Intégrales Elliptiques

Integrales elliptiques
Krell Stella, Minjeaud Sebastian, Dunand Clement

19 juillet 2005
Pour determiner le champ magnetique cree par un arc danneau circulaire de faible section traverse par un courant, on utilise generalement la formule de Biot et Savart. Le champ magnetique obtenu sexprime en fonction
de differentes integrales elliptiques pour lesquelles il nexiste pas de formule
exacte.
Le but de ce projet est la realisation dun programme performant permettant
de calculer une approximation de ces integrales elliptiques.
Projet informatique realise sous la tutuelle de Monsieur Patrice Boissoles
Table des mati`

eres
1 Motivation : un probl`
eme de physique
1.1 Presentation du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.2 Champ cree par une portion de spire circulaire . . . . . . . . .
1
1
1
2 Int
egrales elliptiques canoniques
2.1 Definitions et notations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.1.1 Integrale elliptique du premier type . . . . . . . . .
2.1.2 Integrale elliptique du deuxième type . . . . . . . .
2.1.3 Integrale elliptique du troisième type . . . . . . . .
2.1.4 Integrales elliptiques complètes . . . . . . . . . . .
2.2 Proprietes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.2.1 Integrales elliptiques des premier et deuxième types
2.2.2 La fonction Zeta de Jacobi . . . . . . . . . . . . . .
.
.
.
.
.
.
.
.
3
3
3
4
4
5
5
5
7
3 M
ethodes classiques
3.1 Methode des rectangles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.2 Methode des trapèzes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.3 Methode de Simpson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7
7
7
8
4 M
ethode de calcul performante des int
egrales compl`
etes
4.1 Calcul de lintegrale complète de premier type K(k) . . . . . .
4.1.1 Forme homogène de lintegrale elliptique de premier type
4.1.2 Introduction de la moyenne Arithmetico-Geometrique .
4.1.3 Calcul de K(k) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.2 Proprietes intermediaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.2.1 Equations
differentielles liant les integrales complètes
de premier et deuxième type . . . . . . . . . . . . . . .
4.2.2 Proprietes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.3 Calcul de lintegrale complète de deuxième type E(k) . . . . .
8
8
8
11
14
15
5 M
egrales incompl`
etes
5.1 Relation entre F (n+1 , kn+1 ) et F (n , kn ) . . . . . . . . . . . .
5.1.1 Expression de F (n+1 , kn+1 ) . . . . . . . . . . . . . . .
5.1.2 Expression de F (n , kn ) . . . . . . . . . . . . . . . . .
5.1.3 Egalit
e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
23
24
24
25
26
.
.
.
.
.
.
.
.
15
18
20
5.2
5.3
Transformation de Landen descendante et retour aux notations initiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Algorithme de la moyenne arithmetico-geometrique . . . . . . 28
6 Applications
6.1 Calcul du champ magnetique . . . . . . . . .
6.1.1 Notations . . . . . . . . . . . . . . . .
6.1.2 Apparition des integrales elliptiques . .
6.1.3 Calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6.2 Calcul de la periode doscillation dun pendule
.
.
.
.
.
.
.
.
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.
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.
.
.
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.
.
.
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.
.
.
.
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.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
29
29
29
30
33
35
1
1.1
Motivation : un probl`
eme de physique
Pr
esentation du probl`
eme
Letude des champs magnetiques trouve ses applications dans de nombreux domaines scientifiques, notamment limagerie medicale, la telephonie
mobile, la radiodiffusion, etc. Dans le domaine de limagerie à resonance
magnetique (IRM) par exemple, limage obtenue est d
ue au champ magnetique
cree par une antenne lorsquelle est parcourue par une intensite donnee.
Lantenne etudiee est de forme cylindrique : elle se compose de deux
bases circulaires reliees par des fils
qui constituent des generatrices
de ce cylindre. Letude du champ
magnetique quelle genère passe
y
par le calcul du champ cree par
une spire circulaire. Hors de son
axe, lexpression obtenue fait intervenir des integrales dites elliptiques, dont on ne peut calculer
analytiquement la valeur exacte.
Fig. 1 Antenne
1.2
Champ cr
e
e par une portion de spire circulaire
On souhaite calculer le champ cree par une portion l de spire circulaire.

Pour cela, on la paramètre dans le repère despace par ses coordonnees cylindriques. Elle se situe à une altitude Z0 , est centree sur laxe z et a pour
rayon . Langle polaire 0 variera de 1 à 2 . Cela se traduit en terme de
coordonnees cartesiennes par :
x0 = cos 0
y0 = sin 0
z 0 = Z0
En choisissant (~i, ~j, ~k) pour repère cartesien, le deplacement elementaire en
un point (x0 , y0 , z0 ), soit en cylindriques (, 0 , z0 ), de larc secrit :
dl0 = ( sin 0~i + cos 0~j)d0

1
On peut alors calculer le potentiel vecteur puis le champ crees dans tout
~ = x0~i + y0~j + z0~k, on
lespace par cet arc de spire. Si ~r = x~i + y~j + z~k et
applique la loi de Biot et Savart :
~ y, z) = 0
A(x,
4
Z
l
J dl0
~
|~r |
o`
u J designe lintensite parcourant la spire et 0 la permeabilite magnetique
du vide.
Puis on ecrit :
~
~ =
B
rotA
p
Finalement, en notant D = (x x0 )2 + (y y0 )2 + (z z0 )2 , on obtient :
Z 2
(z z0 ) cos 0
Bx =
d0
D3
Z 2
h
i
J
(z z0 ) sin 0
0
~
~
~
~
B(x, y, z) =
Bx i + By j + Bz k avec
d0
By =
4
D3
1
Z 2
[ r cos( 0 )]
d0
Bz =
D3
1
En utilisant ~r = (r, , z) dans lexpression de D, on obtient :
p
D = (z z0 )2 + r2 + 2 2r cos( 0 ).
On effectue le changement de variable : 0 = 2 . On adopte en outre
les notations suivantes :
( 2
R = (r + )2 + (z z0 )2
4r
k2 =
R2
Lexpression de D devient :
D2 = (r + )2 + (z z0 )2 2r(1 + cos(2 ))
D2 = R2 (1 k 2 sin2 )
Après changement de variable, en notant i =

~ deviennent :
coordonnees du champ B
+ i
pour i = 1, 2, les
2
Z 2
2(z z0 ) cos( 2 + )
d
Bx =
R3 (1 k 2 sin2 )3/2
1
Z 2
2(z z0 ) sin( 2 + )
By =
d
R3 (1 k 2 sin2 )3/2
1
Z 2
2(r + 2r sin2 )
d
Bz =
R3 (1 k 2 sin2 )3/2
1
Les trois composantes du champ magnetique cree par lantenne sexpriment
sous forme dintegrales. Ces integrales sont appelees integrales elliptiques.
Elles sont toutes exprimables en fonctions des formes canoniques presentees
ci-après.
2
2.1
2.1.1
Int
egrales elliptiques canoniques
D
efinitions et notations
Int
egrale elliptique du premier type
Lintegrale elliptique du premier type depend de deux paramètres : lamplitude et un angle .

Z
d
p
F (, ) =
0
1 sin2 sin2
Lorsque 0, 2 , on peut effectuer le changement de variable simple suivant :

t = sin
dt cos d
1 t2 d,
Z
sin
dt
F (, ) =
0
(1 sin t2 )(1 t2 )
On utilise alors plutt le paramètre m = sin2 , (0 6 m 6 1), en notant :

Z
sin
(1 m t2 )(1 t2 )
2.1.2
dt
F (, m) =
Int
egrale elliptique du deuxi`
eme type
Lintegrale elliptique du deuxième type est definie avec les deux memes
paramètres : lamplitude et un angle .
Z p
E(, ) =
1 sin2 sin2 d
0
On peut effectuer le meme changement de variable simple lorsque 0 6 6
t = sin
dt cos d
1 t2 d,
on utilise encore le paramètre m = sin2 (0 6 m 6 1). Ce qui donne :
Z sin r
1 m t2
E(, m) =
dt
1 t2
0
2.1.3
Int
egrale elliptique du troisi`
eme type
On peut meme definir une troisième integrale elliptique.

Z
d
p
pour n > 0.
(, , n) =
2
2
2
0 (1 n sin ) 1 sin sin
On peut effectuer le meme changement de variable simple et obtenir donc :
Z sin
dt
p
(, m, n) =
2
(1 n t ) (1 t2 )(1 m t2 )
0
Mais cette integrale nintervient pas dans le calcul du champ magnetique.
On va donc la laisser de cote.
2.1.4
Int
egrales elliptiques compl`
etes
Lorsque lamplitude vaut , on note les integrales complètes :

2

K() = F
,
2
Z
2
d
p
=
0
1 sin2 sin2

et E() = E
,
2
Z p
2
=
1 sin2 sin2 d
0
On utilisera aussi le paramètre k = sin . On notera dans ce cas pour 0 <

k<1:
Z p
2
1 k 2 sin2 d
E(k) =
0
Z
2
d
p
K(k) =
0
1 k 2 sin2
2.2
Propri
et
es
2.2.1
Int
egrales elliptiques des premier et deuxi`
eme types
h i
Pour tout angle , on peut se restreindre à lintervalle 0,
pour grace
2
aux proprietes immediates suivantes :
On
peut
se ramèner grace aux proprietes ci-dessous à un calcul avec
2 , 2 , en utilisant les formules :

s Z, F (s + , ) = 2sK() + F (, )
s Z, E(s + , ) = 2sE() + E(, )
En effet,
Z
s Z,
s+
F (s + , ) =
Z
0
s
=
0
d
p
1 sin2 sin2
Z s+
d
d
p
p
+
s
1 sin2 sin2
1 sin2 sin2
5
Le second terme est en fait F (, ) par le changement de variable : s.

Z s
Z
Z 2
Z s
et
[ ]d =
[ ]d +
[ ]d + +
[ ]d
0
0
(s1)
#
" Z
2
= s 2
[ ]d
Donc : F (s + , ) = 2sK() + F (, )
On a de meme : E(s + , ) = 2sE() + E(, )
h i
On se ramène ensuite à 0, , puisque si lamplitude est negative, on a
2
alors par le changement de variable : :
Z
d
p
F (, ) =
0
1 sin2 sin2
= F (, )
Z p
E(, ) =
1 sin2 sin2 d
0
= E(, )
Cas particuliers :
Z
F (, 0) =
Z
d
1 sin2 (0) sin2
d
0
=
Z
=
d
2
0 cos

= ln tan
+
4
2
Z q
E(, 0) =
1 sin2 (0) sin2 d
F ,
=
Z

=
cos d
E ,
2
0
= sin
6
2.2.2
La fonction Zeta de Jacobi
La fonction Zeta de Jacobi permet de relier E(, ) et F (, ) pour une

amplitude quelconque à laide des integrales complètes K() et E() :
Z(, ) = E(, )
E()F (, )
K()
Il faut donc introduire des methodes numeriques pour calculer lintegrale

elliptique de premier type.
3
3.1
M
ethodes classiques
M
ethode des rectangles
On subdivise lintervalle [0, ] grace à n + 1 points equidistants. Le pas
de la subdivision est note : h = .

n
Les points de la subdivision sont notes : ti = ih , (0 6 i 6 n).
Sur le i-ème intervalle de la subdivision on approche la fonction à integrer
par sa valeur en ti . On trouve alors :
F (, ) ' h
n
X
i=1
3.2
1
p
1 sin2 sin2 ti
M
ethode des trap`
ezes
On utilise une subdivision et des notations identiques à celles de la methode

des rectangles.
Sur le i-ème intervalle on approche maintenant la fonction à integrer par une
droite passant par ses valeurs en ti et ti+1 . On a la formule :
!
n
1
hX
1
p
+p
F (, ) '
2 i=1
1 sin2 sin2 ti1
1 sin2 sin2 ti
!
n1
X
h
1
1
1
p
p
F (, ) '
+p
+h
2
2
2
2
2
1 sin sin t0
1 sin sin tn
1 sin2 sin2 ti
i=1
3.3
M
ethode de Simpson
La fonction est maintenant approchee par une parabole passant par ses
ti + ti+1
valeurs en ti ,
et ti+1 . On obtient la formule :
2
n1
hX
4
1
1
p
F (, ) '
+q
+p
2
2
2
6 i=0 1 sin sin ti
1 sin sin2 ti+1
1 sin2 sin2 ti +t2i+1
Ces methodes sont polynomiales dordre 1, 2 et 4 donc nous allons presenter
une methode plus performante.
M
egrales
compl`
etes
On utilise dans cette partie la notation, pour 0 < k < 1 :
Z
E(k) =
Z
K(k) =
p
1 k 2 sin2 d
1 k 2 sin2
On notera k 0 =
1 k2
4.1
Calcul de lint
egrale compl`
ete de premier type K(k)
4.1.1
Forme homog`
ene de lint
egrale elliptique de premier type
On introduit une forme generalisee de lintegrale elliptique complète de

premier type definie pour a, b > 0 :
Z
2 2
d
T (a, b) =
0
a2 cos2 + b2 sin2
Z
2 2
d
=
2
0 cos a + b2 tan2
On effectue alors un changement de variable en posant :

t = b tan
b p
1 + tan2 d
dt
cos s
2
b
t
d
1+
cos
b
d 2
b + t2
cos
Cest-à-dire :
d
dt

cos
b2 + t2
On obtient :
2
T (a, b) =
dt
(a2 + t2 )(b2 + t2 )
On pose maintenant :
1
ab
u =
t
2
t
1
ab
du
1 + 2 dt
2
t
Comme
2u
ab
= 1 2
t
t
ab
u
1+ 2 = 2 1
,
t
t
on obtient :
du
1 ut
dt
De plus, on remarque que :
t4 2abt2 + a2 b2
4t2
4
= t 2abt2 + a2 b2
u2 =
4u2 t2
Donc :
(a2 + t2 )(b2 + t2 ) = t4 + a2 b2 + (a2 + b2 )t2
= 4u2 t2 + 2abt2 + (a2 + b2 )t2
= t2 (4u2 + (a + b)2 )
Ainsi, on obtient :
p
dt
(a2
t2 )(b2
t2 )
du
p
(t u) 4u2 + (a + b)2
Mais :
t2 2ut ab = 0
t = u u2 + ab
t u = u2 + ab
1 ab
or t u =
+t
2 t
> 0
Finalement on arrive à :
Z
du
2
p
T (a, b) =
(4u2 + (a + b)2 )(u2 + ab)
Z
2
du
rh
=
2 i
0
u2 + a+b
(u2 + ab)
2
1
= T
(a + b), ab
2
Nous venons de demontrer :
T (a, b) = T
1
(a + b), ab
2
Ce qui nous amène à introduire la moyenne arithmetico-geometrique.
10
4.1.2
Introduction de la moyenne Arithm

etico-G
eom
etrique
Legalite :
T (a, b) = T
1
(a + b), ab
2
nous amène à definir les suites (an )nN et (bn )nN par :
a0 > 0
an+1 = 12 (an + bn )
b0 >
0
a n bn
bn+1 =
bn+1 est bien definie pour tout n N car n N, an , bn > 0.

On veut montrer que ces deux suites sont adjacentes.
Pour cela on sinteresse dabord à leur difference :
p
1
(an1 + bn1 ) an1 bn1
2
p
an1 2 an1 bn1 + bn1
=
p2
( an1 bn1 )2
=
2
an bn =
Ce qui nous amène à :

a n bn > 0
an > bn
p
an >
bn
(1)
(2)
(3)
En utilisant (3) et la definition de recurrence de la suite (bn )n>0 on a :

p
bn+1 =
a n bn
> bn
La suite (bn )n>0 est croissante.
11
En utilisant (2) et la definition de recurrence de la suite (an )n>0 on obtient :

1
(an + bn )
2
1
6
(an + an )
2
= an
an+1 =
La suite (an )n>0 est decroissante.

De plus, n > 1, an > b0 et bn 6 a0 , donc les suites (an )nN et (bn )nN ,
monotones et bornees, convergent. On va montrer quelles ont meme limite.
On revient à la difference des deux suites. En utilisant (3) on a :
an 2 an bn + bn
an+1 bn+1
=
2
an bn
6
2
an1 bn1
6
4
..
.
a0 b0
6
2n+1
0
n
Ce qui prouve quelles ont meme limite notee M (a, b).

De plus, la convergence est exponentielle.
Revenons à lintegrale complète generalisee.
On a n > 1, T (an , bn ) = T (an1 , bn1 ) = = T (a0 , b0 ).
Les theorèmes dinterversion limite/integrale montrent que :
T (a0 , b0 ) = T (M (a0 , b0 ), M (a0 , b0 ))
12
Or :
Z
2
T (M (a0 , b0 ), M (a0 , b0 )) =
dt
+ t2
2
t
=
arctan
M (a0 , b0 )
M (a0 , b0 ) 0
h
i
2
=
0
M (a0 , b0 ) 2
1
=
M (a0 , b0 )
0
M 2 (a0 , b0 )
1
M (a, b)
Revenons maintenant à la forme canonique introduite en 4.1 :
Z
d
2 2
T (a, b) =
0
a2 cos2 + b2 sin2
Z
2
d
2
q
=
2
a 0
cos2 + ab sin2
Z
2
d
2
q
=
2
a 0
1 1 ab 2 sin2
On a donc a, b > 0, T (a, b) =
En posant k 0 = ab , on a :
2
K(k)
1
=
M (1, k 0 )
T (1, k 0 ) =
Cest-à-dire :
2M (1, k 0 )
0
Si on pose a0 = 1 et b0 = k , la suite
converge exponentielle2an nN
ment vers K(k).
K(k) =
13
4.1.3
Calcul de K(k)
La limite des suites (an )n>0 et (bn )n>0 est inchangee si on prend pour
termes initiaux a1 et b1 .
1
M (a, b) = M
(a + b), ab
2
1
M (1, b) = M
(1 + b), b
2
!
1+b
2 b
=
M 1,
2
1+b
On va donc sinteresser à la suite particuliere (n N) :
1
0 6 k0 6
2 kn
kn+1 =
1 + kn
On va etudier la valeur de M (1, k0 ).
1 + k0
M (1, k1 )
2
1 + k0 1 + k1
=
M (1, k2 )
2
2
N
1
Y
1 + kn
M (1, kN )
=
2
n=1
M (1, k0 ) =
Comme k0 6 1,une etude de suite montre que kn 1 et lencadrement de

M (1, kN ) :
kN 6 M (1, kN ) 6 1
M (1, kN )
1
N
Donc on arrive au resultat :

M (1, k0 ) =
Y
1 + kn
n=1
14
Rem : Cette etude montre que le produit ci-dessus converge.

Do`
u:
Y 2
K(k) =
2 n=1 1 + kn0
2 kn
.
o`
u kn+1 =
1 + kn
4.2
4.2.1
Propri
et
es interm
ediaires
Equations
diff
erentielles liant les int
egrales compl`
etes de
premier et deuxi`
eme type
Les theorèmes de derivabilite sous le signe de lintegrale montre que :

Z p
2 (
dE
1 k 2 sin2 )
=
d
dk
k
0
Z
1 2 k 2 sin2
p
d
=
k 0
1 k 2 sin2
Z
Z
1
1 2 1 k 2 sin2
1 2
p
p
=
d
d
2
k 0
k 0
1 k 2 sin
1 k 2 sin2
On obtient une première equation differentielle :
dE
1
=
[E(k) K(k)]
dk
k
De plus, en utilisant le developpement en serie entière suivant, valable
pour |x| < 1 :
( 1) 2 ( 1)( 2) 3
x +
x +
2
3!
X
( 1)( 2) ( (n 1)) n
x
= 1+
n!
n=1
(1 + x) = 1 + x +
15
On obtient :
1
p
X
( 21 )( 23 ) ( 2n3
)
2
2
2
2
1 k sin = 1 +
(k 2 sin2 )n
n!
n=1
= 1+
X
(1)n1 (2n 3)!!
2n n!
n=1
= 1
X
(2n 3)!!
n=1
(2n)!
(k 2 sin2 )n
k 2n sin2n
o`
u (2n 3)!! = 1 3 5 (2n 3).
On integre, et on intervertit integrale et signe somme grace à la convergence uniforme :
Z p
Z
2
X (2n 3)!! 2n 2
2
2
sin2n d
1 k sin d =
k
2
(2n)!
0
0
n=1
On retrouve les integrales de Wallis :
Z
I2n =
sin2n d
(2n 1)!!
=
2n n! 2
Z
"
#
(2n
3)!!
(2n
1)!!
1 k 2 sin2 d =
1
k 2n
n n!
n n!
2
2
2
n=1
"
#
2

X
(2n 1)!!
k 2n
E(k) =
1
2
2n n!
2n 1
n=1
De meme :
K(k) =
X
( 1 )( 3 ) ( 2n1 )(1)n
2
n!
n=0
(2n 1)!! (2n 1)!! 2n

k
n n!
n n!
2
2
2
n=0
#
"
2

X
(2n 1)!!
1+
k 2n
=
n n!
2
2
n=1
=
16
k 2n I2n
On prouve, à laide de ces developpements en serie entière, legalite suivante :

dK
E(k) (1 k 2 )K(k)
=
dk
k(1 k 2 )
2
(2n 1)!!
En effet, si on note un =
, (n > 1), on a alors :
2n n!
X
X
2n
=
un 2nk
un 2nk 2n+2
2 n=1
2 n=1
"
#
X un
X
X
2
2n
2n
2
2n+2
et E(k) (1 k )K(k) =
k
un k + k +
un k
2
2n 1
n=1
n=1
n=1
dK
k(1 k )
dk
2
Montrer legalite revient à montrer :

(
2u1 = 2u1 + 1
un+1
un+1 2(n + 1) un 2n =
un+1 + un ,
2(n + 1) 1
n>1
1
et la deuxième egalite est equivalente à :
4
1
un+1 (2n + 2) +
+ 1 = un (2n + 1)
2n + 1
un+1 [(2n + 3)(2n + 1) + 1] = un (2n + 1)2
2
(2n + 1)!!
(4n2 + 8n + 4)
or un+1 [(2n + 3)(2n + 1) + 1] =
2n+1 (n + 1)!
2
(2n + 1)!!
=
(n + 1)2 4
n+1
2 (n + 1)!
2
(2n + 1)!!
=
2n n!
= un (2n + 1)2
Or on a bien u1 =
On vient de prouver la recurrence de la suite (un )n>0 et donc aussi :

E(k) (1 k 2 )K(k)
dK
=
dk
k(1 k 2 )
17
E et K sont relies par les equations differentielles :

dE
1
= [E(k) K(k)]
dk
k
dK
E(k) (1 k 2 )K(k)
=
dk
k(1 k 2 )
4.2.2
Propri
et
es
On introduit ici la notation g pour une fonction qui est dejà apparue
precedemment :
2 k
g(k) =
1+k
On demontre quelques proprietes qui serviront dans la suite :
1 k0
1 + k0
2
1 + g 1 (k) =
1 + k0
s
p
1 g(k)2 =
1
g 1 (k) =
4k
(1 + k)2
= g 1 (k 0 )
p
1 g 2 (k)
g 1 (k 0 ) =
De meme :
g(k 0 ) =
1 g 1 (k)2
La propriete etablie sur lintegrale elliptique complète de premier type
1+k
T (1, k) = T
, k
2
18
nous permet decrire :

0
K(k ) =
=
K(k) =
=
K (g(k)) =
=
K(k) =
2
2
K
1 g (k)
1+k
2
K g 1 (k 0 )
1+k
2
K g 1 (k)
0
1+k
2
1 k0
K
1 + k0
1 + k0
2
K(k)
1 + g 1 (k 0 )
(1 + k)K(k)
!
1
2 k
K
1+k
1+k
On differentie la dernière egalite :

1
1
dK
K (g(k)) +
g(k)
(g(k))
2
(1 + k)
1+k
dk
1
1
K(k)
=
K(k) +
g(k)
K (g(k))
1+k
1+k
(1 + k)K(k)
+ K(k) = g(k)
K (g(k))
K =
Or nous avons etabli :
kk 02 K(k)
et g(k) 1 g 2 (k) K (g(k))

| {z
}
2
2 k(1 k)
=
(1 + k)3
2k(1 k)
1k
K (g(k))
1+k
k(1 + k)2
|
{z
}
= g(k)
i
2k(1 k) h
(1 + k)K(k) + K(k)
1+k
= E(k) k 02 K(k)
= E (g(k)) 1 g 2 (k) K (g(k))
(1 k)2
K (g(k))
= E (g(k))
(1 + k)2
2k(1 k)
= 2k(1 k)K(k)
+
K(k)
1+k
(1 k)2
= E (g(k))
K (g(k))
(1 + k)2
19
En utilisant lexpression de la derivee de K(k) :

2k(1 k)
2
(1 k)2
E(k) k 02 K(k) +
K(k) = E (g(k))
K (g(k))
1+k
1+k
(1 + k)2
1+k
(1 k)2
E(k) + k(1 k) k 02 K(k) =
E (g(k))
K(k)
2
2
1+k
2k(1 k) + 2k 02 (1 k)2
K(k)
E(k) =
E (g(k)) +
2
2
1+k
k 02
=
E (g(k)) +
K(k)
2
2
En substituant g 1 (k) à k, on obtient :
1 + g 1 (k)
g 2 (k 0 ) 1
E g 1 (k) =
E(k) +
K g (k)
2
2
2k 0 1 + k 0
1
E(k)
+
K(k)
=
1 + k0
(1 + k 0 )2 2
E(k) = (1 + k 0 )E g 1 (k) k 0 K(k)
4.3
Calcul de lint
egrale compl`
ete de deuxi`
eme type
E(k)
Introduisons les formes homogènes de lintegrale elliptique :

Z
2
d
I(a, b) =
a2 cos2 + b2sin2
0
s
2
1
b
=
K
1
a
a
T (a, b)
2
Z p
2
J(a, b) =
a2 cos2 + b2 sin2 d
0
s
2
b
= aE 1
a
=
20
On a montre que si on introduit les
an+1
bn+1
c
n+1
alors I(an , bn ) = I(a0 , b0 ),
Montrons que
suites, n > 0 avec a0 > 0, b0 > 0
an + bn
p2
=
a n bn
an bn
=
2
n N.
=
n N,
2J(an+1 , bn+1 ) J(an , bn ) = an bn I(an , bn )

cn
Pour cela, on pose kn = , n > 0, alors
an
p
kn0 =
1 kn2
s
c2
1 n2
=
an
s
a2 b2
1 n 2 n
=
an
=
bn
an
2J(an+1 , bn+1 ) = 2an+1 E(kn+1 )

J(an , bn ) = an E(kn )
Or :
1 kn0
an bn
=
an + bn
1 + kn0
Daprès la propriete de E(k), on obtient :
kn+1 =
E(kn ) = (1 + kn0 )E(kn+1 ) kn0 K(kn )

2 an + bn
bn
1
J(an , bn ) =
J(an+1 , bn+1 ) K (kn )
an
an 2an+1
an
| {z }
=1
2J(an+1 , bn+1 ) J(an , bn ) = an bn I(an , bn )

= an bn I(a0 , b0 )
21
On remarque que :
4a2n+1 2a2n 2an bn = (an + bn )2 2a2n 2an bn
= b2n a2n
= c2n , n > 1
On en deduit donc :
2n+1 [J(an+1 , bn+1 ) a2n+1
=
=
=
I(a0 , b0 )] 2n J(an , bn ) a2n I(a0 , b0 )
2n 2J(an+1 , bn+1 ) J(an , bn ) + (a2n 2a2n+1 )I(a0 , b0 )
2n an bn I(a0 , b0 ) + (a2n 2a2n+1 )I(a0 , b0 )

2n1 c2n I(a0 , b0 )
On somme :
2n1 c2n I(a0 , b0 ) = 2J(a1 , b1 ) + 2a21 I(a0 , b0 )
n=1
= J(a0 , b0 ) a0 b0 I(a0 , b0 ) +
(a0 + b0 )2
I(a0 , b0 )
2
a2 + b20
= J(a0 , b0 ) + I(a0 , b0 ) 0
2
"
#
2
2
X
a0 + b0
J(a0 , b0 ) = I(a0 , b0 )
2n1 c2n
2
n=1
En posant, a0 = 1, b0 = k 0 et c0 = k, on a :
"
#
1 + k 02 X n1 2
E(k) = K(k)
2 cn
2
n=1
"
#
02
X
1+k
K(k) E(k) = 1
+
2n1 c2n K(k)
2
n=1
k 2 X n1 2
K(k) E(k)
=
+
2 cn
K(k)
2
n=1
1X n 2
=
2 cn
2 n=0
22
avec :
2M (1, k 0 )
K(k) =
On a vu au paragraphe 4.1.2, en notant A = a0 b0 , n > 1,

A
2n
A2
6
2n
cn 6
2n c2n
2n c2n
6 A
n=N +1
A2
2N
On a ainsi trouver deux suites
2an
1
2n
n=N +1
et
nN
1X k 2
2 ck
2 k=0
!
qui approche
nN
K(k) E(k)
. On a donc un moyen de calcul rapide
K(k)
des integrales complètes.
Nous allons generaliser ce procede pour le calcul des integrales complètes.
respectivement K(k) et
M
egrales
incompl`
etes
Le principe est de construire deux suites (n )nN et (kn )nN permettant

de relier simplement F (n+1 , kn+1 ) et F (n , kn ). On choisit la suite des kn de
manière à ce quelle tende vers 0 pour pouvoir exploiter la relation F (, 0) =
vue en 2.2.1.
Introduisons les suites definies de la manière suivante :
kn+1 =
1 kn0
1 + kn0
et tan(n+1 n ) = kn0 tan n
23
5.1
5.1.1
Relation entre F (n+1 , kn+1 ) et F (n , kn )

Expression de F (n+1 , kn+1 )
Z
n+1
F (n+1 , kn+1 ) =
2
sin2
1 kn+1
n+1
=
0
1
Z
= (1 +
kn0 )
(1 kn0 )2
sin2
(1 + kn0 )2
n+1
(1 + kn0 )2 (1 kn0 )2 sin2
On sinteresse tout dabord à linterieur de la racine carree :

0
(1 + kn0 )2 (1 kn0 )2 sin2 = (1 sin2 )(1 + kn2 ) + 2kn0 (cos2 + sin2 ) + 2kn0 sin2
0
=
(1 + kn2 ) cos2 + 4kn0 sin2
|{z}
| {z }
2
b
a+b
= 4
=
a
a
On revient donc à lintegrale :
Z
0
F (n+1 , kn+1 ) = (1 + kn )
n+1
(a + b)2
b
cos2 + 4 sin2
2
a
a
Z n+1
d
p
= (1 + kn0 )a
2
(a + b) cos2 + 4ab sin2
0
Z n+1
d
0 a
s
= (1 + kn )
2
2 0
a+b
cos2 + ab sin2
2
Z n+1
d
0 a
p 2
= (1 + kn )
2 0
a1 cos2 + b21 sin2
0
On fait le changement de variable :

u=
a1
tan
24
a
kn0 )
du
p
a
1
2
(a21 + u2 )(b21 + u2 )
tan n+1
F (n+1 , kn+1 ) = (1 +
5.1.2
Expression de F (n , kn )
Z
F (n , kn ) =
Z
0
n
d
1 kn2 sin2
d
1 (1 kn0 )2 sin2
Z n
d
=
b2
0
cos2 + 2 sin2
a
Z n
d
= a
2
2
a cos + b2 sin2
0
0

t = b tan
Z
b tan n
dt
F (n , kn ) = a
(a2 + t2 )(b2 + t2 )

1
u=
2
ab
t
t
Z 1 b tan n a
a 2
du
tan n v
F (n , kn ) =
!
u
2
2
u
a
+
b
t
+ u2 u2 + ab
2
Z
a +
du
v
=
1
a
2
2
b tan n u
u
a
+
b
2 tan n
t
+ u2 u2 + ab
2
25
5.1.3
Egalit
e
Or
tan(n+1 n ) = kn0 tan n
(1 + kn0 ) tan n
tan n+1 =
1 kn0 tan2 n
(a + b) tan n
=
a b tan2 n
1
a b tan2 n
=
tan n+1
(a + b) tan n
a+b
a
=
b tan n
tan n+1
tan n
Ce qui demontre legalite :
Z
a1
tan n+1
d
(a21 + u2 )(b21 + u2 )
Z
=
1
2
a
b tan n
tan n
Z
d
p
a
1
2
(a21 + u2 )(b21 + u2 )
tan n+1
Z
a +
du
v
F (n , kn ) =
a
1
2
2
b tan n u
u
a
+
b
2 tan n
t
+ u2 u2 + ab
2
F (n+1 , kn+1 ) = (1 +
a
kn0 )
du
v
!
u
2
u
a
+
b
t
+ u2 u2 + ab
2
Donc F (n+1 , kn+1 ) = (1 + kn0 )F (n , kn )
5.2
Transformation de Landen descendante et retour

aux notations initiales
On definit les suites (n )nN et (n )nN par les relations suivantes :
0 =
n+1 6 n
(1 + sin n+1 )(1 + cos n ) = 2

26
0 =
n+1 > n
tan(n+1 n ) = cos n tan n

On verifie, en posant kn0 = cos n , la relation de recurrence kn+1 =
On a alors daprès la partie precedente :
1 kn0
.
1 + kn0
F (, ) = (1 + cos )1 F (1 , 1 )
1
=
(1 + sin 1 )F (1 , 1 )
2
..
.
n
Y
n
= 2
(1 + sin s )F (s , s )
=
s=1
(1 + sin s )
s=1
o`
u
1
F (n , n )
n 2n
n
= lim n
n 2
lim
et
1 Y
K() =
(1 + sin s )
2 s=1
Y
2
2 s=0 1 + cos s
Donc
2
K().
Ceci nous donne donc un moyen de calcul de lintegrale elliptique de premier

type.
F (, ) =
27
5.3
Algorithme de la moyenne arithm

etico-g
eom
etrique
On va construire les suites definies par la moyenne arithmetico-geometrique

(an )n>0 , (bn )n>0 et (cn )n>0 avec :
a0 = 1
b0 = cos
c0 = sin
1
an+1 =
(an + bn )
2
p
bn+1 =
a n bn
1
cn+1 =
(an bn )
2
Grace à la transformation de Landen, on va calculer les integrales elliptiques
en construisant la suite (n )n>0 definie par :
0 =
bn
tan n , n+1 > n
tan(n+1 n ) =
an
` partir dun certain rang, N assez grand, aN et bN sont très proches
A
donc cN est presque nul.
Ce qui nous permet dapprocher :
K() '
2aN
1 2
2
2 2
N 2
E() ' K() 1
c + 2c1 + 2 c2 + + 2 cN
2 0
N
F (, ) ' N
2 aN
Z(, ) ' c1 sin 1 + c2 sin 2 + + cN sin N
E()
F (, )
E(, ) ' Z(, ) +
K()
Les methodes classiques : la methode des rectangles, la methode des
trapèzes et la methode de Simpson sont respectivement dordre 1, 2 et 4,
alors que la methode de la moyenne arithmetico-geometrique converge exponentiellement.
28
Applications
6.1
6.1.1
Calcul du champ magn

etique
Notations
Les notations utilisees par la suite sont les suivantes :
z
L
x
designe le rayon des anneaux

terminaux
L est la longueur des branches
de lantenne
Les axes sont choisis de facon à ce
y
que le centre de lantenne ait pour
coordonnees (x, y, z) = (0, 0, 0) et
que lanneau terminal du haut ait
une cote positive.
Fig. 2 Notations
On oriente le repère de facon à ce quil y ait deux branches sur laxe des x.
La première branche est celle situee sur le demi-axe x > 0. On note j langle
entre laxe des x et la j-ième branche de lantenne. Compte tenu du choix
de la première branche, 1 = 0 et, les autres branches etant equireparties,
langle j est donne par :
1 6 j 6 N, j =
2(j 1)
N
Le vecteur (I1 , . . . , IN ) des courants dans lanneau terminal du haut est :

1 6 j 6 N, Ij = I0 exp(ij )
M (r, , z) est la position du
point o`
u lon calcule le champ.
L
La position initiale est M , ,
.
2
29
6.1.2
Apparition des int

egrales elliptiques
~ determinees dans la première

On revient aux coordonnees du champ B
partie :
Z 2
2(z z0 ) cos( 2 + )
d
Bx =
R3 (1 k 2 sin2 )3/2
1
Z 2
2(z z0 ) sin( 2 + )
By =
d
R3 (1 k 2 sin2 )3/2
1
Z 2
2(r + 2r sin2 )
d
Bz =
R3 (1 k 2 sin2 )3/2
1
On va commencer par exprimer Bx en fonction des integrales elliptiques
canoniques :
Z
2(z z0 ) 2 cos(2 )
Bx =
d
2
2
3/2
R3
1 (1 k sin )
Bx
Bx
2(z z0 )
=
R3
2
1
sin(2) sin
d
(1 k 2 sin2 )3/2
Z 2
2(z z0 )
2 sin cos
sin
=
d
2
3
2
3/2
R
1 (1 k sin )
{z
}
|
cos(2) cos
d
(1 k 2 sin2 )3/2
Z
cos
| 1
1 2 sin2
d
(1 k 2 sin2 )3/2
{z
}
= A(k,1 ,2 )
= B(k,1 ,2 )
Des manipulations similaires sur By donnent :

By
Z 2
2(z z0 )
2 sin cos
=
cos
d
2
3
2
3/2
R
1 (1 k sin )
|
{z
}
Z
+
sin
= A(k,1 ,2 )
Do`
u la necessite de calculer A et B :
Z 2
2 sin
A(k, 1 , 2 ) =
d(sin )
2
2
3/2
1 (1 k sin )
2
1
2
A(k, 1 , 2 ) = 2
k 1 k 2 sin2 1
30
| 1
1 2 sin2
d
(1 k 2 sin2 )3/2
{z
}
= B(k,1 ,2 )
B ne peut pas etre calculee de manière exacte. Son expression va faire intervenir des integrales elliptiques. Ici on notera :
Z 2
E(k, 1 , 2 ) =
(1 k 2 sin2 )1/2 d
1
Z
et
F (k, 1 , 2 ) =
(1 k 2 sin2 )1/2 d
On peut naturellement exprimer simplement ces deux integrales en fonction

des formes canoniques definies precedemment :
E(k, 1 , 2 ) = E(2 , k 2 )E(1 , k 2 ) et F (k, 1 , 2 ) = F (2 , k 2 )F (1 , k 2 )
Calcul de B :
Z
B(k, 1 , 2 ) =
1
1
B(k, 1 , 2 ) = 2
k
1
B(k, 1 , 2 ) = 2
k
1 2 sin2
d
(1 k 2 sin2 )3/2
2
1
2
1
k 2 2k 2 sin2
d
(1 k 2 sin2 )3/2
(2 2k 2 sin2 ) + (k 2 2)
d
(1 k 2 sin2 )3/2
Z 2
1
d
B(k, 1 , 2 ) = 2 2
2
2
1/2
k
1 (1 k sin )
|
{z
}
Z
2
+ (k 2)
= F (k,1 ,2 )
d
(1 k 2 sin2 )3/2
{z
}
= C(k,1 ,2 )
On va voir que E apparat quant à lui dans le calcul de C. En effet, pour

exprimer C, commencons par effectuer la derivee suivante :
d 2
k sin cos (1 k 2 sin2 )1/2
d
= k 2 (cos2 sin2 )(1 k 2 sin2 )1/2 + k 2 sin cos k 2 sin cos (1 k 2 sin2 )3/2
k 4 sin2 cos2
k 2 (1 2 sin2 )
+
=
(1 k 2 sin2 )1/2 (1 k 2 sin2 )3/2
k 2 (1 2sin2 )(1 k 2 sin2 ) + k 2 sin2 cos2

=
(1 k 2 sin2 )3/2
31
Et :
k 2 (1 2sin2 )(1 k 2 sin2 ) + k 2 sin2 cos2
= k 2 (1 2 sin2 ) k 2 sin2 (1 2 sin2 ) + k 2 sin2 (1 sin2 )
= k 2 (1 2 sin2 ) + k 2 sin4
= 1 2k 2 sin2 + k 4 sin4 + k 2 1
= (1 k 2 sin2 )2 + k 2 1
Donc :
d 2
(1 k 2 sin2 )2 + k 2 1
k sin cos (1 k 2 sin2 )1/2 =
d
(1 k 2 sin2 )3/2
Soit :
d 2
k sin cos (1 k 2 sin2 )1/2 = (1 k 2 sin2 )1/2 + (k 2 1)(1 k 2 sin2 )3/2
d
Ceci nous amène donc à :
d
k2
sin cos d
1
=
2
(1 k 2 sin2 )1/2 d
2
2
2
2
3/2
2
1/2
k 1 (1 k sin )
k 1
(1 k sin )
En integrant les deux membres de 1 à 2 , on a lexpression de C :
Z
2
1
2
Z 2
sin cos d
d
k2
1
= 2
(1k 2 sin2 )1/2 d

k 1 (1 k 2 sin2 )3/2 1 k 2 1 1
(1 k 2 sin2 )1/2
Soit :
2
sin cos d
k2
1
E(k, 1 , 2 )
C(k, 1 , 2 ) = 2
2
2
2
1/2
k 1 (1 k sin )
k 1
1
Donc Bx et By peuvent sexprimer en fonction de E et F qui sont les modèles

dintegrales elliptiques respectivement des premier et deuxième types. Il en
est de meme pour Bz :
Z 2
2(r + 2r sin2 )
Bz =
d
R3 (1 k 2 sin2 )3/2
1
Bz
1
=
R3
2
1
22
d
(1 k 2 sin2 )3/2
32
+
1
2r(1 2 sin2 )
d
R3 (1 k 2 sin2 )3/2
Do`
u:
Bz = 22 C(k, 1 , 2 )
2r
B(k, 1 , 2 )
R3 k 2
Bz = 22 C(k, 1 , 2 )
2r 2
(k 2)C(k, 1 , 2 ) + 2F (k, 1 , 2 )
3
2
R k
Bz =
2 [k 2 (r + 2 ) 2r]
4r
C(k, 1 , 2 ) 3 2 F (k, 1 , 2 )
3
2
R k
R k
Finalement, on obtient un champ magnetique dont les coordonnees peuvent

sexprimer en fonction des integrales elliptiques de première et deuxième
espèces :
2(z z0 )
cos
Bx =
sin
A(k,
)
+
2F
(k,
)
+
(k
2)C(k,
)
1
2
1
2
1
2
R3
k2
2(z z0 )
sin
By =
cos A(k, 1 , 2 ) +
2F (k, 1 , 2 ) + (k 2 2)C(k, 1 , 2
3
2
R
k
2 [k 2 (r + 2 ) 2r]
4r
Bz =
C(k, 1 , 2 ) 3 2 F (k, 1 , 2 )
3
2
R k
R k
6.1.3
Calculs
Le champ magnetique cree par le j-ième arc de cercle de lanneau terminal

du haut est donc :
~j (x) = 0 Ij B j
Bah
4 x
0 Ij j
j
B~ah
(y) =
B
4 y
B~j (z) = 0 Ij B j
ah
4 z
o`
u Bxj , Bxj , et Bxj designe les composantes du champ, exprimees precedemment,
calculees avec 1 = j et 2 = j+1 .
Le champ magnetique cree par le j-ième arc de cercle de lanneau terminal
33
du bas est obtenu en remplacant Ij par Ij et
L
L
par
, soit :
2
2
0 Ij j
j
Bx
Bab
(x) =
0 Ij j
j
Bab
(y) =
By
B j (z) = 0 Ij B j
z
ab
4
Le champ magnetique cree par la j-ième branche est donne par la formule
suivante :
0 Ij
i
(r sin + sin j ) exp(ij )Bb x
Bb (x) =
sin
2i exp
4
N
N (r cos cos j )2 + (r sin sin j )2
0 Ij
i
(r cos + cos j ) exp(ij )Bb y
j
B
(y)
=
2i
exp
sin
4
N
N (r cos cos j )2 + (r sin sin j )2
j
Bb (z) = 0
Bb x = q
q
Bb y = q
q
L
2
2
(r cos cos j )2 + (r sin sin j )2 + z L2
z+
L
2
2
(r cos cos j )2 + (r sin sin j )2 + z + L2
z
L
2
2
(r cos cos j )2 + (r sin sin j )2 + z L2
z+
L
2
2
(r cos cos j )2 + (r sin sin j )2 + z + L2
Le champ magnetique total cree par lantenne cage doiseau est donc
donne par la formule suivante :
N
X
j
j
B(x, y, z) =
Bah
+ Bab
+ Bbj
j=1
34
6.2
Calcul de la p
eriode doscillation dun pendule
Les integrales elliptiques ont dautres applications. Considerons par exemple

un problème physique très simple : celui du pendule oscillant. Si lon ne suppose pas que les oscillations restent au voisinage de la position dequilibre
(approximation dite des petits angles), le calcul de la periode doscillation
conduit à une integrale elliptique.
Soit un pendule constitue dune masse ponctuelle m fixee à lextremite

dune tige rigide de masse nulle et de longueur R. Lacceleration de pesanteur
est notee g. Initialement, la tige forme avec la position dequilibre un angle
et le pendule est lache sans vitesse initiale.
On travaille dans le repère de Frenet (

u
ere la position du
T , uN ) et on rep`
pendule par langle quil forme avec la position dequilibre.
La vitesse de la masse ponctuelle est tangentielle :
~v =
v
T = R
u
T = v uT
dt
Son acceleration secrit donc :

~a =
d~v
dv
d
u
T
u
+
v
=
T
dt
dt
dt}
| {z
=aN
u
N
Do`
u lacceleration tangentielle qui sera la seule utile ici :
d
d
aT =
R
u
T
dt
dt
Le pendule est soumis à laction de la pesanteur : P~ = m~g , o`
u ~g est le vecteur
de lacceleration de pesanteur, de norme g. La composante tangentielle du
35
poids est :
P~ .
u
T = mg sin
En outre, il subit egalement la tension de la tige, dont la composante orthoradiale est nulle. Finalement, la projection sur la direction
u
T de la relation
fondamentale de la dynamique secrit :
maT = mg sin
d2
mR 2 = mg sin
dt
Do`
u lequation differentielle :
d2
g
sin = 0
dt2 |{z}
R
=02
d
En multipliant les deux membres par
puis en integrant par rapport au
dt
temps, on obtient :
2
d d
d
2
sin
= 0
0
dt2 dt
dt
2
1 d
02 cos = k
2 dt
Si langle maximal doscillation du pendule du pendule est , alors en = ,
d
on a
= 0, ce qui conduit à k = 02 cos . Do`
u, en considerant la racine
dt
positive de la vitesse :
soit :
p
d
= 0 2(cos cos )
dt
d
p
= 0 dt
2(cos cos )
Le temps necessaire pour que passe de 0 à est le quart de la periode

totale. Do`
u:
Z
d
T
0 =
4
cos cos
0
36
On utilise cos = 1 2 sin

et cos = 1 2 sin2
. En posant p =
2
2
sin
, on a :
2
s Z
R
d
q
T =2

g 0
p2 sin2 2

On effectue le changement de variable : sin

= p sin . Alors quand =
2
, = . En outre :
2

d
cos
p cos()d
2 2
p
2p 1 sin2
d q
d
2
1 sin 2
q

2 p2 sin2 2
d
d p
1 p2 sin2
2
Alors on trouve lexpression de T :

s Z
R /2
d
p
T =4
g 0
1 p2 sin2
Elle fait effectivement intervenir une integrale elliptique de première espèce :
s
R
T =4
F ( , p2 )
g
2
Nos programmes de calcul de cette integrale permettent de donner une valeur
numerique approchee du resultat avec un angle initial de et R = 0, 5 m :

4
la methode des rectangles pour une subdivision en 10 sous-intervalles
donne T ' 1, 4699 s ;
avec la meme subdivision, la methode des trapèzes donne T ' 1, 4752 s ;
la methode arithmetico-geometrique donne le meme resultat en 4 iterations
de la boucle seulement.
37

Intégrales Elliptiques

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Judul Asli

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Integrales elliptiques

Krell Stella, Minjeaud Sebastian, Dunand Clement

Projet informatique realise sous la tutuelle de Monsieur Patrice Boissoles

Table des mati`

Transformation de Landen descendante et retour aux notations initiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

On souhaite calculer le champ cree par une portion l de spire circulaire.

dl0 = ( sin 0~i + cos 0~j)d0

Apr`es changement de variable, en notant i =

Lintegrale elliptique du premier type depend de deux param`etres : lamplitude et un angle .

Lorsque 0, 2 , on peut effectuer le changement de variable simple suivant :

On utilise alors plutt le param`etre m = sin2 , (0 6 m 6 1), en notant :

On peut effectuer le meme changement de variable simple lorsque 0 6 6

On peut meme definir une troisi`eme integrale elliptique.

Lorsque lamplitude vaut , on note les integrales compl`etes :

On utilisera aussi le param`etre k = sin . On notera dans ce cas pour 0 <

2 , 2 , en utilisant les formules :

Le second terme est en fait F (, ) par le changement de variable : s.

La fonction Zeta de Jacobi

La fonction Zeta de Jacobi permet de relier E(, ) et F (, ) pour une

Il faut donc introduire des methodes numeriques pour calculer lintegrale

On subdivise lintervalle [0, ] grace `a n + 1 points equidistants. Le pas

de la subdivision est note : h = .

On utilise une subdivision et des notations identiques `a celles de la methode

On introduit une forme generalisee de lintegrale elliptique compl`ete de

On effectue alors un changement de variable en posant :

Ce qui nous am`ene `a introduire la moyenne arithmetico-geometrique.

Introduction de la moyenne Arithm

bn+1 est bien definie pour tout n N car n N, an , bn > 0.

Ce qui nous am`ene `a :

En utilisant (3) et la definition de recurrence de la suite (bn )n>0 on a :

En utilisant (2) et la definition de recurrence de la suite (an )n>0 on obtient :

La suite (an )n>0 est decroissante.

Ce qui prouve quelles ont meme limite notee M (a, b).

Comme k0 6 1,une etude de suite montre que kn 1 et lencadrement de

Donc on arrive au resultat :

Rem : Cette etude montre que le produit ci-dessus converge.

Les theor`emes de derivabilite sous le signe de lintegrale montre que :

(2n 1)!! (2n 1)!! 2n

On prouve, `a laide de ces developpements en serie enti`ere, legalite suivante :

Montrer legalite revient `a montrer :

On vient de prouver la recurrence de la suite (un )n>0 et donc aussi :

E et K sont relies par les equations differentielles :

La propriete etablie sur lintegrale elliptique compl`ete de premier type

nous permet decrire :

On differentie la derni`ere egalite :

Or nous avons etabli :

et g(k) 1 g 2 (k) K (g(k))

= E (g(k)) 1 g 2 (k) K (g(k))

En utilisant lexpression de la derivee de K(k) :

E(k) = (1 + k 0 )E g 1 (k) k 0 K(k)

Introduisons les formes homog`enes de lintegrale elliptique :

On a montre que si on introduit les

suites, n > 0 avec a0 > 0, b0 > 0

2J(an+1 , bn+1 ) J(an , bn ) = an bn I(an , bn )

2J(an+1 , bn+1 ) = 2an+1 E(kn+1 )

E(kn ) = (1 + kn0 )E(kn+1 ) kn0 K(kn )

2J(an+1 , bn+1 ) J(an , bn ) = an bn I(an , bn )

I(a0 , b0 )] 2n J(an , bn ) a2n I(a0 , b0 )

2n 2J(an+1 , bn+1 ) J(an , bn ) + (a2n 2a2n+1 )I(a0 , b0 )

2n an bn I(a0 , b0 ) + (a2n 2a2n+1 )I(a0 , b0 )

2n1 c2n I(a0 , b0 ) = 2J(a1 , b1 ) + 2a21 I(a0 , b0 )

On a vu au paragraphe 4.1.2, en notant A = a0 b0 , n > 1,

On a ainsi trouver deux suites