBM à 60% compatible à SVR4,
• le RTOS (Real Time OS) embarqué VxWorks utilisé par la NASA, etc...

5.2 Les UNIX Libres

5.2.1 LINUX

C'est un système d'exploitation UNIX like fonctionnant sur PC distribué en freeware (disponible sur les BBS
ou auprès de diffuseurs de shareware).
C'est, à l'origine, l'œuvre d'un finlandais Linus Torvalds (d'où son nom), qui souhaitait écrire un système
d'exploitation multitâches capable d'exploiter les capacités des processeurs Intel 386.
Depuis, des centaines de développeurs ont participé à la mise au point de ce système d’exploitation devenu
entre temps compatible UNIX SVR4 et compatible POSIX.
Depuis que le noyau Linux en est à sa version 2.0, il est plus facile à installer et plus stable. De fait, de
nombreuses entreprises et universités sont intéressées par ce produit..... pratiquement gratuit. La diffusion de
Linux devient un véritable phénomène. Certains chiffres annoncent plusieurs millions d'utilisateurs.
Du fait de son mode de développement et de diffusion, Linux évolue très rapidement. Lorsqu'un nouveau
matériel apparaît, il ne faut que quelques jours pour que le pilote adapté soit proposé sur l’Internet.
Cependant, la version du noyau (www.kernel.org) reste de la responsabilité de son créateur Linus Torvalds.
Au début, les utilitaires proposés étaient fournis par la Free Software Foundation de GNU. Depuis, les
logiciels peuvent être développés en dehors de cette instance mais doivent respecter les conditions imposées
par la licence GPL de GNU : gratuité des programmes distribués, modifications de ceux-ci.
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L'ensemble de ces programmes a été rassemblé sous forme de distribution. Ces nombreuses versions sont
bien évidemment gratuites (en téléchargement).

Les distributions LINUX, la plupart sur CD-ROM, fournissent :


o L'ensemble du système ainsi que les sources;
o Les bibliothèques de produits de communications (protocoles TCP/ IP, NFS, sockets BSD) ;
o Tous les utilitaires d'accès à Internet,
o Des compilateurs C/ C++,
o Une interface graphique de type X-Window X11R6 ;
o De nombreuses applications de tous types.

Linux est actuellement porté sur d'autres plates-formes que celle des processeurs Intel i86 : généralement sur
plateforme Alpha et même Sparc (Debian par exemple depuis 2001). On commence à trouver des versions
embarquées.

Les distributions les plus connues sont indiquées ci-dessous (version 2001) :
o RED HAT 7.2 développée aux Etats Unis (www.redhat.com)
o MANDRAKE 8.1 développée en France (www.linux-mandrake.com/fr)
o SUSE 7.3 développée en Allemagne (www.suse.de)
o DEBIAN 2.2r5 (www.debian.org)
o CALDERA "Open UNIX 8 Release 8.0"

La distribution Red Hat représente plus de 64 % du marché (Survey.com, mai 2000) et supporte quatre
processeurs.

5.2.2 BSD

5.2.2.1 NetBSD
Début 1992, un groupe d'utilisateurs motivés constitua le groupe NetBSD pour maintenir la version 386/BSD
et améliorer le système. Ce groupe décida de mettre l'accent sur le portage multi-plateformes et continua le
développement tel qu'il était pratiqué au CSRG. Jusqu'en 1998, leurs distributions n'étaient effectuées qu'en
utilisant l'Internet : aucun support physique n'était disponible. Ce groupe continue à cibler les utilisateurs
avertis. Le site www.netbsd.org offre davantage d'informations à ce propos.
La toute dernière version disponible est la NetBSD 1.5.2 (septembre 2001).

5.2.2.2 FreeBSD
Le groupe FreeBSD fut créé peu de mois après la création du groupe NetBSD. L'objectif de ce groupe est de
ne prendre en charge que les architectures PC et de plaire au plus grand nombre, même aux utilisateurs peu
soucieux des aspects techniques. Ce groupe assure une distribution bon marché style LINUX. FreeBSD est
sûrement aujourd'hui la base la plus installée des systèmes dérivés de la Release 2. FreeBSD a également
ajouté un mode d'émulation Linux qui lui permet de faire fonctionner les exécutables Linux. Le groupe a
ouvert un centre en ligne (www.freebsd.org).
La toute dernière version disponible est la FreeBSD 4.5 (janvier 2002).
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5.2.2.3 OpenBSD
Au milieu des années 1990, OpenBSD se sépara de NetBSD. Leur objectif technique concerne
particulièrement la sécurité du système. Leur objectif commercial était de rendre le système plus facile à
utiliser et plus accessible. Ils commencèrent à produire et à vendre des CD-ROM avec un bon nombre d'idées
concernant la simplicité d'installation provenant de FreeBSD. De plus amples informations sur ce projet sont
obtenus en consultant le site www.openbsd.org.
La version actuelle est la OpenBSD 3.0 (décembre 2001).

5.2.2.4 BSDI
Une société Berkeley Software Design Incorporated (BSDI) fut créée pour développer et distribuer une
version du code dont les utilisateurs bénéficieraient d'un service d'assistance commercial. BSDI commença
en janvier 1992 à vendre son système, qui comprenait à la fois le code source et les binaires.
Depuis le mois d'avril 2001, la société Wind River Systems (www.windriver.com), qui fournit entre autres le
RTOS VxWorks proche d'UNIX, a non seulement fait l'acquisition de BSDI, mais soutient aussi FreeBSD. Il
propose une version du S.E. entièrement dédiée aux services Internet : BSD/OS Internet Server Edition 4.2.

5.3 Les UNIX Temps Réel

5.3.1.1 OS-9
La société Microware (www.microware.com/Products/Software/OS9.html) a développé, depuis plus de 20
ans, un système d'exploitation OS-9 multitâches et multi-utilisateurs similaire à Unix (Unix like). Pourtant à
la différence de ce dernier, OS-9 est un système temps réel, compact et modulaire couvrant aussi bien le
spectre applicatif que celui des périphériques.
OS-9 est de part sa modularité et sa compacité un système d'exploitation embarqué. Il est possible d'intégrer
ce système d'exploitation dans un ensemble autonome sans mémoire de masse. Par exemple, OS-9 est le
système qui a été retenu par Sony et Philips pour gérer leur lecteur CD-I.

5.3.1.2 LynxOS
C’est un système d’exploitation compatible Unix et conforme POSIX. Il est spécialisé dans le traitement de
tâches en temps réel. Le noyau de LynxOs (www.lynuxworks.com) supporte l’exécution d’une grande variété
de services et leur chargement sans dégradation de performance.
Ce système d’exploitation est dédié aux créateurs d’applications temps réel.

5.3.1.3 ChorusOS

Une société française CHORUS SYSTEMS a développé en son temps (fin des années 80 - début des années
90) un micro noyau temps réel (Micro Kernel ou MK) qui a été repris au moins par une des versions OSF/1.
Vers fin 94 ou début 95, il était prévu une version de la SVR4.2 avec ce micronoyau.

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Ce système d'exploitation temps réel a été acquis par la société Sun (avant l'an 2000). Cette dernière l'inclut
dans un ensemble qui utilise la version 4.0 comme socle, Solaris comme environnement d'exploitation.
Le système d'exploitation ChorusOS a été adopté parmi les principaux fabricants télécoms.

5.3.1.4 QNX
QNX (www.qnx.com) est un système d’exploitation temps-réel. Son architecture repose sur un micronoyau
"Neutrino" et un micro GUI "Photon". La version actuelle est la QNX v6.1 RTOS (Real Time OS).

Conclusion

Le système UNIX est réputé pour ses qualités intrinsèques. Mais quels en sont les applications dans le monde
professionnel ?
Malgré les efforts des autres systèmes d'exploitation, il reste bien présent dans le domaine de la CAO
(Conception Assisté par Ordinateur) dans des secteurs aussi variés que l'architecture, l'électronique ou les
logiciels. Il est aussi bien implanté dans les secteurs de DAO (Dessin …), CFAO, SIG (systèmes
d'information géographiques).
Il est souvent choisi pour centraliser et automatiser les services administratifs, notamment avec les logiciels
ERP SAP R/3, ou pour héberger des bases de données relationnelles comme Ingres ou Oracle.
Mais il est surtout le système d'exploitation privilégié du monde scientifique et universitaire. Nombre
d'organismes d'enseignement ont fait ce choix.

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Annexe 1 : UNIX d ’Hier à Aujourd ’hui

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Annexe 2 : Systèmes d'Information UNIX des Armées

Cet inventaire se veut novateur car il existe peu d'inventaire aussi centralisé et aussi ciblé. Il n'est cependant pas exhaustif.
Celui de l'armée de terre ne concerne que les systèmes d'information de gestion. Ceux des deux autres armées font état non seulement des
systèmes d'information de gestion mais aussi des systèmes d'information opérationnels.
Il manque à cet inventaire l'ensemble des systèmes d'information liés aux systèmes d'armes.

Type Version Terre Air Marine Sous Totaux


HPUX 10.0.1, 10.1.1 8 10 3 21
Sinix 3 3
Unisys 2 1 1 4
SCO 3.2 2 2
Unixware 2.13 1 1
Solaris 2, 2.3, 2.5, 2.6 1 6 19 26
AIX 4.2 , 4.3, 4.1.5 3 6 1 10
Linux M6.2 1 1
Sans 8 1 9
TOTAUX 29 23 25 77

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