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PART 1

Des prérogatives, fonctions et


moyen de l’A
CH1
L’action administrative
SCH1
Les activités de police
Il s’agit ici de toutes les activités de maintient de l’ordre.

I. Définition des activités de police


● Définition : La police, c’est « l’ensemble des activités ayant pour but d’assurer l’ordre public ». Par
définition, elle porte atteinte aux libertés individuelles et aux droits de l’homme.
CHAPUS la définit comme : Une forme d’action de l’administration qui consiste à réglementer
l’activité des particulier en vue d’assurer le maintien de l’ordre public.  C’est donc en soi une
limite aux libertés publiques.
Deux polices :
• La police législative : Ce sont tous les textes de forces législatives qui, au nom de l’ordre
publique, porte atteinte à nos liberté : Code pénal, du code de la route… L’administration
n’en a pas le contrôle, elle est simplement le bras armé de cette police législative.
• On se limite à la police administrative :
- Tout ce qui constitue l’application de la police législative . Des décrets viennent
appliquer la loi sur le permis de conduire, le décret du permis à points.
- L’émission de règles de droit autonome en matière de police. On vise le domaine
de l’article 37, mais également les arrêtés municipaux. Maire créé un sens interdit..
- l’ensemble des opérations de police qui sont menées (sens matériel).

● La police administration ne peut pas être déléguée. A la différence d’autres pays d’Europe.
Par ex, en Belgique, ce sont des sociétés privés qui se charge de la police du stationnement. En
France, on lie police du stationnement et police de la prévention des accidents, c'est-à-dire de la
sécurité. Il n’est donc pas possible de la déléguer.

Historique de la police :
• Loi des 22 décembre 1789 / 8 janvier 1790 : « Les administrateurs de départements seront
encore chargé du maintien de la salubrité, de la sûreté et de la tranquillité publiques ».
• Loi communale du 5 avril 1884 vient confirmer ce pouvoir propre du préfet en précisant que
« les pouvoirs qui appartiennent au maire ne font pas obstacle au droit du préfet de prendre, pour
toutes communes du département ou plusieurs d’entre elles, et dans les cas où il n’y aurait pas été
pourvu par les autorités municipales, toutes mesures relatives au maintien de la salubrité de la
sûreté et de la tranquillité publiques ».
• Aujourd’hui, CGCT, Article L2212-2 :

II. Les buts de la police administrative


Dans le code du CGCT, article L2212-2, on trouve le domaine de la police administratif depuis
1789 : « la police administrative concerne : le bon ordre, la tranquillité, la sécurité, la salubrité publique. »
- La tranquillité, devenue sûreté (assimilable) : police la plus connue, éviter les
désordres.
- La sécurité : le but est d’éviter les accidents ; ex, une limitation de vitesse.
- La salubrité : le but est d’éviter les risques sanitaires. Ex, campagne de dératisation.
- Le bon ordre : c’est une sorte de liant qui englobe les trois concepts précédents. On
le différenciera de l’ordre public qui est plus relatif, par rapport à la définition
politique du moment.

Il y a d’autre but à l’activité de police administrative :


• Article 2212-2, al 6º « Le soin de prendre provisoirement les mesures nécessaires contre les
personnes atteintes de troubles mentaux dont l'état pourrait compromettre la morale publique, la
sécurité des personnes ou la conservation des propriétés »  La morale publique apparaît déjà
ici.
• Des motifs esthétiques sont également déjà apparus
 CE, 3 juin 1938, Société des usines Renaults
 CE, 28 juillet 1993, Association laissez les vivre.
 CE, 18 février 1972, Chambre syndicale des entreprises de hte Garone
 CE, 21 juillet 1970, Loubat.
• La dignité humaine est apparue également : Commune de Morsang-sur-Orges
• La Morale, même si le plus souvent, on a tenté d’associer Moralité et Trouble public.
 Haurioux estimait qu’il y avait là un danger, « car l’ordre moral se
résumerait à l’avis d’un magistrat ».
 CE, 1924, Club sportif Chalonnais, On parvient à faire interdire un
combat de boxe car c’est « un spectacle de curiosité contraire à
l’hygiène morale ».
 CE, 1960, Jauffret – CE, 2005, Commune de Houille, Fermeture de
lieux de débauche

A. La notion d’ordre public dépendante du pouvoir politique


● La notion d’ordre public va varier en fonction du type d’état : Etat de droit ou état de police
On peut penser que dans des états de police, il y a une organisation, un ordre qui est respecté.
Ex : cigarettes aux USA et en France…

● Pourtant au sein d’un même état, un changement politique peut engendrer un changement
dans la conception d’ordre public. Le fait de passer de Joxe à Pasqua va faire évoluer la
situation des étrangers sur le territoire français. Le Pouvoir politique définit l’OP !

B. La définition de l’ordre public varie avec le temps


Sous la troisième, on a connu une relative stabilité politique, toujours les mêmes qui ont tourné.
Il peut tout de même y avoir des évolutions de l’ordre public SUIVANT l’ordre moral.
• La police cinématographique : Dans les années 50, la projection de film licencieux,
ou jugé comme tel à l’époque pouvait être interdite.
o Conseil d'état, 18 décembre 1959, société des films Lutetia.
Conseil d'Etat, Section - 18 déc. 1959 - Société « LES FILMS LUTETIA » et Syndicat Français des Producteurs et Exportateurs de Films

Considérant qu'en vertu de l'art. 11, de l'ordonnance du 3 juill. 1945 la représentation d'un film cinématographique est subordonnée à l'obtention d'un visa délivré par le ministre
chargé de l'information; qu'aux termes de l'art. 6 du décret du 3 juill. 1945 portant règlement d'administration publique pour l'application de cette ordonnance, « le visa
d'exploitation vaut autorisation de représenter le film sur tout le territoire pour lequel il est délivré » ;
Considérant que, « si l'ordonnance du 3 juill. 1945, en maintenant le contrôle préventif institué par des textes antérieurs, a, notamment, pour objet de permettre que soit interdite
la projection des films contraires aux bonnes moeurs ou de nature à avoir une influence pernicieuse sur la moralité publique, cette disposition législative n'a pas retiré aux maires
l'exercice, en ce qui concerne les représentations cinématographiques, des pouvoirs de police qu'ils tiennent de l'art. 97 de la loi municipale du 5 avr. 1884 ; qu'un maire, responsabl
du maintien de l'ordre dans sa commune, peut donc interdire sur le territoire de celle-ci la représentation d'un film auquel le visa ministériel d'exploitation
a été accordé mais dont la projection est susceptible d'entraîner des troubles sérieux ou d'être, à raison du caractère immoral dudit film et de circonstances locales,
préjudiciable à l'ordre public ;
Considérant que l'arrêté attaqué, par lequel le maire de Nice a interdit la projection du film « Le feu dans la peau » constitue une décision individuelle ; que, dès lors, le moyen
tiré par les requérants de ce que le maire aurait excédé ses pouvoirs en prenant, en l'espèce, un arrêté de caractère réglementaire est, en tout état de cause, inopérant ;
Considérant que le caractère du film susmentionné n'est pas contesté ; qu'il résulte de l'instruction que les circonstances locales invoquées par le maire de Nice étaient de nature
à justifier légalement l'interdiction de la projection dudit film sur le territoire de la commune ;
Considérant, enfin, que le détournement de pouvoir allégué ne ressort pas des pièces du dossier ;
Considérant qu'il résulte de tout ce qui précède que les requérants ne sont pas fondés à soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif
a rejeté la demande de la Société « Les Films Lutecia » tendant à l'annulation de l'arrêté contesté du maire de Nice... (Rejet).
o Conseil d'état, 1962, Société des films Gaumont. De simple allusion sexuelle
dans « le blé en herbe » aurait pu créer, d’après le maire, un Trouble à l’OP.
o TA de Caen, 20 décembre 1960, Société des films Marceau, Interdiction des
liaisons dangereuses.
Aujourd’hui, on ne sait même plus pourquoi il y avait un caractère sexuel, on
voit donc bien l’évolution de la notion de morale, et donc de l’ordre public.
Pourtant, certaines interdictions peuvent tout de même avoir lieux, Notamment
concernant le religieux : TA de Bordeaux, 13 décembre 1990, United International Pictures.

• La police de la circulation : La police de la circulation visait seult les problèmes de sécurités.


o On va peu à peu incorporer des notions de commodité et de confort :
 Loi de juin 1966, on va créer des voies réservées à certain véhicule.
 Arrêt du 8 décembre 1972, on créé une première zone piétonne.
… Si on créé des zones piétonnes, c’est pour permettre un meilleur
confort du citoyen Déviation vers une notion de confort.
o On a également incorporé des motifs financiers ou corporatiste :
 On a admis des voies de circulations réservées aux taxis,
 Stationnements réservés pour les policiers, les agents hospitaliers…
 Stationnement payant, arrêt Chabrot, conseil d'état, février 1969.
o On a admis des motifs esthétiques. Dans un arrêt du 3 juin 1938, société des
usines Renault. On a admis la réglementation des panneaux publicitaires en
hauteur dans l’intérêt esthétiques.
On voit donc qu’il y a une incorporation de nouveaux motifs dans la police
circulatoire. Attention, il s’agit là de motifs officieux. On peut toujours trouver
un motif officiel qui répondra au triptyque du L 2212 -2. (cf, zone piétonne)

• L’évolution de l’ordre public vers un ordre collectif. Evolution !


o OP est fixé à la révolution dans la DDHC, approche très individuelle de la Liberté
o Décret de juin 1973 : prévoit le port du casque obligatoire, et ceinture. Cette
mesure obligatoire ne vise pas à protéger autrui, mais à me protéger moi-
même. On tient ici principalement compte du coût pour la société.

On a déformé la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Il était prévu que l’on
doit empêcher par des mesures de police « tout ce qui ne nuit pas à autrui », En deux siècle,
on a assimilé autrui et société.  Les buts de la police sont devenu plus collectifs.
 Juridiquement, est-ce conforme à la DDHC ?
 Politiquement, on change la conception de la collectivité. Ce n’est
jamais neutre politiquement
 Ce n’est pourtant pas le problème du juriste qui doit simplement
appliquer le mieux possible l’ordre public tel qu’il est définit par
un pouvoir politique légitime dans un pays déterminé.

C. L’ordre public variera avec les circonstances locales


Conseil d'état, 18 avril 1902, Commune de Néris-les-Bains. C’est un arrêt qui illustre bien le fait
que l’ordre public n’est pas nécessairement le même partout.
Vu la requête présentée par le maire de la commune de Néris [Allier], ladite requête enregistrée au Secrétariat du Contentieux du Conseil d'Etat le
1er juillet 1901, et tendant à ce qu'il plaise au Conseil annuler, pour excès de pouvoir, 1° un arrêté en date du 8 août 1893, par lequel le préfet du
département de l'Allier n'a interdit que sous réserve des autorisations qui pourraient être données par l'administration supérieure les jeux
d'argent dans tous les lieux publics du département ; 2° un arrêté, en date du 5 juin 1901, par lequel ledit préfet a prononcé l'annulation d'un
arrêté du maire du 24 mai 1901 portant interdiction absolue de tous jeux d'argent et de hasard dans la commune de Néris ;
Vu les articles 410, 475, 1477 du code pénal et la loi du 18 juillet 1836 article 10 ; Vu la loi du 5 avril 1884, articles 91, 94, 95 et 99 ; Vu les lois des
7-14 octobre 1790 et du 24 mai 1872
Considérant qu'il résulte des dispositions de l'article 91 de la loi du 5 avril 1884 que la police municipale appartient au maire et que les pouvoirs qui
lui sont conférés en cette matière par l'article 97 de la loi s'exercent, non sous l'autorité, mais sous la surveillance de l'administration supérieure ;
que, si l'article 99 autorise le préfet à faire des règlements de police municipale pour toutes les communes du département ou pour plusieurs d'entre
elles, aucune disposition n'interdit au maire d'une commune de prendre sur le même objet et pour sa commune, par des motifs propres à cette
localité, des mesures plus rigoureuses ;  Le maire veut faire annuler l’arrêt car il estime disposer d’un pouvoir d’aggravation de
l’autorité inférieure
Considérant que pour annuler l'arrêté du maire du 24 mai 1901, qui interdisait d'une manière absolue les jeux d'argent dans tous les lieux publics de
la commune de Néris-les-Bains, le préfet du département de l'Allier s'est fondé sur ce que cet arrêté aurait été pris en violation d'un arrêté préfectoral
du 8 août 1893, qui, tout en édictant pour toutes les communes du département la même prohibition, avait réservé toutefois au ministère de
l'intérieur, le droit d'autoriser les jeux dans les stations thermales, par application de l'article 4 du décret du 24 juin 1806 ;
Mais considérant que le décret du 24 juin 1806 a été abrogé dans son entier tant par le code pénal que par la loi du 18 juillet 1836, dont l'article 10
dispose qu'à partir du 1er janvier 1838 les jeux publics sont prohibés ; que, dès lors, en prenant son arrêté du 5 juin 1901 pour réserver à
l'administration supérieure un pouvoir qui ne lui appartient plus, et en annulant un arrêté pris par le maire pour assurer dans sa commune
l'exécution de la loi, le préfet a excédé les pouvoirs de surveillance hiérarchique qui lui appartiennent ;

Cette conclusion vient après une jurisprudence complexe basée sur 3 arrêts :
- Conseil d'état, 18 décembre 1959 : Société des films Lutetia. A quel condition un
maire peut interdire un film autorisé nationalement ? Le conseil d'état fixe les
conditions, et donc permet au maire d’interdire le film. « qu'un maire, responsable du maintien
de l'ordre dans sa commune, peut donc interdire sur le territoire de celle-ci la représentation d'un film auquel le
visa ministériel d'exploitation a été accordé mais dont la projection est susceptible d'entraîner des troubles
sérieux ou d'être, à raison du caractère immoral dudit film et de circonstances locales, préjudiciable à l'ordre
public».
Les conditions alternatives :
o Risque de trouble sérieux, déjà posé par M. Hauriou.
o Du caractère immoral du film ET des circonstances locales :
Cet arrêt va avoir des conséquences
• Pour justifier l’interdiction :
o A Nice, on pense qu’il y avait une vague d’immoralité.
o A Lisieux : interdiction du film, les Liaisons dangereuses.
o A Senlis du film, les liaisons dangereuses du fait de la composition particulière de la population.
• Pour annuler l’interdiction : Société Franco London Film, 11 juillet 1955, Société Franco-
London Film et autres : la main chaude, le conseil d'état annule l’interdiction en précisant
qu’il n’y a pas de circonstances locales.
L’arrêt Lutetia a donné lieu à une cinquantaine d’arrêts très subjectifs (D’ailleurs
l’inversion de la solution n’aurait pas été profondément choquante.)

- C.E., 26 juillet 1985, Ville dAix-en-Provence C. Société Gaumont distribution et


autres. Ce film mettait très fortement en cause la mécanique judiciaire. Des maires
avaient considéré que ce film était dangereux pour l’ordre public, se cachant
derrière des menaces d’un réseau nommé « honneur et prestige ». le tribunal n’ayant
pas fait droit à leur demande, les maires forment un pourvoi. Le conseil d'état va
invalider l’interdiction : « il ne ressort pas des pièces du dossier que cette
projection, quelque fut le caractère de ce film, ait été de nature à porter atteinte au bon
ordre ou à la tranquillité publique dans la ville ».  Le conseil d'état précise que le
maire n’a pas à ce prononcer sur le caractère immoral. On se cantonne à un
trouble matériel. Deux revirement vont suivre : (arrêt d’assemblée)

- 27 octobre 1995, Commune de Morsang-sur-Orge; (Le lancé de nains !) Résumé : Il


appartient à l'autorité investie du pouvoir de police municipale, de prendre toute
mesure pour prévenir une atteinte à l'ordre public, dont une des composantes est le
respect de la dignité de la personne humaine. L'autorité investie du pouvoir de police
municipale peut, même en l'absence de circonstances locales particulières,
interdire une attraction qui porte atteinte au respect de la dignité de la personne
humaine. En l'espèce, l'attraction de "lancer de nain", qui conduit à utiliser comme
projectile une personne affectée d'un handicap physique et présentée comme telle,
porte atteinte, par son objet même, à la dignité de la personne humaine. La décision
d’annuler est légale, même si des mesures de protection ont été prises pour assurer la
sécurité de la personne en cause et que celle-ci se prêtait librement à cette exhibition
contre rémunération.  Depuis, il n’y a pas eu d’arrêt confirmatif.
 Sur le fond, l’arrêt est discutable, car l’atteinte à la dignité humaine se
retrouve à bien d’autres endroits
 Il est également discutable sur le plan juridique : QU’est ce qui donne
à un maire la capacité de juger d’une atteinte à la dignité humaine ?
En permettant au maire d’apprécier l’atteinte à la dignité
humaine, on ouvre une brèche dangereuse.
o Un maire qui s’était permis d’interdire des essais d’OGM, dans un jugement
du 18 janvier 2005, le TA de Toulouse a annulé l’interdiction.
On voit une limitation de la jurisprudence du lancé de nain à une sorte de « mode », et
donc que la matérialité de l’ordre public restera le pilier du maintient de ce dernier.
III.La distinction entre police administrative et police judiciaire
Police judiciaire Police administrative
Qui s’en occupe ? L’état et seult l’état gérée par l’état, par la commune, le département,
ou des polices d’établissement public (ex : police
portuaire)
Quelle est son objet ? Elle est là pour réprimer Elle a une intention préventive.

La différence de juge entre PA et PJ :

- Normalement, le contentieux de la PK se fait devant le Juge judiciaire SAUF : Les


dommages sur agents dans les opération de PJ. Elle se règle devant le juge
administratif. Ex : Blessure d’un agent pendant un opération de PJ, c’est un rapport
entre l’agent et le service public.
- Lorsque l’on attaque la PA, on va devant le juge administratif car on attaque : le maire /
le préfet / le président du CG / L’état / le premier Ministre.
- Attention, le juge n’est jamais lié à la qualification choisie par les requérant : CE,
1960, Société Frampart.

La distinction de l’objet paraît simple, pourtant, Tribunal des conflits, 1977-12-05, la distinction ne
l’est pas toujours. Résumé : Conducteur d'un véhicule ayant, au cours d'une opération de
contrôle effectuée par la police, forcé un barrage et poursuivi sa route au mépris de la
signalisation et des sommations qui lui étaient faites. En utilisant son arme au cours de la
poursuite dans l'intention d'appréhender cet individu qui venait de commettre plusieurs
infractions, un officier de police a fait un acte qui relève de la police judiciaire. Compétence
des tribunaux judiciaires.  Une situation qui relève de la police administrative peut donc
évoluer en situation de police judiciaire.

Le conseil d'état a mis au point une jurisprudence finaliste pour concrétiser cette distinction : On
recherche l’intention du policier au moment où il a agit. Principe : L'opération est en relation
avec une infraction pénale déterminée, alors elle relève de la police judiciaire. Le cas échéant
elle relève de la police administrative.
- Un arrêt du conseil d'état, de 1951, Baud : Une personne décède au cours d’une
opération de police qui visait à arrêter un malfaiteur. Baud a pris une balle perdue.
police judiciaire, donc TJ
- Une décision du Tribunal des conflits du 7 juin 1951, dame Noualek. Une dame
regarde à sa fenêtre une opération de maintient de l’ordre et un fusil d’un des agents
blesse Noualek. On était dans une opération de maintient de l’ordre, donc on renvoie
au juge administratif.
Ces deux arrêts fixent les extrêmes, mais le problème se pose sur les questions
intermédiaires.

● T.C. 1968-01-15, Consorts Tayeb : Résumé : Passant ayant pris la fuite interpellé par un
officier de paix. En le poursuivant et en faisant feu sur une personne qu'il croyait être un
délinquant, l'officier en cause a accompli un acte relevant de la police judiciaire. Compétence des
tribunaux de l'ordre judiciaire pour connaître du litige relatif aux conséquences d'un tel acte. Le
Tribunal des conflits n’a pas suivit, il adopte le critère finaliste, car le policier avait agit suite à
une dénonciation, et donc il pensait que la personne était délinquante.

● Conseil d'Etat, Section, 1978-03-10, Société le profil, Résumé : La question de savoir si


l'action introduite par une société contre l'Etat en réparation du préjudice causé par un vol
commis au cours d'un transfert de fonds et fondée sur les fautes lourdes qu'auraient commises
les services de police avant l'agression, en ne mettant pas en place un dispositif de protection
adéquat, et après celle-ci, en ne neutralisant pas et en ne poursuivant pas efficacement ses
auteurs, relève ou non, dans son ensemble ou pour partie, de la compétence de la juridiction
administrative, soulève une difficulté sérieuse de nature à justifier son renvoi au tribunal des
conflits.  Il tranchera finalement en donnant la compétence à l’administration car on cherchait
à prévenir.

● Conseil d'état, assemblée, 24 juin 1960, Société Frampar, évènement en Algérie, le


préfet d’Alger saisit tous les exemplaires d’un journal. Pour éviter que la population d’Alger ne
lise des infos critiques concernant le gouvernement français. Le préfet agit au nom de ses
pouvoirs judiciaires (Article 30 du CPP). Les journaux font un recours et le conseil d'état leur
donne raison. Le préfet ne fait pas usage de ses pouvoirs judiciaires car il saisit la totalité des
journaux. S’il y avait vraiment eu une infraction, il lui aurai suffit d’en présenter un seul au juge
qui aurait pu lui-même saisir.
 « Dès lors qu'il résulte manifestement des circonstances de l'affaire que la saisie a eu pour objet, non de
constater des crimes ou délits contre la sûreté intérieure ou extérieure de l'Etat et d'en livrer les auteurs aux
tribunaux chargés de les punir, mais d'empêcher la diffusion dans le département d'écrits insérés dans le
numéro saisi : l'arrêté préfectoral constitue en effet, dans ces conditions, une mesure administrative. »

Les titulaires des pouvoirs de police


administrative
I. Les autorités de police générale
On est une autorité générale si on est une autorité qui détient un pouvoir réglementaire, c'est-à-
dire avoir la compétence pour faire des règles de droit. Il s’agit :

A. Le premier ministre
● C’est la principale autorité administrative. Il détient le pouvoir reglementaire autonome en
vertu du 37 C. Il en disposait déjà dès le 8 août 1919, Labonne. Le moyen soulevé devant le
Conseil d'état est l’incompétence juridique du chef de l’état. Il sera rejeté en créant la théorie
du vide juridique. Certes, il n’est pas prévu que le chef de l’état dispose d’un pouvoir réglementaire,
mais comme il faut pouvoir réglementer (par ex en créant le permis), on va donner le pouvoir au chef de
l’état.  L’article 37 est l’institutionnalisation de cette jurisprudence.

● Les ministres ne sont pas des autorités de police administrative générale. Ils restent un
exécutant des actes réglementaires décidés par le premier ministre.

B. Les préfets
C’est l’autorité centrale de police administrative générale. On trouve différente catégorie de
préfet (région, département, sous préfet, …) Différencions préfets normaux et préfet de police.

1. Les préfets « normaux »

a) Les compétences départementales


● Le préfet de département est le représentant de l’état dans le département et il exerce à ce
titre toutes les compétences de la police étatique dans le département. Exemple, la police de la
circulation en dehors des agglomérations.

● Il est également chargé de la protection civile, c'est-à-dire qu’il est responsable de la mise en
place de mesure de prévention ou de traitement des problèmes de sécurité.

b) Les compétences « communales » du préfet de dépt


● La police peut être étatisée, et donc le maire n’exerce plus la compétence de sécurité : on
oppose alors police nationale et police municipale.
- C’est une conséquence de la loi du 23 avril 1941, étatise la police dans le commune
de plus de 10 000 hbts.
- Par la suite, on trouve une loi du 7 novembre 1983, qui permet au commune qui le
demande, de voir leur police étatisée.
● L’étatisation permet de soulager le budget, mais, en contre partie, les maires perdent une
compétence qui permettait un certain contrôle.

c) Des compétences de substitution


Dans les hypothèses ou le maire a été défaillant dans l’exercice de sa compétence
communale, le préfet peut se substituer au maire. C’est prévu par le L 2215 et ss du CGCT.
- Soit le maire n’a pas fait : carence
- Soit le maire a mal fait : défaillance
Ce pouvoir de substitution du préfet s’exerce avec un certains formalisme :
- Si l’ordre public est menacé dans au moins deux communes limitrophes  Intervention immédiate possible
- Si une seule commune est concernée, il faut d’abord mettre en demeure le maire.

2. Les préfets « de police »


Le préfet de police est historiquement réservé à Paris. (12 Messidor an VIII). Par la suite on a
étendu à la province, car on pensait qu’il était nécessaire d’avoir des préfets spéciaux :
- Décret du 29 septembre 1972 : Création de trois préfets SSI forte densité de
population. (Bouche du Rhône, Rhône, et Lille)..
- Décret du 5 janvier 1983, délégué à la police en Haute Corse et en Corse du sud.
- Décret du 8 février 1983, préfet de police de alpes maritime (Nice), Haute Garonne
(Toulouse) et Gironde (Bordeaux).
Le seul préfet de police est à Paris, les autres sont des préfets de police adjoint pour la sécurité.

L’on peut également rajouter le président du conseil général qui est également autorité de police
administrative.

C. Le maire, autorité de police administrative de base


Au titre de l’article L 22-12 et ss du CGCT, c’est le maire qui exerce la police municipale Sauf
quand la police est étatisée : Dans ce cas, il n’exerce plus la police de la sûreté et tranquillité.

D. Les concours de police générale


Dans la mesure où on a trois autorités de police qui travaillent sur le même territoire, il est
possible qu’il y ait des interférences entre les différentes autorités. Ce concours est possible,
mais uniquement dans le sens de l’aggravation : On ne permet qu’aux autorités de police
inférieures d’aggraver les mesures de police prise par des autorités supérieures. Cf, Néris-les-bains.

Exemple, Article R 225 du code de la route : On permet aux autorités locales de diminuer la
vitesse maximale autorisée.

II. Les polices spéciales


On a une notion flou car on peut les définir, mais on regroupe des choses qui n’ont pas forcément
de rapport entres elles. C’est une sorte de fourre tout pour placer tout ce qui n’est pas général.

A. La définition
● Paul Duez, « la police administrative spéciale concerne des matières dans lesquelles un texte
législatif particulier accroît ou restreint le pouvoir de police général » Exemple :
• Si elle est attribuée à une autorité de police générale différente de celle qui aurait du l’être.
o Gare ou aérodrome : C’est le préfet qui fait la police (et pas le maire).
o La police des étrangers et des publications étrangère : elle appartient au ministre
de l’intérieur.
o La police du cinéma : appartient au ministre de la culture (seult pour le visa
d’exploitation).
• Si les procédés qu’elle utilise sont spéciaux :
o La police des édifices menaçant ruine : Police spéciale qui appartient au maire.
Elle est spéciale parce qu’il peut, dans le cadre de cette police spéciale, expulser
des habitants.
o La police des installation classées (ICPE) : C’est de la compétence du préfet,
mais il peut exceptionnellement gérer un système d’autorisation préalable. La
raison est la protection de l’environnement.
o Police des mines : Cf : doc de TD
• Si les buts de cette police sont spéciaux : ça n’est pas la sûreté, pas la salubrité, pas la sécurité..
o La police de la chasse et de la pêche : on vise à préserver les espèces.
o La police des affiches et des enseignes : Elle incorpore des buts esthétiques.

B. Concours entre police générale et police spéciale


Même si on peut imaginer la superposition d’une autorité de police générale et police spéciale,
il y a plusieurs règles :
- La police générale ne disparaît jamais.
- Normalement, elle ne devrait pas se superposer, car pas les mêmes buts !
o Conseil d'état 15/01/86, Société Pec Engineering : La préfet au titre ICPE
(police spéciale) autorise une usine d’incinération. Le maire (police générale)
va ensuite tenter de l’annuler.  le maire n’est pas autorisé, en l'absence de péril imminent, à
s'immiscer dans l'exercice de la police des installations classée attribuée au préfet et au Gouvernement. La vive
hostilité de la population locale et le risque de troubles à l'ordre public qui en résultait ne constituaient pas davantage
un péril imminent. Par suite, le maire de la commune n'a pu légalement se substituer au préfet pour
interdire provisoirement l'exploitation de l'usine litigieuse à la société requérante.

C. Le concours entre police spéciale


On peut imaginer que le préfet autorise une usine d’incinération, et que le préfet autorité de la chasse l’interdise (pollution).
La question ne pose pas généralement de problème car les buts sont très différents. En
revanche, si jamais le cas se produisait, c’est toujours la plus sévère qui s’applique.

D. Intérêt de la distinction police spéciale/générale


• Police spéciale : Souvent beaucoup plus de pouvoir que la police générale
• Le contrôle du juge est différent :
o Spéciale  Contrôle restreint : c'est-à-dire un contrôle qui est limité à certains
points précis. Par exemple, le juge va simplement vérifier l’exactitude des faits.
Le contrôle restreint correspond au compétence discrétionnaire (On dit qu’il y a
pouvoir discrétionnaire chaque fois qu’il y a au moins deux possibilités légales)
Lorsque l’administration dispose d’un pouvoir discrétionnaire le juge procède à un contrôle plus réduit. Il ne
contrôle pas les motifs. Il laisse donc l’administration bénéficier d’un entier pouvoir d’appréciation.
o Générale  Contrôle normal : le contrôle est beaucoup plus vaste, et général. Il
correspond à une compétence liée (L’administration est obligé de dire OUI ou
NON à une mesure prévue par la loi.) Il porte sur tous les éléments de la légalité
 Arrêt du 20 décembre 1957, société nationale des éditions cinématographiques.
Paris en 48, On a donc deux préfets : le préfet de police veut chasser les revues X. Il ne
peut pas prendre un arrêté général car il serait de toute façon annulé par le contrôle du
juge administratif. Pour contourner ce problème, il s’adresse à un préfet de département
qui dispose du pouvoir de domaine public, pouvoir spécial. La société nationale des
édition cinématographique va perdre son recourt, car le Conseil d'état ne peut exécuter
qu’un contrôle restreint (pas d’erreur dans les faits, pas de détournement de pouvoir).

III.Le contrôle de la police administrative, ou contrôle juridictionnel.


Ce contrôle est important car c’est l’activité administrative qui porte atteinte aux droits et libertés.

A. Les principes de ce contrôle juridictionnel


• Le respect du principe de légalité : L’administration ne peut agir que dans le respect du droit.
• Certaine mesure de police administrative sont interdites : Car trop attentatoire aux
droits individuels.
o L’interdiction des régimes d’autorisation préalable à l’exercice d’une
liberté : Ex, l’autorité de police administrative générale ne pourra pas
subordonner la liberté d’aller et de venir à une autorisation préalable
 Conseil d'état, 22 juin 1951, Daudignac. Il concerne l’exercice de la
profession de photo-filmeurs, c'est-à-dire l’exercice de la liberté du
commerce et de l’industrie. Le maire avait subordonné l’exercice de cette
profession à une autorisation du maire.  le Conseil d'état a annulé cette
mesure de police : « le maire […] ne saurait, sans méconnaître la loi précitée du 16 juillet
1912 et porter atteinte à la liberté de l'industrie et du commerce garantie par la loi,
subordonner l'exercice de ladite profession à la délivrance d'une autorisation ; que, dès lors, le sieur
Daudignac est fondé à soutenir que l'arrêté attaqué est entaché d'excès de pouvoir ;».
 Conseil d'état, 22 janvier 1982, association française de ski de fond de
Crevaux : Autorisation de pratiquer le ski de fond subordonnée à une
autorisation du maire.
 …
Cette règle ne vaut que pour les actes de police à caractère réglementaire.

o L’interdiction par la jurisprudence des interdictions générales et absolues : Un


arrêté qui interdit tout est nécessairement illégal
 Conseil d'état, 5 février 1960, Commune de Mougins, arrêté interdisant
aux chiens d’aboyer. C’est une interdiction trop générale et absolue, donc
le Conseil d'état va l’annuler car il s’agit d’une interdiction générale et
absolue.
Cons. que, s'il appartenait au maire de Mougins d'user de ses pouvoirs de police pour prendre des mesures propres à
assurer la tranquillité publique, il ne pouvait légalement décider d'une façon générale et absolue, comme il l'a fait dans
l'alinéa 2 susvisé, que seront réprimés les aboiements et les hurlements de chiens de garde particuliers en refuge ou en
chenils sur le territoire de la commune ; que la commune requérante n'est, dès lors, pas fondée à soutenir que c'est à
tort que le Tribunal administratif a annulé ledit alinéa ;...
Conseil d'état 1er février 1978, Coing. Poids lourds.

On peut naturellement jouer sur les mots « absolu » et « général ». cf,

exemple du centre commercial et des déviations. Les maires habiles
peuvent trouver un palliatif en posant des exceptions (déviation,
service administratif, transport en commun, …)
• L’adéquation des mesures aux faits : applicable à toutes les mesures de police : c’est
l’idée que le juge peut vérifier si la mesure de police est adéquate, proportionnée,
adaptée, aux faits qu’elle vise à éviter. Le contrôle maximun de la police est totalement
indépendance de la catégorie. La police administrative participe au pouvoir
discrétionnaire. On n’est pas dans une strate hiérarchisée. On est dans le domaine du
contrôle restreint duquel le juge a extrait le contrôle maximum. Ce contrôle maximum est
également appelé contrôle de proportionnalité. Ce contrôle est apparu avec l’arrêt du
Conseil d'état, 19 mai 1933, Benjamin. C’était un conférencier de droit qui devait faire
une conférence alors qu’il était détesté par le milieu enseignant. Sur la pression du
maire, la conférence est interdite. Un recours est porté devant le Conseil d'état, et ce
dernier invente la théorie de l’adéquation de la mesure aux faits, donc de la
proportionnalité. « les troubles ne présentaient pas un degré de …………..maintenir
l’ordre en édictant les mesures de polices qu’il lui appartenait de prendre ». Le Conseil
d'état vient donc dire au maire qu’il n’a pas pris les bonnes mesures, qu’il aurait pu
augmenter le service d’ordre, fouiller… c'est-à-dire éviter le trouble à l’ordre public
sans pour autant interdire complètement la conférence.
o Conseil d'état, 26 juin 1987, Guyot : tenancier de discothèque, le maire a fermé
l’établissement au nom de risque de trouble à l’ordre public (bruit,
stationnement…) Arrêté annulé car pas proportionné : « en prenant les mesure
appropriées ». Ce que reproche le Conseil d'état au maire, c’est de ne pas avoir
pris des mesures appropriées.
o Conseil d'état, 12 mars 1986, préfet de police c/ Metzler : Le préfet de police
refuse la fermeture de discothèque et le Conseil d'état approuve puisque cette
dernière aurait été trop importante et inappropriée.
Sur cette jurisprudence, une partie de la doctrine a considéré qu’il s’agissait d’un contrôle
d’opportunité. On accuse le juge administratif d’exercer un pouvoir sur l’opportunité des
mesures de police, si elles sont « bonnes ou pas ». C’est assimilable à un pouvoir de
substitution qui serait interdit au juge en vertu de la séparation des pouvoirs.
Pourquoi non ? lorsque l’on regarde les jurisprudences, il n’y a pas à l’intérieur
d’édictions de mesure positive (« voila ce que vous devez faire ».) Le juge se contente de
l’approche négative. « faire ceci n’est pas légal car excessif ». Le juge préfère interdire
ce qui lui semble excessif, mais il ne vient pas préciser ce qui doit être fait.

B. Les limites du contrôle juridictionnel

1. Le contrôle juridictionnel intervient souvent trop tard et il ne sert


donc à rien pour les personnes.
M Benjamin apprend 3 ans plus tard qu’il aurait pu faire une conférence… C’est la veuve de M Maes qui
va, 3 ans plus tard, va obtenir l’autorisation d’atterrir en hélico.
 ça arrive donc souvent trop tard.

Cependant, ces exemples datent tous d’avant 79 ( ??) Depuis, on trouve le :


- Référé liberté : L 521-2, du CJA : lorsque l’on arrive à démontrer au juge qu’une
liberté publique est atteinte d’une façon grave et manifeste, dans le 48H, le juge peut
suspendre cette mesure de police.
o Le référé liberté n’est presque jamais obtenue (Seult une 10aine).
o Le délai de 48H est trop long. (ex des villages rue, déviation qui arrive trop tard).
- Le référé suspension : Depuis 2000 (loi instituant le CJA), on dispose d’un référé
suspension qui fonctionne beaucoup mieux. Les juges suspendent entre 8j et 1 mois.

2. il y a toujours des moyens de « tricher » : Transformer la mesure


de police générale en police spéciale
 Cf, Arrêt du 20 décembre 1957, société nationale des éditions cinématographiques.
Il est toujours possible d’aller sur un autre terrain où le contrôle sera moins important.

3. La théorie des circonstances exceptionnelles


Il y a des moments pendant lesquels le contrôle de la police s’arrête : guerre, état d’urgence…
On parle de circonstances exceptionnelles. Elles ont pour effet de transformer les règles en
matière de police (cf, Contrôle de légalité, 2e sem).

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