El Watan

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 18 août 2010

Imsak
4 : 04
4 : 07
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4 : 42
4 : 32

N° 6025 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
Annaba
Constantine
Alger
Oran
Chlef
Iftar
19 : 20
19 : 25
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19 : 53
19 : 46

LA RÉALISATION DES STATIONS-SERVICE DE L’AUTOROUTE EST-OUEST COMPROMISE

Le PDG de Naftal rejette

les accusations de Ghoul
n Naftal nie avoir une
quelconque responsabilité
dans le non-lancement des tra-
vaux de réalisation des stations
multiservices sur l'autoroute
Est-Ouest n Son PDG, Saïd
Akretche, affirme que celles-ci
ne peuvent être construites
tant que les terrains ne sont
pas terrassés et viabilisés par
l'AGA, tel que prévu dans
le cahier des charges.
Maquette d’une station Naftal projetée Lire l’article de Salima Tlemçani
dans le cadre de l’autoroute
en page 3

TIDJELABINE (BOUMERDÈS) LE BUREAU FÉDÉRAL REND PUBLIQUE LA LISTE DES CLUBS PROS
DEUX ÉTRANGERS MEURENT
DANS UN CRASH D’HÉLICOPTÈRE PROFESSIONNALISME : AN I
lL'hélicoptère servait aux travaux de lavage lLes anciens pensionnaires de
sous tension d’une ligne de transport de la division nationale une
l’électricité lLes causes du drame sont à et la superdivision sont les
imputer à l'état de l'hélicoptère de la société principaux concernés
Helitecnics. Lire en page 2 par cette question lL’Algérie
LITIGE SONATRACH-GAS NATURAL devient ainsi le premier pays
arabe et africain qui compta-
bilise 32 clubs pros.
LA PARTIE ALGÉRIENNE
OBTIENT GAIN DE CAUSE L e Bureau fédéral élargi aux présidents
des ligues régionales s’est réuni hier
sous la présidence de Mohamed
lC’est une bataille juridique de trois ans que Raouraoua (président de la FAF) au
PHOTO : DR

vient de remporter Sonatrach sur la Sheraton.

firme espagnole GAS Natural. Lire en page 5 (Suite page 28) Yazid Ouahib
Le bureau fédéral élargi s’est réuni hier
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AÏN
TÉMOUCHENT
Sonelgaz
victime
de vol
Les abonnés dont le réseau
électrique aura été victime
d’un vol de câble, risquent de
demeurer longtemps dans
l’obscurité avant qu’une hypo-
thétique réparation intervien-
ne. C’est ce qu’on apprend au-
près de la direction de
distribution de l’électricité et
du gaz de Aïn Témouchent.
Dans un communiqué, cette
unité qui a été épargnée en
2009 de tout vol à travers la
wilaya, déplore cette année
trois actes de pillage qui se
sont conclus par le vol de 4500
mètres linéaires (m/l) repré-
sentant près de 9 quintaux de
cuivre. Le préjudice subi coûte-
ra 4 300 000DA pour la réhabi-
litation des conducteurs en-
dommagés. Or, comme
l’entreprise ne
bénéficie plus d’une subven-
tion étatique pour couvrir des
dépenses liées à ce type
d’agression sur son réseau,
elle est obligée d’y pourvoir en
recourant à son propre budget
au chapitre grands entretiens.
Cependant, une fois que les
crédits prévus sont consom-
més, il devient impossible
d’assurer quelque réhabilita-
tion que ce soit sur le réseau.
De la sorte, ce sont les usagers
qui risquent de pâtir de cette
situation.
Ainsi, sachant que les vols se
produisent en zone rurale, la
société de distribution en ap-
pelle à la vigilance de la clien-
tèle. Il s’avère que les vols en
question se produisent en
zone rurale, sur le réseau bas-
se tension, plus facile à atta-
quer une fois le courant neu-
tralisé à la suite d’un
court-circuit facilement provo-
qué par le jet d’un bout de fer
sur les câbles. Contrairement
au réseau en moyenne et hau-
te tension, la coupure élec-
trique n’est pas détectée, ce
qui empêche toute alerte.
Si en rase campagne de tels
actes peuvent passer inaper-
çus, d’autant qu’ils se produi-
sent à des heures indues, l’en-
treprise de distribution
s’étonne qu’aucune alarme
n’ait été donnée concernant le
dernier vol enregistré le 3 août
dernier Hadjaïria. M. Kali
SELON LE CONSULAT DES ÉTATS-UNIS À ALGER
Un taux de refus de 23%
de visas américains
lPas moins de 798 Algériens ont pu fouler le sol américain grâce
Le consulat US à Alger a recensé près de 1500 ressortissants américains sur
le territoire algérien
L
ors d'un point de
presse organisé
hier au siège de
l'ambassade des Etats-
Unis à Alger, Jennifer
Noisette, consul des
Etats-Unis à Alger, est
revenue sur la question
des visas, le cas des res-
sortissants américains
en Algérie ainsi que le
casse-tête des intermé-
diaires qui prétendent
pouvoir délivrer le pré-
cieux sésame ouvrant la
porte des USA à leurs
clients. Le nombre de vi-
sas d'immigration déli-
vrés l'année dernière a
ainsi atteint les 1089
contre 693 en 2002. Pas
moins de 798 Algériens
ont pu fouler le sol amé-
ricain grâce à la loterie
en 2009. Leur nombre
était d'à peine 511 en
1995. «Les gens sont un
peu plus au courant de
cette opération. Les
choses ont évolué depuis
que les Algériens ne doi-
vent plus se déplacer en
Tunisie pour régler les
El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 2
L’ACTUALITÉ
à la loterie en 2009.
problèmes de visa», dé-
clare Mme Noisette, en
indiquant que le dépôt
des dossiers pour la lote-
rie 2012 débutera dès le
mois d'octobre. Au total,
le taux de refus de visas
américains de toutes ca-
tégories est de l'ordre de
23%. Selon Jennifer
Noisette, il s'agit surtout
de personnes qui ne
semblent pas avoir d'at-
taches solides en Algé-
rie. Le consulat améri-
cain y soupçonne des
intentions d'immigration
clandestine. «La loi est
claire : selon l'article
214 b, chaque deman-
deur de visa est un immi-
grant potentiel tant qu'il
ne prouve pas son atta-
chement à son pays
d'origine», précise la
responsable des affaires
consulaires américaines.
Le consulat des Etats-
Unis travaille pour
contrer les «intermé-
diaires» qui prétendent
garantir un visa améri-
cain pour leurs clients.
PHOTO : D. R.
«Ces gens font croire
qu'ils ont des relations
personnelles avec moi
ou avec le personnel du
consulat, ce qui est tota-
lement faux», souligne
Jennifer Noisette. Et
d'ajouter : «Les deman-
deurs de visa croient
souvent qu'il est plus fa-
cile de l'obtenir en pas-
sant par un intermédiai-
re, ce qui est totalement
dénué de sens. Ils peu-
vent obtenir leur visa
sans passer par l'agen-
ce.» Des agents de
voyages ou gérants de
cybercafés font ainsi
croire qu'ils«contrôlent»
la délivrance de visas
américains et qu'ils y ont
des connaissances so-
lides. Précisant que le
consulat prend en comp-
te le profil des individus
et non l'agence qui les
accompagne, Jennifer
Noisette déplore le fait
que de nombreux de-
mandeurs gaspillent ain-
si leur argent. Elle sou-
ligne que les agents de
voyages retardent, dans
certains cas, l'exécution
de la procédure. «Nous
ne sommes pas les enne-
mis des agents de
voyages, c'est juste
qu'ils font souvent des
erreurs dans les formu-
laires et qu'ils négligent,
parfois, des informa-
tions qui conduisent au
renvoi du dossier», in-
dique-t-elle. Parmi les
problèmes auxquels font
face les services consu-
laires américains figure
notamment celui des
faux documents. «Nous
avons trouvé des docu-
ments falsifiés dans les
demandes d'immigra-
tion, de visas touris-
tiques et de visas d'af-
faires. Il nous est même
arrivé de déceler de faux
passeports. Nous tra-
vaillons en collabora-
tion avec les services
concernés algériens
pour contrer ce problè-
me», dit Mme Noisette.
Bien sûr, il existe aussi
des cas où des Algériens
ne reviennent jamais de
leur séjour américain.
«Cela, nuance Mme la
consul américaine, exis-
te dans tous les consu-
lats américains aux
quatre coins de la planè-
te et pas seulement en
Algérie.» Selon les sta-
tistiques du consulat US
à Alger, il y a probable-
ment près de 1500 res-
sortissants américains
sur le territoire algérien.
Jennifer Noisette aime-
rait que toutes les per-
sonnes détenant un pas-
seport américain, y
compris ceux d'origine
algérienne, s'inscrivent
au consulat US pour bé-
néficier des services qui
leur sont offerts. Amel B.
TIDJELABINE
Deux étrangers
meurent dans
un crash
d’hélicoptère
PHOTO : D. R.
L’hélicoptère d’Helitecnis en action
D
eux personnes sont mortes et une autre a été griè-
vement blessée dans un accident d'hélicoptère qui
s'est produit hier matin (7h) dans la commune de
Tidjelabine (wilaya de Boumerdès). L'appareil, apparte-
nant à la société espagnole Helitecnics, s'est écrasé alors
qu'il effectuait, pour le compte de la Société algérienne de
gestion du réseau de transport de l'électricité (GRTE), des
travaux de lavage sous tension d'une ligne de transport
d'électricité. Les victimes, précise un communiqué du
GRTE rendu public quelques heures après le drame, sont
le pilote et le mécanicien de l'hélicoptère, tous deux des
ressortissants européens (le premier de nationalité fran-
çaise et le second de nationalité espagnole). La troisième
personne à bord de l'appareil est un opérateur de travaux,
lui aussi de nationalité espagnole. Il a été évacué vers l'hô-
pital de la région dès les premiers moments de l'accident.
Ses jours, précise une source proche du GRTE, ne sont
plus en danger. Contrairement à la version reprise par cer-
tains médias soutenant l'idée que l'appareil s'est crashé
après avoir heurté une ligne de transport d'électricité, des
cadres du secteur de l'énergie affirment que les causes du
drame sont plutôt à imputer à l'état de l'hélicoptère de la
société Helitecnics.
L'appareil en question a, selon eux, connu des ennuis mé-
caniques en plein vol. Une situation qui l'a contraint
d'ailleurs à un atterrissage forcé. Malheureusement, la
manœuvre n'a pas réussi puisque l'appareil se fendra pra-
tiquement en deux au contact du sol. Cette seconde hypo-
thèse est corroborée notamment par le fait qu'il n'y a aucu-
ne trace d'impact sur les lignes d'électricité sur lesquelles
travaillait l'équipe de Helitecnics. A signaler que les
lignes de transport d'électricité placées dans des sites à
grande pollution sont régulièrement lavées avec de l'eau
distillée. L'opération – qui a lieu généralement en été à
cause de l'humidité – s'effectue sous haute tension à l'aide
d'un fusil à jet d'eau puissant placé sur un hélicoptère. La
société espagnole Helitecnics, à laquelle a été confiée cet-
te opération de lavage des isolateurs des lignes d'électrici-
té de la localité de Tidjelabine, est connue pour être leader
dans son domaine en Méditerranée occidentale. C'est tou-
tefois pour la première fois que cette société obtient un
marché en Algérie. Helitecnics a été sélectionnée sur la
base d'un avis d'appel d'offres ouvert. Zine Cher-
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LA RÉALISATION DES STATIONS-SERVICE
DE L’AUTOROUTE EST-OUEST COMPROMISE
Le PDG de Naftal rejette
les accusations de Ghoul
Les usagers peinent à trouver une
station d’essence le long des
tronçons d’autoroute déjà livrés
PHOTO : M. SALIM
A
lors que les travaux sur le tron-
çon de l'autoroute reliant
Constantine à El Tarf sont à
l'arrêt depuis plus d'un mois, la réali-
sation des 42 stations de distribution
multiservices, dont 14 confiées à
Naftal, se révèle sérieusement com-
promise. C'est ce qui ressort des pro-
pos du ministre des Travaux publics,
Amar Ghoul, accusant Naftal du re-
tard dans la réalisation des stations,
qui, elle, lui rejette la balle, en affir-
mant qu'elle ne peut lancer les tra-
vaux avant que les terrains ne soient
terrassés et viabilisés par l'Algérien-
ne de gestion des autoroutes (AGA),
tel que prévu dans le cahier des
charges. En effet, jeudi dernier, Amar
Ghoul avait, lors d'une visite d'ins-
pection de l'échangeur de Meftah à
Blida, affirmé qu'une réunion de co-
ordination entre son département et
celui de l'Energie a été consacrée à
l'état d'avancement des travaux au ni-
veau des stations multiservices
confiées à Naftal au cours de laquel-
le, il «a été demandé» à celle-ci (Naf-
tal) «d'accélérer les travaux de réali-
sation». Une manière d'expliquer le
retard dans le lancement de ces infra-
structures plus que nécessaires pour
les automobilistes qui empruntent les
tronçons déjà réceptionnés de l'auto-
route Est-Ouest. Or, le PDG de Naf-
El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 3
tal, Saïd Akretche, réfute «catégori-
quement» ces accusations en ren-
voyant la balle à l'AGA, donc le dé-
partement de Amar Ghoul.
Selon lui, les quatorze assiettes fon-
cières, objet de concessions au profit
de Naftal, pour accueillir ces struc-
tures ne sont ni terrassées, ni viabili-
sées, comme prévu dans le cahier des
charges. «Aucun de ces terrains n'est
prêt à recevoir les stations. Certains
sont traversés par des lignes élec-
triques de haute tension, d'autres
n'ont pas encore fait l'objet d'expro-
priation, sans compter ceux où il n'y
a ni électricité, ni eau et qui sont car-
rément accidentés», note M.
Akretche.
Devant une telle situation, dit-il, «au-
cune réalisation ne peut être enga-
gée. Que l'AGA nous donne un seul
terrain prêt et nous lançons tout de
suite les travaux…», déclare le res-
ponsable. Il explique que c'est en juin
2009, que «la décision de nous oc-
troyer 30% des stations-services,
c'est-à-dire 12 sur 42, a été prise et
dont la réalisation était considérée
comme immédiate. Le cahier des
charges oblige l'AGA à livrer les ter-
rains qui sont déjà identifiés, locali-
sés et totalement viabilisés. Un mois
plus tard, nous avons lancé l'étude de
réalisation. Nous avons mis la pres-
L’ACTUALITÉ
sion sur nos fournisseurs, comme AM
d'El Eulma, pour l'acquisition de vo-
lucompteurs et systèmes de gestion
automatisés ou comme CR Métal,
pour l'achat de cuves de carburant,
mais aussi sur nos partenaires, com-
me le Centre national des technolo-
gies et consulting (CMTC) pour les
études d'impact sur l'environnement.
Nous avons également lancé le re-
crutement des agents par le biais des
agences d'emploi locales, etc. Naftal
est en fait prête à réaliser les stations
dès demain, mais lors des visites que
nous avons opérées sur les 14 sites,
nous avons constaté que ces derniers
ne sont ni viabilisés, ni terrassés, ni
bornés et certains sont traversés par
des lignes de haute et moyenne ten-
sions. Mais de l'autre côté, les tra-
vaux peinent à démarrer. Ce qui nous
a poussés à proposer à l'AGA, une
des filliales de Sonatrach, d’activer
le lancement des travaux. En vain».
Pour le PDG, «la réalisation d'une
station multiservices exige une
moyenne de six mois».
Ce qui revient à dire que même si
l'AGA honore ses engagements en
mettant immédiatement à disposition
de Naftal des terrains prêts à recevoir
ces infrastructures, il faudrait at-
tendre six mois pour les mettre en
service. Une situation qui a poussé
les autorités à recourir provisoire-
ment aux stations mobiles de distri-
bution de carburant. «Ce sont des
stations que nous utilisons en général
en cas de situation d'urgence. Nous
avons prévu, dans un premier temps,
la mise en place de quatre stations
installées sur les tronçons où les dis-
tributeurs sont assez loin. Mais là
aussi, il faut un terrain adéquat,
c'est-à-dire viabilisé, avec de l'eau et
de l'électricité. Ce qui oblige l'AGA à
faire l'effort d'engager les travaux sur
les sites retenus.»
En tout état de cause, il est certain au-
jourd'hui que les stations multiser-
vices ne verront pas le jour de sitôt
sur les tronçons de l'autoroute Est-
Ouest déjà réalisés, en dépit de l'opti-
misme du ministre des Travaux pu-
blics. Lequel ministre aura du mal à
expliquer (demain lors de son audi-
tion par le Président), la paralysie to-
tale des travaux de réalisation des
tronçons de l'autoroute reliant
Constantine à El Tarf, depuis plus
d'un mois.
En effet, le chantier pris en charge par
une entreprise japonaise est à l'arrêt
pour des factures impayées, nous dit-
on, ce qui va certainement engendrer
des surcoûts et surtout des retards
considérables dans la livraison.
Salima Tlemçani
FAMILLES
DE DISPARUS
L’ANFD
dénonce
les propos
de Ksentini
Les propos du président de la Commission
nationale consultative de la promotion et
de la protection de droits de l’homme
(CNCPPDH), Farouk Ksentini, au sujet du
dossier des disparus ont provoqué
l’indignation des familles de disparus.
Après SOS Disparus et le Collectif des
familles de disparus en Algérie qui ont
dénoncé l’attitude de Ksentini, c’est au
tour de l’Association nationale des
familles de disparus (ANFD) de dénoncer
la sortie du président de la CNCPPDH.
L’ANFD a estimé que «la déontologie et la
morale dictent que le président de la
CNCPPDH dénonce et condamne sans
équivoque la répression dont sont
victimes de vieilles femmes, au lieu
d’appeler à plus de répression en
soulignant que l’état d’urgence interdit
aux Algériens de manifester». Farouk
Ksentini avait déclaré au lendemain de la
répression brutale des familles de
disparus, le 11 août passé, que
l’interdiction du rassemblement est
«conforme à la loi». Dans un communiqué
rendu public, hier, l’ANFD a écrit que «rien
n’autorise Ksentini à balayer d’un revers
de la main la douleur, la stigmatisation et
la hogra dont sont victimes des milliers de
familles algériennes». L’organisation a
rappelé que son combat, qu’elle mène
depuis 1998, est «la connaissance de la
vérité loin de tout esprit de vengeance, un
combat pour construire un avenir apaisé
qui appelle la vérité et la justice pour un
pardon dans la dignité» avant de dénoncer
une «orientation politique qui consacre
l’impunité en ce qui concerne le traitement
des dossiers lourds de la décennie rouge».
En somme, le dossier des disparus
demeure problématique. Si les autorités
veulent «tourner» la page, les familles des
disparus s’y opposent farouchement tant
qu’elles ne connaissent pas «la vérité» sur
le sort de leurs enfants disparus. Les
mères des disparus qui tiennent chaque
mercredi depuis le 2 août 1998, devant le
siège du défunt Observatoire national des
droits de l’homme, sont sommées, depuis
le 4 août passé, de ne plus tenir leur sit-in.
Mais, elles ne veulent pas y renoncer, et
ce, malgré la violente répression policière
dont elles ont été victimes lors du
rassemblement de mercredi dernier.
Déterminées à poursuivre leur combat
pour la vérité et la justice, elles se sont
donné rendez-vous aujourd’hui devant le
siège de la commission de Ksentini.
Hacen O.
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 El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 4

L’ACTUALITÉ

DÉTOURNEMENT DU FONCIER AGRICOLE Lafarge

nous écrit
Les décisions de justice ignorées n Contrairement aux informations
mentionnées dans votre article, du
17 août, intitulé «Cimenterie
lVictime de la mafia du foncier, la famille Hazem ne sait plus à quelle porte frapper pour récupérer ses hectares Lafarge : 145 employés jetés à la
de terre agricole squattés, avec la complicité de l’administration locale. rue», la société Lafarge n'a pris
aucun engagement qu'elle n'aurait

M
unie de son acte de propriété pas respecté, conformément à son
d’une ferme agricole, Haou- éthique, dans cette affaire à
ch Kaida, de 20 hectares si- laquelle elle n'est pas directement
tuée à Bordj El Bahri, à Alger, validé liée, mais dont elle subit les
par voie de justice en 1967, la famille dommages. La SGSCO, ex-
Hazem se heurte depuis plus de 10 ans prestataire de gardiennage de la
à une guerre sans merci contre ce cimenterie de M’sila, n'a pas été en
qu’elle appelle «la mafia du foncier». mesure de retirer la totalité de son
Un lopin de terre qui, selon elle, «n’est dispositif au 1er juillet, et une
ni intégré dans le cadre de la Révolu- vingtaine de ses employés
tion agraire, ni nationalisé, ni même occupaient illégalement leurs
incorporé aux réserves foncières». Il a anciens postes de garde,
toujours été sa propriété privée jus- empêchant ainsi le nouveau
qu’à ce qu’il fasse l’objet de convoiti- prestataire, la société Vigilance,
se. Profitant de la situation d’insécuri- d'honorer son contrat en

PHOTO : H. LYÈS / ARCHIVES

té qui régnait vers la fin des années
1990, l’administration locale a empié-
té sur une dizaine d’hectares, qu’elle a
morcelés et affectés illégalement à des
tierces personnes.
Les dix autres restants ont été tout
simplement squattés par des entre-
prises publiques. C’est ainsi que l’OP-
GI de Dar El Beida s’est retrouvée bé-
néficiaire d’une parcelle sur laquelle
elle a construit en toute illégalité
300 logements, alors qu’une salle om-
nisports y a été érigée par la wilaya
d’Alger, en dehors du cadre de la loi.
Au début de l’année 2000, l’adminis-
tration des domaines s’est arrogé le
droit de céder d’autres parcelles du
même terrain à la Caisse de promotion
immobilière de l’armée (CPIA) pour
des officiers, ainsi qu’à la coopérative
El Badr, constituée par des cadres de
la wilaya d’Alger. Les propriétaires de
l’assiette déposent alors plainte auprès
des tribunaux compétents, mais avant
même que la décision de justice ne
tombe et en dépit de la procédure sus-
pensive engagée, les deux coopéra-
tives, composées par des personnalités
influentes au niveau de l’administra-
tion militaire et civile, obtiennent un
permis de construire.
En fait, la coopérative de l’armée a ob-
tenu une cession de 2 hectares auprès
des domaines d’Alger, sur décision
n°053 datée de janvier 1998 et enre-
gistrée à l’agence de conservation fon-
cière de Rouiba le 10 septembre 2002.
En vertu de cet acte, le ministère de la
Défense, représenté par le directeur
des services sociaux, a signé en 2006
une convention de procuration avec
l’OPGI de Tipaza, pour la réalisation
de 180 logements promotionnels au
profit du personnel de l’ANP, dans le
cadre de la vente sur plan. Une cession
Le foncier agricole suscite les plus folles convoitises
qualifiée d’ailleurs d’«inhabituelle»
par les inspecteurs de l’IGF, dans leur
rapport sur la gestion du foncier à Al-
ger élaboré en 2005. Fait bizarre.
En 2008, lorsque l’huissier de justice
s’est déplacé sur les lieux pour faire le
constat, il a pris en photo une plaque
sur laquelle on pouvait lire que le pro-
jet concerne 190 logements (10 de
plus que prévu) et que sa réalisation a
été donnée par le maître d’œuvre,
l’OPGI de Tipaza, à une société ira-
nienne de construction, ICC, pour un
délai de 24 mois. Durant la même pé-
riode où la CIPA a eu son permis de
construire (2002), la wilaya d’Alger a
lancé les travaux d’une salle omni-
sports, en dépit d’une action en justice
engagée par les propriétaires du ter-
rain qui ont obtenu, en 2004, une déci-
sion d’expulsion des indus occupants
et de la nécessité de remettre le terrain
comme il était à l’origine. Un arrêt
resté sans suite, puisque la salle de
sports a été achevée. Il en est de même
pour le projet de 300 logements so-
ciaux lancés par l’OPGI de Dar El
Beida, sur une autre parcelle des Ha-
zem, qui lui a été affectée en juin 2001
par les services des domaines d’Alger.
Un projet pris en charge par la wilaya
d’Alger et de surcroît financé par le
Fonds arabe de développement écono-
mique et social (FADES). La bataille
judiciaire que les propriétaires des
terres entament finit, en 2002, par un
arrêt du Conseil d’Etat (corrigé pour
erreur matérielle en 2005) qui les réta-
blit dans leurs droits en décidant de
l’expulsion de tous les indus occu-
pants et l’annulation de toutes les dé-
cisions de cession et d’affectation de
l’assiette foncière. Mais cela n’a pas
empêché les travaux de se poursuivre,
que ce soit pour la construction des lo-
gements de la coopérative militaire, de
ceux de l’OPGI de Dar El Beida ou de
la salle omnisports, alors que pour la
coopérative El Badr, le lotissement
fait l’objet d’une spéculation foncière
par les bénéficiaires, qui sont des
cadres de la wilaya d’Alger, dont un
responsable au sein du service de l’ur-
banisme de Dar El Beida.
A ce jour, les Hazem n’arrivent pas à
faire exécuter la décision de justice
qui les a rétabli dans leurs droits de
propriétaires uniques des 20 hectares
squattés.
Accusé par certains d’avoir été à l’ori-
gine de cette grave violation, l’ancien
maire de la commune de Bordj El
Bahri s’est défendu en affirmant que
sa commune a été la seule à s’être op-
posée à ces affectations.
Il explique que dès que l’APC a été in-
formée de la création des deux coopé-
ratives El Badr et de l’armée sur son
territoire, elle a saisi le directeur des
domaines de la wilaya d’Alger, par
écrit (correspondance n°57 du 23 oc-
tobre 1999), pour lui faire part de son
interdisant à une centaine de
personnes d'accéder à leur nouvel
emploi de garde. Il s'agissait d'une
occupation illégale, selon le
jugement rendu par le tribunal de
Hammam Dalaâ, qui a porté
gravement atteinte à la sécurité
des biens et des personnes de la
cimenterie comme à celle des
opposition à cette opération. Dans une clients se présentant aux portes de
autre correspondance (n°587, datée l'usine, et entravait la liberté de
du 23 octobre 1999), le secrétaire gé- travail et de circulation.
néral de la wilaya d’Alger ordonne au La vingtaine d'occupants a quitté
directeur des domaines de ne pas dans le calme les lieux le 12 août,
prendre en compte notre position et de et ce, en présence de la
poursuivre la procédure d’affectation gendarmerie. Ces vingt anciens
des terrains. gardes ont agi sans motif qui
Le wali délégué de Dar El Beida a été puisse valablement être rattaché à
également informé de cette transac- une quelconque inquiétude sur leur
tion douteuse par un courrier avenir, la société de gardiennage
(n°2000/1075) daté du 11 octobre Vigilance s'étant engagée auprès
2000, avec pour objet une demande des autorités à offrir 100 emplois
d’annulation des affectations. «Après pour les personnes originaires de
avoir noté le refus de se conformer à la wilaya de M’sila et de Hammam
la loi, l’assemblée communale a dépo- Dalaâ pour l'un de ses sites.
sé plainte contre le secrétaire général C'est plus que le nombre d'emplois
de la wilaya et le directeur des do- préexistant qui était de 85 agents
maines d’Alger, mais notre action a habitant dans la wilaya , dont 55 à
été vouée à l’échec du fait que la par- Hammam Dalaâ.
celle de terrain n’appartenait pas à la A ce jour, 31 candidatures ont été
commune et, de ce fait, elle n’avait au- déposées à l'agence d'emploi de la
cun droit d’agir», note l’ancien prési- wilaya et seront traitées en priorité
dent de l’APC de Bordj El Bahri, dans le respect de la législation
Nouar Noureddine, dans une déclara- relative aux sociétés de
tion à la presse. Une situation qui a gardiennage. Les ex-agents de la
poussé la famille Hazem à publier une société SGSCO pouvaient déposer
lettre ouverte au président de la Répu- leur candidature auprès du bureau
blique, dans laquelle elle explique lon- de l'emploi depuis le 29 juin dans
guement comment les institutions de la mesure où leur situation avec
l’Etat violent les lois et foulent aux leur ancien employeur a été
pieds les décisions de justice. Mais à régularisée.
ce jour, c’est le silence. Entre temps, La société Lafarge, respectueuse
les engins continuent de dépecer les de la réglementation algérienne,
terres agricoles où des immeubles n'a pris aucun engagement qu'elle
sont déjà érigés. Salima Tlemçani n'aurait pas respecté.

PRESSE

Mansour Arrouch n’est plus

Ld’unad’être
famille de la presse vient, une nouvelle fois,
endeuillée par la mort tragique et subite
de ses membres. Hier, alors qu’il se rendait en
compagnie de son jeune fils à Oran, Mansour Ar-
rouch a croisé la Faucheuse non loin de Bir El Djir,
à l’entrée d’Oran. Il avait quitté, avec son jeune en-
fant, Mostaganem à destination d’Oran à bord de la
toute nouvelle voiture familiale. La veille, avec son
épouse, ils étaient déjà à Oran avec l’autre enfant de
la famille qui devait subir des examens de contrôle,
suite à une intervention chirurgicale intervenue il y
a à peine huit jours. La maman, comme de coutu-
me, avait décidé de passer la nuit aux côtés de son
enfant convalescent. Hier matin, toute la famille
devait se retrouver. Malheureusement, sur cette
sur les lieux ne feront que constater l’extrême gra-
vité du drame qui venait de s’abattre sur cette pai-
sible famille. Les deux corps seront retirés de la
carcasse du véhicule. A quelques kilomètres plus
loin, son épouse qui attendait l’arrivée du mari et du
fils ne s’attendait pas à recevoir cet appel fébrile et
matinal d’un proche ami, lui aussi journaliste. Ce
dernier n’aura pas la force de lui annoncer la ter-
rible nouvelle, il lui demandera d’entrer en contact
avec la gendarmerie, car son mari venait d’avoir un
accident. La nouvelle de la disparition de Mansour
Arrouch plongera ses collègues, journalistes et cor-
respondants, ses camarades du Cnapest où il jouait
un rôle central ainsi que la grande famille de l’édu-
cation nationale dans une tristesse incommensu-
Correspondant pour En Nasr de Constantine, il tra-
vaillait également à Saout El Gharb où il s’est fait
une place impossible à combler. Rigoureux comme
un mathématicien, droit comme une règle, attentif
comme un poète, comme un marabout des temps
anciens, objectif comme l’éclair, il savait mieux
que quiconque faire la part des choses. Ses «pa-
piers» étaient une référence, ses analyses étaient
fort appréciées, y compris par ceux qu’il égrati-
gnait sans sourciller.
Avec sa mort, Mostaganem et sa région, la presse
arabophone, le monde de la culture dont il était si
proche, le corps enseignant ainsi que l’ensemble de
la classe politique perdent un précieux compagnon,
un délicieux collègue, un subtil penseur et un hon-
PHOTO : EL WATAN

RN11 légèrement détrempée par une averse mati-
nale, la voiture a dérapé. Perdant le contrôle de son
véhicule, Mansour est emporté dans un tourbillon
infernal qui lui ôtera la vie ainsi que celle de son en-
fant de 7 ans. Les gendarmes rapidement accourus
rable.Car l’homme n’était pas qu’un simple profes-
seur de philosophie, ni tout juste un correspondant
de province, encore moins un citoyen ordinaire. Pé-
tri dans une rigueur et une honnêteté d’acier trem-
pé, il avait un sens très développé du bien commun.
nête homme. Ce quadragénaire malingre et pas-
sionné nous manquera à toujours. A sa famille, à
ses proches, à ses collègues de l’enseignement et de
la presse, nous leur disons notre profonde compas-
sion et notre insurmontable douleur. Yacine Alim
 El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 5

ÉCONOMIE

DIFFÉREND GAZIER SONATRACH/GAS NATURAL PÉTROLE

L'affaiblissement
La partie algérienne obtient du dollar rafraîchit
les cours
gain de cause Leuropéens,
es prix du pétrole rebondissaient
nettement hier en début d'échanges
aidés par un dollar faible
dans un marché toujours inquiet des
lC'est une bataille juridique de trois ans que vient de remporter Sonatrach. perspectives de reprise économique
après des indicateurs

L
a cour d'arbitrage de Paris a
statué, lundi dernier, en défa-
veur de l'espagnol Gas
Natural dans le conflit sur le prix du
gaz livré en Espagne, a rapporté
hier AFP, citant un communiqué du
groupe espagnol. En vertu de cette
décision, la compagnie pétrolière
algérienne peut augmenter les tarifs
de son gaz vendu à l'Espagne, soit
25% des importations de ce pays
depuis 2005.
Gas Natural a estimé qu'il devait
payer la différence, tel que détermi-
né par le tribunal, avec l'argent qu'il
avait épargné pendant les années du
contentieux. Toutefois, la compa-
gnie espagnole pourrait être obligée
de payer rétroactivement quelque
1,5 milliard d'euros à Sonatrach à la
suite de cet arbitrage, selon les
informations rapportées par le quo-
tidien économique Expansion, dans
ÉVALUATION DU SECTEUR DE L'ÉNERGIE ET DES MINES
son édition d'hier. Au lendemain de
cette annonce, le titre de Gas
Natural a chuté de 3,38% à 12,02
euros à la Bourse de Madrid. Dans
une première réaction, Gas Natural
semble vouloir ne pas lâcher du
lest.
Il a souligné qu'il prenait acte de la
décision arbitrale rendue à Paris,
mais il se garde le droit de«déter-
miner» les actions à entreprendre
en «défense de ses droits». Aucun
détail sur la nature de ces actions
n’a été divulgué.
La partie algérienne n'a pas encore
réagi à cette nouvelle. Les prémices
du contentieux remontaient à juin
2005 lorsque Sonatrach avait noti-
fié une demande de révision des
prix contractuels, révision dite
exceptionnelle et qui s'inscrit dans
le cadre de la «clause de boulever-
sement». Cette même clause est
contenue dans les contrats de vente
suite aux changements structurels
survenus sur le marché internatio-
nal de l'énergie ainsi que sur le mar-
ché gazier espagnol. Sonatrach
voulait augmenter les prix de 20%
d'autant plus que le prix du gaz est
indexé sur celui du pétrole.
Une augmentation que l'Algérie a
voulu en deux étapes, sur une
année, dans le but de limiter l'im-
pact de ce réajustement sur le
consommateur espagnol. La com-
pagnie pétrolière algérienne a
demandé ainsi à renégocier les prix
de ces contrats en tenant compte
des «bouleversements». Une requê-
te rejetée par Gas Natural qui a eu
le soutien du gouvernement de
Zapatero. Ce dernier aurait refusé
cette augmentation pour éviter
d'augmenter les prix sur le marché
local, surtout à la veille d'échéances
électorales. Ce à quoi Sonatrach
avait décidé d'aller vers un arbitra-
ge international pour demander le
réajustement des prix. L'ancien
ministre de l'Energie et des Mines,
Chakib Khelil, avait estimé les
pertes de la «boîte» algérienne à
600 millions de dollars par an de
gaz naturel. Notons que c'est la
seconde décision arbitrale en faveur
de Sonatrach l'opposant, entre
autres, à Gas Natural. Un tribunal
arbitral de Genève (Suisse) avait
décidé en novembre 2009 que
Sonatrach n'avait pas à indemniser
Gas Natural et le pétrolier espa-
gnol Repsol pour avoir dénoncé en
2007 un accord sur le projet Gassi
Touil de liquéfaction de gaz natu-
rel. L'Algérie demeure le premier
fournisseur de gaz naturel de
l'Espagne, devant le Nigeria et le
Qatar. H.L.
macroéconomiques mitigés. Le baril de
brent de la mer du Nord pour livraison
en octobre s'échangeait à 76,91 dollars,
en progression de 1,28 par rapport à la
clôture de la veille. Pour son dernier jour
d'échange, le contrat pour livraison en
septembre était descendu lundi jusqu'à
74,53 dollars, le plus bas niveau
enregistré depuis un mois. Le New York
Mercantile Exchange (Nymex), le baril
de light sweet crude (WTI) pour
livraison en septembre grimpait de 1
dollar à 76,91 dollars. Les prix de l'or
noir bénéficiaient surtout d'un
affaiblissement de la devise américaine,
susceptible d'encourager les achats de
matières premières libellées en dollars
pour les investisseurs munis d'autres
devises, mais le marché restait
cependant sur ses gardes, relevaient les
analystes. Dernier indicateur paru,
l'indice ZEW, qui reflète les attentes des
milieux financiers pour l'économie
allemande, s'est ainsi replié en août de
7,2 points à 14,0 points, ressortant très
en deçà des attentes des économistes.
De même, l'activité manufacturière de la

Pas un mot sur Sonatrach région de New York en août a moins

accéléré que prévu, signe que «la
croissance de l'activité reste modérée»,

V oilà un rapport qui ne vient aucunement

remettre en cause l'ancienne politique énergé-
tique du pays qui se basait sur une exploitation
maximale des gisements gaziers et pétroliers. Le
ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi,
fraîchement désigné successeur de Chakib Khelil,
a présenté au chef de l'Etat le bilan des réalisations
de son secteur ainsi que les perspectives de son
développement à moyen terme. En résumé,
l'Algérie continuera à exploiter de façon maxima-
le ses gisements de pétrole et de gaz, au moment
où les experts les plus avertis estiment nécessaire
le rationnement de l'énergie fossile. Cependant, le
dossier embarrassant de Sonatrach, une société
publique ébranlée par un gros scandale de corrup-
tion, a été évité avec adresse. Le président
Bouteflika n'a soufflé mot sur cette affaire, encore
moins sur les défis et les enjeux auxquels est
confrontée l'entreprise publique des hydrocar-
bures. Pourtant, l'urgence de sa remise sur les rails
se pose avec acuité, tandis qu'une nouvelle poli-
tique énergétique du pays mérite sérieusement
d'être étudiée. Selon le rapport du ministre de
l'Energie et des Mines, repris par l'APS, les pers-
pectives de développement à moyen terme de
l'amont pétrolier «montrent que la production
nationale d'hydrocarbures connaîtra un rythme de
croissance, reflétant l'effort d'optimisation de l'ex-
ploitation des gisements». Cette croissance de la
production primaire d'hydrocarbures sera accom-
pagnée, indique-t-on, par le confortement et l'ex-
pansion des grandes canalisations de transport,
notamment du gaz naturel. L'objectif premier étant
de répondre à la fois à la forte hausse attendue de
la demande intérieure et à l'augmentation des
capacités d'exportation. Le ministère de l'Energie
et des Mines, qui a hérité d'une Sonatrach sérieu-
sement fragilisée, prévoit un «réel déploiement»
durant les prochaines années de l'activité aval, à
travers, notamment, «la réalisation de nouvelles
unités». Par ailleurs, il est prévu la réalisation de
nouvelles centrales électriques pour une capacité
globale de plus de 4000 mégawatts (MW) et la
réalisation de 14 000 km par an de lignes d'électri-
cité et de 9300 km par an de canalisations de gaz
naturel. Durant l'exercice 2009, 6 centrales élec-
triques de type turbines à gaz totalisant 2000 MW
ont été réalisées, ainsi qu'une centrale de type
cycle combiné de 1200 MW (Hadjret Nouss) ren-
forçant ainsi le parc de production de 42%.
Sonelgaz prévoit d'investir environ 3600 milliards
de dinars (environ 48,5 milliards de dollars) durant
la période 2010-2020. Les investissements dans
les énergies renouvelables devraient générer à
moyen terme une capacité globale de près de 200
mégawatts (MW), grâce à la mise sur pied de 3
centrales solaires. Les perspectives à moyen terme
de la branche des mines font ressortir une forte
croissance de la production, notamment pour le
phosphate et le fer, lit-on dans le rapport prévi-
sionnel de Youcef Yousfi. Le chef de l'Etat a
demandé une «réévaluation» des projets d'indus-
tries pétrochimiques, «en tenant compte de leur
capacité à générer une industrie en aval, et de la
valorisation la meilleure de la rente gazière dispo-
nible». Ali Titouche
a indiqué lundi la branche locale de la
Réserve fédérale américaine (FED). Les
chiffres de la croissance nippone
avaient montré lundi un net
ralentissement au deuxième trimestre
(+0,1% en termes réels par rapport au
1er trimestre). Les investisseurs se
montraient également attentistes, avant
la publication des estimations
hebdomadaires de l'association
professionnelle API (American
Petroleum Institute), première
indication sur les stocks de pétrole aux
Etats-Unis avant les chiffres du
département de l'Energie (DOE) publiés
mercredi dernier. Les stocks d'essence,
particulièrement surveillés en cette
période estivale d'importants trajets en
voiture, auraient baissé de 500 000
barils et les distillats (diesel et fioul de
chauffage) auraient pour leur part
progressé de 700 000 barils. R. E.

REVENUS DE WATANIYA TELECOM ALGÉRIE

282 millions de dollars durant le premier semestre 2010
Q TEL, le groupe qatari de télécommunica-
tions, propriétaire de l'opérateur de télépho-
nie mobile, Wataniya Telecom Algérie (WTA),
vient de rendre publics ses résultats d'activité du
premier semestre 2010 de ses différentes
filiales. Selon ce rapport, la filiale Nedjma a
enregistré une croissance appréciable. D'après
les chiffres publiés sur le site web de l'opéra-
teur, le nombre total d'abonnés a atteint 8 016
092 clients dont 7 611 716 prépayés et 404 376
postpayés. Les revenus sont estimés à 282 mil-
lions de dollars alors qu'ils étaient de 240,4 mil-
lions de dollars l'année dernière à la même
période.
Le revenu moyen par abonné (ARPU) est de
l'ordre de 5,9%. Ces indicateurs démontrent
que l'opérateur étoilé a su garder sa part de mar-
ché en dépit de l'exaspération de la concurren-
ce dans ce secteur. En effet, la bataille fait rage
entre les trois opérateurs de téléphonie mobile
un marché de plus en plus saturé, l'heure n'est
plus à la phase de pénétration mais entre dans
une logique de fidélisation, d'où les campagnes
continuelles de publicité.
Il faut rappeler que Nedjma a investi le terrain
en 2004 grâce à une soumission gagnante de
421 millions de dollars US alors que les deux
autres opérateurs (Djezzy et Mobilis) avait déjà
une présence commerciale.
Il fallait donc convaincre les abonnés d'opter
pour l'opérateur en lui offrant une valeur ajou-
tée. Nedjma a adopté une approche différente
du marché : elle propose un accès facile aux
services multimédias, une transparence dans la
tarification et la communication, un réseau de
qualité grâce à des équipements de dernière
technologie.
Dès le lancement commercial de Nedjma, les
clients découvrent les services qui concrétisent
«la promesse d'un nouveau monde». Avec une
des jeux et des sonneries. Il ne lésine pas sur les
moyens pour faire connaître ses produits. Des
campagnes TV et radio, des insertions presse,
sur chaque produit, sont au rendez-vous à
l'échelle nationale et régionale.
Concernant les budgets publicitaires, il ne
donne jamais de chiffres précis. Il considère
que ces informations sont plutôt stratégiques.
En revanche, nous pouvons en déduire avec tout
ce qu'il a fait depuis quelques années qu'il y a
un budget important dégagé non seulement
pour la publicité, mais au niveau du marketing.
Le rapport démontre clairement que Nedjma
est actuellement «en phase de profitabilité
financière» et qu'elle «est une pierre angulaire
du développement de QTEL à l'internationale».
Après trois exercices déficitaires, principale-
ment dus à l'importance des investissements
engagés, l'opérateur semble avoir trouvé son
rythme de croisière.
pays en 2008 grâce à un ambitieux plan d'in-
vestissement qui vise à le hisser parmi les 20
plus grands opérateurs mondiaux de téléphonie
à l'horizon 2020.
Dans un contexte de baisse des marges des opé-
rateurs, la progression va se faire sur des ser-
vices à valeur ajoutée. Wataniya Telecom
Algérie soutenue par QTEL a encore de
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 El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 7

ALGER INFO
SIT-IN À ALGER DE 150 FAMILLES CONSTANTINOISES CITÉ AADL
MOKHTAR
La LADDH poursuit en justice ZERHOUNI
Insécurité
les responsables locaux et ascenseurs
lLe comité représentant les 1400 familles a lancé hier des accusations graves contre des responsables
locaux et dénonce l’absence d’un interlocuteur.
en panne
L
es locataires des tours AADL de la cité
Mokhtar Zerhouni (les Bananiers) sont en

P
rès de 150 familles expro-
priées, pour la réalisation colère. Et pour cause ! Les actes d’effraction
d’un projet d’utilité d’appartements et de vol de voitures ce sont
publique dans la ville de accentués d’une manière inquiétante ces dernières
Constantine, observent un sit-in semaines. «Trois appartements ont été visités par
au niveau de la gare routière du des malfaiteurs en l’espace de deux mois au
Caroubier à Alger. Après avoir niveau de notre cité, alors que la tour n°18 a été
épuisé tous les recours au niveau visitée plus de huit fois», affirme un locataire.
de leur wilaya, les habitants de Notre interlocuteur précise que les locataires
l’avenue Roumanie lancent un vivent dans la psychose la plus totale. «Nous
autre appel de détresse à partir payons 2500 DA de charges par mois pour l’en-
d’Alger, pour une meilleure prise tretien et le gardiennage, mais rien n’a été fait jus-
en charge de ce dossier. Le comité qu’à présent en dépit des lettres que nous avons
représentant les 1400 familles a transmises aussi bien à la direction générale de
lancé hier des accusations graves l’AADL que celle chargée de la gestion immobi-
contre des responsables locaux et lière», poursuit le locataire du bâtiment n°13. Pour
dénonce l’absence d’un interlocu- lui, l’éclairage des escaliers de secours fait tou-
teur. «Il s’agit de détournement de jours défaut, alors que l’entretien des immeubles

logements, à grande échelle, com-
mis par les cadres de la wilaya de
Constantine», accuse M.
Khadraoui, membre de ce comité,
qui s’est organisé sous la coupe de
la Ligue algérienne de la défense
des droits de l’homme(LADDH).
Ce sont les chiffres liés aux
nombres des familles expropriées
et celles relogées qui créditent les
accusations de ces protestataires.
Le projet de réalisation de locaux
commerciaux et du pont géant de
la ville de Constantine a nécessité
la délocalisation de 1400 familles.
Le wali de Constantine a annoncé
en avril dernier que 1050 loge-
ments sont affectés pour le reloge-
ment de ces familles, propriétaires
depuis plusieurs générations de
ces habitations situées le long de
l’avenue Roumanie. Certaines de
ces familles ont procédé à l’exper-
tise de leurs habitations, pour faire
Les familles sont décidées à poursuivre leur mouvement de contestation
valoir la valeur de leurs biens,
dont des villas, des terrains et des
locaux commerciaux et dont l’ac-
quisition remonte, pour certains,
à plusieurs générations.
A la surprise de tous, seules 720
familles ont été relogées, selon les
déclarations des représentants de
ce comité, ayant tenu hier un point
de presse au siège de la LADDH.
«Où est le reste des logements ?
Qu’en est-il de l’indemnisation de
nos biens ?», s’interroge le même
conférencier. «C’est un déni de
droit et de justice», estime le
comité qui compte porter cette
affaire devant le tribunal en pour-
suivant le wali et les responsables
locaux en justice. L’occasion était
aussi pour répondre aux accusa-
tions du wali de Constantine quant
à la prétendue «manipulation»
derrière ce mouvement de protes-
tation dénoncée par le responsable
local à travers la presse. «Nos
revendications se limitent à nos
droits légitimes à un relogement
décent de tous les habitants réels
du quartier et une indemnisation
équitable de nos propriétés
détruites dans cette opération.»
Plus précis, des membres du
comité ont même déclaré que des
personnes ont bénéficié des loge-
ments à la place des familles
expropriées. Le procédé de convo-
cation des familles à reloger «en
pleine nuit» et l’absence d’affi-
PHOTO : H. LYES
chage ont alimenté cette polé-
mique qui pointe d’un doigt accu-
sateur le wali de Constantine et
«sa liste des 690 convocations dis-
tribuées la nuit de façon anar-
chique».
Le wali est donc interpellé pour
donner des explications concer-
nant le devenir des quotas de loge-
ments destinés au relogement des
expropriés et les critères retenus
pour l’attribution des logements.
Et c’est en maintenant leur mou-
vement de protestation à Alger, en
ce mois de Ramadhan, que ces
familles tentent de susciter la réac-
tion des pouvoirs publics et tenter
de tirer au clair ce qui se passe
dans leur wilaya. Fatima Arab
laisse à désirer. «Je fais face, comme beaucoup de
locataires, à des problèmes d’étanchéité depuis
2008. Nous avons des infiltrations d’eau de pluie
et nous avons signalé ce problème à qui de droit.
Jusqu’à ce jour, rien n’a été fait, alors que nous
possédons une garantie de dix ans», précise ce
locataire. Dans un autre chapitre, le problème des
ascenseurs au niveau des tours de 16 étages conti-
nue de se poser avec acuité. «Figurez-vous que
nous avons passé des semaines sans qu’aucun des
deux ascenseurs ne soit fonctionnel. Certes, l’un
vient d’être remis en marche, mais il reste que rien
ne nous assure qu’il ne tombera pas de nouveau
en panne.» Plus explicite, notre interlocuteur pré-
cise que cela fait plus d’une année que les deux
ascenseurs sont à l’arrêt sans que cela n’inquiète
outre mesure l’entreprise en charge de l’entretien.
«L’entreprise qui a raflé le marché des ascenseurs
et procédé à leur installation n’est pas celle qui
s’occupe actuellement de l’entretien. Il y a des
ascenseurs qui n’ont jamais été mis en marche,
alors qu’ils ont été réceptionnés par l’AADL.
C’est à se demander où sont passées les
garanties ?», s’intserroge le locataire. N. K.

SUR LE VIF 24 HEURES

ÉNIGME SOLIDARITÉ À OUED
SMAR : COUFFIN DU
RAMADAN POUR 1200
FAMILLES
Les opérations de solidarité
dans la commune de Oued
Smar vont bon train. En effet,
un restaurant Errahma a été
ouvert pour la circonstance au
niveau de la rue de la Gare,
endroit qui est, faut-il le
souligner, approprié pour une
telle entreprise, d’une part
pour les déshérités de la
commune qui convergent tous
vers le lieux situé au noyau de
la ville et, de l’autre, pour les
voyageurs qui pourront
s’alimenter commodément le
temps d’un passage dans la
PHOTO : EL WATAN
1200 familles défavorisées de
la commune. La particularité au
niveau de la commune de Oued
Smar est que «le couffin est
distribué dans la considération
la plus totale pour la dignité du
citoyen. La discrétion est de ce
fait plus que de mise», affirme
le premier responsable de
l’APC, avant d’ajouter : «La
distribution se fait par rendez-
vous dans un local discret, sans
soumettre les bénéficiaires à
une quelconque attente qui
pourrait les froisser», conclut
notre interlocuteur.
JOURNÉE DE
SENSIBILISATION
À ALGER-CENTRE
soumis ces dernières années,
et dont l’incivisme de
quelques citoyens, peu
soucieux de leur cadre de vie,
y est pour beaucoup dans la
situation de décadence dans
laquelle se trouve la ville. La
manifestation se tiendra au
siège de l’Union des
commerçants, 42, rue Larbi
Ben M’hidi et aura pour
partenaires l’Union générale
des commerçants et artisans
algériens (UGCAA), l’ Epic
Netcom et le Comité de
quartier de la rue Larbi Ben
M’hidi. La journée aura pour
thème «Stop à la dégradation
de mon quartier. Tous
ensemble pour un meilleur

localité. «Le restaurant sert L’association pour la cadre de vie».

près de 130 repas par jour et il préservation de
est opérationnel depuis le l’environnement de la HORAIRES
premier jour du Ramadhan», commune d’Alger-Centre El DES PRIÈRES
assure Djitli Belkacem, Kalaâ organisera le 21 août
président d’APC. Par ailleurs, une journée d’étude et de El Fedjr 04 h 31
On ne sait pour quelle raison le petit oued qui se dresse devant le raccourci les autorités locales ont sensibilisation afin de Dohr 12 h 52
Souachette-Rouiba a été contourné. Manque de savoir-faire en travaux publics entamé l’opération de promouvoir le créneau de la El Asr 16 h 37
ou est-ce le budget alloué qui a été «allégé» ? Dans les deux cas, l’usager de distribution du couffin dès les préservation de l’espace El Maghreb 19 h 40
premiers jours du mois de urbain contre les
cette route risque sa vie à tout moment. Ramadhan, et ce, pour quelque dégradations auxquels il est
El Icha 21 h 06
 EL WATAN - Mercredi 18 août 2010 - 7

ORAN INFO
MERCURIALE ÉTAT CIVIL
ARRÊTÉ POUR AVOIR
Tendance au statut quo EXIGÉ 3000 DA POUR
UN S12
lAprès une semaine du mois de Ramadhan, les prix des légumes affichés hier,
dans les marchés de la rue des Aurès ou de Gambetta, n’ont guère bougé. A uflagrant
cours de cette semaine, un jeune homme a été pris en
délit de corruption aux portes du service cen-
tral de l’Etat civil d’Oran. Il a exigé 3000 DA à une femme,
née à Oran, habitant dans la wilaya de Béchar, pour le fa-
a tendance est au statut quo dans meux extrait de naissance S12. Le mis en cause, N.N, âgé
L les prix des fruits et légumes.
Après une semaine du mois de Ra-
madhan, les prix n’ont guère bougé.
de 31 ans, ne travaille pas dans ce service mais lui a affirmé
avoir des entrées lui permettant de lui procurer ce document
le jour même, ce qui relève de l’exploit. La victime a fait
Certains ont même pris l’ascenseur, à semblant d’accepter mais alla voir le secrétaire général de
l’instar des choux fleurs qui s’affi- la commune d’Oran qui alertera à son tour la police. Le mis
chaient, hier, dans les marchés de la rue en cause a été pris au moment où la victime lui remettait son
des Aurès ou de Gambetta, à 120 DA/ dossier pour le S12. Lors de l’enquête, les policiers ont dé-
kg. Autre fait qui suscite bien des inter- couvert, dans le téléphone portable du mis en cause, des nu-
rogations est la profusion des produits méros appartenant à des agents du service central de l’Etat
sur les étals. Un élément qui aurait dû, civil. Selon nos sources, ces derniers ont été entendus. Le
selon la logique du marché, inciter à la mis en cause a nié leur implication dans cette affaire com-
baisse. Il faudra ajouter que les ménages

sont plus près de leurs sous après une se-
maine de folie dépensière. La pomme
de terre stockée est écoulée, pour sa
part, à 40 voire 45 DA le kilogramme,
alors que la nouvelle récolte, qui fait son
entrée sur le marché, est cédée au même
prix. Un paradoxe qu’expliquent mal les
citoyens rencontrés sur les lieux. «Tous
les étals sont pour la plupart surchargés
de produits sans incidence aucune sur
les prix», s’interroge ce sexagénaire.
«La tomate, qui ne résiste pas à la cha-
leur, résiste cependant à la concurrence
et se maintient entre 30 et 25 DA» ironi-
se ce citoyen. Seule consolation pour les
ménages, le poivron qui semble désinté-
resser les ménagères et dont le prix est
«Tous les étals sont pour la plupart surchargés de produits sans incidence aucune sur les prix»
au plus bas, 30DA. Autre sujet de conso-
lation, les fruits, où les raisins et les
poires sont distancés de peu par les ba-
nanes. En effet, ces dernières étaient
vendues hier à 90DA. Il faut dire qu’en
ce mois de piété tout est prétexte ou su-
jet à tentation. «Je risque de me ruiner
au rythme que j’observe», avouera une
TOURISME
PHOTO : DR
dame qui ne s’empêchait pas de faire
provision de tout. Au fur et à mesure que
les jours de jeûne s’écoulent, ces atti-
tudes et comportements à l’excès et à
l’inutilité finiront par se conformer à la
raison et, par voie de conséquence, les
prix à leur tour se plieront sous le poids
de ce changement. Hadj Sahraoui
me il a nié avoir demandé de l’argent à la victime. N.N a été
présenté au juge d’instruction près le tribunal de la cité Dja-
mel qui l’a écroué. R. K.
BOUSFER
UN HOMME DE 46 ANS
S’IMMOLE
L evécuvillage de Bousfer, les voisins de la famille B., ont
un terrible incident lundi juste après la rupture du
jeûne. Ils ont assisté à une scène atroce : leur voisin B.H,
âgé de 46 ans, en feu. Ce dernier s’est aspergé d’essence et
s’est brûlé. Selon la famille de B.H., qui se trouve sous sur-
veillance médicale au service des brûlés au niveau du CHU
d’Oran, «ce qui ne semblait être qu’une menace est devenue
réalité sous nos yeux.» Selon la même source «B.H. est dé-
pendant de drogues ; il nous a demandé de l’argent ; on lui
a refusé. Il a menacé de s’immoler et on ne l’a pas cru.»

Un workshop national pour bientôt

a ville d’Oran abritera, le 27 septembre prochain, une jour-
L née professionnelle (workshop) sur le tourisme en Algérie.
Cette journée, qui coïncide avec la journée mondiale du tou-
risme, aura pour thème l’élaboration et la mise en œuvre des
Schémas directeurs d’aménagement touristique (SDAT) dans
une perspective de développement durable. La thématique,
proposée par la direction du tourisme d’Oran à qui revient
l’initiative de la tenue de cette rencontre, tournera autour du «
Tourisme et Biodiversité». «Cette thématique renvoie impéra-
tivement à la promotion d’un tourisme écologique porteur
d’un sens qui se veut durable» selon M. Benmansour Seif El
Islam, principal organisateur de ce workshop qui a indiqué,
par ailleurs, que cette journée constituerait une opportunité
EMPLOI
B.H semblait résigné. Il est monté sur la terrasse du domici-
le familial et mit en exécution son plan. Il a été évacué en
urgence à l’hôpital d’Aïn El Turck puis transféré au service
des brûlés du CHUO. Son état est critique. R. K.
d’aborder la nouvelle politique touristique et la promotion de
son développement qui, dans un contexte algérien actuel,
s’impose comme un véritable levier économique et, dans cette
optique, le Schéma Directeur d’Aménagement Touristique SOLIDARITÉ
dans sa stratégie de vision à l’horizon 2030 reste la référence,
selon ce même responsable et principal organisateur de ce
workshop dont les bases de réflexion et d’analyse tiendront
LANCEMENT
compte des résultats de la période d’amorçage 2007-2009, a-
t-il encore indiqué. L’intervention d’experts étrangers, cana-
D’UNE CAMPAGNE
diens en l’occurrence, est prévue dans cette manifestation qui
se veut de niveau international et dont le thème général ne sera
DE COLLECTE DE SANG
autre que «les schémas d’aménagement et les enjeux d’un tou-
risme durable». A. Belkedrouci U nementcampagne de collecte de sang a été lancée conjointe-
par la direction de la Santé et de la Population ain-
si que celle des Affaires Religieuses, en collaboration du
Centre de Transfusion Sanguine du CHUO dans la soirée de
jeudi après la prière du «Tarawuih». Chaque soir, durant
cette période du mois de Ramadhan, le centre de transfu-

Une agence privée pour le placement sion sanguine mobilise des équipes médicales pour des
opérations de collecte de
sang auprès d’éventuels do- «Des équipes

des jeunes nateurs. «Ces équipes médi-

Lses acement
première agence privée pour le pla-
des jeunes diplômés a ouvert
portes à Oran. Elle a été agréée avec
une autre agence privée implantée dans
la capitale de l’Ouest du pays par le dé-
partement du travail et de la sécurité so-
ciale suite à un décret exécutif établi le
24 avril 2007. Selon son directeur M.
Bechikhi Bouadellah, cet organisme
privé «RETRAPIDE», qui est implanté
à la rue Larbi Ben M’hidi, en face de la
Cinémathèque, est chargé du placement
des personnes en quête d’emploi. C’ est
un intermédiaire entre les demandeurs
d’emploi et les organismes recruteurs.
La nouvelle agence agit dans ce domai-
ne en étroite collaboration avec les
agences nationales ou locales qui sont
concernées par le dispositif d’aide à
l’emploi de jeunes comme l’ANEM.
D’ailleurs, lors d’une visite à l’agence,
une structure située dans un apparte-
ment au 1er étage, un grand nombre de
jeunes, surtout des diplômés ou des uni-
versitaires, des demandeurs d’emploi,
est pris en charge gratuitement par une
équipe également de jeunes universi-
taires très dynamique chaque jour. Une
fois les formules d’usage engagées par
la réceptionniste et acceptées, l’intéres-
sé dépose son dossier pour une pré-ins-
cription sur le listing avant son étude. Il
peut également consulter dans une
grande salle, le tableau d’affichages des
offres d’emplois qui y sont proposés.
Une fois le dossier accepté, le service
concerné établit automatiquement la
carte de couleur verte au lieu de la bleue
qui est délivrée par l’ANEM. Cette car-
te est exigée conformément à la loi en
vigueur pour toute demande d’emploi.
La chargée de communication de «RE-
TRAPIDE» a tenu à préciser que «La
démarche de l’équipe de cette agence
pilote est progressive. Elle consiste à
être à l’écoute des jeunes diplômés en
quête d’un travail dans une entreprise
ou administration». Sachant, a-t-elle in-
diqué, que l’optique de l’agence est de
satisfaire avec l’aide d’autres agences
d’emploi étatiques, d’orienter le maxi-
mum de demandeurs vers les structures
locales ou nationales d’emploi. Par cette
démarche, l’agence offrira une chance à
ces jeunes formés d’avoir un emploi
conformément aux orientations du mi-
nistère du Travail et de la Sécurité So-
ciale. Pour sensibiliser et informer les
jeunes, la direction de l’agence envisage
d’organiser, dans le courant du mois de
septembre prochain, des journées portes
ouvertes pour une meilleure approche.
Tegguer Kaddour
cales, indique-t-on auprès de médicales seront
la cellule de communication installées chaque
de la DSP, seront installées soir à proximité des
chaque soir à proximité des grandes mosquées et
grandes mosquées des quar- sur les places
tiers de la ville et sur les publiques pour des
places publiques». Dans
leurs prêches religieux, les opérations de
imans sont instruits d’expli- collecte de sang».
quer aux fidèles la portée du
don de sang, surtout en cette période du mois sacré du ra-
madan. Une campagne d’information a été lancée par la ra-
dio El Bahia FM et le service de prévention relevant de la
direction de la santé en direction des malades chroniques
pour les inviter à s’abstenir de jeûner durant ce mois sacré
afin d’éviter les complications dues à la canicule. En plus
de la remise de packs alimentaires pour les familles dému-
nies, le Comité d’Oran du Croissant Rouge Algérien (CRA)
a ouvert deux restaurants pour la préparation et la distribu-
tion de repas chauds pour les personnes nécessiteuses ou
celles de passage à Oran dans le cadre de l’action de solida-
rité. D’autres quartiers accueilleront cette caravane, la cor-
niche oranaise incluse. Rafika A. et T. K.
 El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 8

KABYLIE INFO
ISSERS (BOUMERDÈS) TIMEZRIT
LES VILLAGES SANS EAU
Vie précaire à L es automobilistes ayant eu à emprunter le CW151 desser-
vant la commune de Timezrit vers les Issers auront certai-
nement rencontré sur leur passage des mules portant des jerri-

la cité Chabani cans, de petits enfants et de femmes munis de supports d’eau

allant ou revenant d’une source d’eau.
L’image peut paraître ordinaire pour un vacancier, mais ceux
qui connaissent la région savent pertinemment le prix et les
lourdes souffrances qu’endurent ceux qui y habitent pour s’ali-
l2000 personnes vivent dans cette cité qui donne plutôt l’image d’un projet
menter en eau potable. Des souffrances qui sont durement res-
en plein chantier senties en cette période de grandes chaleurs où le besoin en eau
devient de plus en plus accru. La pénurie n’épargne aucun vil-

L
es habitants de la cité
Chabani, située au lage. Les habitants de Chlouth, Djerrah, Ouled Ben Tafat,
centre-ville des Issers Azzouza, Aït Saïd (Chaâbet El Ameur), Djerrah, Aït Messaoud,
évoluent dans des conditions Toursal, Aït Dahmane, Aït Sidi Amara et les localités de la péri-
qui n’ont rien à envier à celles phérie du chef-lieu de Timezrit indiquent que leurs robinets
prévalant au niveau des bidon- sont à sec depuis plus d’un mois. De leur côté, les services
villes. Cette cité dans laquelle chargés de la gestion du précieux liquide–APC de Timezrit et
vivent près de 2000 personnes ADE des Issers- notent que cette région est alimentée à raison
offre plutôt l’image d’un pro- de deux fois par semaine. Mais le nombre de personnes qui
jet en plein chantier. courent dans tous les sens pour ramener de quoi se laver et étan-
Le cadre de vie y est devenu cher leur soif laisse penser que l’eau aurait cessé de couler défi-
non seulement dégradé mais nitivement dans les conduites approvisionnant les villageois.
une véritable menace pour la Un véritable problème qui remonte à plus de 10 ans et auquel
vie des résidents et des rive- aucune autorité n’a daigné trouver de solutions.
rains. Dernièrement, les eaux Les habitants ont manifesté leur colère devant le siège de
usées ont débordé vers la sur- l’APC et de la daïra à maintes reprises. Plusieurs réunions

PHOTO: EL WATAN
face, offrant à la cité l’image avaient été organisées entre les différents services au niveau de
d’un petit marécage dans la daïra des Issers et à l’issue desquelles il a été décidé de solu-
lequel baignent les rats et tionner définitivement le problème. En vain. Cet été les res-
toutes sortes d’insectes. En ponsables semblent avoir trouvé un argument de taille qui jus-
effet, les vides sanitaires des tifie leur inertie, expliquant la pénurie par la multiplication du
blocs d’habitation sont de tout Des conditions de vie en constante dégradation piquage illicite au niveau du village de Timezgida. R. K.
temps submergés d’eaux

usées. Ce qui a favorisé la pro-
lifération des rongeurs et les
moustiques, qui ont transfor-
mé le quotidien des habitants
en un véritable cauchemar.
Cette situation alarmante dure
depuis plusieurs années, mais
elle n’a nullement inquiété les
services concernés, lesquels
sont appelés à intervenir régu-
lièrement pour déboucher les
caniveaux ou absorber les
eaux fétides. «Nous avons
alerté les services de la voirie,
les responsables du bureau
d’hygiène et l’Office national
de l’assainissement à maintes
reprises, mais ils se rejettent
la balle», déplore un résident.
D’importantes quantités
d’eaux usées ont envahi les
alentours des blocs 16 et 17 au
point où même l’accès aux
appartements y a été très diffi-
cile.
Le réseau de drainage était
totalement obstrué. Les ser-
vices concernés n’ont daigné
intervenir qu’après l’amplifi-
cation du problème et les
menaces brandies par les rési-
dents. «On les a tous interpel-
lés à temps. Ils se sont dépla-
cés sur place, mais ils sont
repartis sans rien faire. Le
problème n’a été résolu
qu’une semaine après et cela
suite à la mobilisation de tous
les habitants», ajoute notre
interlocuteur. En sus de cela, il
faut préciser que cette cité qui
a été durement touchée par le
séisme, offre une image des
plus désolante. La saleté enva-
hit tous les coins. Les
quelques bacs à ordures qui y
sont installés s’avèrent large-
ment insuffisants pour conte-
nir les déchets ménagers des
habitants. Ces derniers jettent
dans la plupart du temps les
ordures à même le sol et à
proximité des blocs, ce qui
attire les chats et les chiens qui
viennent à la recherche de
quoi assouvir leur pitance. Les
habitants notent que même les
services de la voirie de l’APC
n’y assurent pas la collecte
d’ordures régulièrement. A ce
décor insalubre vient se gref-
fer la prolifération des herbes
sauvages, les monticules de
gravats dus aux multiples
chantiers inachevés, la dégra-
dation des espaces extérieurs
et l’absence d’aires de jeux
pour enfants. À voir «les
forêts» d’herbes qui entourent
les blocs d’habitation, l’on ne
peut que se poser la question
si on est bel et bien en ville ou
en campagne. Il faut dire que
même les habitants ne font,
semble-t-il, aucun effort pour
améliorer leur cadre de vie et
résoudre les problèmes aux-
quels ils sont confrontés. Cette
année les responsables ont
inscrit un projet d’aménage-
ment de cette cité. Mais les
habitants restent sceptiques au
sujet de son aboutissement et
exigent au préalable l’achève-
ment des travaux des blocs de
logements de type LSP avoisi-
nants pour pouvoir aménager
toute la cité. R. Koubabi
ABSENCE
D’INFRASTRUCTURES
DE JEUNES
L a commune de Timezrit ne dispose d’aucune infrastructure
de jeunes et aucun club de sport. Tous les projets à caractè-
re sportif ou culturel inscrits au profit de cette localité rurale de
l’extrême sud-est de la wilaya de Boumerdès n’ont pas abouti.
La seule infrastructure qui y a été réalisée, une maison de la
culture, a été transformée en une polyclinique en 2005. Il y a
une année, la DJS a affecté au profit de la frange juvénile de la
région deux projets d’aires de jeux. Mais aucun d’entre eux n’a
été réalisé en raison, nous dit-on, du manque d’assiettes fon-
cières. Grande déception.
Ces deux petits projets, qui ont suscité un grand engouement
parmi la frange juvénile locale, ont été transférés vers d’autres
communes de la wilaya. Cette année, la DJS s’est félicitée
d’avoir bénéficié d’une trentaine de projets dans le cadre du
programme quinquennal 2010-2014. Toutes les communes de
la wilaya en ont bénéficié sauf Timezrit. Interrogé, le DJS s’est

L’habitat précaire prolifère

contenté de justifier cette «exclusion» par le problème du
manque d’assiettes foncières dont souffre cette localité. Une
raison qui revient comme un leitmotiv dans la bouche de tous
les responsables ayant failli dans leur mission de trouver des
P rès d’un millier de maisons situées dans des bidonvilles ont
été recensées dans la commune des Issers, à environ 20 km
du chef-lieu de wilaya de Boumerdès. Une partie se trouve dans
l’occupent. Mais pour ce faire, il faudra attendre des années
encore, étant donné que «seulement 160 logements destinés à la
résorption de l’habitat précaire sont en cours de réalisation aux
solutions aux véritables préoccupations soulevées par les 11
000 habitants qui y vivent. Lors de sa visite à but «électoralis-
des récents bidonvilles occupant de vastes terrains au chef-lieu Issers». Selon le P/APC, le taux d’avancement des travaux a te» dans la région en 2007, le premier wali de Boumerdès,
communal. Toutefois, le plus grand d’entre eux est recensé à la atteint les 60%. Le premier magistrat de la commune réclame aujourd’hui ministre de la Jeunesse et des Sports M. Djiar, avait
cité Hammam datant de la période coloniale. plus de logements destinés à la résorption de l’habitat précaire. pourtant tout promis pour la jeunesse locale. R. K.
En effet, les familles habitant les anciens logements de type F2 «Notre commune est plus que jamais confrontée au problème du
se sont vues contraintes de les «agrandir» en érigeant tout autour
des constructions annexes. Au fil des années, le petit quartier
s’est transformé en véritable bidonville. Les responsables locaux
foncier. Donc, nous avons besoin de récupérer ces terrains d’as-
siette afin d’y implanter des projets d’utilité publique. Mais pour
rayer ces baraques de la carte il faut d’abord reloger les familles
LUEUR D’ESPOIR POUR
voudraient les enrayer complètement et reloger les familles qui qui y habitent», nous a-t-il déclaré. Y. O. BOUKERROUCHA
CAP DJINET LréseauaBoumerdès,
cité de Boukerroucha, à la périphérie sud de la ville de
vient de bénéficier d’un projet d’extension du
d’AEP qui permettra d’alimenter la totalité des foyers en
eau potable, a-t-on appris auprès du chef de cabinet du wali.
Trottoirs squattés «Le projet a été validé par la commission concernée et vient
d’être inscrit pour cette année 2010 et les travaux vont être lan-
cés dans les tout prochains jours», précise-t-il.
L es trottoirs qui sont normalement
construits pour qu’ils soient utilisés
par les piétons n’ont plus cette vocation
chaussée. L’installation de ces divers obs-
tacles constitue un véritable danger pour
les piétons et dénature aussi l’aspect du
des plus désolantes. «Je me demande
pourquoi les autorités locales n’ont pas
agi pour mettre un peu d’ordre et verba-
Ce projet a été validé en réponse aux multiples réclamations
des habitants qui il y a quelques jours sont encore sortis dans la
au niveau de la localité de Cap Djinet, paysage de la ville. Les piétons sont for- liser les récalcitrants», dit un citoyen, rue. Les habitants considèrent «inadmissible» le fait d’habiter
située à 30 kilomètres à l’est de cés d’emprunter la chaussée en mettant dernièrement installé dans la région. dans la périphérie immédiate du chef-lieu de wilaya et de ne
Boumerdès. leur vie en danger. «Le premier responsable de l’APC et les pas avoir de l’eau potable dans leurs foyers. M. Brahimi nous a
Toutes sortes de produits sont étalées sur A cette occupation illicite s’ajoute l’en- services de sécurité doivent adresser des déclaré en outre que «pour ce mois de Ramadhan, et à chaque
les trottoirs. Des caisses de fruits et combrement créé par le stationnement mises en demeure à l’ensemble de ces fois que le besoin se fait sentir, les habitants seront alimentés en
légumes, des congélateurs pour glaces et anarchique des voitures dans la rue prin- commerçants contre leur occupation illé- citerne avec la contribution de l’ADE et de la l‘APC. A souli-
des vêtements. Au point que quelques cipal de la ville. Cette situation désespé- gale de ces espaces naturellement et gner que comme Alléliguia, cette cité a été construite dans une
particuliers n’ont pas hésité à exposer rante à laquelle se livrent au quotidien les exclusivement réservés aux piétons», anarchie totale, et en l’absence d’autorité, elle prend de plus en
leurs marchandises carrément sur la habitants de cette station balnéaire est ajoute-t-il. S. B. plus la forme d’un bidonville». Y. O.
 El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 8

CONSTANTINE INFO
PROJET DES 700 LOGEMENTS SOCIOPARTICIPATIFS À ALI MENDJELI LA VIANDE IMPORTÉE D’INDE
BOUDÉE
Des souscripteurs L es Constantinois ne semblent pas tentés par la consommation de la
viande importée d’Inde, malgré les assurances données par les ser-
vices vétérinaires de la wilaya quant au contrôle sanitaire et les condi-

crient à l’arnaque
lLes plaignants dénoncent le non-respect des normes de la transaction par le
promoteur lLa signature du contrat de réservation demeure le principal point de
discorde entre les deux parties.
U
ne action en justice a été enga-
gée par trente souscripteurs au
projet de 700 logements socio-
participatifs à la nouvelle ville Ali
Mendjeli contre le promoteur Naceri
Salim. Les plaignants accusent ce der-
nier de les avoir arnaqués. Dans une
lettre adressée au ministre de l’Habitat
et de l’Urbanisme, dont nous détenons
une copie, ils font état de «dépasse-
ments liés aux procédures et au prix de
vente, ainsi qu'aux garanties sur la
construction des logements conformé-
ment aux normes dues par le promo-
teur aux souscripteurs». Ce qui selon
eux dénote de «la mauvaise foi du pro-
moteur». Les signataires dénoncent en
premier lieu le non-respect des normes
de la transaction par le promoteur, pré-
cisant que ce dernier «n’a pas procédé
à la conclusion d’un contrat de vente
sur plan (VSP) comme le stipule le dé-
cret 03-93, et également en conformi-
té, d’une part avec l’engagement mu-
tuel liant le promoteur aux
souscripteurs, et d’autre part avec le
cahier des charges liant le promoteur
à la CNL». Les plaignants, au même
titre que les autres souscripteurs, ont
été convoqués par télégramme, en jan-
vier passé, soit 5 ans après «avoir ré-
servé un logement sur les 700», affir-
ment-ils, et remis au promoteur 120
000 DA en premier versement pour si-
gner un contrat de réservation, «au lieu
d'un acte de vente ou au moins un
contrat de VSP», précisent-ils. En réfé-
rence à l'engagement mutuel, promo-
teur-acquéreur, dont une copie est en
notre possession, il a été fixé la somme
de 1 640 000 DA comme prix de ces-
sion, mais, assurent les plaignants, « le
promoteur nous a demandé de signer
un spécimen d’un contrat de réserva-
tion dans lequel il a décidé à notre insu
le prix de 2 500 000 DA». Une telle
procédure va « à l’encontre de l’article
7 de l'arrêté interministériel du 9 avril
2002, privant de ce fait les acquéreurs
de bénéficier des aides de la CNL pour
l'accession à la propriété du logement,
car ce nouveau prix dépasse 4 fois le
seuil maximal des aides financières
établies par l'article 5 de ce même ar-
LUTTE CONTRE L’ANALPHABÉTISME
L’augmentation des prix des logements soulève des interrogations
rêté», ajoutent les signataires du docu-
ment. Selon une source judiciaire, «la
direction du logement et des équipe-
ments publics (DLEP) a été catégo-
rique et n'a pas donné son accord sur
l'augmentation du prix des loge-
ments». L’autre «dépassement» soule-
vé par les souscripteurs concerne les
garanties de fonds, autrement dit le
certificat d’assurance, conformément
aux articles 02-08 du décret exécutif
03-93, que devait obtenir le promoteur
auprès des architectes et des entrepre-
neurs chargés des travaux, respon-
sables des vices de construction. «Ce
certificat n'a jamais vu le jour», souli-
gnent les plaignants. De son côté, Sa-
lim Naceri affirme qu’il n’a signé au-
cun engagement mutuel avec les
plaignants, ajoutant également qu’il
n’a jamais fixé le prix à 1 640 000 DA.
«La réalité est que je n’ai pas procédé
à la vente sur plan mais plutôt à la ven-
te d'achèvement. Ces postulants n'ont
remis, alors que les travaux sont en
cours de réalisation, qu'une caution de
souscription de 120 000 DA pour que
je puisse entamer les procédures admi-
PHOTO:ARCHIVES /EL WATAN
nistratives», relève notre interlocuteur.
D’autre part, il dit avoir évalué son
projet seulement après achèvement
des travaux, et le prix de 2 500 000
MDA a été fixé en conformité avec les
textes de la réglementation en vigueur.
Sans le contrat de réservation, ajoute-t-
il, les souscripteurs ne pouvaient béné-
ficier d'un logement. «Ceux, au
nombre de 64, qui ont refusé de signer
ont été destinataires d’une première,
ensuite d’une deuxième mise en de-
meure. Ils se sont abstenus d’accom-
plir cette formalité, alors nous avons
décidé, moi et la DLEP, le maître d'ou-
vrage, de les exclure de la liste le 27
avril 2010». Notre interlocuteur fait
également savoir que sur ces 64 acqué-
reurs exclus, 36 ont introduit une ac-
tion en justice contre la promotion. Les
28 restants ont émis le vœu de postuler
de nouveau dans le cadre du LSP, mais
il va falloir, précise-t-il encore, fournir
un autre dossier et passer par la com-
mission. Il assure en outre que les 64
logements vacants ont été attribués à
des bénéficiaires portés sur la liste ad-
ditive. Selma B.
tions d’abattage. Un arrivage de 20 t, en provenance du port de Skikda,
devrait être écoulé à partir d’hier, après la réception de l’aval des services
de contrôle, alors que les points de vente n’ont pas été déterminés. Jus-
qu’à présent la viande en question, dont les prix ont été fixés entre 410 et
520 DA le kilogramme, n’est pas encore disponible sur le marché.
Dans la ville du Vieux Rocher, les consommateurs demeurent toujours
méfiants, alors que d’autres rejettent carrément l’idée de s’approvision-
ner en ce produit. S. A.
NON-RESPECT DES RÈGLES
D’HYGIÈNE
LA PRUDENCE VIVEMENT
CONSEILLÉE
’association pour la protection et la défense des consommateurs met
L en garde les citoyens contre les risques liés à l’absence d’hygiène au
niveau des différents marchés de la wilaya et concernant également la
conservation et l’exposition des produits alimentaires.
Un premier constat a déjà été établi par cette association à la veille du
mois sacré. Celle-ci a d’ores et déjà lancé une campagne de sensibilisa-
tion auprès des commerçants et des citoyens, en étroite collaboration
avec l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA),
au centre-ville et au niveau de quelques communes, à l’image d’Ibn Ziad
et Hamma Bouziane. Un fait estimé grave par la présidente de l’associa-
tion, Sakina Kellil, a été relevé lors d’une visite effectuée, ce lundi, à la
localité de Békira. «Un distributeur de lait en sachet circulait dans la vil-
le tout en laissant grandes ouvertes les portes du camion frigorifique», a-
t-elle déclaré, outrée. Elle dit n’avoir pu noter le n° d’immatriculation du
véhicule, alors illisible à cause de la saleté de la plaque, pour dénoncer ce
distributeur à la gendarmerie. «La distribution de ce produit dans des
conditions non appropriées en cette période de grande chaleur fait qu’il
devient non propre à la consommation, mettant en danger la santé du
consommateur», explique notre interlocutrice.
D’autre part, l’association en question, la première à l’échelle nationale à
avoir pris l’initiative de traquer les contrevenants à l’hygiène, interpelle
les services de l’APC, «censés intervenir régulièrement pour imposer les
règles d’hygiène au niveau des marchés couverts de la ville où pullulent
les araignées», dira encore sa présidente. Elle nous fera en outre savoir
qu’elle a déjà averti les services de la sûreté de wilaya, la gendarmerie
nationale et le wali. S. B.
BOULEVARD BOUDJERIOU
RUSH SUR LES SERVICES
DU PÔLE JUDICIAIRE
Lrushesjudiciaire
services de la nationalité et du casier judiciaire, abrités par le pôle
spécialisé, sis au boulevard Boudjeriou, connaissent un
particulier depuis le début du mois d’août. Les demandes de retrait
de ces deux documents administratifs, exigés pour les embauches et les
concours de recrutement ont provoqué une forte tension, au point où de
longues files se forment chaque matinée devant le portail du pôle judi-
ciaire, avant même l’ouverture des bureaux. «Il faut pointer à 6h pour
avoir une place en premier, car avec le nombre limité des fonctionnaires
chargés de l’accueil, vous risquez de ne pas avoir votre document», ex-
plique un jeune venu de la nouvelle ville Ali Mendjeli.
Cette situation s’explique surtout par le nombre important des de-
mandes, près d’un millier par jour, ainsi que par la réduction des horaires
de travail durant le mois de Ramadhan. «L’exiguïté des lieux et le manque
d’organisation sont à l’origine d’une anarchie indescriptible qui règne
dans les lieux où des bagarres éclatent souvent dans les files», déplore un
quinquagénaire venu avec sa fille pour le retrait du certificat de nationa-
lité. Il faut dire qu’avec la période des congés et le nombre réduit des

245 enseignants sans salaires

fonctionnaires, il est difficile de répondre à toutes les demandes. Il aurait
été plus judicieux de choisir un lieu plus spacieux, au niveau de la cour de
Constantine, avec un renforcement du personnel, pour au moins préser-
ver la dignité des citoyens. Pour rappel, le retrait des documents en ques-

depuis neuf mois tion demeure possible même durant les week-ends, et ce jusqu’au 25 sep-
tembre prochain. S. A.

a situation est devenue insupportable pour 245 ensei-

Lsation,
gnants affiliés à l’annexe de l’office national d’alphabéti-
lesquels n’ont pas perçu leurs salaires depuis le mois
d’octobre 2009. «Un bon nombre de ces enseignants, qui
touchent la modique somme de 16 000 DA par mois, sont des
pères de famille et ils trouvent d’énormes difficultés à
joindre les deux bouts, notamment durant le mois de Ramad-
han», nous dira l’un d’eux.
En dépit des sacrifices consentis par ces derniers et après la
finalisation de leurs dossiers, ils demeurent encore sans nou-
velles de leurs mensualités. Cet état de fait reflète l’impasse
dans laquelle se trouve le programme d’alphabétisation dans
une wilaya qui compte environ 145 000 analphabètes, soit
près de 15 % de la population.
Un chiffre qui n’honore guère la ville du savoir, surtout après
le lancement en grande pompe, au mois de mai 2008, d’un
programme de lutte contre l’analphabétisme, suite à la signa-
ture d’une convention entre l’APC de Constantine et l’office
d’alphabétisation, avec pour objectif l’éradication de ce fléau
à l’horizon 2012. Deux ans avant le délai prévu, rien de bon
n’augure de cette campagne qui semble buter contre
d’énormes contraintes. S. Arslan
MAUVAISES ODEURS PRÈS
DU PALAIS DE JUSTICE
ela fait déjà plusieurs semaines que des odeurs nauséabondes « frap-
Cjustice,
pent» les narines des passants, à proximité de la clôture du palais de
émanant d’un égout se trouvant à l’extrémité d’une tranchée, de-
venue elle-même un réceptacle de déchets et autres ordures. Le plus étran-
ge est que cette situation n’a jamais attiré l’attention des services de cette
infrastructure, bien que ce décor «moche» ne passe pas inaperçu. S. A.
 El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 8

RÉGION OUEST

RELIZANE GHAZAOUET ANARCHIE

Des foyers
sans eau
depuis 2 mois
Quelque 25 familles, vivant
à la rue d’Annaba au chef-
lieu de la wilaya, ont tenu à
nous exprimer les
souffrances qu’elles
endurent pour
s’approvisionner en eau en
cette période des grandes
chaleurs.
«En dépit des réclamations
faites auprès de l’ADE
(l’Algérienne des eaux), nos
robinets sont restés taris
depuis juin dernier. Il est,
ainsi, aisé d’imaginer le
calvaire que nous vivons»,
soulignent les concernés. Ils
affirment également que les
services de l’ADE viennent,
après réclamation, régler le
problème avant qu’ils ne
viennent couper deux jours
plus tard. I. B.
URBANISTIQUE À TIARET
La pêche dans le Silence on…
détourne !
creux de la vague À
Tiaret, il ne se passe pas un jour sans qu’un citoyen ou un
comité de quartier n’avise sur cette anarchie ambiante qui
régente l’urbanisme au chef-lieu. Après l’épisode du dé-
l À peine sortis du conflit qui les opposait à l’EGPP, concernant la taxe tournement d’un passage au niveau de la cité dite «CADAT» voilà
de péage sur les produits halieutiques, les armateurs se trouvent que ça recommence du côté d’«Errahma». À la cité «CADAT»,
confrontés à un nouveau différend avec les services des impôts. la vente d’une villa par un cadre de la nation tourne au cauchemar
pour Lakhdar Bouziane et ses voisins. Les résidants du quartier
ien qu’au niveau de la «Erahma 2» disent être «outrés par une attitude qui a consisté au
B chambre de Pêche et
d’Aquaculture, les res-
ponsables affirment que la
détournement d’un espace par un voisin». Les plaignants, dans
une lettre-pétition à destination des autorités, expliquent la situa-
tion par «un acte illégal d’un voisin qui, après s’être accaparé
flottille devrait atteindre son d’une extension, a totalement empiété sur l’accès dont la voie-
rythme de croisière, dès cette rie». «La situation, ainsi créée, a engendré une impossibilité de
semaine, les sardiniers se- circuler en voiture et risque même de porter un sérieux coup au
raient sur le point de déposer commerce», ajoutent, attristés, les rédacteurs de la lettre dont co-
leurs bilans. «Si ce n’est pas le pie a été adressée aux représentants de la presse.
mauvais temps, c’est la pleine Plus loin, explicitent nos sources, «il y a eu plainte au niveau des
lune. Sinon, c’est les méduses services de la police d’urbanisme mais rien n’a été fait». Pis en-
ou la rareté du poisson. Les core, «cette personne aurait bénéficié de la complicité de l’entre-
frais d’exploitation, taxes et prise qui effectue des travaux d’aménagements urbains pour

TISSEMSILT
Les troupeaux
de 5354
éleveurs ont
été vaccinés
L’excellente saison de
pacage, caractérisée par une
remarquable abondance de
fourrage, a poussé les
agriculteurs de se
reconvertir en éleveurs afin
de mener une vie paisible
dans le milieu rural et, ce, en
l’absence des
infrastructures économiques
pouvant leur assurer un
emploi stable.
En effet, cette année, la
générosité du ciel était la
principale cause qui a
contribué au tassement des
bergeries où le cheptel ovin
est passé de 90000 en 2008
à 225000 têtes.
Les races bovine et caprine
sont passées
respectivement de 8000 et
45000 têtes à 13000 et
75000 têtes.
Pour mettre ce patrimoine
animalier à l’abri des
différentes maladies, une
équipe de 23 vétérinaires
privés ont pu vacciner contre
la clavelée, pour la seconde
fois, 179428 ovins et 7109
bovins contre la fièvre
aphteuse. Pour ce qui est de
la brucellose, 95137 têtes
ovines ont été touchées dont
impôts faisant le reste…», ar-
gumentent-ils. Des marins,
rencontrés au port, se sont
montrés inquiets, «Ce bateau
que vous voyez», désignant
leur barque, «navigue depuis
plus de 35 ans ; il emploie
vingt deux marins, tous des
pères de familles!» Ils mon-
trent à qui veut la voir une no-
tification émanant des ser-
vices des impôts. Et d’ajouter
: «Si on avait cette somme, on
ne voit pas pourquoi on conti-
nuerait à pêcher alors qu’on
pourrait mettre sur pied des
commerces qui nous garanti-
raient une vie aisée». L’ins-
pection locale des impôts
vient de notifier, à l’ensemble
des propriétaires des bateaux,
les montants dus en matière de
taxes liées aux activités pro-
fessionnelles depuis l’année
2006. Et c’est à peine sortis de
difficiles pourparlers, menés
au début du mois précédent
avec l’entreprise portuaire, en
relation avec les taux de prélè-
vements sur les ventes brutes
de poisson, que les représen-
tants des pêcheurs se retrou-
vent, une fois encore, sur un
fond de contestation général,
face à de nouvelles tractations
avec les services des impôts.
Pour quelle raison la producti-
vité a-t-elle tant baissé dans
une région jadis célèbre pour
ses sardine, merlan, rouget et
Le siège d’El Watan, sans
pêcheurs se retrouvent sur
un fond de contestation, face
à de nouvelles tractations
avec les services des impôts
surtout ses anchois?
D’ailleurs, les anchois salés,
un mets très prisé par les Gha-
zaouetis, notamment en ce
mois de carême, est de plus en
plus rare.
«MÉTHODES ILLICITES»
«Quand on ne respecte pas les
zones de pêche, les mailles des
filets et la période du repos
biologique, on ne donne pas le
temps aux poissons de se re-
produire ; c’est ce qui mène à
l’anéantissement de la faune
halieutique», expliqueront cer-
tains patrons de pêche
consciencieux. «Il y a aussi la
pêche abusive», dit un vieux
loup de mer, se donnant tous
les soirs, depuis son départ en
retraite obligé, à la pêche à la
ligne à même le port, pour ar-
rondir ses fins de mois. Rappe-
lant les années 80, il affirmera
TLEMCEN
PHOTO : DR
Les représentants des
«qu’à cette période, à Gha-
zaouet, le poisson mourrait de
vieillesse. Maintenant, ce n’est
plus le cas. Le poisson se sauve
ailleurs. Avec la pêche aux mé-
thodes illicites, on a détruit son
nid». Le vieux retraité est for-
mel, «ce ne sont pas les vrais
pêcheurs qui s’adonnent à de
tels agissements. Ils sont
conscients que, même si ça
rapporte énormément aujour-
d’hui, demain sera un désastre
pour l’activité de la pêche».
Toutefois, notre interlocuteur
manifeste un certain optimis-
me expliquant la faiblesse de
la production actuelle par deux
facteurs, le mauvais temps et la
phase de pré-Ramadhan durant
laquelle les équipages passent
aux travaux de révision, d’en-
tretien, de carénage et de toilet-
tage annuels des bateaux et des
équipements. O. E. B.
s’accaparer d’un grand espace». Devant cet acte, l’énième du
genre de détournement d’espaces du foncier urbain, l’on semble
jouir, quelque part, de «protections», insinuent les protestataires
qui évoquent aussi «des bras longs». Loin d’être un cas isolé, si
l’on se remémore l’affaire de la «CADAT», la manière avec la-
quelle les gens détournent le foncier au chef-lieu de wilaya reste
scandaleux. Trop souvent et en dépit des alertes, les respon-
sables concernés jettent la balle dans le camp de la justice alors
que les mesures d’urbanisme édictées dans la toute dernière loi
donne la latitude à la DUC (Direction de l’urbanisme et de la
construction) pour dissuader les contrevenants. À trop s’y mé-
prendre, c’est là un modus vivendi qui fonctionne à merveille
s’agissant de l’anarchie urbanistique. A. Fawzi
SIDI BEL ABBÈS
La production céréalière
revue à la baisse
a production céréalière a été revue, cette année, à la baisse,
L comparativement à la précédente campagne des moissons-
battages (2009). En termes chiffrés, l’écart de production, qui se-
rait dû, en grande partie, aux aléas climatiques, s’élève à 577.000
quintaux de céréales, limitant ainsi la récolte globale à quelque
2.199.482 quintaux (toutes espèces confondues). Selon un bilan
évaluatif établi par les services locaux chargés de l’agriculture,
cette diminution de la production céréalière est également consé-
cutive aux multiples feux de récolte qui ont ravagé, cette saison,
une superficie totale estimée à 149 hectares de terres. Les pertes
générées par les foyers d’incendies, qui se sont déclarés dans di-
verses zones de production, ont été évaluées à 160.000 quintaux
de céréales. Les négligences humaines et l’imprudence de cer-
tains moissonneurs ont été, le plus souvent, à l’origine des feux
des récoltes qui se sont propagés parfois dans les sites forestiers
environnants. Un parc de 287 moissonneuses-batteuses a été dé-
ployé durant la récolte céréalière qui a touché une superficie tota-
le de 197.601 hectares. M. Habchi
Mort accidentelle du
journaliste Mansour Arrouch
orrespondant des quotidiens En Nasr et Saout El Gharb, notre
Caccident
collègue, Mansour Arrouch, est décédé hier matin dans un
de la circulation, non loin de Bir El Djir, sa voiture ayant

électricité depuis un mois

13382 têtes caprines. B. E. H.
BUREAU DE a rédaction régionale d’El Watan, située au
L bloc administratif du boulevard Pasteur, est
TIARET privée d’électricité depuis un mois. Les causes
sont des plus absurdes. Pour la restauration des
bureaux de la commission de wilaya des permis
EL WATAN
tient à la wilaya et, qu’en plus, le travail effectué
par ceux qui m’ont précédé est très compli-
qué…» Alertés, les services de Sonelgaz nous ont
envoyé vers les services de la Direction des af-
faires locales (DAL), ces derniers, dont dépend
effectué plusieurs tonneaux avant de s’immobiliser au milieu de
la double voie reliant Mostaganem à Oran. Son jeune fils de 7
ans, qui l’accompagnait, est également décédé sur le coup. La
terrible nouvelle aura profondément bouleversé toute la corpora-
tion des correspondants ainsi que ses collègues et amis du CNA-
PEST. Sa disparition, aussi soudaine qu’inattendue, laissera un
vide, non seulement dans sa famille naturelle, mais également
chez toute la population urbaine et rurale depuis les plaines fer-

de conduire, nouvellement installée dans l’ancien
Pour toutes vos siège de l’ANSEJ (en dessous de notre bureau)
des électriciens, dépêchés par la wilaya, ont pro-
annonces
publicitaires cédé à la rénovation du réseau électrique du siège
de ladite commission. Mais, au passage, et sans
aucune forme de procès, ils ont coupé l’énergie au
Adresse/ Maison de la reste du bloc. Faisant contre mauvaise fortune,
presse Saim Djillali bon cœur, nous avons fait appel à un électricien
Tiaret. tél : 046.41.63.70 privé qui refusa le travail parce que «le site appar-
ladite commission à l’origine du problème, nous
ont renvoyés vers Sonelgaz. Ce ballottage, dont
sont également victimes l’ordre des architectes et
l’organisation des fils de moudjahid, nous prive
d’un de nos moyens essentiels de travail. Un der-
nier appel est lancé en direction des services de la
wilaya : un mois sans électricité au centre de la
ville, à 100 m du siège du wali et à 50 m du siège
de la sûreté de wilaya ! C. Berriah
tiles des Médjahers aux confins du Dahra où il avait acquis une
solide réputation d’homme intègre et de journaliste sans peur et,
surtout, sans reproches. Il laisse derrière lui une famille éplorée
et des collègues désemparés et bien seuls. Il manquera à ses
élèves du lycée Khémisti, à ses camardes syndicalistes, à ses
confrères de la presse et à son lectorat qui lui vouait une admira-
tion sans limites. Hier matin, alors qu’il se rendait à Oran rame-
ner sa femme et son autre fils convalescent, la pluie matinale, qui
avait rendue la RN11 glissante, l’aura surpris à jamais, l’arra-
chant à l’affection de tous. Yacine Alim

REPORTAGE SAISON ESTIVALE RATÉE À COLLO
Un coup dur pour
le tourisme local
lLa gestion des plages a été marquée par une anarchie indescriptible de la part des autorités
locales lLes nombreux vacanciers sont rentrés chez eux déçus.
Collo, si, comme d’habitude
A le début réel de la saison es-
tivale a été constaté à partir
du 20 juillet, la clôture de fait a eu
lieu dimanche dernier, soit le 8
août. Du coup, la haute saison s’est
limitée à 20 jours au lieu de 30, ag-
gravant la situation de l’économie
touristique locale. Mais, le pire est
que la tendance au ratage de la sai-
son se confirme d’année en année
alors que les responsables de la wi-
laya avancent le chiffre de 5 mil-
lions de touristes en 2009, que tou-
te la Tunisie arrive difficilement à
atteindre sur les douze mois de
l’année. Ainsi, à Collo, pour la cin-
quième année consécutive, l’ave-
nue Rouibah et la cité Chetti, où se
concentre l’essentiel du parc hôte-
lier de la ville, étaient toujours en
travaux avec gravats et poussières
comme pot de réception. Du coup,
les touristes, avant d’arriver aux
hôtels ou chez les habitants d’ac-
cueil, doivent endurer les aléas de
ruelles transformées, à coup de bulldo-
zers, en champs de mines. Pour rester
dans les mêmes quartiers, le non-nettoya-
ge des berges et du lit de oued Essial est
devenu habituel. Un oued qui rejette les
déchets à même la plage de la Baie des
Jeunes filles ! La seule précaution prise
par les autorités locales est cette plaque
interdisant la baignade à 50 m de part et
d’autre du lit de l’oued. Une bêtise à ciel
ouvert car on ne sait toujours pas par
quelle méthode cette lisière a été calcu-
lée.
CONCESSION ET OCCUPATION
SAUVAGE DES PLAGES
Alors qu’ailleurs la concession est en
passe de devenir une exception, à Collo,
il s’agit d’une mesure imposée depuis le
chef-lieu de wilaya et à laquelle touristes
et autochtones doivent s’y faire. Ainsi, de
fait, la partie ouest de la Baie des Jeunes
filles, soit Aïn Eddoula, s’est avérée fer-
mée aux estivants. Du coup, la partie Est
a enregistré le maximum de fréquenta-
tion. A cet afflux s’est ajoutée la cinquan-
taine d’exposants et d’agents de sécurité
de la foire de Collo, qui n’avaient que la-
dite plage pour passer leurs nuits et faire
leurs besoins. En effet, à l’inverse de
toutes les directives, à Collo, les abris de
plage se sont transformés en tentes où des
familles passaient leurs nuits, que ce soit
à la Baie des Jeunes filles ou à la plage de
Teléza. Dans un total laisser-aller, des
abris de plage ont été alimentés au réseau
électrique pour les besoins de nuitées pas
toujours innocentes. Une situation qui
s’est répercutée sur l’hygiène et la sécuri-
té des plages. Aïn Eddoula n’aura jamais
été aussi mal entretenue que durant cette
saison, de l’avis de tous les estivants.
LA SÉCURITÉ, UNE ENTRAVE
PLUS QU’UNE FACILITATION
Cela nous amène à évoquer la question
cruciale de la sécurité. Malheureusement,
à Collo, l’irresponsabilité, comme une
maladie contagieuse, a touché tous les
secteurs engagés dans la préparation et la
gestion de la saison estivale. Même sur la
plage dite pilote de Aïn Laksseb, aucun
El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 8
SKIKDA INFO
Côté animation, il n’y a rien à signaler
commerce ouvert ne dispose de docu-
ments commerciaux légaux, sans parler
des justificatifs d’occupation des ter-
rains. Le cas de la plage Lebrarek est, lui
aussi, édifiant de cette irresponsabilité.
La plage, interdite par arrêté du wali à la
baignade, est bondée. Ces baigneurs as-
sumeront, certes, leur choix. Sauf que le
stationnement de part et d’autre de la rou-
te nationale qui lie Collo à Skikda, à hau-
teur de cette plage, est autorisé alors qu’il
est interdit dans plusieurs artères de la
ville par mesure sécuritaire. Pire, les
commerces informels à Lebrarek et Aïn
Lakesab sont reliés au réseau de la Sonel-
gaz sans que cette dernière ni les services
de sécurité ne réagissent pour mettre fin à
ce piratage interdit aussi bien par les
textes de l’entreprise que par les lois de la
République. Au même moment, les sites
fréquentés le soir par les familles sont
ceux qui sont les moins éclairés tels que
le port de pêche et la cité Chetti.
UNE PLAGE EXPÉRIMENTALE
DE L’ANARCHIE
Cette année la wilaya de Skikda a voulu
créer une plage pilote à Collo. Le choix
fut porté sur Aïn Lakssab, distante de la
ville de 3 km. Dimanche dernier, à la clô-
ture de fait de la saison, les travaux
d’aménagement de cette plage étaient
toujours en cours. Aucune tranche n’était
livrée. Ainsi, à la place d’une plage pilote,
les estivants ont eu droit à une plage ex-
périmentale de l’anarchie et de l’infor-
mel. Le tourisme ne se limite pas à la par-
tie hébergement. Cette année, à Collo, les
habitants de la cité et les touristes ont eu
droit, en guise d’animation, à un tournoi
de pétanque. Pour le reste des sports, no-
tamment ceux dits populaires, et pour les
soirées artistiques, rien n’a été prévu. Les
années précédentes, le manque de
moyens financiers était avancé par les
élus locaux pour justifier cette disette.
Sauf que cette année, l’APC de Collo, qui
ne trouve pas de sous pour payer des ar-
tistes locaux, a financé, et avec largesse,
une partie du tournage d’un feuilleton
produit par une boite privée «Antinea».
Le pactole versé à cette boîte suffit pour
PHOTO: ARCHIVES/ EL WATAN
financer au minimum 30 soirées. Heu-
reusement que la direction de la culture
de Skikda a délocalisé 3 activités prévues
au chef-lieu de la wilaya. En fait, la sai-
son à Collo a été clôturée par une anima-
tion d’un autre genre: les agents de sécu-
rité de la foire, après avoir corrigé à coups
de poing un adolescent, porteront de sé-
rieux coups de couteau à l’abdomen d’un
commerçant qui cherchait à s’interposer.
Les vacanciers sont rentrés chez eux et
les séquelles de cette autre saison mar-
queront encore l’économie touristique de
la région, même après le départ des ac-
tuels responsables au niveau local et de
wilaya. Cette année, même la très réser-
vée chaîne unique de télévision n’a pu
donner une image sereine de la prépara-
tion de la saison. Les faits étaient telle-
ment criards, que même l’ENTV a fini
par donner la vraie image de la prépara-
tion de la saison estivale à Collo. Tant
mieux pour la ville, car seule la vérité est
à même de fouetter les esprits.
LE CHIFFRE DES BÊTISIERS
Dans quelques jours, les services de la
wilaya de Skikda publieront les chiffres
officiels relatifs à cette saison. Comme
d’habitude, la comptabilité des salons es-
saiera de maquiller la réalité du terrain.
En effet, selon les responsables de la wi-
laya de Skikda, la région avait reçu l’été
dernier 5 millions de visiteurs, alors
qu’on sait que la saison écoulée s’est éta-
lée du 20 juillet au 20 août, pas plus ; on
insinue qu’en l’espace d’un mois, la wi-
laya a été visitée par des touristes dont le
nombre est deux fois supérieur à celui
que reçoit la Mecque durant le Hadj, lui
aussi limité à un mois. Sauf qu’on ne sait
toujours pas par quel miracle cet exploit a
été possible à Skikda alors que l’Arabie
saoudite s’en sort difficilement malgré
les milliards de dollars de dépenses pour
une seule campagne, les 20 000 agents
de la garde civile, les milliers de tours-hô-
tels, les axes routiers et le plan de circula-
tion modélisé, les aéroport de Djeddah et
de Médine…
Heureusement que le ridicule, même
chiffré, ne tue pas ! Ahmed Ferhat
CAMPAGNES DE
COLLECTE DU SANG
DURANT LE RAMADHAN
a fédération de la
L
wilaya de Skik-
da de la transfusion
sanguine a organisé
tout un programme
de collecte de sang,
devant être mis en
place durant le mois
sacré du Ramadhan.
Cette initiative est
en coordination
avec la direction des affaires religieuses et les différents établisse-
ments hospitaliers de la wilaya: El Harrouch, Azzaba, Tamalous
et Collo. Les collectes de sang auront lieu au niveau des mos-
quées, après la prière des Tarawih. Le problème qui se pose
jusque-là est lié au retard enregistré au quotidien par les médecins
chargés de l’encadrement de l'opération, néanmoins la campagne
a permis, déjà depuis deux jours, de collecter plus de 46 poches
de sang entre la mosquée de Merdj Eddib et la mosquée de Sidi
Ali Dib. Rabah Bouhareb, le président de la fédération, se dit très
content des premiers résultats, qui devraient, selon lui, être plus
importants dans les jours à venir. Nassima M.
DES INFRASTRUCTURES
POUR LA SANTÉ
e secteur de la santé dans la wilaya de Skikda, longtemps
L pointé du doigt, enregistre un réel déficit en matière d’infra-
structures sanitaires. L’ensemble des communes est dépourvu de
centres de santé, et si ces derniers existent, ils ne répondent, dans
la plupart des cas, pas aux besoins de la population. Le chef-lieu
de la commune n’est pas mieux loti puisque malgré la réalisation,
en 2007, d’un nouvel hôpital, en renforcement de celui déjà exis-
tant, il n’en demeure pas moins que les patients continuent, à ce
jour, à être transférés aux CHU de Annaba et de Constantine pour
y être pris en charge. Aujourd’hui, la wilaya de Skikda vient de
bénéficier, au titre du programme quinquennal, d’une enveloppe
financière conséquente, de l’ordre de 580 MDA (millions) pour
la réalisation de plusieurs infrastructures sanitaires. Il est ainsi
question de cinq polycliniques, lesquelles seront localisées dans
les communes de Hammadi Krouma, Azzaba, Kenouaâ, Khenak
Mayoun et Tamalous, et qui devront augmenter les capacités
d’accueil. L’on prévoit par ailleurs la réhabilitation du laboratoire
implanté dans la cité de Merdj Eddib. Actuellement des travaux
de réalisation de deux polycliniques sont en cours au niveau des
communes de Béni Béchir et Aïn Kechra. Celles-ci seront d’un
grand apport pour la wilaya, pour peu que les délais contractuels
soient respectés et que les travaux ne s’éternisent pas, comme
cela a toujours été le cas. Dalel Daoud
VIANDE IMPORTÉE D’INDE
LES CITOYENS
CIRCONSPECTS
e port de Skik-
L da a dernière-
ment réceptionné
un premier arriva-
ge de viande d’In-
de ; une quantité de
260 t a donc été li-
vrée. Des échan-
tillons de ce pro-
duit alimentaire
ont été transmis au
laboratoire régio-
nal de la wilaya d’EL Tarf aux fins d’analyses bactériologiques.
Par ailleurs, les services vétérinaires de la wilaya sont à pied
d’œuvre. Ils veillent au respect des certificats de conformité
d’abattage, des dérogations sanitaires comportant le lieu d’origi-
ne, d’embarquement et de débarquement, ainsi que des moyens
de transport utilisés. Les dérogations sanitaires pourront être sus-
pendues à tout moment par ces mêmes services au cas où une
anomalie est détectée sur la viande importée. Avant même sa
mise sur le marché, le consommateur skikdi se montre sceptique ;
il attend pour voir, comme en témoigne ce citoyen rencontré au
marché de la ville: «Je préfère ne pas prendre de risque et conti-
nuer d’acheter la viande locale même si cela me revient plus
cher.» Les commerçants, pour leur part, n’envisagent pas, du
moins pour le moment, d’élargir sa commercialisation, même si
le prix du kilogramme (400 DA) reste nettement inférieur à celui
auquel sont habitués les consommateurs. D. D.
 El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 9

I N T E R N AT I O N A L E

C’EST LA PLUS SANGLANTE ATTAQUE DE L’ANNÉE ÉTRANGERS

EN SITUATION
60 soldats irakiens IRRÉGULIÈRE
Demain,
tués à Baghdad les premiers
lEn ciblant un centre de recrutement de l’armée, l’avertissement des terroristes est on ne peut plus clair. expulsions
P de Roms
Près de 60 soldats et re-
crues ont péri hier dans un
attentat suicide à Baghdad,
l'attaque la plus sanglante depuis

L
le début 2010 qui a visé l'armée es premières expulsions de Roms en situation irrégu-
irakienne, censée être le pivot de lière en France vers leurs pays d'origine, la Roumanie
la sécurité après le départ des et la Bulgarie, auront lieu demain, a annoncé, hier, le
ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux. Le mi-
troupes américaines d'Irak dans
nistre, en déplacement à Toulon (sud-est), a précisé lors
16 mois. L'attentat contre un
d'un point de presse que 51 camps illégaux avaient été dé-
centre de recrutement de l'armée mantelés cet été à travers la France. «En tout, ce sont
dans le centre de la capitale ira- quelque 700 Roms qui seront raccompagnés dans leurs
kienne s'est produit au moment pays d'ici la fin du mois», par avion, a-t-il affirmé, précisant
où le pays s'enfonce dans la crise que les vols auraient lieu les 19 et 26 août, un troisième
politique et en plein Ramadhan, étant prévu pour «fin septembre». Outre ces expulsions en

le mois sacré de jeûne musulman
marqué ces dernières années par
une recrudescence des violences.
Il rappelle les terribles attaques
suicide contre les centres de re-
crutement en 2006 et 2007 au
moment où les insurgés étaient
au faîte de leur puissance. La
morgue de Baghdad a reçu 59
corps, alors que la Cité médicale,
l'établissement hospitalier le plus
proche du lieu de l'explosion, a
admis 125 blessés, ont indiqué
des responsables médicaux. Vers
7h30 locales (4h30 GMT), un ka-
mikaze a fait détoner sa veste
remplie d'explosifs en se mêlant à
des conscrits qui attendaient à
l'extérieur de l'ancien bâtiment
du ministère de la Défense, dans
le quartier de Bab Al Mouazam,
selon un responsable au ministè-
re de la Défense.
Les recrues étaient rassemblées
place Midane à une cinquantaine
de mètres du centre de recrute-
ment et tout ce secteur est sous
contrôle de l'armée. «Après l'ex-
plosion, tout le monde fuyait
Scène atroce dans la capitale irakienne
dans tous les sens et les soldats ti-
raient en l'air. J'ai vu des gens qui
gisaient sur le sol, le corps brûlé
ou ensanglanté», a-t-il ajouté. Ce
nouvel attentat est le plus san-
glant depuis le 18 juillet, lorsque
un kamikaze avait agi de la même
façon en se mêlant à des mili-
ciens anti-Qaïda venus toucher
leur paie, tuant au moins 45 per-
sonnes à Radwaniya (25 km au
sud de Baghdad).
C'est le bilan le plus lourd pour
un seul attentat depuis le début de
l'année. L'attaque intervient à
deux semaines de la fin officielle
de la mission de combat de l'ar-
mée américaine en Irak.
LE «FAUX» DÉPART
DES TROUPES US
Les 50 000 militaires américains
qui resteront devront avoir quitté
ISRAËL ET L’ASSASSINAT
le pays à la fin 2011 en vertu d'un
accord conclu par les deux pays
en novembre 2008. Mais ce dé-
part programmé des soldats amé-
ricains suscite l'inquiétude de la
haute hiérarchie militaire ira-
kienne. Le général Babaker Ze-
bari, chef de l'état-major, l'a jugé
prématuré en soulignant que son
armée, forte de 200 000 hommes,
ne sera pas capable d'assurer plei-
nement sa mission avant 2020.
Les violences ont également
frappé ailleurs à Baghdad et au
nord-est de la capitale.
Le président de la cour d'appel,
Kamal Jaber Bandar, a été blessé
ainsi que son chauffeur par une
bombe placée sur le bord de la
route, alors qu'ils circulaient en
voiture à Yarmouk (ouest), selon
la police. A Baladrouz, à 75 km
au nord-est de la capitale, trois
autres juges ont été blessés égale-
ment par une bombe, selon la
PHOTO : D. R.
même source. L'attentat contre
l'armée survient en pleine impas-
se politique et au lendemain de la
rupture des négociations entre les
deux principales formations ira-
kiennes.
Le Bloc irakien de l'ex-Premier
ministre laïque, Iyad Allawi, sorti
en tête des législatives du 7 mars,
a décidé de rompre ses discus-
sions avec l'Alliance de l'Etat de
droit du chef du gouvernement
sortant Nouri Al Maliki pour pro-
tester contre des propos tenus par
ce dernier.
Les Etats-Unis ont multiplié en
vain les pressions pour obtenir
des dirigeants irakiens qu'ils met-
tent de côté leurs ambitions et
constituent un gouvernement
n'excluant aucune tendance, pour
éviter le risque d'un retour des
violences confessionnelles.
R. I. et agences
série, le président Nicolas Sarkozy, qui vient d'annoncer un
nouveau tour de vis sécuritaire, a récemment prévenu qu'il
entendait priver de la nationalité française certains crimi-
nels d'origine étrangère. Paris a été vivement critiqué à
l'ONU pour le lien établi entre immigration et insécurité. En
France, le pouvoir est accusé par la gauche de promouvoir
un «racisme d'Etat» et sa politique est désormais jugée
«choquante» voire «ignoble» par plusieurs élus de droite.
Dans la matinée, le ministre français de l'Immigration, Eric
Besson, avait affirmé que la France ne mettra pas en place
de «vols spéciaux» pour reconduire les Roms dans leur
pays d'origine, reconnaissant en même temps que les per-
sonnes expulsées pourront revenir «puisque c'est la loi».
«Ce ne sont pas des reconduites collectives, mais des re-
conduites individuelles», a déclaré M. Besson à la radio
RTL. «Il n'y pas de vols spéciaux» mais «des vols commer-
ciaux, comme l'Office (Office français de l'immigration et
de l'intégration) le fait très régulièrement», a-t-il insisté.
Cela signifie que des places sont réservées dans des avions
de ligne. «Ce sont des reconduites dans le pays d'origine.
C'est ce que dit la loi et nous appliquons la loi», a répété M.
Besson, tout en reconnaissant que les personnes expulsées,
membres de l'Union européenne, «pourront revenir en
France, puisque c'est la loi, mais elles ne pourront pas y sta-
tionner en situation irrégulière et a fortiori recevoir une ai-
de au retour volontaire (de 300 euros plus 100 euros par en-
fant)». R. I. et agences

LES SOCIÉTÉS PRIVÉES DE SÉCURITÉ SERONT DISSOUTES DE HARIRI

Karzaï signe la fin de mission
des «contractors»
Lle d'iciehier,président afghan, Hamid Karzaï, a signé,
le décret instaurant la dissolution tota-
la fin de l'année des «contractors», ces
sociétés privées de sécurité qui remplissent un
rôle prépondérant dans le dispositif des forces
internationales en Afghanistan.
«J'approuve la dissolution totale des compa-
gnies privées de sécurité, afghanes et interna-
tionales, d'ici à quatre mois», écrit le président
Karzaï dans son décret. La présidence afghane
avait annoncé lundi son intention de dissoudre
d'ici au 1er janvier 2011 les sociétés privées de
sécurité, plus souvent appelées «contractors»
et devenues symbole des guerres du XXIe en
Irak et en Afghanistan. Quelque 40 000 per-
sonnes travaillent en Afghanistan dans ce sec-
teur florissant. Compagnies internationales ou
sociétés afghanes, elles travaillent avec les
forces internationales, le Pentagone, la repré-
sentation de l'ONU, les ambassades, les entre-
prises chargées de gérer les milliards de dollars
d'aide internationale, les ONG et les médias
occidentaux.
Le président Karzaï reproche à ces sociétés
d'embaucher des Afghans qui pourraient plutôt
servir dans les rangs de l'armée et de la police
afghane. Le décret présidentiel stipule que le
personnel afghan de ces sociétés pourra re-
joindre les unités de la police avec ou sans ses
armes. Et les étrangers – souvent d'anciens mi-
litaires assurant l'encadrement et la formation
dans ces sociétés – pourront quitter le pays
après avoir vendu leurs armes ou en les empor-
tant avec eux. Leurs visas «seront annulés»,
précise le décret. Le texte prévoit également la
confiscation des armes des sociétés de sécurité
«illégales» non enregistrées auprès du ministè-
re de l'Intérieur.
UN BUSINESS JUTEUX
ET SULFUREUX
Les ambassades et les organisations internatio-
nales et humanitaires pourront toutefois conti-
nuer d'avoir des gardes pour assurer leur sécu-
rité à l'intérieur de leurs maisons et bureaux.
Mais la sécurité de l'extérieur des résidences
sera assurée par des policiers. La sécurité des
convois de ravitaillement des forces internatio-
nales, l'une des missions les plus importantes
et les plus dangereuses des «contractors», sera
assurée par l'armée, la police et les services
spéciaux afghans. La présidence avait claire-
ment indiqué qu'il ne s'agissait pas de revoir les
conditions d'enregistrement ou de fonctionne-
ment des «contractors», ces sociétés de sécuri-
té, mais bien de les voir quitter le pays. Le pro-
blème est «la manière avec laquelle elles
fonctionnent en Afghanistan, la façon dont
elles se sont développées comme forces alter-
natives au gouvernement, tous les problèmes
qu'elles ont créés», avait déclaré Waheed
Omer, le porte-parole du président Karzaï.
Mais sa décision paraît prématurée, alors que
l'armée et la police afghanes ne seront pas
prêtes à assurer la sécurité dans le pays avant
2014. A l'instar du conflit en Irak, où elles
étaient apparues en force, ces sociétés sont de-
venues incontournables en Afghanistan, proté-
geant les convois de ravitaillement de l'OTAN
ou le personnel expatrié qui travaille sur les
programmes d'aide internationale, mais assu-
rant également l'entraînement des forces af-
ghanes de sécurité. Le porte-parole des forces
internationales, le général Josef Blotz, a dit
hier qu'il serait favorable à la dissolution de ces
sociétés, mais seulement si les conditions
étaient réunies dans le pays pour un contrôle de
la sécurité par la police et l'armée afghanes. Le
Pentagone, un des plus importants clients de
ces sociétés, s'est implicitement prononcé hier
pour un retrait plus échelonné que ce que pré-
voit M. Karzaï. «Nous allons continuer à tra-
vailler avec le gouvernement afghan» pour
«planifier une réduction progressive de leur
nombre, en fonction des conditions de sécuri-
té», a indiqué un porte-parole du Pentagone,
Bryan Whitman. R. I. et agences
Le Hezbollah remet
ses preuves
au gouvernement
D esciendonnées impliquant Israël dans l'assassinat de l'an-
Premier ministre libanais, Rafic Hariri, ont été re-
mises par le mouvement Hezbollah au gouvernement qui
les a envoyées à son tour au Tribunal spécial pour le Liban
(TSL), a indiqué une source judiciaire citée par des médias.
Selon cette source, ces données, «réclamées par le procu-
reur» du TSL, ont été remises à ce dernier dans la journée
par «un responsable du Hezbollah, Wafiq Safa», puis elles
ont été ensuite «transférées au bureau de Beyrouth du pro-
cureur du TSL, Daniel Bellemare». Début août, le chef du
Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait promis de présenter des
«éléments» impliquant Israël dans l'assassinat de Rafic Ha-
riri et qui vont aider l'enquête. M. Nasrallah avait signalé
que l'enquête internationale menée par l'ONU ne s'était ja-
mais penchée sur la piste israélienne dans l'assassinat de
Hariri. La semaine dernière, le Hezbollah avait diffusé des
images israéliennes pouvant aider l'enquête. Ces images,
selon le Cheikh Nasrallah, avaient été prises avant le drame
par un avion de reconnaissance de type MK et «intercep-
tées» par son mouvement. Le chef du mouvement libanais a
expliqué que «quand l'on prend ce genre d'images, c'est gé-
néralement une introduction pour l'exécution d'une opéra-
tion». Les images montrent également les routes proches du
Parlement au centre-ville de Beyrouth, de la résidence de
l'ex-Premier ministre libanais ainsi que celle longeant le
front de mer, près duquel ce dernier avait été assassiné en
2005. Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé en 2007
par l'ONU, doit publier son acte d'accusation entre «sep-
tembre et décembre», selon son président, Antonio Cassese.
R. I. et agences

ORAN. Musée «Ahmed Zabana»
Visite extra… scolaire
Beaucoup de vacanciers – des nationaux, des
émigrés ou des étrangers – de passage à Oran,
durant cette saison estivale, ont opté pour une
visite des différents départements et galeries
d’exposition du Musée national «Ahmed Zabana».
n famille, accompagnés de
E leurs enfants, ou des groupes
de jeunes et des colons lors
de leurs derniers séjours
dans les centres de vacances au bord de
la mer, ils étaient plus de 6000 visiteurs
pour les mois de juin et juillet derniers à
s’y être rendus. Selon la conservatrice
en chef, la directrice du musée, Silem
La visite du Fatiha, il s’agit, là, d’un chiffre record
musée Ahmed qui a été réalisé en l’espace de deux
Zabana à Oran, mois par le musée «Ahmed Zabana»
une récréation par rapport aux autres mois de l’année
didactique et en cours. Pour les sept mois écoulés de
l’année 2010, le service des statistiques
pédagogique
du musée a indiqué qu’il a été enregistré
un nombre global de quelque 20 000
visiteurs dont une centaine d’étrangers
et une vingtaine de délégations
officielles. D’autre part, selon les
mêmes sources, pour cette période de la
saison estivale 2010, quelque 600
groupes scolaires, en provenance des
régions limitrophes, accompagnés de
El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 11
leurs encadreurs ou des représentants
d’associations caritatives, ont visité
durant les jours ouvrables le Musée
national. Une visite au musée Zabana
est une évasion spectaculaire à travers
l’histoire et le temps de la région et,
partant, du pays tout entier. Ainsi, l’on
saura que l’actuel musée a été créé en
1879 par la Société savante de
géographie et d’archéologie de la
province d’Oran. Trois ans après sa
création, un appel a été lancé aux
citoyens pour participer
l’enrichissement des collections des
trois sections – numismatique,
antiquités romaines et africaines et
à
histoire naturelle. Plus tard, trois autres
sections importantes seront créées pour
conserver des objets de valeur datant de
la préhistoire, de l’histoire de l’Algérie
ainsi que des œuvres de peinture, des
sculptures, des dessins originaux ou des
gravures. Selon la conservatrice en chef,
qui veille amoureusement sur ses
trésors, chaque année, des propositions
sont formulées à la commission
Pour les sept mois écoulés de l’année 2010, le
service des statistiques du musée a indiqué qu’il
a été enregistré un nombre global de quelque
20 000 visiteurs dont une centaine d’étrangers.
n BOUCHEGHAL. Un havre de paix qui chôme
sous le soleil P.12
n INTERVIEW. Djaâfar Gacem, réalisateur P.13
n AÏT MENGUELLET. Vente-dédicaces à Paris P.14
n GUELMA. 2e colloque international
sur Kateb Yacine P.14
n EL MOUGAR. Hommage à Abdelkader
Guessoum P.16
compétente relevant du département du oeuvres et objets anciens ainsi que par PHOTO : D. R.
ministère de la Culture pour le sérieux des guides du musée,
l’acquisition d’objets ou de pièces d’art, sollicités pour expliquer aux enfants les
sans oublier les dons de la part des origines et les dates des objets exposés.
citoyens pour l’enrichissement du fonds Un autre, de la wilaya de Saïda, un
des œuvres, surtout pour le département habitué des vacances d’été à Oran, qui
consacré à la révolution armée pour avait déposé ses proches au souk de
libérer le pays. L’on saura également M’dina J’dida, a rappelé que la capitale
que le Musée national «Ahmed de l’ouest du pays, en saison haute, ce
Zabana» participe, à longueur d’année, n’est pas uniquement les plages de la
à des expositions et autres activités,
principalement à l’occasion de
célébrations de dates commémoratives.
Un père de famille, un cadre originaire
de Ouargla, accompagné de ses trois
enfants, accosté à sa sortie, sur les
corniche, son immense complexe des
Andalouses, ses multiples crémeries qui
ouvrent jusqu’à une heure tardive de la
nuit, et ses ronds-points agréablement
animés en soirée. La ville de Sidi-El-
Houari compte également, dans son
escaliers de l’entrée principale de cet registre, des choses à voir, de
imposant établissement situé sur la rue magnifiques structures culturelles et
qui porte le même nom, a déclaré sa historiques, des lieux de mémoire à
grande satisfaction après avoir visité les visiter comme le siège de l’APC, le
différentes ailes du musée. Questionné, Théâtre régional d’Oran – une véritable
il juge extrêmement enrichissante sa perle architecturale –, l’ex-cathédrale, le
«randonnée» culturelle. Sa visite a duré conservatoire Ahmed Wahby, la Maison
plus de deux heures à travers les de l’agriculture – abritant aujourd’hui le
différentes galeries. Il a surtout été Palais de la culture – ou le Musée
ébloui par l’état de conservation des national «Ahmed Zabana». Il invite le
passager en vacances dans la région à
impérativement visiter ces sites pour
pouvoir se faire une idée plus précise
sur le riche patrimoine d’une cité
millénaire, une cité qui a plus d’un atout
touristique et patrimonial à faire valoir.
Tegguer Kaddour
 El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 12

n
CONCERT ÉVÉNEMENT

Le king de la chanson raï, Cheb Khaled, se produira

le 26 août prochain à Tizi-Ouzou, au stade Oukil Ramdane.
Ticket d’accès : 300 DA

PLAGE BOUCHEGHAL (TÉNÈS) : UN HAVRE DE PAIX QUI CHÔME

SOUS LE SOLEIL

Quand la misère nargue Aznavour

A mi-chemin entre Beni-Haoua et Ténès, à quelque 180 km à
l'ouest d'Alger, se niche une merveille de plage du nom de
Boucheghal. Inutile de dire que ce site féerique et sa plage
luxuriante sont sous-exploités.

Boucheghal (Ténès) nationale. Quid des plaisirs balnéaires ? «La

De notre envoyé spécial. mer ? Je n'ai pas le temps pour ça. Je travaille
de 9h à 16h. Mais le vendredi, je me permets
une trempette», poursuit-il d'un ricanement
t si le mirifique rivage draine encore espiègle. Ahlem, 8 ans, arbore une casquette

E quelques inconditionnels du farniente

et de la bronzette en ce mois de
disette, un petit hameau perché sur
une crête dominant le magnifique rivage
semble avoir un tout autre rapport à la mer.
Dénommé Cheleh, le douar porte bien son nom
puisque ses habitants y parlent le berbère
«chalhi». Nous l'avons découvert tout à fait
fortuitement, à la faveur d'une déviation
coupant la RN11 pour cause de travaux. Et de
tomber nez à nez sur une colonie de mômes
proposant des victuailles au bord de la
chaussée. Il tombe sous le sens que le quotidien
de Ahlem, Hamida, Ali et leurs camarades n'a
rien d'une colonie de vacances. Car
contrairement à leurs congénères qui barbotent
dans l'eau en contrebas du hameau, ils n'ont pas
aux couleurs des Verts et barrée de l'inscription
«Algérie». Ahlem vient de passer à la troisième
année primaire et nous dit qu'il n'y a pas de
transport pour l'emmener à l'école de
Boucheghal. Elle doit ainsi parcourir à pied la
pente raide qui sépare la maison de l'école.
Ammi Merouane, un habitant du douar,
accourt. Âgé de 75 ans, une casquette vissée à
la tête, il revient de la plage. «J'ai dû me
baigner en mer et y laver mon linge. Nous
manquons cruellement d'eau. D'ailleurs, sachez
qu'ici, on achète l'eau qu'on boit», lâche-t-il
d'emblée. L'homme se plaint de la traditionnelle
flambée des prix inhérente au Ramadhan. «Je
touche une retraite de 5400 DA et j'ai sept
personnes à charge. Comment tenir avec une
retraite aussi ridicule !» fulmine-t-il. Généreux,

PHOTO : B. SOUHIL
droit, eux, à de vraies vacances scolaires. il insiste toutefois pour nous faire offrande d'un
Planqués sous des abris de fortune pot métallique contenant des noyaux
confectionnés à base de brindilles de paille, de d'amandes, et que son neveu Ali vend
branchages d'arbres et autres cartons, les voici habituellement à 100 DA. «Vous savez, ici, nous
postés le long de la piste vicinale et proposant n'avons jamais vu, ni la France, ni les
«matloû», figues, figues de Barbarie, articles de terroristes, ni personne. Les moudjahidine
poterie, fruits d'amandes et autres graines de hameau solitaire. Un vrai petit coin de paradis
venaient se réfugier chez nous tellement ils
pin, le tout à des tarifs dérisoires. «Mon père est mâtiné de misère qui nous fait fatalement
étaient assurés que personne ne pourrait les
pêcheur. Je suis ici chez mon oncle. C'est lui qui penser à cette chanson d'Aznavour : «Emmenez-
débusquer.» C'est dire l'enclavement de ce Des enfants du
m'a fabriqué cette hutte. Je me fais moi au pays des merveilles/Il me douar «Cheleh»
un peu d'argent en attendant la Car contrairement à leurs congénères semble que la misère/Serait moins près de Ténès
rentrée. Cela me permet d'aider pénible au soleil». C'est peut-être le proposant des
mon père qui ne travaille pas qui barbotent dans l'eau en contrebas secret du sourire de Ahlem qui figues de
beaucoup. Je gagne parfois 1000, trouve, malgré tout, la force de barbarie aux
1500 DA par jour, hamdoullah», du hameau, ils n'ont pas droit, eux, narguer sa condition du haut de sa automobilistes
témoigne Ali, 14 ans, coiffé d'un casquette chevillée à ses rêves.
bob et vêtu d'une tenue de l'équipe à de vraies vacances scolaires. Mustapha Benfodil

EL OUED. TRANSPORT TRADITIONNEL

Charretier, un métier florissant

la charge, la distance et l'état de la
Difficile de visiter El Oued sans apercevoir les carriole dont le coût
charrettes et les carrioles sillonnant les rues jusqu'à d'investissement avoisine les
faire partie du décor de la ville aux mille dômes. 100 000 DA. Selon les explications
de Abdelhafid, un peu plus de la
moitié de cette dernière somme
servira à l'achat d'une bête de
l cariola» (carriole), comme appellation, «el crawliya» (les
regain de développement dans la
région, surtout dans la construction
et le commerce des fruits et
légumes. Salim, charretier de 35
ans, qui a hérité le métier de son
père depuis presque deux
décennies, avoue que lui et ses
de la ville, le jeune Salim affirme
exercé savamment ce métier, en
empruntant les meilleurs et les plus
sûrs raccourcis pour joindre les
vieux quartiers, évitant ainsi les
embouteillages mais aussi... le
risque de tomber nez à nez avec la

E l'appelle la population
locale, demeure un moyen
de locomotion très sollicité pour le
transport de différents produits au
regard à la fois de l'avantage
économique qu'elle offre et de sa
capacité de circulation dans les rues
étroites et les terrains,
particulièrement sablonneux, de
cette région saharienne. Sans se
soucier le moins du monde de
l'étymologie linguistique de leur
charretiers) se targuent d'avoir un
moyen de transport non seulement
concurrent des derniers-nés de
l'industrie automobile utilitaire,
mais aussi une source sûre de
revenus. Abdelhafid, quadragénaire,
charretier, assure qu'il se poste dès
les premières lueurs du jour devant
les entrepôts de vente de matériaux
de construction pour arracher une
course matinale dont les tarifs
oscillent entre 200 et 500 DA, selon
somme, de préférence un cheval
relativement jeune, le reste étant
destiné à l'acquisition de la charrette
et les équipements d'harnachement.
DES RÈGLES
ET DES INFRACTIONS               population et a réussi à gagner la
Activant sans autorisation de
circulation dûment délivrée par les
autorités, comme l'attestent (ou
l'avouent) plusieurs charretiers de la
ville, ces transporteurs ont proliféré
ces dernières années à la faveur d'un
«collègues» ne disposent d'aucun
document légal couvrant leur
activité qui, admet-il encore, permet
des gains «nets d'impôts». Affichant
sa fierté d'être charretier, Salim s'est
fait une notoriété auprès de la
confiance de nombreux clients qui
n'hésitent pas à faire appel à ses
services, la plupart du temps pour le
transport de matériaux de
construction. Aidé en cela par sa
parfaite connaissance des dédales
police. Madani Kettal, chargé de la
cellule de communication à la
sûreté de wilaya d'El Oued, rappelle
que des dispositions communales
interdisent l'usage de ce type de
véhicule sur les routes principales à
fort trafic, pour éviter les
encombrements ainsi que les
atteintes à la santé publique et à
l'environnement que peuvent
provoquer les excréments
d'animaux. (APS)

Djaâfar Gacem.Réalisateur de Wesh Dani, Djemaï Family, Nass M’lah City
«Un projet de film de guerre
sur le colonel Lotfi»
Djaâfar Gacem, ayant signé des sitcoms à succès comme Nass
M’lah City, Djemaï Family ou encore le feuilleton dramatique
Mawiid Maâ El Kadar, revient avec une nouvelle caméra cachée
intitulée Wesh Dani piégeant les célébrités
Propos receuilli par K. Smaïl
Lors de ce mois de Ramadhan, les
téléspectateurs vous attendaient avec une
«drama» ou encore une sitcom et là vous
revenez avec une nouvelle caméra cachée…
Je n’aime pas l’appellation caméra cachée».
Une approche différente par analogie aux
autres…
Une tentative d’être à mi-chemin entre la
caméra cachée, la fiction et le piège.. Donc, je
n’aime pas trop la caméra cachée. Mais bon, j’ai
dû la faire dans le sens de ma fidélité à la
télévision. Je veux bien être à jour avec l’offre et
la demande. Et ce, avec l’incidence du facteur
temps. Je ne pouvais pas réaliser une production
de fiction du genre de Djemaï Family ou bien une
«drama». Car cela demande énormément de
temps en amont. C'est-à-dire l’écriture des
scénarios. Et l’écriture, c’est mon «dada». Alors,
je me suis engagé à répondre favorablement, à
réaliser une sorte de caméra cachée intitulée Wesh
Dani consistant à piéger des gens célèbres. C’est
ce que j’ai fait une fois. Mais, cette fois-ci, c’est
beaucoup plus compliqué. Car on se déplace à
chaque fois. Dans des stations d’essence, des
restaurants, des salons de coiffure, des maisons,
des bureaux…On construit notre histoire. Et puis
après, on essaie de piéger la célébrité. Ce qui,
encore une fois, est beaucoup plus difficile.
C’est une autre façon de diriger…
Justement, là on dirige avant la direction.
C'est-à-dire, on dirige tout le monde sauf la
célébrité, la victime. D’ailleurs, c’est la seule
personne qui n’a pas de scénario. C’est ce que je
dis souvent. C’est un peu le thème de ma série. Il
s’agit d’emmener la victime dans mon histoire.
Mais elle ne le sait pas. Donc, tout est préparé.
Comme la fête du mariage avec Hassiba
Abderaouf, la station d’essence avec l’entraîneur
El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 13
elle est venue. Et a été piégée. C’est que moi, je
change mes piégeurs. Et mon piégeur «en chef»,
Hakim (Assloum), se déguise. Du coup, il y a le
défi du déguisement Et puis, il y a le concept. Des
fois cela plaît, des fois cela n’est pas évident de
plaire. La réussite d’une caméra cachée, c’est la
victime. Si la victime réagit, c’est réussi. Si c’est
le contraire, on est «battu».
national de football, Rabah Saâdane… Il ne savait Vous êtes un enfant de la télé et du pionnier
même pas s’il allait s’arrêter à une station de la caméra cachée algérienne, Hadj Rahim…
d’essence. Hadj Rahim est un ami. J’en suis un fervent
Avec l’aide de complices… admirateur. Il m’a appelé il y a deux jours pour
On a tout préparé avec la coordination et la m’encourager. Je ne vais pas parler des
complicité des amis de la famille de Saâdane. productions des autres, mais ils ont fait une autre
Sinon, ça ne saurait marcher. caméra cachée dans laquelle il s’agit d’une
Et comme par hasard, la tactique de jeu découverte d’un cadavre dans un coffre de voiture.
préconisée par le «piégeur» Hakim Zelloum Du déjà vu…
était bonne… C’est des petites caméras de 30 secondes
(Rires). On n’est pas spécialiste, il (Saâdane) comme on le fait en Europe. Moi, non ! J’ai fait
aurait dû l’écouter. Entre guillemets, une caméra cachée à la canadienne. C'est-à-dire
malheureusement pour l’équipe nationale et avec un scénario. C’est une histoire. Vous êtes
Saâdane, le match disputé quelques jours après obligés de la suivre. Pour l’épisode du mariage, il
n’a pas eu le résultat escompté. Ce qui fait que le fallait que les mariés aient un problème. Chacun
pompiste (Hakim Zelloum) est devenu le grand avait son ex. Donc, il ne fallait pas chanter Ya
«conseiller» (rires). Un «sélectionneur national». Salah et Ya Sarah. Et Hassiba Abderaouf s’est
Vous voulez montrer une autre facette de la retrouvée dans une histoire incroyable. Donc,
célébrité dans une situation «absurde et c’est mettre les gens dans des situations, des
inédite» pour elle… histoires de 10 à 15 minutes en moyenne. Et puis,
Kada (de Djemaï Family) est connu pour être nous avons mis nos victimes dans des
avare. Alors, on va le piéger dans ce sens. Il est circonstances fictives. Comme l’épisode avec
nullement question de nuire à la personnalité. Par Bessam face à une famille algérienne ayant vécu
contre, on touche, effleure et irrite le personnage en Sicile et l’enfant ne rit jamais. Il faut le dérider
avec certains inconvénients et avantages. sinon, Bessam sera «puni». On a réalisé à peu près
Cela n’est pas «forcé»… 25 épisodes. Il y a des moins bons, bons et super
Non! Du tout ! Ce n’est pas une caméra bons. Il y a une moyenne. Ce qui ressort, c’est un
cachée forcée. Mais elle est là où personne ne s’y concept avec une présentation expliquée, un
attend. Tout le monde savait que j’étais en train de retour à la charge au milieu du «film» et on finit
réaliser une caméra cachée. Malgré cela, ils se avec une petite interview pour montrer que la
sont fait piéger. Un exemple. La chanteuse et victime était aussi d’accord. Donc, elle nous
comédienne Asma Djermoune, était au courant de donne son avis à chaud. De l’émotion etc…Je me
cela. Mais quand on l’a invitée pour un mariage, suis «embarqué» dans cette aventure et je me suis
Je ne reprendrais Djemaï Family et Nass M’lah City
que si j’ai du temps et le script. C'est-à-dire de bons
textes. Soit je dois mieux faire où je ne le fais pas.
Djaâfar Gacem (à droite)
PHOTO : D. R.
ciblant sa caméra
sur la prochaine victime
de «Wesh Dani»
dit : Zut ! J’aurai dû faire une fiction (rires).
Justement, y aura-t-il une nouvelle saison
de Djemaï Famïly et Nass M’lah City ?
Ni Djemaï Family ni Nass M’lah City ne sont
dans les tiroirs, du tout ! J’estime qu’à partir du
moment où il y a eu un écho, un retour du public,
il faut savoir s’arrêter. Je ne reprendrais Djemaï
Family et Nass M’lah City que si j’ai du temps et
le script. C'est-à-dire de bons textes. Soit je dois
mieux faire où je ne le fais pas. Parce que j’ai
beaucoup de respect pour le téléspectateur. Les
gens qui croient que le téléspectateur n’est pas
exigeant se plantent. Parce qu’il va aller voir
ailleurs. Et moi, mon but, c’est de le revenir vers la
chaîne algérienne de télévision. Et de lui dire :
attends, il y a eu un «truc» intéressant à voir. Je le
dis sans prétention aucune. Le public est exigeant.
Je le vois avec quelques critiques : C’est bien !
J’aurai dû faire cela. J’ai pas le droit de décevoir un
public -j’ai l’impression- qui croit en moi. Cela
m’honore. Donc, je ressens beaucoup plus de
responsabilité et pression. Vous ne savez pas le trac
que j’ai quand c’est en montage, c’est diffusé. Les
Djemaï, Salah, Meriem -m’a appelé il y quelques
jours- la famille me manquent. J’ai hâte de revivre
avec eux aussi de nouvelles situations. Nass M’lah
me manque terriblement. Mais d’un autre côté, je
me dis : il faut aller scruter d’autres horizons.
Des projets…
Je suis en projet avec un scénariste. J’ai envie
de réaliser une drama en trilogie. C'est-à-dire en
sagas. Et cela, nécessite beaucoup de temps. Ce
qui justifie cette pause. Parce que absorbé par
l’écriture qui prend du temps. J’ai le projet de
Djemaï Family en version film. Mais le plus
grand projet pour moi, le plus concret, c’est le
film sur le colonel Lotfi (une figure
emblématique de la Révolution de 1954). Je suis
sensé le réaliser. Il m’a été commandé par le
producteur Sadek Bakhouche qui a déjà produit
Ben Boulaïd (réalisé par Ahmed Rachedi). Je
trouve que c’est un honneur pour moi. Il me fait
confiance. C’est lourd, c’est une responsabilité.
On est en train de travailler dessus. Sadek
Bakhouche est à pied d’œuvre avec une équipe de
scénaristes pour améliorer le script. A terme, c’est
le projet le plus concret. Mon défi, est de faire un
film de guerre sur la vie du colonel Lotfi différent
des autres. K.S.

Aït Menguellet dédicace son dernier album à Paris
Bonne nouvelle, bonne feuille
Pour pallier la sortie
retardée en France du
dernier album de Lounis
Aït Menguellet, Tawerqet
thachebhant (feuille
blanche), la chaîne
communautaire kabyle,
Berbère Télévision, a eu
la bonne idée d’organiser
des ventes dédicaces en
présence du chanteur.
Paris/ de notre correspondant
bjectif : permettre à tous
O
ceux qui aiment le poète
kabyle, non seulement
d’acquérir son dernier
disque, mais aussi d’obtenir une
dédicace de la part de Lounis. La
première vente a eu lieu à la mairie
d’Aubervilliers (département de la
Seine-Saint-Denis). Plusieurs
centaines d’inconditionnels sont venus
rencontrer l’auteur de la «feuille
blanche», discuter avec lui et se
prendre en photo dans une salle de
conférences qui s’est avérée
finalement trop exiguë pour accueillir
un tel événement. Le maire de la
commune, Jacques Salvator, n’a
jamais vu autant de monde dans sa
salle de conférences. Dans ses mots de
bienvenue, il a remercié Aït
Menguellet, lui même citoyen de cette
localité, d’avoir choisi sa mairie pour
dédicacer son dernier album. Il a aussi
rendu hommage à son talent, à son
travail d’orfèvre du verbe.
Evoquant son titre phare (feuille
blanche), le premier responsable
d’Aubervilliers a ajouté que les
hommes politiques aussi éprouvent
parfois l’angoisse de la feuille blanche
lorsqu’ils s’apprêtent à écrire leurs
discours, ou quand ils doivent faire
face à des situations délicates touchant
GUELMA
PHOTO : D. R.
L’auteur mythique de
«Nedjma», Kateb Yacine
El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 15
Le poète et chanteur d’expression
kabyle, Lounis Aït Menguellet
les habitants de leurs circonscriptions. propres yeux, et d’avoir pu me
De son côté, Aït Menguellet a dit tout photographier à ses côtés car il
son plaisir de se retrouver parmi les demeure pour nous et pour toute la
siens et de partager un moment de Kabylie la lumière qui éclaire les
bonheur et de retrouvailles. Mais le chemins sinueux et parfois obscurs de
plaisir était également partagé par ses notre existence.» Une vieille dame,
fans / Certains avaient même cru qu’il assise à même le sol en attendant son
allait interpréter une ou deux chansons tour de dédicace, ajoute avec un brin
de son dernier disque avant de se d’amertume : «J’aurais aimé que
rendre à l’évidence qu’il ne s’agissait Lounis Aït Menguellet sortît chaque
que d’une vente dédicace. «Mais peu année un disque. Car nous sommes
importe, dit un vieux immigré, fatigués d’écouter toujours les mêmes
l’essentiel est d’avoir vu Aït chanteurs, devenus des adeptes des
Menguellet devant moi, de mes reprises. La chanson kabyle se meurt.
Une vieille dame, assise à même le sol
en attendant son tour de dédicace : «J’aurais aimé
que Lounis Aït Menguellet sortît chaque année
un disque…»
2e colloque international
sur Kateb Yacine
L’Association de promotion touristique et des
actions culturelles de la wilaya de Guelma a
installé, samedi dernier, la commission nationale
de préparation du 2e colloque international sur
la vie et l’œuvre du dramaturge et écrivain Kateb
Yacine.
e thème de l’œuvre
L «Nedjma» a été retenu pour
cette 2e édition, prévue du
27 au 31 octobre prochain. La
réussite, à tous les niveaux, de la 1re
édition, en 2009, a encouragé les
organisateurs à mettre sur les rails
un deuxième défi. Séance ouverte,
le président de l’association nous
Béjaïa
Troisième
édition de
la semaine
du rire
La ville de Béjaïa a
rendez-vous avec une
semaine du rire qui
promet de bien
agrémenter les soirées
ramadhanesques des
Bougiotes jusqu’à
samedi prochain.
Organisée en hommage
à Hdidwane, de son
vrai nom Mohamed
Raouf Ikkache, cette
troisième édition a
débuté le 16 août, sous
l’égide du comité des
fêtes de la ville qui
vient de clôturer le
festival de la chanson
kabyle. Des comédiens
et humoristes se
produiront dont le duo
de charme Salah
Ougrout et Kamel
Bouakaz programmés
PHOTO : H. LYES
pour la soirée
d’aujourd’hui. Le
spectacle se passe au
stade scolaire chaque
soir à 21h30.
D’ailleurs, on ne sait pas ce qu’elle Se relayeront sur scène
deviendra lorsque les anciens vont Bakhta avec ses
cesser de chanter.» Une autre vente camarades du trio
dédicace a eu lieu également la Amdjad et ceux du trio
semaine dernière au siège de Berbère Bila Houdoud, Attika
TV situé à Montreuil dans la banlieue Tchipa, Mohamed
parisienne en présence de l’artiste. Bessam, Necereddine
Comme celle d’Aubervilliers, elle a et Aziz Degga, le trio
été marquée par la présence de Hamid, Kouider et
nombreux fans qui ont attendu Farida Karim dont la
sagement leur tour pour se faire dernière interprétation
photographier et se faire dédicacer par à Djemaï Family lui a
le chanteur son dernier album. De valu le surnom de âmi
nombreux présents ont loué cette Boualem, le groupe d’El
initiative qui a permis d’une part de se Fhama,…
procurer le disque, et de partager La liste est complétée
d’autre part avec Aït Menguellet un avec des noms de
moment de convivialité et de bonheur. jeunes humoristes qui
Une initiative à multiplier dans toutes promettent de ne pas
les autres villes où la communauté manquer d’humour.
algérienne est importante. K. M.
Yacine Farah
: «Nous avons également un
accord de principe de la part de
l’APC, l’APW et la wilaya.» Côté
organisationnel, deux commissions
ont été installées, l’une chargée de
l’aspect scientifique et la seconde
de celui logistique. «Nedjma»,
thème de cette 2e édition fut
longuement débattu par les
organisateurs. «La richesse de
l’œuvre mériterait que lui soit
indiquera que le parrainage du accordée plusieurs actes au fil des
ministère de la Culture ne s’est pas
fait attendre, puisqu’une
convention, dûment établie le mois
futurs colloques», ont conclu les
intervenants. Déjà, plusieurs
universitaires nationaux
internationaux, imprégnés par le
et
de juin passé, a été ratifiée, et
qu’une «enveloppe substantielle de sujet et souhaitant prendre part à
700 000 DA (leur) a été accordée cette manifestation dans la ville du
pour couvrir une partie des 8 Mai 1945, ont été contactés par
dépenses». Il précisera dans ce sens l’association. Karim Dadci
 El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 16

bon plan a oran

n Théâtre régional d’Oran-Ce soir à 22h.

Représentation de la pièce Super Mir(Maire)
du Théâtre régional de Tizi Ouzou.

SALLE EL MOUGGAR. Hommage à abdelkader Guessoum

Chaâbi, populairemnt vôtre

Un hommage a été rendu,
lundi soir à Alger, au regretté
de la chanson chaâbi,
Abdelkader Guessoum, décédé
le 13 juillet dernier à Blida à
l’âge de 64 ans.
a soirée a débuté par la projection
accompagnés par l’orchestre d’Abdelkader
Guessoum, dont la majorité des musiciens ont
eu à jouer avec lui dans différentes occasions
depuis les années 1960, comme le
percussionniste, le violoniste ou le banjoïste. La
scène de la salle El-Mouggar s’est distinguée
par un décor reflétant le thème de la soirée, à
travers une lumière feutrée qui tombait sur
l’orchestre, face auquel la chaise du maître,
couverte dÆun tissu noir orné de paillettes
étincelantes, et son mandole, étaient sagement

L d’un diaporama de photographies en

couleurs et en noir et blanc, retraçant
posées. Ce décor dégageait à la fois de la
nostalgie et de la tristesse.

le parcours artistique du défunt
chanteur depuis ses débuts. Des images
extraites des cérémonies de mariage, des
veillées du mois de ramadhan, de passages
télévisés ainsi que des portraits artistiques, ont
défilé les unes après les autres sur un fond
musical qui laissait entendre la voix douce et
suave de Guessoum chanter Chehlet Laâyani
ou entonner un istikhbar. Une voix off
intervenait de temps à autre pour présenter
quelques éléments biographiques, raconter
certaines étapes de la vie artistique du défunt
interprète de la chanson chaâbi ainsi que pour
tenir des paroles élogieuses à son égard. La
cérémonie a vu le passage de plusieurs artistes
qui ont gratifié l’assistance d’un programme
puisé du patrimoine musical chaâbi. Ils étaient
Avant d’entamer le récital, les musiciens ont
salué par le biais de l’animateur de la soirée,
Massine Hamia, le talent et la dévotion du
regretté Guessoum et l’amour qu’il a toujours
éprouvé pour la chanson chaâbi, tout en priant
Dieu de lui accorder Sa miséricorde et
l’accueillir dans Son vaste paradis. " Même si
tu ne fais plus partie du monde des vivants, ton
image d’artiste de talent et d’homme sage et
modeste restera toujours gravée dans nos
pensées. Tu occupes une grande place dans nos
c£urs Guessoum. Nous ne tÆoublierons
jamais, car tu es l’étoile qui brillera
éternellement dans le ciel du chaâbi ", ont il dit.
L’hommage s’est déroulé en présence de la
ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi et
d’un nombre important de personnalités
artistiques. Né le 12 avril 1946 à Blida,
Abdelkader Guessoum jouait du ney, du pipo et
de l'harmonica déjà à l'âge de 8 ans. Sa
première mandoline fut acquise avec
l'atmosphère de joie et de ferveur de
l'indépendance. Il grattait et fredonnait les airs
de Hadj M'Rizek, et _ Bellah ya chemaâ » de
Hadj Mahfoud. Après une formation à l'école
de cheikh Salhi (Mahieddine Mohamed),
neveu de Cheikh Mahfoud, lequel le sollicitait
en qualité de musicien au sein de sa formation,
lors des fêtes familiales, il constitue en 1966
son premier orchestre. Abdelkader Guessoum
PHOTO : ONCI
Un vibrant hommage a été
rendu au regretté chanteur
Abdelkader Guessoum
fut présenté pour la première fois, en 1966, à la
radio, par Rabah Deriassa. Il ne revient sur la
scène qu'en 1969, à l'occasion du festival de la
chanson chaâbi où il obtient le premier prix. Il
anime son premier concert à la télévision en
1970. En 1989 et après mûre réflexion, il
monte sa propre maison d'édition "EL-Alhan"
où il enregistre ses propres chansons et ceux
d'autres artistes. Sa série d’albums dans
laquelle il reprend des titres phares de la
chanson chaâbi, comme El Kawi, M'Sebarni Li
tihame, Lahbab Amlou Louila et Chehlet
Laâyani a eu un franc succès. (APS)

PUBICITÉ
 El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 20

É V O C AT I O N

CASBAH D’EL DJAZAÏR

Qui se souvient de H’cicène ?

L. Aït Aoudia sans oubli jusqu'à sa mort, le 7 août 1980. L'ima-
ge de cette mort ancrée à jamais dans notre mé-
moire a laissé un impact particulier auprès de

T
el est aujourd'hui le questionnement imposé ceux qui l'ont veillé jusqu'à son dernier souffle.
avec obstination à une halte dans le mouve- Ce jour-là, dans une profonde agonie, très calme,
ment inexorable du temps à l'endroit de entourée de ses plus intimes, la grande Dame que
ceux qui ont inlassablement œuvré pour le rayon- fut El'la Tassadit rendait paisiblement l'âme dans
nement de la culture algérienne et qui, hélas, ont un état d'inconscience totale. Soudainement,
été ensevelis sous les dalles ténébreuses de l'oubli dans un monologue d'une voix audible, tranquille
pervers et hideux. Comme Hadj M’rizek (récem- et sereine, elle s'est exclamée devant une assistan-
ment ressuscité pour être enfin connu de la jeu- ce émue et décontenancée par ses paroles en
nesse) ce véritable vestige du patrimoine musical rimes en kabyle et en arabe - Ayouchvih-iw, Ya ch
algérien qu’est H’cicène, a lui aussi été happé par 'bab diali, (mon beau adoré) tu es là devant moi ;
l'hydre de cette calamité immonde, destructrice et maintenant, je suis heureuse de te rejoindre dans
déstructurante des valeurs intrinsèques d'une so- l'au-delà, car dans la vie d'ici-bas, j'étais consu-
ciété. Nous l'avons, hélas, encore une fois de plus mée par ta terrible disparition et le pire, sans une
constaté lors d'une démarche de sondages, auprès tombe pour m’ y recueillir dans la paix céleste,
des jeunes de 18 à plus de 40 ans qui, interrogés à pour m'en remettre inconsolable dans mon cha-
l' évocation de ce celui-ci, ont spontanément et grin à Dieu le Tout Puissant. - Aussi et pour nous
tristement révélé une méconnaissance absolue de soulager, on t'appelait, ton père et moi, dans une
ce référent culturel et de sa symbolique dans l'uni- pieuse affection — Laghrib laâziz — l'exilé adoré.
vers de la chanson chaâbie.Il est ainsi et encore C'est par cette réminiscence d'adieu que la mère
démontré par la résultante de l'approche, que cette de H'cicène, apaisée, rendit l'âme une quinzaine
catégorie, qui, faut-il le rappeler, constitue la ma- de minutes après la dernière syllabe prononcée :

PHOTO : D. R.
jorité de la société algérienne se trouve déplora- S)».
blement dépourvue de mémoire collective et de Voilà enfin le seul et unique vœu de l’ensemble de
repères culturels. Paradoxe et vicissitudes des la famille de H’cicène, mère, fils et petits-enfants,
temps présents, la quasi-totalité de ces jeunes bien fidèles dans l’affection de leurs grands-parents.
que natifs d'Alger et de parents originaires de Notre mémoire collective est souvent fragmentée, dans une amnésie sans rémission et en errance Vivre le jour le plus heureux de leur existence
souche de La Casbah ont unanimement soutenu perpétuelle, sans repères d'ancrage à travers l'épreuve existentielle du temps dans le recueillement du retour à Alger de la sé-
n'avoir aucune souvenance ni de H'cicène ni de pulture de celui qui leur est le plus cher et qui a
l'histoire de la médina natale des leurs : ancêtres, loniale d'acculturation du peuple algérien et es- dans un bonheur inconnu de nos jours : celui tant aimé l’Algérie pour s’y reposer dans la dou-
aïeuls et aînés. Celle-ci, ont-ils affirmé de l'an- sentiellement de sa jeunesse. Ainsi, les refrains de d'une féconde vie familiale intergenérationnelle, ceur de sa terre à l’éternité, être rejoindre ainsi et
tique Cité, n'est que circonstantiellement et loin- H'cicène, massivement fredonnés par la jeunesse, enrichie par la tendresse et l'affection de ses se- pour toujours El’la Tassadit, sa mère adulée au ci-
tainement évoquée par ces derniers, pourtant dé- étaient repris et diffusés dans les nombreux cafés conds parents, le père et la mère de H'cicène. Pour metière Ouchefoun Hacène (ex-El Kettar) qui
positaires du legs générationnel dont ils attendent populaires de La Casbah, véritables relais de la ré- comprendre ce fait sociologique dans son contex- surplombe sa Casbah natale, la passion de sa vie.
vainement une restitution qui ne sera que l'accom- sistance en signe de soutien révolutionnaire à la te historique et en être imprégné, écoutons-la évo- Dans cette action salutaire pour la réappropriation
plissement légitime d'un acte de devoir et de mé- troupe artistique de Tunis dont il était une symbo- quer cette tranche de vie très douloureuse : «C'est de la mémoire collective, cette figure embléma-
moire envers eux. Dans la pensée et le souvenir de lique d'Alger. A ce propos, il est vrai et historique- en eux, par eux et seulement avec eux que j'ai re- tique d’Alger et de Sa Casbah sera revisité cette
ce qu'il fût, nous l'évoquerons avec reconnaissan- ment démontré que dans cette guerre totale, féro- trouvé la force et la raison de survivre à une muti- semaine à l’Institut national supérieur de mu-
ce et émotion, pour rappeler que le nom patrony- ce et sans merci, un combat vital était mené pour lation affective et irréversible de la moitié de mon sique, Espace Fadéla Dziria, le vendredi 20 août à
mique de H'cicène est Larbi Ahcène, né à la Cas- reconquérir de nouveau le véritable substrat de sa être profonde, causée par la cruelle disparition de 22h30. Avec la contribution du commissariat du
bah d'Alger le 8 décembre 1929, marié avec Mme personnalité authentique à travers sa souveraineté celui qui était la raison de ma vie, H'cicène Allah
5e Festival de la chanson chaâbie, l’Association
Larbi Ghania, née Hamadi, née le 13/08/1936 et dont la culture constituait un segment straté- irahmou, alors que je n'avais que 22 ans». Cette
des amis de la Rampe Louni Arezki organisera en
elle aussi à la Casbah, sa compagne de vie est une gique de résistance. Dans de telles circonstances intervention dans sa profondeur, sa sincérité et
la circonstance, en prélude à cette importante ma-
battante courageuse et mère de 3 enfants : Musta- déterminantes, H'cicène et ses compagnons illus- l'intensité de sa dimension humaine inclinent à
traient le reflet de une réflexion sur les référents réels constitutifs et nifestation culturelle à travers une soirée théma-
pha, Yacine et Fadéla,
aujourd'hui hommes et cette résistance à la- culturels de notre société. Dans les convulsions tique sur la vie et l’œuvre hélas inachevée du re-
Dans cette action salutaire pour la gretté cheikh H’cinène. Ainsi, une
femme respectivement réappropriation de la mémoire quelle nous nous d'un monde en pleine effervescence existentielle,
âgés de 56, 54 et 53 identifions à elle doit s'affirmer dans l'authenticité de ses va- communication et témoignages sera soutenue par
ans. Militant actif de la collective, cette figure emblématique l'époque dans un leurs, qui, pérennes dans la pratique sociale, se- Abdelkader Ben Damèche, auteur de l’ouvrage
première heure de la d’Alger et de Sa Casbah sera revisité soutien de culte réso- ront perpétuées par les générations montantes de consacré à la troupe de l’Algérie combattante,
cause nationale et ainsi cette semaine à l’Institut national lument affiché et vo- l'Algérie éternelle à travers tous les mouvements dont l’illustre disparu était membre.
prédestiné à la partici- supérieur de musique, Espace Fadéla lontairement osten- de l'histoire et du temps. A l'issue de cet entretien, L’opportunité de cet événement permettra la ré-
trospective d’une épopée historique qui, conju-
Dziria, le vendredi 20 août à 22h30. tatoire face à avec M Vve H'cicène Ghania et de son fils Yaci-
me
pation à la guerre de li-
bération, il a été l'adversité d'une éta- ne et au moment de les remercier pour l'accueil guée à la culture de l’histoire et de l’histoire de la
membre de la glorieu- pe conjoncturelle mémorablement chaleureux qu'ils nous ont réser- mémoire rassemblera dans une liesse de commu-
se troupe artistique de l'Algérie combattante crée très complexe et éprouvante. L'évocation de cette vé, nous avons pu recueillir leurs sentiments res- nion de pensée collective la jeunesse et ses aînés.
en mars 1958 à Tunis, capitale de la Révolution al- phase cruciale de la guerre de Libération nationa- pectifs sur ce premier acte de mémoire qui sera En clôture, un récital de chants du répertoire h’ci-
gérienne à cette époque. le, nous a incités à nous rapprocher de la famille prochainement célébré à l'endroit de leur illustre cenien sera animé par de jeunes talents en signe
Cette formation de résistance, qui a été aussi la re- de l'illustre disparu pour en connaître davantage époux et père. Tous les deux et à l'unisson, nous fort de reconnaissance pour la perpétuation de
présentante plénipotentiaire du peuple algérien en sur sa vie et son parcours. C'est cette initiative qui ont affirmé que cette action est une résurrection son œuvre et de sa mémoire. C’est toujours dans
lutte pour sa souveraineté, a sillonné le monde en- nous a permis de rencontrer sa veuve, Madame de la mémoire et du souvenir de H'cicène qui, ex- le cycle d’actions menées dans une féconde tra-
tier pour transmettre à l'opinion internationale le Larbi Ghania, alerte et majestueusement digne tirpés des griffes perverses d'un oubli ravageur de versée de la mémoire que cheikh Hadj M’rizek a,
message de ses aspirations d'indépendance et dans ses 75 années d'épreuves, en compagnie de plus d'un demi-siècle, sera enfin connue de la jeu- dans le ravissement de ses admirateurs, été redé-
d'émancipation de son pays, sous le joug d'une co- sonfils Yacine, âgé de 54 ans, affable et avenant nesse de l'Algérie entière qu'il aimait tant et à couvert par la jeunesse pour qui il n'était qu’un
lonisation barbare d'un autre âge de près d'un qui tous deux ont été ravis de nous recevoir pour El’la Ghania la mère d'ajouter : «Cet événement illustre inconnu. Cette année, c’est au tour de
siècle et demi. Terrassé par une terrible et perni- nous conter H'cicène, la légende que fut leur exceptionnellement salutaire, constituera pour cheikh H’cinène de l’être dans l’allégresse de
cieuse maladie, cheikh H'cicène s'est malheureu- époux et père, dont la tendresse du souvenir a sur- mes enfants, petits-enfants et moi-même un repè- nombreux mélomanes et connaisseurs en compa-
sement éteint à la fleur de l'âge de ses 29 prin- vécu aux affres d'une terrible séparation, aussi re fondamental des valeurs de la société algérien- gnie de cette même jeunesse en signe de triomphe
temps à Tunis dans sa superbe et son allant de brutale que précoce, endolorie par l'oubli de ne dont je n'ai jamais désespéré en dépit de la ter- sur l’oubli. Dans cette lutte implacable livrée sans
beauté éclatante, reflet du soleil de l'Algérie libre l'autre pour lequel il a tant donné. Dans l'émotion rible épreuve vécue par l'ensemble d'une famille répit à ce phénomène aliéant qui est un ouvrage
de ses rêves. qui nous a étreints à l'évocation du défunt par les éplorée par l'érosion d'un oubli de cinquante-et- mutilant à la condition humaine ; ne cessons pas
Il a ainsi rendu l'âme dans sa seconde patrie le 29 siens et à la vue de ses photos et objets religieuse- une années. «Et maintenant, El 'la Ghania, et de méditer la mise en garde, plutôt l’injonction as-
septembre 1958, il repose toujours dans cette ville ment conservés, nous n'avions pu nous empêcher avant de vous quitter, nous aimerions connaître sénée sentencieusement par le visionnaire éclairé
au cimetière de Djelaz. d'être contemplatifs devant une grande Dame ex- vos souhaits dans cette vie que vous qualifiez de qu’a été le père fondateur de la psychanalyse, Sig-
Pour la génération d'adolescents qui fut la nôtre, à ceptionnelle par sa simplicité et dans le raffine- nouvelle...» «Des souhaits, plutôt des vœux ; nous mud Freud dans cette maxime universelle deve-
une époque charnière d'une lutte implacable dans ment civilisationnel de son comportement. n’en avions qu'un seul et unique, que nous vivons nue célèbre : «N’oubliez pas l’oubli !»
un gigantesque incendie de braise et de sang, au D'abord, par le langage typiquement algérois, usi- perpétuellement en rêve, mais avant de le formu- Une prévention pour demeurer «soi» au présent,
sein de l'éternelle résistante Casbah, des années té à notre émerveillement, puisque aujourd'hui ler, je vous conterai cette anecdote : ‘‘ma pauvre avec son passé construit avec sa culture et son his-
cinquante, H'cicène incarnait une résistance cul- très rarissimement pratiqué ; ensuite, par la tradi- belle-mère, avec laquelle j'ai partagé toute une toire pour ne pas devenir personne — aucun de la
turelle par la chanson. C'était une voix mélodieu- tionnelle et séculaire hospitalité citadine, em- existence dans l'affection et la tendresse, est une négation — étymologique dans les transforma-
se, exceptionnelle avec une sonorité vocale velou- preinte d'humilité par la sincérité du récit de sa vie femme d'exception dans l'interminable souffrance tions et mutations des sociétés humaines d’incer-
tée et qui incarnait ainsi l'authenticité de l'identité avec son époux, toujours vénéré et selon son ex- qui fut la sienne et qui relève du martyrologue à la titudes et de tumultes. L. A.
algérienne en réplique à l'éventail psychologique pression «jusqu'à sa nouvelle rencontre avec mort de son fils unique et adoré. Aussi invraisem-
colonial de l'époque. La mission primordiale de H'cicène dans l'éternité de l'au- delà». Elle a tenu blable que cela puisse paraître, il est établi une vé- N.B: El’la est un superlatif typique dans le parlé
ce processus insidieux s'articulait autour de l'éra- aussi à retracer la motivation, la fidélité, dans la rité dont je dois témoigner : la mère de H'cicène algérois usité à l’époque pour signifier une
dication de toute substance culturelle au relent na- solidarité d'un couple très jeune, uni harmonieu- n'a jamais cessé de pleurer son fils et de l'évoquer marque de considération et de respect envers les
tionaliste, en application de l'œuvre séculaire co- sement par les épreuves successives de la vie, quotidiennement, interminablement, sans répit et femmes d'un certain âge
 El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 24

L’ÉPOQUE
ON VOUS LE DIT CE QUE LA PLANÈTE PEUT PRODUIRE A ÉTÉ ÉPUISÉ La guerre
du gruyère
Des auditions fictives
La République est au plus mal. Pour
cacher la paralysie totale au sommet de
Dès ce samedi, la Terre La Gruyère, comme vous le
savez certainement, est une

vivra à crédit
l’Etat, on invente un stratagème : des région du canton de Fribourg
audition fictives par le Président en Suisse où est fabriqué un
Bouteflika. Aucune image de ces fromage AOC bien connu, le
prétendues rencontres entre le Président gruyère ! Quoi de plus banal ?
et des membres du gouvernement n’a été lA la fin de cette semaine, la Terre aura épuisé les ressources naturelles Mais voilà, il existe aussi un
diffusée par la télévision nationale. Les gruyère français ! La différence
téléspéctateurs n’ont eu droit qu’à la
qu’elle est capable de fournir en une année, soit un mois plus tôt entre ces deux gruyères AOC,
lecture de communiqués émanant de la Présidence. Selon qu’en 2009. obtenu en 2001 pour le suisse
une source digne de foi, le communiqué concernant l’audition et en 2007 pour le français,

A
partir du 21 août et jus-
du ministre des Finances, Karim Djoudi, a été transmis à qu’à la fin de l’année, les tient non seulement à leur lieu
l’ENTV depuis plus d’une semaine afin de préparer des Terriens vivront à crédit de fabrication, mais aussi à
«images» le moment opportun. Où va l’Algérie ? dixit le sur les ressources de la planète. une caractéristique
défunt Président Boudiaf. Chaque année, l’ONG Global particulière... l'un a des
Footprint Network (GFN) calcu- trous... pas l'autre ! Alors
lequel a des trous, le suisse ou
Concours de «la Famille le le jour où la consommation de
l’humanité en ressources natu- le français ? Perdu ! C'est le
en or» à Chlef relles a épuisé ce que la planète
est capable de fournir en une an-
gruyère français qui a des
trous ! Pour en revenir à l'AOC,
L’APC de Chlef organise, dès le 15e jour du Ramadhan, un née, de la filtration de l’eau dou- une guerre fromagère s'etait
déclarée il y a trois ans

PHOTO : D. R.
concours de «la Famille en or», qui se veut une action de ce à la fourniture de matières
divertissement après une dure journée de labeur. Y maintenant, quand la France a
premières, y compris alimen-
participeront, des familles de quatre personnes, voulu obtenir l'appellation
taires. Cette année 2010, annon-
composées du père, de la mère et de deux enfants. d'origine protégée (AOP),
ce l’ONG lundi, l’«Earth Over-
Les lauréats bénéficieront d’un séjour dans une station équivalent de l'AOC mais au
shoot Day» – littéralement le comme le CO2. «A la fin des an- mondiale commence à dé-
balnéaire en Tunisie. niveau européen. Eh bien,
«jour du dépassement» – aura nées 1980, notre empreinte éco- croître», un tabou qui se lève peu
L’initiative, qui est la première du genre à être organisée par c'est fini, Bruxelles vient de
lieu le samedi 21 août. «Ce qui logique était globalement équi- à peu parmi les démographes et
une collectivité locale, ne manquera certainement pas de décider de ne pas donner ce
signifie qu’il aura fallu moins de valente à la taille de la Terre. les défenseurs de l’environne-
drainer la grande foule. Par ailleurs, la municipalité a mis sur label au gruyère français et la
neuf mois pour épuiser le budget Aujourd’hui, c’est 50% de plus», ment, y compris au sein des Na-
pied un riche programme culturel et d’animation pour égayer Suisse sera la seule à
écologique de l’année», relève insiste l’ONG. «Si vous dépen- tions unies. «Les gens pensent
les veillées ramadhanesques. Prévues au niveau des salles bénéficier du label européen.
le président de GFN, Mathis sez votre budget annuel en neuf que ce serait terrible, pour nous
de spectacles de la ville, les activités seront animées par des Les producteurs suisses sont
Wackernagel. L’an passé, la li- mois, vous allez probablement ce serait en fait un avantage éco-
artistes du territoire national. soulagés. Bon, la France
mite avait été atteinte le 25 sep- être extrêmement inquiet : la si- nomique. Mais c’est un choix. bénéficiera quand même de
tembre, mais ce n’est pas parce tuation n’est pas moins grave On n’en veut pas encore», assure
l'indication géographique
Six harraga en terre ibérique que la consommation s’est em-
ballée, souligne-t-il. «C’est juste
quand il s’agit de notre budget
écologique», reprend M. Wac-
M. Wackernagel. Plusieurs com-
mentaires sont venus pour dire
protégée (IGP) pour son
gruyère à trous ! C'est toujours
La pénibilité du mois de Ramadhan n'a pas été un handicap que cette année, on a révisé kernagel. «Le changement cli- qu'il y a un danger à ce texte
cela. On aura donc toujours
pour ces 6 candidats à l'émigration clandestine vers toutes nos données et on s’est matique, la perte de biodiversité, malgré sa véracité… On semble
deux fromages différents avec
l'Espagne. Profitant d'une mer calme et d'une relâche dans le rendu compte que jusqu’ici, on la déforestation, les pénuries vouloir nous faire accepter que
le même nom... bizarre, non?
système de surveillance, les 6 harraga ont mis le cap vers les avait surestimé la productivité d’eau et de nourriture sont au- nous sommes trop sur cette pla-
Alors dites nous, comme tout
côtes espagnoles, jeudi dernier, vers 2 heures du matin. des forêts et des pâturages : en tant de signes que nous ne pou- nète et nous donner comme so-
est une affaire de goût, vous
A bord de la petite embarcation, il y avait, selon nos sources, clair, on avait exagéré la capaci- vons plus continuer de consom- lution la dépopulation alors le
préférez le suisse ou le
un récidiviste qui avait fait l'objet d'une expulsion de la part té de la Terre» à se régénérer et à mer à crédit.» A ce stade, problème est plutôt dans le par-
français ?
des autorités espagnoles. Ce n'est qu'après avoir touché terre absorber nos excès.» «On refait poursuit-il, les données sur la ré- tage égal des richesses. La Terre,
que l'un des clandestins est entré en contact téléphonique les calculs chaque année et on cession depuis 2008 ne sont pas si on en prenait soin, si on la res-
avec sa famille afin de rassurer les proches. Cette tentative essaie de ne pas exagérer : si on encore très claires, «même si les pectait, aurait bien assez de res- Record de
met fin à près d'une année relativement calme sur le front de ne sait pas ou si on a un doute, données préliminaires montrent sources pour recevoir le triple et
l'émigration clandestine à partir des côtes mostaganémoises. on prend les données les plus qu’elle a eu un impact significa- même plus de la population «dominos
conservatoires». GFN calcule
ainsi les fournitures de services
tif sur les consommations, com-
me l’énergie qui a baissé en Eu-
mondiale actuelle. Une semence
de blé ne donne-t-elle pas une
humains»
Le «Grand Ramdam» en direct et de ressources par la nature et rope et aux Etats-Unis. Mais ce centaine d’autres? L’abondance C'est plus de 10 000 personnes
sur France Ô les compare à la consommation
humaine et à ses rejets – déchets
n’est pas le cas en Chine». Pour
inverser la tendance, il faut «ar-
est partout sur Terre, C’est tout
simplement qu’une minorité
qui se sont rassemblées jeudi
12 août 2010 en Mongolie pour
Le samedi 28 août à Paris, le parc de la Villette et la Cité de la mais aussi émissions polluantes river à ce que la population seulement y a accès. établir un nouveau record de
musique organisent une grande fête populaire et gratuite à la
«dominos humains». C'est
découverte des musiques du Maghreb, retransmise en direct
LA MÉDITATION CHINOISE À L’ÉTUDE exactement 10 276
sur France Ô. Une multitude d’artistes venus d’Algérie, du
participants qui se sont assis
Maroc et de Tunisie célébreront la créativité et la jovialité des
musiques d’Afrique du Nord, de la chanson kabyle à celle du
Maroc, des confréries gnawas à la nouvelle scène musicale de
Casablanca, de la Tunisie soufie à la grande variété tunisienne,
Une technique au secours afin de former un immense
carré de dominos humains,
dans la ville d'Ordos, dans le
du raï oranais au chaâbi d’Alger. Au rendez-vous, Bilal, Nass al-
Ghiwane, ensemble fondateur de la chanson traditionnelle
marocaine, Mazagan, pionnier du chaâbi groove de Casa,
du cerveau nord de la Chine. Les
participants portaient des
vêtements de couleurs
coordonnées qui dessinaient le
Mohammed Allaoua, nouvelle effigie de la chanson
traditionnelle kabyle, Abdelkader Chaou et Maurice Medioni, S elon une étude publiée aux Etats Unis, onze
heures de pratique d'une technique de médita-
tion fondée sur la médecine traditionnelle chinoise
heures de pratique d'IBMT, dont les effets devien-
nent nets après douze heures d'exercice, indiquent
les chercheurs. Les changements ont été les plus
nom de la ville d'Ordos, en
anglais et en chinois. Il a fallu
chanteur et pianiste légendaires du chaâbi algérois…
permettent d’améliorer le fonctionnement du cer- évidents dans une zone cérébrale appelée circon- 20 minutes pour que le dernier
veau. La technique, appelée «gymnastique inté- volution cingulaire antérieure, qui régule les émo- domino humain tombe,
Les services de sécurité de l’Etat grée du corps et de l'esprit» (IBMT en anglais) tions et le comportement. Selon les auteurs des tra- établissant un nouveau record
Guinness rendu officiel par le
égyptien redoutés améliore la connectivité cérébrale, la transmission
des impulsions dans le réseau nerveux, en dopant
vaux, il est possible que ces changements aient
résulté d'une réorganisation des fibres nerveuses représentant de l'organisation
Le patriarche de l'Eglise copte d'Egypte, Chenouda III, a le fonctionnement d'une zone du cerveau qui aide formant la matière blanche du cerveau, ou d'un ac- Guinness World Records, Wu
demandé à ses ouailles de ne pas se confesser par téléphone, une personne à ajuster son comportement en fonc- croissement de la myéline, une gaine protectrice Shaohong. C'est l'ancien
afin d'éviter d'être entendues par les redoutables services de tion de ce qu'elle souhaite réaliser, expliquent les entourant les fibres. basketteur chinois, Mengke
sécurité de l'Etat. «Attention à ne pas avouer vos fautes au auteurs de l'étude parue dans les Annales de l'aca- La matière grise du cerveau se distingue de la ma- Bateer, qui est connu pour
téléphone, car toutes les conversations téléphoniques sont démie américaine des sciences (PNAS). Les cher- tière blanche par le fait qu'elle contient les neu- avoir joué en NBA, qui a donné
enregistrées par la sécurité de l'Etat. Après, vous seriez obligés cheurs ont utilisé des techniques d'imagerie par ré- rones, les cellules nerveuses. Dans leurs conclu- le coup d'envoi en lançant un
d'aller chercher l'absolution auprès de la police en prison au sonance magnétique permettant d'observer les sions, les deux auteurs de l'étude écrivent que leurs ballon de basket au premier
lieu de l'obtenir de votre prêtre à l'église», a affirmé le fibres reliant les différentes zones du cerveau avant expériences montrent que l'IBMT pourrait être uti- d'une longue chaîne.Le
patriarche. Les Coptes représentent de 6 à 10% des 80 millions et après un entraînement à la technique de médita- lisée pour faire avancer la compréhension de l'effet précédent record avait été
d'Egyptiens. Les puissants services de sécurité de l'Etat sont tion. Ces observations ont montré des change- des exercices de méditation sur la capacité d'adap- établi en 2000 à Singapour
généralement très redoutés par la population. ments dans la connectivité cérébrale après six tation du cerveau. avec 9 234 dominos humains.

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ECHOS DE TIZI
w NADIR BELHADJ a officialisé
lundi soir son engagement
avec e club qatari de première
division, à savoir El Sadd. Le
défenseur des Verts a
paraphé, en effet, un contrat
de trois ans. Idem pour les
deux autres nouvelles recrues
étrangères, Abdelkader Keïta
(Côte d'Ivoire) et un
international coréen. La
cérémonie des signatures des
contrats s'est déroulée à
Doha, lundi, en présence des
responsables du club, du staff
technique et des médias. K. G.
w RAÏS M'BOLHI, le
talentueux gardien de
l'équipe nationale, est en
disgrâce avec son club
bulgare de Slavia Sofia. Selon
des rapports de la presse
bulgare, M'Bolhi n'a pas
donné signe de vie depuis
quelques jours. Ses absences
aux entraînements inquiètent
de plus en plus l'entraîneur
Emil Velev. Tout en précisant
ne rien savoir sur les raisons
de cette rupture du banc,
Velev a condamné la position
de M'Bolhi, décidé à changer
d'air avant la fin du mois
courant.
B.
R.
w L'ASO CHLEF vient de
mettre fin aux fonctions de
l'entraîneur des gardiens
Belhadji, qui pourra
désormais se concentrer sur
sa mission avec les Verts où il
occupe la même fonction. Le
nouveau coach de l'ASO,
Meziane Ighil, a fait appel à
Hadji Youcef qui devra
prendre officiellement ses
fonctions d'entraîneur des
gardiens ce soir au stade de
Chlef. Notons que Hadji est un
ancien portier des Lions de
Chlef. A. Y.
w L'AMICALE des anciens
joueurs internationaux
présidée par Ali Fergani
organise des cérémonies en
l'honneur de trois ex-joueurs
de l'EN, à savoir Mahiouz
(MCA), Bettadj (WAT) et
Adjissa (ESS), dont la
situation sociale est jugée
très précaire. Mahiouz, le
premier à être honoré par
l'Amicale demain soir à Alger
(Mouflon d'Or), sera suivi, le
jeudi suivant (26 août) à
Tlemcen par Bettadj. Quant à
Adjissa, il sera honoré à Sétif
le 2 septembre prochain. A. B.
w LE CR BELOUIZDAD s'est
imposé face au NA Hussein
Dey (2-1) en amical disputé
lundi soir au stade du 20 Août
55. Cette joute s'inscrit dans
le cadre de la préparation des
deux clubs en prévision de la
saison prochaine qui
débutera après l'Aïd, soit
durant la deuxième quinzaine
El Watan - Mercredi 18 août 2010 - 27
SPORTS
EN PRÉVISION DE SON MATCH RETOUR FACE AU AHLY CAN-2012. ALGÉRIE-TANZANIE
Première sélection de
La JS Kabylie
Chakouri, retour de Chadli
au Caire le 25 août L
e sélectionneur national, Rabah Saâdane, a convoqué vingt-
deux joueurs, dont le latéral droit Mohamed Chakouri, socié-
taire de Charleroi (Première division belge) en vue du match
contre la Tanzanie prévu le 3 septembre à 22h au stade du 5 Juillet
(Alger), pour le compte de la première journée des qualifications
I
nitialement prévu le 24 Mieux, le président du club a
août, le départ de la JSK même déclaré à un confrère que de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2012 de football. Outre la
pour le Caire a été retardé tout club intéressé peut se rap- première sélection de Chakouri, le coach national a rappelé le mi-
d'une journée. En effet, les diri- procher désormais de la direc- lieu du terrain du FC Kaiserslautern, Chadli Amri. En revanche, le
geants de la formation kabyle tion du club. milieu de terrain du Real Santander, Mahdi Lacen, n'a pas été rete-
ont décidé de retarder leur dé- Aussi, pour pallier le départ de nu en raison de son «indisponibilité pour raisons médicales», a
précisé la Fédération algérienne de football (FAF). D'autre part,
part après que le match prévu le Hamiti qui paie là son accident
28 du même mois eut été décalé mortel, la direction du club Saâdane a reconduit le même groupe qui a pris part au dernier sta-
lui aussi de 24 heures. lorgne du côté de Sétif. Il est, en ge de préparation qui a précédé la rencontre amicale face au Gabon
Et pour préparer son match re- effet, question d'un retour au (1-2) disputée le 12 août au stade du 5 Juillet, à l'exception du gar-
dien Mohamed Cedric (JSM Béjaïa). Par ailleurs, le stade où se dé-
PHOTO : D. R.
tour face au Ahly, prévu le 29 bercail de Nabil Hemani. Ce
août au Caire, la formation ka- dernier aurait déjà consulté ses roulera la rencontre Algérie-Tanzanie sera désigné incessamment,
a indiqué la FAF. En qualifications de la CAN-2012, l'Algérie évo-
byle a programmé deux ren- proches qui lui ont conseillé de
luera dans le groupe D en compagnie de la Tanzanie, du Maroc et
contres amicales face au promu Amine Aoudia reprendre du service au stade
de la République centrafricaine.
de la DII, l'O Médéa, en aller- du 1er Novembre. Comme il a
retour. Ainsi, les hommes de Farès Hamiti serait devenu per- été aussi pris langue avec Saïbi LISTE DES JOUEURS CONVOQUÉS
Geiger croiseront les crampons sona non grata au sein de la for- du CRB et Hanitser de M’bolhi Adi Raïs (Slavia Sofia (Bulgarie), Belhadj Nadir (Essad el
avec ceux de Khaled Lounici, mation kabyle. En effet, de l'USMH, deux joueurs qui se- Qatari), Halliche Rafik (Benfica-Portugal), Bougherra Madjid (Glas-
d'abord à Médéa, le 21, puis à sources proches du club, le raient eux aussi très intéressés gow Rangers-Ecosse) Bellaid Habib (Eintracht Frankfurt-Alle-
Tizi-Ouzou le 24 août. joueur en question est placé sur de porter les couleurs des Cana- magne), Mesbah Djamel Eddine (Lecce-Italie), Medjani Carl (Ajac-
Sur un autre volet, l’attaquant la liste des transférables. ris. Mohamed Rachid cio-France), Chadli Amri(FC Kaiserslautern-Allemagne), Guedioura
Adlane (Wolverhampton-Angleterre), Kadir Foued (Valenciennes-
INTER SAISON À L’USM ANNABA France), Boudebouz Ryad (FC Sochaux-France), Ziani Karim Ko-
ceila Yanis(VFL Wolfsburg-France), Yebda Hassan (Benfica-Portu-
Des problèmes déjà gal), Abdoun Djamel (FC Nantes-France), Matmour Karim (Borussia
MÆGladbach-Allemagne), Ghezzal Abdelkader Mohamed (Bari-
Italie), Djebbour Rafik (AEK Athènes-Grèce), Ziaya Abdelmalek
M ême si le stage en Tunisie de l’USM Annaba a
été bénéfique au plan physique et technico-
tactique, avec pas moins de 5 rencontres amicales (2
l’autre sponsor pour annuellement 9 millions de di-
nars se fait attendre. Rien ne dit que cette saison cet-
te société espagnole poursuivra son sponsoring,
(Itihad Djeddah-Arabie saoudite),Chakouri Mohamed (Royal Char-
leroi SC-Belgique), Laifaoui Abdelkader (ES Sétif-Algérie), Zemma-
mouche Mohamed Lamine (MC Alger-Algérie), Gaouaoui Lounes
nuls ; Club Africain, USM Blida et 3 victoires ; Gha- d’autant qu’elle est redevable vis-à-vis des jeunes (USM Blida-Algérie).
zel Libye, MC Saïda et USM Blida), il n’en demeure sportifs d’El Bouni et Annaba, deux communes
pas moins que les dirigeants usmistes ont du souci à qu’elle pollue avec sa production de produits pétro-
se faire. En effet, après des années où l’argent coulait chimiques. Dans le lot, il y a ceux de Hamra avec ses RC KOUBA
Quatre rencontres
à flots, c’est le temps des vaches maigres. Les 17 disciplines, dont celle du football, nouveau socié-
caisses sont vides et le club usmiste devra impérati- taire du championnat national II. Et comme pour an-
vement les renflouer pour prétendre réaliser une noncer la couleur d’une saison qui sera certainement
bonne saison. Il lui faudra déjà payer les premiers sa-
laires des joueurs, des techniciens de toutes les sec-
totalement rouge, voilà qu’un des cadres dirigeants
usmistes décide de rendre le tablier. Chargé d’orga-
au menu
tions et de quelques agents de soutien. Soit l’équiva- niser les catégories jeunes, il a pris l’initiative de re-
lent de 12 millions de dinars que le club n’a pas.
Hormis l’apport de 10 millions de dinars appelés à
cruter des cadres diplômés du ministère de la Jeu-
nesse et des Sports. Ce que le président usmiste n’a
P oursuivant sa préparation générale entamée le 27 juillet passé
dans la station de ski de Tikjda (oxygénation) pour une premiè-
re étape, puis à l'hôtel Raouf de Chéraga (foncier) pour une secon-
être versés par la wilaya et la commune d’Annaba et pas admis en décidant de renvoyer les nouveaux arri-
de étape, le Raed de Kouba vient d'entamer sa troisième phase dite
2 autres millions collectés auprès des opérateurs vés, même s’ils sont diplômés pour réintégrer ceux
«phase précompétitive» dans ses propres bases de Kouba. Les Vert
économiques locaux à l’initiative du wali, aucune formés sur le tas démunis de toute base pédagogique
et Blanc de Kouba, qui auront au menu tout au long de ce
autre entrée financière ne pointe à l’horizon. Fertial, et scientifique. Adnène D.
Ramadhan une série de matches amicaux, quatre au total, ont enta-
mé leur programme avant-hier face au doyen des clubs algériens, le
ROUABEH. Entraîneur du MC Saïda Mouloudia d'Alger (MCA). Une rencontre qui a été jouée en noc-
turne (23h) au stade Benhaddad devant une assistance record pour
«L’objectif, c’est le maintien» une joute amicale. A l'issue d'un match intéressant, Kouba a pris le
meilleur par la petite des marges (1-0), but de Khellaf, sur le
Doyen. Dans la foulée, les Koubéens vont affronter trois autres
Propos recueillis Tlemcen, disputé hier, les autres Je suis satisfait du comporte- équipes algéroises, en l'occurrence le Widad de Bentalha (21 août),
Par Sid Ahmed rencontres prévues contre des ment de l’équipe, nous tra- le Chabad de Belouizdad (28 août) et l'Etoile de Ben Aknoun (3
clubs de 2e division de l’Oranie. vaillons dans de bonnes condi- septembre).
Pouvez-vous nous faire un J’aurais aimé participer au recru- tions, il y a deux ou trois joueurs Toutes ces rencontres sont programmées au stade de Benhaddad et
pré-bilan du stage de Aïn Dra- tement, c’est le destin, on doit juniors incorporés qui tirent leur en nocturne (23h), selon nos sources. C'est ainsi que le staff tech-
ham (Tunisie) ? travailler avec toute la rigueur et épingle du jeu, la cohésion de nique koubéen aura toute la latitude de faire tourner ses éléments et
Nous avons axé tout notre tra- avec ce qu’on a. l’équipe se fera au fur et à mesu- par là dégager son ossature. Dans un autre registre et selon les in-
vail sur l’aspect physique, nous Etes-vous satisfait du re- re. Nous allons travailler douce- formations qui circulent au sujet d'un soi-disant rejet du dossier de
avons programmé 20 séances et crutement ? ment et sûrement sans brûler les la SPA-RCK par la commission de la FA, nous avons pris attache
deux matches amicaux. Les C’est trop tôt pour apporter étapes.
avec le président du club, Sofiane Mecheri, pour nous éclairer sur
joueurs ont bien répondu, les pré- un jugement définitif ; après le Quel est l’objectif du MCS le sujet qui nous a indiqué : «Contrairement à ce qui est dit ici et là
dispositions sont bonnes. Main- stage, on fera une évaluation ob- en Nationale I ?
sur le dossier de la SPA-RCK, je tiens à vous préciser que notre
tenant, nous allons passer à l’éva- jective. Sur le plan individuel, il y L’ambition première du club, dossier ne souffre d'aucun problème majeur, sauf que la FAF nous
luation technique et tactique qui a de bons éléments, mais je ne c’est le maintien. Ecoutez, un
a informé qu'il faut joindre aussi au dossier les contrats de travail
représente la seconde étape. peux pas me prononcer mainte- club c’est un tout, il faut qu’il y du DTS, du chargé de la sécurité et du docteur du club. Je vous in-
Qu’avez-vous programmé nant, c’est le terrain qui va tran- ait un équilibre entre la défense et
forme que ces derniers ont été rapidement désignés, en l'occurren-
pour cette seconde étape ? cher. l’attaque. Je suis optimiste, c’est ce Arezki Remane (DTS), Merzak Habri (chargé de la sécurité) et
Nous avons programmé cinq Travaillez-vous dans de pourquoi j’ai pris les destinées du
Abderrahmane Oubraham (docteur du club) et leurs contrats ont
matches amicaux, dont le WA bonnes conditions ? club. S. A. été déposés au niveau de la FAF». M. Azeb
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 ALGER : 31° ORAN : 30° CONSTANTINE : 35° OUARGLA : 45°

El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 18 août 2010

COMMENTAIRE

Solidarité
sélective ? Par Mohammed Larbi

L
e monde est bien injuste. Preuve en est donnée
une nouvelle fois par le drame que vivent les
Pakistanais, affectés par les plus graves inonda-
tions que leur pays ait connues. Il n'est désormais
plus question de dire que le monde ne sait pas, ou qu’il
n’a pas pris l’exacte mesure de cette catastrophe. Du
jamais vu dans aucun autre pays. Ces inondations ont fait
plus de 1600 morts, mais aussi 20 millions de sinistrés,
des centaines de villages et autres infrastructures
détruits. Un Pakistanais sur 10 en a été affecté. Et un cin-
quième du pays est sous les eaux, avec ce que le Pakistan
compte de plus précieux, ses terres fertiles noyées. La
zone affectée est de la taille de l’Angleterre. Ces statisti-
ques macabres ne s’arrêtent pas, car les autorités pakista-
naises ainsi que les secouristes sur place craignent ce
qu’ils appellent déjà «une seconde vague de morts» que
pourrait provoquer le manque de secours, sinon leur tota-
LE BUREAU FÉDÉRAL REND PUBLIQUE le absence. Le Pakistan, qui a très rapidement lancé un
appel à la solidarité internationale, savait que ses moyens
LA LISTE DES CLUBS PROS étaient limités. Pourtant, d’autres pays parmi les plus

Professionnalisme : an I
riches de la planète et sans connaître une catastrophe de
cette ampleur ont eu plus de chance. La solidarité inter-
nationale s’est montrée beaucoup plus généreuse avec
eux. Quelle logique, ou plutôt quelle injustice ! Ici, on
s’empresse de signer de gros chèques, et là on traîne les
pieds avec au bout de trois semaines une aide sans com-
Suite de la page 1 lieu de souligner que la FAF et la Ligue na- tion, au même titre d’ailleurs que deux ou
tionale ont maintenu le principe de la relé- trois autres clubs (on parle de Hadjout,
mune mesure avec la catastrophe. Près d'une semaine
après avoir lancé un appel à l'aide internationale de 460

L
e bureau a officiellement adopté le gation pour les 3 clubs qui ont achevé la Bentalha et l’USMSétif). millions de dollars pour secourir d'urgence les 6 millions
passage au professionnalisme, qui saison 2009-2010 aux trois dernières pla- La division nationale amateurs aura un ca- de sinistrés pakistanais les plus vulnérables, l'ONU n'en
prendra effet à partir de septembre ces, à savoir les deux clubs de Batna (CAB chet national à travers ses deux groupes avait récolté hier que le tiers. Le monde serait-il devenu à
prochain avec le lancement d’un champ- et MSPB) et le NAHD qui joueront la sai- (centre-est et centre-ouest). A partir de la ce point sinistrement sélectif ? Certains tentent une
ionnat professionnel avec les ligues 1 et 2, son prochaine en ligue 2 saison 2011-2012, ce 3e palier du football explication. On fouille alors dans les poches des poten-
composées exclusivement de clubs qui ont professionnelle.La Ligue nationale gérera national sera géré par la Ligue nationale de tiels donateurs, pour laisser entendre que l’aide massive
présenté des dossiers complets pour le pas- les deux divisions professionnelles ainsi football amateurs, présentement la ligue à Haïti avait tout emporté. Mais à force de perspicacité,
sage au statut de clubs professionnels. interrégions que dirige Mohamed Bou- il en est qui considèrent que la raison pourrait être autre
Les anciens pensionnaires de la division la FAF et la Ligue nationale ont main- karoum. Dans un an, la Ligue nationale que dans les moyens. Des experts parlent déjà de «déficit
nationale une et la Superdivision sont les se transformera en ligue professionnel- d’image». Un euphémisme pour ne pas accuser directe-
principaux concernés par cette question.
tenu le principe de la relégation pour le et aura pour mission de gérer les ment le Pakistan de soutenir les talibans, alors que lui
L’Algérie compte, depuis hier, 32 clubs les 3 clubs qui ont achevé la saison compétitions des ligues 1 et 2. s’emploie à démontrer le contraire. Au-delà des explica-
professionnels répartis en deux groupes 2009-2010 aux trois dernières places, Enfin, la division interrégions compor- tions politiques peu convaincantes, le Pakistan ne semble
de 16 clubs chacun (ligue 1 et ligue 2). à savoir les deux clubs de Batna (CAB tera 4 groupes : 3 avec 14 clubs chacun pas jouir de proximité «sentimentale» avec le monde
Ainsi, l’Algérie devient le premier pays et MSPB) et le NAHD qui joueront la et un, celui de l’Est, avec 15 clubs. occidental, surtout en cette période estivale…
arabe et africain qui comptabilise 32 saison prochaine en ligue 2 profes- Les présidents de la FAF et de la Ligue Quelle que soit la considération, ne rien faire, c’est
clubs pros. nationale animeront une conférence de condamner à une mort certaine des millions de Pakista-
Les présidents de la FAF, Mohamed sionnelle presse samedi 21 août à 12 heures au nais. Quatre millions d’enfants sont menacés et les ONG
Raouraoua, et de la Ligue nationale, Mo- centre de presse de l’OCO. Lors de cet- sur place voient chaque jour leurs moyens s’épuiser sans
hamed Mecherara, ont salué lors de cette te rencontre avec les représentants des être renouvelés. Ceci, sans tenir compte de ce qu’il fau-
réunion les efforts consentis par les clubs que la division nationale amateurs (DNA). médias, Mohamed Raouraoua et Moha- dra engager comme moyens pour la reconstruction. C’est
pour accéder à ce nouveau statut. Le pre- Initialement, cette dernière (division 2) med Mechera s’étaleront sur tous les su- là, diriez-vous, une autre question. Mais l’on voit mal
mier responsable du football a réaffirmé sa comportait 3 groupes de 14 clubs chacun. jets abordés hier lors de la réunion du comment elle sera réglée par un Pakistan en butte à une
volonté d’aider tous les clubs pros sur tous Elle était formée en majorité des clubs (24) Bureau fédéral, notamment le démarrage spirale de violence qui peine à sortir de son sous-déve-
les plans, dans la première étape du profes- issus des 3 groupes de la division interré- du premier championnat professionnel, loppement chronique.
sionnalisme. gions plus les 20 clubs de la défunte Super- le programme des équipes nationales, la
Pour rappel, les clubs ont disposé de plu- division. La division 2 à 3 groupes de 14 situation du centre technique national de CHLEF
sieurs semaines pour répondre aux exigen- clubs a été finalement ramassée en 2 grou- Sidi Moussa et les préparatifs de la ren-
ces du cahier des charges. Dès septembre pes de 14 clubs chacun. Le MO Béjaïa,e contre Algérie-Tanzanie prévue pour le 3
prochain, 32 clubs répartis en deux divi- l’OM Arzew évolueront dans ce palier, le 3 septembre, probablement à Blida. UN ENFANT FAUCHÉ PAR UN TRAIN
sions inaugureront une nouvelle ère. Il y a dans la pyramide du système de compéti- Y .
n Un enfant sourd-muet, âgé de qui s’est produit le même jour, a
14 ans, a été écrasé par un train causé la mort d’une personne et
de voyageurs, avant-hier, au ni- des blessures à cinq autres. La
POINT ZÉRO Feuilleton veau d’un passage non gardé à
la sortie est de la ville de Chlef.
victime, une septuagénaire,
était à bord d’une Renault Exp-

Les vacances de l’inspecteur Taha (10) Il a été surpris par la locomotive

au moment où il tentait de tra-
verser. Son corps a été transpor-
Par Chawki Amari té à la morgue de l’hôpital les
Frères Khatib de Chlef. Par
ress qui a été percutée de plein
fouet par un autre véhicule lé-
ger venant en sens inverse. On
dénombre également cinq bles-
sés graves, dont deux enfants

A
la recherche d'un certain Boumekrach, intoxicateur
alimentaire de masse, l'inspecteur Taha et son ap-
prenti sont aux portes d'Alger, mais leur Maruti s'est
fait arrêter par un policier inflexible qui ne veut rien savoir,
pas même l'heure du f’tour.
Au moment où l'inspecteur Taha a sorti son arme de service,
un homme en civil a accouru vers lui, les bras s'agitant dans
l'air :
- Inspecteur ! C'était la caméra cachée. L'ENTV, la
télévision !!
L'inspecteur a regardé l'homme, puis le policier, qui s'est
mis à rire craintivement :
- Caméra cachée, inspecteur, ENTV, la télé, on vous a eu...
L'inspecteur a mis du temps à accepter l'idée que l'ENTV
vienne ajouter de la confusion à des barrages déjà impopu-
laires. Mais il a rangé son arme. Cette séquence n'ayant pas
été diffusée, l'inspecteur ayant cassé toutes les caméras,
les enquêteurs sont remontés dans leur Maruti. Au moment
de repartir, le faux policier s'est approché de la vitre :
- Dites-moi inspecteur, c'est normal qu'un inspecteur de la
brigade alimentaire soit armé ?
- Vous ne savez pas ce que les gens sont prêts à faire pour
manger ou vendre à manger.
La voiture a démarré en trombe.
- J'y ai vraiment cru, inspecteur.
- N'offre plus jamais de thon.
- Les policiers aussi sont corrompus..., tente de se justifier
l'apprenti.
- C'est pas pour ça. Offre leur de la semoule la prochaine
fois, c'est moins cher.
La circulation est fluide. L'autoroute de Ben Aknoun, puis la
petite descente, lisse et belle du Club des Pins. Le temple du
pouvoir. L'apprenti est ému et s'est légèrement redressé :
- Inspecteur, quand je pense à tout ce qu'il y a de bon à man-
ger ici.
Le gendarme en faction s'est approché de la voiture des en-
quêteurs et l'a longuement regardé :
- Vous voulez entrer au Club des Pins avec ça ? … A suivre
ailleurs, un accident de la route âgés de 2 et 3 ans. A. Y.
LITTÉRATURE
Décès de Ludvik Kundera
Lparmembre
udvik Kundera, éminent poète, dramaturge et traducteur tchèque,
de l'avant-garde littéraire qui s'est notamment illustré
ses poésies surréalistes, est décédé hier à l'âge de 90 ans, a an-
noncé la télévision publique tchèque CT. Moins connu que son célé-
brissime cousin Milan Kundera installé en France depuis 1975, Lud-
vik Kundera a été interdit de publication par le régime communiste
après l'occupation soviétique en 1968. Il publiait une grande partie
de ses ouvrages sous pseudonyme ou en samizdat (système clandes-
tin de circulation d'écrits dissidents). Né le 22 mars 1920 à Brno, mé-
tropole de la Moravie (partie est de la République tchèque), Ludvik
Kundera fut, après 1945, l'un des fondateurs du groupe post-surréa-
liste Ra, et de la revue Blok, de la même orientation artistique. Son
premier recueil de poésie, Konstantina, date de 1946. (AFP)