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Document: Mission d’ Amenagement du Senegal

Etude Humaine du Colonat de Guede


Par Mmelle Audiger (geographe)
Aout 1957

(pg. 2)
Le collengal de Guede, situé sur la rive gauche du marigot de Doue, presente sur une surface de
1.000 hectares environ un basin se pretant a des cultures irriguées par gravite et submersion.

Limité au Sud par les collines de Ferlo, au Nord par le bourrelet alluvial du Doue, il se trouvait
avant les amengagements, inonde a l’Ouest par un marigot don’t la berge était a la cote 4,35,
puis avec la montee de la crue, par deversement d’un col a l’Est.

Un project d’amenagement fut retenu en 1939 permettant grace a une station de pompage la
culture de 400 hectares de cotton dans les parties hautes et de 200 hectares de riz dans les
parties basses. Des indemnites furent allouees aux propietaires, usufruitiers, beneficieres des
terrains. Les travaux furent entrepreis aussitot, main interrompus par la guerre. La station de
pompage n’ayant pu etre livree, les projects durent etre modifiés.

Aussi en 1943, c’est sur le principe de deux basins etages permettant la culture irriguée du riz,
que furent orientes et continues les travaux. Le project de culture du cotton fur abandonne.

Le basin de Lerabe forme un reservoir natural de 8 millions de metres cubes d’ear a la cote 7 et
assure l’alimentation du casier rizicole. Depuis 1948 celle-ci peut etre complete, les annees de
faible crue, par l’apport de la station de pompage.

………………….

(4) Notre but est de recherchér les causes humaines de cet échec. Il ne nous appartient pas de
developer le problem technique; tout au plus signalons nous au debut de cette etude le rapport
de M. Dubois…

(6) RESPONSABILITE DE L’ADMINISTRATION


Que se proposait-on de faire a Guede?

“Un paysannat, c’est a dire un regroupment de paysans sur des terres soigneusement choisies
après prospection, afin que les cultures puissant etre faites rationnellement et que l’utilisation
de sols par l’agriculture assure leur conservation. Un encadrement special de techniciens
agricoles veillent a la bonne execution du programme de culture.”

Si l’un des atouts indispensables a la reussite concernait le choix des terres, “le regroupement
des paysans” n’en posait pas moins des problems sérieux. La gravité n’en apparut que plus tard.

En effet, Guédé eut un mauvais depart.

Dés 1940, des habitants des environs avaient été réquisitionnés pour défricher les terres du
casier. L’enquete que nous avons faite en 1957, dans le cercle de Podor (…. Liste de villages…)
nous a révélé la mauvaise reputation du chantier dés sa foundation.
Les travaus de déssouchage doivent en ces temps de guerre etre faits a la main. Le salaire
quotidian de 5 Fr auquel s’ajoute une ration alimentaire n’attire personne. Bien (7) qu’un
roulement soit établi afin de ne pas retenir le manoeuvre plus d’un mois ou deux consécutifs, les
cultures tant de oualo que de diéri en souffrent. Les chefs d’équipe prélevent l’assaka sur le
salaire. Les manoeuvres ont froid et la ravitaillement en vivres doit venir de St. Louis, le cercle
de Podor ne pouvant rien fournir. Quelques travailleurs meurent après leur retour au village
natal. Cela suffrit pour que Guédé devint “le champ due commandemant,” “l’enfer de Guédé.”

Le premier essai de colonal, tenté en 1942, about it a un échec. Les 20 colons désignés
ensemencerent leurs parcelles, puis retournerent chez eux. Aussi en 1943 lorsqu’il s’agit de creer
le veritable colonal, I la fallut faire appel aux chefs de village qui réquisitionnerent
naturellement les indésirables du pays. Sur 240 personnes, 97 enfants sont trop jeunes pour
assurer le moindre travail dans les rizieres; les maitres envoient leurs captifs qui devront leur
verser la dime; la majorité des adultes sont des vieillards.

Mais la grande erreur fut de garder des hommes dont l’activité principale n’était pas celle de
cultivateur: les echeurs installés la pour le ravitaillement du chantier en poisson et auxquels on
avait donné des filets, tailleurs, cordonniers, forgerons, griots, recurrent des riziers. Des
l’origine, le riz ne representa pour l’africain qu’une culture de oualo améliorée et ne vint qu’en
troisieme rang de leurs preoccupations, après leur travail professionnel et la culture
traditionnelle du mil.

En 1943, meme après la récolte qui fut belle, 31 colons pour 50 repartirent dans leur village.

(etc…)

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