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ROYAUME DU MAROC

Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail

DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION


DIVISION FORMATION DES FORMATEURS

OFPPT

DEVELOPPEMENT
DES COMPETENCES
GENERIQUES DES
FORMATEURS

MODULE :
COMMUNICATIO
N EN SITUATION
DE FORMATION
Développement des compétences génériques des formateurs

REMERCIEMENTS

Le DRIF/OFPPT remercie toutes les personnes qui ont contribués


ou permis l’élaboration du présent document.

Pour la supervision :

 Mr BAHAR Redouane : Chef de la Division


Formation des Formateurs

Pour la conception :

 Mme MADANI Yamina : Responsable de la formation en


Pédagogie et en communication

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Développement des compétences génériques des formateurs

SOMMAIRE

PAGE

OBJECTIFS 4

TEST D’ENTREE ET DE SORTIE 5

INTRODUCTION 7

LES DIFFERENTES THEORIES DE LA COMMUNICATION 8

LES COMPOSANTES DE LA COMMUNICATION ORALE 13

LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE 18

3
Développement des compétences génériques des formateurs

OBJECTIFS DU MODULE

OBJECTIF GENERAL :

♦ Communiquer efficacement en situation de formation ;

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

- Définir les éléments constitutifs d’une bonne communication


orale.

- Identifier les caractéristiques de la communication


interpersonnelle.

- Communiquer en situation de formation.

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Développement des compétences génériques des formateurs

COMMUNICATION EN SITUATION DE FORMATION

TEST D’ENTREE ET DE SORTIE DE MODULE

Recommandations
TEST D’ENTREE ET DE SORTIE DE MODULE : Ce test d’entrée du module permet
d’évaluer les acquis et les pré requis des personnes à former. Ce même test doit
être repris en fin de module, il permet à chaque participant dévaluer sa propre
évolution.
Ce test peut faire l’objet d’une correction de la part de l’animateur, comme il
peut être exploité en auto-évaluation.

Matricule :
NOM/Prénom :
Etablissement :

EXRCICE 1 :

Complétez le tableau suivant en indiquant dans la case vide le rôle


de chaque élément constituant le système de la communication:

Constituant Rôle
1
2
3
4
5
6
7

EXRCICE 2 :

Tracez le schéma de la communication

5
Développement des compétences génériques des formateurs

EXRCICE 3 :

Complétez le tableau suivant en énumérant tous les éléments qui


influencent la communication:

1
2
3
4

EXRCICE 4 :

Complétez le tableau suivant en indiquant dans les cases vides les


constituants de la communication non verbale :

Constituant
1
2
3
4
5
6

6
Développement des compétences génériques des formateurs

INTRODUCTION

La communication est à la fois l’acte, l’objet et le moyen d’une


transmission. La polysémie du mot communication prête à confusion.
C’est une notion qui reste souvent très vague et qui est utilisée dans des
sens très différents.

La communication intéresse d’ailleurs de nombreuses disciplines


scientifiques ou autres :

♦ En linguistique, la communication est avant tout langagière ;


♦ En biologie, la communication est génétique grâce à la transmission
des gênes ;
♦ En neurophysiologie, la communication est sensorielle.

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Développement des compétences génériques des formateurs

LES DIFFERENTS THEORIES DE LA COMMUNICATION

Après les travaux de SHANNON sur l’information et sa circulation dans le


domaine de l’informatique et des télécommunications, de nombreuses
approches se sont développées dans les sciences psychosociales, la
communication étant considérée comme le vecteur d’échanges
interpersonnels.

Nous allons tracer ci-après le portrait des différentes théories de la


communication qui se sont succédées au cours des 50 dernières années :

- SHANNON et la théorie de l’information ;


- WEINER et la cybernétique ;
- L’école linguistique avec JACKOBSON ;
- l’école de Palo Alto ;
- L ‘analyse transactionnelle.

1) SHANNON et la théorie de l’information :

Il s’agit de la théorie du signal au sens large élaborée par


SHANNON, ingénieur des télécommunications en 1949. Il apporte au
grand public une première formalisation des problèmes
d’information, dans un sens purement linéaire et à traduction
électrique.

Même si les travaux de SHANNON sont très spécifiques et axés sur


la technique, il convient de signaler que son schéma du système
général de la communication a prévalu dans la plupart des analyses
sur l’information, et même dans les différents modèles de
communication verbale qui ont suivi cette époque.

Schéma de la communication selon SHANNON

Message Signal Signal Message


Emis reçu
Source Emetteur Récepteur Destination
d’information

Source de bruit

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Développement des compétences génériques des formateurs

2) WIENER et la cybernétique :

Bien que s’inscrivant dans le prolongement de la précédente, l’école


de la cybernétique, partant de l’idée de la rétroaction rend désuète
la conception linéaire traditionnelle de l’information.

La cybernétique met ainsi l’accent sur l’influence de la


communication sur le récepteur et son impact dans l’action. Ce point
est sans doute le point le plus fondamental de cette école.

C’est également à elle que l’on doit les quatre éléments souvent
considérés depuis lors comme les bases de la communication :

- L’émetteur ;
- Le canal ;
- Le récepteur ;
- Le code.

3) L’école de la linguistique :

Cette école va mettre sur pied une théorie de la communication


suivant l’approche fonctionnaliste de R JACKOBSON.

Celui-ci définit les six facteurs et six fonctions de la communication.

a) Les six facteurs de la communication :

Référent
Message
Emetteur Récepteur
Canal
Code

L’émetteur ou le destinateur est le locuteur qui émet le message. Il


peut y avoir plusieurs émetteurs, par exemple dans une
conversation.
Le récepteur ou destinataire reçoit le message émis. Il peut y avoir
bien sûr plusieurs récepteurs.
Le message est constitué d’un ensemble de signes linguistiques,
c’est à dire un énoncé et passe à travers un canal ou médium.

Le code est constitué d’un ensemble de signes et une combinatoire,


par exemple la langue française pour deux locuteurs français.

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Développement des compétences génériques des formateurs

b) Les six fonctions de la communication orale :

Les six éléments de la communication que nous venons de présenter


engendrent six fonctions, chacune étant centrée sur un élément, comme
le montre le schéma suivant :

• La fonction REFERENTIELLE : encrage sur le référent a pour but de


renvoyer au référent, situationnel ou textuel. Elle est le fondement de
la plupart des messages. Elle englobe tous les éléments de pure
information.

• La fonction EXPRESSIVE ou EMOTIVE : encrage sur l’émetteur


permet à celui-ci de communiquer ses impressions, ses émotions, ses
jugements sur le contenu de son message. Elle se révèle à travers le
débit, les intonations, le rythme du discours, les expressions de la voix.

• La fonction CONNATIVE : encrage sur le récepteur, elle a pour but


d’attirer l’attention du récepteur qui doit se sentir concerné par le
message. Elle permet de solliciter nettement son attention.

• La fonction PHATIQUE ou DE CONTACT : encrage sur le canal elle


permet de maintenir ou d’interrompre la communication.lle permet de
vérifier le passage du message. Elle se reconnaît à l’emploi de mots
vidés de leur sens «hein! et bien, alors, euh. »

• La fonction METALINGUISTIQUE : encrage sur le code permet de


définir le sens de termes que le récepteur ignore. Elle apparaît après
des expressions comme : c’est à dire, en d’autres termes...
Elle apparaît quand le locuteur est obligé de définir ce qu’il a nommé.

• La fonction POETIQUE : encrage sur le message, selon JACKOBSON,


elle permet de viser le message en tant que tel de mettre l’accent sur
le «côté palpable des signes ».

Elle désigne le plaisir presque physique provoqué par l’agencement des


sons du message et par sa construction.

Elle se caractérise par l’utilisation d’un niveau de langue plus soutenu


que le locuteur se plaît à employer.

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Développement des compétences génériques des formateurs

4) Le « Collège invisible » de Palo Alto ou l’approche


psychologique :

En 1956, un groupe de chercheurs élabore une théorie de la


communication. Ces chercheurs tentent de reprendre l’étude du
phénomène de la communication interpersonnelle sans passer par le
modèle linéaire de SHANNON. Leurs travaux ont souvent une
connotation thérapeutique.

Leurs origines sont d’ailleurs diverses : Anthropologues, psychiatres,


linguistes, sociologues... Ils ne sont pas ressemblés dans un groupe
formel mais se connaissent et travaillent en relation. C’est pourquoi
on les a parfois appelés le «collège invisible ».

Selon ces chercheurs, il faut abandonner le schéma linéaire de la


communication et se forger un nouveau modèle propre aux sciences
humaines.

L’école de Palo Alto repose sur la théorie des systèmes, ce qui


l’amène à intégrer dans l’étude des phénomènes de communication
la part de ce qui revient à l’individu et la part de ce qui découle du
système dont il fait partie.

Les recherches de l’école de Palo Alto aboutissent à l’idée qu’ "on ne


peut pas ne pas communiquer », tout est communication dans la
mesure où toute situation vécue est porteuse de message, dès lors
qu’une conscience humaine est là pour voir, entendre ou percevoir.

La parole n’est qu’un sous-système de la communication. Les


autres sous-systèmes dits non verbaux incluent le regard, les
mimiques, le geste, l’espace interindividuel sont intégrés au vaste
système de la communication.

Il s’agit donc de ne pas confondre message verbal et message


transmis. La transmission du message se faisant à travers le
comportement.

Les chercheurs dits de Palo Alto (du nom d’une ville de Californie où
se sont fixés plusieurs membres du collège) ont fortement contribué
à dépasser l’analyse du verbal dans les phénomènes de la
communication, et leurs apports sont encore la base actuelle des
études en la matière.

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Développement des compétences génériques des formateurs

5) L’Analyse Transactionnelle :

Depuis le début des années 60 s’est développée l’idée d’analyser la


communication en étudiant les structures des interactions entre
partenaires en situation de communication.

La notion de feed-back est ici fondamentale puisqu’elle montre


l’enchaînement des mécanismes de communication interpersonnelle.
C’est ainsi qu’est née l’Analyse Transactionnelle.

Le fondateur de AT Eric BERNE était psychiatre, psychanalyste


freudien. Il a conçu l’AT comme une théorie de la personnalité qui
décrit le fonctionnement intrapsychique et interrelationnel des
personnes et des groupes.

Les principes de l’analyse transactionnelle se réfèrent à quatre


grilles de lecture principales : les transactions, les jeux, les
scénarios, et les états du moi. Ainsi, par exemple, selon la
logique des états du moi, chaque personnalité serait faite de
plusieurs parties qui cohabitent et s’expriment dans des situations
données.

En d’autres termes, les messages que l’ont transmet dans la vie


familiale, personnelle ou professionnelle sont empreints d’une
«teinte » particulière, liée aux personnalités, au contexte aux
intentions cachées (conscientes ou non).

Ces teintes sont regroupées en six familles :

• le parent nourricier ;
• le parent normatif ;
• l’enfant adapte rebelle ;
• l’enfant adapte soumis ;
• l’enfant libre ;
• l’adulte.

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Développement des compétences génériques des formateurs

LES COMPOSANTES DE LA COMMUNICATION ORALE :

Schéma de la communication inspiré des différentes théories citées ci-


dessus :

Contexte - Référent

Bruits

Canal voix + corps

Message code - langage


Emetteur Récepteur

Feed-back

1) L’émetteur ou le destinataire :

C’est le locuteur qui émet le message. Il peut y avoir plusieurs émetteurs


par exemple dans une conversation.

a) Rôle de l’émetteur :

• dispose de l’information,
• conçoit le message,
• code le message choisit le code,
• choisit un canal : direct la voix, indirect un moyen technologique
ou technique (media, radio, télévision, téléphone, informatique...)
• émet le message,

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Développement des compétences génériques des formateurs

b) les éléments qui agissent et orientent la communication


chez l’émetteur :

Un certain nombre de facteurs influent sur l’émetteur :

♦ le cadre de référence : chaque personne a son cadre e référence : ses


opinions, ses idées, son savoir, ses normes, ses valeurs, l’expérience
qu’il s’est faite.

♦ Les attitudes : attitudes générales attitude sociale d’une personne,


extraverti, introverti, sociable, distante.

♦ Les rôles :

L’émetteur sera influencé par :

• les normes de la communication spécifiques au milieu social


auquel il appartient ;
• son statut social ;
• le rôle que peut jouer le récepteur ;
• l’image qu’il veut donner de lui.

♦ La représentation du but de la communication : suivant le but de la


communication et l’effet que l’émetteur cherche à produire, la
communication varie . Elle peut avoir comme objectif de manipuler, de
soulager, d’amuser, d’informer, de former, d’éduquer, de conseiller...

2) Le récepteur ou destinataire :

Il peut y avoir un ou plusieurs récepteurs auxquels s’adresse le message.


Le récepteur :

• reçoit le message ;
• décode le massage ;
• comprend le message ;
• interprète le message ;
• réagit à l’émission.

Pour le récepteur aussi les attitudes, les rôles, le cadre référence et les
buts de la communication interviennent.

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Développement des compétences génériques des formateurs

3) Le message :

Il est constitué d’un code :

• toutes les langues constituent des codes ;

• le langage des signes : sourds-muets, tous les codes de signes, les


pictogrammes ;

• le langage non verbal (regard, effets de voix, gestes, mimiques et


expressions du visage, expressions du corps, look et artefacts).

4) Le canal ou médium :

C’est le moyen physique, la voix ou mécanique utilisé pour la


transmission du message.

Les différents langages qui servent à la communication humaine


empruntent différents canaux. Ces canaux sont des voix
intermédiaires.

Chez l’homme les canaux qu’empruntent la communication sont les


suivants :

Le canal auditif : ce canal permet de percevoir le langage verbal,


la parole élément d’une langue.

Le canal visuel : ce canal permet d’appréhender le langage du


corps en fonction des postures ou attitudes ou bien de la
dynamique des mouvements et également par l’évaluation des
distances et de l’espace.

Le canal olfactif : ce canal repère les odeurs et permet leur


identification. La détermination de leur rôle et de leurs fonctions et
apporte des informations sur les partenaires de la communication.

Les canaux tactiles : ces canaux provoquent toutes les sensations


et réactions dues au contact. Ils recouvrent toute une dimension de
la communication : poignée de main, tape sur l’épaule, caresse,
coup de poing.....

Privilégier ou gommer un des canaux serait une erreur, car la


communication est «multi viatique » (Elle emprunte plusieurs
voies) toute dissociation empêcherait sa compréhension.

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Développement des compétences génériques des formateurs

5) Le référent ou contexte :

Il s’agit de la situation de communication qui comprend les éléments


de l’environnement de l’émetteur et du récepteur de ceux
qu’actualise le message.

Dans le cas de la communication orale on parle de référent


situationnel : personnes, objets, présents au moment de la
communication. Dans le cas de la communication écrite on pale de
référent textuel : c’est le réel absent, actualisé par le message.

6) Les bruits à la communication :


La communication orale peut être rendue difficile pour des raisons
matérielles, physiologiques, psychologiques, sociologiques et
culturelles.

Les bruits matériels :

Liés à l’environnement où se passe la communication :


- Espace peu attrayant ;
- Local, sombre, mal éclairé, étroit, insalubre ;
- Sons désagréables, proximité d’une usine ou d’un altier, route
ou boulevard ;
- Odeurs désagréables.

Les bruits physiologiques :

L’émetteur ou le récepteur a un handicap : difficultés phoniques, des


problèmes d’orthophonie, des problèmes d’ouïe ou de vue.

Les bruits psychologiques :

Problèmes psychologiques qui relèvent de l’ordre du pathologique :


troubles psychologiques, difficultés à soutenir l’attention, problèmes
d’instabilité, d’organisation cohérente de la pensée.

Les bruits sociologiques et culturels :

Les références culturelles doivent être communes aux deux


interlocuteurs, proches de la réalité et du vécu de chacun.
D’autre part le code utilisé pour la communication doit être commun
à l’émetteur et au récepteur.

Le niveau de langue doit aussi être adapté à la situation de


communication et à l’auditoire.

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Développement des compétences génériques des formateurs

Les bruits qui émanent de l’émetteur lui-même ou du récepteur :

La façon de s’habiller (le look), une règle en communication veut


que l’on soit dans «la note » c’est à dire que notre tenue soit
conforme à la norme, sans extravagance ni fantaisie, elle doit être la
plus correcte et la plus naturelle possible. Il y a aussi tout ce qui
émane du comportement général de la personne, les mouvements
du corps, le regard, les gestes, les expressions de la voix, les
expressions du visage.

7) la déperdition de l’information :

Au niveau de la communication entre deux personnes, on considère


que la déperdition du message est de 80%.

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Développement des compétences génériques des formateurs

LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE

L’expression orale comme l’expression écrite fondent une discipline : celle


des techniques d’expression. Cette discipline qui est née il y a moins de
20 ans s’est développée en marge de l’université et de l’école. Elle est
liée pour une bonne part, à toutes les recherches des psychologues et des
linguistes en matière de communication.

L’expression orale est inséparable du langage du corps : nous parlons avec


autre chose que des mots ; Parler met en jeu le corps et le corps façonne
la parole.

Nietzsche notait que l’on contredit souvent une opinion alors que ce qui
nous est désagréable, c’est en réalité le ton sur lequel on l’a exprimé »

P. GUIRAUD affirme que le corps aussi parle «A travers nos émotions qui
au sens propre sont des mouvements de notre organisme : on tremble de
peur, on rougit de honte, etc. C’est ce que nous appelons la
communication non verbale. Ces réactions physiques dans lesquelles
s’exprime ce que nous ressentons, traduisent la façon dont nous
concevons et nous nous représentons les situations.

la communication non verbale s’exprime à travers les éléments cités ci-


dessous :

- Les effets phoniques non-verbaux : la voix ;

- La kinésique : le regard, la gestuelle, les mimiques et


expressions du visage, les expressions du corps : les postures.

- La proxémique : l’utilisation de l’espace : les distances.

- le look et les artefacts

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Développement des compétences génériques des formateurs

1)Les effets phoniques non verbaux ou les effets de la voix :

a) Le volume :

Le volume de la voix marque l’intensité de l’émission, sa force. Cette


intensité doit être telle que le niveau de réception, se situe entre le
seuil de perception et le seuil de la douleur.

Les variations dans le volume sont indispensables car elles


contribuent à attirer l’attention du public.

La voix est l’instrument privilégié de l’orateur qu’il soit homme de


théâtre, politicien, enseignant.

Il est très important de savoir prendre soin de sa voix lorsqu’on


l’utilise comme instrument de travail. Il faut savoir ménager sa voix,
parler sans crier ni « s’égosiller ».

Il faut donc savoir poser sa voix, c’est à dire placer sa hauteur dans
la gamme des sons qu’elle peut émettre.

Placer sa voix dans un registre intermédiaire entre la note la plus


basse et la note la plus haute pouvant être émise. Il s’agit de la voix
médiane, celle qui permet de parler sans fatiguer les cordes vocales.
Or une voix mal placée est rapidement perçue comme désagréable.
Il faut toujours adapter sa voix à l’espace dans lequel on se trouve.
Evaluer Cet espace et faire en sorte que sa voix l’englobe, l’épouse
tout entier le plus naturellement possible, sans efforts inutiles.

b) Le débit :

C’est la rapidité de transmission du message, la vitesse d’émission.


Elle doit se situer entre deux seuils : celui de la vitesse minimale qui
rend incompréhensible le message par sa dilution dans le temps, et
celui de vitesse maximale qui fait que le message est tellement
rapide qu’il ne peut pas être appréhendé par le sujet. Les formateurs
doivent adopter une vitesse moyenne sur laquelle doivent pouvoir se
synchroniser les vitesses de réceptions des différents stagiaires.

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Développement des compétences génériques des formateurs

c) L’articulation :

L’articulation donne du relief à la parole. Articuler c’est donner du


volume aux mots, former leur contour. La paresse articulatoire est à
éviter car elle donne l’impression désagréable d’escamoter une
partie des mots. Il convient donc, non pas de murmurer ou de
«manger » ses mots, mais d’énoncer son discours en insistant sur
les consonnes car ce sont elles qui permettent de reconnaître,
d’identifier les mots et les phrases.

Une bonne qualité d’articulation témoigne d’une volonté de


transmettre de partager. Une bonne articulation permet une
meilleure mémorisation.

d) L’intonation :

Musicalité propre à chaque langue. Elle permet de rythmer le


discours et d’y introduire de la mélodie.

Il est très important de jouer sur les variations de la voix en


communication, cela permet de mieux solliciter l’écoute de
l’auditoire.

Une voix sans intonation variée donnerait une impression de


monotonie du discours et entraîne l’ennui du public.

e) Les pauses et les silences :

Il est important d’aménager des pauses et des silences dans son


discours.
Les pauses sont des arrêts plus ou moins longs qui constituent une
sorte de ponctuation orale.

Cependant il faut savoir les utiliser correctement : si elles


interviennent à un mauvais moment ou sont trop répétitives elles
détruisent l’unité de la pensée de l’orateur. Si elles sont inégales et
inattendues, l’orateur n’apparaît plus en phase avec ce qu’il dit :
hésitation, précipitations, trous blancs, piétinements etc.

Bien utilisées, elles peuvent retenir ou attirer l’attention défaillante


de l’auditoire. Les pauses ont aussi pour fonction de laisser à
l’auditoire le temps d’appréhender le message, de le comprendre et
de réagir.

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Développement des compétences génériques des formateurs

2)La kinésique :

La kinésique du grec kinésies qui signifie mouvement du corps et de


l’âme. En effet parler c’est projeter les relations qu’entretiennent à un
moment donné le corps et l’esprit.

Les études faites en la matière ont permis de déterminer 3 formes de


communication kinésique :

- La kinésique descriptive, elle sert à désigner, décrire ou définir. Elle


comprend de nombreux gestes mimiques et postures.

- La kinésique émotive, elle relève de l’affectivité. Elle traduit au


niveau des gestes, regards, expressions du visage et du corps, les
réactions émotionnelles qui nous affectent.

- La kinésique symbolique, elle relève d’un code culturel déterminé et


s’acquiert comme un savoir par exemple la poignée de main est un
geste de paix, de communication, d’alliance. Ces gestes symboliques
accompagnent la parole pour la renfoncer, parfois ils s’y substituent. Il
s’agit en général de gestes qui sont reconnues et adoptés par une
communauté culturelle.

a) Le regard :

Le regard est l’un des éléments les plus importants en communication.

- Le regard mobilise l’attention et crée la communication :


Pour établir le contact avec ses interlocuteurs, il faut les regarder.
Accepter son regard. Voir et être vu sont à la base de toute relation
dans un entretien. La fréquence et la durée de ce contact son la
marque d’une reconnaissance de l’autre.

- Le regard offre une image de soi :


Par la fugacité de son expression, le regard traduit les nuances les
plus subtiles de nos émotions, de nos pensées. Il peut être direct,
rieur, confiant hypocrite, chaleureux.

- le regard permet de saisir les réactions de l’auditoire :


-
- L’orateur peut ainsi détecter les mouvements ou individuels ou
collectifs d’approbation, de réprobation, d’incompréhension, etc.

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Développement des compétences génériques des formateurs

- Deux psychologues américains, BRANDLER et GRINDER, ont tenté


de comprendre nos modes de pensée à partir de l’observation
attentive de nos mouvements oculaires. Ils ont montré que les
mouvements de nos yeux sont des indicateurs de nos façons de
penser. Ils précèdent l’expression verbale de la pensée. Ces
mouvements sont extrêmement rapides, mais en y prêtant
attention on peut repérer le système privilégié de représentation
utilisé par une personne.

Il est important de savoir regarder et d’exploiter au maximum les


possibilités du regard :
- Balayer du regard tout l’auditoire de manière égale, ne pas
privilégier une partie du public ;
- Ne pas fixer le plafond, ni regarder par la fenêtre ou garder les
yeux mi-clos pour s’extraire de la tension que crée le regard des
autres. Il faut au contraire soutenir cette tension et dominer le
tract qu’elle peut provoquer ;
- Prendre le temps de lire et d’interpréter le regard des autres.

b) Les gestes
Il existe plusieurs catégories de gestes :

1- Les régulateurs : Ce sont des gestes qui maintiennent et régulent le


suivi de la prise de parole et l’écoute lors d’une interaction. Ils
interviennent au niveau du flux conversationnel exemple des gestes
utilisés pour encourager son interlocuteur à poursuivre ce qu’il dit,
exemple : Les hochements de tête, gestes de la main.

2- les déictiques : Ce sont des gestes qui servent à désigner les


locuteurs, l’objet de la discussion, l’endroit où se trouvent les choses
qu’on évoque, indiquer une direction ;

3- Les illustratifs : ce sont des gestes qui ont pour fonction d’illustrer en
mimant :
• Les pictographes miment une forme représentent une forme ;
• Les kinétographes miment une action.

Ces gestes suivent à des places ponctuelles la production verbale.

4- Les emblèmes : ce sont des gestes qui ont une signification commune
reconnue par une communauté socioculturelle donnée, exemple : agiter
l’index de gauche à droite pour dire non.

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Développement des compétences génériques des formateurs

5- Les manifestations de l’affect : ce sont des gestes qui sont


l’expression de notre affect de nos sentiments, exemple : bouger le pied
en signe d’impatience, donner un coup de poing sur la table en signe de
colère.

6- Les adaptateurs : Ce sont des gestes autocentrés que le locuteur


effectue au fur et à mesure qu’il parle, exemple : manipuler un objet, tirer
une mèche de cheveux, tortiller la moustache, etc.

7- les gestes symboles : Ce sont des gestes qui sont liés à un code
culturel, exemple : la façon de saluer en Inde ou au Japon, le V de la
victoire...

En général, les gestes doivent êtres adaptés au discours et l’illustrer


correctement. Ils doivent également être adaptés au public afin qu’il
puisse les décoder sans difficulté.

c) Les expressions du visage et mimiques :


Le visage comme le regard, véhicule un certain nombre d’informations. Il
exprime ce que nous ressentons, il sert de canal visuel à la
communication.

Les expressions du visage décrivent ce que nous ressentons. Nos


sentiments et émotions transparaissent sur notre visage : la peur, la
crainte, la joie, la satisfaction, la douleur, la tristesse...

D) les postures :

Tout orateur doit maîtriser son corps, le mettre en valeur et l’utiliser de


manière à en faire un outil susceptible d’augmenter ses compétences en
communication.

Il s’agit de mettre son corps dans la meilleure disposition pour soutenir la


pensée, se sentir bien et faire en sorte que le langage du corps devienne
un parfait auxiliaire de la parole.

Pour développer une communication parfaite, il est conseillé d’adopter


l’« attitude fondamentale » qui est une coordination de la posture
mouvement du corps et de l’état d’esprit. Le corps doit être maintenu
droit les deux pieds bien à plat sur le sol. Il faut porter son énergie vers
l’avant, comme si on voulait prendre le départ d’une course ou d’une
compétition.

Certaines postures sont à éviter : s’appuyer sur une hanche, rentrer les
épaules, courber à demi le dos, etc.

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Développement des compétences génériques des formateurs

3)La proxémique :

On entend par proxémique, l’étude de la position des locuteurs, et la


manière dont ils utilisent l’espace d’où ils parlent, les distances qu’il
maintient entre eux et leur auditoire.
Une étude menée par E.T.hall un chercheur américain a établi
quatre types de distances :

o La distance «intime » jusqu'à 45 cm.


o La distance «personnelle » 45cm à 120 cm.
o La distance «sociale » 1m20 à 210 cm.
o la distance « publique » de 4m à 8m.

Un bon orateur doit varier les distances au cours de sa prestation,


s’éloigner des participants lorsqu’il veut centrer l’attention sur un fait
et se rapprocher du public pour recentrer l’attention sur lui. L’orateur
doit savoir utiliser l’espace dont il dispose et l’occuper correctement.

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