Anda di halaman 1dari 12

, '

>

HISTOIRE ET PATRIMOINE D~UTRECOURT ET POURRON


BULLETIN DE LIAISON N°.( . ~S 1999
Histoire et Patrimoine d~trecourt et Pourron BuHetin de Baison n° 4-
siège et local: Mairie d~trecourt réservé aux
69 Grand'Rue adhérents
08210 Autrecourt Mars 1999

lieu de réunion : saâe de la Mairie .

Composition du Bureau
Président d'Honneur :Alain Mathieu. SO~RE
Président : Pierre Deparpe.
Vice-Présidents :P .Depernet L'égHse d~recourt (1ère partie)
AAlexandre P.Deparpe
Trésorier: Th. Demissy .
Trésorier-adjoint :O.Rovito Un contrat d'apprentissage à Autre-
Secrétaire: Nicole Ladrière-Grégoire . court en 1824. A.AIexandre
Secrétaire - documentaliste :
Françoise Deparpe-Bontems. Les Cahiers de Doléances de 1789
des "électeurs" d~trecourt et Pour
ron .Textes et commentaires:
P.Deparpe

cotisations :membre :50 F. La vie de rassociation : sujets


évoqués depuis la parution du
couple: :70F dernier buRetin . F .Deparpe-Bontems

Le blason d~recourt : d'aprés le


buletin municipal .

Défense de se moquer ...


AMathieu & AAlexandre

Le mot du Président

"II faut quand on aime son pays ,même d'adoption ,et l'Histoire ,savoir vaincre sa timidité
... pour exposer aux autres ce que ron a vu ,ce que ron a appris ,ce que l'on a cherché ( et
trouvé ).Notre association est tout d'abord une amicale .... ce n'est pas une Société Savante et
ceux qui y adhèrent ne sont pas des spéciaHstes;mais il faut se persuader que les recherches
que nous entreprenons ,que l'effort de communication que nous tentons ,personne ne les fera
...Nous avons un devoir de mémoire .... (nos souvenirs) il faut les fixer ,il faut les garder en
Beu sûr: notre mémoire n'est pas un lieu sûr, mais notre association c'est la garantie contre
l'oubD ."
Extrait du rapport moral adopté lors de rAssemblée Générale du 26-02-1999

6. - .J/&l1RE(!JOrtJRT. - Le 'Roldh
L'EGLISE D'AUTRECOURT.

( 1ère partie)

Cet article aurait pu s~ntituler • les églises d~recourt • car cele que nous connaisons est
la seconde ,voire même la troisème , tant son existence fut mouvementée .

L~mplantation à Autrecourt d'un lieu de cule chrétien remonte certainementà raube du


cathoMcisme ,quand les moines de Reims vinrent, après ran 200,évangéliser la contrée. Mais,
le premier écrit que nous connaissions date de1306 .
• En 1306 , un ·Pouilé ·(archives relgieuses ) mentionne que VILLERS avait son église et
était deuxième secours de la paroisse-mère d~recourt sous le patronage de Ste
Geneviève,tandis qu~recourt était sous celui de St Brice; de 1306 à1771 le vocable
changej'gnore comment et par suite de queles circonstances : St Pierre remplace Ste
Geneviève ... en même temps que St Victor remplace St Brice à Autrecourt • (monographie
de Villers par J-B Alexandre ,instituteur .1888 )
L ~ - Rappelons que Saint Victor ,enfant du pays de Mouzon , fut mis à mort en ,(20 pour avoir
voulu défendre la vertu de sa soeur Suzanne contre la convoitise d'un gouverneur romain .
Le père Fulgence Richer mentionne qu'en 1685 , rArchevêque de Reims a détaché réglise
Ste Genviéve du Faubourg de Mouzon de cele de St Victor d~recourt dont ele dépendait .

L'église St victor d~recourt fut d'abord érigée au niveau de factuele Mairie-Ecole ; elle
était entourée par le cimetière . Puis en1770, un nouvel édifice remplaça réglise vétuste. Le
cimetière fut progressivement déménagé entre Autrecourt et Rouffy ,nettement séparées à
répoque .Ce transfert ne fut achevé qu'en 1825 .
• C'est une grande et bele église (écrit Jules FORTIER ) avec façade sur la grande rue,un
des cêtés formant la place du vilage,élevée au dessus de la rue ,on y entre par un escalier de
granit bleu de 7 marches ... puis par une porte monumentale dans la tour formant le bas du
clocher où avant l'instalation de la sonnerie électrique se faisaient toutes les sonneries sauf le
glas qui se sonnait en haut du clocher,sous les cloches même,les deux petites étant bridées
pendant que la grosse sonnait à toute volée ,mais il falait être spécialiste pour faire cette
sonnerie.
A rextérieur ,au dessus de la porte d'entrée ,un triangle sculpté en reUef symbole de
régaité.
~ dessus du triangle extérieurement se trouve le carilon de .c. cloches commandées par
l11orloge qui se trouve à l'intérieur du clocher qui sonnent les quarts ,les demies , les trois
quarts et les heures .L'horloge se remonte tous les 8 jours .
~ dessus des cloches est le dôme en ardoise puis la flèche du clocher surmontée d'une
croix portant un coq gaulois qui tourne au gré des vents à 33 métres au dessus de la rue .
Puis ,poursuit J.Fortier , de la tour on pénètre dans réglise par une grande porte face à la
porte d'entrée . Cette porte ne s'ouvre que pour les solennités religieuses et les enterrements .
Deux petites portes pratiquées sur les côtés est et ouest sont utilisées pour les offices
ordinaires.
A l'intérieur de réglise en entrant par la porte ouest ,à droite ,sont les fonds baptismaux
entourés d'une balustrade en bois . Sous une dale s'y trouve la sépulure de Claude-Renard
de Fuschamberg , écuyer du Roi ~ué à la bataile de Mouzon,le 6 Octobre 1683 ... 11reposait
dans rancienne église et fut transféré dans la nouvele.
Par la porte Est ,à gauche de la tour ,se trouve rescalier conduisant au clocher dont rentrée
est dans réglse même; adossé à la muraile de la tour est rescaler en bois sculpt~i... qui
conduit aux orgues ...
La nef très haute de voute est ornée de 5 lustres ... celui du choeur est magnifique .
7colonnes de pierre de chaque c6té de la nef supportent la charpente de rédifice doublés à
rextérieur de trois énormes pilastres en pierre de taile ..
Entre la Igne des colonnes et les murs sont les bas-côtés très larges ... qui permeHent de
. uler Ibrement aux grandes fêtes reigieuses .
Le pavage de réglse est fait entièrement de carreaux en céramique de trois teintes
ntes .... don d'une famile en 1911 .
Sont adossées à la muraile intérieure ,côté Ouest, une statue de St Vincent de Paul, une
de St Hubert ,don de la corporation des chasseurs, une de St Joseph et une de la Ste Vierge.
Sur un socle en pierre, une Vierge recevant son fils au pied de la croix .C'est une
roduction de cele qui orne la chapeUe de Douaumont , don d'une mère américaine dont le
a été tué à Autrecourt le 10 Novembre 1918.
D le transept ,rautel de Notre - Dame de Bon Secours; à c6té , près du choeur une
de Jeanne d~c cuirassée tenant son étendard .
Dans le choeur ,le ma1tre-autel orné d'un grand tableau représentant St Victor de Mouzon
gardant ses moutons .
De chaque cëté du maltre-autel un grand vitrail de plein cintre polychrome représentant
c6té St Victor et de rautre sa soeur Ste Suzanne .
Dans le transept ,sur le côté gauche du choeur une statue de St Eloi, don de la
corporation des culivateurs, puis falliel de Si Roch .
Adossées au mur de réglse c6té Est ,une statue de Jésus ,deux statues de la Vierge
portant sur ses bras renfant Jésus séparées par une statue de St tvlchel . Ces statues sont de
grande~;r naturele .
L'églse est éclairée par 14 grands vitraux de plein cintre ,.... don des paroissiens dont les
igurent sous le vitrail.
La chaire à prêcher de grande valeur estun véritable chef d'oelM"e de scu~ure ... ele est e
formée de 5 panneaux sculptés représentant des scènes relgieuses ; sous rabat voix une
colombe sculptée représente le Saint - Esprit ; le dessus fait d'arceaux finement scu~és
soutiennent un ange sonnant de la trompeHe • (fin des citations empruntées aux cahiers de
Jules Fortier )

En 1866 ,il falklt entreprendre la construction de contreforts parce que le toit ,trop lourd
,repoussait les murs. Il fut nécessaire d'acheter une bande de terrain de2m de large,côté des
jardins Malgré cette précaution il falut , en 1910 ,se rendre à révidence : réglse menaçait de
s'écrouler( 18 cm d'écartement) Sous l'impulsion de M rAbbé Prin' , curé de la paroisse, de
gros travaux furent entrepris : le toit ,cause de tous les maux ,fut démonté entièrement et
abaissé ; les cëtës du clocher portent encore les traces de cette transformation ;Une
souscription de12080 f ,puis 8000 F de fonds Ibres, 7000 F d'emprunt ,la vente par lots de
rancienne charpente en chêne et d'un lot de ferrailes permirent de boucler le budget .Pendant
la durée des travaux les offices étaient célébrés dans rancienne maison Simon .. Le choeur
fut repeint par rentreprise H.Brion de Mouzon comme en témoigne une inscription découverte
lors des travaux de 1998 ; la sacristie fut aménagée par un artisan nommé E.Poncin.
La guerre 14-18 provoqua quelques dégats puisqu'on dut réparer le clocher aussit6t la fin
du confit . Ce clocher fut refait 'à neuf en 1984 ..C'est à cette époque que les cariions
extérieurs qui égrenaient les heures furent abrités.- . . .Quant à la grosse cloche
bénite en 1771 ,ele ne dut son saUt qu'à son r61e de cloche d'alarme pour la -kolossale- place
de guerre prussienne qu'était devenu le vilage . Pour remplacer les deux petites cloches
transfomées par roccupant en munition, deux nouveles cloches furent bénies le 25 Octobre
1925.Les cloches furent électrifiées en 1937 et les enfants de choeur ne connurent pkls le
vertige et la joie de se laisser hisser par la corde que le sonneur avait actionnée à grand peine
La première horloge datait de 1840 (BoHé de Sedan )ele fut remplacée en 1920.
L'orgue fut instalé en 1864 par le facteur d'orgues Dejardin qui reçut 200 F en 1864 , 200 F
en 1865 ,600 F en 1866 , 100 F zn 1867 et 61 F en1868 .L'orgue a été totalement rénové en
1980.
. On peut encore voir dans régise des candélabres de bele facture ,un petit ciboire acheté
en 1935 et le relquaire de St Victor acheté en 1936 .
Réfection des marches ,du toit ,peinture de la nef et tapisserie du choeur , régDse St Victor
est entretenue avec soin par les municipalités successives .

L'actueUe église a donc bientôt 230 ans .....


AJJw de la détérioration insidieuse qui mine et menace nos plus soldes institutions
rurales ,la Poste , rEcole ,la Mairie même ,on peut se demander finalement si régise ne sera
pas la seule â subsister pour témoigner de la richesse de notre passé et pour perpétuer ce
que les technocrates citadins appellent • l'esprit de clocher· !

PIERRE DEPARPE

La seconde partie de cet article abordera rhistorique des desservants et la gestion de régtise

BibUograhie : ARCHIVES ET DOCUMENTS PAROISSIAUX


CAHIER DE JULES FORTIER
SEDAN ET LE PAYS SEDANAIS (CONGAR-lECAILLON-ROUSSEAUX)
MONOGRAPHIE DE VILLERS. DT tv1OUZON PM J-B ALEX,A,NDRE ,
instituteur 1888 ;

"'- '.-,
'~'. _;: ~ .:: '1

•••. :,. 'f •


. ': .'
',. .

Egli~e dAutrccou rt . - Etat acLuel. (d~"''1'-ÙJt_ lJIO)

~JO' r .~
~~;r~ ~...:m.:c>-f.<k~;W~j~1p<
CONTRAT D'APPRENTISSAGE . 1824

Ce contrat a été retrouvé dans les documents famiUaux de Monsieur Alain Alexandre ;11a
été conclu entre M J-B DAZY et "le Sieur Gérard CaiUy • ,aieullointain de M. Alexandre.
Le document est reproduit ici "in extenso ."

Aujourd'hui 25 Mars 1824,


Je soussigné Jean-Baptiste Dazy , cultivateur demeurant à Puilly reconnaît et confesse que
pour le plus grand profit el avantage de Jean-Baptiste Dazy mon fils âgé de dix-sept ans ,
l'avoir mis en apprentissage de métier pour respace de vingt-huit mois consécutifs ,en suivant
bien rautre et sans interruptions chez le Sieur Gérard Cailly ,Fabriquant de serge ,demeurant
à Autrecourt, à ce présent et acceptant le dit Jean-Baptiste Dazy pour son apprenti pendant
ce temps durant lequel il a promis et promet montrer et enseigner son dit métier autant qu11
lui sera possible et autant que le dit Jean-Baptiste Dazy pourra le comprendre ,et moi Dazy je
me charge de lui fournir son pain ,d'entretenir ses habits Unge et chaussures pendant le dit
temps ,et moi Cailly,1e logerai chaufferai et lui donnerai la fortune du pot comme moi-mime,
le traiterai doucement et humainement , comme il appartient pendant le dit temps à ce faire ,
étant le dit Jean-Baptiste Dazy qui a promis de servir le dit Cailly dans son dit métier, de faire
toutes choses Ucites et honnetes qu11lui commandera , faire son profit éviter son dommage
ren avertir s'il vient à sa connaissance .
Sans pouvoir fabriquer ni aOerservir ailleurs pendant ce temps ,et en cas de fuite ou absence
, promet de le rechercher pour parachever son temps d'apprentissage à moins qu'l ne soit
requis par le service du Souverain le dit Jean-Baptiste n'en sera nullement responsable .
Le présent bail commencera le le vingt-cinq mars dix huit cent vingt quatre et finira à pareil
jour les vingt -huit mois écoulés . Il a été convenu en outre qu'il aura un mois de séjour pour la
fenaison et la moisson. De plus en outre une somme de cinquante francs que celui qui se
dédira de son marché n'en ayant aucun motif sera tenu de donner à l'autre.
Ainsi convenu et accordé entre nous le présent fait scelé à Autrecourt ,Jejours mois et ans
que dessus et avons les parties signés après lecture faite .

J-B DRY CAILLY

Commentaires: ce" bail" de 1824 contient des articles qui paraîtraient contraignants aux
apprentis de 1999 .Cependant ils étaient conformes aux usages de l'époque et répondaient
stritement à la Loi (loi relative aux contrats d'apprentissage du 22 Janvier, du 3 et 22 Février
1851 promulguée le 4 Mars 1851 )

Section III : devoirs des maîtres et des apprentis .


.Article 8 : le maître doit se conduire envers rapprenti en bon père de famiBe ,surveiUer sa
conduite et ses moeurs soit dans la maison ,soit au dehors et avertir ses parents ou leurs
représentants ,des fautes graves qu11pourrait commettre ou des penchants vicieux qu11
pourrait manifester .
.Article 9 : la durée du travail effectif des apprentis âgés de moins de 14 ans ne pourra
dépasser 10 heures par jour .Pour les apprentis âgés de 14 à 16 ans eUene pourra dépasser
12 heures.
,A,ucuntravail de nuit ne peut être imposé aux apprentis de moins de 16 ans .
Est considéré comme travail de nuit ,tout travail fait entre 9 H du soir et 5 H du matin .
Les dimanches et jours de fêtes reconnues légales ,les apprentis, dans aucun cas ,ne peuvent
!tre tenus ,vis à vis de leur maître ,à aucun travail de leur profession .
Dans le cas où rapprenti serait obligé ,par suite des conventions ou conformément à l'usage
,de ranger ratelier aux jours ci-dessus marqués , ce travail ne pourra se prolonger au-delà de
10 h du matin
Article 10 : si rapprenti âgé de moins de 16 ans, ne sait pas Kre , écrire et compter ,ou s'il n'a
pas terminé sa première éducation religieuse , le maître est tenu de lui laisser prendre sur la
journée de travail le temps et la liberté nécessaires pour son instruction ; néanmoins , ce
temps ne pourra pas excéder deux heures par jour .
Article 11 : rapprenti doit à son maître fidélité , obéissance et respect ; il doit raider par son
travail dans la mesure de son aptitude et de ses forces .

Alain Alexandre .
AUTRECOURT
Publications: Revue d'Ardenne et d'Argonne, tome 21, 1913-1914, p 145.
G. Hubrecht - Nelle Revue de Champagne et Brie - 1936.
(l08 feux; 2 députés; Bailliage: Mouzon)

15 MARS 1789.
CAHIER DES PLAINTES, DOLEANCES ET REMONTRANCES QUE LES SOUSSIG ES HABITANS DE .
LA PAROISSE D'AUTRECOURT, BAILLIAGE DE MOUZON, ONT L'HONNEUR DE PRESENTER A
L'ASSEMBLEE GENERALE DES TROIS ORDRES DUDIT SIEGE EN EXECUTION D'ORDONNANCE DU
26 FEVRIER 1789 A EUX SIGNIFIEE.
1° Leurs coeurs se réunissent pour bénir notre bon Roy ·et lui présenter l'hommage de leur respectueuse gratitude
de ce qu'en convocqant les Etats généraux sous ses yeux il daigne concerter lui-même avec ses sujets les moyens
de les rendre heureux à l'avenir et de perpétuer par là la gloire de son nom.
2° Quant à la dette de l'Etat, en bons français ils pensent qu'il est de l'honneur de la Nation de la reconnaitre
comme sienne et d'aviser avant tout aux ressources nécessaires pour sa complètte extinction.
3° Mais pour y parvenir, il faut prendre la seule voix des impôts, les français aiment trop leur patrie et leur prince
pour ne pas s'y prêter autant que possible; quant aux emprunts leur pratique est si dangereuse et en même tems
si séduisante pour le gouvernement qu'on pense qu'il ne doit plus y recourir que dans les cas dont l'urgence ne
comporte pas les délais d'une perception d'impôt.
4° Ils s'en rapportent comme sur toutes autres choses, à la sagesse des états assemblés relativement aux choix
des impôts les moins onéreux dans leur perception et qui frappent sur les trois ordres sans distinction ni privilège.
5° A l'égard des impôts existans et de ceux qui pourraient leur être substitués, l'équité seule exige que la réparti-
tion s'en fasse dorénavent avec l'égalité la plus soignée et toujours en raison des facultés de chacun.
6° Comme la Nation aura à traiter avec un père et non avec un despote, il semble qu'elle peut pousser sa con-
fiance en lui jusqu'à lui demander la grâce insigne que le produit et l'emploi de l'impôt soit connu de tous et
que la levée des impôts consentis par elle soit limitée et ne puisse être prorogée sans son concours, si lors le mal-
heur des tems l'exige.
7° Les trois ordres profitent également du bon état des chau ées et routes, pourquoi donc tous trois ne
supporteroient-ils pas le fardeau des corvées; la tendre piété du clergé, les sentiments généreux de la noblesse
font décider l'affirmative, on en conçoit d'autant mieux le flatteur espoir que dés le 27 janvier 1787 la noblesse
de Béarn en a fourni l'exemple.
8° A l'égard du déficit dont l'existence allarme tant la ation, il exige des secours prompts et efficaces qui sem-
blent devoir se trouver dans une subvention territoriale soit en nature soit en argent, sur l'universalité des biens
ecclésiastiques et laïques du Royaume, sans aucune exception quelconque.
9° La matière des traites est embrouillée au point que l'arbitraire s'y montre presqu'à chaque pas et porte autant
de coups funestes au commerce, l'unique remède est la formation d'un nouveau tarif clair et précis, où le redeva-
ble et le fermier lisent respectivement et sans plus de démélé leurs obligations.
10° La majeure partie de la France retentit du voeu du reculement des barrières à l'extrême frontière; les soussi-
gnés continuent de s'en rapporter en ce à la prudence des Etats, ils offrent tous les sacrifices qui peuvent dépendre
d'eux, sous la restriction néanmoins que nulle province ne conserverait ses privilèges; au cas contraire il est de
justice de maintenir les privilèges de la chastellerie de Mouzon, privilèges appuyés sur une foule de titres aussi
respectables que glorieux.
110 La bienfaisance du gouvernement a déjà sondé avec indignation les playes profondes causées par la gabelle.
Elle y est jugée; il en résultera donc que couronnant son ouvrage, il calculera le prix du sel dans toute l'étendue
du Royaume de manière à ce que de province il n'y ait plus d'appas pour la contrebande; les mêmes motifs mili-
tent en faveur d'une uniformité de prix sur le tabac.
12° La marque des cuirs et celle des fers, outre qu'elles sont d'une manutention dispendieuse et chargée de minu-
ties, obstruent et gênent le commerce au point qu'il les compte au rang de ses plus grands ennemis. Son impor-
tance veut qu'il soit écouté toutes les fois qu'il se plaint, on pense donc que la nation verra avec joie la suppression
de ces deux droits, sauf si leur cessation faisait un trop grand vuide à y substituer une imposition quelconque
Sur les équipages les étoffes et ouvrages d'or et d'argent, les livrées, les cartes et généralement tous les alimens
des modes, tous objets que l'opulence peut aisément acquitte à la décharge du pauvre peuple. On pourrait même
y ajouter les droits de timbre créés par la déclaration du 4 août 1787, à l'exception des sous-seings privés des
effets de commerce et des quittances qui y avoient été compris et qui engendroient une charge trop conséquente
et contre laquelle la réclamation a été générale dans le tems.
13° Le tarif du contrôle des actes est composé de 97 articles de perception conçus en termes si peu clairs que
depuis qu'il existe il est surchargé de commentaires et de décisions, en sorte que dans cette partie il faut une étude
consommée pour l'entendre et écarter l'arbitraire; c'est donc le cas de refondre ce tarif de manière que la percep-

57
rénavant plus proportionnelle, plus claire et plus relative à son institution première qui était d'assurer
actions.
ence d'un Bailliage Royal à Mouzon a une origine si ancienne et si formellement stipulée dans diverses
entes de nos Rois que les soussignés espèrent qu'il n'y sera porté aucune atteinte, ils vont plus loin.
gouvernement étant que la justice soit rapprochée des justiciables ils comptent qu'il échoit malgré la
coutumes et de généralité de réunir au dit bailliage nombre de paroisses qui l'avoisinent, depuis une
jusquà quatre lieues tandis qu'elles sont distantes de leur siège de 15 et vingt lieues;
. iers priseurs ont contre eux et leur privilège exciusif et ruineux la réclamation de toutes les provinces,
équitable de les supprimer en laissant subsister le droit à eux aliéné, pour du produit les rembourser
gccx:ssivement tant en principaux qu'intérêts et si sa quotité était insuffisante, on pourrait la porter à six deniers
le quatre seulement jusqu'aux remboursements effectués.
ovince du Dauphiné a obtenu des Etats dont l'organisation forme l'admiration des autres provinces
ignés attendentdes bontés paternelles de sa Majesté qu'elle étendra ses bienfaits sur leur province.
'i a environ vingt ans qu'il a été entrepris une route nouvelle faisant embranchement sur celle qui conduit
Torcy de Mézières à Sedan et destinée à se terminer à Mouzon pour éviter le passage sur les terres du gouver-
eemen; dudit Sedan pour d'ailleurs diminuer les montées et descentes, abréger au moins de deux heures et éviter
CLo.Io troupes du roi les longueurs et les formalités du passage par une ville de guerre et les risques d'être sur l'ancienne
••

e exposés aux incursions des partis ennemis dont le pays n'en est presque séparé que par des bois au lieu
nouveile procurerait la Meuse pour sauvegarde. Cette route n'a actuellement lieu que jusqu'au village de
. yen sorte qu'il s'en faut encore un espace de deux lieues avant qu'elle soit terminée, mais ce même espace
plus pénible; c'est un terrain plut pour la majeure partie et fort endommagé plus de trois mois de l'année
es eaux d'un ruisseau que la moindre pluie fait déborder au point que souvent Autrecourt, Villé et Pouron
. som sur une même ligne et pas plus distans de Mouzon que de trois quarts de lieue sont obligés pour y aller
prendre un circuit de près de deux lieues et toujours par des chemins très défectueux. De là un obstacle consé-
e t à la communication de Mouzon avec-partie des villages de sa châtellenie, de là des passages difficiles où
- n voit périr des Bestiaux, quelques fois même des gens, aussi l'assemblée provinciale des trois évêchés en a
- llement senti les inconvénients qu'elle a décidé en 1787 la perfection de cette route des premiers deniers dont
ouvrages actuellement trop urgents pourront lui permettre de disposer par la suite, mais ceci n'est qu'éventuel
a lieu que l'utilité de cette chaussée est aussi urgente elle même qu'avérée, Le district de Sedan dont elle dépend
a pris sa sage administration menagé cette année une somme conséquente sur le produit de l'imposition représen-
tative de la corvée; la route de Remilly étant le principal travail extraordinaire à faire dans ce district, il en résul-
tai la conséquence que cette somme y aurait du être exclusivement employée. Des considérations particulières
'y sont opposées en sorte que cette somme a été versée dans la caisse générale de la province, mais on espère
qu'à l'avenir, revenant à un principe plus conforme à l'équité on fera jouir chaque district de sa manutention
que ses fonds libres à cet égard seront donc appliqués à ses besoins locaux. C'est ce que les soussignés se promet-
ent qu'on daignera prendre en considération pour qu'enfin cette chaussée soit terminée, au grand contentement
articulier, tant de Mouzon que de toutes les paroisses sur et près le territoire desquelles elle a sa direction.
Fait rédigé et signé à Autrecourt le 15 mars 1789.
A.Martincourt A Duval. Tristant, Francourt, Pierre Loupot, Chevriaux, Philippe Carit, J .Grosdidier, J .Bour-
gain, J.B. Matrehut, François Gérard, V.Cacheux, Nicolas Champagne, Jean-baptiste Loupot, François Colson,
F.Loupot, Jean-Baptiste Harbulot, claude Loupot, Jean Loupot, Henri Gillet, Frederic Cartigny.
. artincourt, maire.
Carit, greffier.

58
17 89 : AUTRECOURT REDIGE SON CAHIER DE DOLEANCE:

Le 15 Mars 1789 , les "electeurs " d~trecourt rédigent leur cahier des plaintes
,doléances et remontrances. Ces électeurs sont au nombre de 21 sur une commune qui
compte environ .•.00 âmes! "s'agit en effet des propriétaires qui acquittent des impôts .
Outre deux meuniers ,un papetier ,deux fileurs ,un aubergiste ,un usinier ,la majorité des
signataires est constituée de culivateurs . Aucune dame évidemmenr dans cette délégation!

Quelques remarques s1mposent sur les différents articles de ce cahier ,au demeurant
assez court et relativement passe-partout et banal.
Le premier article est de pure forme puisqu~1 remercie dans les termes alambiqués de
répoque , le Roi d'avoir convoqué les Etats Généraux .
Les cinq articles qui suivent ont trait aux imp6ts : il faut surtout en retenir que ndée
d'égalté devant nmposition est clairement exprimée
L'article 7 et rarticle 8 évoquent également une certaine égalté devant " le fardeau des
corvées" et le poids de la dette pubique .
Les six articles suivants abordent des problèmes de lois et règlements de différents
commerces et et activités et réclament surtout une clarification .
Les articles 1.•. et 15 traitent de la justice et défendent la Justice de Mouzon mais par
contre pourfendent le raie néfaste des huissiers priseurs ,objets de la " réclamation de
toutes les provinces " .
On comprend aisément au travers de la lecture de ce cahier que les "électeurs "
d:A.utrecourt ont suivi un plan~e qui leur a été suggéré .... certes ,les problèmes évoqués
les touchent mais le ton n'est pas cekli d'une féroce revendication . Les aiJsions â la Dette
de l'Etat ,le modèle constitué par la province du Dauphiné (Art 16 ) sont de toute évidence
des idées extérieures qu~1était convenable de gisser dans la rédaction de ce Cahier
Par contre le dernier article ,ie dix-septième , le pkls long , est argumenté et construit de
façon bien différente. Il concerne rachèvement de la route entre Mouzon er Remily.
Un premier commentaire concernant le bien - fondé de cette voie de communication :
porquoi vouloir éviter aux troupes du Roi de traverser la place de Sedan? Cette ex principauté
est rattachée au royaume de France depuis plus de 150 ans! Autre argument:diminuer
montées et descentes : cela reste â vérifier ! Troisième argument ,le pkls curieux d'aileurs :
rancienne route est exposée aux incursions des partis ennemis dont le pays n-en est presque
séparé que par des bois " La frontière de répoque n'était pourtant pas située tout près de la
rive droite de la Meuse :Ia Prévoté de Yvois - Carignan était bien terre de France!
Dans leur désir de convaincre ,les bons Autrecourtots ont soulev6 un lèvre , qu" a falu
quelques recherches pour saisir : rien n'est simple à cette époque et si rHistoire avec une
grande majuscule a découpé ,a ciselé ,a morcelé les territoires de notre région ;Ia réalté
quotidienne est bien différente . fexplcation nous est fournie par fArdennais Gérard Gayot
,professeur â la Facu.é de Lile dans un article paru dans le numéro"'O de la rewe • Terres
Ardennaises " . abordant ce probléme de frontiére poltique au travers des frontières
économiques ,et surtout par cekli de la contrebande du sel et du tabac ,il écrit :
"un port franc en pleine terre au bord de la Meuse" _
Ce territoire entre Meuse et frontière poltique est en quelque sorte abandonné par ce que
ron appelerait maintenant l'Etat de droit ,une zone tampon dans laque le les "partis ennemis"
ou des bandes de reîtres et de soudards ,sans foi ni loi, peuvent évokler en toute impunité!
La rive gauche ,dés lors ,présentent telement d'avantages que les arguments sincères qui
suivent paraissent presque naTfs et terre ~ terre !

Savez - vous qu1ts étaient mains nos ancètres ?

Pierre Deparpe
Les sujets évoqués depuis la sortie du dernier
bulletin de Maison ( Avril1997)

L'église d'Autrecourt: historique -conseil de fabrique .

Les Cahiers de doléances (1789 )

Les usines sur le ruisseau de Brouhan : Brouhan , Le Laveau, le Château, le Mou.n ,la
scierie Pierrard ,la maison Cols on , le mouDn de Rouffy (laveries de minerais et chénerie ).

Le Chateau du Lawy

Le Mou.n de Mahulot (AAlexandre )

Evokrtion du patrimoine forestier d'Autrecourt et de Pourron . (Thierry Demissy )


.-- - .
-- - ;.

Les actes et décisions des municipaités depuis 1900. (A.Mathieu ) : électrification ,égise ,
cimetière ,presbytéere , chemin de fer , sapeurs-pompiers , garcle-champètre ,adduction
d'eau etc ...

La Maison Dorlodot .

l'électrification du vilage (A.Alexandre )

Wadeinsart .

Les réquisitions en 1815 .

Comment un jeune d~recourt pouvait éviter le service miltaire sous Napoléon


IlI(AAlexandre)

Pourron: commune indépendante de 1793 à 1827 .

Syndicats des ouvriers et ouvrières des filatures d~recourt.Syndicat des bacherons

Sapeurs- pompiers d~recourt

Parc d~ilerie

las d~recourt ( ou d:Autrécourt) : philosophe décédé en 1353 (.P. Deparpe )

_Appel pressant à tous les membres et sympathisants : si vous possédez un document (


e postale ,lettre, photo, bail ,acte notarié,factures ,fiche de paye etc ;;;),si vous pouvez
Ml(per un souvenir,si vous avez entrepris des recherches: FAITES -VOUS UN DEVOIR de
les communiquer! (les documents sont photocopiés et immédiatement restitués ) .
l~ation Histoire et Patrimoine ,c'est votre mémoire sauvegardée.
Si vous possédez des précisions complémentaires sur un sujet déjà abordé dans les
précédents buletins ,n'hésitez pas à en faire part. D'avance, merci !

Françoise Deparpe -Bontems


Secrétaire -documentaiste
Le blason

d~recourt et Pourron u
/

• D'or à la barre d~ur chargé de trois étoiles à 6


rais d~gent, accompagnée en chef d'un croissant
de Gueules et en pointe d'une feuile de chêne,posée
en barre ,de sinople .

Origine des symboles entrant dans la composition du blason:

-Le champ d'or représente notre beDe campagne (Or =jaune )

-La barre bleue étoilée :


1) Chef du blason de Fuchsamberg ,Comte de Montcy et Chatelain
d~trecourt .
2) les trois étoiles représentent les trois agglomérations; Autrecourt ,
Pourron , Rouffy .
. '- 3) les mêmes étoiles à six branches rappelent la moUette d'éperon
fabriquée dans les anciennes usines d:Autrecourt.

-Le croissant appartient au blason de la famiDe Dorlodot (Chatelain à Autrecourt) et de la


famiDe Du Mesnil de Chamblage.(MeDe du Mesnil a épousé Claude Renart de Fuchsamberg)
( Gueule = rouge)

La feuille de chêne représente la forSt d'Autrecourt et Pourron et rappele le chêne du blason


des Fuchsamberg .

d'aprés le BuHetin Municipal


de Décembre 1998.
Défense de se moquer ....

AVERTISSEMENT : les textes que vous allez découvrir sont parfaitement authentiques .

Autrecourt et Pourron .Registre du Conseil Municipal .12 AO UT 1849


Le Maire et le conseil municipal d~trecourt et Pourron exposent à Monsieur le Préfet
qu~1y a urgence de renouveller les épaulettes des pompiers et quelques fourreaux de sabres
de bayonnette et les schakos de la Garde Nationale ,attendu qu'ils sont non seulement en
mauvais état,mais encore défectueux et ridicules dans leur forme et que les Gardes Nationaux
hésitent de paraître dans les réunions avec cette coiffure arriérée et qu~1s'en suit de là qu11
pourrait en résulter une désorganisation complète.

Décision du Conseil Municipal d~TRECOURT Eet POURRON: 11Juin 1921


(le CM) décide l'achat d'un képi pour le garde-champêtre, considérant qu'une casquette
plate ne peut en rien rehausser le prestige nécessaire .
décide que le képi restera de tout temps, propriété de la commune.

Décision du Conseil Municipal d~recourt et Pourron :18 Janvier 1950 .


(le C.M) examine l'achat d'une paire de bottes ,pour le cantonnier M.Noêl, considérant que
ces bottes sernt utilisées à la fois pour Autrecourt et la commune de Vilers ,demande que la
dépense soit supportée par moitié .

Textes signalés par Alain Alexandre et Alain rvtathieu

....... -.
1. AUTRECOURT - La Mairie ..

Anda mungkin juga menyukai