La Suisse et
le marché unique numérique
de l’Union européenne
L’objectif est de créer un marché unique numérique dans l’UE en abattant les barrières réglementaires entre les pays
membres afin de favoriser l’exploitation des possibilités offertes par Internet. La stratégie DSM ne contient aucune
proposition législative mais donne le mandat à la Commission européenne de proposer des actions concrètes pour la mise
en œuvre des seize mesures de la stratégie.
Cette vaste réforme du cadre numérique de l’UE comprend 16 mesures, articulées autour de trois piliers :
1) améliorer l’accès aux biens et services numériques notamment par la facilitation du commerce électronique
transfrontalier, l’abolition du blocage géographique injustifié et la réforme des règles sur le droit d’auteur ;
2) créer un environnement propice au développement des réseaux et services numériques innovants, ainsi que des
conditions de concurrence équitable. La mise en œuvre de cette priorité nécessite des infrastructures à très haut débit
rapides, sécurisées et fiables ainsi qu’une adaptation des règles audiovisuelles à l’ère numérique ;
3) maximiser le potentiel de croissance de l’économie numérique, en favorisant la circulation des données, l’utilisation de
l’informatique en nuage (« Cloud ») et l’administration en ligne (« e-government »).
2
Possibles conséquences pour la Suisse
La Commission européenne a présenté le 10 mai 2017 une Communication relative à l’examen à mi-parcours de la stratégie
DSM. En l’espace de deux années, l’exécutif européen a présenté une trentaine de mesures législatives et d’initiatives
politiques pour les seize mesures figurant dans la stratégie DSM et appelle le Parlement européen et le Conseil à parvenir à
un accord politique jusqu’à la fin 2017 sur toutes les propositions législatives de la DSM actuellement débattues au sein des
institutions européennes (une dizaine). Ces propositions sont en attente d’adoption, leurs versions finales étant en cours de
négociation au Parlement européen et au Conseil. Par ailleurs, elle s’engage à présenter, à l’automne 2017, un acte
contraignant sur la libre circulation transfrontière des données à caractère non personnel. La nature juridique et les effets
contraignants des mesures jusqu’ici proposées sont différents. Il s’agit de Règlements, Directives, Communications,
Décisions, Initiatives, Plans d’actions et Partenariats. A noter que des propositions plus contraignantes pourraient être
présentées ultérieurement pour les actions de la stratégie DSM qui ont fait l’objet de Communications.
Les propositions législatives contraignantes (Directive et Règlement) doivent être approuvées par le Conseil des Ministres de
l’UE et par le Parlement européen. Il n’est donc pas possible à ce stade de savoir quel sera le résultat du processus
législatif au niveau européen, qui prendra normalement près de deux années (à l’exception de la Directive Sécurité des
réseaux et de l’information (M13b) qui est en phase de transposition dans les Etats membres). En plus, les autres
propositions de la Commission devront d’abord être mises en œuvre dans les pays membres de l’UE, raisons pour
lesquelles il est actuellement difficile d’évaluer les conséquences concrètes de la stratégie DSM sur la Suisse.
La Confédération suit attentivement les développements législatifs au sein de l’UE et évalue régulièrement leurs
conséquences potentielles pour la Suisse.
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M1 : Droit commun européen de la vente
De quoi s’agit-il ?
La Commission propose de moderniser les règles applicables aux contrats de ventes en ligne afin de promouvoir l’accès aux
contenus numériques et de simplifier les ventes en ligne (« e-commerce ») dans l’ensemble de l’UE, tout en protégeant
davantage les consommateurs.
Le 9 décembre 2015, elle a présenté une Communication sur les contrats numériques pour l'Europe - Libérer le potentiel du
commerce électronique, une Directive concernant certains aspects des contrats de fourniture de contenu numérique (p.ex. la
musique en streaming sur YouTube) et une Directive concernant certains aspects des contrats de ventes en ligne et de toute
autre vente à distance de biens (p.ex. des vêtements). Ces propositions législatives harmonisent ainsi les dispositions
concernant les contrats de ventes en ligne.
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M2 : Protection des consommateurs
De quoi s’agit-il ?
Le 25 mai 2016, la Commission a présenté une proposition de révision du Règlement relatif à la coopération en matière de protection des
consommateurs, visant à donner des compétences additionnelles aux autorités nationales pour leur permettre de faire respecter davantage les
droits des consommateurs. Les autorités nationales pourraient par exemple vérifier si des sites Internet pratiquent le blocage géographique des
consommateurs ou offrent des conditions « après-vente » qui ne respectent pas les règles de l’UE et elles pourraient ordonner le retrait immédiat de
sites Internet hébergeant des escroqueries. En cas de violations des droits des consommateurs, la Commission serait en mesure de coordonner des
actions communes avec les autorités répressives nationales pour mettre un terme à ces pratiques. Selon la proposition de règlement, il s’agit aussi
d’étendre son champ d’application en ajoutant de nouvelles dispositions législatives importantes de l’UE en matière de protection des consommateurs.
Pour plus d’informations: http://ec.europa.eu/consumers/enforcement/cross-border_enforcement_cooperation/index_en.htm
Office compétent à l’Administration fédérale : Bureau fédéral de la consommation (BFC) et Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO)
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M3 : Livraison transfrontalière des colis
De quoi s’agit-il ?
Le 25 mai 2016, la Commission a présenté une proposition de Règlement sur les services de livraison transfrontière de
colis. Elle prévoit d’augmenter la transparence des prix (et donc la concurrence) et la surveillance réglementaire des
services de livraison transfrontière de colis afin de permettre des livraisons plus abordables et des possibilités de retour
pratiques.
Pour plus d’informations: https://ec.europa.eu/growth/sectors/postal-services/parcel-delivery_fr
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M4 : « Geoblocking »
De quoi s’agit-il ?
Le 25 mai 2016, la Commission a présenté un projet de règlement visant à supprimer les géo-blocages injustifiés. Les consommateurs
et entreprises qui souhaitent acquérir des biens ou des services à des fins d’utilisation finale dans un pays de l’UE autre que dans leur
pays de domicile ou de siège ne devraient ainsi donc plus être discriminés sur le prix net ou les conditions de paiement. Le projet
d’ordonnance de l’UE ne prévoit toutefois pas d’obligation de livraison transfrontalière. En outre, les différents prix nationaux restent
possibles. Les travaux législatifs dans l’UE se trouvent dans la phase finale.
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M5 : Enquête sectorielle sur le commerce
en ligne
De quoi s’agit-il ?
Le 6 mai 2015, la Commission a lancé une enquête sur les pratiques anticoncurrentielles dans le secteur du commerce
électronique au sein de l’UE afin de déceler d'éventuelles distorsions de concurrence affectant le secteur. Le rapport final du 10
mai 2017 analyse les tendances actuelles du marché et présente les différentes pratiques commerciales dans le commerce
électronique susceptibles d'entraver la concurrence. La Commission de l'UE arrive à la conclusion qu'il n'est pas nécessaire
de réviser le Règlement d'exemption par catégorie concernant les accords verticaux. Elle souligne en outre l'importance
d'une interprétation cohérente des dispositions en matière de concurrence au sein de l'UE.
Le 2 février 2017, l’exécutif bruxellois a lancé en plus trois enquêtes distinctes en vue de déterminer si certaines pratiques de
vente en ligne empêchaient les consommateurs, en violation des règles de l'UE en matière d'ententes, de bénéficier d'offres
transfrontalières et les privent de la possibilité d'acheter des produits électroniques grand public, des jeux vidéo et des prestations
hôtelières à des prix compétitifs.
Communication
Idée Mise en œuvre
de la Commission
La Commission de la concurrence (COMCO) peut déjà intervenir aujourd’hui dans le cas d’accords verticaux illicites dans le secteur du
commerce électronique.
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M6a : Réforme du droit d’auteur
De quoi s’agit-il ?
Le 14 septembre 2016, la Commission a adopté différents types de mesures législatives dans le but de moderniser le cadre
légal du droit d’auteur dans un marché unique numérique. Les objectifs visés sont les suivants : 1) donner un plus
grand choix et un accès amélioré et transfrontalier aux contenus en ligne, 2) améliorer les règles pour la recherche,
l’éducation et l’inclusion des personnes handicapées en élargissant les exceptions au droit d'auteur et à créer un marché
équitable pour les créateurs et la presse, 3) un marché plus équitable et plus viable pour les créateurs, le secteur de la
création et la presse. Il s’agit de deux projets de Règlements (services de radiodiffusion) (œuvre de format pour malvoyants),
deux Projets de directives (droits d’auteur) (utilisations d’œuvres pour malvoyants) et d’une Communication.
Pour plus d’informations : http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-3010_fr.htm
Etat actuel du processus législatif de l’UE
9
M6b : Règlement Portabilité des contenus
en ligne
De quoi s’agit-il ?
Le 9 décembre 2015, la Commission a présenté une proposition de Règlement sur la portabilité des contenus en ligne
visant à assurer que les abonnés à des services de contenu en ligne (p.ex. Netflix) dans l’UE puissent bénéficier de ces
services lorsqu’ils sont présents temporairement dans un autre Etat membre.
Le 7 février 2017, un accord politique a été trouvé par les institutions européennes et le texte convenu doit maintenant être
officiellement confirmé par le Conseil de l'UE et le Parlement européen. Une fois adoptées, les règles seront applicables
dans tous les Etats membres de l'UE d'ici au début de 2018 car le règlement accorde aux fournisseurs et titulaires de droits
un délai de 9 mois pour préparer l'application des nouvelles règles.
Pour plus d’informations : http://europa.eu/rapid/press-release_IP-15-6261_fr.htm
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M7: Directive « Satellite et câble »
De quoi s’agit-il ?
Le 24 août 2015, la Commission a ouvert une consultation publique afin d'évaluer si les règles européennes en matière de
droits d'auteur applicables à la radiodiffusion par satellite et à la retransmission par câble ne sont pas devenues
obsolètes dans l'environnement en ligne actuel.
La Commission prévoit par ailleurs de recueillir les avis des parties prenantes sur une éventuelle extension du champ
d'application de la directive aux contenus diffusés sur Internet, compte tenu de l'évolution commerciale et
technologique. Le 4 mai 2016 les résultats de la consultation ont été publiés.
Une proposition de Règlement établissant des règles sur l'exercice du droit d'auteur et des droits voisins applicables à
certaines diffusions en ligne d'organismes de radiodiffusion et retransmissions d'émissions de télévision et de radio a été
présentée et est en cours d’adoption.
Pour plus d’informations: https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/satellite-and-cable-directive
Etat actuel du processus législatif de l’UE
La publication de la proposition législative n’ayant pas encore eu lieu, il n’est pas possible à ce stade de faire une
évaluation des potentielles conséquences sur la Suisse.
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M8 : Directive « TVA lors d’achats en ligne »
De quoi s’agit-il?
Le 1er décembre 2016, la Commission a proposé la directive « Moderniser la TVA sur le commerce électronique » visant à
simplifier le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) due sur les opérations de commerce électronique transfrontières
effectuées dans l'UE.
En particulier, elle vise à réduire la charge administrative imposée aux entreprises par les différents régimes de TVA, garantir
des conditions de concurrence équitables par rapport aux entreprises des pays tiers et garantir que les recettes de TVA
reviennent à l’Etat membre du consommateur.
Pour plus d’informations: https://ec.europa.eu/taxation_customs/business/vat/digital-single-market-modernising-vat-cross-
border-ecommerce_fr
Etat actuel du processus législatif de l’UE
Proposition de la Processus législatif En vigueur
Idée Adoption
Commission (Parlement et Conseil)
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M9a : Réglementation Télécommunications
De quoi s’agit-il ?
Le 14 septembre 2016, la Commission a présenté la révision de la réglementation en matière de télécommunications, qui vise trois
objectifs stratégiques :
1. Tous les principaux moteurs socio-économiques devront disposer de connexions gigabit à très haut débit.
2. Tous les foyers devront avoir accès à une connexion offrant une vitesse de téléchargement d’au moins 0.1 gibabit/s.
3. Toutes les zones urbaines et les principaux axes routiers et ferroviaires devront disposer d’une couverture 5G ininterrompue.
Pour parvenir à ces objectifs, elle a proposé un code des communications électroniques visant à inciter les investissements dans le
très haut débit et à améliorer l’utilisation des fréquences radio ainsi que la sécurité et la confidentialité. En parallèle, la Commission
propose un renforcement du cadre institutionnel. Elle a aussi lancé l'initiative Wifi4EU donnant la possibilité à toutes les collectivités
locales intéressées de proposer une connexion Wifi gratuite à tous dans certains lieux publics. Enfin, elle a lancé le plan d’action pour
la 5G pour établir les conditions du lancement commercial coordonné des services de 5G en 2020.
13
M9b : Libéralisation de la bande 700 MHz
De quoi s’agit-il ?
Le 2 février 2016, la Commission a présenté une proposition de décision visant à coordonner l'utilisation de la bande
700 MHz pour les services mobiles. Elle vise à améliorer l’accès à l’Internet de tous les citoyens et à contribuer au
développement des applications transfrontières. L’Europe connaît actuellement une forte croissance de la demande de
services à haut débit sans fil, due principalement à la consommation de contenu vidéo mobile. Cette tendance devrait se
renforcer au cours des prochaines années, exerçant une pression sur la capacité des réseaux existants et sur la demande
en fréquences supplémentaires.
Le compromis adopté le 15 mars 2017 prévoit l’adoption et la publication de plans nationaux avant le 30 juin 2018 et fixe à
fin 2017 l’échéance pour les accords de coordination transfrontière. Il prévoit, par ailleurs, de limiter à 2030 l’accès privilégié
aux fréquences inférieures à 700 MHz (470-694 MHz) dont bénéficient actuellement les services audiovisuels. Prochaines
étapes : cette décision doit être formellement approuvée par le Conseil à la fin avril 2017. Le texte devrait ensuite être signé
par les co-législateurs en mai 2017 à Strasbourg et publié au Journal Officiel.
Pour plus d’informations : projet de Décision avec les amendements de mars 2017.
Etat actuel du processus législatif de l’UE
Proposition de la Processus législatif
Idée Adoption En vigueur
Commission (Parlement et Conseil)
15
M11 : Plateformes et intermédiaires en ligne
De quoi s’agit-il ?
Le 25 mai 2016, la Commission a publié une Communication sur le rôle des plateformes en ligne. Etant donné la diversité des
plateformes en ligne, elle renonce à les règlementer. Cependant, elle propose de fixer des principes : 1) des services numériques
comparables doivent obéir à des règles similaires ; 2) l’actuel régime de responsabilité des intermédiaires est maintenu ; 3) la
coopération transfrontalière dans le contrôle du respect de la réglementation relative à la protection des consommateurs devra
être renforcée ; 4) le transfert et la portabilité des données entre différentes plateformes en ligne et services d’informatique en
nuage doivent être améliorés.
Le 2 juin 2016, la Commission a publié une Communication sur l'économie collaborative visant à clarifier la manière avec
laquelle les Etats membres devraient appliquer les règles européennes existantes.
Avec sa communication du 10 mai 2017, la Commission annonce qu’elle préparera, d'ici la fin de l'année, dans le domaine des
plateformes en ligne une initiative concernant les clauses contractuelles et pratiques commerciales déloyales observées dans
les relations de plateformes à entreprises. Elle a mis en place plusieurs dialogues avec les plateformes en ligne, avec entre autres
l’objectif d'avancer sur la question des procédures et des principes pour le retrait des contenus illicites (notification et action).
Office compétent à l’Administration fédérale : Office fédéral de la communication (OFCOM) et Secrétariat d’Etat à
l’économie (SECO)
16
M12 : Règlement « Vie privée et
communications électroniques »
De quoi s’agit-il ?
La Commission a adopté le 10 janvier 2017 un projet de Règlement sur la «vie privée et communications électroniques» afin
de l’adapter aux évolutions technologiques et aux nouvelles règles sur la protection des données.
En améliorant la protection des utilisateurs et en assurant une concurrence équitable entre les acteurs du marché, la
confiance et la sécurité dans les services numériques seraient renforcées. La Commission prévoit d'adopter ce règlement
avant l'entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données, en mai 2018. règlement
Pour plus d’informations : http://europa.eu/rapid/press-release_IP-17-16_fr.htm
Etat actuel du processus législatif de l’UE
Proposition de la Processus législatif En vigueur
Idée Adoption
Commission (Parlement et Conseil)
Offices compétents à l’Administration fédérale : Office fédéral de la justice (OFJ) et Office fédéral de la communication
(OFCOM)
17
M13a : Partenariat P&P sur la cybersécurité
De quoi s’agit-il ?
Le 5 juillet 2016, la Commission et le « European Cyber Security Organisation » (ECSO) ont créé un partenariat public-
privé (PPP) contractuel sur la cybersécurité dans le domaine des technologies pour la sécurité des réseaux en ligne.
Pour plus d’informations : http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-2321_fr.htm
Dans sa communication du 10 mai 2017, la Commission a annoncé qu‘elle réexaminera d'ici septembre 2017 la stratégie de
l'UE en matière de cybersécurité ainsi que le mandat de l'Agence de l'Union européenne chargée de la sécurité des
réseaux et de l'information (ENISA).
18
M13b : Sécurité des réseaux et de l’information
De quoi s’agit-il ?
La directive sur la sécurité des réseaux et de l’information (NIS) de 2016 définit les secteurs pour lesquels les entreprises qui
fournissent des services essentiels (p.ex. énergie et transports) devront signaler les incidents de sécurité graves aux
autorités nationales. Certains fournisseurs de services numériques (marchés en ligne, moteurs de recherche et services
d'informatique en nuage) devront s’adapter aux exigences de sécurité et de notification, qui sont cependant plus légères pour
ces fournisseurs. Entrée en vigueur en août 2016, les Etats membres ont un délai de transposition de la NIS de 21 mois dans
leurs ordres juridiques. Le 18 janvier 2017, la Commission a lancé une consultation publique sur l’Agence européenne de
cybersécurité (ENISA).
Pour plus d’informations: https://www.enisa.europa.eu/news/enisa-news/the-nis-directive-and-national-csirts (LINK OK ?)
20
M14a : Informatique «en nuage européen»
De quoi s’agit-il ?
L’UE souhaite favoriser le potentiel de croissance de l’économie numérique en lançant des initiatives relatives à
l’informatique en «nuage libre » (M14a) et à la circulation des données (M14b).
La Commission a publié le 19 avril 2016 une Communication sur l’informatique en « nuage ». Elle vise à faciliter l’échange et
le stockage de données scientifiques et à faire face au manque d’interopérabilité ainsi qu’à la fragmentation des
infrastructures numériques. Elle veut créer un « nuage européen », via des ressources informatiques et de communication
(TIC) hautement performantes. Le coût total nécessaire pour mettre en place l’initiative est estimé à €6,7 milliards, qui seront
issus d’investissements privés et publics (Horizon 2020 et Etats membres) sur une période de cinq ans. Le Parlement
européen a lancé un appel à trouver le financement adéquat dans une résolution du 16 février 2017.
Pour plus d’informations:
https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/big-data https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/cloud
Office compétent à l’Administration fédérale : Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI)
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M14b : Economie de données
De quoi s’agit-il ?
Une Communication sur l’économie de données datée du 10 janvier 2017 passe en revue des mesures propices aux modèles
commerciaux valorisant les données (personnelles et non personnelles) et en évitant les barrières juridiques (restrictions nationales aux
stockages des données, localisation des serveurs) et techniques (normalisation, interopérabilité). Pour y remédier, la Commission
propose d’éliminer les restrictions injustifiées à la libre circulation des données par-delà les frontières de l’UE et de lever l'insécurité
juridique dans plusieurs domaines.
L’exécutif européen a lancé une consultation publique sur la libre circulation des données qui traite notamment de la localisation des
données, de l’accès aux données dans les différents domaines et de leur responsabilité et portabilité (délai 26 avril 2017).
Dans l’examen à mi-parcours du 10 mai 2017, la Commission s’engage à présenter, à l’automne 2017, un acte contraignant
(Règlement ou Directive) sur la libre circulation transfrontière des données à caractère non personnel, et au printemps 2018 une
initiative sur l'accessibilité et la réutilisation des données du secteur public et des données obtenues au moyen de fonds publics. Elle
ajoute qu’elle poursuivra ses travaux sur la responsabilité et sur d'autres questions concernant les données.
Pour plus d’informations : https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/building-european-data-economy
22
M15 : Normalisation
De quoi s’agit-il ?
Le 1er juin 2016, la Commission a présenté une Communication sur la normalisation. Les normes, dont l’application est volontaire et
qui sont principalement élaborées à l’initiative de l’industrie, sont importantes pour le développement social et pour la réglementation et
doivent s’adapter à la révolution numérique.
Une initiative commune sur la normalisation (« Joint Initiative for Standardisation ») réunissant toutes les parties prenantes a été
lancée le 13 juin 2016 visant à mettre en pratique les décisions stratégiques de l’UE avec les signataires afin de moderniser et
d’accélérer le processus de normalisation avant la fin de 2019. Cette initiative réunit les organisations européennes et les
organismes nationaux de normalisation, l’industrie, les PME, des associations de consommateurs, les syndicats, des associations de
protection de l’environnement, les États membres (EU + AELE, dont la Suisse) et la Commission.
Pour plus d’informations : http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-1962_fr.htm
23
M15b : Interopérabilité
De quoi s’agit-il ?
Une Communication sur l'interopérabilité ainsi qu'un Plan d'action qui définit les priorités à l'appui de la mise en œuvre du
cadre d'interopérabilité européen de 2016 à 2020 ont été adoptés le 23 mars 2017. Le nouveau cadre présente un
ensemble de 47 recommandations, davantage centrées sur l'ouverture et la gestion de l'information, la portabilité des
données, la gouvernance de l'interopérabilité et la prestation de services intégrée. L’objectif est de garantir l’existence
d’un cadre uniforme d’interopérabilité dans l’UE relatif aux échanges entre les administrations publiques européennes et
les échanges entre elles et les citoyens, d’une part, et les sociétés, d’autre part.
Communication
Idée Mise en œuvre
de la Commission
24
M16a : « E-Government »
De quoi s’agit-il ?
Le 19 avril 2016, la Commission a présenté le « e-Government action plan 2016-2020 » comprenant vingt mesures qui
seront lancées avant la fin de 2017 afin de moderniser les services publics numériques et favoriser ainsi leur utilisation. Par
exemple, création d’un portail numérique unique facilitant l’utilisation par les citoyens et les entreprises et appliquer le
principe d’« une fois pour toutes » qui permettrait aux entreprises exerçant des activités transfrontières de s’acquitter des
formalités administratives auprès des pouvoirs publics d'un seul pays de l’UE. Avec son plan d’action, la Commission
introduit des principes qui devraient être respectés par les Etats membres dans leurs stratégies nationales en favorisant ainsi
la cohérence entre les différentes stratégies nationales.
Pour plus d’informations : https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/european-egovernment-action-plan-2016-2020
Communication
Idée Mise en œuvre
de la Commission
25
M16b : Compétences numériques
De quoi s’agit-il ?
La numérisation de l’économie et de la société requiert que les citoyens acquièrent les compétences nécessaires pour
exercer un travail et utiliser les biens et services numériques. Une initiative sur le développement des compétences
numériques (« Digital Skills and Jobs Coalition ») a été lancée le 1er décembre 2016 dans le cadre de la « Stratégie UE
pour de nouvelles compétences » du 10 juin 2016. Les Etats-membres sont invités à mettre en place, pour la mi-2017, des
stratégies pour développer les compétences numériques.
Pour plus d’informations : https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/skills-jobs
Offices compétents à l’Administration fédérale : Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI)
et Office fédéral de la communication (OFCOM)
26
Table des matières
• M1 Droit commun européen de la vente p. 4
• M2 Protection des consommateurs p. 5
• M3 Livraison transfrontalière des colis p. 6
• M4 Geoblocking p. 7
• M5 Pratiques anticoncurrentielles dans le e-com p. 8
• M6 Réforme du droit d’auteur p. 9
• M6b Règlement Portabilité des contenus en ligne p.10
• M7 Directive Satellite et câble p. 11
• M8 Directive TVA lors d’achats en ligne p. 12
• M9a Réglementation Télécommunication p. 13
• M9b Libéralisation de la bande 700 MHz p. 14
• M10 Directive sur les services audiovisuels p. 15
• M11 Plateformes et intermédiaires en ligne p. 16
• M12 Règlement Vie Privée et communications électroniques p. 17
• M13a Partenariat P&P sur la cybersécurité p. 18
• M13b Sécurité des réseaux et de l’information p. 19
• M14 Numérisation de l’industrie p. 20
• M14a Informatique en nuage européen p. 21
• M14b Economie des données p. 22
• M15 Normalisation p. 23
• M15b Interopérabilité p. 24
• M16a E-Government p. 25
• M16b Compétences numériques p. 26
27