COMPRENDRE
Lois de Newton : principe d’inertie, ∑ ⃗F= ddt⃗p et Définir la quantité de mouvement ⃗ p d’un point matériel.
Connaître et exploiter les trois lois de Newton ; les mettre en
principe des actions réciproques.
œuvre pour étudier des mouvements dans des champs de
Conservation de la quantité de mouvement d’un système
pesanteur et électrostatique uniformes.
isolé.
Mettre en œuvre une démarche expérimentale pour étudier un
mouvement.
Mettre en œuvre une démarche expérimentale pour interpréter un
mode de propulsion par réaction à l’aide d’un bilan qualitatif de
quantité de mouvement.
Mouvement d’un satellite.
Démontrer que, dans l’approximation des trajectoires circulaires,
Révolution de la Terre autour du Soleil.
le mouvement d’un satellite, d’une planète, est uniforme. Établir
l’expression de sa vitesse et de sa période.
Connaître les trois lois de Kepler ; exploiter la troisième dans le
Lois de Kepler.
cas d’un mouvement circulaire.
Étude énergétique des oscillations libres d’un système Pratiquer une démarche expérimentale pour étudier l’évolution
mécanique. des énergies cinétique, potentielle et mécanique d’un oscillateur.
Dissipation d’énergie.
Définition du temps atomique. Extraire et exploiter des informations sur l’influence des
phénomènes dissipatifs sur la problématique de la mesure du
temps et la définition de la seconde.
Extraire et exploiter des informations pour justifier l’utilisation
des horloges atomiques dans la mesure du temps.
Temps et relativité restreinte
Invariance de la vitesse de la lumière et caractère relatif du Savoir que la vitesse de la lumière dans le vide est la même dans
temps. tous les référentiels galiléens.
Postulat d’Einstein. Tests expérimentaux de l’invariance de Définir la notion de temps propre.
la vitesse de la lumière. Exploiter la relation entre durée propre et durée mesurée.
Notion d’événement. Temps propre. Extraire et exploiter des informations relatives à une situation
Dilatation des durées. concrète où le caractère relatif du temps est à prendre en compte.
Preuves expérimentales.
Remarque générale :
Tout d'abord, nous ne décrirons et étudierons que les mouvements d'objets ponctuels, c'est à dire que toute la masse de l'objet est concentrée en
un seul point : son centre de gravité G (on parle aussi de centre d'inertie bien qu'il y ait une légère différence qui est hors programme).
Décrire un mouvement d'un objet c'est parler de la trajectoire de l'objet dans un référentiel donné en lien avec l'évolution de sa vitesse au cours
du temps.
le référentiel géocentrique.
Un repère du référentiel géocentrique a pour origine le centre d’inertie de la Terre et trois axes dirigés vers trois étoiles fixes du référentiel
héliocentrique. Ce référentiel peut être considéré comme galiléen si la durée de l’expérience est bien plus faible qu’un an.
Il est utilisé pour décrire le mouvement de la Lune (satellite naturel) et des satellites artificiels autour de la Terre.
le référentiel terrestre.
Un référentiel terrestre est lié à la Terre. Ce référentiel peut être considéré comme galiléen si la durée de l’expérience est bien plus faible
qu’un jour.
Il est utilisé pour décrire le mouvement des objets usuels, c'est donc le plus utilisé...
A3 A4 A5 L’objet accélère, sa
A12
A2
A6 vitesse augmente Pour interpréter un chronogramme, il faut se fier à l’espace entre
A1 A11
A7 les points. Puisque la durée entre deux points est constante, si
A0 A0 A10 l’espace augmente, l’objet accélère et si l’espace diminue, l’objet
L’objet ralentit, sa A8 A9
ralentit.
vitesse diminue
l'axe (Oy).
ur r r ur f x = - f ur
f = fx ×i + f y × j avec f car le vecteur f est uniquement suivant l'axe (Ox) et dans le sens opposé à l'orientation de l'axe (Ox).
fy = 0
ur r r ur Fx = F ur
F = Fx × i + Fy × j avec F car le vecteur F est uniquement suivant l'axe (Ox) et dans le même sens que l'orientation de l'axe (Ox).
Fy = 0
r r r r ax
a = ax × i + a y × j avec a car le mouvement est uniquement horizontal donc pas d'accélération verticale.
a y =0
On peut alors écrire la relation vectorielle sous la forme de deux projections : une suivant l'axe (Ox) et l'autre suivant l'axe (Oy).
Selon l'axe (Oy) :RNy + Py + f y + Fy = m × a y Þ RN - P + 0 + 0 = m ´ 0 Þ RN = P
Les deux forces verticales se compensent donc, de plus P = m × g .
Si dans l'exercice, on connaît la masse du système, on peut calculer la valeur du poids.
Exemple avec une masse m de 400g qu'il faut convertir en kg, de plus g = 9,8 m.s-² :
P = 0, 400 ´ 9,8 = 3,9 N avec deux chiffres significatifs.
On en déduit que RN = 3,9 N .
Attention dans l'exemple, nous n'avons pas vérifié si l'accélération est constante et l'application numérique n'est valable qu'au point G 2 mais si
l'accélération st constante alors l'application numérique précédente est valable en tout point du mouvement. On parle alors de mouvement
uniformément accéléré.
Exemple 2:
Dans un référentiel terrestre, le mouvement est rectiligne
ralenti (ou retardé) : la trajectoire est rectiligne et la vitesse
ur Exemple : diminue.
RN Un objet a une Comme la vitesse diminue cela signifie que l'accélération est
ur vitesse horizontale négative et non nulle.
f et est soumis à des En accord avec la 2ème loi de Newton et en considérant la masse
G frottements. ur r
ur du système constante, on peut écrire S F ext = m × a , on en déduit que
P la résultante des forces est non nulle (les forces extérieures
exercées sur le système ne se compensent pas).
r ur ur ur
a2 V1 V2 V3 Sur le chrono-document l'intervalle de temps entre deux dates successives est τ=40 ms.
G0 G1 G2 G3 G4
Échelle pour la vitesse :1cm pour 50 cm.s-1
Calcul de la valeur de la vitesse instantanée aux points G1, G2 et G3.
ur GG 3, 2cm ur GG 2, 4cm ur GG 1,5cm
V 1 = V1 = 0 2 = = 40cm × s -1 V 2 = V2 = 1 3 = = 30cm × s -1 V 3 = V3 = 2 4 = = 19cm × s -1
2t -3
2 ´ 40 ×10 s 2t -3
2 ´ 40 ×10 s 2t 2 ´ 40 ×10 -3 s
Compte-tenu de l'échelle de représentation pour la vitesse,
ur ur ur
V 40 V 30 V 19
le vecteur 1 mesure = 0,80cm , le vecteur 2 mesure = 0, 60cm et le vecteur 3 mesure = 0,38cm .
50 50 50
Calcul de la valeur de l'accélération au point G2. ur
ur ur V3
ur ur V 3 -V 1
ur ur
r V 3 -V 1 r Il faut déterminer par construction vectorielle, le vecteur V 3 - V 1 : ur
a2 = Þ a2 = ur ur -V 1
2t 2t V 3 -V 1
ur ur
A présent, il faut mesurer la longueur du vecteur V 3 - V 1 qui est 0,80 – 0,48 = 0,42 cm. Compte-tenu de l'échelle des vitesses, on en déduit que la
ur ur
norme du vecteur V 3 - V 1 est égale à 21 cm.s-1 mais il est orienté vers la gauche (opposé au sens du mouvement).
ur ur ur ur
Enfin on calcule la norme du vecteur accélération : r V 3 -V 1 V 3 - V 1 est
21cm × s -1 -2 -2 mais comme le vecteur
a2 = = = 2, 6 ×10 cm × s = 2, 6m × s
2
2t 2 ´ 40 ×10-3 s
r
orienté dans le sens opposé au mouvement, on écrira : a 2 = -2, 6m × s -2 pour tenir compte de la décélération.
r r r r ax
a = ax × i + a y × j avec a car le mouvement est uniquement horizontal donc pas d'accélération verticale.
a y =0
Il ne faut pas rajouter la force centrifuge dans un référentiel galiléen sinon, elle compense cette force centripète et l'objet devrait avoir une
trajectoire rectiligne uniforme selon la première loi de Newton (principe d'inertie) ce que n'est manifestement pas le cas...
On a donc conservation de la quantité de mouvement si le système peut être considéré comme isolé ou pseudo-isolé.
La conservation de la quantité de mouvement peut s'écrire : ⃗p avant = ⃗paprès qui peut s'écrire aussi :
⃗
0 = ⃗p gaz + ⃗p fusée ⇒ ⃗0 =m gaz ⃗v gaz + m fusée ⃗v fusée
m gaz
Donc m gaz ⃗v gaz + m fusée ⃗v fusée=⃗0 , soit ⃗v fusée =− ⃗v
m fusée gaz
La vitesse de la fusée dépend donc de la vitesse des gaz expulsés, de leur masse et de la masse de la fusée.
Les gaz expulsés par la fusée sont à l'origine de son mouvement : c'est le mode de propulsion par réaction : ⃗ fusée/ gaz =−F
F ⃗ gaz/ fusée
Ce programme demande aux élèves de « Connaître et exploiter les trois lois de Newton ; les mettre en œuvre pour étudier des mouvements dans des
champs de pesanteur et électrostatique uniformes ».
Ces deux champs sont vectoriels c'est à dire que la grandeur physique associée en chaque point de l'espace est décrite par un vecteur.
ur ur
Le champ de pesanteur est décrit par le vecteur g et le champ électrostatique est décrit par le vecteur E.
▪ La chute libre
Une définition tout d’abord : un objet est en chute libre s’il n’est soumis qu’à son poids. Dans l’air, on peut négliger la force de
frottement de l’air (au début de la chute) et la poussée d’Archimède.
Le mouvement du solide est étudié dans un référentiel terrestre considéré comme galiléen. L’application du théorème du centre
ur r ur r ur r
d’inertie (2ème loi de Newton) permet d’écrire : P ma G mg ma G g a G . On remarque que l’accélération est
constante et ne dépend pas de la masse du solide. Attention, ce raisonnement implique que les deux masses m sont égales.
ur ur ur r
Pour détailler, dans la relation P mg , m est appelée masse gravitationnelle et dans la relation F ext ma G m est appelée
masse inerte ou inertielle. C’est l’identification de ces deux masses qui permet de déduire que tous les corps en chute libre ont la
ur r
même accélération : g aG .
On peut alors trouver l’équation de la trajectoire z(x) en utilisant les équations x(t) et z(t).
x
Avec x(t) et en prenant x0=0 et z0=0, on obtient : t . On remplace la variable t dans l’équation z(t), on trouve alors :
v0 cos
2
1 x x 1 x2
z g
2 v0 cos
v0 sin
v0 cos
z g
2 v02 cos 2
x tan .
z(m)
zS S On peut, en balistique parler de flèche et de portée mais les expressions littérales ne sont pas à
retenir dans le nouveau programme.
v02 sin(2 ) v02 sin 2
d et h . (la démonstration figure en annexe à la fin du fichier).
flèche h g 2g
P
O d/2 xS d/2 x(m) De même que pour une portée différente de la portée maximale, il existe deux
trajectoires, c’est à dire deux angles de tir différents (2=/2-1).
portée d
z(m)
zS S
V0sinα Le théorème du centre d’inertie appliqué au projectile donne :
ur uur ur uur uur ur r
flèche h P m aG m g m aG aG g g k
P
O xS On a alors :
V0cosα x(m)
portée d
uur uur uuur
aG ax 0 vG vx v0 x v0 cos OG x v0 cos t x0
a y 0
par intégration
v y v0 y 0
par intégration
y y0 0
az g vz gt v0 z gt v0 sin 1
z gt 2 v0 sin t z0
2
On peut alors trouver l’équation de la trajectoire z(x) en utilisant les équations x(t) et z(t).
x
Avec x(t) et en prenant x0=0 et z0=0, on obtient : t . On remplace la variable t dans l’équation z(t), on trouve alors :
v0 cos
2
1 x x 1 x2
z g v0 sin z g 2 x tan .
2 v0 cos v0 cos 2 v0 cos 2
Un exemple numérique afin de se fixer les idées et avoir en tête des ordres de grandeurs :
La tension UPN = 400V, la distance d est 5,0 cm.
ur 400 -1 -1
E : E = 5, 0 ×10-2 = 8, 0 ×10 V × m = 8, 0kV × m
3
Calcul de la valeur du champ
uur ur
Calcul de la valeur de la force
F1 = eE subit par un proton : F1 = eE = 1, 6 ×10-19 ´ 8, 0 ×103 = 1,3 ×10 -15 N .
uur ur
Calcul de la valeur de la force
F2 = -eE subit par un proton : F2 = -eE = -1, 6 ×10-19 ´ 8, 0 ×103 = -1,3 ×10 -15 N .
Le but de l'étude est de déterminer l'équation de la trajectoire y(x) d'un des électrons du faisceau.
Ce mouvement est étudié dans un référentiel terrestre considéré comme galiléen pendant la durée de l'expérience.
ur
Tout d’abord, on considère que le poids et les forces de frottements sont négligeables devant la force électrostatique F . Cela
ur ur
F = -e × E .
implique que l'électron n’est soumis qu’à une seule force :
uuur dpr ur dpr
La deuxième loi de Newton å Fext = s'écrit alors : F = et en considérant la masse de l'électron constante, on obtient :
dt dt
ur d (m × vr ) r
d (v ) r ur ur
F= =m = m × a . Comme F = -e × E alors on peut écrire :
dt dt
ur r -e ur r -e r r e r
r
-e × E = m × a Û a =
m
×E Û a =
m
(
× -E j Û a = × E j )m
Nous allons travailler avec les coordonnées des vecteurs afin de faciliter les intégrations successives.
uur r r
Il faut connaître les constantes d'intégration qui correspondent au vecteur vitesse initiale V0 = V0 i + 0 j et au vecteur position
uuuur r r
initiale OM (t = 0) = 0i + 0 j
uur uur
V0 vx 0 = V0 V0 vx 0 = V0 × cosa
On peut écrire cela autrement : ou si la particule entre avec un angle α avec l'horizontale.
vy0 = 0 v y 0 = V0 × sin a
uuuur
OM (t = 0) x0 = 0
Pour le vecteur position : .
y0 = 0
On a alors :
uur a = 0 uur v = V uuuuur x = V × t + 0
a x v x 0
OM 0
e × E ¾¾¾¾¾ ® ¾¾¾¾¾ ®
par intégration par intégration
e× E e× E 2
ay = vy = ×t + 0 y= ×t + 0
m m 2m
Les équations x(t), y(t) sont les équations horaires du mouvement. Elles montrent que le mouvement de l'électron se fait dans le plan (xOy) car
z=0, que suivant l’axe horizontal (Ox), le mouvement est uniforme car v x=V0 = Cte et que suivant l’axe (Oy) le mouvement est uniformément
e× E
varié (car l’accélération est constante et égale à ).
m
On peut alors trouver l’équation de la trajectoire y(x) en utilisant les équations x(t) et y(t).
2
x e×E æ x ö e×E
Avec x(t), on obtient : t= . On remplace la variable t dans l’équation y(t), on trouve alors : y = ×ç ÷ Û y= × x2
V0 2m è V0 ø 2m × V02
On peut se demander où le faisceau d'électrons va sortir du condensateur. Soit S le point de sortie de coordonnées (xs ; ys) ; on connaît déjà
l'abscisse du point S qui est L = 10cm = 0,10m. Il suffit alors de calculer la valeur de y s.
e× E e× E 1, 6 ×10-19 ´ 1, 0 ×10 4
yS = × xS =
2
×L =
2
´ 0,102 = 0,014m = 1, 4cm
2m ×V0 2m ×V0 2 ´ 9,11 ×10 ´ ( 2,5 ×10 )
2 2 -31 7 2
xS L 0,10
On peut aussi calculer la durée du parcours dans le condensateur : tS = = = = 4, 0 ×10-9 s = 4, 0ns
V0 V0 2,5 ×107
Référentiel
Dans le cas du mouvement d’une planète, c’est le référentiel héliocentrique qui est
Soleil héliocentrique adapté.
Plan de l’écliptique Vers étoile Vers étoile Dans le cas du mouvement d’un satellite (artificiel ou naturel) autour d’une planète,
Terre
c’est un référentiel constitué du centre de la planète et de trois droites passant par ce
Vers étoile
Vers étoile Vers étoile Référentiel
centre et dirigées vers trois étoiles considérées comme fixes. Dans le cas de la Terre,
géocentrique c’est le référentiel géocentrique.
2a
Les mouvements des planètes et des satellites sont régis par des lois établies par Johannes
Kepler (1571-1630) dans les années 1605 sur la base des travaux de Tycho Brahé (1546-
F F 1601).
’ 2b 1ère loi : loi des orbites
r1 r2 Dans le référentiel héliocentrique, la trajectoire du centre d’une planète est une ellipse
dont le Soleil est l’un des foyers.
M r1 + r2 = 2a 2ème loi : loi des aires
Le segment de droite reliant le Soleil à la planète balaie des aires égales pendant des
B durées égales.
A
3ème loi : loi des périodes
S’
T2
S Pour toutes les planètes du système solaire, on vérifie la relation suivante : C te , T
C a3
D représente la période de révolution, a représente le demi-grand axe.
ur
L’application du théorème de l’énergie cinétique ( Wuuur ( F ext ) EC ) montre que la vitesse reste constante. En effet seule la
AB
ur uuur
force F T / Sat s’exerce, or celle-ci est en tout point orthogonale à un vecteur déplacement AB , donc
ur ur uuur
r ( F T / Sat ) E F T / Sat . AB E 0 E . L’énergie cinétique du satellite est constante en tout point de la
Wuuu
AB C C C
trajectoire donc la vitesse est constante. Attention le vecteur vitesse lui n’est pas constant !
Cette interprétation ne peut être comprise qu'après avoir étudié le travail d'une force.
On peut alors établir l’expression de la vitesse de ce satellite en fonction de quelques grandeurs caractéristiques :
ur r m M T uur V 2 uur MT V 2 M M MT
F T / Sat m a G G N m N G V 2 G T V G T V G
R 2
R R 2
R R R RT h
Commentaire : La vitesse du satellite est indépendante de sa masse, plus son altitude h diminue et plus le satellite va vite !
On peut aussi établir l’expression de la période de révolution de ce satellite en fonction de quelques grandeurs
caractéristiques :
2 R
V
T 2 R R R3
Une première relation importante : T T 2 R T 2
M MT GM T GM T
V G T G
R R
Commentaire : La période augmente avec l’altitude du satellite
Application numérique :
G MT T 2 6, 67 1011 5, 974 10 24 (86164) 2
h 3 RT 3 6,38 108 35,8 106 m 35,8 103 km
4 2 4 2
ur ur
Le travail d'une force constante
F ur ur uuur F dont le point d’application se déplace de A en B vaut :
uuur ur
α B WAB ( F ) = F . AB = F × AB × cos a avec angle entre AB et F . C'est un produit scalaire.
uuur
A AB Le travail est homogène à une énergie il s'exprime en joules (J).
F et AB sont positifs mais -1 cos α 1, si bien que le travail d'une force peut être négatif, nul
ou positif suivant la valeur de l'angle α.
Si ce travail est positif alors il est dit moteur car le système gagne de l'énergie. En effet l'orientation de la force favorise la
progression du système dans le sens du mouvement.
S'il est négatif, ce travail est dit résistant car le système perd de l'énergie. En effet l'orientation de la force s'oppose à la
progression du système.
S'il est nul cela signifie que la force est orthogonale au vecteur déplacement, on dit qu'elle ne travaille pas ; ce qui signifie que
le système ne gagne ni ne perd d'énergie.
dV uur V 2 uur
l'accélération dans le repère de Frenet et remarquer que uT = 0 et donc V=Cte mais uN ¹ 0 .
dt R
Pour calculer le travail d'une force (produit scalaire), on peut aussi travailler en coordonnées cartésiennes en se servant de la
formule :
uuuur uuuur x uuuuur uuuuur x '
OM de coordonnées OM et OM ' de coordonnées OM ' .
y y'
uuuur uuuuur
Le produit scalaire s'écrit : OM × OM ' = xx '+ yy ' .
z
zA A Exemple avec le poids :On cherche à calculer le travail du poids le long du trajet AB.
Le poids étant considéré comme une force constante pendant le trajet, par définition le travail du
ur ur uuur
ur B poids s'écrit : WAB ( P) = P. AB
zB P
On comprend assez vite que l'angle α a une valeur variable tout au long du trajet AB, ce qui ne
x facilite pas le calcul du travail du poids. On peut utiliser de manière plus pratique les coordonnées
cartésiennes :
0 x xA
ur uuur B ur r r r uuur r r r
P 0 AB yB y A ou encore : P = 0i + 0 j - m × gk et AB = ( xB - xA ) i + ( yB - y A ) j + ( zB - z A ) k .
m g zB z A
ur ur uuur
Le travail du poids s'écrit : WAB ( P) = P. AB = 0 ´ ( xB - x A ) + 0 ´ ( y B - y A ) - m × g ´ ( z B - z A ) = m × g × ( z A - z B )
Exemple concret : ur
Une caisse est treuillée à vitesse constante, le long d'un plan incliné, par un câble qui exerce sur elle une force F . Cette
caisse se déplace en ligne droite entre deux points A et B. Des frottements s'exercent le long du trajet et sont modélisés par
ur
le vecteur f dirigé le long du câble mais opposé au sens du mouvement.
Données numériques :
La caisse a une masse m = 60 kg. L'intensité du champ de pesanteur est g = 9,81 m.s-2. La tension du câble a pour valeur F =
344N. Les frottements ont pour valeur 50N. La distance qui sépare les points A et B est AB = 12m.
ur ur uuur
RN WAB ( P ) = P. AB = P × AB × cos ( 90 + a ) = - P × AB × sin a
F ur
j WAB ( P ) = -m × g × AB × sin a = -60 ´ 9,81´ 12 ´ sin 30° = -3,5kJ
f G le travail du poids est résistant car la caisse monte, en cas de descente il aurait été
i B moteur.
AB
a
uur uur uuur
A P WAB ( RN ) = RN . AB = RN × AB × cos 90° = 0 J car cos90° = 0
ur ur uuur
WAB ( F ) = F . AB = F × AB × cos 0° = F × AB = 344 ´ 12 = 4,1kJ (cos0° = 1)
le travail de la tension du câble est moteur car il aide la caisse à monter.
ur ur uuur
WAB ( f ) = f . AB = f × AB × cos (180° ) = - f × AB = -50 ´ 12 = -0, 60kJ
Le travail des frottements est toujours résistant car les frottements sont toujours
orientés dans le sens opposé au mouvement. En descente le travail aurait été aussi
négatif.
Remarques :
La somme des travaux est nulle ce qui confirme que la vitesse de déplacement est constante.
On aurait pu calculer le travail du poids d'une autre façon ; mais il faut imaginer qu'on travaille en considérant les altitudes zA et zB
des points A et B. L'axe des altitudes est orienté verticalement :
z ur ur uuur
RN WAB ( P) = P. AB = -m × g × ( zB - z A )
F
De plus (zB -zA) = AB.sinα car on peut définir un triangle ABC rectangle en C
zB f G dans lequel le côté BC = (zB -zA) et BC = AB.sinα, il vient par identification :
B (zB -zA) = AB.sinα. Finalement on retrouve la relation
AB ur ur uuur
a a WAB ( P) = P. AB = - m × g × AB × sin a
zA C
A
Toutes les forces n'ont pas des caractéristiques identiques. En effet, si le travail d'une force est indépendant du chemin
suivi, c'est à dire qu'il ne dépend que des positions du point de départ A et du point d'arrivée B, on dit que la force est
conservative sinon elle est dite non conservative.
Cas du poids :
z Une des expressions du poids le long d'un trajet AB est
ur ur uuur
zA A WAB ( P) = P. AB = -m × g × ( z B - z A ) = m × g × ( z A - z B ) .
Cette expression montre bien que le travail du poids, ne dépend pas du chemin suivi puisque
ur seules les altitudes initiale et finale comptent sans se préoccuper de ce qu'a fait l'objet entre les
P B deux points.
zB
On peut remarquer que si l'objet fait une boucle quelconque et revient en A alors le travail du
x poids est nul ! Bien sûr d'autres forces seraient mises en jeu pour assurer ce mouvement...
On peut donc en conclure que le poids est une force conservative.
Cette expression montre bien que le travail de la force électrostatique ne dépend pas du chemin suivi par la particule.
On peut donc en conclure que la force électrostatique est une force conservative.
On peut remarquer que si la particule prenait un chemin qui la ramènerait en A alors le travail de la force électrostatique serait
nul ! Bien sûr d'autres forces seraient mises en jeu pour assurer un tel mouvement...
Finalement lors de l'aller retour, on peut remarquer que le travail du poids est égal à :
ur ur
WAB ( P) + WBA ( P) = - P × AB × sin a + P × AB × sin a = 0 ce qui confirme le fait que le poids est une force
conservative.
Finalement lors de l'aller retour, on peut remarquer que le travail de la force de frottements est égal à :
ur ur
WAB ( f ) + WBA ( f ) = - f × AB - f × AB = -2 f × AB ce qui confirme le fait que la force de frottements est une force
non conservative.
Apport théorique :
Une tension électrique UAB résulte de la différence d'états électriques entre ces deux points.
Cet état électrique porte un nom : le potentiel électrique V au point considéré.
On a alors par définition de la tension : UAB = VA – VB.
ur ur uuur ur ur
WAB ( F ) = F × AB Þ WAB ( F ) = q ×U AB = q × (VA - VB ) Þ WAB ( F ) = q × VA - q × VB .
On définit 1'énergie électrique : Epe = q.V.
ur
L'expression précédente devient : WAB ( F ) = q × VA - q × VB = E pe ( A) - E pe ( B)
ur ur
Finalement : WAB ( F ) = E pe ( A) - E pe ( B) = - ( E pe ( B ) - E pe ( A) ) Þ WAB ( F ) = -DE pe
Le travail de la force électrique d'un système entre deux points est égal à l'opposé de la variation de son énergie potentielle
électrique entre ces deux points.
Une remarque tout d'abord, il ne faut pas confondre l'énergie potentielle Ep et l'énergie potentielle de pesanteur Epp. En effet,
il existe bien des formes d'énergies dites potentielles. Outre les énergies potentielle de pesanteur et électrique, on peut citer
1 2
par exemple l'énergie élastique Epe stockée dans un ressort compressé ou tendu E pe = kx où x représente l'élongation ou
2
la compression du ressort par rapport à sa longueur au repos.
En fait, il faudrait définir Ep comme la somme de toutes les énergies potentielles particulières (Epp, Epe etc.).
Il faut donc faire attention aux forces impliquées dans la situation étudiée.
D'une manière « simplifiée », nous considérerons EM = Ec + Epp mais il faudra faire attention !
Lorsqu'un système est soumis à des forces conservatives alors son énergie mécanique se conserve : DEM = 0 J . Par
contre si une force non conservative s'exerce alors l'énergie mécanique du système subit une variation telle que :
ur
DEM = WAB f . ( )
On lance une balle de 105g verticalement vers le haut. Une vidéo du mouvement a été réalisée et un pointage des
différentes positions au cours du temps a été effectué à l'aide d'un logiciel de pointage type aviméca.
Les données ont été exportées dans un logiciel de traitement type Regressi.
On s'intéresse aux échanges d'énergies lors du mouvement (une montée verticale puis une descente verticale).
On calcule Epp, Ec et EM et on fait figurer sur le même graphique les évolutions de ces trois énergies en fonction du
temps.
On remarque que l'énergie mécanique est constante tout au long du mouvement (le fait qu'elle augmente au départ et
diminue à la fin vient d'une mauvaise estimation de la vitesse initiale car la vidéo est bien sûr image par image et la
première image ne coïncide pas tout à fait avec l'instant initial du lancer.
On peut toutefois retrouver la véritable vitesse initiale en remarquant que Em = 1,8J = Cte et Em (t ) = Ec (t ) + E pp (t )
.
A t=0s, Em = Em (t = 0) = Ec (t = 0) + E pp (t = 0) et E pp (t = 0) = 0 J et donc
1 2 Em
Em = Ec (t = 0) + 0 = m ×V02 + 0 et donc : V0 = en remplaçant par les valeurs numériques :
2 m
2 ´ 1,8
V0 = = 5,9m × s -1 .
0,105
La balle a été lancée avec une vitesse verticale de 5,9 m.s-1.
On peut aussi calculer la hauteur maximale hmax que la balle a atteinte : c'est à la date t = 0,6s.
A t=0,6s, Em = Em (t = 0, 6) = Ec (t = 0, 6) + E pp (t = 0, 6) et Ec (t = 0, 6) = 0 J et donc
Em
Em = 0 + E pe (t = 0,6) = m × g × hmax et donc : hmax = en remplaçant par les valeurs numériques :
m× g
1,8
hmax = = 1, 7 m
0,105 ´ 9,81
La balle est montée à une hauteur de 1,7m par rapport au point où elle a quitté la main du lanceur.
g m×s
-2
s
-2
Dans la cas idéal il n'y a pas de pertes d'énergie et le pendule peut osciller indéfiniment.
E(J) E D'un point de vue énergétique, l'énergie mécanique est constante :
Em (t ) = Ec (t ) + E p (t ) = Cte .
m
Ep
Dans notre cas, parmi toutes les énergies potentielles, seule l'énergie
Em
potentielle de pesanteur joue un rôle majeur.
Ep
Ec Ec On écrira alors : Em (t ) = Ec (t ) + E pp (t ) = Cte . On peut tracer les
transferts d'énergie dans cet oscillateur non amorti :
Dans la cas réel il y a des pertes d'énergie et le pendule s'arrête d'osciller au bout d'un certain temps.
D'un point de vue énergétique, l'énergie mécanique n'est pas constante, on
E(J)
Em parle de dissipation d'énergie: Em (t ) = Ec (t ) + E p (t ) ¹ Cte .
Ep Ep Dans notre cas, parmi toutes les énergies potentielles, seule l'énergie
Ec potentielle de joue un rôle majeur.
Em On peut tracer les transferts d'énergie dans cet oscillateur amorti :
ur
Ec En présence de forces de frottements f , 1'énergie mécanique d'un
système mécanique ne se conserve pas, elle diminue. Sa variation est égale
au travail des forces de frottements.
0 T0/4 T0/2 3T0/4 T0 t(s) ur ur
EM W ( f ) 0 car f fournit toujours un travail résistant.
TS_cours_Comprendre Temps, Mouvements, Evolution et Relativité 22/26
TS_cours_Comprendre Temps, Mouvements, Evolution et Relativité 23/26
Étude plus approfondie des échanges d'énergies lors des oscillations libres d'un pendule simple.
z Le système étudié est l'objet suspendu. Son mouvement est étudié dans un référentiel
terrestre considéré comme galiléen pendant l'expérience.
E Inventaire des forces :
ur ur
P le poids et T la tension du fil, les frottements seront négligés sur une période (propre).
l ur ur r
(t)
m T A chaque instant : P + T = m × a si on considère la masse m du système constante.
A' Par définition, l’énergie mécanique s’écrit : EM = EP + EC
zA=zA' A
Comme l’énergie potentielle n’est ici que de l’énergie potentielle de pesanteur, on peut
zB = 0 O, B x écrire que :
P EP = Epp = m.g.z + Cte.
L’origine des énergies potentielles étant prise au point O, la constante a donc une valeur
nulle, d’où Epp = m.g.z.
L’énergie mécanique a pour expression : Em (t ) = Ec (t ) + E pp (t ) = Cte car les frottements sont négligés.
1
Em = m × v 2 + m × g × z = Cte
2
Au point B (le plus facile) :
1 1 1
Em ( B ) = Cte = m × vB2 + m × g × z B = m × vB2 + m × g ´ 0 = m × vB2
2 2 2
Au point A :
1 1
Em ( A) = Cte = m × v A2 + m × g × z A = m × 02 + m × g × z A = m × g × z A
2 2
Comme il y a conservation de l’énergie mécanique, on peut écrire que :
DEm = 0 et donc DEc = -DE pp , ce qui signifie qu'il y a transfert total de l'énergie cinétique en énergie potentielle ou
inversement.
Démonstration :
Em ( B ) = Cte = Ec ( B ) + E pp ( B ) et Em ( A ) = Cte = Ec ( A ) + E pp ( A )
L'énergie mécanique étant constante :
Em ( B ) = Em ( A ) = Ec ( B ) + E pp ( B ) = Ec ( A ) + E pp ( A ) Û Em ( B ) - Em ( A ) = 0 = DEm
Û Ec ( B ) + E pp ( B ) - Ec ( A ) - E pp ( A ) = 0 Û Ec ( B ) - Ec ( A ) = E pp ( A ) - E pp ( B )
Û Ec ( B ) - Ec ( A ) = - ( - E pp ( A ) + E pp ( B ) ) Û DEc = -DE pp Û DEc + DE pp = 0
On en conclut que la variation d’énergie cinétique est égale et opposée à la variation d’énergie potentielle.
Que devient cette relation si à la place de l'altitude initiale z A, on souhaite l'angle θm?
Il faut exprimer zA en fonction de l et de l’angle initial θm.
On peut écrire : EA' + A'B = EB = l (la longueur du fil!) et donc EA' + zA = l. Le triangle EAA' rectangle en A', on peut
écrire : EA' = lcosθm. En remplaçant dans l'expression : EA' + zA = l , il vient :
lcosθm + zA = l et donc zA = l - lcosθm en factorisant : zA = l(1 - cosθm).
Exemple d'un autre système oscillant : le système solide-ressort horizontal sans frottement
RN
ur Px 0 ur RNx 0 ur Fx k x r aGx =aG
P RN F aG
j F Py P RNy R Fy 0 aGy 0
G x
O i aGy=0 car le mouvement se fait uniquement suivant l’axe (Ox).
P
k
Selon l’axe (Ox), on peut écrire : Px RNx Fx m aGx qui devient : 0 + 0 - k × x = m × aG Û aG = - × x où la
m
grandeur x étant une variable, on peut remarquer que l'accélération n'est pas constante!
Etude énergétique des oscillations du système:
E (J)
Em = Epe + Ec L'énergie mécanique correspond à la somme des énergies du système
Epe masse –ressort :
l'énergie cinétique est toujours présente mis l'altitude ne change pas donc
Ec l'énergie potentielle de pesanteur non plus et n'est pas intéressante à
étudier par contre une autre énergie potentielle varie : l'énergie potentielle
1 2 1 1
élastique : E pe = kx et donc : EM E pe Ec kx 2 mv 2
-xmax = -a xmax = a x(m)
2 2 2
0
Pendant une oscillation, l'énergie potentielle élastique se transforme en
1 2
énergie cinétique et inversement : EM Cte kxmax et EM 0
2
On peut alors en déduire une relation intéressante :
DEM = 0 = EM 2 - EM 1 = ( E pe 2 + Ec 2 ) - ( E pe1 + Ec1 ) = ( E pe 2 - E pe1 ) - ( Ec1 - Ec 2 )
La force de rappel du ressort
= DE pe + DEc = DEm = 0 Û DEc = -DE pe
est donc conservative.
De tout temps les êtres humains ont eu besoin d'une mesure du temps de plus en plus précise. L'utilisation de pendules a
permis d'obtenir des précisions acceptables depuis les années 1600 avec les travaux de Galilée. On a par la suite intégré
l'utilisation de ressorts et les montres à ressort puis à quartz (1970) sont apparues.
C'est pourquoi nous avons étudié ces deux systèmes oscillants mais ils sont toujours sujets à des dissipations énergétiques
gênantes.
La première horloge atomique (au césium) a été mise au point en 1955 par les physiciens Jack Parry et Louis Essen.
Depuis, elle n'a cessé de s'améliorer. Les performances actuelles des horloges correspondent à un décalage d'une seconde tous
les 3 millions d'années.
Les GPS ont notamment besoin d'une telle précision.
Définition de la seconde :
Depuis la 13e Conférence générale des poids et mesures, la seconde n’est plus définie par rapport à l’année, mais par rapport à
une propriété de la matière ; cette unité de base du système international a été définie en 1967 dans les termes suivants :
La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins
F=3 et F=4 de l’état fondamental de l’atome de césium 133.
En mécanique classique dite de Newton, la loi de composition des vitesses s'applique dans tout référentiel galiléen :
Exemple :
Considérons un référentiel galiléen dans lequel se déplace un train A à la vitesse v⃗A dans un mouvement rectiligne uniforme, une
v⃗B par rapport au train.
personne B se déplace dans l'allée centrale de celui-ci à la vitesse
Un observateur extérieur constatera que la personne B a une vitesse v⃗A + v⃗B selon la loi de composition des vitesses.
Si on considère le référentiel terrestre comme galiléen (il l'est pendant une durée suffisamment courte, mais n'oublions pas que la Terre
tourne sur elle-même donc un point de la Terre décrit un cercle dans ce référentiel) alors le train constitue aussi un référentiel galiléen. Si la
personne B a un mouvement de translation alors la personne constitue aussi un référentiel galiléen.
Imaginons à présent que l'homme pointe un faisceau laser en direction de l'observateur (attention aux yeux!) alors on peut imaginer, en
toute logique, que l'observateur mesurera une vitesse du faisceau laser telle que : v⃗A + v⃗B + ⃗
c et bien non !
Le faisceau laser se déplacera quand même à la vitesse de la lumière de telle sorte que : v lumière/ sol =v lumière/ train
Il s'agit en fait d'un des postulats qu'Albert Einstein posa pour sa théorie de la relativité restreinte en 1905 :
La valeur de la vitesse de la lumière dans le vide est la même dans tous les référentiels galiléens.
Avec la théorie de la relativité restreinte, nous sommes conduits à abandonner la conception newtonienne selon laquelle le temps est une
réalité absolue pour admettre que la mesure du temps dépend du référentiel de mesure.
Exemple :
Les muons sont des particules produites par la collision entre les rayons cosmiques et les molécules de l'atmosphère à environ 20 km
d'altitude (on parle de stratosphère). Les muons se déplacent à la vitesse de la lumière. Dans le référentiel lié à la particule (le muon), celle-
ci a une durée de vie de 2,2 μs on parle de durée propre.
Ces particules ne devraient pas parvenir au sol (elles devraient se désintégrer avant car le sol est trop éloigné) et c'est pourtant le cas
(puisque des détecteurs placés au sol mettent en évidence leur présence) ce qui signifie que leur durée de vie dans le référentiel terrestre
est d'au moins 67 μs.
En relativité restreinte, on parle en termes d'événements qui se produisent à des instants donnés. La durée entre deux événements
dépend du référentiel dans lequel est effectuée la mesure.
Il y a donc autant de durées différentes qu'il y a de référentiels différents.
Le référentiel lié à la particule est le référentiel propre et la durée entre deux événements dans le référentiel propre est la durée propre :
Δt0.
Dans un autre référentiel galiléen, la particule a une vitesse v et la durée Δt' entre les deux mêmes événements est donnée par la relation :
Δ t0
Δt'= Δt' et Δt0 exprimées en seconde ; v et c exprimées en m/s.
ou encore :
√ v2
1− 2
c
Δ t ' =γ Δ t 0 en posant γ=
1
√ v2
1− 2
c
Il faut bien comprendre que v≤c , ce qui oblige γ≥1 , ce qui implique que Δ t ' >Δ t0 .
Les phénomènes relativistes ne sont « visibles », détectables que pour des vitesses suffisamment importantes :
Exemples :
Si la particule est à l'arrêt (ce qui est toujours le cas dans son propre référentiel : v = 0 m.s-1.
v Δ t0
Si v=0 m⋅s−1 et c=3,0⋅108 m⋅s−1 , =0 et Δt'= =Δ t 0 , pas d'effet relativiste.
c √1−02
−1 8 −1 Δ t0
Si v=10 m⋅s et c=3,0⋅10 m⋅s , Δ t= =1,0×Δ t 0 , pas d'effet relativiste.
√ 1−
10 2
(3,0⋅10 8)2
Δ t0
Si v=3,0⋅107 m⋅s−1 et c=3,0⋅108 m⋅s−1 , Δ t= =1,0005×Δ t 0 effet relativiste.
√
7 2
(3,0⋅10 )
1−
(3,0⋅108)2
Conclusion : si la vitesse est suffisamment grande alors les effets relativistes doivent être pris en compte.
Pour donner un exemple, les horloges présentes dans les satellites qui servent au système de positionnement GPS ont une vitesse d'environ
14 000 km/h (3900 m.s-1). Elles doivent être corrigées tous les jours de 8 μs.
Exemple de calcul :
Les muons ont une durée propre de 2,2 μs et une durée apparente dans le référentiel terrestre de 67 μs. En déduire la vitesse v des
muons en fraction de c.
Les deux événements sont la création et la désintégration des muons. La durée propre Δt0 est la durée de vie dans le référentiel lié au muon.
Δ0
En utilisant la relation : Δt '= il vient :
√ v2
1− 2
c
√ √
2 2
√ Δ t 02 v v Δ t 02
2
( ) ( ) ()
2
Δ t0 v Δ t0 v2 Δ t0 Δ t0 v
Δt '= ⇔ 1− 2 = ⇒ 1− 2 = ⇔ 1− = ⇒ 1− = ⇒ = 1− .
c Δt ' Δt ' Δt' c Δt '2 c c Δt '2
√ v2
1− 2
c
c
Application numérique :
Conclusion v=99,95%×c .
v
c
2,22
= 1− 2 =c×0,9995 .
67 √
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