permettre
de vous ddier le modeste essai
que
je publie aujourd'hui
sur cette
question
de la
Kabbale,
si
importante lucider pour
le
philosophe?
Vous avez t le
premier,
non seulement en
France, mais aussi
en Europe, mettre au
jour
un travail considrable sur la
philosophie religieuse
des Hbreux , comme vous la nommez vousmme. -Cet
ouvrage, que
vous seul
pouviez
mener bonne
fin,
grce
votre
parfaite
connaissance de la
langue hbraque,
d'une
part,
et de l'histoire des doctrines
philosophiques,
d'autre
part,
a
fait, ds son
apparition,
autorit dans la matire et a
justement
mrit les traductions et les imitations
qui
se sont
produites depuis
cette
publication.
Les
quelques critiques
allemands
qui
ont voulu
vous
reprendre
au
sujet
de la Kabbale n'ont russi
qu'
donner la
mesure exacte de leur insuffisance et de leur
parti pris.
La rdition
de 1889 est venue sanctionner le succs de l'dition de 1843.
Mais si nous tous, qui
nous
occupons aujourd'hui
de ces
questions,
nous devons une
profonde
reconnaissance notre
doyen,
plus
basses de la socit,
nous ont considr comme des dilettanti , des clricaux ou des
fous, le
prsident
de la
Ligue
nationale contre l'athisme est venu,
bravant tous les sarcasmes, nous couvrir de l'autorit incontestable et inconteste d'un
philosophe profond,
doubl d'un dfenseur ardent du
spiritualisme.
Vous nous avez montr
que
ces
savants, minents pour
la
plupart par
leurs dcouvertes analytiques,
sont
astreints,
de
par
leur
spcialisation mme, une tude
trop
htive de la
philosophie.
De
l leur
mpris pour
une branche du savoir humain
qui, seule,
pourrait
leur fournir cette
synthse
des sciences
qu'ils aspirent
tant
possder
de l leurs conclusions matrialistes,
de l l'inconnaissable et toutes les formules
qui indiquent
la
paresse
de
l'esprit
humain, inapte
un effort srieux,
et
press
de conclure, sans
approfondir
la valeur ou les consquences
eux
auprs
des chefs
de notre Universit.
II
y
a dans les uvres de Saint-Martin, dans celles de Fabre