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» LE MOT

DU DIRECTEUR
C’est avec un immense plaisir que je vous convie au récital de l’Opéra de Massy hors les murs, en l’honneur
de l’inauguration de la médiathèque Hélène Oudoux.

Je suis heureux de porter l’opéra hors de ses murs, car c’est une des missions fondatrices de notre action
culturelle que de briser les distances entre l’opéra, un art perçu parfois comme difficile, et le public, qu’il
soit jeune ou moins jeune, initié ou non.

La ville de Massy offre à ses habitants une nouvelle médiathèque superbement conçue par son architecture et son espace in-
térieur, propice à l’enrichissement et à l’échange. Aussi j’encourage le public à user et abuser de cet équipement, tout comme
ces nombreux massicois qui fréquentent l’Opéra de Massy.

Ce soir, vous allez écouter et voir l’opéra comme nous aimons le produire à l’Opéra de Massy : avec passion, excellence et élé-
gance.

Claire Servian, Régis Mengus et Laetitia Jeanson vont vous interpréter un florilège des œuvres que nous avons présenté cette
saison, saison lyrique qui se clôturera en mai prochain par un magnifique Norma.

J’espère que ce moment lyrique donnera envie à nombre d’entre vous de venir pousser la porte de l’Opéra de Massy, l’Opéra
de votre ville et pour vous tous.
» PROGRAMME 1ÈRE PARTIE :
Hindemith, Cardillac - air de la dame
Massenet, Manon - air de Lescaut « A quoi bon l’économie »
- air de Manon « Adieu notre petite table… »
Bellini, Les Capulets et les Montaigus - air de Juliette
Bellini, Les Puritains - air de Ricardo « Ah ! per sempre io ti perdei »
Bizet, Les pêcheurs de perles - duo Leïla / Zurga

2ÈME PARTIE : MOZART


Les noces de Figaro - duo Suzanne / Le comte
Die Zauberflöte - duo Papageno / Pamina
Don Giovanni - duo Don Giovanni / Zerline
Die Zauberflöte - duo Papagena / Papageno
» L’EQUIPE ARTISTIQUE
Claire Servian_soprano Laetitia Jeanson_pianiste R égis Mengus_baryton

Née à Vichy en 1962, elle se destine Née en 1972 à Paris, elle intègre à Après des études au CNR de Metz,
tout d’abord à l’enseignement, dans l’âge de 8 ans la classe de piano du dans la classe de Juan-Carlos Morales,
sa région natale. Elle est formée à Conservatoire national de région de et un 1er Prix à l’Unanimité, Régis
l’Ecole Normale d’Instituteurs et c’est Boulogne. Elle y est 1er prix chaque Mengus fait ses débuts sur scène à
à cette période que ses aptitudes année et remporte aussi le premier l’Opéra de Metz.
pour le chant se révèlent. prix de piano d’autres prestigieux Durant ces premières années de car-
Après un début de formation au concours. rière, on lui confie de nombreux rôles
Conservatoire de Vichy, elle poursuit Elle est 1ère médaille en solfège spé- (le geôlier dans le Dialogue de Car-
ses études musicales au Conserva- cialisé en CNSMP en 1985 puis pre- mélites de Poulenc, Léonard dans Les
toire National Supérieur de Musique mier prix de piano en 1989. Elle Huguenots de Meyerbeer, le valet
de Paris et obtient un Premier Prix remporte l’année suivante le premier dans le Bal Masqué de Verdi…). Il est
d’Art Lyrique en 1990. prix de musique de chambre du également choisi pour créer le rôle-
Divers engagements s’ensuivent en CNSMP. titre de l’opéra de Mario Salis La lé-
France et en Allemagne, tant au réci- Elle participe aux concerts des Mas- gende d’Horus. Suivront le Malatesta
tal qu’à l’opéra. Pourtant le désir de ters Classes de Gyorgy Cziffra au châ- du Don Pasquale de Donizetti en ver-
fonder une famille la pousse à une vie teau de Kesthely en Hongrie, puis sion concert, ainsi que Figaro dans
plus sédentaire. En 1995, elle intègre incarne Clara Shumann dans une Les Noces de Figaro de Mozart dans
le Chœur de l’Opéra national de Paris émission de France Culture (1987) la région d’Angers. Parallèlement à
où on lui offre de nombreux petits suite à sa rencontre avec Marc André tous ces rôles, Régis Mengus donne
rôles en parallèle de sa carrière d’ar- et Pierre Schaeffer au Concours Inter- de nombreux récitals en France, en
tiste du chœur. national de la Fondation des Pyra- Allemagne et au Luxembourg.
Après dix années de carrière artis- mides. En 2008, sa carrière prend une di-
tique bien remplies et soucieuse de Elle développe sa tessiture de mezzo- mension plus internationale, avec ses
renouer avec la transmission de son soprano en travaillant le répertoire débuts à l’Opéra National d’Athènes :
expérience à la jeunesse, elle parti- avec Jean-Pierre Blivet et le chef de il est Christian de Neuvillette dans
cipe au programme pédagogique chant Serge Zapolski de 1997 à 2002. Cyrano et Roxane, adaptation lyrique
« Dix mois d’école et d’opéra » à Elle donne un récital de chant au Pa- de l’œuvre de Rostand signée Stavros
l’Opéra de Paris. Elle poursuit tou- lais de Fredenborg, près de Copen- Xaracos.
jours sa carrière d’artiste du chœur. hague, à la demande de Sa Majesté la Récemment on l’a vu de retour à
C’est ainsi que l’Opéra de Massy lui Reine Margaret, et en sa présence. l’Opéra de Metz dans Hamlet d’A.
propose une mission similaire depuis Par la suite, elle est engagée à Thomas.
2005. l’Opéra-Comique en tant que cho- A l’Opéra de Tours, avant d’être Char-
riste pour La Vie Parisienne d’Offen- ley dans Pas sur la bouche, Régis
bach. Mengus a donné en février 2009 un
Depuis 2002 Laetitia Jeanson est récital de mélodies françaises.
membre titulaire du chœur de Parmi ses projets figure le rôle de
l’Opéra national de Paris, au pupitre Morales dans Carmen à l’Opéra de
d’Alto. Elle devient intervenante pé- Lille et à l’Opéra de Caen en mai et en
dagogique pour l’Opéra de Massy en octobre 2010.
2006, aux côtés de Claire Servian.
» LES COMPOSITEURS
et leurs airs fameux

PAUL HINDEMITH
Ses dates : 16 novembre 1895, Hanau - 28 décembre 1963, Francfort
Sa vie de compositeur : Il commence des études de violon à l'âge de 9 ans à Francfort, et il entre à
quatorze ans à la Hochschüle für Music de Francfort, où il travaille avec A. Rebner pour le violon, et Ar-
nold Mendelssohn pour la composition. Il joue ensuite à l'opéra de Francfort de 1915 à 1923. Son père
est tué durant la Première Guerre mondiale. De 1921 à 1929, il sera altiste du quatuor Amar où il milite
activement en faveur de la musique d'avant-garde. Dès 1927, il est nommé professeur de composition
au conservatoire de Berlin, puis en Suisse où il émigre en 1938, bien que n'étant pas juif, en raison de
son opposition au nazisme. Il part aux États-Unis où il enseigne à l'université de Yale, comme professeur
de composition, de 1940 à 1953. Il y obtient la nationalité américaine en 1948. Il rentre en Europe et s'établit en Suisse (chaire
de musicologie, université de Zurich de 1951 à 1953).
Sa rythmique, nommée Motorik (« motorisme »), est percutante et se veut «obsédante». Elle se fait l'écho de l'avènement de
l'industrialisation et du moteur, car Hindemith répugne à la sentimentalité, au psychologique, au subjectif. Ainsi entre musique
grinçante et musique néoclassique, il signe une musique très personnelle (Gebrauchsmusik = musique utilitaire). Son œuvre
est particulièrement vaste, plus d'une centaine de compositions, et touche tous les genres. Même s'il a été un ardent défenseur
de la musique contemporaine, il n'a jamais pratiqué le dodécaphonisme strict, se contentant de jouer parfois avec des thèmes
sériels (par exemple dans Ludus tonalis). Paul Hindemith a écrit également plusieurs ouvrages théoriques.
Ses opéras :
- Sancta Susanna ; Mörder, Hoffnung der Frauen ; Das Nusch-Nuschi (1921-26)
- Cardillac (1926)
- Neues vom Tage (1929)
- Mathis le peintre (1938)
- Die Harmonie der Welt (1943)

CARDILLAC
Cardillac est un orfèvre de génie à la cour de Louis XIV. Il a tant de mal à se séparer de ses œuvres qu’il poursuit et assassine
ses clients pour les récupérer. L’affaire se double d’une intrigue œdipienne : la fille de Cardillac n’arrive pas à partir avec son
amant car elle ne se résout pas à abandonner son père. Cependant, elle s’apercevra, non sans désappointement, que celui-ci
tient plus à son or qu’à elle-même et lorsque son soupirant sera lui-même menacé par la folie meurtrière de Cardillac, elle
fera tout pour sauver son père de la foule déchaînée qui finira cependant par le lyncher.
Cardillac, Air de la dame
Le temps s’écoule,
La rose fane.
Le vent frais de la nuit souffle sur mes lèvres.
Est-il déjà là ?
Je quitte sur le champ ce grand monde que je hais.
Je veux être ensevelie infiniment sous lui.
J’embrasse l’air ? J’apaise mon ardeur ?
Je gis ouverte jusqu’à perdre mon sang.
Et je meurs consumée, transpercée
Désirant qu’il me désire.
Mais le monde reste muet,
Seul le vent de la nuit souffle, frais, sur mes lèvres.

Die Zeit vergeht,


Rose zerfiel.
Der Nachtwind weht um meine Lippen kühl.
Ist er schon hier ?
Sofort verlass die Oberwelt, die ich hass.
Will unter ihm, von ihm allein unendlich tief begraben sein.
Küss ih die Luf, still’ ich die Glut ?
Geöffnet lieg ich bis aufs Blut.
Und sterbe ich, durchbohrt verzehrt,
Begehrend, dass er mich begehrt.
Doch alles steht stumm in der Welt.
Nur Nachtwind weht durch meine Lippen kühl.
JULES MASSENET
Ses dates nal avec ses opéras Manon et Werther. La méditation de Thaïs,
12 mai 1842, Montaud - 13 août 1912, son superbe solo de violon si célèbre aujourd’hui, ne connaît
Paris le succès que 10 ans après sa création.
Sa vie de compositeur Massenet est l'un des plus significatifs représentants de l'es-
Benjamin d’une famille de douze en- prit français dans l'art musical du XIXe siècle, par ses qualités
fants, sa maman lui enseigne le piano. d'élégance, de finesse, de clarté, de charme et de grâce. Il s'est
A 11 ans, Jules Massenet s’enfuit de attaché à traduire toutes les inflexions de la langue française,
chez ses parents pour entrer au et de ce fait la ligne mélodique semble souvent issue de la
Conservatoire de Paris. A 17 ans, il obtient un premier prix de prosodie. Enfin, son sens théâtral et son goût pour les couleurs
piano. Pour gagner sa vie, il joue du piano dans les cafés et orchestrales lui ont permis de créer des œuvres d'une grande
des timbales dans les théâtres. Il étudie ensuite la composi- efficacité dramatique.
tion, remporte le Grand Prix de Rome et enseigne en Italie au Quelques uns de ses opéras les plus célèbres
côté du célèbre Franz Liszt. Trois ans plus tard, il regagne Paris - Le Roi de Lahore (1877)
et y connaît ses premiers succès à l’opéra. Il travaille énormé- - Hérodiade (1881
ment comme compositeur et comme professeur au Conser- - Manon (1884)
vatoire. Capable de composer de nombreuses heures d'affilée, - Le Cid (1885)
ses journées commencent dès quatre heures du matin, alter- - Werther (1892)
nant compositions, enseignements et auditions. Il a laissé une - Thaïs (1894)
œuvre essentiellement pour la voix (vingt-cinq opéras), mais - Sapho (1897)
aussi beaucoup de pièces pour le piano et pour l’orchestre - Cendrillon (1899)
symphonique. Jules Massenet remporta un succès internatio-
Manon, Air de Lescaut
« A quoi bon l’économie »
Acte III, scène 2

(Marchandes et Marchands poursuivant Lescaut fendant la foule.)

VENDEURS LESCAUT
Tenez, monsieur ! Assez ! Assez !
Prenez, monsieur! Choisissez ! O Rosalinde,
Prenez ! Choisissez ! Il me faudrait gravir le Pinde,
Pour te chanter comme il convient !
LESCAUT Que sont le sultanes de l'Inde
Choisir ! Et pourquoi ? Donnez encore ! Et les Armide et les Clorinde,
Ce soir, j'achète tout ! Près de toi, que sont-elles ?
C'est pour la beauté que j'adore, Rien... rien du tout !
Je m'en rapporte à votre goût ! Rien du tout !
Ô ma Rosalinde,
BOURGEOISES ET BOURGEOIS Je veux gravir le Pinde
Tenez ! Monsieur, tenez, prenez ! Pour te chanter comme il convient !
Ma Rosalinde ! Ma Rosalinde ! Ma Ro-
LESCAUT salinde !
A quoi bon l'économie Choisir ! Choisir ! Non, ma foi !
Quand on a trois dés en main, A quoi bon l'économie,
Et que l'on sait le chemin Quand on a trois dés en main
De l'hôtel de Transylvanie ! Et que l'on sait le chemin
A quoi bon ! à quoi bon l'économie ! De l'hôtel de Transylvanie !
A quoi bon ! à quoi bon l'économie !
VENDEURS Approchez ! Ô belles ! Approchez !
Tenez ! Monsieur, tenez, prenez ! J'offre un bijou pour deux baisers !
(Sortie de Lescaut. Mouvement dans la
foule. Poussette, Javotte et Rosette
sortent du bal avec trois jeunes gens.)
MANON
Deux voyageurs arrivent à l'auberge où Guillot et Brétigny, accompagnés des actrices Poussette, Javotte et Rosette, festoient.
Arrivent des voyageurs et Lescaut qui doit accompagner sa cousine Manon au couvent. Guillot lui fait comprendre qu'il est
riche et qu'il peut lui donner tout ce qu'elle désire. Lescaut recommande à Manon qui admire les bijoux des actrices d'être
très prudente.
Entre le Chevalier Des Grieux qui s'éprend immédiatement de Manon. Ils s'enfuient à Paris tous les deux. Des Grieux adresse
une lettre à son père par laquelle il demande l'autorisation d'épouser Manon. Brétigny confie à Manon que le père du Chevalier
compte enlever son fils et qu'il se propose d'installer Manon dans le confort.
Lors d'une fête populaire à Paris, Brétigny accompagne Manon. Elle surprend une conversation entre Brétigny et le père du
Chevalier et elle apprend que le Chevalier va entrer au séminaire. Elle demande alors qu'on l'y conduise.
Dans la chapelle, le père de Des Grieux tente de dissuader son fils de rentrer dans les ordres. Manon entre alors à son tour et
le Chevalier lui fait des reproches. Il lui assure que rien ne le détournera de sa décision. Malgré tout, il cède peu à peu à ses
supplications.
Dans une maison de jeux parisienne, Des Grieux déclare son amour pour Manon. Elle l'incite à jouer ce qui lui reste d'argent.
Il accumule ses gains face à Guillot qui finit par l'accuser de tricher et les fait arrêter tous les deux. Des Grieux est relâché
grâce à son père et Manon est condamnée comme prostituée et déportée en Louisiane. Le Chevalier et Lescaut attendent le
passage des prisonniers. Ils parviennent jusqu'à Manon qui est à demi-morte d'épuisement. Elle finit par mourir dans les bras
de Des Grieux.

OPERA DE MASSY, saison 2009/2010


Manon, 15 et 17 janvier 2010
mise en scène Nadine Duffaut
Manon, Air de Manon
« Adieu, notre petite table »
Acte II, scène 4
Allons !... il le faut ? Pour lui-même ! Adieu, notre petite table
Mon pauvre chevalier ! … Oh, oui, c'est Qui nous réunit si souvent !
lui que j'aime, Adieu, notre petite table,
Et pourtant j'hésite aujourd'hui! Si grande pour nous cependant !
Non ! Non ! Je ne suis plus digne de lui ! (avec un triste sourire)
On tient, c'est inimaginable,
J'entends cette voix qui m'entraîne Si peu de place en se serrant !
Contre ma volonté : Adieu, notre petite table !
"Manon, tu seras reine, Un même verre était le nôtre,
"Reine par la beauté !" Chacun de nous, quand il buvait,
Y cherchait les lèvres de l'autre...
Je ne suis que faiblesse et que fragilité !... Ah ! Pauvre ami, comme il m'aimait !...
Ah ! Malgré moi je sens couler mes Adieu, notre petite table !
larmes (Avec un sanglot) Adieu !
Devant ces rêves effacés ! (Entendant Des Grieux, à part et vive-
L'avenir aura-t-il les charmes ment) C'est lui ! Que ma pâleur ne me
De ces beaux jours déjà passés ? trahisse pas !
(Manon s'est approchée peu à peu de la
table toute servie)
VINCENZO BELLINI
Ses dates ritains qui sont représentés en 1835 et obtiennent un succès
3 novembre 1801, Catane (Sicile) - 23 éclatant. Le compositeur meurt quelques jours plus tard.
septembre 1835, Puteaux (France) Inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 11), il fut
Sa vie de compositeur exhumé 40 ans après sa mort et ses restes transportés à Ca-
Élevé à Naples, au conservatoire de tane, sa ville natale, où il est enterré dans la cathédrale Sainte
San Sebastiano, il a pour maîtres de Agathe. Le cercueil ayant servi à transporter les restes est ex-
composition Furno, Tritto et Zingarelli. posé au Musée Bellini situé dans la maison où il vécut à Ca-
Il n'a pas encore terminé ses études tane. Le mausolée du Père-Lachaise, réalisé par Carlo
qu'il fait représenter sur la scène du conservatoire un petit Marochetti, est resté tel qu'il était aux premières obsèques.
opéra intitulé Adelson e Salvini, joué par trois de ses condis- Ses opéras
ciples. La fortune lui sourit dès ses débuts car en 1825 il se - Adelson e Salvini (1825)
voit chargé d'écrire pour le Teatro San Carlo de Naples Bianca - Bianca e Gernando (1826)
e Gernando. L'ouvrage est si bien reçu que Bellini est immé- - Il pirata Felice Romani (1827)
diatement invité à composer pour la Scala de Milan, Il pirata - Bianca e Fernando (rev. de Bianca e Gernando) (1828)
(1827), qui obtient un succès éclatant. - La straniera (1828)
Bellini compose ensuite La straniera, Zaïre et Les Capulets et - Zaïre (1829)
les Montaigus. Sa renommée est établie lorsqu'il revient à - Les Capulets et les Montaigus (1830)
Milan donner son premier chef-d’œuvre : La somnambule, qui - La somnambule (1831)
fait résonner son nom aux quatre coins de l'Europe. En 1831 - Norma (1831)
également, et de nouveau à Milan, il fait représenter Norma, - Beatrice di Tenda (1833)
son œuvre la plus connue. En 1833, Bellini donne à Venise Bea- - Les Puritains (1835)
trice di Tenda. Sur l'initiative de Rossini, il est alors chargé de
composer un opéra nouveau pour le Théâtre-Italien de Paris.
Il vient donc en France, s'installe à Puteaux où il écrit Les Pu-

LES CAPULETS ET LES MONTAIGUS


Acte I La chambre de Juliette. inquiétude, n’a pas fuit avec renzo. Surpris par Tebaldo, ils
Capellio, chef des Capulets, Juliette qui a appris qu'elle Romeo qui est démaqué et ne s'apprêtent à se battre quand
annonce aux siens que devait épouser Tebaldo le doit son salut qu'à l'arrivée de un chœur de lamentations les
Romeo, chef des Montaigus, jour même, se désespère car ses amis. interrompt. Un cortège funè-
envoie un ambassadeur pour elle est secrètement éprise de Acte II bre pleure la mort de Juliette.
proposer une trêve dans la Romeo. Ce dernier entre par Malgré la bataille, Capellio n'a Anéantis, les deux hommes
guerre qui oppose les deux un passage secret et tente de pas renoncé à l’union. Lo- cessent le combat.
familles. Malgré les conseils la convaincre de s'enfuir avec renzo rassure Juliette sur le Dans le caveau des Capulets.
de Lorenzo, Capellio veut se lui. Elle refuse et l’arrivée de sort de Romeo et lui propose Romeo pénètre dans le ca-
venger de Romeo qui a tué Capellio fait fuir Romeo. un moyen d’y échapper : veau et s'empoisonne. Ju-
son fils dans une bataille. Il A l'extérieur du Palais des Ca- boire un philtre qui la plon- liette sort de sa léthargie,
promet à Tebaldo, le plus va- pulets. Sous un déguisement, gera dans un profond som- heureuse de retrouver son
leureux de ses guerriers, la Romeo se mêle aux invités, meil ayant l'apparence de la amant à ses côtés. Romeo
main de sa fille Juliette. L'am- décidé à empêcher le mariage mort. Elle sera conduite au réalise alors sa méprise et
bassadeur se présente (c'est de Juliette et de Tebaldo. Ses caveau familial où Romeo et agonise entre les bras de sa
Romeo, incognito) et de- partisans sont entrés clan- lui attendront son réveil. Elle bien-aimée. La jeune fille
mande pour son maître la destinement dans la ville et accepte, implore le pardon de tombe foudroyée sur son
main de Juliette afin de scel- une bataille éclate entre les son père et regagne sa cham- corps, alors qu'entrent les Ca-
ler la réconciliation. Capellio deux clans. Surpris par Capel- bre. pulets et les Montaigus qui
refuse, la guerre est inévita- lio et Tebaldo, Juliette parta- A l'extérieur du Palais des Ca- s'accusent mutuellement de
ble. gée entre amour et pulets. Romeo cherche Lo- la mort des deux amants.
Les Capulets et les Montaigus,
Air de Juliette
Acte I, scène 2

Une pièce dans l'appartement de Juliette

Me voici en habits de cérémonie !


Me voici parée comme une victime pour l'autel !
Oh, si je pouvais enfin tomber
au pied de l'autel comme cette victime !
Oh, torches nuptiales abhorrées !
si, si fatales
Ah, soyez pour moi des torches funèbres.
Je suis brûlante, une flamme, un feu
me consument toute
(elle va vers la fenêtre puis revient)
En vain j'ai demandé aux vents de me rafraîchir !
Où es-tu Romeo ? Dans quels lieux erres-tu ?
Où donc t'adresser mes soupirs ?
Oh ! combien de fois, combien de fois
t'ai-je demandé en pleurant au Ciel !
Avec quelle ardeur je t'attends.
Et trompe mon désir
Ah, le rayonnement de ton visage
est semblable à l'éclat du jour.
Autour de moi
me semble un de tes soupirs.
Ah, l'air qui souffle etc. (Elle s'assoie très affligée. Lorenzo entre)
LES PURITAINS
Acte I
La forteresse de Plymouth : la nouvelle que Elvira Valton va épouser Arturo Talbot attriste sir Riccardo Forth, à qui Gualtiero
Valton avait un temps promis la main de sa fille.
Alors que tout est prêt pour la cérémonie, Arturo, partisan des Stuart, reconnaît dans une mystérieuse prisonnière la reine
déchue, Henriette de France (Marie Henriette de Bourbon), qu'il doit accompagner au tribunal.
En la faisant passer pour son épouse grâce à un voile qu'Elvira, par jeu, lui a posé sur la tête, Arturo réussit à sauter le mur
avec la prisonnière. Avant de s'enfuir, le couple tombe sur Riccardo, qui les laisse partir, bien heureux de se libérer de son
rival.
À la nouvelle que son promis s'est enfui avec une dame, Elvira tombe folle.

Acte II
Dans une salle du château, le bon oncle Giorgio raconte avec douleur à l'assistance la folie d'Elvira. Peu après la jeune fille
paraît, délirante et réclamant son aimé, Arturo. Giorgio tente de convaincre Riccardo de ne pas traduire le rival devant le tri-
bunal, puisqu'il n'est pas le seul responsable de la fuite d’Enrichetta. L'occasion du règlement de comptes sera plutôt la bataille
imminente entre Puritains et Stuarts.

Acte III
La scène se déroule dans un jardin empli de bosquets, proche de la maison d'Elvira. Sous un ouragan épouvantable, le fugitif
Arturo, traqué par les soldats puritains, tente de rejoindre la maison de son aimée, de laquelle il entend la voix lointaine en-
tonner leur chant d'amour.
Arturo lui répond avec la même mélodie, et finalement Elvira le reconnaît et le rejoint. L'émotion est telle qu'elle fait vaciller
sa raison. Mais la paix est de courte durée : l'armée fait irruption, interrompt et encercle les deux amoureux.
Pour Arturo, la condamnation à mort a déjà été prononcée, quand une sonnerie de trompettes annonce la défaite définitive
des Stuart. Pour célébrer la victoire, Cromwell prononce une amnistie : les tribulations d'Arturo et d'Elvira sont enfin termi-
nées.
Les puritains, Air de Riccardo,
« Ah ! per sempre io ti perdei »
Acte I, scène 3
Où vais-je donc fuir ?... Où vais-je donc Fleur d'amour, ô mon espérance ;
Cacher mon atroce souffrance ? Comme ces Ah ! la vie qui me reste
chants Sera remplie de douleur...
Ont fait résonner en mon âme d'amères Lorsque durant de longues années j'errais
plaintes ! En proie à adversité,
O Elvire, Elvire, ô mon doux tourment, Je défiais le malheur et les tourments
Je t'ai perdue à jamais ! ... Dans l'espoir de ton amour.
Sans espoir et sans amour... dans cette vie (Des soldats traversent la scène pour se rendre
Que me reste-t-il donc ? à la revue.)

Quelle voix ? ...Qu'as-tu dit ?... Le chemin de la gloire


C'est vrai, c'est vrai ! Est fermé à mes pensées.

Tout est vain. Je brûle, mais mon ardeur


Mais je vais te satisfaire. Tu sais que le père Est de l'amour, de la fureur.
D'Elvire m'avait accordé sa main,
Quand je partis à la guerre. Beau songe de félicité,
Hier, tard dans la soirée, De paix et de joie,
Je suis arrivé ici avec mon armée : Ou bien change mon sort,
Plein d'amoureuses pensées, Ou bien change mon cœur.
Je vais chez le père... Oh ! quel tourment,
Au jour de la douleur,
Elvire aime le Chevalier Talbot, Que le doux souvenir
Et l'autorité paternelle ne régit point son cœur. D'un tendre amour.

La douleur qui s'est abattue sur mon cœur


Ne trouvera l'apaisement que dans le sommeil
Du tombeau. Ah ! Je t'ai perdue à jamais,
GEORGES BIZET
Ses dates Ses principales œuvres
25 octobre 1838, Paris - 3 juin 1875, - La Symphonie en ut (1855)
Bougival - David et Clovis et Clotilde, deux cantates
Sa vie de compositeur - Don Procopio, opéra-bouffe (1859)
Issue d’une famille de musiciens, il ré- - Les Pêcheurs de perles (1863)
vèle très tôt des dons exceptionnels - La Jolie Fille de Perth (1870)
pour la musique. Il entre au Conserva- - L’Opéra Djamileh (1872)
toire de Paris à l’âge de 9 ans et il y - L’Arlésienne, musique de scène pour Alphonse Daudet
collectionne les prix de solfège, piano, orgue et fugue. Il passe (1872)
cinq ans en Italie, où il compose des œuvres déjà remarquables - Carmen (1875), succès universel
dont l’opéra-bouffe Don Procopio en 1859. De retour à Paris, Oeuvres inachevées
il passe son temps entre les travaux alimentaires (des réduc- Don Rodrigue, l’oratorio Geneviève de Paris, les opéras Numa
tions pianistiques d’opéras, des compositions de mélodies et et Ivan le Terrible, l’opérette La Prêtresse, etc.
de pièces pour piano) et ses tentatives pour s’imposer sur les
scènes parisiennes. Il est successivement frappé par l’indiffé-
rence de ses œuvres et leurs modestes succès. La malchance
de Bizet se poursuit dans les années 1870, déjà marquées par
la guerre. Ses compositions sont alors soit inachevées, soit
elles ne connaissent la célébrité qu’après la mort de l’auteur.
Le succès universel de Bizet est créé en 1875 : Carmen. Cette
œuvre jugée indécente par ses censeurs, est aussi indifférente
au public à ses débuts. Le succès vient à titre posthume.

LES PECHEURS DE PERLES


Sur les lointains rivages de Ceylan s’accomplissent les rituels sacrés des pêcheurs de perles, qui viennent de choisir leur
nouveau chef, Zurga. Arrive son meilleur ami, Nadir, puis une mystérieuse prêtresse qui doit, par ses chants, apaiser les fu-
reurs de la mer.
Zurga et Nadir la reconnaissent : c’est Leïla, la femme que tous les deux ont aimée autrefois. Ils choisissent de renoncer
encore à cet amour qui met en péril leur amitié.
Mais Nadir ne peut résister et revoit Leïla en secret. Zurga les surprend et, furieux, les condamne à mort. Une tempête se
lève, les pêcheurs, terrorisés, sont persuadés qu'il s'agit de la vengeance de la mer offensée. Seul, dans sa tente, Zurga,
rongé de culpabilité, médite sur ce qu'il vient de faire. Leïla vient alors se jeter à ses pieds, en le suppliant d'épargner Nadir,
offrant sa vie en échange. Mais l'amour qu'elle éprouve pour Nadir ne fait qu'augmenter la jalousie et la colère de Zurga.
Voyant son heure venir, Leïla confie son collier à un jeune pêcheur et lui demande qu'il le porte à sa mère. Zurga identifie
immédiatement le gage confié autrefois à celle qui lui avait sauvé la vie.
Reconnaissant, il décide alors de sauver les deux amants en leur permettant la fuite.
L'exécution se prépare au pied de la statue de Brahma. Soudain une lueur rouge envahit l'horizon. Pour égarer les pêcheurs
qui attendent l'exécution des deux traîtres, Zurga met le feu au village. Il apporte lui-même la terrible nouvelle : le village
brûle. Les indiens partent en désordre, Zurga brise les chaînes des condamnés. Sa tâche achevée, il reste debout au milieu
de l'incendie, contemplant ses malheurs : la perte de son camp et de son amour.
Les pêcheurs de perles,
duo Leïla / Zurga
Acte III
ZURGA : ZURGA (simultanément avec Leïla) :
Qu’ai-je vu ? Oh ciel, quel trouble ! Pour t’aider à mourir !
Tout mon amour se réveille à sa vue ! Ah ! Nadir ! J’aurais pu lui pardonner peut-être
Près de moi qui t’amène ? et le sauver, car nous étions amis.
Mais tu l’aimes, tu l’aimes.
LEïLA : Ce mot seul a ranimé ma haine et ma fureur.
J’ai voulu te parler à toi seul ! LEÏLA (simultanément avec Zurga) :
Grand dieu, je frémis.
ZURGA (aux pêcheurs) :
C’est bien, vous, sortez ! (Ils se retirent et laissent ZURGA (simultanément avec Leïla) :
retomber la draperie qui ferme l’entrée de la En croyant le sauver, tu le perds pour jamais,
tente) plus de prière vaine, je suis jaloux,
comme lui Leïla, comme lui, je t’aimais.
LEïLA (simultanément avec Zurga) :
Je frémis, je chancelle, de son âme cruelle, LEÏLA (simultanément avec Zurga) :
Hélas, hélas, que vais-je obtenir ? Par grâce, par pitié, jaloux !
Sous son regard, l’effroi vient me saisir.
ZURGA (simultanément avec Leïla) : LEÏLA (simultanément avec Zurga) :
Je frémis devant elle, Leïla, qu’elle est belle ! De mon amour pour lui, tu m’oses faire un crime,
Oui, plus belle encore au moment de mourir. Ah du moins dans sang, ne plonge pas tes bras,
Ah que de sa fureur, seule je sois victime
ZURGA (A Leïla) : Par pitié, par le ciel, eh bien va,
Ne tremble pas, approche, je t’écoute ! Venge-toi donc, cruel, va.
ZURGA (simultanément avec Leïla) :
LEÏLA (simultanément avec Zurga) : Son crime est d’être aimé quand je ne le
Zurga, je viens demander grâce, suis pas,
Par Brahma, par le ciel, par tes mains que j’em- En voulant le sauver, tu le perds pour
brasse, jamais,
Epargne un innocent, épargne un innocent et ne Tu l’aimes, tu l’aimes, il doit périr.
frappe que moi !
Pour moi je ne crains rien Zurga, LEÏLA (simultanément avec
Mais je tremble pour lui ! Zurga) :
Ah ! sois sensible à ma plainte et deviens notre Je te maudis, je te hais,
appui. pour jamais !
Il me donne son âme, ZURGA (simultanément avec
il est tout mon amour… Leïla) :
ardente flamme, hélas, voici son dernier jour ! O, fureur, o fureur !
Ah ! pitié, Zurga !
ZURGA (simultanément avec Leïla) :
Tout son amour, son dernier jour.

LEÏLA :
Par ma voix qui supplie, ah laisse-toi fléchir,
accorde-moi sa vie Zurga, je t’en conjure,
accorde-moi sa vie pour m’aider à mourir !
WOLFGANG AMADEUS MOZART
Ses dates Ses opéras
27 janvier 1756 - 5 décembre 1791, - Bastien Bastienne (1768, Vienne)
Salzbourg - Mithridate (1770, Milan)
Sa vie de compositeur - Lucio Silla (1772, Milan)
Son père Léopold a une influence pro- - Le Roi pasteur (1775, Salzburg)
fonde sur Wolfgang, tant sur sa vie - Idomeneo, Rè di Creta (1781, Munich)
personnelle que professionnelle. À six - L’Enlèvement au sérail (1782, Vienne)
ans, le petit Mozart a déjà composé un - Les Noces de Figaro (1786, Vienne)
menuet et toute la jeunesse du prodige se ponctue d’ensei- - Don Giovanni (1787, Vienne et Prague)
gnements musicaux et de voyages. La fréquence de ces der- - Cosi fan Tutte (1790, Vienne)
niers est importante jusqu’en 1773, elle permet à Mozart de - La Clémence de Titus (1791)
rencontrer Schubert à Paris, Bach à Londres, ce qui fut une - La Flûte enchantée (1791, Vienne)
réelle source d’influence. Petit à petit, la chance et la fortune Mozart a composé une musique où les alliances subtiles entre
lui sourient. Il acquiert une grande notoriété à Vienne notam- les timbres de l’orchestre et les voix opèrent sur les auditeurs
ment grâce à la série de concertos pour piano et orchestre et un charme tel, qu’aujourd’hui encore, aucun directeur de mai-
il décide de se marier à Constance Weber. Son succès est bel son d’opéra ne saurait se passer de ses opéras qui attirent
et bien présent et ses nombreuses créations se dépouillent toujours un large public.
du provincialisme de Salzbourg. Cependant dans les années
1790, il perd la faveur de la cour de Vienne ; sa vie personnelle
et sa santé se dégradent peu à peu. Ses compositions restent
tout de même exceptionnelles.
Son dernier chef-d’œuvre le Requiem, il est achevé après sa
mort par son élève Sussmayer.

LES NOCES DE FIGARO


Acte I Acte III
Figaro, valet du comte Almaviva, et Susanne, soubrette de la N'ayant pas encore renoncé à Susanne, le comte finit par dé-
comtesse, préparent leur mariage. Mais le comte a des vues cider : Figaro doit payer, ou épouser Marcelline. Celle-ci re-
sur elle. Figaro n'est pas disposé à le laisser agir. connaît Figaro comme son fils. Des effusions s'ensuivent entre
Marcelline, gouvernante au service du comte, ayant prêté de Marcelline, Bartolo - dont elle était la gouvernante -, Figaro
l'argent à Figaro en échange d'une promesse de mariage est et Susanne.
décidée à obliger celui-ci à respecter son engagement. Chérubin est déguisé en femme pour échapper au comte. La
Chérubin, page amoureux de toutes les femmes, surpris en comtesse et Susanne s'entendent : Susanne donnera un ren-
train de faire la cour à Barbarine, fille du jardinier, est renvoyé dez-vous au comte et la comtesse ira à celui-ci. Les couples
par le comte. Celui-ci revient sur sa décision et le nomme of- se présentent devant le comte qui annonce une fête pour le
ficier avec ordre de rejoindre son régiment. Figaro, accompa- soir.
gné de quelques villageois, vient demander l'autorisation
d'épouser Susanne Le comte temporise. Acte IV
Barbarine excite involontairement la jalousie de Figaro, qui
Acte II croit que Susanne a rendez-vous avec le comte. Celui-ci dé-
La comtesse se sent délaissée par son époux. Figaro et Su- clare sa flamme à la comtesse, déguisée en Susanne. Chérubin
sanne œuvrent afin d'obtenir l'accord du comte pour leur ma- tente de séduire la comtesse en croyant qu'elle est Susanne.
riage. Ils lui donnent des soupçons sur l'existence d'un amant Figaro feint de croire qu'il fait la cour à la comtesse en sachant
de la comtesse. Chérubin est impliqué malgré lui dans l'action, qu'elle est Susanne, ce qui lui attire quelques soufflets. Tout
mais parvient à s'échapper in extremis. Figaro réussit à conte- l'imbroglio se dénoue quand le comte, croyant avoir constaté
nir les soupçons du comte. Celui-ci diffère encore le mariage, l'infidélité de la comtesse, s'aperçoit qu'il n'en est rien. Les
suite à une intervention de Marcelline. protagonistes, enfin réconciliés, participent tous aux réjouis-
sances finales.
Les Noces de Figaro,
duo Suzanne / Le Comte
« Crudel perché finora »
Acte III, scène 2
COMTE : SUSANNE : SUSANNE : Et maintenant tu me pro-
Cruelle ! Pourquoi m’avoir fait Pardonnez-moi si je mens, Non ! mets…
languir ainsi jusqu’à mainte- vous qui comprenez l’amour ! mais si tu ne viens pas, mon
nant ? COMTE : cœur…
COMTE : Tu viendras ? Vite, la Comtesse
SUSANNE : Tu viendras donc dans le jar- attend le flacon.
Monsieur, une femme a tou- din ? SUSANNE :
jours Oui ! SUSANNE :
tout son temps pour dire oui. SUSANNE : Mais ce n’était qu’un pré-
Si vous le voulez, je viendrai ! COMTE : texte.
COMTE : Tu n’y manqueras pas ? Autrement, je ne pouvais pas
Tu viendras donc dans le jar- COMTE : vous aborder.
din ? Et tu n’y manqueras pas ? SUSANNE :
Oui ! LE COMTE (la prenant par la
SUSANNE : SUSANNE : main) :
Si vous le voulez, je viendrai ! Non, je n’y manquerai pas ! COMTE : Ma très chère !
Oui ?
COMTE : COMTE : SUSANNE :
Et tu n’y manqueras pas ? Tu viendras ? SUSANNE : Il vient du monde.
Non, je n’y manquerai pas.
SUSANNE : SUSANNE : LE COMTE (à part) :
Non, je n’y manquerai pas ! Oui. COMTE : Elle m’appartiendra certaine-
Je sens mon cœur, etc. ment.
COMTE : COMTE :
Tu viendras ? Tu n’y manqueras pas ? SUSANNE : SUSANNE (à part) :
Pardonnez-moi, etc. Léchez-vous les babines, rusé
SUSANNE : SUSANNE : petit comte. (Elle veut partir,
Oui. Non. LE COMTE : mais près de la porte elle ren-
Et pourquoi ce matin contre Figaro.)
COMTE : COMTE : m’avoir traité si durement ?
Tu n’y manqueras pas ? Tu viendras ?
SUSANNE :
SUSANNE : SUSANNA : Avec le page caché…
Non. Non !
LE COMTE :
COMTE : COMTE : Et envers Basilio,
Tu n’y manqueras pas ? Non ? qui te parlait en mon nom…
OPERA DE MASSY, saison 2005/2006
SUSANNE : SUSANNE : SUSANNE : Les Noces de Figaro, 16 et 18 octobre 2005
mise en scène Christian Gangneron
Non, je n’y manquerai pas. Si vous le voulez, je viendrai. Pourquoi aurions-nous besoin
d’un Basilio entre nous…
COMTE : COMTE :
Je sens mon cœur Tu n’y manqueras pas ? LE COMTE :
qui se gonfle de joie ! Voici qui est très juste, assu-
rément.
DON GIOVANNI
Acte I
Alors que Leporello monte la garde chez Donna Anna, Don Giovanni tue de nuit le commandeur, le père de Donna Anna. Ses
projets de conquête de Zerline, jeune paysanne fiancée à Masetto, sont entravés par Donna Elvira, son ancienne femme qu'il
a abandonnée. Don Ottavio et Donna Anna, qui ne savaient pas le visage de l'agresseur du Commandeur, le reconnaissent en
Don Giovanni.
Une fête est donnée chez Don Giovanni. Alors que Zerline est conquise par Don Giovanni, trois masques s'invitent à la fête.
Ce sont Don Ottavio, sa fiancée et Donna Elvira. Don Giovanni réussit à échapper à la « coalition » qui s'enrichit de Zerline et
Masetto.

Acte II
Leporello et Don Giovanni échafaudent un nouveau plan, ils échangent leurs habits. Ainsi, Don Giovanni conquit la femme de
chambre d'Elvira sous les traits de Leporello, tandis que Leporello trompe Donna Elvira et se retrouve pris au piège entre la
coalition sous les traits de Don Giovanni. Il réussit par miracle à échapper à la fureur des victimes de Don Giovanni. Son maître
et lui se retrouvent dans un cimetière devant la tombe du commandeur. La statue de celui-ci se met à parler. Don Giovanni
l'invite à dîner. Il vient. Il demande à Don Giovanni de se repentir, celui-ci refuse ; il est alors précipité dans les flammes de
l'enfer.

OPERA DE MASSY, saison 2006/2007


Don Giovanni, 13, 14, 15 et 17 octobre 2006
mise en scène Michal Znaniecki
Don Giovanni,
duettino Don Giovanni / Zerline
« Là ci darem la mano »
Acte I, scène 9

DON GIOVANNI : DON GIOVANNI :


Viens, une voix t'appelle, Je te ferai grande dame !
qui chante dans mon cœur ;
viens, ne sois pas rebelle, ZERLINE :
c'est bien la voix du bonheur. Ah! Je sens faiblir mon âme.

ZERLINE : (à part) DON GIOVANNI :


Je tremble mais j'écoute, Partons !
j'ai peur de mon bonheur ;
désir, amour et doute, ZERLINE :
combattent dans mon cœur. Partons !

DON GIOVANNI : ENSEMBLE :


Viens, ma beauté que j'adore ! C'est toi, c'est toi que j'aime,
ton cœur est mon cœur même ;
ZERLINE : (à part) l'amour nous unira ! (Entre Donna Elvira)
Masetto m'aime encore.
LA FLUTE ENCHANTEE
Acte I Acte II
Dans une nature sauvage, Tamino, poursuivi par un serpent, Dans une palmeraie, Sarastro déclare à une assemblée de prê-
est sauvé par trois dames, suivantes de la Reine de la Nuit. tres avoir enlevé Pamina dans le but louable de lui faire épou-
Papageno, apparu entre-temps, se vante auprès de Tamino ser Tamino, après avoir surmonté diverses épreuves. La Reine
d'avoir tué le serpent. Il est puni par les dames qui lui ôtent de la Nuit apparaît, incitant sa fille à tuer Sarastro. Monostatos
la parole. Elles confient à Tamino un médaillon représentant surprend leur conversation et veut échanger son silence
Pamina, fille de la Reine de la Nuit, et lui expliquent que Sa- contre la possession de Pamina. Celle-ci refuse. Menacée de
rastro retient celle-ci prisonnière. La Reine de la Nuit apparaît mort, elle est sauvée par Sarastro. Dans une salle, Tamino et
et promet à Tamino la main de sa fille s'il parvient à la délivrer. Papageno vont passer une épreuve. Trois garçons apportent
Les trois dames libèrent Papageno de sa punition et l'envoient les clochettes et la flûte, au son de laquelle Tamino surmon-
accompagner Tamino au château de Sarastro, après avoir tera les épreuves. Papageno ne sera pas admis en tant qu'ini-
confié à ce dernier une flûte enchantée et, à Papageno, un jeu tié, mais il gagnera le cœur de sa Papagena, qui l'aide à sortir
de clochettes magiques. Dans le château, le geôlier Monosta- du temple avant de disparaître. Pamina est sauvée par les trois
tos a déjoué le plan de fuite de Pamina. Papageno parvient garçons qui la mènent à Tamino. Ils passent ensemble la der-
cependant à entraîner celle-ci en la protégeant grâce aux clo- nière épreuve, grâce à la flûte. Papageno cherche sa Papagena.
chettes. Sarastro, qui a capturé Tamino, apparaît alors. Il punit Les trois garçons lui suggèrent d'agiter ses clochettes et Pa-
Monostatos. Tamino et Pamina sont réunis un court moment pagena apparaît, à son grand bonheur. Une dernière tentative
avant d'être menés au temple avec Papageno. de la Reine de la Nuit et de Monostatos pour faire échouer les
projets de Sarastro est vouée à l'échec. Celui-ci consacre
l'union de Tamino et Pamina dans la beauté et la sagesse.

OPERA DE MASSY, saison 2009/2010


La Flûte Enchantée, 18, 20, 21, 23
et 24 mars 2010
mise en scène Eric Perez
Die Zauberflöte,
duo Papageno / Pamina
Acte I, scène 14

PAMINA : PAPAGENO :
Un homme qui ressent l’amour Il donne du sel à chaque jour de notre
ne peut manquer de bon cœur. vie
et fait tourner la roue de la nature.
PAPAGENO :
Partager le doux sentiment ENSEMBLE :
est alors le premier devoir d’une femme. Son but le plus élevé, il le révèle claire-
ment :
ENSEMBLE : rien n’est plus noble que mari et
Nous voulons chanter la joie de l’amour, femme.
nous vivons par l’Amour seulement. mari et femme et femme et mari
atteignent à la divinité.
PAMINA :
L’Amour adoucit chaque peine,
toute la création se voue à l’Amour.

duo Papageno / Papagena


Acte II, scène 29
PAPAGENO : Pa-Pa-gena ! PAPAGENA :
PAPAGENA : Pa-Pa-geno ! Puis une petite Papagena !
PAPAGENO : PAPAGENO :
Es-tu à moi enfin, tout à fait ? Puis un autre Papageno !
PAPAGENA : PAPAGENA :
Oui, je suis à toi maintenant, tout à fait ! Puis une autre Papagena !
PAPAGENO : ENSEMBLE :
Alors, sois ma petite femme ! Ce sera la plus grande joie
PAPAGENA : quand beaucoup, beaucoup de
Alors, sois la colombe de mon cœur ! Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-geno
ENSEMBLE : Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-gena
Quelle joie sera la nôtre, béniront l’union de leurs parents !
si les dieux pensent à nous Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-geno !
et nous envoient des enfants, Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-gena !
de gentils petits enfants !
PAPAGENO :
D’abord un petit Papageno
PETITE HISTOIRE
DE L’OPERA DE MASSY
L’idée d’un opéra germe à la fin des années 90. La ville de Massy connaît un développement économique et urbanistique re-
marquable, dans la logique d’expansion de la couronne sud parisienne. De nouveaux logements et des équipements sont
pensés dans une ville géographiquement stratégique (TGV, Orly, 13 km de Paris). Dans l’aménagement de ces infrastructures,
le projet d’un grand complexe culturel (théâtre, médiathèque, cinéma) se dessine.
Le plus audacieux est d’implanter un lieu symbole d’une culture élitiste si près des grands temples parisiens et ce temple de
la culture sera un opéra, souhaite le maire en titre, Claude Germon.
Vous remarquerez que le bâtiment inauguré en 1993 est mis en perspective par sa position stratégique au centre d’une place
dégagée. Son architecture avec sa verrière, son entrée à pilastres, sa façade rythmée de piliers et colonnettes et ses grands
escaliers d’apparats, évoque discrètement celle d’un opéra classique.
La ville est un des grands pôles économiques en Essonne mais elle comprend également des quartiers populaires où sera placé
l’Opéra, au croisement des cultures et des cultes. La grande question, en dehors du financement, est de savoir qui va fréquenter
l’Opéra de Massy, et quel public souhaite-t-on développer. Avec un tel choix d’emplacement, l’Opéra s’enquiert implicitement
de la mission de s’ouvrir à des publics atypiques.
La gestion d’un tel Opéra, pour être à la hauteur de la programmation ambitionnée et répondre à sa mission publique de dif-
fusion culturelle, ne peut être remise qu’entre des mains expertes, qui sauront faire du rêve une réalité : honorer un ambitieux
cahier des charges. C’est à Jack-Henri Soumère, gestionnaire culturel rigoureux, manager et homme de spectacle que revient
le mérite de fonder ce lieu. Cette gestion est réussie depuis 15 ans.
© BATA

SERVICE PEDAGOGIQUE ET CULTUREL

Responsable Marjorie Piquette Sur le web


01 69 53 62 16 – marjorie.piquette@opera-massy.com www.opera-massy.com / rubrique action culturelle
Assistante Eugénie Boivin le blog : education-operamassy.blogspot.com
01 69 53 62 26 – eugenie.boivin@opera-massy.com

Dessins : Solène Leblanc / Atelier Michel Bouvet


L’Opéra de Massy reçoit le soutien de

Le service action culturelle de l’Opéra de Massy est membre


de RESEO, Réseau Européen pour la Sensibilation de l’Opéra

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