Introduction
Présentation de MERISE.
Merise est une méthode de conception et de développement de systèmes
d’information, elle vise à recenser la totalité des informations dont l’entreprise
a besoin pour assurer tout ou partie des ses activités fondamentale, que ces
informations soient utilisées ma-nuellement ou qu’elles le soient de manière
automatique.
Le cahier des charges de l’application peut vous être fourni par le demandeur
.Soyons réaliste. C’est assez rare et ce n’est pas d’ailleurs forcément l’idéal.
L’idéal c’est d’élaborer ce cahier des charges en équipe constituée des
personnes suivantes:
Le demandeur (en général le responsable du domaine à informatiser ),⊗ il
apporte une vue d’ensemble du problème qui est en phase avec le reste de
l’entreprise,
⊗ L’utilisateur de base, indispensable, car c’est le seul qui puisse apporter son
vécu du ter-rain,
L’analyste qui est là pour écouter, mais aussi pour expliquer ce qui⊗ est
possible et ce qui est impossible à réaliser avec un ordinateur.
D’une façon générale, le cahier des charges sera le contrat qui lie le demandeur
du projet avec l’informaticien .
Le cahier des charges doit toujours être sous forme écrite, même pour un petit
projet, même si l’analyste doit le réaliser seul, sans la contribution de
l’utilisateur. Il devra être visé, sinon signé par le demandeur afin de prendre sa
vraie valeur de contrat.
Pour élaborer le cahier des charges, les questions que l’équipe de conception
doit se poser sont les suivantes :
Quel est le but réelΦ de nouvelle demande?
Quelles sont les nouvelles règles de gestion si elles ont changé?Φ
Quels changements sont peut-être déjà décidés dans l’organisation ?Φ
Quel est le nouveau schéma de circulation des documents souhaité ?Φ
Quelles vont être les nouvelles opérations de gestion ?Φ
Quand seront faites ces opérations ?
Combien de fois par jour ou par mois ?
Qui les fera (Ordinateur, une personne, avec quelle compétence)?
Où cela se fera (dans quel bureau, sur quel Ordinateur) ?
Finalement le cahier des charges doit contenir la liste exhaustive de toutes les
fonctionnalités à réaliser.
3) L’évaluation de la demande
Une fois le cahier des charges réalisé, il faut en évaluer le coût de réalisation.
Il faut répondre à ces questions :
Quels nouveaux besoins en matériel informatique ? que choisir et àΦ quel coût
? (sans ou-blier les coûts de maintenance du matériel, les coûts des
consommables, ni les coûts des té-lécommunications),
Quels besoinsΦ en progiciel ou logiciel ? dans le cas d’un progiciel, que
choisir et à quel coût ? dans le cas d’un logiciel à développer, qui développe ?
quel langage ? quelle durée de développement ? quel coût ?
Quels besoins nouveaux en personnel utilisateur ? quelles compétencesΦ ?
faudra-t-il pré-voir de la formation ? quelle durée ? quel coût ?
Φ En contrepartie de ces coûts, quels sont les gains prévisibles de l’opération :
Φ Quels avantages en qualité du service ?
Φ Quel gain de personnel ?
Φ Quels autres gains ?
Chaque maquette sera identifiée par un nom, par exemple : état ET01 et ET02,
écrans EC01, EC02 et EC03.
Les écrans intermédiaires et les écrans d’états les plus importantes d’une
application de gestion des commandes des clients.
En pratique, dans une entreprise, une entité est un des multiples Objets porteurs
d’information que l’on manipule quotidiennement. On trouvera par exemple
l’entité « Four-nisseur » , l’entité « employé », l’entité « bulletin de paie » ou
encore l’entité « compte analy-tique ».
a) Propriété
Une propriété représente le plus petit lot de données qu’il est possible d’utiliser
d’une ma-nière autonome et qui a un sens indépendamment des autres lots.
La propriété servira donc à caractériser les entités que l’on sera amené à définir
dans le cadre de la modélisation pour représenter les objets et les associations
entre ces objet. Comme propriété nous aurons ainsi par exemple : Nom client
qui caractérisera le client, Adresse four-nisseur qui décrira en partie le
fournisseur.
Il est possible d’attribuer une valeur à toute propriété, on parlera alors
d’occurrence de la propriété. Dans l’exemple précédent le Nom du client sera «
Dupont » et l’adresse du four-nisseur « PARIS ».
b) Individu
La définition de l’individu fait intervenir l’intérêt que celui-ci présente pou
l’organisation.
Un individu est ne entité concrète ou abstraite, ayant une existence propre et
présentant un intérêt pour le système ou l’application envisagée.
Une propriété peut être un code, un libellé, une valeur « vrai ou faut », et
pourquoi pas une image (la photo d’un article produit), voire un son ou même
une séquence vidéo.
Les propriétés qui se présentent sous la forme d’un code peuvent être codées de
plu-sieurs manières:
¬ un simple numéro d’ordre croissant, de 1 à N;
¬ un code mnémonique, qui est un abrégé de sa signification, par exemple «
FRN » pour le mot « Fournisseur »;
un code articulé, qui est constitué de plusieurs parties accolées les¬ unes aux
autres, par exemple le matricule INSS de chaque personne ou bien le numé-ro
d’immatriculation des véhicules français.
Il est très important de choisir la bonne méthode de codification au moment de
l’analyse, car il sera extrêmement difficile de changer les habitudes par la suite.
L’identification
L’identification est une entité, encore appelé critère d’identification, est une
propriété ou un ensemble de propriétés de l’entité que l’analyste aura choisi de
façon à ce que deux occurrences de cette entité ne puissent pas avoir le même
identifiant.
Lorsque toutes les entités auront été dégagées, avec leurs propriétés et leur
identifiant, on devra les représenter comme ci-dessous. Notez que le nom de
l’entité apparaît en haut du cadre et que l’identifiant est souligné.
Les relations
Nous allons maintenant établir des relations entre les entités.
Lorsque deux entités ont une propriété commune, on peut établir une relation
entre elles. Ce qui donne graphiquement le schéma suivant trois relations:
A ce moment de l’analyse, il faut distinguer plusieurs types de relations:
⇒ Les relations de type 1-(0-1);
⇒ Les relations de type 1-(0-N);
⇒ Les relations de type (0-N)- (0-M);
⇒ Les relations de type 1-1.
Une relation de type 1-(0-1) entre deux entités A et B est une relation dans
laquelle 1 occurrence de l’entité A ne peut correspondre qu’à 0 ou 1 occurrence
de l’entité B.
Un exemple: dans une banque, prenons les deux entités « client » et « plan
d’épargne logement ». Chaque client peut éventuellement avoir contracté un
plan d’épargne logement. Mais selon la loi, une personne ne peut bénéficier au
maximum que d’un seul plan d’épargne logement, on peut donc dire qu’à toute
occurrence de l’entité « client » ne peut correspondre que 0 ou 1 occurrence de
l’entité plan « plan d’épargne logement ».
C’est la relation « père-fils unique », sachant qu’ici le fils unique est...
optionnel.
Ù Relation de type 1-(0-N)
Une relation de type 1-(0-N) entre deux entités A et B est une relation dans
laquelle 1 occurrence de l’entité A ne peut correspondre qu’à 0 ou N
occurrence de l’entité B.
C’est la relation générale « père-fils ». il ne peut pas y avoir de fils sans père,
mais il peut y avoir un père sans fils. Et généralement, un père aura plusieurs
fils.
Notons au passage qu’une relation de type 1-(0-1) est réalité un cas particulier
de relation de type 1-(0-N).
Une relation de type (0-N)-(0-M) entre deux entités A et B est une relation dans
la-quelle:
◊ à 1 occurrence de l’entité A correspondent de 0 à M occurrences de l’entité B;
◊ à 1 occurrence de l’entité B correspondent de 0 à N occurrences de l’entité A;
Nous allons donc ajouter l’entité « enseigne » dans notre lycée et mentionner
les oc-currence sur le schéma:
Notation graphique des occurrences des relations
Nous pouvons maintenant ajouter les nombres occurrences sur le schéma de
l’application de gestion des commandes pour le terminer:
7) Dépendances Fonctionnelles
a) Dépendance Fonctionnelles intra-individu et intra-relation
La notion de Dépendance Fonctionnelle (DF) est le concept fondamental
permettant de passer d’un ensemble de propriétés à des individus à des relations
entre ces individus.
Il existe une DF entre deux propriétés P1 et P2 d’un individu ou d’une relation
donnés si à toute valeur de P1 on peut associer à tout instant qu’une et une seul
valeur de P2.
Exemple: Dans une entreprise tous les produits on le même Taux de TVA. Le
montant de la facture est obtenu par la règle de calcul suivante:
TTC = MHT 4.(1 + TTVA/100)
Le TTVA ne peut donc être rattaché à aucun des produits vendus par
l’entreprise car il n’en dépend pas d’une manière fonctionnelle, c’est donc un
paramètre de calcul. Le modèle de données sera
Pour ce qui concerne la représentation graphique, les paramètres seront
représentés dans des rectangles sans aucun lien avec les autres entités du
modèle.
Un paramètre peut donc être défini comme une propriété qui n’appartient à
aucun individu ni à aucune relation. A un instant donné, un paramètre ne
possède qu’une seule valeur pouvant évoluer dans le temps. Un paramètre est
donc une propriété non stable. Dans le cas d’une donnée stable, le paramètre
n’a pas à figurer dans la structure de données car il s’agit alors d’une constante
(Exemple: l’accélération de la pesanteur).
Deux notions sont très importantes pour pouvoir définir dans de bonnes
conditions les FN, il s’agit des notions de DF élémentaire et de DF directe.
¬ DF élémentaire:
P1⊂Une DF P1 ┘ P2 est dite élémentaire s’il n’existe pas P3
tel que : P3 ┘ P2
Exemple : Considérons les DF suivantes:
# Commande, # Article ┘ Quantité commandée
# Commande, # Article ┘ Nom Article
# Article ┘ Nom Article
# Commande, #⊂La deuxième DF n’est pas élémentaire car # Article Article
et que ces deux propriétés ont le même but qui est Nom Article.
Une DF dont la source est réduite à une propriété est toujours élémentaire.
Cette notion ne sera par conséquent utilisée que pour les propriétés composées
c’est-à-dire pour les rela-tions.
¬ DF directe:
Une DF P1 ┘ P2 est dite directe s’il n’existe pas P3 tel que:
P1 ┘ P3
P3 ┘ P2
Exemple : Considérons les DF suivantes:
# Commande ┘ # Client
# Commande ┘ # Nom Client
# Client ┘ # Nom Client
La deuxième DF n’est pas directe car il existe # Client tel que:
# Commande ┘ # Client ┘ Nom Client
Les formes normales seront abordées dans le détail ci-après, auparavant
examinons les DF inter-individus et DF entre individu et relation.
Le premier individu est appelé source de la DF, le second cible ou but. Les
cardinalités sont 1.1 ou 0.1 pour les individus-source et sont quelconques (1.1
ou 0.1 ou 0.n ou 1.n) pour les individus-cible. Ceci traduit le fait qu’à une
occurrence de l’individu source est associée une et une seule occurrence de
l’individu cible.
Elle est faible lorsque cette cardinalité est de 0. Le lien n’existe alors pas pour
l’ensemble des individus à tout moment.
Exemple:
Partant du fait que tout CLIENT a au plus un REPRESENTANT, connaissant
le CLIENT on connaît son REPRESENTANT éventuel.
Lorsque deux objets sont reliés par une DF, il est nécessaire de simplifier une
éven-tuelle relation n-aire (n >= 2) à laquelle ils participaient.
Une CIF est un cas particulier de la DF inter-individus. En effet pour qu’il y ait
CIF il faut que la dépendance soit stable, c’est-à-dire qu’une fois le lien établi
entre deux occurren-ces il ne peut pas être modifié dans le temps.
Considérons l’exemple suivant:
Une règle de gestion indique qu’une POLICE ne peut être souscrite que par un
AS-SURE et un seul, et de plus une fois établie pour cet assuré elle ne peut être
affectée à quel-qu’un d’autre. C’est-à-dire qu’à tout moment lorsque l’on
connaît la POLICE, on connaît l’ASSURE.
De plus, la POLICE quant à elle est gérée par un AGENT et un seul, mais il est
possi-ble, pour une raison de gestion quelconque, cette POLICE change
d’AGENT. Dans ce cas il existe une DF forte, et non pas une CIF, entre
POLICE et AGENT.
La différence entre les deux contraintes est donc bien une notion de stabilité
dans le temps, concernant le lien en cause qui existe dans un cas et pas dans
l’autre.
De même que pour les DF, les CIF peuvent être fortes (cardinalité source 1.1)
ou fai-ble (cardinalité source 0.1). la représentation graphique est similaire à
celle des DF. Si une CIF est forte le lien et alors dit total.
Toute propriété d’un individu ou d’une relation doit être atomique, c’est-à-dire
qu’elle ne doit pas regrouper plusieurs valeurs.
Exemple : Considérons les deux individus suivants avec un ensemble de leurs
occurrences et examinons s’ils sont en 1ere FN.
n’est pas en 1ere FN car la propriété « caractéristiques Article » regroupe
plusieurs valeurs.
La propriété « caractéristiques Article » indique le prix unitaire ainsi que le
poids de l’article.
Une relation est en 2ème FN si toutes les DF entre sa propriété identifiant et ses
autres pro-priétés sont élémentaires.
Il ne peut y avoir une dépendance partielle d’une propriété par rapport à une
sous-collection de la relation.
Si un tel cas se produit, cela traduit l’existence de deux relations séparées dont
l’une regroupe une sous-collection issue de la relation initiale, ou que la
propriété appartient en fait à l’un des individus de la collection plutôt qu’à la
relation dans son ensemble.
Si toutes les dépendances sont élémentaires alors la relation est en 2ème FN.
Considérons l’exemple suivant portant sur une Facturation :
Lorsque cette condition est vérifiée on dit que l’individu ou la relation est en
3ème FN.
Important : Les FN sont commutatives c’est-à-dire que pour être en 2ème FN il
faut au pré-alable être en 1ere FN, pour être en 3ème FN il faut être en 2ème
FN, etc.
Considérons la description suivante de l’individu VEHICULE
Couleur dépend directement de # Immatriculation. Par contre il existe une
corrélation entre Type, Cylindrée, Nb de places et Consommation. Cette
corrélation traduit dans l’effet l’existence d’une autre entité, distincte de
VEHICULE qui est le TYPE de ce véhicule.
Toutes les R9 d’un même type ont théoriquement une cylindrée, un Nb de place
et une Consommation (norme UFACE) identiques
La modélisation correcte est la suivante :
d) Forme normale de Boyce-Codd (BCNF)
Il existe une CIF inclusive entre R1 et R2 si pour toute association entre deux
occurrence de A et B dans R1, il existe une association entre ces mêmes
occurrence dans R2.
Pour illustrer ce type de CIF, nous considérons un exemple dans lequel un
employé est Affecté à un certain nombre de projets dans différents laboratoires.
D’autre part, pour connaî-tre la charge de chaque laboratoire, il existe une
relation, est traité dans, donnant le nombre totale d’heures par projet.
Il paraît évident qu’un employé ne puisse être affecté à un projet dans un
laboratoire que dans la mesure où ce projet a été préalablement associé au
laboratoire dont il est question. En autre terme, avant de pouvoir créer une
occurrence dans la relation Affecté il sera impéra-tif de s ’assurer que la
relation Est traité dans, comporte déjà l’association entre les occurrence de
projet et laboratoire considérées.
Cette contrainte est exprimée dans le modèle par une CIF inclusive entre les
deux rela-tions.