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‫עיתון ישראלי בשפה הצרפתית‬
Journal Israélien en langue française
2009 : Pic d’antisémitisme
depuis la Shoah!
GRATUIT - Numéro - 123 - Edition du 29 janvier 2010
A l’occasion de la Journée Internationale du
Souvenir de la Shoah, le Forum de Lutte contre
l’Antisémitisme a publié les chiffres des actes
antisémites dans le monde pour l’année 2009 :
il s’agit de l’année la plus noire depuis la Shoah.
La réunion s’est tenue en présence du Directeur
de l’Agence Juive, du ministre chargé de
l’Information et des Relations avec la Diaspora,
Youli Edelstein, et du responsable de la Lutte
Le loup, l’agneau… et le lion de Judah
contre l’Antisémitisme à l’Agence Juive, Amos
Hermon.
Le phénomène le plus inquiétant que
relève le Rapport est « l’apparition de calom-
nies modernes qui reprennent les thèmes
de l’antisémitisme classique, à l’image de
l’accusation du vol d’organes humains à des
fins commerciales ». Cette accusation a même
été reprise dans des médias arabes il y quelques
‫בםייד‬
Interview
Ilan Klein
Haïti: témoignage sur place
d’un représentant de MADA
sur internet:
www.actu.co.il
Sécurité
jours à propos de la présence des médecins
israéliens en Haïti !!
En 2009, les actes et manifestations anti-
sémites en Europe ont été très nombreux dans
les trois premiers mois de l’année, notamment
en France, avec 631 cas, contre 431 en 2008.
En Grande-Bretagne, on a relevé 600 cas et
aux Pays-Bas une centaine. Ce phénomène est
directement relié à la manière dont la propa-
gande palestinienne a « vendu » l’Opération
antiterroriste « Plomb Durci » aux médias inter- Al-Qaïda pourrait utiliser
nationaux. les réfugiés soudanais
Ce qui ressort aussi de ce Rapport, est que
les actes d’antisémitisme sont de plus en plus
violents, à l’exemple de l’assassinat de deux
étudiants juifs dans la Connecticut, et celui d’un Analyse
gardien au Musée de la Shoah de Washington.
Internet, et particulièrement les sites vidéos Israel s’est distingue
tels que « Youtube » sont cités par le Rapport
comme étant des vecteurs de plus en plus util-
à Haïti
isés – et hélas efficaces – pour répandre la haine Par Jacques BENILLOUCHE
antijuive, qu’elle provienne de l’extrême-droite
néonazie ou des pays arabo-musulmans. Les
Juifs sont aussi de plus en plus l’enjeu de luttes Eco / Tech
politiques internes, comme cela a été le cas lors
d’élections en Ukraine ou en Hongrie.
Concernant les réactions des pouvoirs publics
contre ces nouvelles formes d’antisémitisme, le
Rapport du Forum note un point qui est hélas
connu, à savoir « la différence notoire entre les
réactions plus musclées contre l’antisémitisme
quand il est d’origine d’extrême-droite, et la
relative indulgence et la « compréhension »
lorsqu’il provient des milieux arabes et musul-
mans, de peur notamment de se mettre à dos les
importantes populations musulmanes en Europe
».
Nathan Sharansky a annoncé la multiplica-
La France a acheté
tion des émissaires spéciaux de l’Agence Juive en Israel des services
chargés de lutter contre l’antisémitisme, notam- pour $174 millions
ment dans les grandes universités européennes,
bastions de la judéophobie moderne. Ils sont avec
aujourd’hui 19, ils seront bientôt 100.
Shraga Blum

EDITO
“Le drapeau d’Israël flottera
fièrement sur la Gare Routière
de Jérusalem!”
par Shraga Blum
Le dictionnaire des déclarations patriotiques
enthousiastes des dirigeants israéliens est sans
doute l’un des plus fournis qui existe. Mais
lorsque l’on se penche sur les faits et l’évolution
de la situation globale depuis 30 ans, on ne
peut que souscrire à ce qu’écrivait il y a deux
semaines le journaliste Ouri Elitzour dans
“Makor Rishon”: “Il y a quelque chose ici qui
ne sent pas bon”.
Elitzour, pourtant proche de Binyamin Netan-
yahou, s’inquiétait de la tournure des événe-
ments dans la sphère israélo-palestinienne,
des rumeurs de plus en plus persistantes, des
non-dits, et des tractations qui semblent aller
bon train en coulisses, en dépit du pessimisme
affiché en public. Selon le journaliste, “comme
pour le Processus d’Oslo, les choses sont déjà
bien plus avancées que le langage officiel ne
veut bien l’avouer, les dirigeants endorment la
population, et les journalistes sont écartés des
réunions importantes”. Et quand on dit “que les
choses sont avancées”, il s’agit en fait de reculs
généralisés sur les positions israéliennes, même
celles du Likoud.
Jugez plutôt : en moins de 20 ans, nous sommes
passés de “l’interdiction formelle d’avoir le
moindre contact avec l’organisation terroriste
OLP”, à des discussions précises avec le Fatah
sur le partage de Jérusalem et à la gestion inter-
nationale des “Lieux Saints”. Dans la sphère
publique israélienne, la redivision de Jérusalem,
le « retour » d’un certain nombre de ‘réfugiés
palestiniens’ ou l’abandon de pans entiers de
Judée-Samarie, berceau du Peuple juif, ne sont
plus des sujets tabous, non seulement dans les
médias, mais chez des hommes politiques et
pas seulement à gauche. En comparaison, de
leur côté, les Palestiniens n’ont pas bougé d’un
iota dans leurs revendications visant à réduire
et affaiblir Israël avant de lui donner l’estocade.
Et je ne parle pas du Hamas ou du Jihad, mais
du « partenaire officiel » d’Israël, le négation-
niste Mahmoud Abbas. Il suffit de jeter un coup
d’œil sur les livres scolaires ou les programmes
télévisés pour se faire une idée claire de ce que
visent les « modérés » du Fatah.
Pour illustrer ce glissement de terrain identi-
taire israélien, on peut observer depuis récem-
ment un changement majeur et symptomatique
dans le vocabulaire politique des partis de la
coalition. Ce changement a été mis en relief
dimanche, lorsque le Premier ministre Binyamin
Netanyahou a réalisé un coup médiatique bien
préparé, destiné à « tranquilliser » la population
juive de Judée-Samarie, très irritée par sa déci-
sion de geler la construction dans ces localités.
Frappant fièrement de sa bêche le sol humidifié
par la pluie à Kfar Etzion, le Premier ministre
déclarait avec assurance aux caméras présentes:
“Je suis venu ici dans le Goush Etzion, comme
première étape, pour y planter un arbre à
l’occasion de Tou Bichevat. J’irai ensuite faire
la même chose à Maalé Adoumim. Et dans
quelques jours, je ferai de même à Ariel. Le
message de ces deux actes est le même: dire au
monde que nous sommes là, que nous resterons
là, et que ces régions feront partie intégrante de
l’Etat d’Israël, pour toujours !! »
Clap clap, larme à l’œil, immortalisation par
une photo. On croit l’espace d’un moment être
revenu à l’époque héroïque du sionisme bâtis-
seur et décomplexé.
En fait, il n’y a rien de plus inquiétant que
cette déclaration apparemment courageuse du
Premier ministre. Elle sonne comme en écho
aux déclarations faites par d’autres membres de
la coalition dans les jours qui suivirent la déci-
sion du gouvernement de geler la construction.
Diverses personnalités, notamment de Shass et
d’Israël Beiteinou, ont voulu “rassurer” ceux
qui leur ont apporté leurs voix, en emprun-
tant des termes identiques à ceux prononcés
dimanche par Netanyahou: “Quoi qu’il arrive,
nous poursuivrons la construction dans les blocs
d’implantations!”…
« Où ça??? » a-t-on envie de crier.
Ce qui se cache – ou ne se cache même
plus – derrière cette terminologie, c’est que
le Premier ministre, sans doute sous pression
américaine, a entériné la doctrine concoctée
par Ariel Sharon et George W. Bush sur les «
blocs d’implantations » et les “arrangements
L’information en provenance d’Israël
Edition du 29 janvier 2010 / 123
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territoriaux” en cas de traité de paix, qui prévoit
ni plus ni moins le renoncement d’Israël à 95
ou 97% de la Judée-Samarie, l’Etat juif ne
conservant que trois zones exigües et jouxtant
les frontières de 1967, que sont la ville d’Ariel,
le Goush Etzion et Maaleh Adoumim. Environ
5% de la Judée-Samarie. Et bien sûr avec des
compensations territoriales pour les Palestiniens
dans le Néguev ou la Galilée.
Dans cette terminologie subtile de Netan-
yahou, Attias ou même Lieberman, on ne parle
déjà plus de Bet-El, Kiryat Arba, Kedoumim,
Eli, Elon Moré, Soussia ou la Vallée du Jourdain.
La lente anesthésie de la population israélienne
se poursuit, et en y regardant de près, c’est
tout simplement le programme d’inspiration
d’extrême-gauche prôné par l’Initiative de
Genève qui est en train de servir de modèle aux
gouvernements qui se suivent, en dépit de leur
couleur politique et du respect des électeurs qui
les ont portés au pouvoir.
Cette politique a déjà bien été exercée par
le gouvernement précédent. Preuve en est,
les révélations de ce lundi matin, faites par le
général Ouri Dekel, qui fut la cheville ouvrière
de l’équipe de négociateurs israéliens sous
le gouvernement Olmert-Livni. Dekel s’est
exprimé dimanche devant les responsables de
l’Initiative de Genève. De ses propos, il ressort
clairement que le gouvernement Olmert a fait
des propositions qui n’étaient jamais allées
aussi loin, mais que les Palestiniens ont rejetées,
sentant que les Américains peuvent encore faire
pression sur Israël afin qu’il cède encore davan-
tage”. Détail intéressant, à chaque fois que
Yossi Beilin, l’un des initiateurs du Programme
Email: Service abonnements
de Genève et l’un des principaux coupables
info@actu.co.il et annonces particuliers
des Accords d’Oslo, est interrogé, il ne nie pas Fax:
que les négociations qui se déroulent actuelle- +972(0)7 32 40 68 59 France 01 78 40 71 48
ment suivent de près les recommandations de Israël 07 47 14 62 13
l’Initiative de Genève. « Quel est le problème de Directeurs de la publication
n’avoir que trois députés à la Knesset quand on
Alain Sayada (France)
voit que ce sont en fait nos idées qui sont appli- Tel: 06 68 17 25 55 Service Distribution
quées » disait un membre du parti d’extrême Erez Abou (Israël) Tel: 057 420 00 43
gauche Meretz après les dernières élections ! Tel: 057 420 00 41
Selon Dekel toujours, « neuf commissions
France Rédactrice en chef Publicité France
avaient été créées pour traiter en détail de tous
les dossiers, à part Jérusalem, laissé pour la fin. 01 78 40 71 48 Claire Dana Picard Alain Sayada
Ces commissions étaient structurées, avaient Israël Tel: 06 68 17 25 55
Relations Publiques
chacune leur Président, se rencontraient secrète- 07 47 14 62 13 Strategic Key Planning Patricia Alfon
ment, et ont avancé de manière significative ».
Tel: 050 21 95 590 Tel: 06 69 16 71 00
Et une fois de plus, nous devons à
En partenariat avec:
l’intransigeance palestinienne, qui exigeait Photos
« 100% de la Judée-Samarie ou rien », le fait Publicité Israël
Alain AZRIA
qu’Israël ne se retrouve pas acculé au mur, dans Tel: 06 63 13 70 99 Tel: 057 420 00 48
une situation inextricable.
En 1994, après les Accords d’Oslo, un carica-
turiste israélien avait publié un dessin extrême-
ment expressif dans le “Jerusalem Post”: il
montrait des dirigeants israéliens se crampon-
nant au drapeau bleu-blanc qui flottait fièrement
sur la Gare Routière de Jérusalem (Tah’ana
Merkazit). Après avoir cédé aux Palestiniens
toute la Judée-Samarie, la Bande de Gaza et
une partie de Jérusalem, aux Syriens le Plateau
du Golan, ils clamaient en chœur et avec assur-
ance: “Mais sur la Tah’ana Merkazit, nous ne
cèderons jamais!”
Ce n’est plus aussi caricatural que cela. De
recul en recul, dans le silence feutré des salons
des grands hôtels, autour d’un bon verre de
whisky, le sort de dizaines de milliers de Juifs
peut être scellé.
La catastrophe peut nous tomber dessus sans
crier gare.
 L’information en provenance d’Israël
A LA UNE Edition du 29 janvier 2010 / 123
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Der Spiegel: l’Iran peut produire cette année l’arme atomique

L’hebdomadaire allemand Der Spiegel a fait certaines révélations sur le
potentiel militaire de l’Iran, indiquant notamment que Téhéran « pourrait
produire cette année sa première bombe atomique de base ». Il a ajouté
que les autorités du pays concentraient à présent leurs efforts en vue de
réduire la taille de l’ogive nucléaire afin de pouvoir l’adapter à un missile
balistique. Le responsable en chef du programme serait le ministre iranien
des Sciences, de la Recherche et de la Technologie, Kamran Daneshjou,
assisté dans ses travaux par le savant Mohsen Fakhrizadeh.
Gaza : les Européens ne paient plus
Le directeur adjoint de l’autorité de l’énergie dans la bande
de Gaza Cana’an Abid a déclaré lundi qu’Israël avait cessé de
fournir du carburant à la bande de Gaza car l’Union européen
ne payait plus. D’après Abid, l’UE avait prévenu l’AP en
novembre qu’elle ne pourrait plus payer “à cause de la crise
économique mondiale.”

Netanyahou salue Israël interdit à un ministre belge

la contribution des Olim de se rendre à Gaza

Le troisième congrès pour la Alya son allocution, que la majorité des

et l’Intégration a ouvert ses portes
lundi matin à Ashdod en présence du
Premier ministre Binyamin Netan-
yahou et du ministre des Affaires
étrangères Avigdor Lieberman. Dans
son discours, Netanyahou a salué la
large contribution apportée au pays
par les immigrants.
Netanyahou a poursuivi ses éloges
en racontant qu’au moment de
l’opération Plomb Durci à Gaza, il
s’était rendu au chevet de soldats
blessés au combat et avait eu alors la
surprise de découvrir de nombreux
Olim. Et ces derniers lui avaient alors
déclaré qu’ils attendaient avec impa-
tience le moment où ils pourraient
rejoindre leur unité.
Il a rappelé que lorsqu’il était
jeune, il avait été témoin du réveil
de la jeunesse juive d’URSS après la
Guerre des Six Jours. « Ces Juifs sont
ensuite montés en Israël, a-t-il pour-
suivi, et l’aspect du pays a changé.
Des millions d’Olim ont sauvé l’Etat
et l’ont renforcé dans de nombreux
domaines. Ils font partie intégrante
de notre vie et constituent une force
considérable ».
Admettant que les problèmes
financiers et sécuritaires inhérents
au pays faisaient souvent hésiter les
Juifs désirant s’établir en Israël, il
a précisé: « Israël, qui est déjà très
fort, le serait encore davantage si son
économie était florissante. Je ne me
contente pas de quelques dizaines
de milliers d’Olim. Il y a encore des
millions de Juifs en Russie et des
centaines de milliers en Amérique
Latine et en Europe et ils finiront eux
aussi par venir ici ».
Le chef de la diplomatie israélienne
Avigdor Lieberman a rappelé, dans
Juifs vivaient encore en diaspora. Et
de préciser: « Le lien entre ces Juifs
et l’Etat d’Israël s’affaiblit progres-
sivement. D’ici une génération et
demie, nous risquons de perdre la
majorité des communautés juives
du monde et c’est une question qui
me semble très préoccupante ». Il
a ajouté: « Personne ne pourra dire
qu’il l’ignorait. L’intégration doit être
une réussite et c’est pour cela qu’il
nous faut des budgets ». Il a aussi
estimé qu’il fallait régulariser la situ-
ation de centaine de milliers d’Olim
originaires de l’ex-URSS dont
l’appartenance n’avait pas été établie
clairement sur leur carte d’identité.
Evoquant ensuite les questions
religieuses, Lieberman a déclaré que
son parti n’était nullement opposé à la
halakha (Loi juive). « Nous pensons
que sans la religion juive et sans tradi-
tion, l’Etat ne peut pas subsister. Toute
tentative de séparer la religion de
l’Etat risque de provoquer une guerre
civile ». Il a en outre estimé que les
grands rabbins des villes pouvaient
s’occuper de conversions, de la
même façon qu’ils étaient chargés des
mariages et des enterrements.
Et il ne faut pas oublier, dans ce
contexte, l’intervention du maire
d’Ashdod, qui a accueilli cette
conférence. Le docteur Yehiel Lasry,
qui a ouvert le colloque, a déclaré que
sa ville avait intégré des Olim issus
de 99 pays différents. Et d’affirmer:
« Nous sommes fiers qu’Ashdod soit
devenue un modèle dans l’insertion
des Olim qui se sont totalement
assimilés à la société israélienne ».
Claire Dana-Picard
La nouvelle politique d’Israël
à l’égard de la bande de Gaza
semble parfaitement claire mais
cela n’empêche pas des visiteurs
étrangers de la contester régulière-
ment sous prétexte de vouloir
apporter leur aide humanitaire à la
région.
Cette fois, c’est le ministre belge
du Développement international,
Charles Michel, qui a émis le
souhait de se rendre dans la bande
de Gaza, dans le cadre de sa visite
au Proche-Orient. Mais lors de son
entretien avec le vice-ministre des
Affaires étrangères Dany Ayalon,
ce dernier lui a fait comprendre
qu’il ne pouvait pas accéder à sa
demande. Ayalon a expliqué à son
hôte qu’aucun ministre étranger
n’était autorisé à pénétrer dans la
bande de Gaza par le passage d’Erez
et que ces dispositions étaient tout
à fait conformes aux positions du
Quartette, dont l’Europe faisait
partie, qui ne reconnaissait pas le
Hamas.
Le ministre belge a prétendu, de
son côté, qu’il lui fallait absolument
se rendre à Gaza « pour apporter
de l’aide humanitaire ». Michel,
protestant contre le refus d’Israël,
a encore estimé qu’il « n’était pas
normal que l’accès de Gaza lui soit
interdit alors que son pays dévelop-
pait des projets dans la région ».
Ayalon a estimé pour sa part
que toute aide humanitaire que la
Belgique ferait passer à Gaza fini-
rait, tôt ou tard, par être récupérée
par les terroristes et ne parviendrait
donc pas à destination.
Cette politique « de facto », appli-
quée dans la bande de Gaza par le
gouvernement israélien depuis près
d’un an, a deux objectifs essentiels:
refuser d’accorder toute légitimité
au Hamas en interdisant les visites
aux dirigeants de l’organisation
terroriste et faire pression sur cette
dernière pour qu’elle finisse par
accepter de libérer le soldat Guilad
Shalit qu’elle séquestre dans un
lieu secret depuis plus de trois ans
et demi.
En fait, cette politique s’est
concrétisée lorsque le ministre
irlandais des Affaires étrangères
Michael Martin avait voulu aller à
Gaza et s’était heurté aux autorités
israéliennes qui lui ont interdit
de s’y rendre. Israël a opposé le
même refus au chef de la diplo-
matie française Bernard Kouchner
et au ministre turc des Affaires
étrangères Ahmet Davutoglu qui
avaient également émis à l’époque
le désir de faire le déplacement à
Gaza.
En revanche, avant l’arrivée au
pouvoir de Netanyahou, plusieurs
personnalités actives sur la scène
internationale avaient pu se rendre
à Gaza. On peut citer parmi elles
le secrétaire général de l’Onu
Ban Ki-moon, le chef de la diplo-
matie européenne Javier Solana,
le ministre norvégien des Affaires
étrangères Jonas Gahr Store et le
sénateur américain John Kerry.
Claire Dana-Picard

est disponible sur les vols

 L’information en provenance d’Israël
A LA UNE Edition du 29 janvier 2010 / 123
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Affaire Shalit : nouvel échec

Merkel : les sanctions sont plus proches que jamais
Lundi, la chancelière allemande Angela Merkel a menacé l’Iran
de nouvelles sanctions, s’il ne collabore pas avec les inspecteurs
qui examinent son programme nucléaire. Au cours d’un congrès
annuel auquel participaient des diplomates allemands, Merkel a
déclaré : “Le temps est passé. Ce sera un drame pour le peuple
iranien si nous sommes contraints de sévir de nouveau.”
Le journal allemand Der Spiegel a indiqué qu’un deal préparé
par l’Allemagne en vue d’obtenir la libération du soldat
israélien Guilad Shalit était “sur le point de tomber à l’eau”.
Les sources du journal ont confirmé que le Premier ministre
Binyamin Netanyahou avait été “choqué par l’étendue des
concessions” faites par son représentant Haggaï Hadass et
avait retiré son soutien à l’accord.

Un évêque polonais accuse les Juifs Lieberman :

d’exploiter la Shoah
Alors que le monde entier va
marquer cette semaine la journée
internationale de la Shoah, en
souvenir des six millions de Juifs
massacrés par les Nazis au cours
de la Seconde Guerre mondiale,
certaines voix s’élèvent encore
contre l’évidence historique et tien-
nent toujours des propos négation-
nistes.
C’est le cas notamment d’un
évêque à la retraite de l’Eglise
polonaise, Mgr Tadeusz Pieronek,
qui a osé prétendre, sur le site
Internet chrétien Pontifex.roma.
it., que les Juifs « exploitaient
l’Holocauste à des fins de propa-
gande » et que « la Shoah en tant
que telle était une invention juive ».
Il a ajouté que s’il était « indéni-
able que la majorité des morts dans
les camps étaient des Juifs », il
ne fallait pas oublier qu’il y avait
eu aussi sur la liste des Tziganes,
des Polonais, des Italiens et des
catholiques ».
Tadeusz Pieronek n’est pas un
inconnu mais une personnalité bien
connue du public polonais. Agé
aujourd’hui de 75 ans, il a occupé
par le passé le poste de porte-
parole et de secrétaire général de
l’épiscopat polonais et était égale-
ment un ami personnel du pape
Jean-Paul II.
Accusant aussi les Juifs d’une «
arrogance intolérable », il a ajouté
que ces derniers jouissaient d’une
« bonne presse » grâce à de puis-
sants appuis financiers, à un «
pouvoir énorme » et au « soutien
inconditionnel des Etats-Unis ». «
Toutefois, a-t-il rappelé, tout ceci
ne doit pas nous faire ignorer la
honte des camps de concentration
et la perversité du nazisme ».
Pieronek ne pouvait pas s’arrêter
là dans ses attaques odieuses. Il a
bien sûr enchaîné par des critiques
acerbes contre l’Etat d’Israël, lui
reprochant notamment la construc-
tion du « mur de séparation » qui
selon lui constitue une « injustice
colossale contre les Palestiniens
» qui sont « traités comme des
animaux » et dont « les droits
élémentaires sont violés ». Et
tenant à bien marquer sa solidarité,
il a même estimé qu’il fallait égale-
ment un jour du souvenir pour les
Palestiniens.
Rappelons que la date de la
commémoration mondiale de la
Shoah a été fixée au 27 janvier parce
que c’est ce jour là qu’a été libéré le
camp de la mort d’Auschwitz, en
1945.
Claire Dana-Picard
Le rapport Goldstone,
un obstacle à la lutte
contre le terrorisme
Le ministre des Affaires
étrangères Avigdor Lieberman
a rencontré lundi le ministre
brésilien de la Défense Nelson
Jobim et a fustigé à cette occasion
le rapport Goldstone de l’Onu
sur l’opération “Plomb durci”.
Lieberman a déclaré : “Israël
compte sur les pays démocra-
tiques pour qu’ils soutiennent
la position israélienne contre le
rapport.” Et d’ajouter : “Si le
monde libre ne le rejette pas, les
pays démocratiques auront bien
du mal à se défendre contre le
terrorisme.” Lieberman et Jobim
ont également parlé de l’Iran et
le chef du parti Israël Beiténou a
rappelé que Téhéran finançait le
terrorisme mondial. “Les missiles
que l’Iran développe n’ont pas
pour objectif de diffuser une
énergie nucléaire bénéfique à la
paix dans le monde.”

ECHO PHOTOS ALAIN AZRIA
INTERVIEW
Le Maguen David Adom d’Israël
est très actif en Haïti où il a envoyé
des volontaires pour venir en aide
à la population locale sinistrée dès
les premiers jours qui ont suivi le
terrible tremblement de terre. Nous
vous proposons le témoignage, pris
en direct d’Haïti, d’un secouriste
attitré, Ilan Klein, citoyen israélien
responsable du desk français de
l’organisation.
Claire Dana-Picard: Ilan, merci
de vous libérer quelques minutes
pour répondre à nos questions.
Vous êtes depuis combien de
temps en Haïti ?
Ilan Klein: Cela fait déjà neuf
jours que nous sommes en Haïti.
Nous sommes une équipe, formée
de volontaires du Maguen David
Adom d’Israël et de délégués cana-
diens et norvégiens de la Croix
Rouge, qui a construit et mis en
place un hôpital à côté de l’hôpital
universitaire d’Haïti. Nous sommes
arrivés quelques jours après le
tremblement de terre et nous avons
immédiatement commencé à Adom vont retourner en Israël
soigner des gens.
CDP: Combien êtes-vous au
total ?
IK: Nous sommes environ 300
personnes et nous travaillons toute
la journée. Nous commençons très
tôt le matin, à 6 heures, et nous
terminons à 23 heures environ. Nous
voyons défiler quotidiennement
des dizaines de personnes et après
huit ou neuf jours de présence sur
les lieux, on peut dire qu’on s’est
occupés de centaines de patients.
Nous faisons le maximum pour leur
apporter notre aide et soutenir les
citoyens d’Haïti.
CDP: Comment les choses se
passent sur le terrain ? Arrivez-
vous à travailler malgré toutes les
difficultés ?
IK: Nous cherchons avant tout à
prêter assistance à l’hôpital univer-
sitaire d’Haïti. Dans ce cadre, on
tente de voir, avec le directeur de
l’hôpital, quels sont ses besoins
actuels après la catastrophe. Notre
but est de reconstruire cet hôpital, et
non pas de le remplacer, parce que
dans quelques semaines ou quelques
mois, les équipes du Maguen David
et d’ici là, il faut que le système
reprenne un fonctionnement auto-
nome et parvienne à travailler
comme il faut. Nous faisons donc
tout ce que nous pouvons pour
soutenir le directeur de l’hôpital
Haïti: témoignage sur place
d’un représentant de MADA
Ecouter l’interview dans son intégralité sur www.actu.co.il
ainsi que les citoyens d’Haïti.
CDP: Dans le cadre de cette
assistance, je suppose que vous
vous occupez aussi des ques-
tions techniques concernant cet
hôpital.
IK: En effet, mais nous nous
occupons aussi beaucoup des soins.
Nous faisons entrer chaque jour
dans les salles d’opération entre 15
et 20 personnes et nous pratiquons
des interventions chirurgicales.
Tous ces efforts sont déployés
pour aider l’hôpital et les citoyens,
avec l’espoir de voir rapidement
l’établissement se remettre à fonc-
tionner. Il faut comprendre qu’après
un tremblement de terre d’une
telle ampleur, tous les services
d’urgence, tous les systèmes médi-
caux cessent de fonctionner et c’est
alors à nous, en tant qu’organisation
humanitaire, d’intervenir pour que
les organisations locales puissent se
remettent à marcher.
CDP: Dans quel état sont les
gens dont vous vous occupez ?
IK: Vous pouvez imaginer la situ-
ation après un tel tremblement de
terre ! C’est déjà en soi une véritable
catastrophe à laquelle s’ajoutent
chaque jour des drames personnels.
Par exemple, nous avons soigné
aujourd’hui des personnes qui nous
ont raconté qu’elles arrivaient de
la périphérie de Port-au-Prince et
qu’elles avaient perdu toute leur
famille. Et lorsque ces gens-là,
seuls rescapés, viennent chez nous,
nous devons parfois pratiquer sur
eux des amputations de bras ou de
jambes pour leur sauver la vie. C’est
pour cette raison qu’on est là: pour
sauver des vies humaines, et pour
cela, nous donnons le maximum de
nous-mêmes.
CDP: Arrivez-vous à leur
parler, à leur apporter un certain
réconfort moral ? Y a-t-il parmi
vous des équipes de psychologues
qui s’occupent d’eux ?
IK: Bien entendu, le Maguen
David Adom forme depuis des
années des personnes qui apportent
une aide psycho-sociale et elles
travaillent en ce moment dans
L’information
L’information en
en provenance
provenance d’Israël
d’Israël
Edition du 29 janvier 2010 / 123
Interview d’Ilan Klein par Claire Dana-Picard
cet hôpital toute la journée. Il y a
beaucoup de petits enfants blessés
et il est très important de rester
avec eux et de leur parler. Nous
avons là aussi toute une équipe
dont le rôle consiste à les soutenir
psychologiquement et à les aider à
surmonter cette dure épreuve.
CDP: Parlons maintenant de
vous, les équipes de secouristes et
de médecins: comment arrivez-
vous à tenir le coup pendant toute
cette période ? Je suppose que
c’est très difficile pour vous.
IK: En effet, ce n’est pas facile.
Nous sommes à 7 000 km de la
maison, nous voyons des cas très
très graves, mais malgré tout, on
comprend qu’on est envoyés ici,
en Haïti, par l’Etat d’Israël, par
le peuple en Israël, et on essaie
de donner le maximum de nous-
mêmes pour soutenir des personnes
qui ont subi cette catastrophe qui
n’est malheureusement pas finie. Il
y a encore eu six tremblements de
terre depuis le premier séisme et
ils ont fait de nouveaux blessés. Je
suppose donc que cela va prendre
encore beaucoup de temps et le
Maguen David Adom d’Israël a
décidé de laisser des équipes sur
6
place pendant des semaines, voire
même plusieurs mois.
CDP: Comme vous l’avez dit,
vous représentez l’Etat d’Israël
en Haïti, sur les lieux sinistrés.
Comment le ressentez-vous, sur
place, lorsque vous aidez la popu-
lation à survivre ? Vous avez la
sensation de réaliser un Kidoush
Hashem, une sanctification du
nom divin, d’accomplir une
grande mitsva ?
IK: Certainement, le Kiddoush
Hashem fait partie de ce que nous
faisons ici en Haïti. Nous sommes
ici avec le Maguen David Adom,
l’Étoile de David, et c’est un
symbole que les gens peuvent voir.
A la Croix Rouge Internationale,
ils commencent à comprendre et à
connaître le Maguen David Adom
et à voir que nos secouristes sont
prêts à tout pour sauver des vies
humaines.
CDP: Ilan, sachez que tout le
monde est très fier de vous en
Israël et bien sûr terriblement
bouleversé par le nombre consi-
dérable des victimes de ce trem-
blement de terre et par les dégâts
qu’il a causés. Quand rentrez-
vous en Israël ?
IK: Personnellement, je dois
rentrer chez moi dans une dizaine
de jours. Mais déjà dans une
semaine, une nouvelle équipe
devrait remplacer certains volon-
taires. Cela nous prendra quelques
jours pour leur montrer le travail à
effectuer sur place avant de repartir
chez nous.
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Le procès Karp interrompu
Le tribunal de district de Tel Aviv a décidé d’interrompre
immédiatement le procès des meurtriers d’Arik Karp, après
que la défense a demandé une nouvelle enquête sur le dossier
étant donné que l’avocate Shira Maroz, représentant l’un
des accusés Jamil Adas, a reçu une nouvelle vidéo. D’après
maître Maroz, la vidéo montre que 20 minutes après que les
accusés ont attaqué Karp et après qu’Adas a quitté les lieux,
trois personnes ont poursuivi Karp, que l’on voit fuir. (Cf. : «
Comme des bêtes sauvages bondissant sur leur proie »)
L’élection des grands
rabbins de Jérusalem
serait imminente
Cela fait des années que Jérusalem
est privée de ses deux grands rabbins,
depuis la disparition du Rav Chalom
Messas zts’l et du Rav Kolitz zts’l,
décédés tous deux en 2003. A présent,
des efforts ont été déployés pour que
des élections aient lieu prochainement
mais les deux courants concernés par
ce vote, celui des Juifs orthodoxes et
celui du judaïsme national religieux,
ne semblent pas avoir réglé leur
différend.
Toutefois, au ministère des Cultes,
on pense que la situation est mûre
et qu’il est temps de nommer les
nouveaux grands rabbins. Le prési-
dent du comité électoral, le Rabbin
Nissim Ben Shimon, a annoncé que
ses collègues avaient achevé leurs
travaux de préparation et a proposé
que le scrutin ait lieu au plus tard
dans deux mois. Il a même avancé
une date: le 21 Adar.
Si le conseiller juridique du
ministère accepte cette proposition,
la procédure officielle pourra être
engagée et la liste des candidats
établie et fermée dans un mois. Reste
à savoir ce qui sera décidé quant au
groupe qui élira les nouveaux rabbins,
formé de responsables de synagogues
de la capitale. Les représentants du
sionisme religieux se sont plaints en
effet la semaine dernière, de ne pas
Des Africains rançonnés à la frontière
israélo-égyptienne
Exploiter avec cynisme et sang
froid la détresse de personnes sans
défense, réfugiés de surcroît. C’est
apparemment ce qu’ont fait pendant
un certain temps deux ressortissants
étrangers de 34 et 41 ans, originaires
d’Erythrée, qui s’étaient installés à
Jérusalem. Pensant avoir trouvé une
source de revenus non négligeable,
ils auraient décidé, sans aucun scru-
pule, de rançonner des Africains qui
avaient fui leur pays et cherchaient
une terre d’asile.
Les suspects ont été inculpés au
tribunal d’instance de Jérusalem.
Ils ont notamment été accusés de
chantage sous menace. L’enquête,
menée depuis quelques mois, a pu
être représentés de façon équitable
par rapport à leur nombre à Jérusalem.
A présent, de nombreux rabbins
vont devoir décider s’ils posent leur
candidature. Dans les milieux sion-
istes religieux, pour le nouveau grand
rabbin ashkénaze, on parle du Rav
Arieh Stern qui aura sans doute pour
concurrents le Rav David Grossman,
de Migdal Haemek, le Rav Moshé
Haï Lau, fils de l’ancien grand rabbin
d’Israël, le Rav Yaakov Shapira,
directeur de la Yeshiva Merkaz Harav,
le Rav Yossef Efrati, le Rav Eliahou
Schlesinger, rabbin du quartier de
Guilo, et le Rav Abraham Yaffé
Schlesinger.
Pour le poste de grand rabbin
séfarade, les noms suivants ont été
avancés: le Rav Itshak Yossef et le
Rav David Yossef, qui sont tous deux
les fils du grand rabbin Ovadia Yossef,
Rishon Letsion, et le Rav de la ville
de Safed, le Rav Shmouel Eliahou,
fils de l’ancien grand rabbin séfarade
d’Israël, le Rav Mordehaï Eliahou.
Claire Dana-Picard
être rendue publique suite à la déci-
sion du tribunal. ¨
Les deux individus travaillaient
main dans la main avec un réseau
opérant dans le Sinaï, qui enfer-
mait les malheureuses victimes en
attendant de toucher une rançon,
réclamée parfois auprès de membres
de leur famille, lorsqu’elles en
avaient en Israël.
Dans certains cas, précise l’acte
d’accusation, les réfugiés africains
étaient enfermés contre leur volonté
dans des camps situés à proximité
de la frontière israélo-égyptienne et
surveillés sous la menace perman-
ente d’armes à feu que possédaient
L’information en provenance d’Israël
Edition du 29 janvier 2010 / 123
8
Des signes de pétrole à Arad
Les responsables du forage « Tzouk Hatamrour 4» de la région
d’Arad ont annoncé à la bourse dimanche matin que des traces
de pétrole ont été détectées. Les investigations ont atteint les
2040 mètres de profondeur. Du pétrole est en effet mélangé
au sable. Les recherches doivent se poursuivre jusqu’à 2150
mètres de profondeur.
Cancer du côlon: révolution
« made in Israel »
Des chercheurs du Centre Médical
Ichilov de Tel-Aviv ont réussi à
isoler une protéine qui permettra
désormais de détecter un début
de cancer du côlon à l’aide d’une
simple prise de sang!
La présence anormale de cette
protéine, appelée « CD24″, est le
signe pratiquement infaillible de la
présence de tumeurs cancéreuses
dans le côlon. Selon les chiffres
avancés par le Centre Ichilov, près
de 500.000 personnes sont décé-
dées en 2009 des suites de ce type
de cancer à travers le monde, alors
que plus d’un million de cas avaient
été déclarés. Et toutes les études ont
démontré qu’une détection précoce
permet de guérir la majorité
des cas de ce cancer. Jusqu’à
présent, deux types d’examens
existent pour tenter de détecter la
maladie: la colonoscopie, dont la
fiabilité atteint 90%, et l’examen
d’échantillons d’excréments pour
voir s’ils contiennent du sang. Mais
cette dernière méthode est moins
fiable.
La découverte des médecins qui se tiendra dès samedi à Orlando sera ainsi présentée devant les plus
d’Ichilov permettra non seulement (USA) sous l’égide de l’ASCO
de localiser des tumeurs dans le grands spécialistes mondiaux de la
(Société Américaine de l’Oncologie
côlon, mais aussi d’autres tumeurs lutte contre le cancer.
Clinique). Cette découverte médi-
malignes. Dr. Sarah Kraus, direc- cale israélienne de premier plan
trice du Laboratoire de Recherches Shraga Blum
sur le Cancer de l’Hôpital Ichilov
a fait savoir que « lors d’une prise
de sang, les sujets qui commencent Communiqué de presse
à développer un cancer du côlon
avaient une quantité de protéines
‘CD24′ bien plus élevée que chez
des sujets en bonne santé ». Pour le
Dr. Kraus, « cette nouvelle méthode
va permettre de faire de grands
progrès dans la prévention du cancer
du côlon, car jusqu’à présent, beau-
coup de personnes rechignent à se
prêter à ces examens du fait de leur
aspect inconfortable et gênant. Et
souvent, lorsqu’ils commencent à
sentir les symptômes de la maladie,
il est trop tard ».
Cette étude fait partie des quatre
qui ont été choisies – sur 500
à travers le monde – pour être
présentées lors du Congrès sur les
Tumeurs dans le Système Digestif,
leurs geôliers afin qu’ils ne tentent
pas de s’échapper.
Pendant leur séquestration, précise
encore le document, ils vivaient
dans des conditions désastreuses et
avaient en permanence les mains et
les pieds liés. Leurs ravisseurs les
affamaient et leur infligeaient des
sévices avec des moyens particu-
lièrement cruels. Si les tortionnaires
apprenaient que leur victime avait
des parents en Israël, ils exerçaient
encore d’autres pressions pour
obtenir la rançon.
Claire Dana-Picard
 L’information en provenance d’Israël
Temps et contretemps Edition du 29 janvier 2010 / 123
9

Israel s’est distingue à Haïti

Par Jacques BENILLOUCHE

L’ancien président des Etats-
Unis Clinton a remercié Israël : «
Les Israéliens ont accumulé une
grande expérience en temps de
guerre, qu’ils mettent au service
de l’humanitaire. Leurs hôpitaux
de campagne font un travail remar-
quable. Je les en remercie ».
Dès qu’il a été informé
de l’étendue du désastre, Benjamin
Netanyahou avait en effet ordonné
des israéliens car « les objectifs
premiers de la présence des équipes
israéliennes en Haïti étaient de
sauver des vies humaines et d’aider
les personnes sinistrées ». Mais
il était évident qu’Israël s’était
focalisé sur l’intérêt des « effets
secondaires » consistant à montrer
un autre visage de l’armée d’Israël
capable de défendre son territoire
avec violence s’il en était besoin
tremble ».
Une dette envers Haïti
Israël est intervenu à titre humani-
taire car il avait une dette envers
Haïti. La voix d’Haïti à l’ONU en
1947 a d’abord compté parmi toutes
celles qui ont permis d’atteindre la
majorité des deux tiers exigée pour
la création d’un Etat juif. Mais
l’île a porté secours et a accueilli
VAT - 3 1 J A N V IE R 2 010
TOU BICH
tous les juifs chassés des différents
continents par des lois racistes dans
les années 1685 mais surtout à
partir de 1830 lorsque les pogroms
de Pologne ont redoublé de haine
et de violence. Haïti a été, par
ailleurs, le seul pays à distribuer
des visas et des passeports à plus de
300 familles qui ont quitté l’Europe
pour échapper à la Shoa au moment
où toutes les frontières se referma-
ient devant elles. Les juifs n’ont
pas oublié parce qu’ils ont partagé
avec les haïtiens le même destin
d’esclaves, les uns dans leur propre
île et les autres, dans les villages de
Russie, de Pologne et de Tchéco-
slovaquie.
Le malheur, qui a frappé le pays le
plus pauvre du continent américain,
ne pouvait laisser indifférent ceux
qui ont vécu dans leur chair le rejet,
la mort et l’indifférence.

à Tsahal de lever le camp pour se
rendre aussitôt à Haïti. La déléga-
tion israélienne, arrivée la première
r e v o t r e a r b r e
C ’est peut-êt
mais capable, aussi, de secours
humanitaires immédiats. L’effet
désastreux de la guerre de Gaza

nt ...
à Port au Prince, vingt quatre heures sur l’image d’Israël restait dans
après le tremblement de terre, a les mémoires et cette intervention

immédiatement construit des infra-
structures médicales mobiles. Elle
a choisi l’espace du stade de la
ville pour installer en moins d’une
journée des salles d’opération, des
unités de soins intensifs, des labora-
toires, un service de radiographie et
une pharmacie. Quatre avions cargo
de l’armée et d’El Al ont transporté
tout le matériel sur place en un
temps record. Tsahal a fait appel à
des unités de réservistes volontaires
qui ont constitué une équipe médi-
cale de 40 médecins, 20 paramédi-
caux et infirmières et du personnel
technique.
Expérience des unités
militaires
L’expérience des unités militaires,
rompues à l’intervention rapide sur
les lieux des nombreux attentats
kamikazes, a permis de soigner
455 survivants depuis le tremble-
ment de terre. 190 personnes
ont été hospitalisées et l’armée a
procédé à 30 opérations médicales
nécessitant une réanimation, deux
accouchements dont celui d’un
garçon prénommé Israël par des
parents voulant marquer à leur
façon leur reconnaissance à l’égard
de leurs sauveteurs. L’hôpital
israélien a été considéré comme
l’hôpital le plus efficace car le seul
capable d’intervenir dans les situ-
ations d’urgence les plus graves.
En l’absence de moyens médicaux
locaux en bon état de marche
et dans l’attente des secouristes
américains, tous les cas graves de la
région ont été transférés à l’hôpital
e Ya ë l p la n te e n c e mome
qu
pouvait relativiser la propagande
arabe. La radio nationale haïtienne
n’a pas manqué de souligner ce
défi « Israël était pratiquement le
10 € )
seul pays qui était intervenu pour ARBRES ( 1 ARBRE =
• COMMANDEZ VOS
aider prioritairement la popula-
A LA PL AN TATI O N LE 31 JANVIER 2010
T
• ASSISTEZ EN DIREC
tion d’Haïti, alors que beaucoup
d’autres pays sont venus aider
IP LÔME
d’abord leurs propres ressortissants • RECEVEZ VOTRE D
sur l’île avant de porter secours aux
indigènes ». Les médias israéliens
ne se sont pas privés de relever
qu’aucun pays arabe ne s’était joint
aux forces de secours, malgré la EN DIRECT
puissance de leurs pétrodollars,
tandis que l’image d’Israël distillée
LE 31.01.2010
par leurs soins restait celle « d’un SUR
pays agressif, violent et néfaste ».
Quelques heures seulement après
WWW.KKL.FR
la catastrophe, le médecin chef du
commandement du front intérieur,
le Dr Ariel Bar, a fait savoir sur la
radio de l’armée que des mesures
ont déjà été prises afin de mini-
miser la période de préparation de
l’opération de secours. Cette force
spécialisée, rompues aux missions
difficiles de sauvetage, a été créée
pour la planification d’urgence
d’interventions de secours. Des
dizaines d’experts en génie civil,
en médecine, en logistique et des
centaines de sauveteurs de l’armée
israélienne ont été au travail sous
la responsabilité de Dani Saban,
chef du département Caraïbe et
l’Amérique centrale au Ministère
des Affaires étrangères. Une équipe
de volontaire de Zaka, des ortho-
doxes chargés de récupérer les
parties des corps de victimes et de
les inhumer selon les préceptes reli-
gieux, s’était jointe aux sauveteurs.
Pamplemousse Rose

Ses membres ont décrit le lieu où

israélien. Les moyens techniques
mis en œuvre par les israéliens ont
paradoxalement servis aux jour-
nalistes internationaux démunis de
tout moyen de communication avec
leurs médias. L’hôpital israélien
était devenu le centre de commu-
nications pour les échangés avec le
monde entier.
Il regarde la terre et
elle tremble
Certes, le porte-parole du
ministère des affaires étrangères
a justifié la présence immédiate
ils intervenaient comme l’image
de l’enfer sur terre avec l’odeur
insupportable de la décomposition
des morts et la vision des centaines
de cadavres éparpillés. Un jour-
naliste de l’AP a décrit la scène
surréaliste du recueillement de la
Rendez-vous sur
prière du shabbat des membres de
Zaka, enveloppés de leurs châles
de prières. Ces orthodoxes juifs
ont aussitôt été rejoints par des
rescapés haïtiens qui ont manifesté
leur reconnaissance en baisant les
taliths après avoir écouté dans le
silence les versets des Psaumes,
jeplanteunarbreenisrael.fr Un site du KKL FRANCE
particulièrement le 104-32 très à
propos : « il regarde la terre et elle
 L’information en provenance d’Israël 10
SECURITE Edition dudu
Edition 2920
janvier 123
2010 // 123
Nov.2009

Barak soutient Gaza financièrement Un club fermé pour violence

Le ministre de la Défense, Ehoud Barak, a décidé de transférer 25
000 000 shekels à l’organisation terroriste du Hamas qui occupe
la bande de Gaza. Malgré le fait qu’Israël la définisse comme
telle, le ministre a pris cette décision qu’il compte répéter chaque
année. Selon Haaretz, cet argent devrait être perçu par les habi-
tants de Gaza dont les critères permettraient de leur verser des
indemnités de l’Assurance nationale (≈ Sécurité sociale) ou de
retraite.
La police a appréhendé un suspect de 26 ans dans la ville
de Nazareth. Ce dernier est soupçonné d’avoir pris part à
des violences qui se sont soldées par des agressions à l’arme
blanche qui ont fait au moins deux blessés. Un pugilat a
éclaté à proximité d’un club de Nazareth-Illit, entre deux
bandes, l’une composée d’Arabes des environs et l’autre
d’immigrants de la région du Caucase. Le club est fermé
pour un mois.

Restrictions pour le service militaire

Le député Ouri Ariel (Y’houd
Leumi), s’est adressé au ministre de
la Défense, Ehoud Barak, dans une
lettre où il lui demande d’interdire
l’enrôlement dans des unités
combattantes à des candidats ayant
perdu un frère:
« Il arrive souvent que la volonté
de se dévouer du mieux possible
chez le jeune soit en contradiction
avec la volonté de ses parents, en
raison du deuil qui s’amplifie avec
les années. A mon humble avis, ces
situations ne devraient pas pouvoir
se présenter. Il faut prendre une
décision pour interdire à des jeunes
provenant de familles ayant perdu
un enfant de s’engager dans des
unités combattantes. En revanche,
un officier spécialement nommé
à cet effet devra orienter chacun
de ces cas vers le meilleur service
possible au sein de Tsahal. »
La Commission pour les
Affaires extérieures et la Sécurité
de la Knesset s’est réunie lundi
pour soulever le problème de
l’enrôlement de jeunes issus de
familles endeuillées. Yaïr Ben-
Shalom, directeur de la branche
des blessés de Tsahal, a annoncé
lors de cette audience que Tsahal
venait de décider de permettre aux
jeunes gens provenant des familles
concernées de s’engager dans
des unités combattantes. La déci-
sion de ne plus exiger la signature
de l’autorisation exprimée par
les parents n’est pas irrévocable,
car l’armée leur donne encore la
possibilité d’émettre un veto et
d’interrompre le service de leur
enfant. Leur avis, selon cette déci-
sion, n’interviendra plus a priori
mais deviendra rétroactif.
L’interdiction imposée à
l’académie talmudique sous contrat
avec l’armée de Har Berakha
d’envoyer des nouvelles recrues,
ainsi que la décision de la yéchivat
hesder d’Arad de se retirer de
ce programme, qui alterne entre
l’étude de la Torah et le service
militaire dans les unités d’élite,
ont d’hores et déjà amené à une
diminution du nombre potentiel de
nouvelles recrues s’engageant dans
les unités d’élite de Tsahal.
Yéochoua Sultan
 L’information en provenance d’Israël 11
securite Edition du 29 janvier 2010 / 123

Arrestation d’un Palestinien armé

Des gardes frontières et la police de l’armée ont
Agression près de Bethlehem appréhendé au poste de contrôle d’A-Zaïm au nord de
Des voyageurs ont été agressés près de Bethlehem. Des Jérusalem un Palestinien dans le véhicule duquel ils ont
pierres leur ont été jetées. Il n’y a ni victimes ni dégâts découvert un fusil Kalachnikov et des munitions. L’arme
mais Tsahal effectue des recherches dans le secteur. a été confisquée et le terroriste confié aux forces de sécu-
rité pour interrogatoire.

Le torchon brûle Al-Qaïda pourrait utiliser

entre Salam Fayyad les réfugiés soudanais
et le Général Dayton

Depuis quelques années, les Etats- », et il se serait enorgueilli « d’avoir

Unis ont beaucoup misé sur un homme
en particulier au sein de l’Autorité
palestinienne : Salam Fayyad, chef du
cabinet de l’AP. Ils ont donné comme
mission au Général Keith W. Dayton
de travailler « main dans la main »
avec Salam Fayyad pour restructurer
de fond en comble les Services pales-
tiniens de ’sécurité’ et créer une force
disciplinée et soumise à un contrôle
‘démocratique’, capable d’assurer
l’ordre dans un éventuel futur Etat
et d’imposer sa loi aux nombreuses
autres factions terroristes. L’un des
objectifs des Américain dans cette
entreprise était également d’enlever
un argument majeur aux négociateurs
israéliens, qui avancent – avec raison
– que seule la présence effective de
Tsahal en Judée-Samarie permet
d’éviter de nombreux attentats anti-
israéliens.
Or, après avoir fait croire à un
succès incontestable de cette poli-
tique de terrain, il s’avère que les
deux hommes ne se parlent plus
depuis des mois et qu’ils sont fâchés.
Chacun rejette la responsabilité sur le
second. Fayyad reproche au général
américain d’être apparu au « Wash-
ington Institute », bastion du néo-
conservatisme et très pro-israélien,
et d’y avoir prononcé un discours
« humiliant » pour les Palestiniens
(expression favorite dans le monde
arabe). Dayton aurait décrit devant
ses auditeurs le processus de sélection
des policiers palestiniens, « devant un
jury américain, israélien et jordanien
créé un nouveau type de Palestinien,
docile est discipliné, devant lequel
même les Services de Sécurité israé-
liens sont admiratifs ». Fayyad n’a
pas aimé du tout ces révélations qui
le mettent en mauvaise posture face
à ses adversaires, notamment du
Hamas et du Jihad, qui le décrivent «
comme un pantin des Israéliens et des
Américains ». De son côté, le général
Dayton reproche à Salam Fayyad de
« jouer un double-jeu », en procédant
à des nominations problématiques
de membres des « Brigades Al-Aqsa
», l’une des nombreuses branches
terroristes affiliées au Fatah, et de
fermer les yeux sur leur détention
d’armes, qui devrait être strictement
interdite. Fayyad aurait conclu un
accord tacite avec eux, leur permet-
tant de conserver leurs armes « à
condition de ne pas les montrer en
public » !! Pour Keith Dayton, « ce
semblant de passage à la vie civile de
la part de terroristes ne présage rien
de bon ». Un dernier exemple de ce
jeu trouble joué par le chef de cabinet
palestinien, fut son incapacité (ou
sa réticence) à faire arrêter les trois
assassins du Rav Meïr Haï z.l., tous
trois membres des Brigades Al-Aqsa.
Face à cette cassure et cette défi-
ance mutuelle, il est fort probable que
les Palestiniens émettent devant les
Américains une exigence supplémen-
taire : le remplacement du général
Dayton.
Shraga Blum
La frontière entre l’Egypte et Israël
est une vraie passoire. Du côté de la
bande de Gaza, les terroristes pales-
tiniens importent des armes par les
galeries souterraines de l’Axe de
Philadelphie. Plus au sud, le long de
la route 10, les trafiquants de drogue
et les réfugiés soudanais s’infiltrent
par dizaines, lorsqu’ils ne sont pas
abattus par les policiers égyptiens,
qui malgré ces méthodes radicales en
laissent passer plus qu’Israël ne peut
en absorber sans se mettre en danger.
C’est contre ce phénomène, qui
en plus de problèmes sociaux peut
représenter un véritable danger
sécuritaire, que les responsables
de la région sud de Tsahal ont mis
en garde le Premier ministre. Pour
eux, il est clair que l’organisation
terroriste Al-Qaïda risque d’essayer
d’embaucher des réfugiés soudanais
pour qu’ils forment des cellules
terroristes en Israël. Or, d’après les
renseignements israéliens, il y aurait
en Egypte plus de deux millions de
ces réfugiés africains, dont la plupart
ne souhaitent qu’une chose : se
rendre en Israël. Parmi eux, le Djihad
mondial n’a qu’à faire son choix.
C’est ce qu’ont expliqué les forces
de défense au Premier ministre
Binyamin Netanyahou au cours d’une
visite près de la frontière égyptienne.
Un responsable de Tsahal a expliqué
qu’Al-Qaïda pourrait entraîner
des hommes au Soudan, puis les
mêler aux groupes de réfugiés qui
s’infiltrent en Israël par la frontière.
Même s’ils sont arrêtés en Israël, les
réfugiés sont ensuite relâchés et les
terroristes d’Al-Qaïda seraient alors
libres de perpétrer un attentat dans un
endroit peuplé du pays.
Ces quatre dernières années par
exemple, Tsahal a réussi à déjouer 20
tentatives d’infiltration de terroristes
dans la région. Sans la vigilance des
soldats, l’une des dernières tenta-
tives aurait pu se finir par un attentat
suicide dans une grande ville, à
Eilat peut-être. Les soldats ont en
effet repéré un homme essayant de
s’infiltrer avec un gros sac. Lorsque
le terroriste a compris qu’il avait été
remarqué, il a pris la fuite en lais-
sant tomber son bagage : une charge
explosive de 5 kg.
Le Premier ministre, qui a rencontré
des soldats de l’unité Karkal et de
l’unité de collecte de renseignements
de la région sud, a affirmé qu’il
entendait parler pour la première
fois de certaines de ces menaces.
Il a ajouté être maintenant d’autant
plus convaincu de la nécessité de la
construction d’une barrière de sécu-
rité le long de la frontière.
Yael Ancri
 L’information en provenance d’Israël 12
economie Edition du 20 Nov.2009 / 123
Edition du 29 janvier 2010 / 123

Le personnel des services de l’emploi reprend le travail Légère baisse du chômage

Le personnel des services de l’emploi a réussi à trouver un terrain
d’entente avec le Trésor, lui permettant de reprendre le travail
après un mois de grève. D’après l’accord conclu entre les deux
parties, les employés bénéficieront d’une hausse de salaire et
d’une prime et accepteront en échange de renoncer à leur opposi-
tion au programme financier du nom de Wisconsin.
. Une baisse de 1 % du taux des chômeurs a été enregistrée
le mois dernier à l’agence nationale pour l’emploi avec 216
000 inscrits. En décembre, le nombre des nouveaux deman-
deurs d’emploi avait baissé de 2,5 % par rapport au mois
précédent.

Immobilier: des députés soutiennent les jeunes couples

Un nouveau groupe de pression
vient de voir le jour à la Knesset. Son
objectif est de légiférer des allège-
ments pour permettre aux jeunes
couples de faire l’acquisition d’un
logement. Malgré la multiplication
des efforts et des déclarations, les
tarifs de l’immobilier ne cessent
d’augmenter. Les plus grandes diffi-
cultés sont rencontrées par les jeunes
couples en quête d’un logement.
Si, il y a un peu plus de dix ans,
l’allocation logement perçue sous
la forme d’un prêt à intérêt réduit,
accordée aux jeunes couples ou aux
nouveaux immigrants, se résumait
sous la forme d’une somme fixe
de 178 000 shekels, remboursables
sur une période de 28 ans, à raison
d’un peu plus de 750 shekels par
mois aujourd’hui, un amendement
en vigueur depuis 1999 a permis
d’augmenter cette somme en fonction
de différents critères. Ainsi, le service
militaire ou le service national
volontaire, mesurés en nombre de
mois pour les deux conjoints, le
nombre d’enfants ou de frères et
sœurs présents en Israël permettent
d’augmenter l’aide accordée via les
banques par l’Etat. Interrogé pour
l’aspect curieux de ce dernier critère,
le responsable de la banque Tefa’hot,
spécialisée dans les prêts au loge-
ment, a expliqué que plus les jeunes
mariés ont de frères et sœurs, moins
leurs parents peuvent leur venir en
aide, car ils doivent soutenir plus
d’un foyer.
Dans certains cas, des aspirants
à la fondation d’une famille ont pu
se retrouver lésés par la nouvelle
réglementation, comme les nouveaux
immigrants dépourvus de parents en
Israël et dont le service militaire s’est
limité aux 4 mois incombant au jeune
époux. Des directeurs de banques
conciliants ont permis dans un
premier temps aux candidats au prêt
de choisir entre les deux formules.
Quoi qu’il en soit, un appartement
coûte en moyenne entre trois et cinq
fois la somme proposée par le prêt.
« Qu’à cela ne tienne, répondent
souvent les employés de banque ;
vous n’avez qu’à prendre un prêt
complémentaire. » Mais la société,
qui peut témoigner des épreuves
endurées par ses aînés, se laisse de
moins en moins tenter par des prêts
qui se transforment en gouffres finan-
ciers.
Des députés ont donc décidé de
se liguer pour tenter de provoquer
des changements, toutes formations
politiques confondues. Le public, si
on en croit de nombreux sondages,
est convaincu que le gouvernement et
les parlementaires sont responsables
de cette crise qui ne parvient pas à
être solutionnée. Les députés sont
membres du Likoud, de Kadima, du
parti travailliste, d’Israël Bethénou et
même de Hadash.
Les différents points contenus dans
la proposition de loi qui est en train
de se mettre en place, avec l’aide de
juristes, concernent l’exemption de
TVA pour l’acquisition d’un premier
logement, dont le prix serait toute-
fois limité à 600 000 shekels. Cette
mesure restrictive devrait encourager
la décentralisation de la popula-
tion. Une autre mesure est destinée
à soutenir les débiteurs en proie à
des difficultés financières et dans
l’incapacité provisoire de rembourser
leur dette: elle concerne la propo-
sition d’une assurance en cas de
difficultés proposée par les banques
elles-mêmes et entérinée par la loi, et
ce jusqu’à une période d’un an.
Une troisième mesure doit fixer
le prix maximal des terrains et du
coût de la construction, surtout dans
les zones périphériques. En outre,
les aides financières devraient être
remises à l’ordre du jour. Les régions
en voie de développement voyaient
leurs habitants, pour les nouveaux
logements, bénéficier d’une remise
de 50 à 100 000 shekels de réduc-
tion, après 15 ans, s’ils peuvent
prouver qu’ils ont habité leur loge-
ment pendant cette même période
qui débute lors de l’obtention du
prêt. Cette possibilité avait été inter-
rompue en 2003.
Netanyahou a réagi aux exigences
du nouveau groupe de pression, par
l’intermédiaire de son secrétariat: «
Le Premier ministre juge très impor-
tante l’augmentation de l’offre de
nouveaux appartements et à un meil-
leur prix, aussi bien pour les jeunes
couples que pour l’ensemble de la
population en Israël. Ce souhait fait
l’objet de l’une des trois importantes
réformes sur lesquelles se penche
actuellement le Premier ministre. »
Yéochoua Sultan

Campagne pour le marquage des produits

Le ministère de l’Industrie et du
commerce lance une campagne
pour le marquage des produits
fabriqués en Israël dans l’intention
d’encourager les marchés intérieurs.
L’idée d’une campagne publicitaire
a germé il y a quelques mois chez
des responsables du ministère. Le
logo « fabriqué en Israël » devrait
ainsi être apposé sur les emballages
des produits.
La sensibilisation du public
avait alors commencé à s’éveiller.
Via les médias, le ministère avait
entrepris d’expliquer aux consom-
mateurs que l’achat de produits
israéliens permettrait de créer de
nouveaux postes et de faire reculer
le chômage. Des sondages menés
peu après avaient montré que 85%
du public acceptaient l’idée qu’une
telle attitude était en effet à même
de renforcer l’économie du pays.
Aujourd’hui, la campagne
demande aux industriels de
s’associer aux efforts gouverne-
mentaux en ajoutant ce nouveau
logo à la présentation de leurs
produits. Cette campagne se
fonde sur les résultats des études
entreprises dernièrement. Le logo
devrait éviter aux consommateurs
de perdre du temps, alors qu’ils font
leurs emplettes, à se plonger dans le
déchiffrage des textes qui figurent
sur les produits. La campagne doit

mettre à contribution les médias et nouveaux emplois et empêcher des

faire intervenir des spécialistes des
relations publiques.
Le ministre de l’Industrie, Ben
Eliézer a déclaré: « Les études
ont prouvé que le consommateur
israélien a une nette préférence
pour les produits locaux. Il veut
soutenir le marché de son pays et
il apprécie la valeur des produites
» bleus et blancs « . Le principe
de l’élargissement du marché du
travail continuera à représenter
l’une de mes principales préoc-
cupations. Bien entendu, encour-
ager la consommation locale n’est
qu’un aspect de ce travail. Nous
allons poursuivre l’accélération
du processus d’industrialisation,
et nous ferons tout pour créer de
emplois existants de fermer. »
La directrice de la commission «
bleu et blanc » du ministère, Zvia
Dori, responsable de la création
d’emplois et chargée d’insuffler une
fierté nationale liée à la consomma-
tion de produits élaborés en Israël,
a déclaré que l’augmentation d’un
milliard de shekels des achats de
produits locaux peut potentielle-
ment créer 2750 nouveaux emplois.
Un produit est considéré comme
élaboré en Israël même si seuls 35%
des frais de son élaboration sont
effectivement l’effet de l’économie
israélienne, et lorsqu’un change-
ment important lui a été apporté.
Yéochoua Sultan
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ECONOMIE N° 328
Edition
Edition du
du 29
29 janvier
janvier 2010
2010 //
En partenariat avec le site Aroutz 7, l'hebdomadaire Israël Actualité et le site http://lelien.a7fr.com – 29e année – N° 293 / 82
"Le peuple de la Bible, sur la terreLe
Jérusalem… de la Bible
Il serait temps de rappeler à ceux qui
ouvertement, ou dans le huis clos des
chancelleries, ou dans le secret de leur
cœur envisagent ou méditent, ou se
résignent à diviser Jérusalem, qu’ils ne
sont nullement habilités à le faire car
Jérusalem ne leur appartient pas. Pas
plus qu’au gouvernement quel qu’il soit.
Pas plus qu’aux membres de la Knesset.
Pas plus qu’aux Juifs d’Israël ni aux Juifs
du monde entier. Elle appartient à eux
tous solidairement et, plus encore, aux
générations passées et à venir et nous en
sommes tous comptables.
Jamais en effet, depuis deux mille ans,
les Juifs n’ont reconnu une légitimité
quelconque aux provisoires conquérants
de Jérusalem. Ils ont admis le fait des
occupations successives, tout simplement
parce que les faits sont les faits et qu’on
ne pouvait rien faire d’autre que de s’y
résigner, en attendant des jours meil-
leurs, en espérant justice pour le peuple
juif et justice pour Jérusalem.
Toute occupation de Jérusalem est
une injustice puisqu’on porte atteinte à
l’identité même du peuple juif. Arabiser
ou christianiser Jérusalem n’a pas
d’autre fin, pas d’autre raison d’être,
que de vouloir effacer sa judéité. Sans
les Juifs, Jérusalem n’aurait été qu’un
village sans importance. Ce n’est pas
un hasard si les Romains ont purement
et simplement effacé son nom pour lui
donner celui de Aelia capitolina. Le
monde chrétien lui a rendu son nom mais
en se substituant purement et simple-
ment aux Juifs, en s’autoproclamant «
Verus Israël », le vrai Israël, les Juifs
étant évidemment les faux, des usur-
pateurs d’une identité qui n’était pas
la leur, prétendaient-ils. L’Islam a à son
tour voulu supplanter les Juifs et les
chrétiens en même temps, pour élever
sur les vestiges du Temple la mosquée
el-Aqsa, en maquillant le crime par
la substitution du sacrifice d’Isaac au
profit de celui d’Ismaël. Une escroquerie
identitaire et religieuse.
Les Romains n’ont pas vaincu les Juifs
pas plus que les chrétiens, pas plus que
les musulmans. Car celui qui ne reconnaît
pas sa défaite n’est pas vaincu, il perd
une bataille mais pas la guerre. L’arc de
Titus à Rome ne glorifie qu’une fausse
victoire : où est Titus ? Les Juifs sont
toujours là…
Les Juifs demeurent et n’ont jamais
renoncé à Jérusalem.
Comment le pourraient-ils puisqu’ils
ont inventé Jérusalem ? Ce sont les Juifs,
leurs prophètes, la Bible qui lui ont
donné son âme et, plus extraordinaire,
c’est elle qui la leur a ensuite rendue.
Que les Arabes, que l’Europe, que
l’Amérique veuillent voler Jérusalem
est hélas dans l’ordre des choses : ils
cherchent leur intérêt et non la vérité ni
la justice.
Mais que des Juifs se prêtent à ces
machinations est insupportable. Ont-ils
peur de ceux qui veulent les obliger à
céder Jérusalem ? D’autres Juifs dans
d’autre temps n’ont pas eu peur de
résister, quitte à mourir, plutôt qu’à
renoncer à leur patrimoine spirituel.
Où sont-ils, les Maccabées, les bar
Kokhba, les Eléazar ben Yaïr ?
http://www.actu.co.il
L’information en provenance d’Israël
www.israel-diaspora.info
Les enjeux de l’actualité
pour le peuple juif et Israël
loup,
pour y édifier l’agneau…
une société sur les valeurs de la Bible
L’heure n’est plus de nous défendre et de nous justifier :
il faut riposter et rappeler sèchement quelques vérités bonnes à dire
Nessim Cohen-Tanugi
L’excellente étude du professeur
Emmanuel Navon (4 janvier, European
Jewish Press, repris par Le Lien en plusieurs
volets dont le second dans ce numéro) doit
nous interpeller : depuis plus de deux millé-
naires, les Juifs mènent une harassante et
épuisante bataille pour se défendre contre
les attaques de la civilisation du temps,
accompagnées de haine et souvent de
terribles persécutions. Déjà Flavius Josèphe
avait publié au premier siècle un vibrant
plaidoyer pour défendre les Juifs face aux
calomnies. D’ailleurs son Histoire des Juifs
est œuvre d’historien, mais également un
double plaidoyer pour le Judaïsme et... pour
lui-même. La littérature et la bibliographie
sur ce sujet sont impressionnantes.
Mais la question se pose : s’il est évidem-
ment indispensable de répondre aux innom-
brables calomnies sur les Juifs, ne serait-il
pas temps, aujourd’hui où nous avons enfin
un Etat, de passer de la défense à l’attaque,
car n’est-ce pas la meilleure des défenses ?
Nous étions difficilement capables de
le faire face aux Perses, au catholicisme
moyen-âgeux, en Europe contemporaine
ou dans l’Allemagne nazie : on ne pouvait
attaquer nos ennemis sans l’approbation au
moins tacite des ceux avec lesquels nous
demeurions. Mais aujourd’hui nous avons
le droit et même le devoir de nous défendre,
y compris par les armes : toutes les guerres
israéliennes ont été défensives.
Nos ennemis actuels sont les Arabes, ce
qui n’a pas toujours été le cas, tout au moins
la majorité d’entre eux, ceux trop nombreux
hélas qui refusent l’existence d’Israël. Mais
après plusieurs défaites, nos adversaires
arabo-musulmans ont trouvé la solution
: surtout ne pas faire la guerre physique-
ment mais détruire Israël moralement et par
la parole. Il y a des mots qui font plus de
dégâts que des obus et ayons l’honnêteté de
reconnaître que le monde arabe a fait preuve
en la matière d’une indiscutable imagina-
tion et supériorité sur nous. La diplomatie
a toujours été un point fort de la civilisation
arabe.
Jusqu’en 1980, les Arabes n’ont pas
trouvé le ton et la forme pour vaincre Israël
par la propagande. Mais, depuis, ils ont fait
des progrès assez stupéfiants. A partir des
années 90 ils ont développé, chaque année
davantage, leur arsenal anti-israélien en
même temps qu’ils signaient Oslo, et actu-
ellement ils ont conquis l’opinion publique,
devenue majoritairement anti-israélienne et
pro-palestinienne.
Bien sûr, les pétro-dollars ont constitué un
atout considérable en leur faveur dans leur
jeu. Mais indiscutablement, avouons-le,
nous avons été mauvais, tout simplement
mauvais.
Notre stratégie est pourtant claire et bien
développée, elle a un nom, la hasbara,
c’est à dire l’explication, la recherche de
la vérité, l’exposé des faits. Aussi élaborée
qu’elle soit, il est clair qu’elle est loin
d’avoir atteint ses buts.
Après tout, La Fontaine, dans la fable
célèbre du loup et de l’agneau, a tout dit,
et le lion de Judah
exposé et compris en quelques vers brillants.
Celui qui fait l’agneau est condamné
à perdre. Il ne faut pas se défendre mais
attaquer nos ennemis et nous ne l’avons pas
fait. Assez de nous justifier sans arrêt car
se défendre c’est déjà être accusé. Avec les
loups mieux vaut se conduire en lion et non
en agneau. Le Lion est d’ailleurs le symbole
de Judas, ne l’oublions pas.
Au lieu de défendre notre cause, attaquons
et détruisons la leur.
Et nous avons de quoi nous défendre.
Tout d’abord il faut rappeler que l’Islam
arabe s’est fondé sur le pillage et le vol
de l’héritage juif. Le Coran fourmille de
réminiscences de versets entiers, de faits,
d’histoires tirées de la Bible juive. Certains
évaluent à 25% les « emprunts » à la Bible
faits par le Coran. Mahomet lui-même a vécu
avec des tribus juives et a été enseigné par
les rabbins. L’Islam reconnaît l’importance
de l’héritage juif mais il a copié le catholi-
cisme qui avait choisi avant lui de prétendre
que les Juifs ne méritaient pas cet héritage
par leur indignité et que la couronne du
monothéisme leur a été enlevée par D.ieu au
bénéfice du christianisme. L’Islam a recon-
duit l’opération en se prétendant seul héritier
et des Juifs et des chrétiens.
Les Arabes ont conquis la terre juive et
l’ont perdue au profit des Turcs ottomans
depuis 1514. Les Juifs n’ont fait que libérer
leur propre terre et cette terre était illégitime-
ment occupée non par les Juifs mais par les
Arabes syriens que par un tour de passe-
passe, les Arabes ont baptisés « Palestiniens
», ce qu’ils n’étaient pas et ne prétendaient
pas être jusque là.
Comment osent-ils dire que nos «
judaïsons » Jérusalem, géographiquement
nommée depuis plus de deux millénaires
Judée. Oui nous judaïsons Jérusalem comme
les Arabes arabisent l’Arabie !
Le monde arabe s’est emparé des syna-
gogues, les lieux saints juifs et chrétiens et
les a arabisés : Jérusalem, soit disant lieu de
révélation de Mahomet (ce que le Coran ne
dit jamais), le mur des lamentations, baptisé
mur de Bourak, le cheval de Mahomet sont
un pillage des Juifs. La mosquée célèbre de
Constantinoble est en faut une église byzan-
tine autour de laquelle l’Islam a érigé quatre
très hauts minarets. Kairouan, en Tunisie,
l’une des perles du savoir rabbinique, a été
islamisée en mettant le sabre sur le cou aux
rabbins qui y enseignaient. Dans tous les
horizons conquis par les arabo-musulmans,
des églises par milliers ont été transformées
en mosquées. Nombre de musulmans sont
originaires d’habitants juifs et chrétiens
sommés de choisir entre l’Islam et la mort.
Au regard du monde moderne, il est inac-
ceptable que les Chrétiens et les Juifs soient
considérés comme des sous-hommes, au
mépris des plus élémentaires droits de
l’homme. Comment les Arabes osent-ils
accuser les Juifs de bafouer les droits de
l’homme alors que ces droits n’existent
nulle part dans aucun pays arabe, y compris
les plus avancés comme la Tunisie, le Maroc
ou la Jordanie.
Ils connaissent encore moins les droits de
ECONOMIE
le lien 14
Edition du 29 janvier 2010 / 123
14
Fondé en septembre 1980, Le Lien
Israël-Diaspora lutte inlassablement
depuis contre la désinformation, pour une
authentique identité juive et en faveur
d’Israël. C’est le seul journal juif indépen-
dant qui n’est financé que par ses abonne-
ments et dont tous les collaborateurs sont
bénévoles. Animés par le souci de la vérité
et le courage de la dire, ils sont en quête
des enjeux de l’actualité pour le peuple juif
et Israël. Notre ligne est :
«Le peuple de la Bible,
sur la terre de la Bible
pour y édifier une société
sur les valeurs de la Bible»
la femme dont la situation dans la plupart
des pays arabes est une véritable insulte au
regard de l’humanité.
Mahomet a écrit dans le Coran que la terre
appartient à ceux qui la cultivent. Qu’ont fait
les Arabes avec Gaza ? Dans quel état est la
terre juive là où elle a été « cultivée » dans le
monde arabe ?
Des pays comme Abu Dhabi ou les
Emirats ont été bâties avec talent mais leur
création est d’abord et avant tout le fait du
monde chrétien et asiatique. Les Arabes
n’ont pas été capables de les construire alors
que lors de l’épanouissement de la culture
arabe, de véritables chefs d’œuvres ont été
bâtis. La vérité est que monde arabe est en
profonde régression sous une apparence de
modernisation. Il n’y a pas de voiture arabe,
pas d’ordinateurs arabes, pas de téléphone
arabe (malgré lé célèbre téléphone arabe
qui n’a rien d’électronique bien qu’il ne
fonctionne pas trop mal !). Le monde arabe
a perdu toute créativité : il suffit de voir ce
qu’ont fait en une génération les Chinois ou
les Indous !
Les seules créations arabes - ou plutôt
islamiques - de ce siècle sont le terrorisme,
le massacre en masse des musulmans eux-
mêmes sous prétexte de tiédeur religieuse,
le djihad, les égorgements et les tueries. La
quasi-totalité des points chauds de la terre,
où règnent violence et mort, sont causés par
l’islamisme militant et impérialiste. Mais la
majorité des arabes préfèrent se taire plutôt
que de se faire égorger à leur tour.
La vérité est que le pétrole a été le malheur
du monde arabe. A cause de lui, de son
abondance et de sa facilité, ils ont oublié
l’essentiel, à savoir que la richesse ne vient
que du travail des hommes et de leur créa-
tivité. Le pétrole a été le moyen de la moder-
nité mais ni la cause ni la finalité des temps
modernes.
Une contre épreuve a été réussie par la
Tunisie, pays pauvre de ressources naturelles
du sol et du sous sol. Les Tunisiens ont
cherché des ressources pour leur pays et ils
les ont trouvées dans le travail, l’ingéniosité,
la recherche du « pétrole » du tourisme.
Et c’est ainsi qu’ont réussi les Israéliens
: ils n’avaient pas de pétrole, pas de terre
riche, pas d’eaux en abondance : ils ont été
courageux, travailleurs, inventifs et acha-
rnés. Les richesses crées par Israël sont très
supérieures à celle de tout le Moyen-Orient
si l’on ne tient pas compte du pétrole.
Au lieu de nous défendre contre la calomnie
et le mensonge, montrez à nos ennemis la
paille dont ils nous accusent en oubliant la
poutre qui les aveugle.
Il faut en faire tout autant avec les naïfs qui
gobent les calomnies arabes.
Cette contre-attaque indispensable sera le
meilleur service à leur rendre. Demain ils
imiteront alors ce que fait Israël et ils en
seront les véritables gagnants. Pour eux et
pour la paix de tous.
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ECONOMIE
Les enjeux de l’actualité L’information
Edition du 29 janvier 2010 /
15
Réhabiliter l’image d’Israël
Le Professeur Emmanuel Navon a publié le 4 janvier dans European Jewish Press un long et capital article de synthèse sur la désinformation qui depuis des décennies s’exerce
systématiquement à délégitimer l’Etat juif et à le calomnier. Nous en avons publié un premier volet dans le numéro précédent. Nous vous présentons la suite, consacrée aux
véritables raisons de l’échec du processus de paix. Nous continuerons un nouveau chapitre dans le prochain numéro.
Cet article est une remarquable synthèse et il faut le diffuser largement car chaque Juif et chaque honnête homme, quel qu’il soit, devrait le lire.
Les véritables raisons de
l’échec du processus de paix
En janvier 2000, le Premier
Ministre israélien Ehud Barak et
le Ministre des Affaires étrangères
syrien Farouk al-Shara étaient
réunis par l’Administration Clinton
à Shepherdstown (Virginie occi-
dentale) aux Etats-Unis pour
négocier un accord de paix entre
les deux pays. Sans le vouloir, les
deux hommes se retrouvèrent au
même moment dans la salle de
gym de l’hôtel où se déroulaient les
négociations. Tous deux faisaient
leur jogging sur un tapis roulant, et
Barak ne put s’empêcher de faire
la remarque à al-Shara : “Ces tapis
roulants, c’est comme le processus
de paix. On court, on court, mais on
reste sur place.”
C’est une bonne allégorie. Cela
fait maintenant plus de seize ans
qu’Israël négocie avec l’OLP, et ce
que l’on appelle communément le
“processus de paix” ressemble à un
processus sans fin.
On entend souvent dire, aussi bien
en Europe qu’en Israël, que tout le
monde sait quels sont les paramètres
du futur accord de paix entre Israël
et les Palestiniens: l’établissement
d’un État palestinien sur la totalité
de la Bande de Gaza et de la
Judée-Samarie (ou Cisjordanie), le
partage de Jérusalem, et la renon-
ciation palestinienne au droit au
retour avec cependant l’acceptation
par Israël d’un nombre symbolique
de réfugiés palestiniens.
Si tel est le cas, comment se fait-il
que les Palestiniens aient rejeté
cette solution à trois reprises?
À Camp David, en juillet 2000,
Ehud Barak accepta l’établissement
d’un État palestinien sur la totalité
de la Bande de Gaza, sur 91% de la
Judée-Samarie, le partage de Jéru-
salem, et un fonds de compensa-
tion pour les réfugiés palestiniens.
Arafat rejeta l’offre sans faire de
contre-proposition.
En décembre 2000, le Prési-
dent Clinton soumit à Israël et
aux Palestiniens une plan de paix
prévoyant l’établissement d’un
État palestinien sur la totalité de
la Bande de Gaza et sur 95% de la
Judée-Samarie avec une compensa-
tion territoriale israélienne, la divi-
sion de la Vieille Ville de Jérusalem
http://www.actu.co.il
en provenance
Edition d’Israël
du 29 Janvier 2010 / 328
avec une souveraineté palestinienne
sur le Mont du Temple, et la renon-
ciation palestinienne au “droit
au retour.” Le “Plan Clinton” fut
accepté par le gouvernement israé-
lien et rejeté par l’Autorité palesti-
nienne.
En novembre 2008, le Premier
Ministre israélien Ehud Olmert
proposa à Mahmoud Abbas
l’établissement d’un État pales-
tinien sur la totalité de la Bande
de Gaza, sur 97% de la Judée-
Samarie avec une compensation
territoriale israélienne de 3%,
l’internationalisation de Jérusalem,
et l’acceptation par Israël d’un
millier de réfugiés palestiniens.
Mahmoud Abbas rejeta l’offre.
Non seulement il la rejeta, mais il
déclara au Washington Post en mai
2009 que la proposition d’Éhud
Olmert montre à quel point le fossé
entre Israël et les Palestiniens reste
“énorme.”
Le fossé est “énorme” entre la
position palestinienne et entre ce
que tout le monde dit être la solu-
tion au conflit. Et l’énormité de ce
fossé est due au refus palestinien
d’abandonner le soi-disant “droit au
retour” qui mettrait fin à l’existence
d’Israël comme Etat nation du
peuple juif. Ce qui me mène à mon
deuxième point.
La reconnaissance d’Israël
comme État juif
Dans son “Discours de Bar-Ilan”
en juin 2009, le Premier Ministre
israélien a déclaré qu’il acceptait
l’établissement d’un État palesti-
nien, à deux conditions :
- 1. Que cet État soit démilitarisé;
- 2. Que les Palestiniens recon-
naissent Israël comme État juif.
Tout le monde comprend ce qu’est
un État démilitarisé. Mais certains
se posent la question: Qu’est-ce que
les Israéliens entendent par “État
juif?” N’est-il pas plus démocra-
tique d’avoir un État de tous ses
citoyens?
La solution de deux États pour
deux nations (un État nation pour
les Juifs israéliens et un État nation
pour les Arabes palestiniens) est
incompatible avec la définition
palestinienne du “doit au retour”
puisque celle-ci ferait des Juifs une
minorité dans leur propre pays.
Tant que les Palestiniens n’auront
pas renoncé au “droit au retour” (et
ils n’y ont toujours pas renoncé),
cela prouvera qu’il n’acceptent pas
la solution de deux États pour deux
nations et qu’il ne reconnaissent
pas le droit des Juifs à leur propre
État nation. Inversement, tant qu’ils
refuseront de reconnaître Israël
comme État juif, cela sera la preuve
qu’ils n’ont pas renoncé au “droit
au retour.”
C’est pourquoi les Palestiniens
et leurs alliés tentent de délégi-
timer le concept même d’État juif,
en particulier au sein de l’opinion
publique européenne. Ils tentent
de convaincre le monde que l’idée
d’un État juif est raciste, discrimi-
natoire et anti-démocratique, et
qu’Israël devrait être un “État de
tous ses citoyens.”
Il s’agit là d’un argument sophiste,
puisque Israël est à la fois un État
juif et un État de tous ses citoyens,
de la même manière que la France
est à la fois un État français et un
État de tous ses citoyens, ou que le
Japon est à la fois un État japonais
et un État de tous ses citoyens.
Comme la plupart des pays du
monde, et comme la plupart des
pays Européens,
Israël est un Etat nation. C’est-à-
dire un État qui incarne l’identité et
la liberté nationales d’une peuple.
L’Etat nation est l’expression du
droit des peuples à disposer d’eux-
mêmes. Dans le cas d’Israël, cela
signifie que le peuple juif constitue
une majorité, qu’il se gouverne lui-
même, que l’hébreu est la langue
nationale, que les fêtes juives
sont des fêtes nationales, et que
les symboles nationaux tels que
le drapeau et l’hymne expriment
l’indépendance du peuple juif.
Mais l’Etat nation juif est égale-
ment un État de tous ses citoyens,
puisque tous les citoyens israéliens,
qu’ils soient juifs ou non, jouissent
des mêmes droit civiques et font
partie intégrante de la souveraineté
nationale –qu’ils soient Arabes,
Druzes, Bédouins, Musulmans, ou
Chrétiens.
Le statut des minorités en Israël
est le même que celui des minorités
dans les autres Etats nation
démocratiques: l’État n’exprime
pas leurs aspirations nationales,
mais il préserve leurs droits
civiques. Prenez la France, par
exemple. La langue officielle est le
Français; les fêtes nationales sont
les fêtes catholiques et les dates
qui commémorent des événements
importants de l’Histoire de France;
le drapeau tricolore et la Marseil-
laise sont des symboles de la Révo-
lution française et ils expriment
l’indépendance du peuple français.
Lorsque je vivais en France, l’Etat
nation français n’exprimait pas
mes aspirations nationales en tant
que Juif, mais il respectait mes
droits civiques en tant que citoyen.
Comme Israël, la France est à la
fois un Etat nation et un État de tous
ses citoyens.
Donc l’argument selon lequel
ECONOMIE
Edition du 29 janvier 2010 / 123
le lien
Israël ne peut pas être à la fois
un Etat nation et un État de tous
ses citoyens, ou un État juif et
démocratique, est un argument
sophiste. Les pays européens qui se
laissent tenter par ce raisonnement
ne semblent pas réaliser qu’il remet
en cause leur propre légitimité
nationale. Comme l’a dit l’écrivain
israélien Aleph Beth Yéhosoua,
est-ce que le Danemark est prêt à
ajouter un symbole musulman à son
drapeau pour donner une expres-
sion aux aspirations nationales ou
religieuses de sa minorité musul-
mane?
Les Palestiniens ont le culot
d’avancer cet argument alors
même que les droits civiques des
minorités ne sont pas reconnus dans
les pays arabes. Théoriquement,
un État peut être à la fois arabe et
démocratique, mais dans les faits
cela n’existe pas. Et je ne parle
pas seulement l’Arabie saoudite ou
du Soudan. Au sein de l’Autorité
palestinienne, les minorités ne sont
pas respectées, et les Chrétiens
sont persécutés. Les Palestiniens
veulent qu’Israël devienne unique-
ment un État de tous ses citoyens,
mais l’État palestinien qu’ils disent
vouloir établir ne serait pas, lui, une
État de tous ses citoyens. Ce serait
un Etat nation arabe, non démocra-
tique, et dans lequel pas un seul juif
ne sera toléré. Ce qui me mène à
mon troisième point.
 ECONOMIE
Les enjeux de l’actualité
Edition du 29 janvier 2010 /
Robert Cotta
Israël, semble-t-il, a de bonnes
chances d’adhérer en 2010 à
l’Organisation de la coopération
et de développement économiques
(OCDE) si l’on en croit le mexi-
cain Angel Gurria, son secrétaire
général, à la suite de sa visite effec-
tuée mardi 19 janvier, à Jérusalem
où il a fait des éloges sur la politique
économique du gouvernement.
C’est certainement une preuve de
plus de la bonne santé économique
du pays. Lors de la crise économique
mondiale du printemps, Stanley
Fischer, le gouverneur de la banque
d’Israël, prévoyait une récession
de 1,5 %. Le pays a fait 2% de
mieux ce qui est considérable, soit
une croissance de 0,5 % alors que
l’ensemble de cette même OCDE a
régressé de 3,5 %.
L’avenir est encore plus prom-
etteur puisque la banque centrale
prévoit une croissance comprise
entre 3,5 % et 4 %. Angel Gurria
indique un taux de chômage de 7,7
% pour Israël, ce qui est beaucoup,
mais mieux que les 8,2 % des pays
de l’OCDE avec un déficit public
limité à 4,1 % et une inflation de
3,8 %. Le rapport publié en cette
même date soulignait cependant
l’insuffisance de l’aide sociale.
Le bilan est satisfaisant si l’on
tient compte de la situation poli-
tique que connaît ce pays et de la
crainte du boycott dont les pays
arabes et les Palestiniens menacent
les Européens.
Anne-Marie Idrac, secrétaire
d’Etat au commerce extérieur, en
Identité et internationalisme
Israël à l’OCDE ?
visite en Israël, au mois d’octobre
2009, affirmait que pour la France :
“Il y (avait ) beaucoup à faire avec
les entreprises spécialisées dans la
high-tech et le green tech.” mais
elle reconnaissait la crainte des
entreprises françaises pour investir
en Israël dans le contexte du conflit
israélo-arabe.
L’OCDE pourquoi faire ?
Le ministre des Finances, Youval
Steinitz, estime que d’ici le mois
de juin, donc bientôt, Israël sera
accepté comme membre à part
entière de l’OCDE, l’Organisation
pour la Coopération et le Dével-
oppement Economique. Mais ce qui
importe à nos lecteurs est de savoir
http://www.actu.co.il
Edition du 29 Janvier 2010 / 328
ce qu’est exactement l’OCDE et
pourquoi faut-il se réjouir d’une
telle adhésion.
L’OCDE est une organisation
née au lendemain de la guerre
dans le cadre du Plan Marshall
pour permettre à l’Europe de se
reconstruire économiquement face
à l’ampleur des destructions issues
du conflit.
Mais l’époque était centrée sur
la rivalité entre le communisme
et le libéralisme économique.
L’Occident voulait que l’Europe
reste « libre », comme l’on disait
alors, un pays développé doté
d’une économie de marché et
d’un gouvernement démocratique.
L’OCDE voulait associer les prin-
cipaux pays européens sur ces
quelques bases essentielles.
Il s’agissait de réunir des experts
de ces pays pour faire des analyses,
des prévisions et des recommanda-
tions de politique économique, ainsi
que des statistiques unifiées. En
1960, l’OCDE s’est élargie à vingt
pays et depuis, onze autres pays ont
adhéré à l’OCDE qui comprend
ainsi quasiment tous les pays dével-
oppés et démocratiques du monde.
Le résultat est assez impressionnant
puisque ces pays représentaient 76
% du PNB mondial en 2007.
Cinq autres pays doivent entrer
à l’OCDE, le Chili - membre de
l’OCDE depuis le 11 janvier 2010
- l’Estonie, Israël, la Fédération de
Russie et la Slovénie et une coopéra-
tion est prévue avec l’Afrique du
Sud, le Brésil, la Chine, l’Inde
et l’Indonésie, dans le cadre de
programmes d’engagement en vue
de leur adhésion éventuelle.
L’extension du champ d’études
et d’action de l’OCDE apparaît à
travers les différents sous-organ-
ismes associés : le Comité d’Aide
au Développement de l’OCDE
(1961), l’Agence pour l’énergie
nucléaire (1972), l’Agence inter-
nationale de l’énergie (1974 ), le
Groupe d’action financière sur le
blanchiment des capitaux (1989)
etc.
Environ 2 500 personnes
travaillent pour l’OCDE sur
l’économie, la société, les migra-
tions, l’éducation, l’emploi, la lutte
contre la corruption, les Finances
publiques, l’innovation etc. Chaque
année l’OCDE publie entre 300
et 500 rapports chaque année en
anglais et souvent en français. Ces
rapports sont disponibles en ligne
sur SourceOECD .
Le but est de multiplier les
échanges et établir des comparai-
sons entre pays membres afin de
prôner la mise en place de poli-
tiques économiques ayant fait leurs
preuves. Quelques idées forces
sont partagées sur le libre-échange,
la concurrence, l’innovation, la
productivité, la lutte contre le
chômage et la mondialisation
économique.
La mondialisation économique :
c’est là qu’il faut être attentif sur les
dérives possibles de l’organisation.
16
Edition du 29 janvier 2010 / 123
le lien 16
Enjeux politiques
On ne peut que se réjouir sur
tous les plans devant le rapproche-
ment et les échanges entre tous les
Etats, autrement dit la coopération
internationale. La fraternité et la
coopération entre les peuples sont
parfaitement compatibles et même
souhaitées avec nos valeurs juives.
Mais l’une des constantes de
l’histoire universelle est l’inévitable
tendance des civilisations à niveler
les particularités et les identités des
peuples. Les civilisations ne sont
pas éternelles, et chacune a apporté
ses richesses au bénéfice de toute
l’humanité. Le Judaïsme a apporté
considérablement aux civilisations
occidentales et il en a aussi reçu
beaucoup : l’Egypte, Babylone, la
Grèce, Rome, le monde arabe etc.
et jusqu’à nos jours l’Europe et les
USA nous ont, à titre divers, beau-
coup apporté. Mais les civilisations
ont toutes, également, leur part
d’ombres. Lorsqu’une civilisation
domine, elle a tendance à « avaler »
les identités trop faibles. Malgré la
force étonnante de l’identité juive,
des pans entiers de populations
ont été séduites à chaque généra-
tion par les attraits des civilisa-
tions environnantes. « Ne faites
pas comme tout le monde » met en
garde à de nombreuses reprises le
Deutéronome, Devarim, à ceux qui
se laissent séduire par les idoles,
ce qui veut dire par les valeurs à la
mode du temps. A chaque époque
des Juifs se veulent et se croient
plus romains que les Romains, plus
grecs que les Grecs et aujourd’hui
plus français que les Français ou
plus américains que les Américains.
Comme toutes les organisa-
tions internationales, l’OCDE
véhicule les valeurs à la mode et
tend à niveler plus ou moins les
consciences.
C’est bien d’adhérer à l’OCDE
mais sachons ne pas être « formatés
» par les idéologies qui en décou-
lent.
A ce détail près – qui est plus qu’un
détail ! – l’internationalisation est
positive.
La mondialisation est, en
revanche, toute autre chose. Elle
apporte une nuance de plus : dans
l’internationalisation il y a le mot
« nation », et cela implique « des
» nations. La mondialisation est
une idéologique dangereuse : elle
prétend vouloir faire de toutes
les nations une nation unique,
dotée même d’un « gouvernement
mondial », comme l’ont reconnu de
nombreux journalistes au sommet
de Copenhague.
Nous voici en terrain familier :
dans notre dernier numéro nous
avons mis en garde sur ce risque
lors de cette conférence et Nessim
Sandlar avait évoqué les enseigne-
ments de la Tour de Babel selon les
midrachim.
Il y a bien anguille sous roche : de
plus en plus les experts se constitue
en caste dotée de sa propre idéol-
ogie, un impérialisme mondial, une
gouvernance unique, une nation
unique.
Joli programme. Sauf
l’aboutissement à terme, à la pire
des dictatures, celle des consciences
dont rêvent déjà l’islamisme
mondial…
 L’actualité en question
Edition du 29 janvier 2010 /
Palestiniens : des progrès, oui mais…
Filippo Eminente
Contrairement au mythe répandu
et répété selon lequel les Palesti-
niens vivent l’enfer sous occupa-
tion israélienne en Judée-Samarie,
des informations concordantes et
rassurantes prouvent au contraire
une très nette amélioration de la vie
quotidienne des Palestiniens dans
les territoires.
Témoignage
Le témoignage récent le plus
significatif est donné par l’article
de Tom Gross dans le Wall Street
Journal dont nous extrayons ces
lignes traduites par Albert Soued :
« Or rien n’est plus éloigné de
la vérité que ces racontars. Je
venais de passer cette journée-là
à Naplouse, la plus grande ville
de Cisjordanie. La ville grouille
d’énergie, de vie et de signes
abondants de prospérité. En fait, je
n’avais jamais vu cela avant, alors
que je couvre cette région depuis
des années. Alors que j’étais assis
dans le bureau cossu d’Ahmed
Aweidah, le mielleux banquier
formé en Angleterre qui dirige le
Stock exchange Palestinien, ce
dernier m’informe que la Bourse
de Naplouse est la 2ème la plus
performante au monde en 2009,
après Shanghai… Je rencontrais
un peu plus tard Bashir al Shakah,
directeur du reluisant nouveau
cinéma de la ville, où 4 des tout
derniers succès de Hollywood
étaient projetés ce jour-là. “La
plupart des séances sont pleines
longtemps à l’avance”, me dit-il
fièrement ajoutant qu’il avait déjà
tenu un festival du film, depuis juin,
mois d’ouverture.
Errant dans le centre ville, je
voyais la foule saturer maga-
sins et restaurants, les voitures
somptueuses circulant lentement.
A vrai dire, il y avait certainement
plus de Mercedes et de BMW que
dans les rues de Tel Aviv ou de Jéru-
salem. Mais plus important encore,
nous avons conduit de Jérusalem à
Naplouse sans rencontrer un seul
poste de contrôle ! Le gouverne-
ment de Benjamin Netanyahou les a
supprimés, du fait que ces dernières
années les services de Sécurité
Israéliens ont été autorisés et ont
réussi à restaurer la paix et la sécu-
rité pour les habitants de Cisjor-
danie et qu’il a créé les conditions
pour qu’un boom économique ait
lieu.
De même, à Hébron les boutiques
et les restaurants étaient pleins, et
j’étais vraiment surpris de voir sur
les collines environnantes surgir
des villas comparables à celles
de la Côte d’Azur ou de Bel Air. A
Ramallah, la vie est encore meil-
leure, car là il est pratiquement
impossible d’avoir une table dans
un bon restaurant. Des immeubles
flambant neufs, des banques, des
agents de change, des concession-
naires de voitures de luxe, et des
clubs de mise en forme sont partout.
A Qalqilya, une ville proche de
Nétanya, réputée naguère pour ses
terroristes et ses fabricants de cein-
tures explosives, la première récolte
de fraises vient de se terminer, à
temps pour l’expédier en Europe
et garnir les tables de Noël. Les
fermiers locaux ont été formés par
des experts agronomes israéliens
et Israël a fourni tout l’équipement
http://www.actu.co.il
L’information en provenance d’Israël
www.israel-diaspora.info
d’irrigation et les pesticides.
Une ville nouvelle est projetée au
Nord de Ramallah, Rouwabi. Il y a
2 semaines, le Fonds National Juif,
un organisme philanthropique, a
fourni 3000 plants pour regarnir
une forêt proche de la ville nouvelle.
Les experts israéliens aident aussi
les Palestiniens à aménager les
parcs et les espaces publics.
On commence seulement à se
rendre compte du tournant pris ici.
L’agence officielle Wafa de l’OLP
a rapporté la semaine dernière
que le 3ème trimestre 2009 a vu un
record de touristes, avec 135 939
nuitées dans les 89 hôtels ouverts.
La moitié des touristes viennent
d’Europe et des Etats-Unis. L’essor
économique de la Cisjordanie, en
pleine crise mondiale, aura été de
7% en 2009, selon le FMI. Mais
selon le 1er ministre Salam Fayad,
un ancien cadre du FMI et de la
Banque mondiale, ce chiffre serait
plus près de 11%, reconnaissant
que l’aide d’Israël y était pour
beaucoup… La vérité est qu’un état
indépendant est en fait en cours de
création, avec l’aide d’Israël. »
Voilà certainement des nouvelles
réjouissantes, surtout pour les
Palestiniens et, en conséquence,
aussi pour les Israéliens, surtout
qu’Israël semble s’être investie
dans cette aventure. On aurait pu
espérer en conséquence des progrès
sensibles dans les rapports entre
Israël et l’Autorité palestinienne.
Plus ça change plus
c’est la même chose
Hélas, il n’en est rien. Abbas reste
inflexible et exige une capitulation
pure et simple d’Israël face à ses
exigences, au désespoir d’Obama
lui-même.
Dans un discours prononcé à
Shekhem, Mahmoud Abbas a réaf-
firmé que “Jérusalem resterait à
jamais la capitale de la Palestine
et de la nation arabe et musul-
mane”. Il a ajouté : “Personne ne
pourra rivaliser avec nous dans ce
domaine. Jérusalem est à nous et le
restera toujours”.
Lors d’un congrès du comité
central de l’Olp, à Ramallah, Abbas
a déclaré sans ambages que « la
Communauté internationale devait
reconnaître comme base de toute
négociation avec Israël les lignes
frontalières de 1967… Nous ne
reprendrons les pourparlers que
lorsque cesseront complètement les
implantations et que les lignes de
67 seront reconnues comme étant
les frontières de l’Etat palestinien.
Il a dénoncé le gel décrété par Israël
estimant «qu’une interruption des
travaux pendant dix mois n’était
pas un geste suffisant et ne pouvait
certes pas être considéré comme un
arrêt des activités dans les implan-
tations ».
Il n’est hélas que trop clair que la
pauvreté ou la richesse, le bonheur
ou le malheur de la population
palestinienne, ne changent en rien
le seul et unique problème poli-
tique, à savoir l’acceptation défini-
tive d’Israël par le monde arabe et
plus précisément par les Palesti-
niens eux-mêmes dont plus d’un
tiers sont gazaouites.
Il suffit de rappeler comment le
Hamas a marqué le14 décembre le
22e anniversaire de sa fondation en
organisant un immense rassemble-
ment sur la place principale de
Gaza.
Des dizaines de milliers de
personnes se sont retrouvées en
fin de matinée après avoir défilé
dans les rues en brandissant leur
drapeau vert et en criant leurs
slogans habituels pour entendre
l’allocution de leur chef, Ismaïl
Hanyeh, plus provocant que jamais
: « Ceux qui avaient planifié
l’opération « Plomb Durci » et
tué des milliers de personnes ne
s’imaginaient certainement pas
qu’un tel rassemblement aurait lieu
un an plus tard… La guerre n’a
pas fait tomber le Hamas, ceux qui
sont tombés, ce sont les dirigeants
de l’ennemi sioniste… Nous avons
également su empêcher l’expulsion
vers le Liban et cela nous a permis
de devenir un élément central
dans la région et dans le monde
et d’acquérir la notoriété… » Il a
conclu en rappelant que le Hamas
voulait « libérer la Palestine, toute
la Palestine », au prix de la Guerre
Sainte, le Djihad.
Il est loin d’être exclu – on peut
même dire qu’il est probable – que
le Hamas, soutenu par le Hezbollah
et l’Iran, devienne majoritaire sur
tous les territoires et bénéficie à son
profit de toutes les aides investies
par Israël en Cisjordanie qui aura
travaillé contre lui-même.
Le, ou plutôt les gouverne-
ments israéliens ne cessent encore
aujourd’hui que de travailler à
aider et soutenir la création d’un
Etat palestinien qui continue
inexorablement à souhaiter et
espérer obstinément la création
d’une Grande Palestine de la mer
jusqu’au Jourdain, submergeant les
Juifs sous le nombre.
L’activisme israélien, y compris
celui de Netanyahu, est néfaste
et antiproductif. La seule attitude
rentable et intelligente est de nous
aligner à nos adversaires. S’ils
veulent une Grande Palestine, nous
leur opposerons un Grand Israël,
s’ils refusent toute concession en
faveur de la paix, nous devons
aussi les refuser et s’ils sont prêts à
s’ouvrir à la cohabitation pacifique
alors nous aussi en ferons autant.
C’est un Juif comme nous qui a
prôné de tendre l’autre joue à celui
qui nous gifle : rien n’est aussi
juif que le christianisme. Voulons-
nous être crucifiés ? On pourrait le
croire…
ECONOMIE 17
Edition du 29 janvier 2010 / 123
le lien 17
Les
archives
secrètes
d’Arafat
Arafat, Prix Nobel de la Terreur
et des attentats-suicides, a laissé
à sa mort un héritage explosif :
ses archives privées gardées en
sécurité à l’origine auprès du
dictateur roumain Ceaucescu.
Yasser Arafat, en effet, a
développé un puissant service
d’espionnage pour recueillir
méthodiquement des données
et constituer des dossiers, non
seulement sur Israël mais aussi
sur les Arabes, mais aussi encore
sur tous les dirigeants du monde
et ce, dans tous les domaines
pour les faire chanter poli-
tiquement ou financièrement.
La fortune qu’il a amassée est
colossale et le journal Fortune
évaluait sa fortune à la sixième
du monde !
Lors des Accords d’Oslo il a
décidé de laisser ses archives
secrètes à Tunis. Après sa mort,
sa gestion est passée à Abdel
Abu Maher Ghneim qui était
contre les accords d’Oslo et
a préféré l’exil plutôt que de
déménager à Ramallah où son
trésor excitait bien des convoi-
tises.
Dès que Ghneim a disparu,
l’avisé président tunisien Zine
El Abidine Ben Ali a demandé
à ses services secrets (dont il
avait été une pièce maîtresse au
temps de Bourguiba) de saisir
les archives inestimables Arafat
et d’en barrer l’accès à tous,
y compris à tout responsable
palestinien.
Le mois dernier, Abbas a
demandé au président tunisien
le transfert du dossier Arafat
à Ramallah. Ben Ali a refusé
inflexiblement. Au début de
janvier, une délégation pales-
tinienne s’est rendue à Tunis
en proposant un compromis :
photocopier les documents tout
en laissant les originaux à Tunis.
Ben Ali est resté de marbre et
s’est réfugié sous un prétexte
d’apparence légale en rappelant
que seule la veuve de Yasser
Arafat, Souha, pouvait légi-
timement réclamer tout bien
d’Arafat.
Une réponse plus qu’habile !
En effet, à la mort d’Arafat en
2005 et après des querelles inter-
minables sur les avoirs d’Arafat,
Souha a reçu l’énorme allocation
de 80 millions de dollars par an
à condition qu’elle ne divulgue
aucune information sur Arafat
et qu’elle renonce à quitter son
lieu d’exil sur l’île de Malte. Si
elle enfreint à ces conditions,
elle perdrait toutes ressources.
La voici donc condamnée à un
exil doré à Malte et incapable de
se rendre à Tunis pour réclamer
son héritage.
Les Tunisiens, dignes héritiers
de leurs ancêtres légendaires
phéniciens, sont de redoutables
négociateurs !
Fin de partie ?
Nous restons frustrés et
brûlons d’envie de tout savoir
sur les archives d’Arafat presque
autant, peut-être que de celles
du Vatican…
Ytz’hak Saada
 L’actualité en question
Edition du 29 janvier 2010 /
Y a-t-il un pilote
dans l’avion ?
Netanyahu ne sait pas trop bien où il va mais il y va tout droit. Barak
en fait autant. Lieberman aussi. Quant aux aiguilleurs du ciel, ils sont
en grève…
Robert Cotta
Pendant que le microcosme poli-
tique israélien s’agite frénétiquement,
les Israéliens vaquent, D.ieu merci,
à leurs affaires pour le plus grand
bien du pays qui avance à grand pas
pendant que nos dirigeants piétinent.
Tous les clignotants économiques
sont bons : la banque d’Israël
prévoyait une récession de 1,5 %
alors que la croissance a atteint 0,5
%, ce qui est bien puisque les pays
de l’OCDE ont régressé de 3,5 %.
La banque centrale prévoit une crois-
sance comprise entre 3,5 % et 4 %
pour 2010, le chômage est à 7,7 %
contre 8,2 % ailleurs, le déficit public
s’est limité à 4,1 % du PIB.
Pas de doute : D.ieu veille sur nous
puisque ça ne marche pas trop mal
malgré les errements de nos dirige-
ants.
Des dirigeants qui ne dirigent rien
du tout puisque le système israélien
est fait pour que rien ne marche.
Gouverner c’est choisir, disait
Mendès-France, mais il a oublié que
pour gouverner il faut d’abord avoir
une majorité ! Or le système électoral
israélien est conçu pour qu’aucune
majorité ne se dessine. Alors comme
il en faut une, on en fabrique une sur
mesure à géométrie variable.
La politique israélienne est un « Col
bo », ces bazars à rayons multiples,
ces magasins à tout faire où tout
cohabite avec tout, tous les jours, sauf
le shabbat. Vous voulez du social ?
Nous avons. Vous voulez des terri-
toires ? Nous avons ? Vous voulez
des subventions ? Nous avons. Vous
voulez des portefeuilles ? Nous avons.
Vous avez de la laïcité ? Nous avons.
Vous voulez du kasher la mehadrine ?
Nous avons. Vous voulez de la guerre
? Nous avons. Vous voulez de la paix
? Nous avons. Vous voulez du cher
à bon marché ? Nous avons aussi.
Nous avons tout pour satisfaire tout
le monde : Obama, Sarkozy, Merkel,
Poutine, Abbas, Erdogan, Ban Ki
Moon (chut, il s’appelle en réalité
Ben Kimoune selon le Mossad, mais
faut pas l’dire), le roi de Prusse et la
reine d’Angleterre et même le pape.
Obama exige d’Israël depuis un
an de tout donner aux Palestiniens
sans enlever quoi que ce soit aux
Israéliens. Netanyahu a fait comme
ce rabbin à qui un hobereau polonais
exigeait qu’il apprenne à parler à
son cheval d’ici un an sous peine
d’exterminer les Juifs de la région. Le
Rabbin a dit oui. Et quand sa femme
le traite de fou il répond : mais dans
un an, qui sait, peut-être ce fou sera
mort, peut-être moi je serai mort,
peut-être le cheval sera mort ou, qui
sait, peut-être le cheval saura parler…
Netanyahu a promis hier à Obama
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le lien 20
20
le gel de la « colonisation », hier il a
assuré qu’Ariel restera pour toujours
territoire israélien.
Tandis que Netanyahu prétend bien
s’entendre avec le Président améri-
cain et rencontrait son envoyé spécial
Mitchell, Sylvan Shalom, suppléant
du Premier ministre, concluait le
même jour que “la vision (d’ Obama)
n’a pas réussi ni avec les Palesti-
niens, ni avec les pays arabes, et cela
n’a pas marché non plus avec l’Iran,
avec la Russie ni avec la Chine”.
Bref, c’est l’entente cordiale.
Ce n’est pas parce que les finances
d’Israël vont mieux qu’il faut verser la
bagatelle de 10,5 millions de dollars à
l’ONU pour les dommages subis lors
de « Plomb durci ». Israël appelle
cela un don de soutien à l’ONU et
l’ONU prétend que c’est le prix des
dommages subis. Le problème est
que ces bâtiments de l’ONU avaient
été annexés par le Hamas pour ses
terroristes et pour son arsenal. Le
coupable des dommages est donc le
Hamas et Israël paye la note. C’est
normal puisque le normal n’existe
plus en Israël ni à Gaza.
M. Danny Ayalon tance vertement
l’ambassadeur de Turquie pour le
feuilleton viscéralement antisémite
de la TV turque. C’est Israël qui
doit s’excuser. Dans le même temps,
Ehud Barak resserre les liens avec
la Turquie qui a viré de bord et flirte
ouvertement avec Damas et Téhéran.
Vous ne comprenez rien ? Normal,
c’est de la politique, vous ne pouvez
pas comprendre.
Hier Israël a interdit l’accès de la
bande de Gaza au ministre belge
Charles Michel. En même temps
on ferme, on scelle même Gaza
en coopération avec l’Egypte. De
son côté, Ehud Barak a décidé le
23 janvier de transférer 25 000 000
shekels au Hamas qui occupe la
bande.
Vous ne comprenez vraiment plus
rien ?
C’est pourtant simple, enfin semble-
t-il : chaque parti, le Likud, les
Travaillistes, le Shass, etc. est libre
de décider ce qu’il veut, quand il veut
et comme il veut. Les électeurs n’ont
pas leur mot à dire : votez puis taisez
vous et décampez, il n’y a rien à voir
! Le parti décide une fois que chacun
à son « fromage ». Si le « gouverne-
ment » s’oppose aux décisions du
parti, on agite le spectre de la démis-
sion et… il n’y a plus de majorité !
Le gouvernement décide ce qui fait
consensus, et pour le reste, chacun
pour soi et D.ieu pour tous.
Heueusement, « D.ieu pour tous »
veille...
D.ieu merci !
Ainsi va Israël…
21
21
Bonnes feuilles
ECONOMIE
Edition du 29 janvier 2010 /
Une lecture juive du Coran
Cet ouvrage de Haï Bar-Zeev, publié par Berg International Editeurs, était celui qu’il convenait d’écrire et de publier à une époque ou la pensée spirituelle et religieuse de
l’Islam est polluée et brouillée par la vision politique de l’Islamisme barbare, dont l’esprit est totalitaire et impérialiste. L’islamo-nazisme actuel constitue le quatrième
cavalier de l’apocalypse des temps modernes après la vie et la mort du fascisme, du nazisme et du communisme soviétique, tous trois responsables de dizaines de millions de
victimes.
C’est un des paradoxes les plus surprenants que de constater comment le Coran, enraciné, inspiré et souvent copié de la Bible juive a engendré un redoutable rejeton devenu le
mortel ennemi et persécuteur acharné des Juifs.
Bar Zeev scrute le Coran et en dévoile ses racines juives.
Nous extrayons de cet ouvrage quelques pages significatives (pages31 et suivantes). Espérons que les arabo-musulmans fassent bientôt le même chemin que celui du
christianisme qui reconnaît aujourd’hui sa parenté profonde avec la bible juive et le peuple juif.
Mohammed évoque les
Juifs et les rabbins pour
garantir ses prêches
Pour persuader ses auditeurs de
la véracité de ses récits, Mohammed
précise que les rabbins les connaissent
: « Ceci, c’est le Seigneur de l’univers
qui l’a fait descendre [au Sinaï],
l’Esprit sûr l’accompagnait, sur ton
coeur, pour que tu sois du nombre des
avertis, en une langue arabe claire.
Ceci étant déjà mentionné dans les
Écrits des Anciens, n’est-ce pas
pour eux une preuve que les rabbins
des enfants d’Israël le savent  ?  »
(26, 192-197) ; « Et certes, Nous
donnâmes à Moïse neuf miracles
évidents; demande donc aux enfants
d’Israël » (7,101)
Mais ses auditeurs s’étonnent. Si
l’ensemble était déjà écrit dans un
livre, pourquoi le raconte-il de façon
morcelée et pourquoi consulte-t-il si
souvent son maître?
Il répond que son maître lui
prodigue les enseignements de
manière lente, mais sûre: « Et ceux
qui ne croient pas disent  : Pourquoi
n’a-t-on pas fait descendre sur lui
le Coran en une seule fois  ? Nous
l’avons révélé ainsi pour raffermir
ton cœur et Nous l’avons récité
soigneusement» (25, 34/32) ; «  En
vérité, nous avons fait descendre sur
toi le Coran progressivement » (76,
23).
Dans le carnet de bord qu’il tient
sur ses relations avec Mohammed, le
maître désigne Dieu par la première
personne du pluriel. Nous avons
fait descendre sur toi le Coran
progressivement signifie : Dieu a
fait descendre sur toi la Torah — par
l’intermédiaire de ton maître — qui te
l’enseigne progressivement.
Le maître rédige un livre
L’incrédulité perdure chez les
Mecquois. Ils exigent de voir et de
toucher ce livre dont Mohammed dit
puiser ses connaissances. Dans un
premier temps, le maître s’y oppose :
« Même si Nous avions fait descendre
sur toi un livre sur un feuillet qu’ils
pouvaient toucher de leurs mains,
ceux qui ne croient pas auraient
certainement dit: ce n’est que de la
magie évidente ! » (6,7)
Il leur raconte que ce livre, le
rouleau de la sainte Torah, est en
possession des Juifs. Ces derniers
doivent être en état de pureté pour
l’écrire, le toucher ou l’étudier (24).
Ils obéissent à leurs rabbins qui leur
interdisent de le mettre entre les mains
des arabes : «Et c’est certainement
un Coran noble, dans un Livre bien
gardé que seuls les purifiés touchent»
(56, 78/79) ; «Ce n’est qu’un rappel.
http://www.actu.co.il
L’information en provenance
Qui le veut, pratique le rappel,
consigné dans des feuilles honorées,
élevées, purifiées, entre les mains
de sapharatum (scribes) nobles, et
vertueux » (80, 11-1 6)
Mais les Mecquois persistent dans
leur exigence à voir ce livre. Le maître
se résout alors, vraisemblablement en
se faisant aider, à rédiger un livre en
arabe qui comporte un résumé des
récits bibliques. Il lui donne pour
nom Coran arabe: « Nous l’avons
fait descendre un Coran en [langue]
arabe, afin que vous raisonniez » (12,
2) ; « Par le Livre explicite, Nous
avons fait un Coran arabe afin que
vous raisonniez. Il [l’original] est
auprès de Nous, dans l’Ecriture Mère
(25), sublime et rempli de sagesse »
(43, 2-4).
Les Mecquois s’étonnent du fait
que le livre montré par Mohammed
ne soit pas écrit dans sa langue
originale, l’hébreu. Il rétorque que
cette langue leur étant inconnue, ils
n’y auraient rien compris: « Ceux qui
ne croient pas au Rappel [le Coran]
quand il leur parvient [...] alors que
c’est un Livre puissant. [...] Si Nous
en avions fait un Coran en une langue
autre que l’arabe, ils auraient dit :
pourquoi ses versets n’ont-ils pas été
exposés clairement? [...] Nous avons
effectivement donné à Moïse le Livre»
(41, 41-45).
Les Mecquois doutent et raillent
Mohammed; il s’agirait de fables
de son cru, ou de contes anciens
que des comparses recueillent et
lui apprennent matin et soir: « Les
mécréants disent: Tout ceci n’est
que mystifications qu’il a inventées,
et d’autres gens l’ont aidé. Or, ils
commettent là injustice et mensonge.
Et ils disent que ce sont des contes
anciens qu’il se fait écrire ! On les lui
dicte matin et soir ! » (25, 4-6).
Inlassablement, Mohammed
insiste sur l’authenticité du livre
de Moïse; le sien en est une copie
en langue arabe: « Et avant lui, il y
avait le Livre de Moïse, comme guide
et comme miséricorde, et ceci en est
confirmateur, en langue arabe» (46,
11-12). Il leur dit combien les Juifs,
et éventuellement aussi les chrétiens,
sont contents de ce qu’il leur donne
ce livre en arabe: «Et ceux à qui
Nous avons donné le Livre [juifs ou
chrétiens] se réjouissent de ce qu’on
a fait descendre vers toi [...]. Ainsi
l’avons-Nous fait descendre en lois en
arabe [...] et l’Écriture primordiale
est auprès de Lui, [...] et ceux [des
Arabes] qui ne croient pas disent: tu
n’es pas un messager. Dis: Dieu suffit
comme témoin entre vous et moi, et
ceux qui ont la connaissance du Livre
[juifs ou chrétiens] » (26).
Edition d’Israël
du 29 Janvier 2010 / 328
Mohammed raconte
comment Moïse a reçu
le Livre
Mohammed raconte aux Mecquois
comment le Livre est parvenu aux
mains de Moïse et les événements
vécus par les Juifs au mont Sinaï:
« Nous avons en effet donné le
Livre à Moïse, après avoir fait
périr les anciennes générations,
en tant que preuves illuminantes
pour les hommes, ainsi que guide
et miséricorde, afin qu’ils se
souviennent. Tu n’étais pas sur le
versant ouest [du Sinaï] quand Nous
avons décrété les commandements
à Moïse; tu n’étais pas parmi les
témoins [comme le furent les Juifs].
Et tu [Mohammed] n’étais pas au
flanc du tûri [mont Sinaï] quand
Nous avons appelé» (28, 43-46) ; «
Et mentionne dans le livre que Moïse
était vraiment un Élu, un Messager et
un Prophète. Du côté droit du Mont
Nous l’appelâmes et Nous le fîmes
approcher tel un confident » (19, 51-
52) ; « Et Nous donnâmes rendez-vous
à Moïse durant trente nuits, et Nous
les complétâmes par dix, de sorte
que le temps fixé par son Seigneur
s’acheva au terme de quarante nuits»
(7, 138/142).
Il précise aux Arabes que Moïse
n’était pas seul au moment de sa
rencontre avec Dieu. Soixante-
dix hommes, des Anciens,
l’accompagnaient: «Et Moïse choisit
dans son peuple soixante-dix hommes
pour un rendez-vous avec Nous »
(7, 155), ce qui est rapporté dans le
Pentateuque: «Et Dieu dit à Moïse
: monte vers l’Éternel, toi et Aaron,
Nadab et Abihou, et soixante-dix
des Anciens d’Israël, et vous vous
prosternerez à distance » (Exode 24,
1).
Mohammed n’omet pas d’ajouter
que le peuple juif était présent durant
cet épisode et que le Livre lui fut donné
en héritage: «Et lorsque Nous avons
brandi au-dessus d’eux [les Juifs] le
Mont [Sinaï], comme si c’eût été un
tonneau (27), ils pensaient qu’il allait
tomber sur eux, tenez fermement à ce
que Nous vous donnons et rappelez-
vous son contenu» (7, 170/171); «En
effet, Nous avons apporté à Moïse la
guidance, et fait hériter aux enfants
d’Israël le Livre, une guidance et un
rappel aux gens doués d’intelligence»
(40, 53-54). Ces versets sont inspirés
du Pentateuque : « La Torah
que nous donna est une héritage
pour la communauté de Jacob  »
(Deutéronome 33, 41).
Il relate que Dieu donna à Moïse
les tables de la Loi: «Et [Dieu] dit:
O Moïse, Je t’ai préféré à tous les
hommes par Mes messages et par Ma
parole. Prends ce que Je te donne, et
sots du nombre des reconnaissants.
Et Nous écrivîmes pour lui, sur les
Lahû (28) une exhortation sur toute
chose, et un exposé détaillé de toute
chose. Prends-les donc fermement et
commande à ton peuple d’en adopter
le meilleur » (29); «C’est un Coran
glorifié, préservé sur des Lawhim
[Louhoths] » (85, 2122).
Il précise que, du temps du roi
Saül, les Tables étaient en possession
d’Israël: «Leur prophète [Samuel]
leur dit: Le signe de sa royauté [de
Saül], tâbûtu [Teivah — l’Arche
sainte] viendra vers vous, portée par
les anges, elle contient la sakïnatur
(30) de votre Seigneur, et une relique
laissée par la famille de Moïse et
celle d’Aaron» (2, 248/249). C’est
une allusion à l’épisode relaté dans
Samuel 1, 6 où Saül réussit à retirer
les Tables de l’Arche sainte avant
qu’elle ne tombe aux mains des
Philistins (31)
Pour donner plus de poids à ses
déclarations, Mohammed prend à
témoin, à la manière usuelle des Juifs,
des éléments sacrés de la Bible: «
Par le mont Sinaï, les Rouleaux de
parchemins et le Tabernacle » (52,
1-4) ; « Par le figuier et l’olivier,
et par le mont Sinaï » (95, 1-2) ; «
Par un arbre [l’olivier] qui pousse
au mont Sinaï, en produisant l’huile
ECONOMIE
Edition du 29 janvier 2010 / 123
le lien
servant à oindre, et où les mangeurs
trempent leur pain » (23, 20). Ce
verset fait référence à l’épisode
relaté par le Pentateuque où Aaron,
le grand prêtre, et ses fils furent oints
d’huile d’olive au pied du Sinaï (32)
; ils en imprégnaient le pain qu’ils
mangeaient (33).
Les Mecquois exigent
un miracle
Mohammed souffre du fait que
les Mecquois se détournent de lui: «
Louanges à Dieu qui a fait descendre
sur son Serviteur [Moïse] le Livre et
n’y a point introduit de tortuosité,
il est d’une parfaite droiture pour
avertir d’une sévère punition venant
de Sa part, et pour annoncer aux
croyants qui font de bonnes oeuvres
qu’il y aura pour eux une belle
récompense, où ils demeureront
éternellement […].Tu vas peut-être te
consumer de chagrin parce qu’ils [les
Mecquois] se détournent de toi et ne
croient pas en ce discours » (18, 1-6).
Mais les Mecquois défient
Mohammed et lui réclament un
miracle : « Et ils disent: Pourquoi
n’a-t-on pas fait descendre lui
[Mohammed] un miracle de la
part de son Seigneur ? » (6,37). Il
est profondément meurtri par son
impuissance à opérer des prodiges
: «Et si leur indifférence t’afflige
énormément et qu’il est dans ton
pouvoir de chercher un tunnel à
travers la terre, ou une échelle pour
aller au ciel pour leur apporter
un miracle [fais-le donc] » (6,
35). C’est alors que son maître lui
suggère de répondre que Dieu, Lui,
en est capable: «  Dis : Certes Dieu
est capable de faire descendre un
miracle » (6,37) ; « Si Dieu le voulait,
Il pourrait les mettre tous sur le
chemin droit »
(24) Talmud Berakhoth 22, voir début du
chapitre III de notre livre.
(25) Celle des juifs, en hébreu, ou au Ciel,
car la Torah est « écrite en feu blanc sur du
feu noir », Midrach Tanhoumah/Genèse 1.
(26) Coran 13,36-37; 13, 39-43.
(27) Citation du Talmud, Chabbat 88 A.
(28) Louhoths — tables de la Loi, Exode
31, 18.
(29) Coran, 7,141-142 ; 144-145.
(30) Chékhinah — expression biblique
pour signifier la présence divine dans le
Tabernacle ou le Temple, (Deutéronome
12, 5).
(31) Midrach/Samuel 1 : 4, 12, voir aussi
Talmud Avodah Zarah 24 B.
(32) Exode 30, 30 et Lévitique 8, 12.
(33) Lévitique 8, 26 ; 8, 23.
(34) Coran 6, 35. La Sirah d’Ibn Ishaq
et d’autres livres fourmillent de miracles
attribués à Mohammed. Le Coran ne
dit jamais que Mohammed a réalisé des
miracles, mais de plus il contredit ces
fables (10,20/21; 13, 7/8 ; 13, 27 ; 20, 133
;21,5 ; 26, 154 ; 26, 187 ;29,49/50; 17,
90/92-93-95) voir chapitre III. Il ne relate
que trois sortes de miracles : l’univers qui
témoigne de la grandeur de son Créateur
(6, 95-99 et bien d’autres), ceux réalisés
par Moïse en Égypte et durant la traversée
du désert, et ceux accomplis par les
prophètes d’antan.
 Culture,
22
ECONOMIE
Edition
Cinema
du 29 janvier 2010 / L’information en provenance d’Israël
http://www.actu.co.il
www.israel-diaspora.info ECONOMIE 22
Edition du 29 janvier 2010 / 123
le lien 22

Cinéma et société
La solitude du soldat israélien
peu ou mal l’hébreu, assimilés à
des traîtres, ils subiront les préju-
dices des hommes exclus d’une
société. Le metteur en scène veut
utiliser la caméra, comme un outil
d’expression réaliste. Il tente de
montrer un monde dur, où il serait
impossible de parvenir à faire l’acte
juste. C’est le genre de film dont le
sujet « de guerre et de prison » est
issu du thème classique du cinéma
américain généré par la guerre du
Vietnam.
Le sujet néanmoins propose à la
société israélienne une réflexion
sur les transformations à apporter
dans les communications et les
transmissions du savoir et de
l’expérience. Une société moderne,
issue d’expériences linguistiques
différentes et multi culturelles
doit pouvoir intégrer facilement
les différences de niveaux socio-
culturels sans passer immédiate-
ment par l’exclusion, la coercition,
ou l’humiliation publique qui est un
mélange des deux.
La langue hébraïque est elle-
même à plusieurs niveaux.
L’hébreu militaire est un « patois »
sec et précis, basé sur l’instruction
et les ordres brefs. Arrivant de
Russie, le langage étudié dans les
oulpans, les bibliothèques ou la rue,
n’a que peu d’utilité sur le terrain
des Golani. Le film s’adresse aux
responsables de la société israé-
lienne, posant la question d’un
système de guerre dont les soldats
ne seraient pas assez considérés et
leurs vies gaspillées. Il est évident
que le respect de l’homme et de ses
droits, n’est pas la principale occu-
pation d’une armée, mais le film
souhaiterait nous faire redéfinir
en tant que Juif ou citoyen israé-
lien, par quel type de soldats nous
voulons être représentés, et quelle
type de guerre serait une guerre
juive ‘juste’ israélienne: La guerre
est une dignité. On ne tue pas
d’hommes sans perdre une partie
de soi. Elle doit être accomplie en
fonction de codes précis, la solitude
des soldats est intolérable à une
société israélienne. Comme la soli-
tude de ses citoyens ou même celle
de nos adversaires. Le film suggère
que la dignité du soldat, sa culture,
son repli doit être à reconsidérer.
L’intégration « non intégration » du
soldat représente un danger pour la
dignité collective.
Je conclurai sur le film au sujet des
soldats isolés de l’armée israélienne
par le commentaire du Général de
Gaulle « quant au commandement
militaire qui doit avoir la respon-
sabilité … de répondre au destin
du pays, s’il cessait de porter,
l’honneur qui est a sa charge, ce
serait fait rapidement de son auto-
rité, de sa dignité, de son prestige
devant la nation et par conséquent
devant l’armée… »(4)
La conception d’un pays et d’un
commandement militaire basé
sur l’honneur et la dignité de ses
hommes devrait influencer les
prochaines années du cinéma au
Proche Orient.
Loners, de Renen Schorr, Israel
2009, 92 minutes, hebrew and
russian, hebrew and english
subtitles. Scenario Schorr, Zonder,
Meirson
(1) Joshua Sobol – Zarim –
Editions Or Am - www.oram.co.il
(2) Info@aftau.org les informa-
tions sur la biographie du cinéaste
proviennent de la documentation de
presse.
(3) www.jsfs.co.il/ -
(4) Charles de Gaulle - La
Politique de défense de la France
– Fondation pour les études de
défense nationale – 1989

Oui, je m’abonne au Lien

en partenariat avec Israël-Actualités

Sh. Saskia Cohen-Tanugi d’enquêtes et d’expression de la

réalité : l’interpréter. Il se passionne

L’auteur israélien, Joshua
Sobol fait parler dans sa pièce
“Etrangers”(1) un jeune soldat
russe issu de l’alya 90. Il le montre
fidèle à l’Etat, fidèle au sionisme,
à l’idéal religieux, fier de sa mère
et de ses origines, servant l’armée
avec intégrité et pourtant seul. Le
jeune homme contrôle un barrage.
« En Russie j’étais juif pour les
autres, en Israël, pour les juifs, je
suis Russe… » La non reconnais-
sance de l’identité est une forme
d’exclusion complexe vécue par le
citoyen et l’isolant. Pour un soldat,
cet isolement peut provoquer une
perte des valeurs. Un émigré est
un homme, juif, russe ou tunisien,
français ou américain, il reste un
homme. La force unique de l’Etat
d’Israël est de faire des citoyens
de toutes les origines, Adam.
L’homme, au service d’une histoire
collective.
Un jeune metteur en scène israé-
lien, Renen Schorr, s’empare
du sujet en tant que vétéran de
Tsahal, explore, avec la caméra,
les émotions du soldat israélien
issu de l’émigration soviétique est
en propose un regard à la société
israélienne.
Renen Schorr
Renen Schorr est né à Jérusalem
en 52. Il descendrait d’une lignée
de commentateurs de la Torah et
de rabbins de Safed. C’est à Tel
Aviv qu’il grandit. Après l’armée,
il écrit une série d’article sur la
guerre de Yom Kippour et sur la
bataille du Golan. La critique qu’il
reçoit a contribué à le pousser
vers la recherche des techniques
&
alors pour l’écriture, la critique, la
photo, le cinéma…C’est dans la
prestigieuse école israélienne de
cinéma de l’Université de Tel Aviv
(2) qu’il étudie la mise en scène.
Assistant de Cassavetes, il part
à Los Angeles et revient nominé
d’un Oscar pour la co-écriture d’un Le Lien «courriel»
scénario.
Voila 20 ans qu’il contribue à Tiré à part du seul cahier “Le Lien”
transformer le panorama israélien, Gratuit pour les abonnés à jour du Lien «papier»
il ouvre la Sam Spiegel Film (3)  10 € pour 6 mois
and Télévision School à Jérusalem.
Cette école devient une des bases  15 € à l’année !
du nouveau cinéma israélien. En
79, il participe à la mise en place
d’un nouveau fond pour le cinéma France, Europe, monde
israélien, « The Israël Film Fund
» ; en 2008 il crée le Jérusalem  24 € pour 12 numéros, toutes destinations sauf Israël.
Filma et le Télévision Fund. Il met  48 € pour 24 numéros, toutes destinations sauf Israël.
en scène son premier film en 87, «
Late Summer Blues » et Loners, est  Soutien : par tranches de 5 ou 10 € selon votre souhait
son dernier film.
Chèques adressés à APPJ-Le Lien,
Loners ; Ha bodedim B.P. N°1 Les Issambres cedex 83381.
Le scénario serait inspiré d’une
chèques payés en shekel à l’ordre de
histoire vraie. Un fait divers de
guerre qui se serait passé dans une Hakesher P.O.B. 1922 Netanya - 42118 – Israël.
prison militaire à la fin des années
90. Les deux protagonistes, Glory MERCI DE VOTRE FIDELITE
(Sasha Agronov) et Sasha (Anton
Ostrovski-Klin) sont deux jeunes
recrues issues de l’émigration Vos coordonnées :
Russe. Ce sont les « soldats isolés
» ces solitaires, venus servir en
Israël, sans famille, ni mère, ni Nom, prénom _________________________________________
père, ni cousin. Ils servent dans les
Golani. “Elite des crapahuteurs Adresse ______________________________________________
de renoms.” Accusés de trahison,
et traités en Capitaines Dreyfus CP, Ville ______________________________________________
israéliens, de traîtres à la nation, E-mail (recommandé !) _____________________________________
ils seront humiliés et isolés. Sans
famille, ne pouvant utiliser une
langue de communication, parlant
 Edition
23
23 Tribunes libres
ECONOMIE
du 29 janvier 2010 /
Israël et Haïti
La vérité selon
les ennemis
des Juifs
Paul Giniewski
Quelques rares chaînes de télévi-
sion ont donné écho aux remarqua-
bles performances des sauveteurs
et du personnel médical israélien à
Haïti. Sur les chaînes françaises, on
n’en a trouvé que de faibles échos.
Par contre, les ennemis d’Israël ont
donné leur version des choses. La
radio du Hezbollah nous a informé
de la motivation principales des
Israéliens : ils étaient venus pour
voler aux victimes des organes
qu’ils prélevaient sur les blessés !
Cette « information » est dans
l’ordre des choses, conforme à la
vision du monde selon les islamistes,
qu’ils répandent à travers le monde
et qui l’intoxiquent : les Juifs et
l’Etat juif sont responsables de tous
les maux qui frappent l’humanité.
C’était la vision hitlérienne du
monde.
Or ce n’est pas la première attaque,
à la fois débile et dangereuse, liant
des catastrophes et des cataclysmes
à la malfaisance des Juifs, lancée
par les islamistes et par leurs
complices.
Lors du tsunami qui a dévasté
l’Asie du sud-est il y a quelques
années, les médias des terroristes
ont révélé que le raz de marée
qui a coûté des milliers de morts
n’était pas un phénomène de la
nature, mais avait été provoqué par
des essais nucléaires sous-marins
menés de concert par Israël et par
l’Inde.
De même, la grippe aviaire qui
a frappé tous les continents il y a
quatre ans, était un forfait juif.
Le journal gouvernemental
syrien Al Thawra du 6 janvier
2006 nous avait appris qu’Israël,
il y a quelques années, avait tenté
de créer par ingéniérie génétique
« des virus et bactéries dangereux
» qui s’attaqueraient aux seuls
Arabes et que « la question qui se
http://www.actu.co.il
L’information en provenance
pose aujourd’hui est de savoir si le
virus choisi par les sionistes pour
leur ‘bombe raciale’ israélienne
est le virus de la grippe aviaire ».
Le soupçon serait renforcé « par
une information en provenance
de l’Autorité palestinienne, selon
laquelle 85000 poulets ont été
enterrés dans des champs en Cisjor-
danie » sans que cette Autorité n’ait
pu prélever des échantillons pour
les tester. (1)
En lisant ces balivernes, nous
haussons les épaules. Nous pensons
que ces affabulations ridiculisent
leurs auteurs. Ils les ridiculisent,
certes. Mais à nos seuls yeux.
Parmi ceux qui les écoutent, il
y a des hommes et des femmes
vivant à « l’Etat zéro de la raison
», selon le mot d’un procureur de
la République de Paris, à propos
de l’affaire du « Gang des barbares
». Ces affabulations motivent. La
haine antisémite, la haine anti-
israélienne, aux degrés zéro de
l’intelligence, de la connaissance
historique, de l’éthique, tuent aussi
sûrement que les balles des kalach-
nikovs et les hommes-bombes.
Les disséminateurs des calomnies
atroces contre les Juifs ne sont pas
de simples diffamateurs. Ce sont
des tueurs.
Et c’est avec ces tueurs que le
monde civilisé traite et conclut des
affaires.
C’est avec eux qu’Israël est
convié, sommé, de traiter lui aussi,
de collaborer à leur transformation
en Etat !
( 1) L’Arche, mars 2006, p. 80-81
Edition d’Israël
du 29 Janvier 2010 / 328
Quand on renie son passé…
Depuis vingt cinq siècles, le
prophète Ezéchiel est enterré en Irak.
Ayant vécu l’exil de Babylone, sa
sépulture se situe dans le Sud-est de
l’Irak actuel à Al Kiel sur les bords
de l’Euphrate. Sa tombe fut un lieu
de pèlerinage pour les Juifs qui ont
puisé dans ses visions prophétiques
la certitude du retour du peuple sur
sa terre, la reconstruction du Temple
et la victoire finale sur les ennemis.
Sur les murs de sa tombe se trou-
vaient inscrits de nombreux textes
hébraïques et ce lieu fut respecté par
les divers régimes et dictateurs qui
se sont succédés à Bagdad. Malgré
toutes les vicissitudes de l’histoire
sa tombe resta une propriété juive.
L’édifice à coupole qui contient les
restes d’Ezéchiel comprend égale-
ment une autre pièce adjacente où
reposent cinq tombes qui, selon la
tradition, sont celles des Gaonim.
Le prophète Ezéchiel
Ces derniers mois, des travaux de
réfection y furent entrepris et les
inscriptions hébraïques effacées et
ce lieu est en passe de devenir une
mosquée.
On n’ose imaginer ce qui se serait
passé si une tombe d’un “saint
musulman” ou si une mosquée était
détournée de sa vocation première.
Pour quelques caricatures sur
Mohamed dans un journal scandi-
nave, des ambassades furent brûlées,
des émeutes sauvages organisées,
des menaces de mort émises et des
excuses exigées de gouvernements
européens.
Quant à la tombe d’Ezéchiel, il ne
s’agit que d’un prophète juif. Les
Juifs ne sortent pas dans la rue, ne
manifestent plus, ne brûlent pas des
ambassades. En conséquence tout est
permis. Il est vrai que l’Etat d’Israël
serait mal venu de déclarer à Hussein
Obama que ce sacrilège s’effectue
alors que les troupes américaines
contrôlent l’Irak et qu’une simple
intervention de sa part aurait pu mettre
fin à ce nouvel épisode d’islamisation
de lieux saints juifs.
Nous serions malvenus de protester
alors que Tsahal est resté l’arme au
pied pendant que les hordes arabes
brûlaient les synagogues du Gouch
Katif. Nous serions mal venus de
protester alors que nous permet-
tons au Waqf de régenter le Mont
du Temple, lieu le plus saint du
peuple juif. Les arabes y ont détruit
des vestiges uniques des premier et
second Temple, creusé au bulldozer
dans ce haut lieu de notre spiritualité
et érigé de nouvelles mosquées là
où sera reconstruit notre troisième
et définitif Temple. Nous serions
d’autant plus mal venus que non
seulement nous permettons au Waqf
d’exercer la police sur le Mont du
Temple mais que nous permettons
à l’Imam de tenir ses prêches anti-
sémites et gêner par ses appels la
sérénité de la prière au Kotel. De
plus il est interdit aux Juifs qui s’y
rendent de prier, d’ouvrir un livre de
prières sous peine d’être en butte aux
miliciens arabes et embarqués pour
contrôle par la police israélienne qui
considère une telle attitude comme
une provocation mettant en danger le
calme dans la ville.
Le Mont du Temple
Pas de danger que le calme soit
rompu par les Juifs qui décideraient
demain de monter sur le Har Habaït,
d’en expulser les milices arabes et
d’y tenir un office religieux. Un reste
de mentalité de Golah qui impose
la résignation aux Juifs en raison
d’une lâcheté des politiques et d’une
soumission non sioniste des rabbins.
Et ainsi les musulmans s’approprient
nos lieux saints car nous ne savons
pas les honorer, les relier à notre
histoire millénaire et exiger à leur
égard ce que chaque autre peuple sur
terre aurait considéré comme un dû
absolu.
Nos ancêtres ont ramené le corps de
Joseph et la Guerre des 6 jours nous a
permis de lui étendre le protection de
Tsahal. Nous avons pourtant permis
la destruction de sa tombe, l’incendie
de son sépulcre et nos pèlerinages
s’effectuent de nuit sous garde armée
à de rares occasions.
Démission face au Waqf
Nous avons accepté de remettre au
Waqf la gestion de la salle abritant
le tombeau de Isaac! Quel rapport
entre Isaac et les arabes, entre notre
Père et l’Islam? Les musulmans se
conduisent comme le coucou en
parasitant le nid des autres tant qu’un
coup d’arrêt ne leur est pas prodigué.
C’est ainsi qu’Abraham devient
23
Edition du 29 janvier 2010 / 123
le lien
Ibrahim, que Itzhak devient Isaac et
que Jacob devient Yakoub! L’illégale
et immorale occupation du Tombeau
de nos Patriarches à Hébron par
l’Islam a trouvé sa légitimation par
des gouvernements juifs tellement
étonnés de se retrouver responsables
de lieux saints, ou tellement igno-
rants de notre Histoire ou tellement
effrayés du lien matériel avec notre
passé et nos droits qu’ils en permi-
rent l’usurpation par les arabes.
Le plus dramatique exemple en est
la tombe de Josué à quelques dizaines
de mètres d’Ariel. Les dramatiques
accords d’Oslo ont laissé le tombeau
de Josué, le libérateur de la Terre
d’Israël, sous occupation arabe.
Ignorance, manque de dignité natio-
nale, complexe devant un chef d’état
major qui ne connut ni hésitation ni
défaite ou peut être tout simplement
la volonté d’ignorer un passé qui
nous donne des droits sur l’avenir
de cette Terre. Une fois par an, un
pèlerinage sous surveillance militaire
y est autorisé et nos soldats doivent
déblayer auparavant pendant des
jours les immondices accumulées
sur sa tombe par les arabes. Tout
peuple sain y aurait édifié son Arc de
Triomphe, maintenu une garde mili-
taire d’honneur et amené les visiteurs
étrangers officiels pour y déposer
une gerbe. Tout peuple normal aurait
emmené ses enfants des écoles sur
le Tombeau des Patriarches et aurait
enseigné le patriotisme et le courage
sur la tombe de Josué.
Un peuple normal
Tout peuple normal! Il nous
reste encore beaucoup de chemin à
parcourir pour redevenir des Hébreux
appartenant à Erets Israël et sachant
qu’Erets Israël nous appartient.
Lorsque nous saurons honorer notre
passé et mettre en valeur notre lien
avec notre patrimoine national, nous
pourrons exiger des autres nations
le respect et la reconnaissance de la
légitimité de notre présence. Ceux qui
ne savent pas veiller sur les tombeaux
de leurs Peres ne méritent pas la
confiance accordée pour veiller sur
les berceaux des enfants.
Alors Ezéchiel…
Jacques Kupfer
Président du Bloc National des Juifs
francophones

economie
ECO/TECH
Edition du 29 janvier 2010 /
En partenariat avec:
www.israelvalley.com
Israël veut développer ses relations
économiques avec la Côte d’Ivoire et l’Afrique
La résistance de l’économie Israélienne
“Au printemps dernier, le gouverneur de
la Banque d’Israël, Stanley Fischer avait
pronostiqué une récession de 1,5% pour
l’année 2009. Bilan quelques mois après,
Israël a affiché pour l’année écoulée une
croissance de 0,5% alors que les pays
membres de l’OCDE ont accusé une chute de
3,5%. L’économie israélienne, qui est passée
en quelques années d’une industrie basée sur
l’exportation des agrumes à une industrie
basée sur les hautes technologies et les tech-
nologies environnementales, a plutôt bien
résisté à la crise. Les chiffres sont d’ailleurs
là pour le prouver: le taux de chômage s’est
stabilisé à 7,7% et le déficit public a été limité
à 4,1% du PIB. Pour 2010, la banque centrale
israélienne prévoit même une croissance
soutenue, comprise entre 3,5 et 4%, un niveau
qui n’a plus été vu depuis de très nombreuses
années en France.
La résistance de l’économie israélienne, dont
les principales banques (Discount, Mizrahi,
Leumi et Hapoalim) ont été peu victimes
des subprimes, a impressionné les membres
de l’OCDE. Ainsi, il y a quelques jours, lors
d’une visite à Jerusalem, le secrétaire général
de l’organisation, Angel Gurria, a affirmé
qu’Israël a de bonnes chances de rejoindre ce
cercle des pays développés cette année.
Toutefois, il reste de nombreux points noirs
à surmonter. Outre la corruption qui gangrène
les contrats militaires, la pauvreté endémique
d’une partie de la population israélienne
demeure le principal défi du gouvernement,
défi auquel il ne s’est pas encore attaqué.
Selon des données officielles, plus de 20%
des foyers israéliens vivent en dessous du
http://www.actu.co.il
seuil de pauvreté. Les principales victimes
de cette pauvreté sont les arabes israéliens
qui représentent 20% de la population et les
ultra-orthodoxes (8%) sans oublier une partie
des sépharades dont l’intégration dans la
société ashkénaze n’est pas encore totale. La
hausse de l’inflation, qui a obligé la banque
centrale israélienne a remonté ses taux à
1,25% en janvier, affecte prioritairement
L’information en
L’information en provenance
provenance d’Israël
Le livre du jour de Miriam Rosman - “France et Israel. 1947-1970
Cet ouvrage se propose d’étudier les relations entre la France et Israël entre 1947 et
1970. Sa première partie porte sur l’établissement des premiers liens entre les deux
pays de la naissance d’Israël à la mise en place de relations entre les deux pays.
Sa seconde partie s’attarde sur les liens de plus en plus serrés entre les deux États,
la crise de Suez, les changements politiques en France, l’influence du retour de
De Gaulle au pouvoir et les visites de Ben Gourion à Paris. Sa troisième concerne
les années soixante après l’Indépendance de l’Algérie, la guerre de Six jours et
l’embargo français.
Rafael Harpaz, directeur du département
économique du ministère israélien des
Affaires Etrangères, séjourne à Abidjan
depuis jeudi pour une visite de prospection
en vue de bonifier les échanges économiques
et commerciaux avec la Côte d’Ivoire.
Au cours d’une conférence de presse,
Rafael Harpaz a présenté les potentialités
économiques de son pays puis la politique de
coopération du gouvernement israélien avec
les pays africains situés au Sud du Sahara. Il
a rappelé que l’Etat hébreu, sous développé à
sa création il y a une cinquantaine d’années,
intégrera mai prochain l’OCDE, le cercle
fermé des pays développés.
Le gouvernement israélien exporte 33% de
ses produits vers l’Union Européenne, et dans
les mêmes proportions vers les Etats-Unis
d’Amérique, contre 23% en Asie et seule-
ment 3% en Afrique. Israël souhaite véri-
tablement s’attaquer au marché de l’Afrique
pour lui donner les instruments de son
développement. Actuellement, ses relations
avec le continent noir connaissent des diffi-
cultés liées au développement de l’Afrique.
L’Etat hébreu entend notamment apporter
son expertise dans les domaines de l’Agro-
bussiness, la télécommunication, Internet, les
fibres optiques, les énergies renouvelables, la
sécurité aéroportuaire et dans la lutte contre
la criminalité.
Rafael Harpaz, a également évoqué la ques-
tion du traitement des eaux usées. Avec la
technique désalinisation de la mer, les foyers
israéliens disposent d’eau en abondance dans
une région où celle-ci est source de conflit.
Avec le traitement des eaux usées, 550
millions de mètres cube d’eau potable sont
recueillis chaque année, dont 87% servent à
ces catégories de la population d’Israël. Un
défi que le gouvernement de coalition dirigé
par le Likoud devra venir à bout s’il ne veut
pas hypothéquer l’avenir d’une génération
d’israéliens.
IsraelValley Desk
d’Israël 25
Edition du
Edition du 29ECONOMIE
25
29 janvier
janvier 2010 123
2010 // 123
l’irrigation de Tel Aviv.
Depuis qu’il est à la tête du Département
économique, Rafael Harpaz concentre ses
efforts sur le développement des relations
économiques entre Israël et l’Afrique. Son
séjour ivoirien lui a permis de s’entretenir
avec les ministres des mines et de l’Energie,
des Télécommunications et des Nouvelles
Technologies, des Affaires étrangères
(Département économique). Harpaz a égale-
ment rencontré les acteurs du secteur privé,
notamment de la Chambre de commerce
et d’Industrie. Il ambitionne de faire venir
en Côte d’Ivoire des hommes d’affaires
israéliens et de faire partir en Israél des
hommes d’Affaires ivoiriens, pour voir de
par et d’autres les opportunités d’affaires et
d’investissement.
Rafael Harpaz estime que les difficultés
actuelles de développement en Afrique sont
liés aux financements des projets. Il précon-
nise le recours à des PME, très développées
en Israël et moins coûteuses, qui pourraient
permettre à de nombreux pays africains de
se faire construire des usines pour exporter
plus facilement ses matières brutes. Dans
son partenariat avec l’Etat hébreu, les pays
africains pourront bénéficier des accords de
libre- échange entre Israël et le Mercosur (le
marché commun des pays de l’Amérique et de
l’Amérique du sud) et l’Union Européenne.
IsraelValley Desk / Franck A. Zagbayou
Bientôt un hôtel
Herods à Jérusalem
Yoav Igra, l’architecte et le propriétaire du
Palace Herods à Eilat, envisage de construire
un autre palace à Jérusalem. Le nouvel
Hérods sera vraisemblablement construit à
côté de l’Hôtel Plaza.
L’hôtel sera équipé d’un centre de
conférence, d’un spa Vitalis – qui sera l’un
des plus grands d’Israël, et d’une piscine
avec une vue sur la ville sur le toit. La
construction de l’hôtel est estimé à environ
120 millions de dollars.
“Jérusalem a besoin de plus d’hôtels, et
nous avons là une très bonne opportunité
de construire dans cette ville”, déclare Igra,
qui a conclu un partenariat avec David Fattal
il y a plusieurs mois, après que ce dernier
ait racheté la société Azorim Tourism et
soit devenu co-propriétaire du Herods
d’Eilat.“En ce qui me concerne, après deux
années de gestion de l’hôtel, je suis de
retour maintenant à ce qui me plaît le plus
: la planification, l’initiation et la gestion de
projets. Fattal connaît lieux que quiconque
les hôtels, et je me sens très à l’aise avec lui
sur ce projet », explique Igra.
L’hôtel de Jérusalem aura 14 étages et 350
chambres. Les quatre ou cinq étages supéri-
eurs seront les étages du spa Vitalis, et le toit
de l’hôtel aura une piscine avec des fenêtres
en verre.
Selon Igra, «Cet hôtel proposera le plus
haut niveau de qualité en Israël aujourd’hui.
C’est vrai qu’il n’y a pas de classement
officiel pour les hôtels en Israël, mais son
niveau pourrait correspondre à six étoiles, et
je dis seulement ceci afin de vous donner une
idée de ce que nous comptons faire là-bas. «
Michal Feuierstein
 L’information en provenance d’Israël 27
ECHO PHOTOs alain azria Edition du 29 janvier 2010 / 123
 L’information en provenance
28
ECONOMIE
international L’information en provenance d’Israël
Pétrole: Chavez peut dormir tranquille
Quand on sait l’immunité dont jouissent les Etats producteurs de
pétrole, le dictateur mégalomane vénézuélien Hugo Chavez peut
dormir tranquille. Une étude réalisée par l’Institut Géologique
américain révèle que la quantité d’or noir se trouvant dans le
sous-sol du Venezuela est deux fois plus importante que celle
que détient l’Arabie Saoudite!! Même les estimations Président
Chavez n’étaient pas aussi optimistes! Pour le moment, le
Vénézuela détient la capacité de production la plus grande du
monde, excepté les pays producteurs du Moyen-Orient.
d’Israël
Edition du 29 janvier 123
2010 / 28
Edition du 29 janvier 2010 / 123
Alerte terroriste en G-B
Les autorités britanniques craignent un attentat. Le niveau
d’alerte a atteint le niveau « grave ». Ce niveau est le
quatrième sur cinq. Cette échelle a été établie en 2006, à la
suite des attentats perpétrés à Londres par des islamistes et
qui avaient coûté la vie à 56 usagers. Le ministre britannique
de l’Intérieur, Alan Johnson, recommande la vigilance, mais
se veut rassurant, indiquant qu’il n’a pas obtenu de renseigne-
ments précis relatifs à l’intention de perpétrer un attentat.

Les terroristes Israël va répondre au Rapport

provoquent, Goldstone
Israël paie

Le porte-parole de l’ONU, Martin
Nesirki, a annoncé « qu’Israël avait
transféré la somme de 10,5 millions
de dollars à l’organisation inter-
nationale, comme remboursement
des dommages créés par Tsahal aux
bâtiments de l’ONU à Gaza durant
l’Opération ‘Plomb Durci’ ». L’ONU
avait dans un premier temps exigé un
montant de 11,2 millions. Un respon-
sable de la délégation israélienne à
l’ONU a déclaré « que cela montre
le degré satisfaisant de collaboration
entre Israël et la direction de l’ONU
».
La BBC avait annoncé il y a deux
semaines qu’Israël allait rembourser
l’ONU, après des mois de négo-
ciations. Une délégation de l’ONU
s’était rendue dans la Bande de Gaza
au mois de mai 2009 pour évaluer
« les dégâts causés par Tsahal aux
institutions de l’ONU ». Elle avait
alors conclu « qu’Israël avait violé
l’immunité dont devait normalement
jouir les institutions de l’ONU, avec
la destruction de bâtiments, d’écoles,
d’entrepôts et de bureaux appartenant
à l’organisation internationale,
causant aussi mort d’hommes ». Israël
a protesté de son côté, indiquant «
qu’il n’y avait jamais eu d’intention
de Tsahal de viser les bâtiments de
l’ONU à Gaza, et qu’il ne s’agissait
que de dégâts causés soit par des
effets matériels collatéraux inhérents
à tout conflit, soit par l’utilisation de
ces locaux par les terroristes, qui en
faisaient des bases de lancements de
roquettes contre Tsahal ou les habi-
tants du sud d’Israël ». L’ONU n’a
apparemment pas admis cet argument
moral.
Le ministre de la Défense a tenu
à informer lui-même le Secrétaire
Général de l’ONU, Ban Ki-moon,
que « les 10,5 millions de dollars
sont à considérer comme un geste
de bonne volonté de la part d’Israël
envers l’ONU avec laquelle Israël
veut de bonnes relations de travail, et
non comme un remboursement dû à
une quelconque responsabilité directe
»…
Shraga Blum
C’est jeudi prochain qu’Israël va
officiellement remettre à l’ONU sa
réponse au Rapport Goldstone sur
l’Opération « Plomb Durci ». On ne
sait pas comment, mais le « New York
Times » a déjà publié des extraits de
ce long document, qui est destiné à
confondre les nombreuses erreurs et
les inexactitudes contenues dans le
Rapport de l’ONU.
Le contre-rapport israélien a été
préparé conjointement par le Conseil
de Sécurité Nationale, le ministère
de la Justice, celui des Affaires
Etrangères et le Parquet militaire.
Exemple de point sur lequel s’arrête
la contre-expertise israélienne : la
destruction de l’unique fabrique de
farine de Gaza. Le Rapport Goldstone
affirme « que la fabrique a été détruite
sciemment lors d’une attaque aéri-
enne », alors que des clichés recueillis
par Tsahal montrent qu’il s’agissait
d’une erreur de tir d’artillerie lors
d’échanges de feu avec les terroristes.
Ce détail est important car le Rapport
Goldstone fixe que « la destruction
de cette fabrique a été effectuée dans
le cadre d’un plan visant à priver la
population de Gaza de nourriture »,
ce qui entre dans la définition du «
crime de guerre ».
Autre point, la destruction par Tsahal
d’une station d’épuration d’eau, qui a
provoqué l’écoulement d’eaux usées.
Le Rapport Goldstone indique « que
la station a été sciemment visée par un
obus israélien », alors que l’examen
de Tsahal montre qu’Israël n’est en
rien mêlé à cette destruction, mais
que c’est au contraire une explosion
due au Hamas qui en est à l’origine ».
Le général Avihaï Mendelblidt,
Procureur Militaire Général, peu
suspect de complaisance est sans
appel : « Quand on lit le Rapport
Goldstone et qu’on le compare à la
réalité, il ne fait aucun doute qu’il
s’agit d’un document malveillant et
injuste (…) Tsahal a certes commis
quelques erreurs, mais elles étaient
rares et involontaires, en tous cas pas
des crimes de guerre». Le général
Mendelblidt indique également « que
le Rapport israélien proposera aussi
une réforme des concepts juridiques
internationaux, du fait de la modi-
fication des conditions de combat,
notamment l’utilisation par les terror-
istes des populations civiles comme
bouclier humain »
Le Rapport Goldstone, qui est
devenu la référence internationale sur
l’Opération ‘Plomb Durci’, utilise en
effet des termes et des affirmations
calomnieuses envers Israël : « La
destruction de fabriques alimentaires,
de centres médicaux, d’usines et
d’habitations sont le résultat d’une
politique voulue et méthodique de
Tsahal ». Plus fort encore : « Les
attaques disproportionnées de Tsahal
avaient pout but de punir les popu-
lations civiles, de les humilier, les
maintenir dans la terreur, affaiblir
leur possibilités économiques et leur
donner un sentiment de dépendance
et de vulnérabilité ».
Et quand Tsahal – seule armée
au monde à le faire – diffusait des
millions de tracts pour avertir la
population civile palestinienne de
l’imminence d’une attaque, c’était
sûrement pour salir les rues de
Gaza…. !
Shraga Blum
 L’information en provenance d’Israël
international Edition du 29 janvier 2010 / 123
29

Pologne: effets du refroidissement climatique L’Arabie Saoudite tue 34 femmes et enfants

Le ministre polonais de l’Intérieur a annoncé que 18 000
personnes étaient restées sans électricité pendant la fin de la
semaine la plus froide de l’hiver en Pologne. Il a fait -15°C
sur l’ensemble du territoire, et -19°C dans certains endroits.
Les sinistrés ont été accueillis dans des bâtiments publics
chauffés.
Les insurgées chiites du nord du Yémen soutiennent que
l’Arabie a tué 34 personnes, la plupart étant des femmes et
des enfants, lors d’une attaque aérienne menée par son armée
de l’air. L’intervention saoudienne fait suite à l’attaque contre
sa frontière qui avait fait un mort en novembre dernier.

Qu’est-ce qui rend les Israéliens plus performants en Haïti ?

secoué l’Inde, tuant plus de 15000
personnes. Là encore, les équipes
israéliennes avaient assisté 12 nais-
sances, dépêché sur place 27 méde-
cins spécialisés, 24 sages-femmes, et
des équipes du Maguen David Adom
(Etoile de David rouge).
D’autres opérations, en 1999, ont
aidé la Turquie après l’important
tremblement de terre qui secoua son
sol, et apporté de l’aide aux réfugiés
albanais du Kosovo.
Les aides proposées en 1994, au
Rwanda, à la communauté juive de
Buenos Aires, à la Bosnie en 1992,
etc., montrent que les systèmes de
secours d’Israël sont une machine
humanitaire bien rodée et prête à
intervenir partout dans le monde.
Yéochoua Sultan

Pendant la première semaine qui type de catastrophe. En cas d’alerte,

a suivi le séisme en Haïti, un seul
hôpital s’est montré réellement
performant: celui des équipes de
secours israéliennes. Pourtant, dès
le départ, quelque 1800 sauveteurs
avaient accouru de l’ensemble de
la planète, pour se répartir en 43
groupes. Les E-U avaient dépêché
plusieurs milliers de soldats pour
faire respecter le calme et cesser les
pillages.
Au total, pas moins d’une douzaine
d’hôpitaux de campagnes ont été
établis. La France et les E-U ont
bien rehaussé le niveau après un peu
plus d’une semaine, mais le travail
vraiment efficace a été fourni par
les sauveteurs israéliens, auxquels
d’aucun avait lancé un regard conde-
scendant, voire amusé, en raison de
l’éloignement géographique d’Israël
et de sa population insignifiante à
côté de celles de l’Europe ou de
l’Amérique.
La CNN, sur place, s’était étonnée
de voir qu’une équipe de médecins
américains avait dû s’adresser aux
Israéliens pour sauver des patients
menacés d’une mort certaine par
infection généralisée. Un médecin
américain, interrogé, s’était avoué
incapable d’expliquer ce phénomène,
lui-même n’ayant pas parcouru une
distance tellement grande pour arriver
sur place. Il s’est même déclaré assez
frustré.
Une enquête menée par la Mena
apporte d’importants éléments de
réponse. Un capitaine de réserve
de Tsahal s’est expliqué: « Les
équipes de secours sont entraînées et
soudées bien avant que ne survien-
nent les catastrophes. Les médecins,
infirmiers et techniciens connaissent
parfaitement leur rôle. Ils suivent des
entrainements et peuvent intervenir
en quelques heures sur simple appel
téléphonique. Le matériel est égale-
ment prêt et vérifié régulièrement. »
Il a expliqué que du matériel
particulier est disponible selon le
le matériel adapté est chargé sur un
avion. Les 40 médecins, 45 infirm-
iers et 250 membres des équipes de
recherches et de secours sont arrivées
en Haïti bien avant que ne se forme
le monstrueux embouteillage qui a
bloqué l’aéroport local.
Le principe: « mieux vaut prévenir
que guérir » est donc appliqué à la
lettre par des équipes qui comptent
parmi les plus sérieuses des grands
hôpitaux israéliens et qui sont prêtes
bien avant les catastrophes, alors
que les autres pays n’envisagent de
s’organiser qu’après qu’elles ne se
produisent.
« La question, conclut avec philoso-
phie l’infirmier de Tsahal, n’est pas
de savoir si une catastrophe peut se
produire, mais quand elle arrivera.
Quand ont s’y prend après, c’est très
difficile, voire impossible à réaliser. »
Les actions menées par les volo-
ntaires israéliens ne datent pas
d’hier. En janvier 2006, à la suite de
l’effondrement d’un immeuble de
Nairobi, au Kenya, Moody Awori
s’était adressé au ministre des
Affaires étrangères, Tzippi Livni,
sachant qu’il ne trouverait pas porte
close.
En 2005, presqu’en même temps
que l’expulsion des Juifs de Goush
Katif, des volontaires avaient rejoint
la Nouvelle Orléans, en été 2005,
après le passage de l’ouragan Katrina
sur la région. A ce moment, Shaul
Mofaz, commandant de l’expulsion,
et alors ministre de la Défense, avait
fait transiter une aide de 80 tonnes de
tentes et de matériel varié.
En 2004, ce ne sont pas moins de
82 tonnes de médicaments qui ont
été acheminées vers l’Indonésie et
le Sri Lanka, après le tsunami qui
avait laissé 250 000 personnes sans
domicile.
Trois ans plus tôt, en janvier 2001,
un séisme de 7.9 degrés de magni-
tude sur l’échelle de Richter avait

Journal distribué
en France et en Israel
 L’information en provenance d’Israël 30
POLITIQUE
Said Naffaa réclame l’immunité parlementaire
Le député druze Said Naffaa a demandé à la commission de la
Knesset de lui procurer l’immunité parlementaire afin qu’il n’ait pas
à comparaître devant le tribunal pour son voyage en Syrie, effectué
en 2007, et pour ses contacts avec un agent étranger au cours de ce
déplacement. Il a prétendu être victime de discrimination et a ajouté
que sa visite en Syrie avait été faite dans le cadre de ses fonctions
et au profit du public qu’il représentait. De son côté, le conseiller
juridique du gouvernement Menny Mazouz a repoussé cette tentative
visant à lier cette affaire à la communauté druze tout entière.
Edition du 29 janvier 2010 / 123
Barak accuse la gauche
Le ministre de la Défense, Ehoud Barak, s’en est pris à la
gauche lors de la réunion de son parti, le parti travailliste.
Il l’accuse de ne pas apporter sa contribution pour tenter
de faire avancer le processus politique: « Des voix se font
entendre chez des gens qui investissent tous leurs efforts pour
vérifier si Israël profite des occasions qui se présentent pour
s’approcher de la paix. Nous entendons des voix qui renfor-
cent les doutes et le scepticisme. »

Herskovits rejette les Planter pour répondre au gel

propos d’Obama de la construction

Le ministre des Sciences, Daniel
Herskovits, a vivement critiqué le
jugement de valeur défavorable
émis par Obama en fin de semaine
lors d’une conférence de presse. Ce
dernier a accusé Israël de ne pas avoir
entrepris de démarches à même de
relancer les pourparlers politiques
avec la direction de l’AP. Le président
américain a évoqué un « manque de
courage » du gouvernement israélien.
Le ministre s’est exprimé lors d’un
symposium qui s’est tenu dimanche
à l’académie de Nataniya, dans le «
Centre pour le Droit et la Médecine »:
« Le président des Etats-Unis fait
erreur. Le Premier ministre a, bien au
contraire, tendu la main aux » Pales-
tiniens « , en gelant la construction en
Judée-Samarie, malgré les réticences
des membres de son propre parti. En
contrepartie, aucun effort n’a été fait.
Les exigences de nos adversaires se
font de plus en plus invraisemblables,
et des conditions jamais présentées
auparavant ont été avancées en tant
que conditions préalables. »
Il a évoqué la question qui préoc-
cupe actuellement nombre d’instances
étatiques et politiques: « Je suis contre
le refus d’obtempérer, et à plus forte
raison contre toute forme de manifes-
tation dans les rangs de l’armée. Ceci
étant, il relève du devoir de l’armée
de libérer les soldats qui risqueraient
de se retrouver dans une situation
insupportable au cas où on exigerait
d’eux de renvoyer de chez eux des
proches ou des parents, ce qui les
déchirerait. Il faut agir avec sensi-
bilité et prudence. »
Les responsables du centre de
Nataniya, les professeurs Tzvi Arad,
Sinaï Deutsch et Yossi Green ont
exprimé leurs remerciements. Le
colloque a traité d’aspects éthiques
et sociaux vus sous le prisme de
la halakha, ainsi que de nouvelles
découvertes génétiques.
Yéochoua Sultan
L’association Hasdei Meir, qui porte
le nom du Rav Meïr Kahana zatsal,
a lancé une initiative originale pour
répondre au décret du gouvernement
interdisant les nouvelles construc-
tions en Judée-Samarie. En l’honneur
de Tou BiChevat, le nouvel an des
arbres, des arbres fruitiers seront
plantés sur diverses collines de Judée-
Samarie.
La construction étant interdite
dans la région pendant 10 mois, les
résidents n’ont plus qu’à se tourner
vers le travail de la terre. L’idée
n’est pas nouvelle. A Hévron, les
Juifs d’Admot Ishaï (Tel Romeida)
ont fait un jardin des terrains de la
grande propriété de 800 dunams,
sur laquelle ils n’ont pu construire
que quelques maisons, tandis que les
Arabes grignotent impunément ces
terres achetées monnaie sonnante et
trébuchante il y a deux cents ans par
la communauté juive de la ville des
Patriarches. Tandis que le terrain du
Université d’Ariel : un professeur
israélien de Londres fulmine !
Le Prof. Haïm Bereshit est l’un
des initiateurs et des moteurs du
boycott académique britannique
envers Israël. Il vient de s’exprimer
avec virulence contre la déci-
sion d’Ehoud Barak d’accorder le
statut de « Centre Universitaire »
à l’Institut académique d’Ariel, en
Samarie, étape ultime avant son
accession au stade d’Université à
part entière. « Il y a en Israël des
milliers d’universitaires, dont une
bonne partie est connue à l’étranger.
S’ils acceptent cette décision inique,
nous ferons en sorte de les sanc-
tionner en tant qu’agents d’une
puissance occupante », a dit ce docte
professeur.
« Nous nous faisons l’illusion
tertre diminue comme une peau de
chagrin avec les constructions illé-
gales des Arabes de Hévron, chaque
tentative des véritables propriétaires
de l’endroit de construire et même
de planter quelques légumes est
repoussée par l’armée.
Reste que l’idée a été adoptée égale-
ment par les écoles, qui cette année
emmèneront les enfants planter des
arbustes à l’extérieur des clôtures des
localités de Judée-Samarie, comme à
Kiryat Arba. Les enfants ne planteront
pas au milieu de la ville, mais sur les
collines appartenant à la municipalité
et sur lesquelles le gouvernement – et
Shalom Akhshav – ne permettent pas
de construire.
A Hasdei Meïr, on explique que
cette campagne vise à « encour-
ager les résidents des collines » et à
renforcer la présence juive en Judée-
Samarie.
Hasdei Meïr distribuera environ 15
000 plants pour les points de peuple-
qu’Israël un pays civilisé, mais en
fait, lorsqu’un ministre de la Défense
s’occupe de donner des autorisations
à des Universités illégales, on peut
en douter », ajoute-t-il.
Cet universitaire réussit malheu-
reusement à avoir une influence
extrêmement perverse autour de
lui, et son statut d’Israélien lui
confère une audience et une autorité
très importantes au sein du monde
académique britannique. Il utilise
des mots très durs envers Ehoud
Barak : « Nous ne nous étonnons
pas du fait qu’un général israélien,
criminel de guerre, consacre cette
université. Pour étendre les institu-
tions universitaires israéliennes, il
jugera un jour sans doute nécessaire
ment et les collines, pour un coût
total de 100 000 shekels financés par
les dons du public. Quant à la mairie
de Kiryat Arba, par exemple, elle
recevra 2 000 plants du KKL (Fonds
juif uni).
Bentzi Gofshtein, l’un des dirige-
ants de l’organisation, a déclaré : «
Chaque colline où il y a des plants et
des arbres est à nous. Grâce à D., le
gouvernement n’a pas déclaré de gel
sur les plants. Aussi, nous allons sortir
dans les champs et dire à Netanyahou,
Barak et leurs amis : nous sommes là
et nous ne quitterons jamais ! Alors
qu’ils gèlent, nous plantons. »
Gofshtein a indiqué que le public
avait réagi positivement à cette initia-
tive et que des dons continuaient à
arriver. Les organisateurs espèrent
doubler le nombre d’arbres plantés
pour Tou Bichevat.
Yael Ancri
de conquérir de nouveaux territoires
palestiniens!» Il a annoncé que «
l’université d’Ariel serait inclue
dans la liste des institutions israéli-
ennes avec lesquelles toute relation
sera proscrite, comme cela fut le
cas en Afrique du Sud du temps de
l’Apartheid ». Bereshit ne s’arrête
pas là : « Pour le moment je n’ai
pas encore entendu une seule insti-
tution académique israélienne qui
se soit élevée contre le massacre
d’innocents à Gaza, car en fait, ils y
sont indifférents ».
Dommage, avec un si joli nom de
famille…
Shraga Blum

POLITIQUE
« Permettre aux rabbins de convertir »
Le ministre des Affaires étrangères, Liebermann, a pris la
parole au colloque de l’Alya qui s’est déroulé à Ashdod. Il
s’est prononcé en faveur du droit des rabbins nommés offici-
ellement dans les villes de convertir. « Il ne faut pas séparer
la religion de l’Etat, et il convient de permettre au grand
rabbin de chaque ville de pouvoir procéder à des conversions.
On ne peut pas laisser 200 000 nouveaux immigrants sans
appartenance nationale figurant sur leur carte d’identité ».
Haloutz,
joker de Livni?
Dans la lutte sans merci que se
livrent les deux dirigeants-phares
de Kadima, Tsipi Livni et Shaoul
Mofaz, les deux protagonistes
adoptent une tactique très différente
en apparence: la Présidente du parti
essaie tant bien que mal de conserver
« la hauteur d’un homme d’état »,
feignant de ne pas être atteinte par
les coups portés par son challenger,
et laisse ses lieutenants répondre
aux coups. Le second, au contraire,
militaire de carrière, bat la campagne
et ne manque plus une occasion de
remettre publiquement en question le
leadership de l’ancienne ministre des
Affaires Etrangères.
La Présidente de Kadima souhaite
aujourd’hui de plus en plus le départ
de Shaoul Mofaz, avec lequel elle ne
voit plus aucune possibilité de colla-
borer à l’avenir. Shaoul Mofaz de
son côté, pense de plus en plus à un
départ de Kadima mais à la condition
d’être à la tête d’un certain nombre de
députés – une dizaine au moins – ce
qui lui permettrait de conserver un
poids politique dans des négociations
de coalition.
Mais l’inconvénient majeur pour
Livni dans ce cas de figure, c’est
la perte d’une figure « sécuritaire
» et « droitière » dans la nébuleuse
Kadima, déjà vue par la population
comme un parti de centre-gauche
bien plus qu’une formation centriste.
C’est sans doute pour combler ce
manque de présence militaire que la
présidente de Kadima a entrepris de
manœuvres d’approche avec l’ancien
chef d’état-major de Tsahal, Dan
Haloutz. Le ralliement de l’ancien
commandant de l’armée de l’air à
Kadima permettrait à Tsipi Livni
de réaliser un grand coup politique:
de leader menacé, elle reprendrait
l’initiative indiquant à Mofaz qu’il
n’est plus indispensable au parti, et
qu’il peut tout simplement prendre
la porte, s’il le désire. Du même
coup ce dernier se verrait privé de
l’avantage psychologique et politique
de « gagneur » et d’avoir « conquis le
pouvoir » dans Kadima au détriment
de Tsipi Livni.
L’entourage de la Président a beau
nier que les entretiens entre les deux
aient porté sur l’arrivée éventuelle de
Haloutz à Kadima (de quoi auraient-
L’information en provenance d’Israël 31
Edition du 29 janvier 2010 / 123
Shimon Pérès s’envole pour l’Allemagne
Le président de l’Etat Shimon Pérès s’envole ce lundi matin en
Allemagne, à la tête d’une délégation israélienne, pour marquer
la Journée internationale de la Shoah. Pendant son séjour, Pérès
prononcera un discours en hébreu devant le parlement allemand et
prendra part à une commémoration sur le Quai 17, lieu de sinistre
mémoire où les Juifs de Berlin ont été envoyés dans les camps nazis
de la mort, au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pérès profitera
de son séjour pour rencontrer des membres du gouvernement alle-
mand et accordera des interviews à des médias européens.
o rldw ide
nat o r W
t s Coo rdi
rE v e n
Koshe
Pessah 2010
ils pu parler d’autre??!), les partisans
de Shaoul Mofaz se sont déjà mis à
réagir de manière nerveuse, dans le
Algarve, Portugal
sens où elle le souhaitait probable-
ment: « Livni tente de pousser Mofaz
vers la sortie, mais il faut savoir que
Mofaz n’a pas peur de Haloutz, et
on peut même se poser la question si
Haloutz est vraiment un atout pour
Kadima ou le contraire! Si Shaoul
Mofaz avait voulu quitter Kadima,
il l’aurait fait depuis longtemps et
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avec une douzaine de députés avec
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lui », entend-t-on dans l’entourage
de Mofaz, telle une tentative de se
convaincre soi-même.
D.A.J.I.
Et sur l’image négative de Dan
Haloutz due à la Deuxième Guerre
du Liban? « Mofaz a également
Clu b
usivité
ses casseroles, notamment pour
E n e x c l
l’impréparation de l’armée depuis
osher
2002, lorsqu’il était ministre de la Glatt K Paris
de
Bet-Din
Défense ».
Il reste tout de même vrai que Dan
Haloutz n’a pas la même assise popu-
.co.il
laire qu’un Shaoul Mofaz. Militaire
prestigieux s’il en est, son rôle-clé
dans le désastreux désengagement de
Gaza, son bilan peu reluisant durant
Lic: 075000102
la Guerre du Liban, sans parler du
scandale de son portefeuille d’actions
en plein déclenchement de la guerre,
et pour couronner le tout ses manières
assez hautaines et distantes. ne font
pas vraiment de lui un aspirateur à
voix lors d’élections!
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Dernier point: l’arrivée de Haloutz
et l’éventuel départ de Mofaz ne
signifieraient pas pour autant la fin
des ennuis pour Tsipi Livni. Il existe
d’autres candidats à sa succession, K.N.Y Paris: +33 (0)1 75 51 34 54
tels que Tsahi Hanegbi, Meïr Shétrit, Séjours Cachers de Luxe
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