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TS_cours_Comprendre Temps, Mouvements, Evolution et Relativité 1/26

COMPRENDRE

Temps, mouvements, évolution


Notions et contenus Compétences exigibles
Temps, cinématique et dynamique newtoniennes Extraire et exploiter des informations relatives à la mesure du
Description du mouvement d’un point au cours du temps : temps pour justifier l’évolution de la définition de la seconde.
vecteurs position, vitesse et accélération. Choisir un référentiel d’étude.
Référentiel galiléen. Définir et reconnaître des mouvements (rectiligne uniforme,
rectiligne uniformément varié, circulaire uniforme, circulaire non
uniforme) et donner dans chaque cas les caractéristiques du
vecteur accélération.

Lois de Newton : principe d’inertie, ∑ ⃗F= ddt⃗p et Définir la quantité de mouvement ⃗ p d’un point matériel.
Connaître et exploiter les trois lois de Newton ; les mettre en
principe des actions réciproques.
œuvre pour étudier des mouvements dans des champs de
Conservation de la quantité de mouvement d’un système
pesanteur et électrostatique uniformes.
isolé.
Mettre en œuvre une démarche expérimentale pour étudier un
mouvement.
Mettre en œuvre une démarche expérimentale pour interpréter un
mode de propulsion par réaction à l’aide d’un bilan qualitatif de
quantité de mouvement.
Mouvement d’un satellite.
Démontrer que, dans l’approximation des trajectoires circulaires,
Révolution de la Terre autour du Soleil.
le mouvement d’un satellite, d’une planète, est uniforme. Établir
l’expression de sa vitesse et de sa période.
Connaître les trois lois de Kepler ; exploiter la troisième dans le
Lois de Kepler.
cas d’un mouvement circulaire.

Mesure du temps et oscillateur, amortissement


Travail d’une force. Pratiquer une démarche expérimentale pour mettre en évidence :
Force conservative ; énergie potentielle. - les différents paramètres influençant la période d’un oscillateur
Forces non conservatives : exemple des frottements. mécanique ;
Énergie mécanique. - son amortissement.
Établir et exploiter les expressions du travail d’une force constante
(force de pesanteur, force électrique dans le cas d’un champ
uniforme).
Établir l’expression du travail d’une force de frottement
d’intensité constante dans le cas d’une trajectoire rectiligne.
Analyser les transferts énergétiques au cours d’un mouvement
d’un point matériel.

Étude énergétique des oscillations libres d’un système Pratiquer une démarche expérimentale pour étudier l’évolution
mécanique. des énergies cinétique, potentielle et mécanique d’un oscillateur.
Dissipation d’énergie.

Définition du temps atomique. Extraire et exploiter des informations sur l’influence des
phénomènes dissipatifs sur la problématique de la mesure du
temps et la définition de la seconde.
Extraire et exploiter des informations pour justifier l’utilisation
des horloges atomiques dans la mesure du temps.
Temps et relativité restreinte
Invariance de la vitesse de la lumière et caractère relatif du Savoir que la vitesse de la lumière dans le vide est la même dans
temps. tous les référentiels galiléens.
Postulat d’Einstein. Tests expérimentaux de l’invariance de Définir la notion de temps propre.
la vitesse de la lumière. Exploiter la relation entre durée propre et durée mesurée.
Notion d’événement. Temps propre. Extraire et exploiter des informations relatives à une situation
Dilatation des durées. concrète où le caractère relatif du temps est à prendre en compte.
Preuves expérimentales.

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Remarque générale :

Tout d'abord, nous ne décrirons et étudierons que les mouvements d'objets ponctuels, c'est à dire que toute la masse de l'objet est concentrée en
un seul point : son centre de gravité G (on parle aussi de centre d'inertie bien qu'il y ait une légère différence qui est hors programme).

Décrire un mouvement d'un objet c'est parler de la trajectoire de l'objet dans un référentiel donné en lien avec l'évolution de sa vitesse au cours
du temps.

I. Temps, cinématique et dynamique newtoniennes


I.1 Les lois de Newton (Isaac Newton 1642-1727)
1ère loi ( principe d’inertie)
ur
Dans un référentiel galiléen, lorsqu’un système est soumis à des forces qui se compensent alors le vecteur vitesse V de son centre
ur r ur uur
d’inertie ne varie pas (le mouvement du centre d’inertie est rectiligne uniforme). S F ext = 0 Û V = cte

2ème loi (principe fondamental de la dynamique : P.F.D. ou théorème du centre d’inertie)


Dans un référentiel galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un système est égale à la dérivée du vecteur quantité de
ur ur
ur d p d (m × V ) .
mouvement de son centre d’inertie G. S F ext = =
dt dt
Remarques : ur ur
La quantité de mouvement d'un système de masse m animé d'une vitesse V est par définition : p = m ×V .
Dans le cas où le système a une masse m constante au cours du mouvement :
ur ur ur ur
ur d p d (m × V ) dV r ur r r dV
S F ext = = =m = m × a Þ S F ext = m × a avec a =
dt dt dt dt

3ème loi (principe d’action-réaction, principe d’actions réciproques)


ur
A et B étant deux objets en interaction, la force exercée par A sur B, notée F A / B est l’opposée de la force exercée par B sur A, notée
ur ur ur
F B / A . Que les corps soient au repos ou en mouvement, cette interaction est telle que : F A / B et F B / A ont la même droite d’action
ur ur
et F A / B = - F B / A .

I.2. Les référentiels


Le mouvement d'un objet ponctuel M s'étudie par rapport à un solide de référence appelé référentiel.
A chaque référentiel est associé un repère d'espace pour le repérage des positions de l'objet et une horloge pour le repérage du temps.

I.2.1 Les référentiels galiléens.


Vers étoile  Si le principe d’inertie est vérifié dans un référentiel alors celui-ci est qualifié de galiléen.
Lorsque nous connaissons un référentiel galiléen, nous pouvons en déduire une infinité d’autres :
tous ceux qui sont animés, par rapport à ce dernier, d’un mouvement de translation rectiligne
uniforme.
Référentiel
Soleil héliocentrique
le référentiel héliocentrique (dit parfois de Copernic).
Plan de l’écliptique Vers étoile  Vers étoile 
Un repère du référentiel de Copernic a le centre d’inertie du système solaire (en gros le centre du
Terre Vers étoile 
Soleil) pour origine et trois axes dirigés vers trois étoiles fixes (depuis des centaines d’années).
Vers étoile  Vers étoile  Référentiel
Il est utilisé pour décrire le mouvement des planètes et des sondes spatiales.
géocentrique

le référentiel géocentrique.
Un repère du référentiel géocentrique a pour origine le centre d’inertie de la Terre et trois axes dirigés vers trois étoiles fixes du référentiel
héliocentrique. Ce référentiel peut être considéré comme galiléen si la durée de l’expérience est bien plus faible qu’un an.
Il est utilisé pour décrire le mouvement de la Lune (satellite naturel) et des satellites artificiels autour de la Terre.

le référentiel terrestre.
Un référentiel terrestre est lié à la Terre. Ce référentiel peut être considéré comme galiléen si la durée de l’expérience est bien plus faible
qu’un jour.
Il est utilisé pour décrire le mouvement des objets usuels, c'est donc le plus utilisé...

I.2.2 les référentiels non galiléens


Tout objet en accélération ne peut pas servir à définir un référentiel galiléen : objet prenant un virage (véhicule, manège), objet en
accélération ou décélération rectiligne (style ascenseur).

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I.3. La description du mouvement dans un référentiel :


Il faut parler de la trajectoire de l’objet mais aussi de la vitesse en chaque point. Cette vitesse est nommée vitesse instantanée car c’est la vitesse à
chaque instant considéré. Elle est plus souvent rencontrée que la vitesse moyenne dans la vie courante car tout compteur de vitesse indique la
vitesse instantanée.

A3 A4 A5 L’objet accélère, sa
A12
A2
A6 vitesse augmente Pour interpréter un chronogramme, il faut se fier à l’espace entre
A1 A11
A7 les points. Puisque la durée  entre deux points est constante, si
A0 A0 A10 l’espace augmente, l’objet accélère et si l’espace diminue, l’objet
L’objet ralentit, sa A8 A9
ralentit.
vitesse diminue

Exemples de quelques mouvements couramment rencontrés :


Exemple 1:
Dans un référentiel terrestre, le mouvement est rectiligne
ur accéléré : la trajectoire est rectiligne et la vitesse augmente.
RN Exemple : Comme la vitesse augmente cela signifie que l'accélération est
ur ur Un objet posé sur un positive et non nulle.
f F sol horizontal est tiré En accord avec la 2ème loi de Newton et en considérant la masse
G par un câble, des ur r
ur frottements existent. du système constante, on peut écrire S F ext = m × a , on en
P déduit que la résultante des forces est non nulle (les forces
extérieures exercées sur le système ne se compensent pas).
ur ur ur
V1 V2 V3 Sur le chrono-document l'intervalle de temps entre deux dates successives est τ=40
r ms.
G0 G1 G2 G3 a2 G4

Échelle pour la vitesse :1cm pour 25cm.s-1


Calcul de la valeur de la vitesse instantanée aux points G1, G2 et G3.
ur GG 1,5cm -1
ur G1 G3 2, 4cm
V 1 = V1 = 0 2 = = 19cm × s V 2 = V2 = = = 30cm × s -1
2t -3
2 ´ 40 ×10 s 2t -3
2 ´ 40 ×10 s
ur GG 3, 2cm
V 3 = V3 = 2 4 = = 40cm × s -1
2t -3
2 ´ 40 ×10 s
Compte-tenu de l'échelle de représentation pour la vitesse,
ur ur ur
le vecteur V 1 mesure 19 = 0, 76cm , le vecteur V 2 mesure 30
= 1, 2cm et le vecteur V 3 mesure 40
= 1, 6cm .
25 25 25

Calcul de la valeur de l'accélération au point G2. ur


ur ur V3
ur ur V 3 -V 1 ur ur
r V 3 -V 1 r Il faut déterminer par construction vectorielle, le vecteur V 3 -V 1 : ur ur ur
a2 = Þ a2 = V 3 - V 1 -V 1
2t 2t
ur ur
A présent, il faut mesurer la longueur du vecteur V 3 -V 1 qui est 1,6 – 0,76 = 0,84 cm. Compte-tenu de l'échelle des vitesses, on en déduit que la
ur ur
norme du vecteur V 3 -V 1 est égale à 21 cm.s-1.
ur ur
Enfin on calcule la norme du vecteur accélération : r V 3 -V 1 21cm × s -1
a2 = = = 2, 6 ×102 cm × s -2 = 2, 6m × s -2
2t 2 ´ 40 ×10-3 s
Représentation du vecteur accélération :
r
-2
Il faut tenir compte d'une échelle de représentation : 1cm pour 1m.s par exemple, le vecteur accélération a2 a une longueur de 2,6 cm. Il
démarre en G2 et est dans le sens du mouvement.

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On peut alors exploiter la 2ème loi de Newton :


ur ur ur ur r
RN + P + f + F = m × a
Une relation vectorielle n'est pas facile à utiliser pour déterminer la valeur (valeur) des forces.
r r
Il faut travailler dans un repère orthonormé (O, i , j ) judicieusement choisi afin de faciliter les calculs :
ur r r
j i
ur R N ur O
ur r r ur Px = 0 ur
f P = Px × i + Py × j avec P car le vecteur P est uniquement suivant l'axe (Oy) et dans
G F Py = - P
le sens opposé à l'orientation de l'axe (Oy).
ur
P
ur r r ur RNx = 0 ur
R N = RNx × i + RNy × j avec R N
RNy = RN
car le vecteur RN est uniquement suivant l'axe (Oy) et dans le même sens que l'orientation de

l'axe (Oy).

ur r r ur f x = - f ur
f = fx ×i + f y × j avec f car le vecteur f est uniquement suivant l'axe (Ox) et dans le sens opposé à l'orientation de l'axe (Ox).
fy = 0

ur r r ur Fx = F ur
F = Fx × i + Fy × j avec F car le vecteur F est uniquement suivant l'axe (Ox) et dans le même sens que l'orientation de l'axe (Ox).
Fy = 0

r r r r ax
a = ax × i + a y × j avec a car le mouvement est uniquement horizontal donc pas d'accélération verticale.
a y =0

On peut alors écrire la relation vectorielle sous la forme de deux projections : une suivant l'axe (Ox) et l'autre suivant l'axe (Oy).
Selon l'axe (Oy) :RNy + Py + f y + Fy = m × a y Þ RN - P + 0 + 0 = m ´ 0 Þ RN = P
Les deux forces verticales se compensent donc, de plus P = m × g .
Si dans l'exercice, on connaît la masse du système, on peut calculer la valeur du poids.
Exemple avec une masse m de 400g qu'il faut convertir en kg, de plus g = 9,8 m.s-² :
P = 0, 400 ´ 9,8 = 3,9 N avec deux chiffres significatifs.
On en déduit que RN = 3,9 N .

Selon l'axe (Ox) : RNx + Px + f x + Fx = m × ax Þ 0 - 0 - f + F = m ´ ax Þ F - f = m ´ ax

Dans l'exemple, on connaît l'accélération au point G 2 : a2 = 2,6 m.s-².


On peut alors calculer la quantité F-f : F - f = 0, 400 ´ 2, 6 = 1, 0 N avec deux chiffres significatifs.
A ce stade, on peut considérer deux cas : soit les frottements sont nuls et F=1,0N soit les frottements ont une valeur de 0,20N (par exemple...) ce
qui permet de calculer la valeur de F-0,20 = 1,0  F = 1,2N.

Attention dans l'exemple, nous n'avons pas vérifié si l'accélération est constante et l'application numérique n'est valable qu'au point G 2 mais si
l'accélération st constante alors l'application numérique précédente est valable en tout point du mouvement. On parle alors de mouvement
uniformément accéléré.

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Exemple 2:
Dans un référentiel terrestre, le mouvement est rectiligne
ralenti (ou retardé) : la trajectoire est rectiligne et la vitesse
ur Exemple : diminue.
RN Un objet a une Comme la vitesse diminue cela signifie que l'accélération est
ur vitesse horizontale négative et non nulle.
f et est soumis à des En accord avec la 2ème loi de Newton et en considérant la masse
G frottements. ur r
ur du système constante, on peut écrire S F ext = m × a , on en déduit que
P la résultante des forces est non nulle (les forces extérieures
exercées sur le système ne se compensent pas).

r ur ur ur
a2 V1 V2 V3 Sur le chrono-document l'intervalle de temps entre deux dates successives est τ=40 ms.

G0 G1 G2 G3 G4
Échelle pour la vitesse :1cm pour 50 cm.s-1
Calcul de la valeur de la vitesse instantanée aux points G1, G2 et G3.
ur GG 3, 2cm ur GG 2, 4cm ur GG 1,5cm
V 1 = V1 = 0 2 = = 40cm × s -1 V 2 = V2 = 1 3 = = 30cm × s -1 V 3 = V3 = 2 4 = = 19cm × s -1
2t -3
2 ´ 40 ×10 s 2t -3
2 ´ 40 ×10 s 2t 2 ´ 40 ×10 -3 s
Compte-tenu de l'échelle de représentation pour la vitesse,
ur ur ur
V 40 V 30 V 19
le vecteur 1 mesure = 0,80cm , le vecteur 2 mesure = 0, 60cm et le vecteur 3 mesure = 0,38cm .
50 50 50
Calcul de la valeur de l'accélération au point G2. ur
ur ur V3
ur ur V 3 -V 1
ur ur
r V 3 -V 1 r Il faut déterminer par construction vectorielle, le vecteur V 3 - V 1 : ur
a2 = Þ a2 = ur ur -V 1
2t 2t V 3 -V 1
ur ur
A présent, il faut mesurer la longueur du vecteur V 3 - V 1 qui est 0,80 – 0,48 = 0,42 cm. Compte-tenu de l'échelle des vitesses, on en déduit que la
ur ur
norme du vecteur V 3 - V 1 est égale à 21 cm.s-1 mais il est orienté vers la gauche (opposé au sens du mouvement).
ur ur ur ur
Enfin on calcule la norme du vecteur accélération : r V 3 -V 1 V 3 - V 1 est
21cm × s -1 -2 -2 mais comme le vecteur
a2 = = = 2, 6 ×10 cm × s = 2, 6m × s
2

2t 2 ´ 40 ×10-3 s
r
orienté dans le sens opposé au mouvement, on écrira : a 2 = -2, 6m × s -2 pour tenir compte de la décélération.

Représentation du vecteur accélération :


r
-2
Il faut tenir compte d'une échelle de représentation : 1cm pour 1m.s par exemple, le vecteur accélération a2 a une longueur de 2,6 cm. Il
démarre en G2 et est dans le sens opposé au mouvement.

On peut alors exploiter la 2ème loi de Newton :


ur ur ur r
RN + P + f = m × a
Le raisonnement est le même que dans le cas précédent pour l'axe (Oy) donc il suffit de s'y référer. Par contre suivant l'axe (Ox) il n'y a plus que
les frottements :
ur r r ur f x = - f ur
f = fx ×i + f y × j avec f car le vecteur f est uniquement suivant l'axe (Ox) et dans le sens opposé à l'orientation de l'axe (Ox).
fy = 0

r r r r ax
a = ax × i + a y × j avec a car le mouvement est uniquement horizontal donc pas d'accélération verticale.
a y =0

Selon l'axe (Ox) : RNx + Px + f x = m × ax Þ 0 - 0 - f = m ´ a x Þ f = -m ´ ax

Dans l'exemple, on connaît l'accélération au point G 2 : a2 = -2,6 m.s-².


On peut alors calculer la quantité F-f : f = -0, 400 ´ 2, 6 = -1, 0 N avec deux chiffres significatifs.
Attention dans l'exemple, nous n'avons pas vérifié si l'accélération est constante et l'application numérique n'est valable qu'au point G 2 mais si
l'accélération est constante alors l'application numérique précédente est valable en tout point du mouvement. On parle alors de mouvement
uniformément décéléré.

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Exemple 3:
ur
V 3G3 Dans un référentiel terrestre, le mouvement est circulaire uniforme : la trajectoire
G4 G2
ur est un cercle et la vitesse est constante.
r V1 Il ne faut surtout pas en déduire pour autant que l'accélération est nulle !
G5 a2 G1 En effet, dans le cas d'un mouvement de rotation, il est commode d'utiliser le repère
r r
G6 de Frenet (G ; u T ; u N ).
O G0 r
R Son centre est lié au point mobile G. Le vecteur unitaire u T est porté par la tangente à
r
G7
la trajectoire qui est orienté dans le sens du mouvement. Le vecteur unitaire u N est
r
Échelle pour la vitesse :1cm pour 20 cm.s-1 perpendiculaire à u T et dirigé vers le centre O du cercle.
r dV r V 2 r
Dans ce repère, l'accélération s'écrit de la manière suivante : a= × uT + × uN
dt R
dV r V2 r
Dans le cas d’un mouvement uniforme,  0 et l’accélération s’écrit : a = × u N . L’accélération est dirigée vers l’intérieur de la trajectoire,
dt R
on dit qu’elle est centripète.
Ce résultat peut surprendre et l'étude suivante à pour but d'illustrer ce résultat.
Par contre attention ! Si le mouvement n'est pas uniforme alors le vecteur accélération ne passera pas par le centre du cercle !
Sur le chrono-document l'intervalle de temps entre deux dates successives est τ=40 ms.

Calcul de la valeur de la vitesse instantanée aux points G1, et G3.


ur GG 1, 6cm ur GG 1, 6cm
V 1 = V1 = 0 2 = = 20cm × s -1 V 3 = V3 = 2 4 = = 20cm × s -1
2t -3
2 ´ 40 × 10 s 2t 2 ´ 40 ×10-3 s
ur ur
Compte-tenu de l'échelle de représentation pour la vitesse, les vecteurs V 1 et V 2 mesurent 20 = 1, 0cm .
ur
20 V3
Calcul de la valeur de l'accélération au point G2. ur
ur ur ur ur ur ur
ur ur
r V 3 -V 1 r V 3 - V 1 Il faut déterminer par construction vectorielle, le vecteur V 3 - V 1 : -V 1 V 3 -V 1
a2 = Þ a2 =
2t 2t
ur ur
A présent, il faut mesurer la longueur du vecteur V 3 - V 1 qui est aussi de 1,0 cm. Compte-tenu de l'échelle des vitesses, on en déduit que la norme
ur ur
du vecteur V 3 - V 1 est égale à 20 cm.s-1.
ur ur
Enfin on calcule la norme du vecteur accélération : r V 3 -V 1 20cm × s -1 .
a2 = = = 2,5 ×10 2 cm × s -2 = 2,5m × s -2
2t -3
2 ´ 40 ×10 s
Représentation du vecteur accélération :
r
Il faut tenir compte d'une échelle de représentation : 1cm pour 2m.s-2 par exemple, le vecteur accélération a 2 a une longueur de 1,25 cm. Il
démarre en G2, est dirigé selon le segment OG2 et dans le sens G2 vers O, donc vers l'intérieur de la trajectoire, on dit centripète.
On peut calculer la valeur théorique de l'accélération au point G 2 (qui en valeur est la même en tout point car le mouvement est rectiligne
( 20 ×10-2 ) = 2, 7m × s -2 .
2
r 2 r 2
uniforme) : a = V × u N Þ a = V =
R R 1,5 ×10 -2
Si on compare avec la valeur expérimentale de 2,5 m.s-2 et en tenant compte des incertitudes de mesure, le résultat est cohérent.
On peut alors exploiter la 2ème loi de Newton :
mais il faudrait connaître la situation réelle ! Est-ce la Lune qui tourne autour de la Terre ? La Terre autour du Soleil ? Une fronde ? Un objet posé
sur le sol attaché à un fil ? Partons avec l'idée que c'est un objet posé sur un fil...
ur
ur R N ur ur ur r
F RN + P + F = m × a
G ur ur ur r ur
ur Les forces R N et P se compensent, on en déduit que : F = m × a . la force F est donc la seule
P force responsable de la rotation de l'objet ! On peut même calculer sa valeur si on connaît la masse m de
cet objet, disons 200g : F = m × a = 200 ×10-3 ´ 2, 7 = 0,54 N .
Remarques importantes :
Comme il a été précédemment, la trajectoire aurait été la même dans le cas de la rotation de la Lune, d'une planète ou d'une fronde.
ur
L'accélération aurait donc été centripète mais il y a moins de forces en jeu ! En effet, il n'y a pas de support donc R N n'existe pas et dans le
ur
cas de la lune ou d'une planète, la force F représente la force gravitationnelle exercée par la Terre sur la Lune ou par le Soleil sur la
planète, autrement dit c'est son poids... Par contre dans le cas de la fronde, on négligera le poids de l'objet en rotation... c'est plus simple !
Dans ces trois dernier cas, il n'y a donc qu'une seule force qui s'exerce sur l'objet en rotation, elle est dirigée et orientée de l'objet vers le
centre du cercle.

Il ne faut pas rajouter la force centrifuge dans un référentiel galiléen sinon, elle compense cette force centripète et l'objet devrait avoir une
trajectoire rectiligne uniforme selon la première loi de Newton (principe d'inertie) ce que n'est manifestement pas le cas...

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I.4. Mode de propulsion par réaction


I.4.a. Conservation de la quantité de mouvement d'un système isolé
Un système est dit isolé s'il n'est soumis à aucune force extérieure. Il est dit pseudo-isolé s'il est soumis à des forces extérieures qui se
compensent : ⃗
∑F ext =⃗0 .
d ⃗p
= ⃗
F =⃗0
d t ∑ ext
D'après la seconde loi de Newton : donc ⃗p =⃗
constant .

On a donc conservation de la quantité de mouvement si le système peut être considéré comme isolé ou pseudo-isolé.

I.4.b. Décollage d'une fusée


On étudie un système isolé, constitué d'une fusée et de son contenu (combustible et comburant compris). La masse totale est m.
• A l'instant t = 0, le système est immobile : ⃗p (t=0)=⃗0 .
• A l'instant t, après le décollage, la fusée a éjecté une masse de gaz m gaz à une vitesse v gaz
⃗ . On note m fusée la masse de la
fusée à cet instant et v fusée
⃗ sa vitesse.

La conservation de la quantité de mouvement peut s'écrire : ⃗p avant = ⃗paprès qui peut s'écrire aussi :

0 = ⃗p gaz + ⃗p fusée ⇒ ⃗0 =m gaz ⃗v gaz + m fusée ⃗v fusée
m gaz
Donc m gaz ⃗v gaz + m fusée ⃗v fusée=⃗0 , soit ⃗v fusée =− ⃗v
m fusée gaz
La vitesse de la fusée dépend donc de la vitesse des gaz expulsés, de leur masse et de la masse de la fusée.

Les gaz expulsés par la fusée sont à l'origine de son mouvement : c'est le mode de propulsion par réaction : ⃗ fusée/ gaz =−F
F ⃗ gaz/ fusée

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Ce programme demande aux élèves de « Connaître et exploiter les trois lois de Newton ; les mettre en œuvre pour étudier des mouvements dans des
champs de pesanteur et électrostatique uniformes ».
Ces deux champs sont vectoriels c'est à dire que la grandeur physique associée en chaque point de l'espace est décrite par un vecteur.
ur ur
Le champ de pesanteur est décrit par le vecteur g et le champ électrostatique est décrit par le vecteur E.

I.5. Etude de mouvements dans des champs de pesanteur et électrostatique uniformes


I.5.a. Mouvement dans un champ de pesanteur uniforme
▪ Notion de champ de pesanteur uniforme
Un corps, au voisinage de la Terre, subit de la part de celle-ci une force d’attraction appelée poids ou force de pesanteur. Son
ur ur ur
expression est P  mg . Le poids P a les caractéristiques suivantes : direction : la verticale, sens : du haut vers le bas, point
d’application : le centre de gravité du corps, valeur : en newton.

On peut toutefois voir les choses différemment :


Soient trois objets de masses respectives : m1, m2 et m3 en trois points très voisins :
uur uur uur
P1 P P ur
 2  3 g
m1 m2 m3
uur uur uur
P1 P2 P3
ur
Ainsi, en tout point M de l’espace situé au voisinage de la Terre, on peut associer un vecteur g , appelé champ de pesanteur en M.
Ce champ existe qu’il y ait ou non un objet en M et ne dépend que de la position de M (et évidemment de la masse de la Terre).
ur
Ce champ g a les caractéristiques suivantes : a les caractéristiques suivantes : direction : la verticale, sens : du haut vers le bas,
valeur : en N.kg-1 ou en m.s-2 (c’est préférable). On peut considérer que g = 9,8 m.s-2.
ur
Pour qu’un champ soit considéré comme uniforme, il faut que tous les vecteurs g (M ) soient identiques donc parallèles, de même et
de même norme (valeur).
On parle de champ de pesanteur uniforme si on considère une région de dimensions réduites par rapport à la Terre (un cube de
quelques kilomètres de côté). En effet, pour que g varie de 1% en valeur il faut aller à une altitude de 32 km et pour les directions de
deux vecteurs champ de pesanteur varient de 1°, il faut se déplacer de 111 km à la surface de la Terre.

▪ La chute libre
Une définition tout d’abord : un objet est en chute libre s’il n’est soumis qu’à son poids. Dans l’air, on peut négliger la force de
frottement de l’air (au début de la chute) et la poussée d’Archimède.

Le mouvement du solide est étudié dans un référentiel terrestre considéré comme galiléen. L’application du théorème du centre
ur r ur r ur r
d’inertie (2ème loi de Newton) permet d’écrire : P  ma G  mg  ma G  g  a G . On remarque que l’accélération est
constante et ne dépend pas de la masse du solide. Attention, ce raisonnement implique que les deux masses m sont égales.
ur ur ur r
Pour détailler, dans la relation P  mg , m est appelée masse gravitationnelle et dans la relation  F ext  ma G m est appelée
masse inerte ou inertielle. C’est l’identification de ces deux masses qui permet de déduire que tous les corps en chute libre ont la
ur r
même accélération : g  aG .

▪ équation horaire du mouvement lors d'une chute libre verticale


Un solide de masse m est lâché avec une vitesse V0 (de direction verticale) et à une altitude z 0 par rapport à l’origine du repère.
r ur r r d 2z
O z=0 a G = g Û aG i = gi Þ aG = g Þ 2 = g
r dt
i dvG dz
z0 aG = = g en intégrant une première fois, on trouve: vG = gt + v0 Þ = gt + v0
dt dt
dOG dz 1
vG = = = gt + v0 en intégrant une deuxième fois, on trouve: z = gt 2 + v0 t + z0
dt dt 2
Une première remarque : La trajectoire est bien sûr rectiligne. Son accélération est constante, on dit alors que le mouvement est
rectiligne uniformément varié.
z Une deuxième remarque : la vitesse v0 et l’altitude initiale z0 sont ici algébriques, c’est à dire qu’ils peuvent avoir une valeur négative.
1 2 1
Une troisième remarque : si l’objet est lâché sans vitesse initiale (v0=0) alors z-z0  gt  h  gt 2 et vG  gt .
2 2

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▪ équation horaire du mouvement lors d'une chute libre quelconque
Tout d’abord, on considère que la poussée d’Archimède et les forces de frottements sont négligeables.
z ur ur ur
V0sinα g Cela implique que le projectile est en chute libre : il n’est soumis qu’à son propre poids : P  m g .
uur uur
V0 On lance le projectile avec une vitesse quelconque V0 . On peut remarquer que la trajectoire du
projectile est parabolique. On peut retrouver l’équation de la parabole au moyen des équations horaires
du mouvement dans un référentiel terrestre considéré comme galiléen.
r
j 
O r V0cosα x
Le théorème du centre d’inertie appliqué au projectile donne :
ur uur ur uur uur ur r
i
P  m  aG  m  g  m  aG  aG  g   g  k
On a alors :
uur uur uuur
aG ax  0 vG vx  v0 x  v0  cos OG x  v0  cos  t  x0
a y  0 
par intégration
 v y  v0 y  0 
par intégration
 y  y0  0
az   g vz   gt  v0 z   gt  v0  sin  1
z   gt 2  v0  sin   t  z0
2
Les équations x(t), y(t) et z(t) sont les équations horaires du mouvement. Elles montrent que le mouvement de la bille se fait dans le plan (xOz)
car y=0, que suivant l’axe horizontal (Ox), le mouvement est uniforme car v x=v0cos=Cte et que suivant l’axe (Oz) le mouvement est
uniformément varié (car l’accélération est constante et égale à –g).

On peut alors trouver l’équation de la trajectoire z(x) en utilisant les équations x(t) et z(t).
x
Avec x(t) et en prenant x0=0 et z0=0, on obtient : t . On remplace la variable t dans l’équation z(t), on trouve alors :
v0  cos 
2
1  x  x 1 x2
z   g  
2  v0  cos  
  v0  sin   
v0  cos 
 z   g 
2 v02  cos 2 
 x tan  .

z(m)
zS S On peut, en balistique parler de flèche et de portée mais les expressions littérales ne sont pas à
retenir dans le nouveau programme.
v02  sin(2 ) v02  sin 2 
d et h . (la démonstration figure en annexe à la fin du fichier).
flèche h g 2g

P
O d/2 xS d/2 x(m) De même que pour une portée différente de la portée maximale, il existe deux
trajectoires, c’est à dire deux angles de tir différents (2=/2-1).
portée d

Exemple numérique : V0=5,0m/s et g=10m/s².


5, 02 ´ sin(2 ´ 45°) 5, 02 ´ sin(2 ´ 30°) 5, 02 ´ sin(2 ´ (90° - 30°))
portée maximale : d = = 2,5m autre portée : d1 = = 2, 2m et d1 = = 2, 2m .
10 10 10

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Raisonnement permettant de trouver les expressions de la flèche h et la portée d :


(hors programme)
Rappels théoriques :

z(m)
zS S
V0sinα Le théorème du centre d’inertie appliqué au projectile donne :
ur uur ur uur uur ur r
flèche h P  m  aG  m  g  m  aG  aG  g   g  k

 P
O xS On a alors :
V0cosα x(m)
portée d
uur uur uuur
aG ax  0 vG vx  v0 x  v0  cos OG x  v0  cos  t  x0
a y  0 
par intégration
 v y  v0 y  0 
par intégration
 y  y0  0
az   g vz   gt  v0 z   gt  v0  sin  1
z   gt 2  v0  sin   t  z0
2

On peut alors trouver l’équation de la trajectoire z(x) en utilisant les équations x(t) et z(t).
x
Avec x(t) et en prenant x0=0 et z0=0, on obtient : t . On remplace la variable t dans l’équation z(t), on trouve alors :
v0  cos 
2
1  x  x 1 x2
z   g     v0  sin     z  g 2  x tan  .
2  v0  cos   v0  cos  2 v0  cos 2 

La flèche : hauteur maximale atteinte par le projectile


v0 × sin a
Au sommet S, la vitesse verticale est nulle : vz = 0 = - g × t S + v0 × sin a Û t S = date à laquelle le projectile est au point
g
S. En se servant de l’équation horaire de la position verticale z, on substitue tS à son expression, on prendra z0 = 0 pour simplifier.
2
1 æ v × sin a ö v0 × sin a v 2 × sin 2 a v02 × sin 2 a v 2 × sin 2 a æ 1 ö v 2 × sin 2 a
h = zS = - g ç 0 ÷ + v0 × sin a =- 0 + h= 0 ´ ç - + 1÷ Û h = 0
2 è g ø g 2g g g è 2 ø 2g

La portée : distance maximale atteinte par le projectile


Au sommet S : en se servant de l’équation horaire de la position horizontale x, on substitue tS à son expression et on obtient l’abscisse
du point S, on prendra x0 = z0 = 0.
xS = v0 × cosa × tS ü
ï v0 × sin a sin a × cosa
v0 × sin a ý Þ xS = v0 × cosa × Û xS = v02 × on utilise la relation sin2a=2sina.cosa, il vient
tS = ï g g
g þ
v × sin 2a
2
v 2 × sin 2a
alors : xS = 0 , en remarquant que d=2xS, on obtient finalement : d = 0 .
2g g

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I.5.b. Mouvement dans un champ électrostatique uniforme


▪ Notion de champ électrostatique uniforme
ur
++++++++++++++++++++++++ P Un champ électrostatique E uniforme a même valeur, même direction
et même sens en tout point de l'espace considéré.
ur d Un tel champ est obtenu entre deux armatures métalliques planes P et
E N séparées d'une distance d. Entre ces deux armatures une tension U PN
ur UPN > 0V constante est appliquée.
ur ur
E E Le champ E est orienté dans le sens des potentiels décroissants donc
de P vers N.
---------------------------- V Les armatures métalliques chargées constituent un condensateur plan.
L'armature positive est obtenue en créant un déficit d'électrons et
l'armature négative est obtenue en créant un surplus d'électrons. On
peut faire cela en branchant suffisamment longtemps un générateur de
tension fixe UPN sur les deux armatures métalliques neutres
initialement.
Rappel :
La charge élémentaire est L'unité du champ électrostatique est en V.m-1 car l'expression de la
e = 1,6  10-19 C (coulomb) U PN
valeur du champ est : E= avec UPN en volts et d en mètres.
d
Tout comme le champ de pesanteur, le champ électrostatique existe
P sans qu'aucune particule chargée ne soit présente dans ce champ. Par
++++++++++++++++++++++++
contre si une particule de charge électrique q est dans un champ
ur ur
d électrostatique E alors cette particule subit une force F telle que :
uur ur ur uur ur ur ur
F1 = eE E F2 = -eE UPN > 0V F = qE .
Mais attention ! Il y a une grosse différence avec la force exercée dans
un champ de pesanteur qui est toujours attractive ; en effet dans le cas
---------------------- ------ V des particules chargées le sens de la force dépend du signe de la charge
de la particule.
uur ur correspond à la force subit par un proton de charge q = e et uur ur correspond à la force
Dans l'exemple ci-dessus,
F1 = eE F2 = -eE
ur
subit par un électron de charge q = - e. Les deux charges étant dans le même champ électrostatique uniforme E .
Bien évidemment une particule neutre (comme un neutron) ne subirait aucune force dans un tel champ.

Un exemple numérique afin de se fixer les idées et avoir en tête des ordres de grandeurs :
La tension UPN = 400V, la distance d est 5,0 cm.
ur 400 -1 -1
E : E = 5, 0 ×10-2 = 8, 0 ×10 V × m = 8, 0kV × m
3
Calcul de la valeur du champ

uur ur
Calcul de la valeur de la force
F1 = eE subit par un proton : F1 = eE = 1, 6 ×10-19 ´ 8, 0 ×103 = 1,3 ×10 -15 N .
uur ur
Calcul de la valeur de la force
F2 = -eE subit par un proton : F2 = -eE = -1, 6 ×10-19 ´ 8, 0 ×103 = -1,3 ×10 -15 N .

Par comparaison, calcul du poids de ces deux particules :


calcul du poids d'un proton : P = m × g = 1, 67 ×10-27 ´ 9,81 = 1,64 ×10 -26 N

calcul du poids d'un électron : P = m × g = 9,11×10-31 ´ 9,81 = 8,94 ×10 -30 N


Remarque importante :
Le poids d'une particule chargée telle qu'un proton ou un électron est négligeable devant la force électrostatique subit par cette même
particule. C'est très important pour simplifier l'étude du mouvement d'une particule chargée dans un champ électrostatique.

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▪ Mouvement d'une particule chargée dans un électrostatique uniforme
y Un faisceau d'électrons est envoyé en O dans un condensateur
++++++++++++++++++++++++ P
ur plan de longueur L = 10 cm. Il règne un champ électrostatique
uur de valeur E = 1,0  104 V.m-1.
V0 F d •S
j  UPN > 0V Le faisceau d'électrons pénètre dans le condensateur avec une
M uur
O
x vitesse V0 perpendiculaire au champ.
i ur uur
E Cette vitesse V0 V0 a pour valeur V0 = 2,5 107 m.s-1.
--------------------------- V

Le but de l'étude est de déterminer l'équation de la trajectoire y(x) d'un des électrons du faisceau.

Ce mouvement est étudié dans un référentiel terrestre considéré comme galiléen pendant la durée de l'expérience.
ur
Tout d’abord, on considère que le poids et les forces de frottements sont négligeables devant la force électrostatique F . Cela
ur ur
F = -e × E .
implique que l'électron n’est soumis qu’à une seule force :
uuur dpr ur dpr
La deuxième loi de Newton å Fext = s'écrit alors : F = et en considérant la masse de l'électron constante, on obtient :
dt dt
ur d (m × vr ) r
d (v ) r ur ur
F= =m = m × a . Comme F = -e × E alors on peut écrire :
dt dt
ur r -e ur r -e r r e r
r
-e × E = m × a Û a =
m
×E Û a =
m
(
× -E j Û a = × E j )m
Nous allons travailler avec les coordonnées des vecteurs afin de faciliter les intégrations successives.
uur r r
Il faut connaître les constantes d'intégration qui correspondent au vecteur vitesse initiale V0 = V0 i + 0 j et au vecteur position
uuuur r r
initiale OM (t = 0) = 0i + 0 j
uur uur
V0 vx 0 = V0 V0 vx 0 = V0 × cosa
On peut écrire cela autrement : ou si la particule entre avec un angle α avec l'horizontale.
vy0 = 0 v y 0 = V0 × sin a
uuuur
OM (t = 0) x0 = 0
Pour le vecteur position : .
y0 = 0
On a alors :
uur a = 0 uur v = V uuuuur x = V × t + 0
a x v x 0
OM 0

e × E ¾¾¾¾¾ ® ¾¾¾¾¾ ®
par intégration par intégration
e× E e× E 2
ay = vy = ×t + 0 y= ×t + 0
m m 2m

Les équations x(t), y(t) sont les équations horaires du mouvement. Elles montrent que le mouvement de l'électron se fait dans le plan (xOy) car
z=0, que suivant l’axe horizontal (Ox), le mouvement est uniforme car v x=V0 = Cte et que suivant l’axe (Oy) le mouvement est uniformément
e× E
varié (car l’accélération est constante et égale à ).
m
On peut alors trouver l’équation de la trajectoire y(x) en utilisant les équations x(t) et y(t).
2
x e×E æ x ö e×E
Avec x(t), on obtient : t= . On remplace la variable t dans l’équation y(t), on trouve alors : y = ×ç ÷ Û y= × x2
V0 2m è V0 ø 2m × V02

qui est l'équation cartésienne du mouvement.

On peut se demander où le faisceau d'électrons va sortir du condensateur. Soit S le point de sortie de coordonnées (xs ; ys) ; on connaît déjà
l'abscisse du point S qui est L = 10cm = 0,10m. Il suffit alors de calculer la valeur de y s.
e× E e× E 1, 6 ×10-19 ´ 1, 0 ×10 4
yS = × xS =
2
×L =
2
´ 0,102 = 0,014m = 1, 4cm
2m ×V0 2m ×V0 2 ´ 9,11 ×10 ´ ( 2,5 ×10 )
2 2 -31 7 2

xS L 0,10
On peut aussi calculer la durée du parcours dans le condensateur : tS = = = = 4, 0 ×10-9 s = 4, 0ns
V0 V0 2,5 ×107

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I.6 Satellites et planètes

I.6.a Les lois de Kepler


Vers étoile 
Pour étudier un mouvement, il faut toujours définir un référentiel.

Référentiel
 Dans le cas du mouvement d’une planète, c’est le référentiel héliocentrique qui est
Soleil héliocentrique adapté.
Plan de l’écliptique Vers étoile  Vers étoile   Dans le cas du mouvement d’un satellite (artificiel ou naturel) autour d’une planète,
Terre
c’est un référentiel constitué du centre de la planète et de trois droites passant par ce
Vers étoile 
Vers étoile  Vers étoile  Référentiel
centre et dirigées vers trois étoiles considérées comme fixes. Dans le cas de la Terre,
géocentrique c’est le référentiel géocentrique.
2a
Les mouvements des planètes et des satellites sont régis par des lois établies par Johannes
Kepler (1571-1630) dans les années 1605 sur la base des travaux de Tycho Brahé (1546-
F F 1601).
’ 2b 1ère loi : loi des orbites
r1 r2 Dans le référentiel héliocentrique, la trajectoire du centre d’une planète est une ellipse
dont le Soleil est l’un des foyers.
M r1 + r2 = 2a 2ème loi : loi des aires
Le segment de droite reliant le Soleil à la planète balaie des aires égales pendant des
B durées égales.
A
3ème loi : loi des périodes
S’
T2
S Pour toutes les planètes du système solaire, on vérifie la relation suivante :  C te , T
C a3
D représente la période de révolution, a représente le demi-grand axe.

I.6.b Le mouvement circulaire uniforme


En première approximation, on peut admettre que les planètes ont un mouvement circulaire
r uniforme autour du Soleil. Nous allons tout d’abord voir comment on étudie un tel mouvement.
uT uur ur
r Tout d’abord, il faut définir un repère d’étude particulier : le repère de Frenet (M, N , T ).
a r M ur
uN Son centre est lié au point mobile M. Le vecteur unitaire
T est porté par lauurtangente à la
trajectoire qui est orienté dans le sens du mouvement. Le vecteur unitaire N est
O ur
perpendiculaire à T et dirigé vers le centre O du cercle.
ur ur ur
Dans ce repère, le vecteur vitesse V est tangent à la trajectoire V  V  T , le vecteur
r dV ur V 2 uur
accélération peut se décomposer de la façon suivante : a  T  N
dt R
dV r V 2 uur
Dans le cas d’un mouvement uniforme,  0 et l’accélération s’écrit : a   N . L’accélération est dirigée vers
dt R
l’intérieur de la trajectoire, on dit qu’elle est centripète.

I.6.c application aux satellites


ur On étudie le mouvement du centre d’inertie d’un satellite de masse m, à une altitude h autour de
T la Terre de masse MT et de rayon RT. On suppose que la trajectoire est circulaire de rayon
r
aG uurSat R=RT+h.
ur r
N L’application du théorème du centre d’inertie (2ème loi de Newton :  F ext  m  a G ) à ce
Terre satellite donne :
ur r m  M T uur r r M T uur
F T / Sat  m  a G  G N  m  a G  a G  G N . Le vecteur accélération est
R2 R2
centripète.

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ur
L’application du théorème de l’énergie cinétique ( Wuuur ( F ext )  EC ) montre que la vitesse reste constante. En effet seule la
AB
ur uuur
force F T / Sat s’exerce, or celle-ci est en tout point orthogonale à un vecteur déplacement AB , donc
ur ur uuur
r ( F T / Sat )  E  F T / Sat . AB  E  0  E . L’énergie cinétique du satellite est constante en tout point de la
Wuuu
AB C C C
trajectoire donc la vitesse est constante. Attention le vecteur vitesse lui n’est pas constant !
Cette interprétation ne peut être comprise qu'après avoir étudié le travail d'une force.

On peut alors établir l’expression de la vitesse de ce satellite en fonction de quelques grandeurs caractéristiques :
ur r m  M T uur V 2 uur MT V 2 M M MT
F T / Sat  m  a G  G N  m  N  G  V 2  G T V  G T  V  G
R 2
R R 2
R R R RT  h
Commentaire : La vitesse du satellite est indépendante de sa masse, plus son altitude h diminue et plus le satellite va vite !

On peut aussi établir l’expression de la période de révolution de ce satellite en fonction de quelques grandeurs
caractéristiques :

2 R 
V
T  2 R R R3
Une première relation importante : T   T  2 R  T  2
M MT GM T GM T
V G T G
R  R
Commentaire : La période augmente avec l’altitude du satellite

On peut aussi retrouver la troisième loi de Kepler:


R3 T R3 T2 R3 T2 4 2
T  2    2  3  C te
GM T 2 GM T 4 GM T R GM T

Cas des satellites géostationnaires:


Parmi tous les satellites qui gravitent autour de la Terre, il en existe qui sont immobiles dans le ciel : ce sont les satellites
géostationnaires ; leur orbite se situe dans le plan équatorial de la Terre, ils tournent dans le même sens que la Terre et leur période
de révolution est la même que celle de la Terre : un jour sidéral, T =86164s.
2
R3 ( RT  h)3  T  ( RT  h )3 G  M T T 2 G  M T T 2
T  2  T  2      ( RT  h ) 3
 RT  h  3
G  MT G  MT  2  G  MT 4 2 4 2

Application numérique :
G  MT  T 2 6, 67 1011  5, 974 10 24  (86164) 2
h 3  RT  3  6,38 108  35,8 106 m  35,8 103 km
4 2 4 2

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II. Mesure du temps et oscillateur, amortissement


ur
II.1 Le travail d'une force constante WAB ( F )

ur ur
Le travail d'une force constante
F ur ur uuur F dont le point d’application se déplace de A en B vaut :
uuur ur
α B WAB ( F ) = F . AB = F × AB × cos a avec  angle entre AB et F . C'est un produit scalaire.
uuur
A AB Le travail est homogène à une énergie il s'exprime en joules (J).
F et AB sont positifs mais -1  cos α  1, si bien que le travail d'une force peut être négatif, nul
ou positif suivant la valeur de l'angle α.
Si ce travail est positif alors il est dit moteur car le système gagne de l'énergie. En effet l'orientation de la force favorise la
progression du système dans le sens du mouvement.
S'il est négatif, ce travail est dit résistant car le système perd de l'énergie. En effet l'orientation de la force s'oppose à la
progression du système.
S'il est nul cela signifie que la force est orthogonale au vecteur déplacement, on dit qu'elle ne travaille pas ; ce qui signifie que
le système ne gagne ni ne perd d'énergie.

Attention toutefois aux conclusions hâtives !


Il ne faut pas conclure qu'une force orthogonale au mouvement ne participe pas au mouvement.
Par exemple dans le cas d'un mouvement en rotation uniforme (cas des planètes et des satellites en première approximation),
la force de gravitation (seule force qui s'exerce d'ailleurs) est perpendiculaire au vecteur vitesse et donc au vecteur-
déplacement à chaque instant. La vitesse est donc constante (le système ne gagne ni ne perd d'énergie) mais pas le vecteur
vitesse qui change de direction sans cesse.
ur ur uuur
On écrit alors : Wuuur ( F T / Sat ) = F T / Sat . AB = 0 . On peut aussi le comprendre en faisant intervenir l'expression de
AB

dV uur V 2 uur
l'accélération dans le repère de Frenet et remarquer que uT = 0 et donc V=Cte mais uN ¹ 0 .
dt R

Pour calculer le travail d'une force (produit scalaire), on peut aussi travailler en coordonnées cartésiennes en se servant de la
formule :
uuuur uuuur x uuuuur uuuuur x '
OM de coordonnées OM et OM ' de coordonnées OM ' .
y y'
uuuur uuuuur
Le produit scalaire s'écrit : OM × OM ' = xx '+ yy ' .

z
zA A Exemple avec le poids :On cherche à calculer le travail du poids le long du trajet AB.
Le poids étant considéré comme une force constante pendant le trajet, par définition le travail du
ur ur uuur
ur B poids s'écrit : WAB ( P) = P. AB
zB P
On comprend assez vite que l'angle α a une valeur variable tout au long du trajet AB, ce qui ne
x facilite pas le calcul du travail du poids. On peut utiliser de manière plus pratique les coordonnées
cartésiennes :
0 x  xA
ur uuur B ur r r r uuur r r r
P 0 AB yB  y A ou encore : P = 0i + 0 j - m × gk et AB = ( xB - xA ) i + ( yB - y A ) j + ( zB - z A ) k .
m  g zB  z A
ur ur uuur
Le travail du poids s'écrit : WAB ( P) = P. AB = 0 ´ ( xB - x A ) + 0 ´ ( y B - y A ) - m × g ´ ( z B - z A ) = m × g × ( z A - z B )

Exemple concret : ur
Une caisse est treuillée à vitesse constante, le long d'un plan incliné, par un câble qui exerce sur elle une force F . Cette
caisse se déplace en ligne droite entre deux points A et B. Des frottements s'exercent le long du trajet et sont modélisés par
ur
le vecteur f dirigé le long du câble mais opposé au sens du mouvement.
Données numériques :
La caisse a une masse m = 60 kg. L'intensité du champ de pesanteur est g = 9,81 m.s-2. La tension du câble a pour valeur F =
344N. Les frottements ont pour valeur 50N. La distance qui sépare les points A et B est AB = 12m.

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Nous allons calculer le travail de chaque force :


Le mouvement est étudié dans un référentiel terrestre considéré comme galiléen pendant l'expérience.
La masse m de la caisse est constante.
Inventaire des forces :
ur uur ur ur
le poids P , la réaction normale du support RN , la tension du câble F et les frottements f .

ur ur uuur
RN WAB ( P ) = P. AB = P × AB × cos ( 90 + a ) = - P × AB × sin a
F ur
j WAB ( P ) = -m × g × AB × sin a = -60 ´ 9,81´ 12 ´ sin 30° = -3,5kJ
f G le travail du poids est résistant car la caisse monte, en cas de descente il aurait été
i B moteur.
AB
a
uur uur uuur
A P WAB ( RN ) = RN . AB = RN × AB × cos 90° = 0 J car cos90° = 0
ur ur uuur
WAB ( F ) = F . AB = F × AB × cos 0° = F × AB = 344 ´ 12 = 4,1kJ (cos0° = 1)
le travail de la tension du câble est moteur car il aide la caisse à monter.
ur ur uuur
WAB ( f ) = f . AB = f × AB × cos (180° ) = - f × AB = -50 ´ 12 = -0, 60kJ
Le travail des frottements est toujours résistant car les frottements sont toujours
orientés dans le sens opposé au mouvement. En descente le travail aurait été aussi
négatif.
Remarques :

La somme des travaux est nulle ce qui confirme que la vitesse de déplacement est constante.

On aurait pu calculer le travail du poids d'une autre façon ; mais il faut imaginer qu'on travaille en considérant les altitudes zA et zB
des points A et B. L'axe des altitudes est orienté verticalement :
z ur ur uuur
RN WAB ( P) = P. AB = -m × g × ( zB - z A )
F
De plus (zB -zA) = AB.sinα car on peut définir un triangle ABC rectangle en C
zB f G dans lequel le côté BC = (zB -zA) et BC = AB.sinα, il vient par identification :
B (zB -zA) = AB.sinα. Finalement on retrouve la relation
AB ur ur uuur
a a WAB ( P) = P. AB = - m × g × AB × sin a
zA C
A

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II.2 Différence entre force conservative et force non conservative

Toutes les forces n'ont pas des caractéristiques identiques. En effet, si le travail d'une force est indépendant du chemin
suivi, c'est à dire qu'il ne dépend que des positions du point de départ A et du point d'arrivée B, on dit que la force est
conservative sinon elle est dite non conservative.

Cas du poids :
z Une des expressions du poids le long d'un trajet AB est
ur ur uuur
zA A WAB ( P) = P. AB = -m × g × ( z B - z A ) = m × g × ( z A - z B ) .
Cette expression montre bien que le travail du poids, ne dépend pas du chemin suivi puisque
ur seules les altitudes initiale et finale comptent sans se préoccuper de ce qu'a fait l'objet entre les
P B deux points.
zB
On peut remarquer que si l'objet fait une boucle quelconque et revient en A alors le travail du
x poids est nul ! Bien sûr d'autres forces seraient mises en jeu pour assurer ce mouvement...
On peut donc en conclure que le poids est une force conservative.

Cas de la force électrostatique :


Une particule de charge q est en mouvement entre deux plaques
y P P et N d'un condensateur plan dans lequel règne un champ
+++++++++++++++++++++
ur
électrostatique E uniforme et perpendiculaire aux plaques tel
j
C F  UPN > 0V que :
 B d
O
A U PN U AC U AB
i x E= = = car les points B et C sont à la
E d AC AC
même distance de l'armature P et sont équivalents
------------------------ N électriquement.
ur ur uuur uuur uuur uuur
WAB ( F ) = F . AB . De plus, AB = AC + CB et en remplaçant dans
Le travail de cette force électrostatique s'écrit :
ur ur uuur uuur ur uuur ur uuur
( )
l'expression du travail il vient : WAB ( F ) = F × AC + CB = F × AC + F × CB .
ur ur uuur
ur uuur
On peut remarquer que F et CB sont orthogonaux et donc leur produit scalaire est nul, il vient alors : WAB ( F ) = F × AC .
L'expression de la force électrique F ⃗ est F ⃗ =q E ⃗ .
Remarque importante pour la suite de la démonstration : q est algébrique c'est à dire que sa valeur peut être positive ou
négative, nous avons besoin, pour la démonstration, d'écrire q et dans l'exemple traité on comprend bien que q < 0 car la
particule se dirige vers la plaque positive électriquement.
U AB uuur r
Enfin ⃗ =q E
F ⃗ =q × E ⃗j = q × ⃗j (bien se rappeler que q < 0 dans l'exemple) et AC = AC j , en remplaçant dans
AC
ur ur uuur U r r ur
l'expression du travail d'une force, on obtient : WAB ( F ) = F × AC = q AB j × AC j Þ WAB ( F ) = q ×U AB .
AC
Ce travail est moteur car sa valeur est positive.
Dans l'exemple traité, cela n'est pas si évident à voir ; en effet q < 0 mais UAB aussi ! Explication : UAB = VA – VB et VA –
VB car le point A est plus proche de la borne négative que le point B.

Cette expression montre bien que le travail de la force électrostatique ne dépend pas du chemin suivi par la particule.
On peut donc en conclure que la force électrostatique est une force conservative.

On peut remarquer que si la particule prenait un chemin qui la ramènerait en A alors le travail de la force électrostatique serait
nul ! Bien sûr d'autres forces seraient mises en jeu pour assurer un tel mouvement...

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TS_cours_Comprendre Temps, Mouvements, Evolution et Relativité 18/26

Cas de la force de frottements :


Une caisse est treuillée entre les points A et B.
Quatre forces s'exercent :
RN ur
F B F qui correspond à la force de traction pour faire avancer la caisse.
ur
f  P
uur
Le poids de la caisse.
 G
A RN La réaction normale du support qui compense le poids car le mouvement se fait
P
ur horizontalement.
f La force de frottements d'intensité constante, elle ne compense pas forcément la force
ur
F sinon la vitesse de montée est obligatoirement constante.
Calcul du travail de chaque force :
ur ur uuur
WAB ( F ) = F × AB = F ´ AB car les deux vecteurs sont parallèles et de même sens. Le travail est moteur.
ur ur uuur
WAB ( P) = P × AB = P × AB × cos ( 90 + a ) = - P × AB × sin a . Le poids est résistant dans ce cas.
uur uur uuur
WAB ( RN ) = RN × AB = 0 car les deux vecteurs sont orthogonaux. La réaction normale ne travaille jamais.
ur ur uuur
WAB ( f ) = f × AB = - f ´ AB car les deux vecteurs sont parallèles et de sens opposés. Ce travail est résistant.

Arrivée en B, le câble casse et la caisse repart le long de la pente vers le bas.


ur
RN Trois forces s'exercent et non plus quatre car F n'est plus présente !
f B ur
P Le poids de la caisse.
 uur
 G RN La réaction normale du support qui compense le poids car le mouvement se fait
A
P
ur horizontalement.
f La force de frottements d'intensité constante est toujours orientée dans le sens opposé
au mouvement, attention !
Calcul du travail de chaque force :
ur ur uuur
WBA ( P) = P × BA = P × BA × cos ( 90 - a ) = P × AB × sin a car cos ( 90 - a ) = sin a et BA=AB. Le poids est moteur
dans ce cas.
uur uur uuur
WBA ( RN ) = RN × BA = 0 car les deux vecteurs sont orthogonaux. La réaction normale ne travaille jamais.
ur ur uuur
WBA ( f ) = f × BA = - f ´ BA = - f ´ AB car les deux vecteurs sont parallèles et de sens opposés. Ce travail est encore et
toujours résistant.

Finalement lors de l'aller retour, on peut remarquer que le travail du poids est égal à :
ur ur
WAB ( P) + WBA ( P) = - P × AB × sin a + P × AB × sin a = 0 ce qui confirme le fait que le poids est une force
conservative.

Finalement lors de l'aller retour, on peut remarquer que le travail de la force de frottements est égal à :
ur ur
WAB ( f ) + WBA ( f ) = - f × AB - f × AB = -2 f × AB ce qui confirme le fait que la force de frottements est une force
non conservative.

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II.5 Bilan énergétique et dissipation d'énergie

II.5. a. Quelques énergies (énergie cinétique, énergies potentielles, énergie mécanique)


L'énergie cinétique :
1 2
Une masse m en mouvement de translation a une vitesse v possède une énergie cinétique : EC  mv
2
L'énergie potentielle de pesanteur :
La variation d'énergie potentielle de pesanteur d'un système entre A et B correspond au travail à fournir pour déplacer le
centre de gravité G du système du point A au point B
z Une des expressions du travail du poids le long d'un trajet AB est
ur ur uuur
zA A WAB ( P) = P × AB = -m × g × ( zB - z A ) = m × g × ( z A - zB ) = m × g × z A - m × g × z B .
On définit 1'énergie potentielle de pesanteur : Epp
= m.g.z.
ur ur
B L'expression précédente devient : WAB ( P) = m × g × z A - m × g × z B = EPP ( A) - EPP ( B )
zB P
Finalement :
x ur ur
WAB ( P ) = EPP ( A) - EPP ( B ) = - ( EPP ( A) - EPP ( B) ) Þ WAB ( P ) = -DEPP
Le travail du poids d'un système entre deux points est égal à l'opposé de la variation de son
énergie potentielle de pesanteur entre ces deux points.

L'énergie potentielle électrique :


ur
De la même façon, la variation d'énergie électrique d'un système entre A et B correspond au travail de la force électrique F
qu'il faut fournir pour déplacer la particule de charge q du point A au point B.
Nous avons pu montrer précédemment que :
ur ur uuur ur
WAB ( F ) = F × AC Þ WAB ( F ) = q ×U AB .

Apport théorique :
Une tension électrique UAB résulte de la différence d'états électriques entre ces deux points.
Cet état électrique porte un nom : le potentiel électrique V au point considéré.
On a alors par définition de la tension : UAB = VA – VB.
ur ur uuur ur ur
WAB ( F ) = F × AB Þ WAB ( F ) = q ×U AB = q × (VA - VB ) Þ WAB ( F ) = q × VA - q × VB .
On définit 1'énergie électrique : Epe = q.V.
ur
L'expression précédente devient : WAB ( F ) = q × VA - q × VB = E pe ( A) - E pe ( B)
ur ur
Finalement : WAB ( F ) = E pe ( A) - E pe ( B) = - ( E pe ( B ) - E pe ( A) ) Þ WAB ( F ) = -DE pe
Le travail de la force électrique d'un système entre deux points est égal à l'opposé de la variation de son énergie potentielle
électrique entre ces deux points.

TS_cours_Comprendre Temps, Mouvements, Evolution et Relativité 19/26


TS_cours_Comprendre Temps, Mouvements, Evolution et Relativité 20/26
Remarque concernant les forces conservatives et les énergies potentielles.
Une définition d'une force conservative est :
Une force est dite conservative lorsque le travail produit par cette force est indépendant du chemin suivi par son point
d'action.
On peut remarquer une propriété d'une force conservative :
ur
Le travail d'une force conservative est égal à l'opposé de la variation de son énergie potentielle : WAB ( F ) = -DE p .

Le poids et la force électrique sont des forces conservatives.

Remarque concernant les énergies potentielles.


Une énergie potentielle est en fait définie à une constante près :

Exemple avec l'énergie potentielle de pesanteur : Epp = m.g.z + Cte.


ur
z Le poids étant une force conservative, on peut écrire: WAB ( P) = -DEPP .
A ur
zA WAB ( P) = - ( EPP ( A) - EPP ( B) ) = EPP ( A) - EPP ( B) .
ur Si on considère que Epp = m.g.z + Cte.
B ur
zB P WAB ( P ) = m × g × z A + Cte - ( m × g × z B + Cte ) = m × g × z A - m × g × z B
x On retrouve bien la même expression pour le travail du poids.

Exemple avec l'énergie potentielle électrique : Epe = q.V + Cte.


ur
La force électrostatique étant une force conservative, on peut écrire: WAB ( F ) = -DE pe .
ur
WAB ( F ) = - ( E pe ( A) - E pe ( B) ) = E pe ( A) - E pe ( B) .
Si on considère que Epe = q.V + Cte.
ur
WAB ( F ) = q ×VA + Cte - ( q ×VB + Cte ) = q ×VA - q ×VB
On retrouve bien la même expression pour le travail de la force électrostatique.

L'énergie mécanique (par définition: EM=EP + EC)

Une remarque tout d'abord, il ne faut pas confondre l'énergie potentielle Ep et l'énergie potentielle de pesanteur Epp. En effet,
il existe bien des formes d'énergies dites potentielles. Outre les énergies potentielle de pesanteur et électrique, on peut citer
1 2
par exemple l'énergie élastique Epe stockée dans un ressort compressé ou tendu E pe = kx où x représente l'élongation ou
2
la compression du ressort par rapport à sa longueur au repos.
En fait, il faudrait définir Ep comme la somme de toutes les énergies potentielles particulières (Epp, Epe etc.).
Il faut donc faire attention aux forces impliquées dans la situation étudiée.
D'une manière « simplifiée », nous considérerons EM = Ec + Epp mais il faudra faire attention !

II.5.b. Transferts énergétiques au cours d'un mouvement

Lorsqu'un système est soumis à des forces conservatives alors son énergie mécanique se conserve : DEM = 0 J . Par
contre si une force non conservative s'exerce alors l'énergie mécanique du système subit une variation telle que :
ur
DEM = WAB f . ( )

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TS_cours_Comprendre Temps, Mouvements, Evolution et Relativité 21/26

Cas de conservation de l'énergie mécanique :

Une force est conservative si elle implique la conservation de l'énergie mécanique.

On lance une balle de 105g verticalement vers le haut. Une vidéo du mouvement a été réalisée et un pointage des
différentes positions au cours du temps a été effectué à l'aide d'un logiciel de pointage type aviméca.
Les données ont été exportées dans un logiciel de traitement type Regressi.
On s'intéresse aux échanges d'énergies lors du mouvement (une montée verticale puis une descente verticale).
On calcule Epp, Ec et EM et on fait figurer sur le même graphique les évolutions de ces trois énergies en fonction du
temps.

On remarque que l'énergie mécanique est constante tout au long du mouvement (le fait qu'elle augmente au départ et
diminue à la fin vient d'une mauvaise estimation de la vitesse initiale car la vidéo est bien sûr image par image et la
première image ne coïncide pas tout à fait avec l'instant initial du lancer.
On peut toutefois retrouver la véritable vitesse initiale en remarquant que Em = 1,8J = Cte et Em (t ) = Ec (t ) + E pp (t )
.
A t=0s, Em = Em (t = 0) = Ec (t = 0) + E pp (t = 0) et E pp (t = 0) = 0 J et donc
1 2 Em
Em = Ec (t = 0) + 0 = m ×V02 + 0 et donc : V0 = en remplaçant par les valeurs numériques :
2 m
2 ´ 1,8
V0 = = 5,9m × s -1 .
0,105
La balle a été lancée avec une vitesse verticale de 5,9 m.s-1.

On peut aussi calculer la hauteur maximale hmax que la balle a atteinte : c'est à la date t = 0,6s.
A t=0,6s, Em = Em (t = 0, 6) = Ec (t = 0, 6) + E pp (t = 0, 6) et Ec (t = 0, 6) = 0 J et donc
Em
Em = 0 + E pe (t = 0,6) = m × g × hmax et donc : hmax = en remplaçant par les valeurs numériques :
m× g
1,8
hmax = = 1, 7 m
0,105 ´ 9,81
La balle est montée à une hauteur de 1,7m par rapport au point où elle a quitté la main du lanceur.

On peut aussi commenter les échanges d'énergies.


A l'instant du lancer, l'énergie potentielle de pesanteur est nulle (car son origine a été « convenablement » choisie).
L'énergie mécanique se trouve donc entièrement sous forme d'énergie cinétique qui est égale à 1,8 J.
Lors de la montée, l'énergie cinétique diminue au profit de l'énergie potentielle de pesanteur.
Au sommet, l'énergie cinétique est nulle et l'énergie potentielle de pesanteur est maximale et égale à 1,8J (l'énergie
mécanique).

TS_cours_Comprendre Temps, Mouvements, Evolution et Relativité 21/26


TS_cours_Comprendre Temps, Mouvements, Evolution et Relativité 22/26
Lors de la descente, l'énergie potentielle de pesanteur diminue au profit de l'énergie cinétique.
On peut traduire cela mathématiquement en considérant deux instants différents, la balle est donc en deux points
différents mais l'énergie mécanique est constante.
Em ( A) = Ec ( A) + E pp ( A) et Em ( B) = Ec ( B) + E pp ( B) , de plus
Em ( A) = Em ( B ) Û Em ( B) - Em ( A) = 0 Û DEm = 0 , en remplaçant par leur expressions respectives, il vient :
Em ( B) - Em ( A) = Ec ( A) + E pp ( A) - ( Ec ( B) + E pp ( B) ) = 0 Û Ec ( A) - Ec ( B) + E pp ( A) - E pp ( B) = 0
et donc :
Ec ( A) - Ec ( B) = E pp ( B) - E pp ( A) Û - ( Ec ( B) - Ec ( A) ) = E pp ( B) - E pp ( A) Û -DEc = DE pp .
Que l'on peut encore écrire :
DEc + DE pp = 0
Conclusion :
Lorsque l'énergie mécanique se conserve alors DEm = 0 et donc DEc = -DE pp , ce qui signifie qu'il y a transfert
total de l'énergie cinétique en énergie potentielle ou inversement.

Cas de non conservation de l'énergie mécanique :


Le programme indique qu'il faut étudier les transferts et bilan énergétiques lors des oscillations libres d'un système
mécanique.
Un oscillateur mécanique est un système qui évolue de manière périodique autour d'une position d'équilibre.
On peut choisir le cas du pendule.
z
Nous traiterons le cas du pendule simple :
E
Le fil est inextensible (sa longueur est fixe) et sa masse est négligeable devant celle de
l'objet suspendu qui est considéré comme ponctuel. Soit m la masse de cet objet.
Le pendule est écarté d'un angle initial θm et oscille sans que plus personne
(t) n'intervienne. On parle d'oscillations libres et la période T des oscillations libres est la
m période propre qu'on note souvent T0.
La position du pendule est repérée par son angle θ(t).
 A
zB = 0   Lorsque le pendule oscille : - θm  θ(t)  θm.
B x
l m 1
Si θm  20° alors sa période propre T0 a pour expression : T0 = 2p . analyse dimensionnelle : = = s =s
2

g m×s
-2
s
-2

Dans la cas idéal il n'y a pas de pertes d'énergie et le pendule peut osciller indéfiniment.
E(J) E D'un point de vue énergétique, l'énergie mécanique est constante :
Em (t ) = Ec (t ) + E p (t ) = Cte .
m

Ep
Dans notre cas, parmi toutes les énergies potentielles, seule l'énergie
Em
potentielle de pesanteur joue un rôle majeur.
Ep
Ec Ec On écrira alors : Em (t ) = Ec (t ) + E pp (t ) = Cte . On peut tracer les
transferts d'énergie dans cet oscillateur non amorti :

0 T0/4 T0/2 3T0/4 T0 t(s) On parle d'oscillations libres non amorties.

Dans la cas réel il y a des pertes d'énergie et le pendule s'arrête d'osciller au bout d'un certain temps.
D'un point de vue énergétique, l'énergie mécanique n'est pas constante, on
E(J)
Em parle de dissipation d'énergie: Em (t ) = Ec (t ) + E p (t ) ¹ Cte .
Ep Ep Dans notre cas, parmi toutes les énergies potentielles, seule l'énergie
Ec potentielle de joue un rôle majeur.
Em On peut tracer les transferts d'énergie dans cet oscillateur amorti :
ur
Ec En présence de forces de frottements f , 1'énergie mécanique d'un
système mécanique ne se conserve pas, elle diminue. Sa variation est égale
au travail des forces de frottements.
0 T0/4 T0/2 3T0/4 T0 t(s) ur ur
EM  W ( f )  0 car f fournit toujours un travail résistant.
TS_cours_Comprendre Temps, Mouvements, Evolution et Relativité 22/26
TS_cours_Comprendre Temps, Mouvements, Evolution et Relativité 23/26

Étude plus approfondie des échanges d'énergies lors des oscillations libres d'un pendule simple.
z Le système étudié est l'objet suspendu. Son mouvement est étudié dans un référentiel
terrestre considéré comme galiléen pendant l'expérience.
E Inventaire des forces :
ur ur
P le poids et T la tension du fil, les frottements seront négligés sur une période (propre).
l ur ur r
(t)
m T A chaque instant : P + T = m × a si on considère la masse m du système constante.
A' Par définition, l’énergie mécanique s’écrit : EM = EP + EC
zA=zA'   A
 Comme l’énergie potentielle n’est ici que de l’énergie potentielle de pesanteur, on peut
zB = 0 O, B x écrire que :
P EP = Epp = m.g.z + Cte.
L’origine des énergies potentielles étant prise au point O, la constante a donc une valeur
nulle, d’où Epp = m.g.z.
L’énergie mécanique a pour expression : Em (t ) = Ec (t ) + E pp (t ) = Cte car les frottements sont négligés.
1
Em = m × v 2 + m × g × z = Cte
2
Au point B (le plus facile) :
1 1 1
Em ( B ) = Cte = m × vB2 + m × g × z B = m × vB2 + m × g ´ 0 = m × vB2
2 2 2
Au point A :
1 1
Em ( A) = Cte = m × v A2 + m × g × z A = m × 02 + m × g × z A = m × g × z A
2 2
Comme il y a conservation de l’énergie mécanique, on peut écrire que :
DEm = 0 et donc DEc = -DE pp , ce qui signifie qu'il y a transfert total de l'énergie cinétique en énergie potentielle ou
inversement.
Démonstration :
Em ( B ) = Cte = Ec ( B ) + E pp ( B ) et Em ( A ) = Cte = Ec ( A ) + E pp ( A )
L'énergie mécanique étant constante :
Em ( B ) = Em ( A ) = Ec ( B ) + E pp ( B ) = Ec ( A ) + E pp ( A ) Û Em ( B ) - Em ( A ) = 0 = DEm
Û Ec ( B ) + E pp ( B ) - Ec ( A ) - E pp ( A ) = 0 Û Ec ( B ) - Ec ( A ) = E pp ( A ) - E pp ( B )
Û Ec ( B ) - Ec ( A ) = - ( - E pp ( A ) + E pp ( B ) ) Û DEc = -DE pp Û DEc + DE pp = 0
On en conclut que la variation d’énergie cinétique est égale et opposée à la variation d’énergie potentielle.

On peut en déduire l'expression de la vitesse de passage au point B : vB.


1
Em ( B ) = Em ( A ) = m × vB2 = m × g × z A Û vB2 = 2 g × z A Þ vB = 2 g × z A .
2
On peut faire un peu différemment :
1 1
Ec ( B ) - Ec ( A ) = - ( E pp ( B ) - E pp ( A ) ) Û m × vB2 - m × v A2 = - ( m × g × z B - m × g × z A )
2 2
DEc = -DE pp et donc : .
1 1
Þ m × vB2 - 0 = - ( 0 - m × g × z A ) Û m × vB2 = m × g × z A Þ vB = 2g × zA
2 2

Que devient cette relation si à la place de l'altitude initiale z A, on souhaite l'angle θm?
Il faut exprimer zA en fonction de l et de l’angle initial θm.
On peut écrire : EA' + A'B = EB = l (la longueur du fil!) et donc EA' + zA = l. Le triangle EAA' rectangle en A', on peut
écrire : EA' = lcosθm. En remplaçant dans l'expression : EA' + zA = l , il vient :
lcosθm + zA = l et donc zA = l - lcosθm en factorisant : zA = l(1 - cosθm).

En remplaçant dans l'expression de vB : vB = 2 g × l × (1 - cos q m ) .

Remarques sur la constante des énergies potentielles :


TS_cours_Comprendre Temps, Mouvements, Evolution et Relativité 23/26
TS_cours_Comprendre Temps, Mouvements, Evolution et Relativité 24/26
En fait, l'énergie potentielle de pesanteur est définie à une constante près, la véritable expression de Epp est : Epp = mgz + Cte.
En effet, l'altitude z est arbitraire dans l'exercice, parle-t-on de l'altitude par rapport au niveau moyen de la mer, par rapport au sol, par rapport à un point de
référence quelconque qui facilite l'étude du mouvement ?
Il faut donc définir une constante telle que l'énergie potentielle de pesanteur soit nulle au point de référence, c'est plus simple.
Exemple :
z Un pendule est posé sur une table. On peut définir l'altitude de la masse retenue par le fil par rapport au sol, on peut aussi parler
de l'altitude par rapport à la table ou encore de l'altitude par rapport au point le plus bas atteint par la masse (la position
E d'équilibre).
Soit (Oz) l'axe vertical qui permet de repérer l'altitude de l'objet suspendu.
Si l'origine du repère O est en S :
L le pendule au plus haut sera en A et donc z = zA = H + h + A'B et donc Epp(A) = m.g.zA + Cte = m.g.(H + h + A'B) + Cte.
Le pendule va osciller et la position la plus basse sera au point B et donc z = z B = H + h et donc Epp(B) = mg zB + Cte = m.g.(H
+ h) + Cte.
0 Si on décide que Cte = - m.g.(H + h) alors :
z =z A'  A Epp(A) = m.g.zA + Cte = m.g.(H + h + A'B) - m.g.(H + h) = m.g.A'B et Epp(B) = mg zB + Cte = m.g.(H + h) - m.g.(H + h) = 0.
A A'
= 0 O,B
Si l'origine du repère O est en A' :
zB x le pendule au plus haut sera en A et donc z = zA = 0 et donc Epp(A) = m.g.zA = 0 J.
h Le pendule va osciller et la position la plus basse sera au point B et donc z = zB = -A'B et donc Epp(B) = mg zB = - m.g.A'B qui
T est une valeur négative.
Si on décide que Cte = m.g.A'B alors :
Epp(A) = m.g.zA + Cte = 0 + m.g.A'B = m.g.A'B et Epp(B) = mg zB + Cte = - m.g.A'B + m.g.A'B = 0J.
H Si l'origine du repère O est en B :
le pendule au plus haut sera en A et donc z = zA = A'B et donc Epp(A) = m.g.A'B.
S Le pendule va osciller et la position la plus basse sera au point B et donc z = z B = 0et donc Epp(B) = mg zB = 0 J.
 En fait, implicitement Cte = 0 :
r
Mais entre les points A et B, W ( P ) = E ( A) - E ( B ) = m × g × A ' B quel que soit le cas de figure envisagé et il n'y a que cela qui compte !
AB PP PP

Exemple d'un autre système oscillant : le système solide-ressort horizontal sans frottement

Analyse du mouvement du mobile de masse m :


Un solide de centre d'inertie G est relié à un ressort fixé à un support en
y A. Le solide est écarté de sa position d'équilibre et peut osciller
A  G horizontalement autour de sa position d'équilibre.
ur ur ur r
l0 l P  R N  F  m  aG .
L’application de la 2ème loi de Newton donne

RN
ur Px  0 ur RNx  0 ur Fx  k  x r aGx =aG
P RN F aG
j F Py   P RNy  R Fy  0 aGy  0
G x
O i aGy=0 car le mouvement se fait uniquement suivant l’axe (Ox).
P
k
Selon l’axe (Ox), on peut écrire : Px  RNx  Fx  m  aGx qui devient : 0 + 0 - k × x = m × aG Û aG = - × x où la
m
grandeur x étant une variable, on peut remarquer que l'accélération n'est pas constante!
Etude énergétique des oscillations du système:
E (J)
Em = Epe + Ec L'énergie mécanique correspond à la somme des énergies du système
Epe masse –ressort :
l'énergie cinétique est toujours présente mis l'altitude ne change pas donc
Ec l'énergie potentielle de pesanteur non plus et n'est pas intéressante à
étudier par contre une autre énergie potentielle varie : l'énergie potentielle
1 2 1 1
élastique : E pe = kx et donc : EM  E pe  Ec  kx 2  mv 2
-xmax = -a xmax = a x(m)
2 2 2
0
Pendant une oscillation, l'énergie potentielle élastique se transforme en
1 2
énergie cinétique et inversement : EM  Cte  kxmax et EM  0
2
On peut alors en déduire une relation intéressante :
DEM = 0 = EM 2 - EM 1 = ( E pe 2 + Ec 2 ) - ( E pe1 + Ec1 ) = ( E pe 2 - E pe1 ) - ( Ec1 - Ec 2 )
La force de rappel du ressort
= DE pe + DEc = DEm = 0 Û DEc = -DE pe
est donc conservative.

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II.6 Définition du temps atomique

De tout temps les êtres humains ont eu besoin d'une mesure du temps de plus en plus précise. L'utilisation de pendules a
permis d'obtenir des précisions acceptables depuis les années 1600 avec les travaux de Galilée. On a par la suite intégré
l'utilisation de ressorts et les montres à ressort puis à quartz (1970) sont apparues.
C'est pourquoi nous avons étudié ces deux systèmes oscillants mais ils sont toujours sujets à des dissipations énergétiques
gênantes.
La première horloge atomique (au césium) a été mise au point en 1955 par les physiciens Jack Parry et Louis Essen.
Depuis, elle n'a cessé de s'améliorer. Les performances actuelles des horloges correspondent à un décalage d'une seconde tous
les 3 millions d'années.
Les GPS ont notamment besoin d'une telle précision.

Définition de la seconde :
Depuis la 13e Conférence générale des poids et mesures, la seconde n’est plus définie par rapport à l’année, mais par rapport à
une propriété de la matière ; cette unité de base du système international a été définie en 1967 dans les termes suivants :
La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins
F=3 et F=4 de l’état fondamental de l’atome de césium 133.

III. Temps et relativité restreinte


Temps et relativité restreinte
Invariance de la vitesse de la lumière et caractère relatif du Savoir que la vitesse de la lumière dans le vide est la même dans
temps. tous les référentiels galiléens.
Postulat d’Einstein. Tests expérimentaux de l’invariance de Définir la notion de temps propre.
la vitesse de la lumière. Exploiter la relation entre durée propre et durée mesurée.
Notion d’événement. Temps propre. Extraire et exploiter des informations relatives à une situation
Dilatation des durées. concrète où le caractère relatif du temps est à prendre en compte.
Preuves expérimentales.

III.1 L'invariance de la vitesse de la lumière

En mécanique classique dite de Newton, la loi de composition des vitesses s'applique dans tout référentiel galiléen :
Exemple :
Considérons un référentiel galiléen dans lequel se déplace un train A à la vitesse v⃗A dans un mouvement rectiligne uniforme, une
v⃗B par rapport au train.
personne B se déplace dans l'allée centrale de celui-ci à la vitesse
Un observateur extérieur constatera que la personne B a une vitesse v⃗A + v⃗B selon la loi de composition des vitesses.
Si on considère le référentiel terrestre comme galiléen (il l'est pendant une durée suffisamment courte, mais n'oublions pas que la Terre
tourne sur elle-même donc un point de la Terre décrit un cercle dans ce référentiel) alors le train constitue aussi un référentiel galiléen. Si la
personne B a un mouvement de translation alors la personne constitue aussi un référentiel galiléen.

Imaginons à présent que l'homme pointe un faisceau laser en direction de l'observateur (attention aux yeux!) alors on peut imaginer, en
toute logique, que l'observateur mesurera une vitesse du faisceau laser telle que : v⃗A + v⃗B + ⃗
c et bien non !
Le faisceau laser se déplacera quand même à la vitesse de la lumière de telle sorte que : v lumière/ sol =v lumière/ train
Il s'agit en fait d'un des postulats qu'Albert Einstein posa pour sa théorie de la relativité restreinte en 1905 :
La valeur de la vitesse de la lumière dans le vide est la même dans tous les référentiels galiléens.

III.2 La dilatation des durées

Avec la théorie de la relativité restreinte, nous sommes conduits à abandonner la conception newtonienne selon laquelle le temps est une
réalité absolue pour admettre que la mesure du temps dépend du référentiel de mesure.

Exemple :
Les muons sont des particules produites par la collision entre les rayons cosmiques et les molécules de l'atmosphère à environ 20 km
d'altitude (on parle de stratosphère). Les muons se déplacent à la vitesse de la lumière. Dans le référentiel lié à la particule (le muon), celle-
ci a une durée de vie de 2,2 μs on parle de durée propre.
Ces particules ne devraient pas parvenir au sol (elles devraient se désintégrer avant car le sol est trop éloigné) et c'est pourtant le cas
(puisque des détecteurs placés au sol mettent en évidence leur présence) ce qui signifie que leur durée de vie dans le référentiel terrestre
est d'au moins 67 μs.

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En relativité restreinte, on parle en termes d'événements qui se produisent à des instants donnés. La durée entre deux événements
dépend du référentiel dans lequel est effectuée la mesure.
Il y a donc autant de durées différentes qu'il y a de référentiels différents.
Le référentiel lié à la particule est le référentiel propre et la durée entre deux événements dans le référentiel propre est la durée propre :
Δt0.
Dans un autre référentiel galiléen, la particule a une vitesse v et la durée Δt' entre les deux mêmes événements est donnée par la relation :
Δ t0
Δt'= Δt' et Δt0 exprimées en seconde ; v et c exprimées en m/s.

ou encore :
√ v2
1− 2
c
Δ t ' =γ Δ t 0 en posant γ=
1

√ v2
1− 2
c
Il faut bien comprendre que v≤c , ce qui oblige γ≥1 , ce qui implique que Δ t ' >Δ t0 .

Les phénomènes relativistes ne sont « visibles », détectables que pour des vitesses suffisamment importantes :
Exemples :
Si la particule est à l'arrêt (ce qui est toujours le cas dans son propre référentiel : v = 0 m.s-1.
v Δ t0
Si v=0 m⋅s−1 et c=3,0⋅108 m⋅s−1 , =0 et Δt'= =Δ t 0 , pas d'effet relativiste.
c √1−02
−1 8 −1 Δ t0
Si v=10 m⋅s et c=3,0⋅10 m⋅s , Δ t= =1,0×Δ t 0 , pas d'effet relativiste.

√ 1−
10 2
(3,0⋅10 8)2
Δ t0
Si v=3,0⋅107 m⋅s−1 et c=3,0⋅108 m⋅s−1 , Δ t= =1,0005×Δ t 0 effet relativiste.


7 2
(3,0⋅10 )
1−
(3,0⋅108)2
Conclusion : si la vitesse est suffisamment grande alors les effets relativistes doivent être pris en compte.

Pour donner un exemple, les horloges présentes dans les satellites qui servent au système de positionnement GPS ont une vitesse d'environ
14 000 km/h (3900 m.s-1). Elles doivent être corrigées tous les jours de 8 μs.

Exemple de calcul :
Les muons ont une durée propre de 2,2 μs et une durée apparente dans le référentiel terrestre de 67 μs. En déduire la vitesse v des
muons en fraction de c.
Les deux événements sont la création et la désintégration des muons. La durée propre Δt0 est la durée de vie dans le référentiel lié au muon.
Δ0
En utilisant la relation : Δt '= il vient :

√ v2
1− 2
c

√ √
2 2

√ Δ t 02 v v Δ t 02
2

( ) ( ) ()
2
Δ t0 v Δ t0 v2 Δ t0 Δ t0 v
Δt '= ⇔ 1− 2 = ⇒ 1− 2 = ⇔ 1− = ⇒ 1− = ⇒ = 1− .
c Δt ' Δt ' Δt' c Δt '2 c c Δt '2
√ v2
1− 2
c
c

Application numérique :

Conclusion v=99,95%×c .
v
c
2,22
= 1− 2 =c×0,9995 .
67 √
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