1. Soit une ligne de transmission de rapidité de modulation maximale 8000 bauds selon son
constructeur. Quel est le débit binaire maximal autorisé par cette ligne dans les cas de
codage suivants :
a. codage unipolaire ;
Réponses : (1,5 pts) Le débit est donné par la formule D = R/N * log2 (V). Dans les 3 cas on a
R = 8000 et V = 2 :
a. (0,5 pt) Un seul baud est nécessaire pour déterminer une valeur logique, donc N = 1.
Ainsi, D = 8000 bit/s
b. (0,5 pt) Idem
c. (0,5 pt) Deux bauds pour une valeur logique, donc N = 2 et D = 4000 bit/s.
a. Si l’on veut mettre en place une ligne de transmission de 20 kbit/s, quelle doit être
la rapidité de modulation si on utilise le codage Manchester ?
b. Supposons que l’on dispose d’un câble en paire torsadée possédant une plage de
fréquences utilisables de [10 kHz, 25 kHz ]. Est-il adapté pour fournir un débit de
20 kbit/s si on utilise le codage Manchester ?
Réponses : (2 pts) Le débit est donné par la formule D = R/N * log2 (V). Dans les 3 cas on a R = 8000
et V = 2 :
a. (0,5 pt) on veut D = 20 kbit/s = R/2 log2(2) = R/2. Donc R = 40000 bauds = 40 kbaud.
b. (0,5 pt) Non car la bande passante du câble est 15 kHz ce qui donne au maximum 30 kbaud.
c. (1 pt) D’après Shannon, le débit maximum en présence de bruit est D ≤ H log2 (1 + S/N).
Ainsi, 20 000 ≤ 10 000 log2 (1 + S/N) ssi 2 20 000 / 10 000 ≤ 2 log2 (1+ S/N) ssi 22 ≤ 1 + S/N ssi 3 ≤ S/N.
3. Quels sont les débits binaires proposés par des modems utilisant une rapidité de
modulation de 9600 bauds et répondant aux normes V21, V22 et V29 ? On rappelle que la
norme V21 utilise une modulation de 2 fréquences ; V22 utilise une modulation de 4
phases ; et V29 utilise une modulation de 16 combinaisons amplitude/phase.
Réponses : (1,5 pts) Les débits sont obtenus par la formule D = R/N * log2 (V). Dans
les 3 cas on a R = 9 600 et N = 1 :
• (0,5 pt) V21 : 2 fréquences donc V = 2. Ainsi D = 9 600 bit/s
• (0,5 pt) V22 : 4 phases donc V = 4. Ainsi D = 19 200 bit/s
• (0,5 pt) V29 : 16 combinaisons donc V = 16. Ainsi, D = 38 400 bit/s
4. Soit le signal suivant transmis par combinaison des modulations de 4 phases (0, π/2, π et
3π/2) et des 2 fréquences (2000 Hz et 4000 Hz).
5. Supposons que deux hôtes A et B sont placés en réseau et sont séparés par 3 lignes de
transmission et 2 commutateurs C1 et C2 ainsi que le montre le schéma ci-dessous :
Réponses : (2 pts)
a. On néglige le temps de propagation du signal : un bit émis est immédiatement reçu.
Il faut donc déterminer à quel moment C2 expédie le dernier des 20000 bits.
Commutation par message : (0,5 pt) le message est envoyé d’un seul coup. Les
commutateurs ne le réexpédient que lorsqu’il est entièrement reçu.
A envoie le message en 20000 / 10000 = 2 secondes.
C1 termine la réexpédition à 2 + 0,1 + 2 = 4,1 secondes.
C2 termine la réexpédition à 4,1 + 0,1 + 2 = 6,2 secondes.
⇒ B reçoit le message en 6,2 secondes.
Commutation par paquet : (0,5 pt) le message est découpé en 20 paquets. Dès
qu’un paquet est reçu il peut être réexpédié (après le temps de commutation). On
s’occupe donc uniquement du dernier bit du dernier paquet.
A envoie le dernier bit en 20000 / 10000 = 2 secondes.
À la réception du dernier bit, C1 avait déjà réexpédié les 19 paquets précédents. I l
n’a qu’un paquet à réexpédier.
C1 termine la réexpédition à 2 + 0,1 + 1000 / 10000 = 2,2 secondes.
C2 termine la réexpédition à 2,2 + 0,1 + 1000 / 10000 = 2,4 secondes.
⇒ B reçoit le message en 2,4 secondes.
b. La seule différence est que le temps d’émission des messages/paquets diffère selon
la ligne :
Commutation par message : (0,5 pt)
20000 / 5000 + 0,1 + 20000 / 10000 + 0,1 + 20000 / 20000 = 7,2 secondes.
6. Supposons qu’un équipement reçoive les bits suivants sur une liaison exploitée avec le
fanion et les bits de transparence :
0111111001011111000101000010111110101010000111010110111111001111110010111
1101010010111100101001100000111111001111110010111110100011011100110011100
10101111110
a. En extraire les trames reçues ainsi que les messages transportés.
b. Supposons que
cela nécessite en réponse l’envoi des messages
01111101111110011 et 1111111111001111110. Produire les trames
correspondantes.
b. On rajoute les caractères en gras pour fabriquer les 2 trames (0,5 pt par trame):
01111110011111001111101001101111110
01111110111110111110001111101001111110
7. Pourquoi la durée de l’alarme est-elle cruciale dans le service sans connexion avec accusé
de réception ? Argumenter et dessiner un scénario qui illustrerait votre propos.
Réponse : (3 pts : 1,5 pour explication, 1,5 pour scénario) Dans ce service, les trames ne sont pas
numérotées, ni les accusés de réception. Si l’alarme expire avant que l’accusé de réception d’une trame
ne parvienne à l’expéditeur de cette trame, alors l’expéditeur va renvoyer la trame et recevoir l’ACK qui
concernait l’ACK précédent. Cette désynchronisation peut mettre le protocole en défaut tel que le montre
le scénario suivant extrait du cours :
8. Quel impact a cette durée sur le protocole orienté connexion avec accusé de réception ?
Argumenter.
Réponse : (2 pts) Ce protocole ne peut pas être mis en défaut à cause de l’alarme car les trames
et les accusés de réception sont numérotés. L’impact se situe au niveau de l’efficacité car si la
durée de l’alarme est inférieure au temps d’aller-retour et de traitement d’une trame, alors les
émissions de trames et d’ACK sont systématiquement doublées comme le montre le scénario
suivant :
Réponse : (1 pt) Le fait que deux équipements peuvent émettre et recevoir mais pas en
même temps.
11. Comment TCP détermine-t-il la connexion concernée par un message (segment qu’il
reçoit) ?
Réponse : (1 pt) Une connexion est identifiée par le quadruplet (IP source, port
source, IP destination, port destination).
12. Une application peut-elle n’utiliser qu’un seul port TCP et avoir plusieurs connexions
ouvertes (actives) au même moment ? Argumenter.
Réponse : (1 pt) oui. Il faut juste pourvoir distinguer les connexions. Comme l’IP
locale et le port local ne changent pas, il faut que l’IP distante ou le port distant
différent pour chaque connexion.
13. Est-il possible que deux applications différentes soient actives au même moment sur une
machine et qu’elles utilisent toutes les deux le même port mais l’une avec TCP et l’autre
avec UDP ? Argumenter.
Réponse : (1 pt) oui. Les ports TCP et UDP sont totalement indépendants car les
protocoles TCP et UDP sont eux-mêmes rendus indépendants par le démultiplexage
réalisé par la couche IP.
15. Dans la terminologie OSI, qu’est-ce qu’un PDU ? Cette notion a-t-elle un sens pour le
protocole IP ? Argumenter.
Réponses : (1 pt) Un PDU est un Protocol Data Unit (Unité de Donnée de Protocole).
C’est un terme générique qui désigne les messages prévus dans les protocoles, que
s’échangent les entités des couches. Le PDU d’IP est le datagramme IP.
16. Expliquer le nom et le rôle des 4 couches les plus basses du modèle OSI. Ont-elles une
correspondance dans l’architecture TCP/IP ? Si oui, laquelle.
17. Sachant que la trame suivante a été émise en utilisant les caractères A, L et E pour les
caractères STX (début), ETX (fin) et DLE (échappement/transparence), en extraire le(s)
message(s) qu’elle transporte : EAEEAAPLELEAEELEEXEL
Réponse : (1 pt : 0,5 pt par trame) Il y a 2 trames. Il faut enlever les caractères en gras
(délimiteurs et caractères de transparence) pour retrouver les messages :
EAEEAAPLEL
EAEELEEXEL
18. Donner le format des classes d’adresses IP A, B et C. Indiquer, s’il y a lieu, le nombre
d’adresses de réseaux dans chaque classe.
Réponses : (3 pts : 1 pt par classe avec 0,75 format et 0,25 nombre de réseaux) Pour
les 3 classes, le format est constitué des bits de classes id_classe, de l’id_réseau et de
l’id_station. On ne tient pas compte des adresses privées. La combinaison id_réseau
tout à 0 n’est pas attribuable pour une adresse de réseau quelque soit la classe :
• Classe A : id_classe = 0, l’id_réseau est sur 7 bits, l’id_station sur 24 bits. La
combinaison id_réseau tout à 1 n’est pas non plus attribuable pour un réseau
(adresses loopback). Il y a donc 27-2 = 126 adresses de réseau de la classe A.
• Classe B : id_classe = 10, l’id_réseau est sur 14 bits, l’id_station sur 16 bits. Il y a
donc 214-1 = 16383 adresses de réseau de la classe B.
• Classe C : id_classe = 110, l’id_réseau est sur 21 bits, l’id_station sur 8 bits. Il y a
donc 221-1 = 2097151 adresses de réseau de la classe C.
19. Pourquoi selon vous les adresses IP ont-elles été découpées en classes, et pourquoi ne
s’est-on pas contenté d’un format unique avec 16 bits pour l’identifiant réseau et 16 bits
pour l’identifiant station ?
Réponse : (1 pt) Pour tenir compte des différences de taille des réseaux. Il y a peu de
très grands réseaux et de très nombreux petits réseaux. Si le découpage avait été fixe, il
y aurait eu au plus 65536 réseaux d’au plus 65536 machines. Cela n’aurait pas permis
d’intégrer facilement les très grands réseaux et pour les petits réseaux, on aurait gâché
de grandes quantités d’adresses.
20. Combien de machines peuvent faire partie du même réseau que la machine d’adresse
130.1.1.1 ? Quelle est la plus petite adresse de machine dans ce réseau ? Et la plus
grande ?
Réponses : (1,5 pts) Il n’y a pas de solution en tenir compte des recommandations du
standard. D’après le masque, on n’a que 8 bits pour coder les sous-réseaux et les
machines :
• (0,5 pt) sous-réseau de 120 machines : 1 bit (disons à 0) pour le sous-réseau, 7 bits
pour les stations. Donc sous-réseau d’adresse 192.168.10.0/25 (masque
255.255.255.128) ;
⇒ Les autres sous-réseaux doivent avoir le 25ème bit à 1.
• (0,5 pt) 1er sous-réseau de 60 machines : 2 bits (10) pour le sous-réseau et 6 bits
pour les stations. Donc sous-réseau d’adresse 192.168.10.128/26 (masque
255.255.255.192) ;
• (0,5 pt) 2ème sous-réseau de 60 machines : 2 bits (11) pour le sous-réseau et 6 bits
pour les stations. Donc sous-réseau d’adresse 192.168.10.192/26 (masque
255.255.255.192).
23. Même question que ci dessus mais avec un réseau de 60 machines et 2 de 12 machines
mais cette fois en respectant les recommandations.
Réponses : (2 pts)
• (0,5 pt) sous-réseau de 60 machines : 2 bits (disons à 10) pour le sous-réseau, 6 bits
pour les stations. Donc sous-réseau d’adresse 192.168.10.128/26 ;
⇒ Les autres sous-réseaux doivent avoir les bits 25 et 26 à 01.
• (1 pt) 1er sous-réseau de 12 machines : L’identifiant sous-réseau ne sera pas tout à 0
ni tout à 1 car il commence déjà par 01. Donc 1 bit suffit pour le distinguer de
l’autre sous-réseau de 12 machines. Au total, on a 3 bits (010) pour le sous-réseau et
5 bits pour les stations. Donc sous-réseau d’adresse 192.168.10.64/27 ;
• (0,5 pt) 2ème sous-réseau de 12 machines : 3 bits (011) pour le sous-réseau et 5 bits
pour les stations. Donc sous-réseau d’adresse 192.168.10.96/27.
24. Comment une station peut-elle utiliser ARP pour savoir si une autre station usurpe son
adresse IP ?
Réponse : (1 pt) En émettant une requête ARP demandant qui possède son adresse IP.
Si une machine répond, c’est qu’elle usurpe cette adresse.
25. Citez un cas pour lequel une station n’utilisera pas ARP alors qu’elle a un datagramme IP
à envoyer à une destination inconnue qui ne figure pas dans son cache ARP ?
Réponse : (1 pt) Si cette destination est une adresse de diffusion ou une adresse de
rebouclage, ou si la station n’est pas sur un réseau à diffusion (auquel cas ARP est
inutilisable).
Réponses : (6 pts)
a., (0,5 pt pour le format et l’unicité des adresses MAC)
b., (1 pt pour la bonne attribution d’adresses)
et c. : (2 pts : 1 pt par table)
27. Soit une station d'adresse IP 172.1.169.3 qui appartient à un réseau non subnetté :
c. Par rapport à cette station, que peut-on dire des stations possédant les adresses IP
suivantes : A : 124.1.160.2 ; B : 172.1.2.3 ; C : 172.1.169.255 ;
D : 127.127.127.127 ; E : 172.1.171.3 ; F : 172.1.69.10 ; G : 172.1.129.0 ;
H : 172.1.130.0 ?
Réponses : (2 pts)
a. (0,5 pt) 172.1.129.0 (cette fois, les recommandations du standard semblent
respectées)
b. (0,5 pt) 172.1.191.255
c.
A : ne se trouve (toujours) pas sur le même réseau ;
B : appartient au même réseau mais (toujours) pas au même sous-réseau ;
C : (0,25 pt) appartient au même réseau et au même sous-réseau ;
D : c’est une de ses adresses loopback ;
E : (0,25 pt) appartient au même réseau et au même sous-réseau ;
F : appartient au même réseau mais (toujours) pas au même sous-réseau ;
G : (0,25 pt) est l’adresse du sous-réseau donc pas une adresse de station ;
H : (0,25 pt) appartient au même réseau mais pas au même sous-réseau.
30. Que signifie un datagramme IP dont le bit More est égal à 1 et dont le déplacement est à 0 ?
31. Que signifie un datagramme IP dont le déplacement est différent de 0 mais dont le bit
more est à 0 ?