Nombreuses sont les lgendes qui entourent le site mgalithique de Carnac. Ancien ci
metire gaulois, ces pierres auraient t amnages pour honorer les morts. Les grosses pi
erres auraient t destines aux plus riches tandis que les plus petites taient rserves a
ux plus pauvres. Selon un autre mythe, ces pierres ne seraient ni plus ni moins
que des soldats paens changs en pierre aprs avoir poursuivi Saint Cornly (devenu pap
e au IIIme sicle) et l avoir accul au bord de la mer. Dans une autre variante, les pi
erres seraient l arme ptrifie de Csar. Pierres gardiennes d un secret ou d un trsor repo
t sous leurs pieds, les lgendes ne manquent pas. En ralit, les rcentes tudes et dcouve
rtes scientifiques ont montr que les menhirs auraient t levs entre le Vme et IIIme mil
aire avant notre re, par les habitants du Nolithique.
CARNAC, L OEUVRE D UNE POPULATION DU NOLITHIQUE
UN INTRT CROISSANT POUR CARNAC AU XIXME SICLE
Au XVIIIme sicle, on commence s intresser scientifiquement Carnac. Le marquis Paul Ch
ristophe de Robien, ralise un premier dessin des menhirs de Kermario. Il dresse u
ne premire hypothse : les menhirs auraient t rigs pour servir de stle funraire. Pour
. Royer de La Sauvagre, ingnieur en chef du gnie du roi Port-Louis, ces alignements
pourraient tre les vestiges du camps dress par Jules Csar dans sa conqute du territ
oire lors de la guerres de Gaules. Des pices de monnaie et des tessons gallo-roma
ins retrouvs la fin du XIXme sur le site de Kermario, ont plus tard confort cette h
ypothse d un camps romain . Au XIXme, une mission anglaise entreprend d tablir un plan
rcis des alignements. En 1873, Henri du Cleuziou ralise des dessins du site archolo
gique et parvint tablir un plan vu du ciel du site de Kerlescan. Puis surviennent
les premiers inventaires des mgalithes au XIXme sicle. On pense y voir des temples
celtiques ou bien des cultes druidiques du serpent en raison de la forme sinueu
se des alignements. Les menhirs commencent susciter une sorte de passion sotrique
au XVIIIme et XIXme. Un ordre druidique fut mme cre en 1781. Considr comme une secte,
cet ordre fut combattu par Prosper Mrime, inspecteur gnral des monuments historiques
, ds 1836. Ce dernier charg de dresser un inventaire des monuments historiques fra
nais devant tre protgs, fit inscrire les alignements de Carnac en 1840 sur une liste
des monuments historiques.