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1.1)Définition..............................................................................................................................

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1.2)Quelles notions sont recouvertes par le terme « drogue » ?.................................................2
1.3)Etymologie............................................................................................................................3
1.4)Les représentations collectives de la drogue.........................................................................4
1.5)Les différentes acceptions.....................................................................................................4
1.6)Expressions dérivées.............................................................................................................5
1.7)Drogue perceptuelle et drogue cognitive..............................................................................5
1.8)Opposition drogue licite - drogue illicite..............................................................................6
1.9)Drogue récréative..................................................................................................................6
1.10)Usage détourné...................................................................................................................6
1.11)Histoire...............................................................................................................................7
1.12)Opposition drogue douce - drogue dure.............................................................................7
1.13)Opposition drogue de synthèse - drogue naturelle.............................................................8
1.14)Géo-économie de la drogue................................................................................................8
1.15)Politique de prohibition des drogues..................................................................................9
1.16)Conclusion........................................................................................................................10
La drogue.

1.1) Définition
Une drogue est un composé chimique, biochimique ou naturel, capable d'altérer une ou
plusieurs activités neuronales et/ou de perturber les communications neuronales. La
consommation de drogues par l'homme afin de modifier ses fonctions physicologiques ou
psychiques, ses réactions physicologiques et ses états de conscience n'est pas récente.

1.2) Quelles notions sont recouvertes par le terme « drogue » ?


L'usage du terme « drogue » peut prêter à confusion car il relève d'une sémantique multiple.
La prise en compte de plusieurs paramètres permet de mieux cerner la notion de drogue. Pour
Pierre-Arnaud Chouvy, « la drogue est tout d'abord un produit d'origine animale, végétale ou
synthétique, qui, introduit dans l'organisme par quelque moyen que ce soit, a sur celui-ci des
effets biodynamiques, et qui peut, dans certains cas, créer une accoutumance plus ou moins
grave ».

La notion de drogue, en plus d'être caractérisée par des éléments biochimiques, est également
caractérisée par la législation internationale sur les stupéfiants. La première convention
internationale sur le sujet s'est tenue en 1909 à Shanghai et concernait surtout l'opium et ses
dérivés. De nombreuses conférences internationales se sont tenues (conventions
internationales de 1961, 1971 et 1988), et ont permis de réguler la production, le commerce et
la consommation des produits définis comme « stupéfiants ». Cependant, les contours du
terme restent flous, puisque la nature de l'emploi d'une même substance peut déterminer son
caractère licite ou illicite.
Le terme « drogue » recouvre donc plusieurs aspects : la nature des effets biologiques que la
drogue induit d'une part, et d'autre part les rapports que celui qui la consomme entretient avec
elle. Il faut qu'un composé chimique donné soit consommé pour qu'il puisse répondre à
l'appellation de « drogue ». C'est le mode et la fréquence de consommation qui créé
l'accoutumance ou la dépendance au produit. On peut donc penser que c'est le consommateur
(à travers ses modes de consommation), plus que le produit qui détermine quelle substance
sera, pour lui, une drogue. Un troisième élément permettant de définir une drogue sont les
normes imposées par une société donnée. Ces trois éléments permettent d'appréhender la
drogue comme un phénomène de société.

On constate grâce à ces éléments qu'un même produit peut occuper des places différentes dans
des systèmes de valeurs et de modes de vie différents. En conséquence, le même produit peut
devenir une panacée ou un fléau pour une société. Le cas de la coca permet d'illustrer ce
propos : elle représente une menace pour les États-Unis, alors qu'elle symbolise l'identité
culturelle bolivienne pour les boliviens.
Cette différence d'approche d'un même produit est liée à la notion de tolérance socio-
culturelle, selon laquelle dans un pays où une substance est produite, un état d'équilibre relatif
s'installe entre cette substance et les usagers où elle est intégrée dans un rituel social, mystique
ou religieux. Ce rituel s'accompagne d'une tradition de l'usage du produit véhiculant des
prescriptions d'utilisation, les quantités à utiliser, les dangers relatif à l'usage.

Au vu de ces éléments anthropologiques, il est donc nécessaire de prêter attention aux divers
systèmes de valeurs dans lesquels sont intégrés les produits psychoactifs. Chouvy pense que
les différentes utilisations et perceptions des drogues sont caractérisées par des recours à des
références à la tradition et à la modernité qui peuvent être contradictoires. Tradition et
modernité désignent ici des mouvements historiques ; ce qui impose également de faire
preuve d'un relativisme historique quand on souhaite traiter des problématiques liées à la
drogue. Ce relativisme historique est aussi important que le relativisme culturel évoqué plus
haut.

1.3) Etymologie
L'étymologie du terme est imprécise. Pour la plupart des ouvrages modernes, le terme «
drogue » provient du terme néerlandais « droog » (matière sèche). Pour Claude Saumaise et
Gilles Ménage ce mot dérive de « droga » fait à partir du persan « droa » (odeur aromatique).
Certains pensent que ce mot pourrait venir aussi de l'hébreu « rakab » (parfum) ou de l'arabe «
drâwa » (balle de blé). En 1752, dans le dictionnaire de Trévoux, le terme drogue est défini
comme « un terme général de marchandise d'épicerie de toute sorte de nature, et surtout des
pays éloignées, lesquelles servent à la médecine, aux teintures et aux artisans ». Selon, ce
dictionnaire le terme désigne aussi « des choses de peu de valeurs qu'on veut mettre en
commerce ». Les drogues étaient donc des matières premières (plantes exotiques, c’est-à-dire
épices, produits pharmaceutiques ou autres) mises en ventes par les herboristeries et les
drogueries. Pour l'Académie nationale de pharmacie, une drogue est tout produit ayant
quelque propriété médicamenteuse, employé à l'état brut, tel qu'il existe dans la nature, ou
après des opérations matérielles qui n'exigent aucune connaissance pharmaceutique. Selon
l'origine de la drogue, il sera question de drogue végétale ou de drogue animale. Dans la suite
de cet article, ne sera développée que l'acception plus récente du terme « drogue » et qui ne
concerne que les effets psychotropes d'une substance.
1.4) Les représentations collectives de la drogue
Dans les années 1960 et notamment dans les sociétés occidentales, le terme drogue prend
progressivement un sens péjoratif synonyme du terme stupéfiant se limitant aux psychotropes
illégaux (par exemple dans « trafic de drogue »). Ce glissement du sens du terme est attribué à
la mise en place des législations internationales et à l'émergence d'un phénomène massif de
toxicomanie. Dans cette vision légaliste, l'alcool ou le tabac ne sont donc pas considérés
comme des drogues malgré les comportements compulsifs qu'ils peuvent induire.

Ce sens péjoratif est renforcé par un imaginaire populaire nettement différent entre l'alcool,
les médicaments psychotropes et les drogues où l'usage ancestral et chamanique des
psychotropes s'efface en quelques décennies au profit d'une imagerie négative symbolisée par
quatre représentations déchéance, compulsion, irresponsabilité et animalité.

L'évolution linguistique décrite précédemment témoigne d'une rupture culturelle quant au


rapport aux substances psychotropes. En effet, le rapport entre l'homme et les drogues est
considéré comme un phénomène anthropologique majeur.

Pour R.E Schultes et A. Hofmann, il semble évident que l'utilisation des « plantes à drogue »
remonte aux premiers pas de l'homme dans la connaissance de son environnement végétal.
Ces plantes permettent alors à l'homme de rentrer en contact avec un autre monde, le monde
des esprits, un royaume surnaturel. C'est de cette division que naitra une division entre le
monde sacré et le monde profane. Les rapports qu'entretient l'homme avec les drogues ont
influencé l'élaboration de systèmes de valeurs, en établissant par exemple « un ordre spatial à
la surface de la terre en correspondance avec un ordre cosmique, surnaturel, idéologique qui
fait partie intégrante de leur patrimoine culturel ».

Les traces d'utilisation de plantes hallucinogènes remontent si loin dans la préhistoire que
certains auteurs estiment que l'idée de Dieu aurait pu apparaître chez les hommes à la suite
d'expériences hallucinatoires.

La notion de drogue ne peut être séparée des contextes culturels au sein desquels elle évolue.
En effet, les représentations collectives que des sociétés culturelles se font d'un seul et même
produit peuvent se révéler diamétralement opposées. Chouvy souligne de plus que le
relativisme est de rigueur quand on aborde la notion de drogue, et qu'il faut distinguer les
représentations collectives, qui sont partiales, partielles et contradictoires, des réalités
objectives, qui se traduisent par des données objectives, mais qui sont insuffisantes.

1.5) Les différentes acceptions


La notion de drogue peut être utilisée pour recouvrir plusieurs réalités, qui prennent en
compte la relation particulière qu'entretient un individu ou une nation avec un produit
considéré.

Certains organismes définissent la drogue comme étant un synonyme du terme scientifique


substance psychoactive, expression neutre sans connotation juridique.

En France, l'Académie Nationale de médecine adopte la définition suivante du terme drogue :


« Substance naturelle ou de synthèse dont les effets psychotropes suscitent des sensations
apparentées au plaisir, incitant à un usage répétitif qui conduit à instaurer la permanence de
cet effet et à prévenir les troubles psychiques (dépendance psychique), voire même physiques
(dépendance physique), survenant à l'arrêt de cette consommation qui, de ce fait, s'est muée
en besoin.[...] En aucun cas le mot drogue ne doit être utilisé au sens de médicament ou de
substance pharmacologiquement active. »

Pour l'Institut de santé publique belge une drogue est une substance psychoactive utilisée à
des fins non-médicales.

Juridiquement, le terme « drogue » renvoie aux substances illicites par opposition à d’autres
substances telles l'alcool, la nicotine ou les médicaments psychotropes.

Le terme drogue est parfois utilisé par extension pour qualifier produit causant un
comportement compulsif incluant une dépendance ; on parle alors de toxicomanie. De plus, le
terme « drogue » est également utilisé pour désigner l'objet d'une addiction (des
comportements répétés et supposés par le sujet prévisibles, maîtrisables). On peut citer par
exemple les achats compulsifs, la dépendance à Internet, les dépendances au jeu vidéo, le jeu
pathologique, la sexualité ou le surentraînement sportif.

1.6) Expressions dérivées


Le dictionnaire de Trévoux définit aussi le substantif « drogueur » (qui fournit, qui vend des
drogues), disparu depuis, et le verbe « droguer » (donner ou prendre des médicaments).

Les nombreux glissements successifs du champ sémantique du terme « drogue » indiquent


que son usage renvoie à des notions subjectives. Ainsi, le glissement sémantique de la
locution « être drogué », qui induit l'idée que c'est le produit qui dirige l'usager - même s'il a
pu être drogué à son insu - vers la locution « être un drogué » qui assimile l'usager à son «
vice », montre le passage d'un qualificatif (être quoi ? drogué) à un substantif (être qui ? un
drogué). Cette évolution montre comment l'usager ne devient qu'une représentation de son
produit, réduit à un simple objet, il est plus facile à stigmatiser..

1.7) Drogue perceptuelle et drogue cognitive


Il existe des substances qui ne sont pas considérées comme des substances psychoactives,
mais qui ont cependant un effet non-fonctionnel et direct sur le système nerveux qui affecte
l'état mental d'une personne ; ces substances sont appelées « drogues perceptuelles ». Un
exemple de drogue perceptuelle peut être la saccharine, qui a les mêmes effets sur le système
nerveux que le fructose ou le lactose, mais sans être un glucide (il n'a donc pas de valeur
nutritionnelle).

En étendant la notion de drogue perceptuelle, on peut se rendre compte que nombre d'autres
stimuli peuvent produire des effets perceptuels qui ne sont pas associés à un bénéfice de la
personne qui perçoit ces stimuli, comme c'est le cas de la pornographie par exemple.
Lorsqu'un individu est motivé pour lire un texte, qui peut alors lui procurer certaines
sensations (comme cela peut être le cas avec la lecture de textes pornographiques), on peut
parler de drogue cognitive. L'effet de cette drogue dépend alors de ce qu'on lit et de ce qu'on
comprend.

1.8) Opposition drogue licite - drogue illicite


Les termes drogue licite et drogue illicite sont utilisés depuis la mise en place des diverses
législations sur les psychotropes.

Une drogue illicite est une drogue dont la consommation et la vente sont interdites par la loi
d'un pays. Le caractère illicite de certaines drogues varie d'une législation (et donc d'un pays)
à l'autre. Le cannabis, par exemple, est illicite en France mais autorisé sous réglementation
stricte à la vente et à la consommation aux Pays-Bas.

Cette distinction entre les deux termes s'attache aux substances psychotropes consommées
dans un but non-thérapeutique et susceptible d'induire une dépendance en les différenciant sur
leur statut légal.

Les drogues appelées drogues licites désignent les substances psychotropes dont la
consommation et la vente ne sont pas interdites par la loi d'un pays. Par drogue licite, on
désigne en général l'alcool, le tabac, le café, les médicaments psychotropes ou les solvants
organiques.

La distinction « drogues illicites » et « drogues licites » introduite ci-dessus ne saurait induire


en aucune manière une distinction de fait entre « drogue dangereuse » (et/ou potentielllement
létale) et « drogue inoffensive » (et/ou non potentiellement létale). En d'autres termes, une
drogue licite peut être tout aussi dangereuse (ou pas) qu'une drogue illicite : il doit être bien
clair que la distinction de ce paragraphe n'aborde en aucun cas cette distinction ni ne la sous-
entend.

1.9) Drogue récréative


Le terme de drogue récréative est un terme dérivé de l'expression usage récréatif, qui désigne
avant tout l'environnement de consommation. L'usage intervient alors dans une optique
festive, l'effet désinhibant des psychotropes étant recherché par les usagers.

Ce terme désigne une consommation occasionnelle et modérée n'entraînant aucune


complication pour la santé ou le comportement. Cette consommation récréative s'oppose ainsi
à la notion de consommation problématique qui définit la toxicomanie.

Le fait de présenter les psychotropes illégaux comme des substances récréatives est considéré
comme incitatif car occultant les problèmes de marginalisation qu'un usage abusif de ces
produits peut induire. C'est le cas notamment en France où l'incitation à l'usage de
psychotropes illégaux est pénalement répréhensible.

1.10) Usage détourné


Le terme usage détourné désigne l'utilisation d'un médicament en dehors d'indications
thérapeutiques. Il s'applique à l'usage de médicaments dans le cadre du dopage mais aussi à
l'utilisation de psychotropes pour modifier volontairement l'état de conscience. Ce terme
induit un jugement moral. L'usage détourné désigne souvent l'usage de sédatifs, d'opiacés ou
de stimulants à des fins non-médicales, comme ce peut être le cas avec la buprénorphine, la
kétamine, la morphine, ou d'autres.

1.11) Histoire
Les drogues ont toujours et partout existé. La culture du pavot à opium était par exemple
connue en Mésopotamie 4 000 ans avant l'ère chrétienne, l'utilisation de la feuille de coca est
attestée en Équateur et au Pérou en 2 100 et 2 500 av. J.-C. et la référence la plus ancienne
connue aux usages psychoactifs du cannabis date de 2 700 av. J.-C. en Chine.

L'extension géographique des plantes alcaloïdes a en partie déterminé leur utilisation par les
hommes, qui ont pu découvrir ou répandre leur utilisation au cours des migrations. Ainsi,
même les régions les moins pourvues en plantes psychoactives ont tout de même connu très
tôt l'offre de drogues diverses et variées par le mécanisme des échanges.

Au XVIIe siècle apparait la notion de « substance vicieuse », proposée par l'économiste Jean-
Baptiste de Montyon, qui, au cours d'une réflexion sur la fiscalité, propose de taxer les
comportements immoraux. À la fin du XIXe siècle, Thomas Larchevêque, dans une thèse
consacrée au monopole du tabac, définit les substances vicieuses comme des biens dont « la
consommation nuisible ou au moins inutile ne procure aucun avantage à l'organisme et qui ne
sont que des excitants pernicieux du système nerveux ».

Ce qui est qualifié de drogue au cours du XXe siècle ressort de la catégorie des « substances
vicieuses », définies pour la première fois au siècle précédent.

L'histoire, la géographie, la localisation, la diffusion et la consommation des drogues


changent brusquement à partir du XIXe siècle avec les progrès de la pharmacologie et de la
médecine allopathique, ainsi que l'expansion de la civilisation industrielle et de
l'internationalisation des échanges.

La notion de drogue s'applique alors aux principes actifs et conserve ce sens en


pharmacologie (préparations des apothicaires puis médicaments) et reste d'ailleurs ainsi
employé par certaines personnes âgées. En anglais, drug est une traduction de médicament.

La mise en œuvre au tournant du XIXe siècle-XXe siècle d'un système de contrôle


international des drogues instaurant des mécanismes de régulation de la production, du
commerce et de la consommation de certaines drogues introduit une séparation entre les
drogues dites « licites », désignées par le terme « médicaments », qui sont contrôlés, et les
drogues « illicites », désignées par le terme « stupéfiants ». Ainsi un même composé chimique
peut être appelé médicament ou drogue, selon son usage.

La régulation mise en place à partir du XIXe siècle créé alors deux marchés transnationaux,
interconnectés mais disposant cependant chacun de leur fonctionnement et de leurs acteurs
propres : pour les médicaments, c'est l'industrie pharmaceutique et les médecins allopathes ;
pour les stupéfiants, c'est la police, les tribunaux ou la douane d'un côté et les trafiquants de
l'autre.

1.12) Opposition drogue douce - drogue dure


Ces termes sont apparus lors de la mise en place des réglementations internationales
concernant les drogues. Ils ont un sens historique fortement attaché à la réglementation de
l'époque où seuls les dérivés morphiniques, cocaïniques et cannabiques étaient visés par les
lois, même si leur définition stricte peut s'adapter à d'autres produits.

Le terme de drogue douce désigne presque exclusivement le cannabis, du fait que celui-ci
induise une dépendance psychique très faible et que le risque de décès soit quasi nul. On
oppose cette expression à drogue dure.

Drogue dure est un terme qui qualifie des substances à même de provoquer une dépendance
psychique et physique forte, Ce terme désigne généralement les dérivés de cocaïne et
d'héroïne.

L'appellation « drogue douce » est contestée par certains, dans la mesure où il peut exister
dans certains cas un « usage dur des drogues douces ». Dans de tels cas, la prise d'un produit
habituellement qualifié de drogue douce peut conduire à la toxicomanie. L'ambiguité du
qualificatif "douce" pour une drogue conduit à préférer l'expression "drogue lente".

1.13) Opposition drogue de synthèse - drogue naturelle


Le terme de drogue de synthèse s'emploie surtout par opposition au terme drogue naturelle.
La drogue naturelle est issue de produits naturels ayant subit peu ou pas de transformations
comme les champignons hallucinogènes ou le cannabis ; alors que la drogue de synthèse
désigne principalement des substances comme l'ecstasy ou le LSD qui nécessitent une
synthèse en laboratoire.

Cette distinction est contestée par certains auteurs, dans la mesure où la résine de cannabis,
généralement considérée comme naturelle, peut parfois subir des manipulations chimiques
visant à en augmenter le principe actif (le THC). De plus, ces auteurs considérent que l'usage
du terme naturel.

1.14) Géo-économie de la drogue


La consommation, la production, le trafic et le commerce des drogues sont entrées dans la
modernité au XXe siècle et ont renforcé les clivages existant entre le Riche et le Pauvre à
l'échelle mondiale. Les pays Pauvres étaient plutôt considérés comme producteurs et les pays
Riches comme consommateurs. Les évolutions récentes de la géo-économie des drogues
bouleversent toujours les rapports Nord-Sud. Les pays du sud sont toujours les principaux
producteurs/exportateurs de drogue, mais sont également devenus des consommateurs
majeurs. Parallèlement, le Nord n'est plus uniquement consommateur mais produit aussi des
drogues de synthèse et du cannabis dans des proportions parfois importantes (aux États-Unis
par exemple). Tous les pays sont donc devenus à la fois producteurs, consommateurs et pays
de transit, dans des proportions qui sont très variables d'un pays à l'autre.

Les écarts grandissants entre le Nord et le Sud à l'échelle mondiale continuent de dynamiser la
production et le trafic de drogue. Dans certains pays, les paysans n'ont souvent d'autre
alternative économique que de cultiver pavot, cannabis ou coca. En effet, ces cultures de rente
leur permettent de survivre à des déficits alimentaires souvent structurels dans des contextes
économiques et politiques difficiles.
Ethan A. Nadelmann explique que l'économie des drogues illicites à l'échelle mondiale est
clairement le résultat de l'intervention étatique à l'échelle mondiale. Il précise que « la
construction des normes internationales constitue un enjeu et un instrument de pouvoir,
notamment du Nord sur le Sud ».

Les drogues illicites et leur commerce font partie, plus que jamais, du processus de
mondialisation, qu'il s'agisse des trafiquants bénéficiant de la prohibition ou des États menant
une « guerre à la drogue ». « Les années 1980 ont été marquées par le développement des
productions et la prise en main de leur distribution par diverses organisations criminelles
nationales à travers le monde, les années 1990 auront (quant à elles) été placées sous le signe
de l'internationalisation de ces activités ».

Selon le rapport annuel de l'ONU DC, l'année 2005-2006 a vu le marché des drogues illicites
stagner. À l'échelle mondiale, 42 % des cargaisons de cocaïne, 26 % de celles d'héroïne
auraient été interceptées. Selon le même rapport, en Afghanistan la production d'opium en
2006 aurait cru de 45 % en un an, représentant 49 % de la production mondiale, le Triangle
d'or reste devant avec 50 % de la production mondiale, le dernier pour cent est une production
dispersée dans le monde, souvent a usage privée.

1.15) Politique de prohibition des drogues


Une des caractéristiques des drogues et de leur marché est la prohibition et la répression dont
elles font l'objet à l'échelle mondiale. Ce sont historiquement les États-Unis qui en sont les
premiers financiers et promoteurs. La répression et la prohibition sont basées sur le
présupposé que l'usage de drogues (stupéfiants) est moralement répréhensible car lié à la
recherche de plaisir. Les considérations de santé publique, qui justifient officiellement la
politique de prohibition, sont alors subordonnées à ce présupposé émanant d'une culture
dominante à l'éthique protestante. C'est à la fois pour protéger la société dominante des effets
délétères de l'abus de drogues que pour permettre à la société de profiter des bienfaits
thérapeutiques des substances psychoactives que sera votée en 1906 la première loi fédérale
de régulation des médicaments aux États-Unis, le Pure Food and Drug Act. Les débats à ce
sujet, portant principalement sur l'opium et ses produits dérivés, ont débouché sur l'adoption
du Harrison Narcotics Tax Act en 1914, et la philosophie de cette loi a été appliquée à d'autres
produits par la suite.

Au début du siècle, les substances étaient importées depuis l'étranger, les colonies et
anciennes colonies européennes, territoires soumis à des puissances politiques, industrielles et
marchandes qui tiraient des bénéfices du commerce de l'opium et du cannabis comme par
exemple la Grande-Bretagne via la Compagnie anglaise des Indes orientales et qui ira jusqu'à
déclarer des guerres au nom du libre commerce de l'opium dans ce que l'on a nommé les
guerres de l'opium. Les puissances européennes ont contesté la position prohibitionniste des
États-Unis jusque dans les années 1950, époque où celles-ci ont cessé de tirer des profits du
commerce des drogues dans leurs colonies.

Le régime prohibitionniste est donc partiellement fondé sur des bases conflictuelles sociales,
ethniques et géopolitiques, ces trois dimensions étant inextricables selon Pierre-Arnaud
Chouvy et Laurent Laniel. Ces auteurs considèrent également que la classification des
substances et la législation afférente ne reposent pas sur un fondement scientifique mais sur
des bases idéologiques, morales et politiques.
Les politiques actuellement en vigueur mettent l'accent sur les propriétés chimiques des
produits et nie que les effets des drogues dépendent aussi des représentations sociales liées à
leur usage. Les orientations politiques prises par rapport aux drogues donnent lieu à des
débats controversés, qui donnent lieu à des représentations partielles et partiales. Chouvy et
Laniel soulignent que ce qu'ils appellent « déterminisme pharmacologique » sert les intérêts
d'institutions puissantes telles la médecine, la presse, la police et le gouvernement ; ce qui
explique la prééminence de cette approche sur les politiques publiques.

1.16) Conclusion
La drogue ne peut être dangereuse pour l’individu que s’il en devient dépendant.

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