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COURS DE CULTURE JUDICIAIRE 9/05

L'histoire du droit et de la liberté de juger

Au Xe siècle le roi inaugure au royaume de France la tradition du roi justicier. Bossuet: « le


nom de roi est un nom de juge »

l'idée de justice attachée au roi de France trouve son rondement dans le fax et dans le serment
fait par le roi à cette occasion. Lors de la cérémonie du sacre, le roi prononce un double
serment :

-il s'adresse à l'église et aux évêques, et il promet de conserver leurs privilèges, leurs lois et la
justice.

-il s'engage envers le royaume : à cette occasion il déclare interdire à ses sujets toute forme de
violence de faire cesser les iniquités et il s'engage pour qu'en tout jugement règne l'équité et la
miséricorde.

Ainsi la justice apparaît être une mission essentielle, promise autant à l'église qu'au royaume.

C'est. après avoir prêté ce double serment que le roi qu'on reçoit l'oction de L'évêque
consécrateur.

Ainsi que le roi est investi de la faveur divine parce qu'il a prêté serment de rendre la justice.
C'est la promesse de justice qui conditionne le sacre :_en même temps le sacre garantit la
garantie de la justice promise par le roi, une justice équitable et miséricordieuse, selon les
termes du serment_

Le pouvoir royal, par ce serment s'inscrit au service de la justice pour garder le peuple en P. et
pendant des siècles seul le roi, par son autorité a le droit de juger.

I/histoire du droit de juger

Depuis la royauté Capétienne, et sur ce modèle, la justice s'est toujours trouvée liée à l'idée de
royauté.

Fontaine de justice, source de justice, sont des expressions communes au Moyen Âge pour
qualifier le roi.
Le droit de juger se concentre sur les mains du roi et relève au Moyen Âge d'une prérogative
exclusivement régalienne.

A-le droit de juger au Moyen Âge

Parce que la justice relève d'un droit royal, tenir justice équivaut à tenir une partie des
prérogatives régaliennes.

La période féodale (du Vie siècle au début du XIIe siècle)se caractérise par la dissolution des
droits régaliens qui passent aux mains de seigneurs châtelains.

Parmi d'autres, le droit de justice glisse dans les mains de seigneurs qui apparaissent être
autant de concurrents du roi et de son pouvoir.

Quand, fin du XIIe siècle, le roi devient simple seigneur et tente de recouvrer le monopole de
ses prérogatives régaliennes, la justice devient un objectif politique prioritaire.

Les droits féodaux subsista jusqu'en 1798_mais la justice va elle être l'objet d'une reconquête
par trois moyens essentiels :-l'appel : la révision de la justice par l'appel peut être demandé si
le seigneur refuse de juger ou s'il a rendu sciemment un jugement partiel.

Au début de Philippe Auguste(début XIIIe siècle), l'appel se généralise dans de devenir une
procédure de droit ouverte à tous les justiciables.

-la prévention : la justice royale se donne le droit de venir avant une juridiction normalement
compétente.

Le juge royal peut être aussi saisi par une partie mais il se peut aussi se saisir d'office en cas
de négligence du juge seigneurial ou pour motif grave.

-les cas royaux : ce sont les procès touchant le roi à quelque titre que ce soit. Ils sont réservés
aux juges royaux. C'est-à-dire : infidélité au roi

cause civile intéressant le patrimoine du roi

contrefaçon du sceau royal

fabrication de fausse monnaie


Ces cas échappent aux juridictions seigneuriales et ecclésiastiques.

Ainsi par ces moyens de procédure le roi retient pour lui la justice et cette justice s'exprime en
une forme grâcieuse ou contentieuse:

Grâcieuse: rend le roi maître du service public de la justice, permet de combler certaines
lacunes du droit.

Le roi peut également, par lettre de grâce soustraire quelqu'un à la compétence ordinaire dans
le tribunal dispensé un condamné de la rigueur d'un jugement en accordant une amnistie.

Contentieuse :les lettres de cachet du roi entrent dans cette justice: celles qui contiennent des
mesures individuelles privatives de liberté ont été vigoureusement condamnées car arbitraires.

Mais ces interventions dérangeaient aussi car elles demeuraient dans la main du roi et qu'elles
échappaient aux magistrats.

En effet dans l'exercice de la justice retenue contentieuse, c'est au parlement de Paris que
revient assez vite le droit de juger, un droit qui marque tout l'ancien régime.

B-le droit de juger sous l'ancien régime

Au sommet de la hiérarchie :-le parlement, dont la compétence s'étend sur tout le territoire du
royaume, et ceci jusqu'au Xve siècle où sont créés les parlements de province.

Cette compétence a permis de distinguer ce que le parlement juge en première instance et ce


qu'il juge en appel.

En première instance, ce sont les causes qui concernent les vassaux du roi_mais à ces sites
seuls les hauts vassaux sont concernés par le jugement du parlement.

C'est en appel que le parlement trouve l'essentiel de son activité: il a connaissance du bien ou
du mal jugé, des sentences émanant des juridictions sulbalternes.

Lorsque le roi a réussi à recouvrer ses prérogatives régaliennes, sa compétence en appel finit
par devenir sa compétence essentielle.
Les salariés de règlement rendu par le roi en appel s'imposent à tous: cela témoigne de la
confusion des pouvoirs administratifs et judiciaires.

Ces arrêts de règlement ne peuvent se comprendre que dans le cadre d'une souveraineté royale
et d' une justice retenue.

Certains juristes médiévaux confondent le parlement et le roi : « la trois n'est pas astreintes à
respecter les lois parce qu' elle est cour capitale,comme le roi empereur en son royaume, qui
peut défaire ce qu'il lui plaît »J D'ABLEIGES

Au XIVe siècle le parlement reflète parfaitement la majesté royale. Ils participent à sa


magnificence. Les juristes ne craignent plus d'utiliser l'expression « fontaine de justice » pour
qualifier maintenant le parlement.

Leurs arrêts ne sont rien d'autre que la parole du roi.

Le parlement n'a pas d'existence propre car son corps est celui du roi.

La preuve de cette confusion est apportée par le sceau qui valide les décisions de la cour : au
XIVe siècle que le parlement n'a pas de seau propre pour identifier les décisions émanant de
ses propres chambres : il utilise le sceau de majesté apposé par le chancelier. Le parlement ne
se distingue par du roi. Ce rôle va se perdre seulement au cours du Xve siècle: cela va
permettre, au milieu du XVIe siècle, à Charles de GRASAILLES de relever évolution
significative dans la forme des arrêts: la cour du parlement va prononcer ses arrêts en son
nom, et non plus au nom du roi ; le parlement n'est plus le roi jugeant, il est devenu une cour
de justice déléguée et cette justice déléguée par le roi peut dès lors s'offrir une certaine
autonomie, une certaine liberté.

II/Histoire de la liberté de juger

Le changement dont de GRASSAILLES se fait le témoin, commence au Xve siècle: un


justiciable non content d'un arrêts rendu par le parlement peut s'adresser au roi pour qu'il casse
l'arrêt.

Il s'agit au conseil du roi de se prononcer en appel. Y peut casser l'art et et le renvoyer devant
le parlement pour qu'il se prononce à nouveau en tenant compte de la cassation.

Tout au long du Xve siècle, les requêtes au conseil du roi vont se multiplier.

Le roi parla en personne dans les arrêts du conseil : les recours devant le conseil du roi ont
remis en cause la souveraineté du parlement .

Dans le même temps, le Parlement va trouver sous l'ancien régime, après le droit de juger, la
liberté de juger.
A-La liberté de juger sous l'ancien régime

La liberté de juger des magistrats sous l'ancien régime, se manifeste par la conscience qui les
habite. Ils sont conscients de la perfection de leur mission et la preuve, ils rendent des arrêts.

Contre leurs arrêts aucun appel ne peut être interjeté :l'appel n'est pas admissible devant le
conseil du roi ; c'est un recours qui est fermé.

L'arrêt du parlement peut être cassé.

Ils ne peut-être annulé, révisé ou révoqué: il ne peut être que cassé; ainsi l'objet réalisé par le
parlement est un objet impossible à reprendre.

Le pouvoir souverain de la cour, dans la plénitude de cette réalisation n'est donc pas aboli par
le recours ou la cassation.

Les magistrats rendent des arrêts : cela montre bien qu'ils décident de la fin ultime.

Ainsi le magistrat comprend la liberté de son action.

Les magistrats ne se réfèrent plus seulement à l'origine royale du pouvoir qui leur est
délégué ;ils remontent à la source même de ce pouvoir, c'est-à-dire à Dieu: il s'agit d'une
délégation divine .

Au cours du XVIe siècle les juges renforcent le lien qui les rattache à Dieu au point même de
vouloir l'emporter sur les prêtres. Par l'intermédiaire du roi sacré, les juges se considèrent
comme les lieutenants de Dieu.

Jugés dans un tel contexte est une fonction qui confine au divin et celui qui l'exerce doit s'en
montrer digne. Le juge doit incarner des vertus cardinales.

Au milieu du XVIe siècle,Jean de CORAS recense cinq vertus cardinales pour le magistrat :

1-l'âge

2-la prudence

3-l'expérience

4-l'érudition

5-l'intégrité
Toutes ces vertus, même celles qui semblent faire référence à des aptitudes, comme l'âge où
l'expérience, se rattachent à des exigences d'ordre éthique.

La condition d'âge est fixée à 25 ans mais ne se justifie pas par la capacité de raisonnement :
elle se justifie par la connaissance de l'injustice qu'il faut avoir éprouvée et connue sous la
même.

L'érudition n'est pas seulement affaire de culture: elle est utile à la fonction de juge.

Quant aux autres vertus, elles identifient plus le juge avec Dieu dont il tient la place.

Il agit au nom de Dieu.

À cause de cela, le juge juge en toute et complète indépendance.

La révolution va effacer un certain nombre de références essentielles, mais sur le fond le


magistrat va toujours rester un fier défenseur de la liberté de juger.

B-La liberté de juger depuis la révolution

L'assemblée nationale constituante réforme l'action de juger.

Les parlements sont supprimés en novembre 1789.

Les arrêts de règlement sont interdits.

Désormais la loi et la création de l'assemblée nationale dépositaire désormais de la


souveraineté.

L'assemblée nationale souveraine a le monopole de la loi et le juge doit la respecter,


l'appliquer sans la dénaturer ni l'interpréter.

La justice ne peut plus intervenir dans la loi, dans les affaires de l'État.

Les révolutionnaires craignent l'action politique de la justice : c'est pour ça que le principe de
séparation des pouvoirs s'applique au pouvoir judiciaire.
La déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 conditionne en son article 16 la
constitution à la séparation des pouvoirs.

Mais si le judiciaire est bien séparé, cette séparation peut-être comprise de différentes
manières: les révolutionnaires la comprennent comme une mesure de méfiance: les
parlements ont disparu, le terme de cour n'est plus utilisé ;en première instance, le tribunal de
district composé de cinq juges est crée pour un juge prompt et immédiat ; en cas de
contestation, l'appel n'est pas porté devant une cour mais devant un autre tribunal de district:
c'est la technique de l'appel circulaire pour, si la décision est encore contestée, la loi du 1er
décembre 1790 institue un tribunal de cassation qui rend un jugement et peut annuler les
procédures ou les décisions contraires à la loi. Si ce tribunal casse la décision du tribunal de
district, l'affaire est renvoyée à un autre tribunal de district_si ce tribunal persiste dans la
même décision, en dernier ressort l'affaire est portée devant l'assemblée législative_

Les magistrats tentent d'utiliser la séparation pour se garantir des influences.

Ils sont aidés par le système de recrutement : les magistrats sont élus par la nation, qui est
devenue souveraine.

En 1795, sous le directoire, le pouvoir exécutif commence à exercer un certain contrôle sur les
élections.

En 1799, le consulat va ouvrir la formation du système actuel : le recrutement des juges tend à
devenir une procédure administrative.

Pourtant les constitutions françaises rappellent toutes le principe de séparation des pouvoirs.

Si le juge est inamovible, son avancement reste entre les mains de l'autorité exécutive.

À cause de cette dépendance, le magistrat est condamné à vivre en bonne intelligence avec le
pouvoir exécutif.

La garantie d'inamovibilité est difficile à respecter :

Le second empire a épuré sa magistrature,la IIIe République en 1883 a suspendu


temporairement l'inamovibilité des magistrats, le gouvernement de Vichy a exigé de ses
magistrats un serment de fidélité, et la libération en 1945 a conduit une politique d'épuration.

Est-ce que la liberté de juger appartient seulement à l'histoire ?

Devant le conseil d'État aujourd'hui la liberté de juger se mesure dans une petite formule
d'introduction des requêtes:« Qu'il plaise à la cour là où se mesure la liberté de juger »

Cela fait référence à la justice régalienne et à la justice retenue.

Le conseil d'État, qui rend des arrêts, apparaît ainsi dans une certaine mesure comme la
dernière cour détentrice du plaisir.

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