En tant que ville côtière, Marseille a par ailleurs le souci de son littoral et au-delà de sa
biodiversité sous-marine. L’engagement de la ville en la matière se traduit notamment
par la mise sur pied d’un Plan de Gestion de la rade de Marseille qui a eu pour objet
d’harmoniser toutes les activités et les usages, dans le respect des principes du
développement durable.
Parmi les initiatives prises, la Municipalité a ainsi implanté en octobre 2007 en baie du
Prado des récifs artificiels afin de revitaliser les fonds marins désertifiés par la
faune et la flore, et recréer des conditions favorables à leur prolifération, et au retour
des poissons. C’est le plus grand projet dans ce domaine en Europe. 30 000 m2 de
récifs artificiels sont immergés par 30 mètres de fond, entre la Corniche Kennedy et
les Iles du Frioul.
Autre exemple, le Parc Maritime des îles du Frioul qui s’étend sur près de 152
hectares terrestres et 800 hectares marins. Composé de deux îles reliées par une
digue formant un port, l’archipel du Frioul regorge de richesses naturelles. Criques,
plages, fonds sous-marins, espèces animales et végétales s’y côtoient pour le plus
grand plaisir des habitants de l’île et des 400 000 visiteurs annuels. Depuis 2002, la
Ville de Marseille a décidé de préserver ce patrimoine naturel, historique et culturel
exceptionnel, en créant le Parc Maritime des Iles du Frioul. Structure et mode de
gestion unique en France, il a vocation à permettre un développement durable et
harmonieux des îles marseillaises.
L’ensemble de ces actions, liées à la mise en place d’une Gestion Intégrée de la Zone
Côtière, placent la Ville de Marseille en véritable précurseur dans la gestion des
espaces naturels (terrestres, insulaires et marins) sensibles de Méditerranée.
Tous les jardins, publics comme privés, s’intègrent dans ces continuités écologiques
et jouent un rôle primordial pour la survie et le déplacement des espèces animales et
végétales. C’est aussi à ce titre que le développement des jardins collectifs dans
lequel la Ville de Marseille s’est engagée, participe activement au maintien de la
biodiversité en milieu urbain.
A Marseille, la vie animale et végétale est présente aussi bien dans les espaces
naturels qu’en milieu urbain.
L'enjeu majeur est donc aujourd'hui d'offrir à Marseille des conditions favorables au
maintien de cette biodiversité, notamment aux espèces végétales et animales les plus
banales qui voient peu à peu leurs habitats traditionnels disparaître. Les espaces
naturels qui entourent la ville, mais également les parcs et jardins municipaux, sont
des lieux privilégiés pour observer la faune et la flore de notre ville.
Bien d'autres espaces méritent tout autant l'attention des citadins et contribuent à la
biodiversité urbaine : les berges de l’Huveaune, les cimetières, les jardins familiaux et
jardins partagés, ainsi que l’ensemble des jardins privés, abords de voirie, terrains
vagues, toitures et façades d'immeubles… jusqu’aux micro-milieux de vie comme, par
exemple, les interstices des pavés et des murs, écorces d’arbres, qui abritent une flore
et une faune souvent insoupçonnées.
La Ville de Marseille a considéré, dans son projet de service qu’une de ses missions
prioritaires était de « créer, promouvoir, gérer et valoriser un patrimoine naturel et
paysager propice au développement d’une urbanité partagée et permettant le maintien
et la restauration de la biodiversité ».
Cette mission devrait être grandement facilitée par le changement de mode de gestion
des espaces verts et l’adoption de la gestion différenciée qui, par l’utilisation de
méthodes plus « douces » et plus respectueuses de l’environnement, ainsi que par la
restauration de milieux diversifiés favorables à la vie sauvage, participe au maintien
de la biodiversité en ville.
NB : Les sites qui illustrent le mieux cette richesse de la biodiversité sont les
suivants : parcs de la Moline, La Mathilde, Séon, Font-Obscure, Borély (notamment le
Jardin botanique), le square de la Joliette et de nombreux ronds points traités en
gestion différenciée.
ACTIONS REALISEES DANS LES PARCS ET JARDINS ET DANS LES
STRUCTURES D’ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT MUNICIPALES.
- Fauche partielle (dans les friches urbaines) : Lors des opérations de fauche, on
détermine des surfaces ne présentant pas de risque de propagation d’incendie, sur
lesquelles on maintient des îlots non fauchés pouvant servir de refuges pour la faune
et la flore.
- Conservation du bois mort. La présence de bois mort est très importante pour de
nombreux organismes vivants, notamment pour les insectes, les oiseaux, les
champignons, les bactéries, etc. Les tas de bois en décomposition et la conservation
d’arbres morts et d’arbres à cavités (après mise en sécurité pour le public), procurent
abri et nourriture à de nombreux animaux (insectes, oiseaux, reptiles, chauves-souris
et petits mammifères terrestres, escargots etc.) .
- Utilisation de la flore locale dans les plantations. La flore locale, adaptée aux
conditions parfois extrêmes du climat méditerranéen, permet de réduire sensiblement
l’arrosage. En outre, contrairement aux espèces exotiques ou aux variétés horticoles
ornementales qui ne présentent souvent que peu d’intérêt pour la faune sauvage, les
plantes autochtones correspondent aux besoins des insectes et des oiseaux ,
indispensables à la pollinisation des fleurs et à la dispersion des graines. Elles
favorisent donc le maintien de la diversité végétale et animale.
- Politique de l’arbre : les arbres d’alignement plantés sont choisis en fonction de leur
adaptation au contexte d’une ville méditerranéenne, avec un objectif de diversification.
- Lutte biologique : Pour protéger les cultures des organismes nuisibles, on utilise
leurs ennemis naturels qui vont se charger d’éliminer les nuisibles sans que l’on ait
besoin d’avoir recours à des traitements chimiques. De nombreuses espèces sont
mises à contribution et servent « d’auxiliaires » : insectes prédateurs ou parasites,
bactéries, champignons… Par exemple, les coccinelles sont utilisées contre les
pucerons et les cochenilles, les trichogrammes contre les chenilles de papillons
comme la Pyrale du maïs.
Le Jardin botanique et le parc Borély ont été les premiers à passer à la lutte biologique
en 2007, après formation des agents volontaires. Depuis, la plupart des parcs les ont
rejoints ainsi que les serres de production.
- Création d’un jardin des papillons au Parc de la Moline (printemps 2009). Créé
sur une zone fortement dégradée du parc, le jardin aux papillons a été planté d’une
végétation basse, alliant plantes nectarifères (sur lesquelles les papillons adultes se
nourrissent) et plantes hôtes (sur lesquelles ils pondent leurs oeufs et dont les
chenilles se nourrissent), sachant que chaque espèce de papillon dépend d’une ou de
plusieurs plantes en particulier.
INVENTAIRES
- Inventaire des papillons et des oiseaux présents dans les parcs de Marseille par
l’Université de Provence et une association marseillaise de protection de la nature.
SENSIBILISATION DU PUBLIC
- Panneaux explicatifs sur la gestion durable, installés sur les sites concernés
Mercredi 19 mai :
- Ateliers pour enfants sur la biodiversité marine et les espèces protégées au Parc du
26ème Centenaire (10e) devant la salle d’expositions. Horaires : de 12h à 18h.
Vendredi 21 mai :
Samedi 22 mai :
Installation place du Général De Gaulle (1er), d’une tente proposant aux enfants des
ateliers-jeux ainsi qu’une distribution de gadgets sur le thème de la biodiversité et la
gestion durable des espaces verts. Horaires : de 10h à 18h.
Dimanche 23 mai :
INFOS PRATIQUES
Jardin Botanique :
Parc Borély, place Cartailhac ou avenue du Prado - 13008 Marseille.
Ouvert tous les jours. Tél. : 04 91 55 24 96.
Parc Bortoli :
2, chemin des Lanciers - 13008 Marseille
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