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Composition du Bureau
Président d'Honneur :Alain Mathieu. SO~RE
Président : Pierre Deparpe.
Vice-Présidents :P .Depernet L'égHse d~recourt (1ère partie)
AAlexandre P.Deparpe
Trésorier: Th. Demissy .
Trésorier-adjoint :O.Rovito Un contrat d'apprentissage à Autre-
Secrétaire: Nicole Ladrière-Grégoire . court en 1824. A.AIexandre
Secrétaire - documentaliste :
Françoise Deparpe-Bontems. Les Cahiers de Doléances de 1789
des "électeurs" d~trecourt et Pour
ron .Textes et commentaires:
P.Deparpe
Le mot du Président
"II faut quand on aime son pays ,même d'adoption ,et l'Histoire ,savoir vaincre sa timidité
... pour exposer aux autres ce que ron a vu ,ce que ron a appris ,ce que l'on a cherché ( et
trouvé ).Notre association est tout d'abord une amicale .... ce n'est pas une Société Savante et
ceux qui y adhèrent ne sont pas des spéciaHstes;mais il faut se persuader que les recherches
que nous entreprenons ,que l'effort de communication que nous tentons ,personne ne les fera
...Nous avons un devoir de mémoire .... (nos souvenirs) il faut les fixer ,il faut les garder en
Beu sûr: notre mémoire n'est pas un lieu sûr, mais notre association c'est la garantie contre
l'oubD ."
Extrait du rapport moral adopté lors de rAssemblée Générale du 26-02-1999
6. - .J/&l1RE(!JOrtJRT. - Le 'Roldh
L'EGLISE D'AUTRECOURT.
( 1ère partie)
Cet article aurait pu s~ntituler • les églises d~recourt • car cele que nous connaisons est
la seconde ,voire même la troisème , tant son existence fut mouvementée .
L'église St victor d~recourt fut d'abord érigée au niveau de factuele Mairie-Ecole ; elle
était entourée par le cimetière . Puis en1770, un nouvel édifice remplaça réglise vétuste. Le
cimetière fut progressivement déménagé entre Autrecourt et Rouffy ,nettement séparées à
répoque .Ce transfert ne fut achevé qu'en 1825 .
• C'est une grande et bele église (écrit Jules FORTIER ) avec façade sur la grande rue,un
des cêtés formant la place du vilage,élevée au dessus de la rue ,on y entre par un escalier de
granit bleu de 7 marches ... puis par une porte monumentale dans la tour formant le bas du
clocher où avant l'instalation de la sonnerie électrique se faisaient toutes les sonneries sauf le
glas qui se sonnait en haut du clocher,sous les cloches même,les deux petites étant bridées
pendant que la grosse sonnait à toute volée ,mais il falait être spécialiste pour faire cette
sonnerie.
A rextérieur ,au dessus de la porte d'entrée ,un triangle sculpté en reUef symbole de
régaité.
~ dessus du triangle extérieurement se trouve le carilon de .c. cloches commandées par
l11orloge qui se trouve à l'intérieur du clocher qui sonnent les quarts ,les demies , les trois
quarts et les heures .L'horloge se remonte tous les 8 jours .
~ dessus des cloches est le dôme en ardoise puis la flèche du clocher surmontée d'une
croix portant un coq gaulois qui tourne au gré des vents à 33 métres au dessus de la rue .
Puis ,poursuit J.Fortier , de la tour on pénètre dans réglise par une grande porte face à la
porte d'entrée . Cette porte ne s'ouvre que pour les solennités religieuses et les enterrements .
Deux petites portes pratiquées sur les côtés est et ouest sont utilisées pour les offices
ordinaires.
A l'intérieur de réglise en entrant par la porte ouest ,à droite ,sont les fonds baptismaux
entourés d'une balustrade en bois . Sous une dale s'y trouve la sépulure de Claude-Renard
de Fuschamberg , écuyer du Roi ~ué à la bataile de Mouzon,le 6 Octobre 1683 ... 11reposait
dans rancienne église et fut transféré dans la nouvele.
Par la porte Est ,à gauche de la tour ,se trouve rescalier conduisant au clocher dont rentrée
est dans réglse même; adossé à la muraile de la tour est rescaler en bois sculpt~i... qui
conduit aux orgues ...
La nef très haute de voute est ornée de 5 lustres ... celui du choeur est magnifique .
7colonnes de pierre de chaque c6té de la nef supportent la charpente de rédifice doublés à
rextérieur de trois énormes pilastres en pierre de taile ..
Entre la Igne des colonnes et les murs sont les bas-côtés très larges ... qui permeHent de
. uler Ibrement aux grandes fêtes reigieuses .
Le pavage de réglse est fait entièrement de carreaux en céramique de trois teintes
ntes .... don d'une famile en 1911 .
Sont adossées à la muraile intérieure ,côté Ouest, une statue de St Vincent de Paul, une
de St Hubert ,don de la corporation des chasseurs, une de St Joseph et une de la Ste Vierge.
Sur un socle en pierre, une Vierge recevant son fils au pied de la croix .C'est une
roduction de cele qui orne la chapeUe de Douaumont , don d'une mère américaine dont le
a été tué à Autrecourt le 10 Novembre 1918.
D le transept ,rautel de Notre - Dame de Bon Secours; à c6té , près du choeur une
de Jeanne d~c cuirassée tenant son étendard .
Dans le choeur ,le ma1tre-autel orné d'un grand tableau représentant St Victor de Mouzon
gardant ses moutons .
De chaque cëté du maltre-autel un grand vitrail de plein cintre polychrome représentant
c6té St Victor et de rautre sa soeur Ste Suzanne .
Dans le transept ,sur le côté gauche du choeur une statue de St Eloi, don de la
corporation des culivateurs, puis falliel de Si Roch .
Adossées au mur de réglse c6té Est ,une statue de Jésus ,deux statues de la Vierge
portant sur ses bras renfant Jésus séparées par une statue de St tvlchel . Ces statues sont de
grande~;r naturele .
L'églse est éclairée par 14 grands vitraux de plein cintre ,.... don des paroissiens dont les
igurent sous le vitrail.
La chaire à prêcher de grande valeur estun véritable chef d'oelM"e de scu~ure ... ele est e
formée de 5 panneaux sculptés représentant des scènes relgieuses ; sous rabat voix une
colombe sculptée représente le Saint - Esprit ; le dessus fait d'arceaux finement scu~és
soutiennent un ange sonnant de la trompeHe • (fin des citations empruntées aux cahiers de
Jules Fortier )
En 1866 ,il falklt entreprendre la construction de contreforts parce que le toit ,trop lourd
,repoussait les murs. Il fut nécessaire d'acheter une bande de terrain de2m de large,côté des
jardins Malgré cette précaution il falut , en 1910 ,se rendre à révidence : réglse menaçait de
s'écrouler( 18 cm d'écartement) Sous l'impulsion de M rAbbé Prin' , curé de la paroisse, de
gros travaux furent entrepris : le toit ,cause de tous les maux ,fut démonté entièrement et
abaissé ; les cëtës du clocher portent encore les traces de cette transformation ;Une
souscription de12080 f ,puis 8000 F de fonds Ibres, 7000 F d'emprunt ,la vente par lots de
rancienne charpente en chêne et d'un lot de ferrailes permirent de boucler le budget .Pendant
la durée des travaux les offices étaient célébrés dans rancienne maison Simon .. Le choeur
fut repeint par rentreprise H.Brion de Mouzon comme en témoigne une inscription découverte
lors des travaux de 1998 ; la sacristie fut aménagée par un artisan nommé E.Poncin.
La guerre 14-18 provoqua quelques dégats puisqu'on dut réparer le clocher aussit6t la fin
du confit . Ce clocher fut refait 'à neuf en 1984 ..C'est à cette époque que les cariions
extérieurs qui égrenaient les heures furent abrités.- . . .Quant à la grosse cloche
bénite en 1771 ,ele ne dut son saUt qu'à son r61e de cloche d'alarme pour la -kolossale- place
de guerre prussienne qu'était devenu le vilage . Pour remplacer les deux petites cloches
transfomées par roccupant en munition, deux nouveles cloches furent bénies le 25 Octobre
1925.Les cloches furent électrifiées en 1937 et les enfants de choeur ne connurent pkls le
vertige et la joie de se laisser hisser par la corde que le sonneur avait actionnée à grand peine
La première horloge datait de 1840 (BoHé de Sedan )ele fut remplacée en 1920.
L'orgue fut instalé en 1864 par le facteur d'orgues Dejardin qui reçut 200 F en 1864 , 200 F
en 1865 ,600 F en 1866 , 100 F zn 1867 et 61 F en1868 .L'orgue a été totalement rénové en
1980.
. On peut encore voir dans régise des candélabres de bele facture ,un petit ciboire acheté
en 1935 et le relquaire de St Victor acheté en 1936 .
Réfection des marches ,du toit ,peinture de la nef et tapisserie du choeur , régDse St Victor
est entretenue avec soin par les municipalités successives .
PIERRE DEPARPE
La seconde partie de cet article abordera rhistorique des desservants et la gestion de régtise
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CONTRAT D'APPRENTISSAGE . 1824
Ce contrat a été retrouvé dans les documents famiUaux de Monsieur Alain Alexandre ;11a
été conclu entre M J-B DAZY et "le Sieur Gérard CaiUy • ,aieullointain de M. Alexandre.
Le document est reproduit ici "in extenso ."
Commentaires: ce" bail" de 1824 contient des articles qui paraîtraient contraignants aux
apprentis de 1999 .Cependant ils étaient conformes aux usages de l'époque et répondaient
stritement à la Loi (loi relative aux contrats d'apprentissage du 22 Janvier, du 3 et 22 Février
1851 promulguée le 4 Mars 1851 )
Alain Alexandre .
AUTRECOURT
Publications: Revue d'Ardenne et d'Argonne, tome 21, 1913-1914, p 145.
G. Hubrecht - Nelle Revue de Champagne et Brie - 1936.
(l08 feux; 2 députés; Bailliage: Mouzon)
15 MARS 1789.
CAHIER DES PLAINTES, DOLEANCES ET REMONTRANCES QUE LES SOUSSIG ES HABITANS DE .
LA PAROISSE D'AUTRECOURT, BAILLIAGE DE MOUZON, ONT L'HONNEUR DE PRESENTER A
L'ASSEMBLEE GENERALE DES TROIS ORDRES DUDIT SIEGE EN EXECUTION D'ORDONNANCE DU
26 FEVRIER 1789 A EUX SIGNIFIEE.
1° Leurs coeurs se réunissent pour bénir notre bon Roy ·et lui présenter l'hommage de leur respectueuse gratitude
de ce qu'en convocqant les Etats généraux sous ses yeux il daigne concerter lui-même avec ses sujets les moyens
de les rendre heureux à l'avenir et de perpétuer par là la gloire de son nom.
2° Quant à la dette de l'Etat, en bons français ils pensent qu'il est de l'honneur de la Nation de la reconnaitre
comme sienne et d'aviser avant tout aux ressources nécessaires pour sa complètte extinction.
3° Mais pour y parvenir, il faut prendre la seule voix des impôts, les français aiment trop leur patrie et leur prince
pour ne pas s'y prêter autant que possible; quant aux emprunts leur pratique est si dangereuse et en même tems
si séduisante pour le gouvernement qu'on pense qu'il ne doit plus y recourir que dans les cas dont l'urgence ne
comporte pas les délais d'une perception d'impôt.
4° Ils s'en rapportent comme sur toutes autres choses, à la sagesse des états assemblés relativement aux choix
des impôts les moins onéreux dans leur perception et qui frappent sur les trois ordres sans distinction ni privilège.
5° A l'égard des impôts existans et de ceux qui pourraient leur être substitués, l'équité seule exige que la réparti-
tion s'en fasse dorénavent avec l'égalité la plus soignée et toujours en raison des facultés de chacun.
6° Comme la Nation aura à traiter avec un père et non avec un despote, il semble qu'elle peut pousser sa con-
fiance en lui jusqu'à lui demander la grâce insigne que le produit et l'emploi de l'impôt soit connu de tous et
que la levée des impôts consentis par elle soit limitée et ne puisse être prorogée sans son concours, si lors le mal-
heur des tems l'exige.
7° Les trois ordres profitent également du bon état des chau ées et routes, pourquoi donc tous trois ne
supporteroient-ils pas le fardeau des corvées; la tendre piété du clergé, les sentiments généreux de la noblesse
font décider l'affirmative, on en conçoit d'autant mieux le flatteur espoir que dés le 27 janvier 1787 la noblesse
de Béarn en a fourni l'exemple.
8° A l'égard du déficit dont l'existence allarme tant la ation, il exige des secours prompts et efficaces qui sem-
blent devoir se trouver dans une subvention territoriale soit en nature soit en argent, sur l'universalité des biens
ecclésiastiques et laïques du Royaume, sans aucune exception quelconque.
9° La matière des traites est embrouillée au point que l'arbitraire s'y montre presqu'à chaque pas et porte autant
de coups funestes au commerce, l'unique remède est la formation d'un nouveau tarif clair et précis, où le redeva-
ble et le fermier lisent respectivement et sans plus de démélé leurs obligations.
10° La majeure partie de la France retentit du voeu du reculement des barrières à l'extrême frontière; les soussi-
gnés continuent de s'en rapporter en ce à la prudence des Etats, ils offrent tous les sacrifices qui peuvent dépendre
d'eux, sous la restriction néanmoins que nulle province ne conserverait ses privilèges; au cas contraire il est de
justice de maintenir les privilèges de la chastellerie de Mouzon, privilèges appuyés sur une foule de titres aussi
respectables que glorieux.
110 La bienfaisance du gouvernement a déjà sondé avec indignation les playes profondes causées par la gabelle.
Elle y est jugée; il en résultera donc que couronnant son ouvrage, il calculera le prix du sel dans toute l'étendue
du Royaume de manière à ce que de province il n'y ait plus d'appas pour la contrebande; les mêmes motifs mili-
tent en faveur d'une uniformité de prix sur le tabac.
12° La marque des cuirs et celle des fers, outre qu'elles sont d'une manutention dispendieuse et chargée de minu-
ties, obstruent et gênent le commerce au point qu'il les compte au rang de ses plus grands ennemis. Son impor-
tance veut qu'il soit écouté toutes les fois qu'il se plaint, on pense donc que la nation verra avec joie la suppression
de ces deux droits, sauf si leur cessation faisait un trop grand vuide à y substituer une imposition quelconque
Sur les équipages les étoffes et ouvrages d'or et d'argent, les livrées, les cartes et généralement tous les alimens
des modes, tous objets que l'opulence peut aisément acquitte à la décharge du pauvre peuple. On pourrait même
y ajouter les droits de timbre créés par la déclaration du 4 août 1787, à l'exception des sous-seings privés des
effets de commerce et des quittances qui y avoient été compris et qui engendroient une charge trop conséquente
et contre laquelle la réclamation a été générale dans le tems.
13° Le tarif du contrôle des actes est composé de 97 articles de perception conçus en termes si peu clairs que
depuis qu'il existe il est surchargé de commentaires et de décisions, en sorte que dans cette partie il faut une étude
consommée pour l'entendre et écarter l'arbitraire; c'est donc le cas de refondre ce tarif de manière que la percep-
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rénavant plus proportionnelle, plus claire et plus relative à son institution première qui était d'assurer
actions.
ence d'un Bailliage Royal à Mouzon a une origine si ancienne et si formellement stipulée dans diverses
entes de nos Rois que les soussignés espèrent qu'il n'y sera porté aucune atteinte, ils vont plus loin.
gouvernement étant que la justice soit rapprochée des justiciables ils comptent qu'il échoit malgré la
coutumes et de généralité de réunir au dit bailliage nombre de paroisses qui l'avoisinent, depuis une
jusquà quatre lieues tandis qu'elles sont distantes de leur siège de 15 et vingt lieues;
. iers priseurs ont contre eux et leur privilège exciusif et ruineux la réclamation de toutes les provinces,
équitable de les supprimer en laissant subsister le droit à eux aliéné, pour du produit les rembourser
gccx:ssivement tant en principaux qu'intérêts et si sa quotité était insuffisante, on pourrait la porter à six deniers
le quatre seulement jusqu'aux remboursements effectués.
ovince du Dauphiné a obtenu des Etats dont l'organisation forme l'admiration des autres provinces
ignés attendentdes bontés paternelles de sa Majesté qu'elle étendra ses bienfaits sur leur province.
'i a environ vingt ans qu'il a été entrepris une route nouvelle faisant embranchement sur celle qui conduit
Torcy de Mézières à Sedan et destinée à se terminer à Mouzon pour éviter le passage sur les terres du gouver-
eemen; dudit Sedan pour d'ailleurs diminuer les montées et descentes, abréger au moins de deux heures et éviter
CLo.Io troupes du roi les longueurs et les formalités du passage par une ville de guerre et les risques d'être sur l'ancienne
••
e exposés aux incursions des partis ennemis dont le pays n'en est presque séparé que par des bois au lieu
nouveile procurerait la Meuse pour sauvegarde. Cette route n'a actuellement lieu que jusqu'au village de
. yen sorte qu'il s'en faut encore un espace de deux lieues avant qu'elle soit terminée, mais ce même espace
plus pénible; c'est un terrain plut pour la majeure partie et fort endommagé plus de trois mois de l'année
es eaux d'un ruisseau que la moindre pluie fait déborder au point que souvent Autrecourt, Villé et Pouron
. som sur une même ligne et pas plus distans de Mouzon que de trois quarts de lieue sont obligés pour y aller
prendre un circuit de près de deux lieues et toujours par des chemins très défectueux. De là un obstacle consé-
e t à la communication de Mouzon avec-partie des villages de sa châtellenie, de là des passages difficiles où
- n voit périr des Bestiaux, quelques fois même des gens, aussi l'assemblée provinciale des trois évêchés en a
- llement senti les inconvénients qu'elle a décidé en 1787 la perfection de cette route des premiers deniers dont
ouvrages actuellement trop urgents pourront lui permettre de disposer par la suite, mais ceci n'est qu'éventuel
a lieu que l'utilité de cette chaussée est aussi urgente elle même qu'avérée, Le district de Sedan dont elle dépend
a pris sa sage administration menagé cette année une somme conséquente sur le produit de l'imposition représen-
tative de la corvée; la route de Remilly étant le principal travail extraordinaire à faire dans ce district, il en résul-
tai la conséquence que cette somme y aurait du être exclusivement employée. Des considérations particulières
'y sont opposées en sorte que cette somme a été versée dans la caisse générale de la province, mais on espère
qu'à l'avenir, revenant à un principe plus conforme à l'équité on fera jouir chaque district de sa manutention
que ses fonds libres à cet égard seront donc appliqués à ses besoins locaux. C'est ce que les soussignés se promet-
ent qu'on daignera prendre en considération pour qu'enfin cette chaussée soit terminée, au grand contentement
articulier, tant de Mouzon que de toutes les paroisses sur et près le territoire desquelles elle a sa direction.
Fait rédigé et signé à Autrecourt le 15 mars 1789.
A.Martincourt A Duval. Tristant, Francourt, Pierre Loupot, Chevriaux, Philippe Carit, J .Grosdidier, J .Bour-
gain, J.B. Matrehut, François Gérard, V.Cacheux, Nicolas Champagne, Jean-baptiste Loupot, François Colson,
F.Loupot, Jean-Baptiste Harbulot, claude Loupot, Jean Loupot, Henri Gillet, Frederic Cartigny.
. artincourt, maire.
Carit, greffier.
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17 89 : AUTRECOURT REDIGE SON CAHIER DE DOLEANCE:
Le 15 Mars 1789 , les "electeurs " d~trecourt rédigent leur cahier des plaintes
,doléances et remontrances. Ces électeurs sont au nombre de 21 sur une commune qui
compte environ .•.00 âmes! "s'agit en effet des propriétaires qui acquittent des impôts .
Outre deux meuniers ,un papetier ,deux fileurs ,un aubergiste ,un usinier ,la majorité des
signataires est constituée de culivateurs . Aucune dame évidemmenr dans cette délégation!
Quelques remarques s1mposent sur les différents articles de ce cahier ,au demeurant
assez court et relativement passe-partout et banal.
Le premier article est de pure forme puisqu~1 remercie dans les termes alambiqués de
répoque , le Roi d'avoir convoqué les Etats Généraux .
Les cinq articles qui suivent ont trait aux imp6ts : il faut surtout en retenir que ndée
d'égalté devant nmposition est clairement exprimée
L'article 7 et rarticle 8 évoquent également une certaine égalté devant " le fardeau des
corvées" et le poids de la dette pubique .
Les six articles suivants abordent des problèmes de lois et règlements de différents
commerces et et activités et réclament surtout une clarification .
Les articles 1.•. et 15 traitent de la justice et défendent la Justice de Mouzon mais par
contre pourfendent le raie néfaste des huissiers priseurs ,objets de la " réclamation de
toutes les provinces " .
On comprend aisément au travers de la lecture de ce cahier que les "électeurs "
d:A.utrecourt ont suivi un plan~e qui leur a été suggéré .... certes ,les problèmes évoqués
les touchent mais le ton n'est pas cekli d'une féroce revendication . Les aiJsions â la Dette
de l'Etat ,le modèle constitué par la province du Dauphiné (Art 16 ) sont de toute évidence
des idées extérieures qu~1était convenable de gisser dans la rédaction de ce Cahier
Par contre le dernier article ,ie dix-septième , le pkls long , est argumenté et construit de
façon bien différente. Il concerne rachèvement de la route entre Mouzon er Remily.
Un premier commentaire concernant le bien - fondé de cette voie de communication :
porquoi vouloir éviter aux troupes du Roi de traverser la place de Sedan? Cette ex principauté
est rattachée au royaume de France depuis plus de 150 ans! Autre argument:diminuer
montées et descentes : cela reste â vérifier ! Troisième argument ,le pkls curieux d'aileurs :
rancienne route est exposée aux incursions des partis ennemis dont le pays n-en est presque
séparé que par des bois " La frontière de répoque n'était pourtant pas située tout près de la
rive droite de la Meuse :Ia Prévoté de Yvois - Carignan était bien terre de France!
Dans leur désir de convaincre ,les bons Autrecourtots ont soulev6 un lèvre , qu" a falu
quelques recherches pour saisir : rien n'est simple à cette époque et si rHistoire avec une
grande majuscule a découpé ,a ciselé ,a morcelé les territoires de notre région ;Ia réalté
quotidienne est bien différente . fexplcation nous est fournie par fArdennais Gérard Gayot
,professeur â la Facu.é de Lile dans un article paru dans le numéro"'O de la rewe • Terres
Ardennaises " . abordant ce probléme de frontiére poltique au travers des frontières
économiques ,et surtout par cekli de la contrebande du sel et du tabac ,il écrit :
"un port franc en pleine terre au bord de la Meuse" _
Ce territoire entre Meuse et frontière poltique est en quelque sorte abandonné par ce que
ron appelerait maintenant l'Etat de droit ,une zone tampon dans laque le les "partis ennemis"
ou des bandes de reîtres et de soudards ,sans foi ni loi, peuvent évokler en toute impunité!
La rive gauche ,dés lors ,présentent telement d'avantages que les arguments sincères qui
suivent paraissent presque naTfs et terre ~ terre !
Pierre Deparpe
Les sujets évoqués depuis la sortie du dernier
bulletin de Maison ( Avril1997)
Les usines sur le ruisseau de Brouhan : Brouhan , Le Laveau, le Château, le Mou.n ,la
scierie Pierrard ,la maison Cols on , le mouDn de Rouffy (laveries de minerais et chénerie ).
Le Chateau du Lawy
Les actes et décisions des municipaités depuis 1900. (A.Mathieu ) : électrification ,égise ,
cimetière ,presbytéere , chemin de fer , sapeurs-pompiers , garcle-champètre ,adduction
d'eau etc ...
La Maison Dorlodot .
Wadeinsart .
Parc d~ilerie
d~recourt et Pourron u
/
AVERTISSEMENT : les textes que vous allez découvrir sont parfaitement authentiques .
....... -.
1. AUTRECOURT - La Mairie ..