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SESSION 2007/2008

SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES


SERIE ES

DUREE DE L’EPREUVE : 3 HEURES 

Dès que ce sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet.

L’usage de la calculatrice n’est pas autorisé

Dissertation appuyée sur un dossier documentaire


Il est demandé au candidat :
• De répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ;
• De construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ;
• De mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet,
notamment celle figurant dans le dossier ;
• De rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à
la question, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui
ménage l’équilibre des parties.

Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté àla
présentation.

SUJET : Les conditions de la demande s’avèrent-elles


déterminantes pour expliquer l’évolution de l’investissement ?

Document 2 :
Document 3 : Ce document concerne la France

Document 4 : ce document concerne la France

Document 5 :
.

Document 6 :
S’agissant de l’orientation de la politique monétaire aux USA, la dégradation accélérée des indicateurs
conjoncturels et, sans nul doute, le risque d’une crise économique et bancaire majeure conduisent la FED à
privilégier clairement le volet « emploi » du mandat de la Réserve fédérale. Après la baisse surprise de 0.75 %
du 22 janvier, le taux objectif des fonds fédéraux a été à nouveau abaissé, de 0 ;50%, le 29 janvier, étant ainsi
ramené à 3 %. Ce mouvement de baisse devrait se poursuivre au cours des prochains mois : le taux directeur
américain serait porté à 2,50 %, soit des taux courts pratiquement nuls en termes réels à l’exemple des points
bas des deux précédents cycles monétaires, aux débuts des années 1990 puis des années 2000.
La détente monétaire américaine n’aura toutefois pas, cette fois, l’efficacité qu’elle a eue en 2001-2003. À
cette époque,les entreprises, surendettées, ayant dû réduire leurs dépenses afin de consolider leur bilan, les
ménages avaient pris le relais, augmentant substantiellement leur endettement et alimentant la demande
interne via la consommation et l’investissement-logement. Cette fois, tant les ménages que les entreprises sont
fortement endettés : l’assainissement nécessaire de la situation financière des ménages ne peut être
contrebalancé par un surcroît de dépense des entreprises nourri par l’endettement.
Dans ces conditions, seul l’État peut contrebalancer le désendettement des ménages par une politique
keynésienne de soutien de la demande. Un plan soutien temporaire a toutes les chances de voir le jour au cours
des prochaines semaines. La nature de ce plan, qui doit être approuvé par les Démocrates, n’est pas encore
connue dans le détail puisqu’il fera l’objet de négociations lors de son examen par le Sénat. Il avoisinera $150
Mds, soit 1 point de PIB, qui seront injectés dans l’économie d’ici la fin de l’année ; les mesures en faveur des
ménages, de l’ordre de $100 Mds, représenteront 1 % de leur revenu disponible. Les sommes en jeu sont
importantes au regard de leur concentration dans le temps.
Source : sur le fil du rasoir, janvier 2008, service économique de la société générale
,http://groupe.socgen.com/html/eco/FR/tele/themes/pays/f_synth.pdf
Correction de la dissertation : les conditions de la demande
s’avèrent-elles déterminantes pour expliquer l’évolution de
l’investissement ?

I. D’après les libéraux , la demande ne détermine pas l’investissement


A. La demande n’a aucun rôle sur l’investissement

1. Explication : la loi de Say

 Pour J.B .Say : « l’offre crée sa propre demande »


 dans la mesure où il est vendu au prix du marché , tout produit trouve un débouché
 car il n’ y a pas de thésaurisation : tout ce qui est épargné est investi
 du fait de la théorie quantitative de la monnaie : la monnaies est un voile , elle n’est pas détenue pour elle-même

2. Constat

 entre 2000 et 2007 , le revenu des ménages a augmenté de 2.4% par an en moyenne et le taux d’investissement
est resté stable : autour de 19 % ( docs 5 et 1 )

3. Les politiques de soutien à la demande sont donc non seulement inefficaces ,


mais aussi nuisibles

 on constate que les politiques de redistribution opérées par l’Etat en France contribuent à une augmentation plus
rapide des revenus que celle observée en Europe ( 2,4% au lieu De 2,5% par an ,doc 5) .Mais cela s’est opéré au
détriment de la rentabilité des entreprises ( l’EBE progresse de 1% en France et de2% par an dans la zone euro).
Les entreprises ne sont donc pas incitées à investir
 les politiques keynésiennes de relance opérées durant les années 70 ont montré leur effet néfaste : les politiques
monétaires expansives ont généré de l’inflation , donc ont pesé sur le taux d’intérêt réel , diminuant l’incitation
des ménages à épargner , contribuant ainsi à une pénurie d’épargne qui réduisait la capacité des entreprises à
investir. D’autant plus qu’au même moment , l’Etat connaît une forte augmentation de son déficit budgétaire , en
raison des politiques d’accroissement des dépenses publiques qui nécessitent une augmentation de l’endettement
de l’Etat qui évince les entreprises du marché du capital ( l’Etat étant un emprunteur plus sûr qui accepte de
payer des taux d’intérêt plus élevés )

Il faut donc appliquer d’autres politiques qui prennent en compte les véritables déterminants de l’investissement , c’est-
à-dire agir sur l’offre .

B. Celui-ci s’explique par d’autres facteurs

Ainsi , pour les libéraux , ce sont les conditions de l’offre , c’est-à-dire les facilités de financement de
l’investissement qui expliquent l’évolution de l’investissement .

4. Le rôle du profit

 Théorème de Schmidt : « Les profits d’aujourd’hui font les investissements de demain et les emplois d’après
demain » . Car les profits jouent un double rôle sur l’investissement :
 ils motivent l’investissement : investir permet d’accroître encore le profit
 ils permettent de financer l’investissement : entre 71 et 82 ,quand le taux de marge ( EBE / VA ) diminue de 29
à 25 % , le taux d’autofinancement diminue de 60 à 40 % et le taux d’investissement passe de 23 à 19 % . En
revanche , dans la période 83-91 , le taux de marge passe de 25 à 33 % , le taux d’autofinancement augmente de
35 à 90 % et le taux d’investissement monte de 19 à 23 % ( doc 1 )
5. Le rôle du taux d’intérêt réel

 Si les profits de l’entreprise sont insuffisants , elle peut faire appel à l’emprunt . Le rôle du taux d’intérêt réel
est alors essentiel pour expliquer l’ évolution de l’investissement
 c’est l’analyse néo-classique : une entreprise n’investit que si cela lui apporte du profit . Elle adopte un
comportement à la marge et investit si la dernière unité de capital si le taux d’intérêt réel est inférieur à la
productivité marginale . Ainsi , plus le taux d’intérêt réel est faible , plus il y a d’unités de capital qui passent
cette condition , et plus les entreprises investissent
 ainsi entre 1970 et 1976 , les taux d’intérêt réel diminuent : ils passent de 3 % à –2% ( doc 4 ) et le taux
d’investissement est autour de 24 % ( doc 1 )
 c’est pour cette raison que la Banque Centrale américaine a décidé de diminuer ses taux d’intérêt directeurs :
« le taux directeur américain serait porté à 2.5% , soit des taux courts pratiquement nuls en termes réels » ( doc
6)

6. L’effet de levier

 Le rôle conjoint de profit élevé et de taux d’intérêt réel élevé assure alors un effet de levier qui assure un niveau
d’investissement élevé
 en effet , l’objectif d’une entreprise est , non pas de rentabiliser l’ensemble de ses capitaux ( la RE) , mais
uniquement ses fonds propres ( la RF )
 si la RE ≥ taux d’intérêt réel , l’entreprise a intérêt à s’endetter fortement , car le coût de l’emprunt est inférieur
à ce qu’il va lui rapporter comme richesse ( la RE )
 ainsi , jusqu’au début des années 70 , le taux d’investissement est très élevé : autour de 25 % ( doc 1 ) car l’effet
de levier joue à plein : le taux de rentabilité économique est de 11 % et le taux d’intérêt réel à long terme est à
moins de 3 % ( doc 4 )

Selon les libéraux ce sont donc les conditions de l’offre qui se révèlent essentielles pour expliquer
l’investissement .

I. Mais pour les keynésiens , elle reste un élément essentiel de la décision


d’investir
Or , même si leur rôle n’est pas à négliger , la demande reste un élèment essentiel pour les keynésiens .

1. Le rôle des conditions de l’offre est à relativiser

1. Le rôle du profit est à relativiser

 même avec un taux de marge élevé , le taux d’investissement ne progresse pas : entre 91 et 95 , le taux
d’investissement diminue ( passe de 21 à 17 % ) alors que le taux de marge dépasse 30 % et le taux
d’autofinancement frôle les 100 % ( doc 1) . Cela montre les limites de la loi de Say
 la montée des taux d’intérêt réel, autour de 7 % ( doc 4 ) ne fait que renforcer la faiblesse e l’investissement.
L’entreprise préfère opérer des placements financiers plutôt qu’investir car même si la RE est élevée ,
l’investissement productif est plus risqué, l’effet de levier ne compense pas les risques pris .

2. L’influence du taux d’intérêt sur l’investissement est complexe

 Une politique monétariste visant à lutter contre la pénurie d’épargne en réduisant la quantité de monnaie en
circulation , donc en augmentant les taux d’intérêt nominaux tout en baissant l’inflation peut conduire à un effet
boomerang qui fragilise les entreprises . En effet , les entreprises les plus endettées voient leur charge de
financement exploser , puisque l’effet de levier se dégrade et peut devenir négatif ( cf les années 80 ) , ce qui les
oblige à réduire leur endettement au détriment de leur effort d’investissement
 inversementx vcb des taux d’intérêt faible peuvent être inutiles s’il n’ y a pas de débouchés : c’est la trappe à la
liquidité de Keynes
 c’est ce qui se passe aujourd’hui aux Etats-Unis ( doc 6 ) : ménages et entreprises sont surendettés et vont
assainir leur situation financière en remboursant leurs dettes et en essayant de moins dépenser . Dans ces
conditions , la baisse des taux d’intérêts réels n’aura que peu d’ effet sur l’investissement puisque les entreprises
n’ont pas de débouchés suffisants

 La demande s’avère un déterminant essentiel


Ainsi , si les entreprises ne voient pas l’intérêt d’investir alors qu’elles ont les profits , c’est qu’ils leur manque le
déterminant essentiel : la demande

2. Constat

 la demande est l’élèment le plus important pour les entreprises : chaque année entre 40 et 60 % des chefs
d’entreprises se déclarent confrontés à des problèmes de demande ( doc 3 )
en 96 et 97 , quand ce pourcentage est très élevé , le taux d’investissement est au plus bas : 17 % ( doc 1)

3. Explications ( doc 2 )

 cela confirme l’analyse de Keynes : la demande effective est le déterminant essentiel de l’investissement
comme cela a été théorisé dans le modèle de l’accélérateur d’Harrod

4. La solution pour relancer l’investissement

 la solution semble celle envisagée par l’Etat américain ( doc 6 ) : « dans ces conditions , seul l’Etat peut
contrebalancer le désendettement des ménages par une politique keynésienne de soutien de la demande »
 Il faut accroître la demande de l’Etat ce qui aura un rôle accélérateur sur l’investissement et un effet
multiplicateur ( ( doc 2 )

Conclusion ou ouverture de la III partie : en réalité , pour qu’une entreprise investisse , il faut comme le
démontre le modèle de l’accélérateur –profit que les conditions de l’offre et de la demande sont réunies , c’est-à-
dire que les entreprises soient assurées d’une rentabilité suffisante , que les politiques monétaires soient
suffisamment expansives pour maintenir les taux d’intérêt bas , sans pour autant que l’inflation ne s’accélère . A
ces conditions de l’offre , il faut bien évidemment ajouter celles de la demande : les salaires des ménages doivent
progresser suffisamment pour que les entreprises ne soient pas confrontées à des problèmes de débouchés . Ces
conditions ont été remplies pendant les 30 Glorieuses où grâce à la régulation fordiste , l’augmentation
suffisamment rapide des gains de productivité ( dûs à l’organisation du travail taylorienne et fordienne ) couplée
à une redistribution des richesses assurant un équilibre entre taux de marge et part des salaires dans la VAB
permettait de dynamiser aussi bien l’offre que la demande . 2 questions restent alors à régler : quel modèle
d’organisation du travail pour retrouver des gains de productivité élevés ? quel modèle de régulation pour
redistribuer équitablement les retombées de l croissance ?

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