Préface
Le monde a changé. La réalité des années 1960/1970 a changé, également, dans
la Culture. Nous sommes au 21ème siècle et le monde culturel reste bloqué au
17ème siècle avec des pratiques dignes de l’Ancien Régime : Privilèges,
Honneurs, Argent pour les uns, exclusion, mépris, humiliation, pour les autres.
Absence totale de démocratie.
Les Élus doivent réformer en profondeur les politiques culturelles tant dans le
chapitre de l’aménagement du territoire que dans celui de l’aide aux équipes
artistiques. Mais en sont-ils capables ? Et en ont-ils, réellement, la volonté ?
Atomisation : L’horreur, pour tous les « privilégiés » qui considèrent qu’il est,
absolument, indispensable de concentrer les aides publiques, (des Millions
d’euros), sur quelques structures ou équipes artistiques plutôt que de répartir
l’argent public sur tous ceux ayant une vocation artistique, ce qui permettrait
pourtant de créer des emplois et de favoriser la création et la liberté d’expression
qui ne devraient pas être réservées à quelques nantis.
Chiffres : Opaques. Il faut pourtant compter pour ne pas s’en laisser conter.
(Cf. comptes financiers). « Rendez l’argent ! » tel devrait être le slogan.
Claque : Comme à l’époque du « Vaudeville », existe toujours dans nombre de
« Scènes Nationales ». Il est vrai que ce sont les lieux du « Nouveau Boulevard
ou du Sitcom théâtralisé » et des pratiques de distinction…
Conquête des publics : Tarte à la crème dont on nous rebat les oreilles en
permanence sans vouloir le faire réellement. La conquête de nouveaux publics
se fera dans les zones rurales ou semi-rurales avec un véritable souci
d’aménagement du territoire, en équipant des salles de proximité existantes.
Seules, existent, aujourd’hui, des tournées de spectacles décentralisés, souvent à
l’initiative de certains départements, ce qui est encore insuffisant. (Cf.
« Aménagement du territoire »).
Critères : Concernant l’État (Drac), on vous expliquera que pour obtenir une
aide, une Compagnie doit être coproduite par plusieurs Scènes Nationales, en
amont du projet.
Concernant la Région, idem, pour obtenir une aide, une Compagnie doit être
coproduite par plusieurs Scènes Nationales ou Régionales, en amont du projet.
Si vous cherchez un soutien auprès d’une Scène Nationale ou Régionale, on
vous répondra qu’il faut être soutenu par la Drac. C’est un peu comme certains
dictionnaires : à Baudet : voir Ane ; à Ane : voir Baudet. On nous prend pour
des « bourriques ». Autant dire que la porte d’entrée est très étroite et qu’il n’y a
pas beaucoup d’élus. Ces critères relèvent, évidemment, de la discrimination
culturelle et servent, uniquement, les intérêts des nantis qui campent sur leurs
privilèges.
Ecole : Du spectateur. Il s’agit de formater les jeunes qui deviendront les futurs
spectateurs des programmations des Institutions de leur région.
Féodal : Système actuel dans la culture avec le Roi, sa cour et ses barons. Un
responsable d’Institution de type Scène Nationale est un marquis qui a droit de
vie et de mort sur tout un territoire.
Inféodé : (de féodal « qui est relatif au fief ») Qui est soumis à quelqu’un
comme un vassal à son seigneur. Qui s’est placé dans une dépendance aveugle à
l’égard d’un chef, d’un parti. Très répandu dans le petit monde de la culture.
Lobbies : Très présents. Les institutions, tels des T. Rex, véritables prédateurs,
font pression en permanence pour récupérer tous les financements publics pour
une cause noble bien évidemment. Il s’agit toujours de sauver la culture en
danger et leurs artistes.
Syndéac : Syndicat National des entreprises d’aides aux Copains. Son dernier
slogan : « il ne faut pas oublier que l’éthique est au cœur du projet artistique et
culturel public » (rires enregistrés)
Système : Trop nombreux sont les artistes, les Compagnies qui voulant
uniquement changer leur place dans le système contribuent par leur inertie, leur
soumission, à le perpétuer.
Technocratie : « Pouvoir des techniciens ». Fonctionnaires, chargés de mission,
ils exercent le rôle de « spécialistes » auprès des Responsables politiques en
place. Ces derniers, souvent non spécialistes eux-mêmes, s’en remettent donc à
la « compétence » de ces « experts », « technocrates » dont ils suivent les avis,
scrupuleusement. Ainsi le pouvoir réel passe-t-il aux mains de ceux qui
constituent les dossiers, font des rapports « techniques », préconisent des
solutions « obligatoires ». Les technocrates sont accusés de décider sur dossier,
au lieu d’être à l’écoute des réalités et des hommes (contrairement à « l’homme
de terrain ») et d’agir clandestinement sur la marche de la société, hors de tout
contrôle démocratique. (Cf. bureaucratie, comité d’experts).
Transparence : aucune
Zélateur(s) : Très présent dans ce « tout petit monde », il peut être spectateur,
membre de la secte des « admirants » laissant au vestiaire son libre arbitre
(pratique de distinction) mais aussi un artiste qui rêve d’être soutenu par le
Prince local et qui lui fait sa cour…
A SUIVRE….