Volume LxxxvI N 0 13

- Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa -

Promesses de richesse

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 section

éditorial Mathieu Tovar-Poitras

redaction@larotonde.ca
Rédacteur en chef

Nouvelle année, nouveau départ ?

MATHIEU TOVAR-POITRAS
RÉDACTEUR EN CHEF
L’entrée dans une nouvelle année est synonyme de vœux
et de listes de bonnes résolutions. Mais au moment où
l’on retrouve le quotidien des études et du travail, il est
rare que l’on soit au meilleur de sa forme et prêt à faire
face à tout. Malgré tout, une nouvelle année signifie une
nouvelle session et autant la commencer du meilleur
pied.

Si plusieurs se plaignent que l’année 2017 a été particu-

lièrement mouvementée et percutante, il ne faudrait pas
s’en distancer. Au contraire, l’année 2018 devrait servir
de tremplin pour s’attaquer à ce que 2017 nous a livré.
Vous connaissez sûrement l’expression Nouvelle année,
nouveau départ. Mais pourquoi devrions-nous repartir
quand des événements de l’an dernier auront encore des
impacts sur l’année venant de s’entamer ?

Si une chose est certaine, c’est que 2018 servira à re-

mettre les pendules à l’heure grâce à l’élan de 2017. On
peut penser au mouvement #MeToo et aux dénoncia-
tions d’inconduites et d’agressions sexuelles qui repré-
sentent un des éléments les plus importants de 2017.
Avec cette nouvelle année qui commence, des initiatives
holistiques et des changements structurels importants
pourraient marquer le début de 2018.

Bien entendu, la scène politique a pris une grande place

dans les revues de l’année. Que ce soit à Ottawa ou ail-
leurs dans le monde, plusieurs événements nous ont fait
douter de l’optimisme, mais surtout la confiance que l’on
ILLUSTRATION ANDREY GOSSE
peut avoir avec les institutions politiques sensées nous
représenter.

Le premier ministre Trudeau voit sa popularité être
mise au défi par un nombre considérable de Canadiens
et Canadiennes insatisfait.e.s de son rendement jusqu’à
présent. Avec les controverses l’entourant et certains
membres de son cabinet, tel le ministre Morneau, 2018
semble destiné à être une année charnière pour le futur
de son gouvernement majoritaire. Au moins, comme
d’habitude, nous pouvons nous réconforter en pensant
que nous ne sommes pas autant dans le pétrin que nos
voisins américains…
Année de décisions
Toutefois, cette année sera fort probablement aussi mou-
vementée que la précédente. En continuant sur la lancée
politique, plusieurs dates devraient être encerclées sur
votre calendrier (bon, on s’entend que vous ne le ferez
pas, mais c’est l’optimisme du Nouvel An).
À l’échelle provinciale, l’Ontario sera habitée par la fer-
veur l’apathie qui accompagne chaque cycle électoral. La
première ministre Wynne avait ciblé 2018 comme étant
l’année où plusieurs projets d’envergures, tantôt quali-
fiés comme progressistes, d’autrefois comme étant vides
de plans concrets, seraient mis en place. Un exemple
pertinent en ce moment est celui de la hausse du salaire
minimum à 14$ de l’heure depuis le 1er janvier de cette
année et de 15$ de l’heure en janvier 2019 si le Parti libé-
ral de l’Ontario est élu pour un autre mandat.
Ce projet est d’un côté bien accueilli par plusieurs qui se
réjouissent de voir le montant augmenter. Toutefois, les
individus avec les voix les plus fortes sont ceux et celles
qui contestent la mise en place de cette initiative qui
semble relativement mal préparée. Au lieu d’une aug-
mentation graduelle en concordance avec divers outils
économiques, l’augmentation soudaine a fait en sorte
que le manque de préparation, à la fois du gouvernement
et des entreprises, créent des situations où les employés
peuvent en être blessés.
L’année 2018 sera alors marquante pour la politique on-
tarienne, car elle définira les enjeux dont les Ontariens
et Ontariennes se préoccupent le plus. Par contre, pour
cela, il faut bien entendu que ces électeurs et électrices
aillent remplir leur bulletin de vote, sans quoi nous re-
viendrons à la case départ de la conscientisation poli-
tique.
Parce que oui, l’apathie politique sera encore au ren-
dez-vous cette année, c’est une certitude au même niveau
que celle concernant certains conseils d’administration
et l’absence de la prise au sérieux de leurs responsabili-
tés.
Mais qui responsabiliser ?
À l’Université d’Ottawa se tiendront diverses élections,
celles de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa
et celles de l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s
(GSAÉD). Avec le temps, les attentes liées à la partici-
pation des corps étudiants de ces deux institutions aux
élections ont atteint un niveau minable, mais que l’on
accepte quand même, faute de faire mieux.
Ces deux institutions sont opérées par des étudiant.e.s
pour des étudiant.e.s, ce qui est un peu l’origine du cercle
vicieux entourant la responsabilisation de chacune des
parties. D’un côté, on critique les têtes dominantes des
institutions et leur manque d’efforts pour mobiliser leurs
membres, de l’autre on critique les membres d’être apa-
thiques à leur association.
À un moment donné, cette réalité devra cesser et il fau-
dra que les acteurs impliqués reconnaissent les enjeux
en cause et les conséquences que ces années d’apathie et
de politiques personnelles ont eues sur la communauté
étudiante uottavienne.

w w w. l a r o t o n d e .c a

Salaire minimum en Ontario 
Quels impacts pour les employés de l’U d’O ?
YASMINE EL KAMEL
Depuis le 1er janvier 2018, il y a eu
une augmentation du salaire mini-
mum en Ontario. Celui-ci est désor-
mais de 14$ de l’heure. Il passera à
15$ de l’heure à partir de janvier
2019 si les libéraux sont réélus. Les
employés étudiant.e.s de l’Universi-
té d’Ottawa (U d’O) sont également
concerné.e.s par cette augmentation.
Bien que ce soit un changement po-
sitif, il faut se poser la question des
coupures et autres conséquences né-
gatives de cette augmentation, d’une
part sur les employés étudiant.e.s du
campus, mais aussi sur les étudiants
à l’U d’O.
Se conformer à la loi
Néomie Duval, gestionnaire des rela-
tions avec les médias de l’U d’O, fait
savoir que l’Université s’est « confor-
mée et se conformera à tous les chan-
gements appliqués aux lois touchant le
salaire minimum et les normes d’em-
ploi en Ontario ».
Comme peut en témoigner Fatima-
zahra Nadi, une étudiante employée
à la librairie de l’Université, les em-
ployés gagnaient auparavant 11,75$ de
l’heure, salaire qui est désormais de
14$ de l’heure. Pour Xavier Laberge, le
président du syndicat des travailleurs
étudiant.e.s de l’U d’O, le CUPE 2626,
a pour but d’éradiquer la pauvreté en
général, « mais surtout étudiante ».
Pour ce dernier, l’augmentation du
salaire minimum est ainsi une étape
section
ACTUALITÉS
ILLUSTRATION ANDREY GOSSE
dans cette direction.
Plusieurs emplois
Laberge affirme qu’un grand nombre
d’étudiant.e.s multiplient les emplois
pour pouvoir payer leurs frais de scolari-
té ainsi que leur loyer et leur nourriture.
Néanmoins, parmi les membres de la
CUPE 2626, ce ne sont que les sauve-
teurs et sauveteuses qui ont reçu une
augmentation de salaire.
Ce-dernier précise que l’enjeu est sans
doute plus important pour les étu-
diant.e.s travailleurs ainsi que les per-
sonnes employées dans les services du
campus, comme celles embauchées par
Chartwell ou via le régime travail-études.
Coupures et hausse des prix ?
Néanmoins, Nadi reconnait que l’aug-
mentation du salaire minimum pourrait
w w w. l a r o t o n d e .c a
également avoir des aspects négatifs.
« Les employeurs ne donnent pas assez
d’heures à leurs employés, et coupent
parfois leurs heures », indique-t-elle
tout en soulignant qu’en raison de cela,
il arrive que les employeurs demandent
à certain.e.s membres de leur équipe de
partir plus tôt de leur poste.
Ainsi, elle s’inquiète qu’en dépit de
l’avancée que représente cette augmen-
tation du salaire minimum, les impacts
négatifs sur les employés se fassent res-
sentir dans plusieurs circonstances. Elle
redoute notamment que certains com-
merces devront diminuer leur nombre
d’employés en raison de l’entrée en vi-
gueur de la loi.
Effets positifs 
La hausse des prix est également une
conséquence négative de l’augmentation
Nicolas Hubert
actualites@larotonde.ca
Chef de pupitre actualités
du salaire minimum. Le café Nostalgi-
ca, par exemple, a modifié son menu
avec des prix beaucoup plus élevés. La-
berge ne connait pas les conséquences
pour les employé.e.s du café, mais ces
augmentations affecteront sûrement les
étudiant.e.s qui fréquentent le café, et
qui n’ont pas forcément un budget très
important.
Laberge affirme toutefois que les effets
positifs outrepassent les inconvénients
de cette augmentation de salaire. Selon
lui, il est toutefois difficile de faire dès
maintenant un bilan des effets et consé-
quences de cette augmentation du sa-
laire minimum. « Outre l’augmentation
du prix de certains produits offerts sur le
campus, nous ne voyons pas encore d’ef-
fets », explique-t-il tout en demeurant
interrogatif sur les effets à long terme de
cette augmentation salariale.
 4 actualités l laar ro ot to onnd de e lluen dmia1r5d ij a2n9 vmi earr s2 021081 6

Dossier franco-ontarien
2018, année de la Francophonie ontarienne ?
get ainsi que l’envergure du mandat de
Charley Dutil
l’Office lorsqu’elle est devenue un mi-
nistère », mais cela n’a pas malheureu-
En 2017, les Franco-Ontariens furent ré-
sement pas été fait. L’AFO souligne no-
compensés pour certaines de leurs longues
tamment en comparaison que lorsque
luttes avec des victoires non attendues et
l’Office des Affaires des personnes âgées
l’aboutissement de dossiers de long terme,
a été transformé en ministère, son bud-
tels que la création de l’Université de l’On-
get a été augmenté de 70%.
tario Français, ainsi que celle d’un ministère
des Affaires francophones à Queens Park.
Plusieurs autres projets sont aussi allés de L’Université de l’Ontario Français
l’avant comme celui de la Place des Arts de
À la fin du mois d’août, le gouverne-
Sudbury, ainsi que la désignation d’Ottawa
ment de l’Ontario a également annon-
comme ville bilingue. L’année 2018 devrait
cé la création de la première Université
en cela marquer un tournant capital pour la
de l’Ontario Français, sur le campus du
défense et la promotion de la francophonie
collège Boréal à Toronto. Alors qu’elle
canadienne en Ontario.
devrait ouvrir ses portes aux premières
cohortes d’étudiant.e.s en septembre
Depuis 1986, les affaires et enjeux de la
2020, cette université permettra aux
communauté franco-ontarienne étaient photo: courtoisie
Franco-Ontarien.n.e.s du sud-ouest de
exclusivement dévolus à l’Office des Af-
l’Ontario de poursuivre leurs études
faires francophones. Une instance du
post-secondaires dans leur langue ma-
gouvernement provincial vivement cri-
ternelle, sans avoir à déménager à Ot- titulaires de doctorats ne manquent province. Il souligne notamment que
tiquée par de nombreuses personnalités
tawa ou à Sudbury. pas en Ontario  ». Pour ce qui est des « [son] but ultime est que les 27 régions
franco-ontariennes, dont les revendica-
locaux, Jolin précise également que de l’Ontario soient désignées comme bi-
tions se rejoignent pour la création d’un
Le co-président du Regroupement étu- « le collège Boréal à Toronto doit se lingue ». Leblanc estime également que
ministère à part entière représentant
diant franco-ontarien (RÉFO), Jocelyn trouver des nouveaux locaux cette an- « la protection de la langue française
les intérêts de la communauté à Queens
Leblanc, fait part d’une certaine déception née [et] qu’il partagera ceux-ci avec la est ce qui est le plus important pour le
Park. Une demande qui s’est concrétisée
quant à l’aboutissement de ce projet porté nouvelle université ». RÉFO » et que « ces désignations ac-
en juillet 2017 par le gouvernement Wy-
de longue date par la Francophonie onta- complissent ceci ».
nne avec la nomination de Marie-France
rienne. « Pour le RÉFO, l’université fran-
Lalonde à la tête du nouveau ministère.
Bilinguisme municipal
cophone n’est pas exactement ce qu’on
L’année de la concrétisation ?
voulait », explique-t-il avant de préciser
Mais la création d’un tel ministère est- En 2017, deux autres dossiers d’enver-
que le RÉFO souhaitait « que l’éducation
elle vraiment une avancée majeure pour gures ont également abouti, la désigna- Alors que l’année 2017 a permis des
post-secondaire en français soit offerte à
la Francophonie ontarienne  ? Certains tion officielle de la ville d’Ottawa ainsi aboutissements et avancées majeures
tous et non seulement aux francophones
organismes de défense et de promotion que de la région de Durham comme dans de nombreux dossiers défendus
dans les grands centres urbains ».
des droits de la communauté gardent de bilingues. Pour Ottawa, il s’agit d’une par la communauté franco-ontarienne,

sérieuses réserves à ce sujet. Le président
de l’Assemblé de la francophonie de l’On-
tario (AFO), Carol Jolin, estime à ce sujet
À moins de trois ans de son ouverture,
la nouvelle université n’a pas encore de
locaux ni de personnel. Il reste ainsi
conclusion à un long débat qui garanti- l’année 2018 risque d’être moins riche
ra à ses habitants francophones l’accès en grandes annonces. Elle ne sera ce-
des services en français, et ce indépen- pendant pas moins importante et se

« qu’il restait encore beaucoup de travail encore beaucoup de choses à mettre en damment des volontés de la mairie et du profile comme une année charnière de

à faire dans plusieurs dossiers majeurs
et que le ministère manque encore beau-
coup de ressources humaines ».
Jolin affirme également que «  le gou-
vernement aurait dû augmenter le bud-
œuvre pour que ce projet soit effectif et
pérenne. Jolin souligne néanmoins à
ce sujet que la responsable de la mise
en œuvre de ce projet, Dyane Adam,
« avait reçu beaucoup de candidatures
de professeurs expérimentés et que les
Conseil de ville.
Bien que l’AFO ait qualifié cette avan-
cée comme historique, Jolin insiste ce-
pendant sur l’importance d’étendre de
telles considérations à l’ensemble de la
par l’ensemble des travaux devant être
accomplis par le ministère des Affaires
francophones ainsi que les différents
organismes franco-ontariens afin de
mettre sur pied les projets annoncés en
2017.

w w w. l a r o t o n d e .c a
 actualités
Étudiants internationaux
L’Ontario en mode séduction
Yasmine el kamel
L’Ontario est une province qui attire
beaucoup les étudiants internatio-
naux. Ses universités offrent de nom-
breuses opportunités telles que des
bourses, un environnement agréable,
ainsi qu’une diversité dans ses étu-
diant.e.s. En dépit de l’augmentation
constante des frais de scolarité pour
les étudiants internationaux, ces der-
niers sont de plus en plus nombreux
à rejoindre la province pour réaliser
leurs études supérieures.
Des universités reconnues
D’après Martin Robichaud, le gestion-
naire de recrutement international à
l’Université d’Ottawa (U d’O), la pro-
vince de l’Ontario attire les étudiants
internationaux pour plusieurs rai-
sons. D’une manière générale, le Ca-
nada est un pays sécuritaire et ouvert
aux étrangers. En ce qui concerne plus
spécifiquement la province de l’Onta-
rio, elle possède des universités inter-
nationalement reconnues, telle que
l’Université de Toronto.
Un autre aspect important est celui de
la famille. Selon Robichaud, un.e étu-
diant.e international.e choisit souvent
le Canada ou l’Ontario, car il y possède
de la famille. « Il y a de plus en plus
de deuxièmes générations dans l’édu-
Crise des réfugiés
L’AFO favorable à l’accueil des migrants 
Charley Dutil
Le 18 décembre dernier, l’Assemblée
de la francophonie de l’Ontario (AFO)
a publié un communiqué de presse
appelant le gouvernement canadien
à prendre des actions concrètes pour
accueillir les réfugiés temporaires haï-
tien.ne.s résidant aux États-Unis de-
puis le tremblement de terre de 2010.
Alors que l’administration américaine
leur a récemment fait savoir que leur
statut de protection temporaire ne se-
rait pas renouvelé et qu’ils ont jusqu’au
22 juillet 2019 pour retourner en Haïti,
de plus en plus de ressortissant.e.s haï-
tien.ne.s décident de traverser la fron-
tière canado-américaine afin de déposer
une demande d’asile au Canada.
Alors que l’AFO rappelle que l’immi-
la rotonde
cation », précise-t-il. La possibilité de
pouvoir travailler au Canada après les
études est aussi encourageante.
Le gestionnaire de recrutement men-
tionne également Avantage Ontario, un
consortium qui regroupe des collèges et
universités bilingues dans la province.
Il souligne que cette agence offre un fi-
nancement du ministère pour faire du
développement et de la publicité pour
l’internationalisation, ce qui est un
atout pour la province, qui la « pousse à
atteindre certains objectifs ».
« L’internationalisation à cœur »
La Gestionnaire des relations avec les
médias de l’U d’O, Néomie Duval, af-
firme que l’Université a l’internatio-
nalisation à cœur. Elle qualifie cette
dernière comme le « pilier » du « plan
stratégique Destination 2020 » de
l’Université. Ce plan est un ensemble
d’objectifs qui permettrait à l’Univer-
sité d’une part, de garder sa position
favorable de grande université cana-
dienne, et d’autre part, de faire encore
mieux : « Nous avons fait des choix et
pris des engagements qui nous per-
mettront de consolider nos acquis
et de poursuivre sur notre lancée »,
mentionne le document.
Robichaud précise que la Gestion des
effectifs scolaires (GES) de l’U d’O est
gration francophone doit demeurer une
priorité pour assurer la pérennité des
communautés francophones en situa-
tion minoritaire au Canada, l’Assemblée
affirme que de nombreux franco-onta-
rien.ne.s se seraient déjà manifesté.e.s
pour accueillir les réfugiés haïtiens.
Immigration francophone
Le président de l’AFO, Carol Jolin,
rappelle qu’afin de conserver le pour-
centage actuel de francophones dans
la population ontarienne, il est crucial
« d’encourager l’immigration des fran-
cophones en Ontario ». Il souligne en ce
sens que « l’Ontario offre plein de pos-
sibilités aux immigrants », dont un sys-
tème scolaire francophone performant
ainsi que de nombreuses « possibilités
d’emplois et une bonne communauté
francophone ».
w w w. l a r o t o n d e .c a
aussi particulièrement active pour pro-
mouvoir l’U d’O à l’étranger. Pour la
francophonie, la GES est présente dans
une dizaine de pays, notamment en Eu-
rope et en Afrique, alors que ses parte-
naires principaux, pour de la promotion
anglophone majoritairement, sont la
Chine et l’Inde. La GES fait un « ciblage
bien particulier », explique Robichaud,
dans des « écoles et régions particu-
lières », avant de toutefois nuancer la
position de l’U d’O au sein des classe-
ments internationaux.
L’avantage du bilinguisme
L’Ontario se distingue également des
autres provinces canadiennes par son
offre de programmes d’études bilin-
gues (français et anglais). Avantage
Ontario affirme sur son site web être
« l’agence de soutien au recrutement
Programmes déjà existants
Bien qu’il soit important de garder le
pourcentage de francophones au-des-
sus des cinq pour cent établis par le
gouvernent Ontarien, il est également
important de s’assurer que les nou-
veaux immigrant.e.s puissent s’adapter
à leur nouveau pays. Selon le livre blanc
de l’AFO, le gouvernement de l’Onta-
rio a plusieurs programmes qui aident
les immigrants dans ce processus, dont
les Programmes de formation relais de
l’Ontario qui « aident les nouveaux ar-
rivants qualifiés à obtenir un permis ou
un certificat dans leur profession ».
De même, l’AFO souligne que « les cri-
tères d’admission dans les écoles de
langue française ont été élargis pour
accueillir les nouveaux arrivants fran-
numéro 13 5
ILLUSTRATION ANDREY GOSSE
d’étudiants internationaux et à la pro-
motion internationale ». Cette agence
utilise l’argument du bilinguisme pour
encourager et pousser les étudiants
internationaux à étudier en Ontario.
Robichaud rappelle également que
l’U d’O demeure la seule université
bilingue de la province, et que c’est
celle en Ontario qui attire le plus
d’étudiants internationaux. Elle offre
également un programme d’exonéra-
tion partielle des frais de scolarité aux
étudiants voulant étudier en français.
Ce programme permet, d’une part,
d’attirer les étudiants internationaux,
et d’autre part, d’encourager la langue
française en Ontario. Ce programme
permet, d’une part, d’attirer les étu-
diants internationaux, et d’autre part,
d’encourager la langue française en
Ontario.
cophones et allophones ». Néanmoins,
aucun programme spécifique n’est à ce
jour établi pour un accompagnement
des immigrants au sein des établisse-
ments post-secondaires.
Mesures déployées
Alors que le Canada fait face depuis plus
d’un an à un important afflux de réfu-
giés et de demandeurs d’asile, de nom-
breuses mesures d’urgence et de solu-
tions temporaires ont été déployées,
telles que la transformation du stade
olympique de Montréal en camp d’ac-
cueil ou l’établissement d’un processus
moins long et plus facile pour l’obten-
tion du statut de réfugié. En dépit de
cela, de nombreux Haïtiens et Haï-
tiennes demeurent expulsé.e.s vers leur
pays d’origine.
 6 actualités
Départ de Michel Prévost
La mémoire de l’Université tourne la page
Charley Dutil
C’est après plus de 40 ans à l’Univer-
sité d’Ottawa (U d’O), dont 30 en tant
qu’archiviste en chef, que Michel Pré-
vost prépare son départ à la retraite.
L’historien fut le protecteur d’une col-
lection d’archives contenant des objets
et documents de valeurs inestimables,
comme les clés du collège Bytown et
des annuaires scolaires datant du 19e
siècle. La Rotonde interroge pour vous
la mémoire de l’U d’O et de sa commu-
nauté franco-ontarienne.
La Rotonde : Pouvez-vous décrire
votre parcours et votre carrière ?
Michel Provost : Je suis arrivé à
l’U d’O en 1975, à l’âge de 18 ans. J’ai
commencé en tant qu’étudiant. Le pre-
mier club auquel j’ai fait partie était
le club des voyages historiques. C’est
après avoir fait une maîtrise en his-
toire que j’ai été nommé archiviste en
chef en 1990. En tant qu’archiviste en
chef, j’ai eu la chance de travailler avec
plusieurs recteurs ainsi que plusieurs
magnifiques historiens de la région des
Outaouais et de l’est de l’Ontario. Bien
que je prenne ma retraite des archives,
je ne coupe pas tous les ponts. Je vais
continuer de servir comme président
de la Société d’histoire de l’Outaouais
et continuer à donner des visites gui-
dées du campus.
Partenariat international
Ottawa et Lyon s’associent pour des fins de recherche
Nicolas hubert
Le 23 juin 2017, l’Université d’Ottawa (U
d’O) et l’Université Claude Bernard Lyon 1
ont signé un partenariat de recherche sur
les maladies neuromusculaires, rappro-
chant ainsi le Centre de recherche sur les
maladies neuromusculaires (CRMN) de
la Faculté de médecine de l’U d’O et l’Ins-
titut NeuroMyoGène (INMG) de Lyon 1.
Financé à hauteur d’un million de dollars
sur une période initiale de 5 ans, ce par-
tenariat devrait amener à une collabo-
ration rapprochée entre les chercheurs
ottaviens et lyonnais et ouvrir à de nom-
breuses possibilités d’échanges étudiants.
Échanger et stimuler
Bernard Jasmin, professeur et doyen
intérimaire de la Faculté de médecine
de l’U d’O, précise que ce partenariat
entre « deux centres de recherche in-
l laar ro ot to onnd de e
LR : Quelles ont été vos responsa-
bilités ?
MP : Mon devoir était, avec mon
équipe, de sauvegarder la mémoire
institutionnelle de l’U d’O et de mettre
en valeur les archives qu’elle nous en-
voie. Nous donnons aussi des tours
guidés des bâtiments de l’Université
en expliquant leur histoire et celle de
leurs noms. Nous donnons aussi des
tours de nos locaux au sous-sol du 100
ternationalement reconnus » est non
seulement issu de la volonté de « stimu-
ler les interactions entre les chercheurs
des deux endroits », mais également
de « promouvoir les échanges entre les
étudiants et la collaboration d’un point
de vue technologique ».
Le directeur de l’INMG, Laurent Schaef-
fer, ajoute que « les deux instituts ont été
créés avec la même philosophie qui était
de réunir une recherche fondamentale
scientifique de haut niveau » afin à la fois
de « faciliter le transfert des découvertes
fondamentales vers l’application clinique
et le bénéfice du patient ».
Renforcement mutuel
Ce partenariat permet ainsi de financer
quatre projets conjoints par an qui im-
pliquent de nombreux étudiant.e.s et pro-
fesseurs-chercheurs de chaque universi-
té. Jasmin précise que, pour la première
w w w. l a r o t o n d e .c a
photo courtoisie
Marie-Curie où on peut retrouver la
majorité des archives sur le campus.
LR : Que contiennent exactement
les archives de l’Université ?
MP  : L’Université archive tous ses
documents institutionnels ainsi que
pleins d’objets divers. Ces documents
et objets remontent à 1848, année de
création de l’U d’O. La collection inclut
des annuaires scolaires qui remontent
au 19e siècle, des statistiques histo-
année, les projets portent notamment
sur « les cellules souches, musculaires,
sur l’atrophie […] sur des maladies neu-
romusculaires telles que la maladie de
Duchenne, ou encore sur le rôle des cel-
lules souches dans le muscle squeletti-
que ».
« En créant ce partenariat, on se ren-
force mutuellement », affirme Schaeffer
en soulignant l’importance des attentes
scientifiques de cette démarche, que
cela soit en termes de publications dans
des revues spécialisées ou d’avancées
concrètes dans le traitement de cer-
taines maladies rares. En conjuguant
les travaux des deux centres, ce dernier
espère pouvoir créer à terme des co-
hortes de patients plus importantes et
ainsi permettre la réalisation d’essais
cliniques plus significatifs.
Visibilité à l’international
lluen dmia1r5d ij a2n9 vmi earr s2 021081 6
riques de l’Université, des éditions de
tous  les journaux étudiants, incluant
la toute première édition de La Ro-
tonde de 1932, ainsi que des dossiers
thématiques. Les archives contiennent
aussi certains artéfacts comme les clés
de 1848 du collège Bytown ainsi que la
croix du père Tabaret. De plus, les ar-
chives comptent une collection de plus
d’un million de photographies. Une
grande partie des archives sont acces-
sibles via notre site Internet.
LR : Quelles sont vos archives pré-
férées de l’U d’O ?
MP  : Il y a en quelques-unes, par
exemple les clés du collège Bytown et
les vieux annuaires ainsi que règle-
ments de l’Université. Il est très inté-
ressant de pouvoir aller consulter un
annuaire par exemple pour trouver un
tel ou une telle ancien.n.e étudiant.e
célèbre ou de consulter les procès-ver-
baux du Sénat datant de plus de 150
ans. Il y en a tellement, c’est difficile de
choisir, mais je pense qu’une peinture
du père Tabaret qui date de 1873 et qui
était accrochée dans mon bureau serait
mon archive préférée.
Pour Jasmin, il est certain que cette
collaboration scientifique va permettre
une progression dans les travaux des
chercheurs impliqués ainsi que le par-
tage d’expertise scientifique et techno-
logique. Une collaboration qui va alors
également profiter aux étudiant.e.s de
l’U d’O et de Lyon 1 par le biais non seu-
lement d’échanges entre les deux uni-
versités, mais également d’une implica-
tion directe dans les projets portés par
le partenariat.
Schaeffer souligne également que ce
genre de collaboration renforce parti-
culièrement la visibilité des universités
à l’international. « En termes de clas-
sement des universités, le côté étudiant
est très important dans les évaluations
internationales et bien sûr ce type d’opé-
ration qui va financer des échanges étu-
diants va aussi donner des marques qui
feront augmenter les cotations de nos
universités », explique-t-il.
 actualités la rotonde numéro 13 7

ICCCASU 2
L’Université d’Ottawa rayonne au Cameroun
Nicolas hubert
Co-organisée par l’Université d’Ot-
tawa (U d’O), ONU-Habitat et la Ré-
publique du Cameroun, la seconde édi-
tion de la Conférence Internationale
sur l’Urbanisation Durable au Cana-
da, en Chine et en Afrique (ICCCASU
2), Développement urbain intelligent :
Des actions locales vers le global, s’est
déroulée du 12 au 14 décembre 2017 à
Yaoundé, capitale du Cameroun. Plus
de 500 universitaires, professionnels
et responsables politiques internatio-
naux se sont ainsi rencontrés au Ca-
meroun pour partager leurs travaux
et perspectives d’avenir pour une ur-
banisation durable et responsable.

Saluée de tous bords

Alors que la première édition de ce cy-
cle de colloques internationaux avait
vu le jour en décembre 2015 à Ottawa,
le gouvernement camerounais a pris
les devants pour être le premier pays
africain hôte de l’ICCCASU avant l’or-
ganisation de l’édition 2019 en Chine.

Le ministre camerounais de l’Habitat

et du Développement Urbain, Jean-
Claude Mbwentchou, a notamment
salué « l’aboutissement d’une coo-
pération tripartite fructueuse » per-
mettant de questionner et d’adresser
les défis engendrés par l’urbanisation
croissante du continent africain.
Par le biais d’un message présenté par
la délégation uottavienne, le recteur
de l’U d’O, Jacques Frémont, a tenu
à saluer l’organisation de cet événe-
ment en Afrique et a souligné que ce-
lui-ci demeurait « un lieu unique pour
partager des connaissances, des expé-
riences, des réflexions, des pratiques
et des innovations issues de trois
contextes très différents ». Il a par la
suite insisté sur la nécessité de « ras-
sembler ces différentes perspectives
et expériences » afin d’explorer « des
solutions pour un développement ur-
bain durable, équitable et inclusif ».
Le Sous-Secrétaire général de l’ONU
et Directeur exécutif d’ONU-Habitat,
Joan Clos, a également fait savoir que
l’ICCCASU 2 constituait une «  occa-
sion idéale pour ONU-Habitat de faire
le point sur l’état d’avancement de
la mise en œuvre du Nouvel Agenda
pour les Villes », issu de la Troisième
conférence des Nations unies sur le
logement et le développement urbain
durable (HABITAT III), organisée à
Quito en octobre 2016.
Sensibilisation essentielle
Le principal initiateur d’ICCCASU, le
professeur titulaire du département
Photo courtoisie
de Géographie de l’U d’O, Huhua Cao,
explique qu’il y avait plusieurs avan-
tages à ce que la seconde édition de
l’ICCCASU se déroule au Cameroun.
« Déjà le pays est bilingue », précise-
t-il avant de souligner que « l’Afrique
centrale n’est pas une région avec un
fort taux de développement et de tels
événements de sensibilisation et de
promotion y sont essentiels ».
Cao ajoute qu’afin d’encourager les
chercheurs et chercheuses canadien.
ne.s et chinoi.se.s à venir présenter
leurs travaux au Cameroun, il a fallu
« aller chercher des conférenciers im-
portants et reconnus tel que [l’ancien
premier ministre de la Colombie-Bri-
tannique] Gordon Campbell pour pré-
senter leurs points de vue sur l’urba-
nisation ».
Horaire chargé
Avec 148 présentations réparties sur
trois jours, près de 50 personnes ve-
nant du Canada et de la Chine, ain-
si que 80 personnes représentant
d’autres pays, Cao se félicite de la
réussite de cet événement internatio-
nal qui a attiré une audience de près
de 400 Camerounais.
La réussite de l’événement fut percep-
tible dès la cérémonie d’ouverture. La
salle principale du Palais des congrès
de Yaoundé a accueilli plus de 300
personnes venues assister aux pré-
sentations de conférenciers de haut
niveau, tels Campbell ou le directeur
de la Division des programmes de
ONU-Habitat, Tuts Rafael.
Originaire du Rwanda et doctorant
à l’Université de Bonn, John Kalisa
s’enthousiasme notamment sur les su-
jets abordés : « c’est génial, c’est exac-
tement mon projet de thèse  ». Une
impression partagée par Ioja Cristian,
professeur de Géographie à l’Uni-
versité de Bucarest, venu présenter
l’aboutissement de ses travaux après
avoir participé à HABITAT III l’année
précédente.
«  En général je suis très satisfait.
L’impact est plus important de ce
que l’on attendait, surtout au niveau
des politiques  », se réjouit Cao, tout
en soulignant qu’il y avait sept mi-
nistres camerounais à la cérémonie
d’ouverture, dont le premier ministre
Philemon Yang. «  C’est un très bon
départ », ajoute-t-il avant d’expliquer
que l’objectif de l’événement n’était
pas de présenter des solutions pré-
conçues aux défis que rencontre le
continent africain en termes d’urba-
nisation.
« Aucun modèle n’est parfait »
« Les délégations chinoises et cana-
diennes ont pu amener deux modèles
différents, voir opposés d’urbanisa-
tion », précise-t-il. Ainsi alors que
la Chine représente un modèle très
centralisé et peu inclusif, le Canada
possède au contraire un processus
beaucoup plus démocratique, mais
plus lent. Mais si ce dernier est pour
Cao « un processus beaucoup plus
durable », il rappelle que le modèle
chinois a tout de même permis de
faire face à un développement soute-
nu et une urbanisation exponentielle
au cours des 40 dernières années.
Cao rappelle alors qu’il est primordial
de garder à l’esprit qu’« aucun mo-
dèle n’est parfait » et que « c’est avant
tout aux Africains de regarder et d’ap-
prendre » des aspects positifs et des
erreurs de chaque perception du pro-
cessus d’urbanisation, de « capturer
les éléments clés pour les insérer dans
leurs propres contextes » sociaux, po-
litiques et économiques.
« Il n’y a pas de modèle que nous pou-
vons adapter à 100 % » ajoute-t-il, en
rappelant que la Chine a longtemps
tenté de reproduire les modèles étran-
gers, et les échecs associés, avant d’ac-
cumuler l’expérience nécessaire au
développement de sa propre approche
en matière d’urbanisation et de déve-
loppement.

w w w. l a r o t o n d e .c a
 8 actualités l laar ro ot to onnd de e lluen dmia1r5d ij a2n9 vmi earr s2 021081 6

Mouvement #MeToo

Poursuivre la lutte contre la violence sexuelle

Stéphanie Bacher
2017 aura été une année marquante au ni-
veau de la dénonciation de nombreux cas
d’agression et harcèlement sexuels impul-
sée par le mouvement #MeToo, un mouve-
ment qui a eu de l’écho dans plusieurs pays
du monde. Quels ont été les faits marquants
de 2017 en matière d’inconduites sexuelles
? Et que nous réserve 2018 ? La Rotonde
vous présente son portrait de l’année 2017
et certaines prévisions pour 2018 dans le
dossier de la lutte contre la discrimination à
l’endroit des femmes.

Le fait le plus marquant de l’année 2017

aura sans l’ombre d’un doute été le mou-
vement #MeToo, qui a pris une ampleur
sans précédent au point d’être nommé
personnalité de l’année par le magazine
Time pour avoir brisé le silence autour de
ILLUSTRATION ANDREY GOSSE
la question du harcèlement sexuel.

Le 5 octobre, le célèbre producteur améri-
cain Harvey Weinstein est accusé dans un
article du New York Times d’harcèlement
sexuel qui aurait perduré pendant trois
décennies. Quelques jours plus tard, 13
autres femmes racontent à un correspon-
dant du réseau de télévision NBC News
avoir elles aussi été agressées sexuelle-
ment par Weinstein.
En réponse à cette vague de dénon-
ciations, l’actrice américaine Alyssa
Milano a écrit sur son compte Twit-
ter: « Si vous avez été harcelée ou
agressée sexuellement, écrivez # Me-
Too dans votre réponse à ce tweet ».
Le tweet est rapidement repris par
des milliers de personnes qui ra-
content leur histoire d’agression ou
d’harcèlement sexuel en utilisant le
hashtag #MeToo ou une variante de
celui-ci. De nombreuses figures pu-
bliques provenant de divers secteurs
de la société (musique, sciences, mi-
lieu académique, politique) ont elles
aussi pris part à ce mouvement en ra-
contant leurs histoires en utilisant le
hashtag #MeToo .
Selon Simon Lapierre, professeur à
l’École de service social de l’Université
d’Ottawa et membre du Collectif de re-
cherche FemAnVi, estime que « ce phé-
nomène a mis en évidence le fait que de
nombreuses femmes sont victimes de
violence sexuelle et surtout que plusieurs
hommes utilisent leur position et leur sta-
tut pour, d’une part, agresser des femmes
et, d’autre part, maintenir le silence [des
victimes et des autres] sur leurs compor-
tements. Bien souvent, tout le monde le
savait, mais personne n’a rien dit... ».
Il ajoute que selon lui, « ce qui semble se
produire, c’est un changement dans la fa-
çon dont la société réagit à ces situations.
On voit émerger un sentiment d’outrage
de plus en plus grand à l’endroit de ces
hommes et de leurs comportements de
violence sexuelle ».
Attentes pour 2018 ?
La vague de dénonciations de cas d’agres-
sions et d’harcèlements sexuels ne semble
pas en voie de s’estomper en 2018. La-
pierre croit en effet que « la question de la
violence sexuelle occupera encore beau-
coup de place dans les médias en 2018
et qu’il y aura d’autres hommes connus
qui feront l’objet de dénonciations ». Ce
fut déjà le cas lors du Gala des Golden
Globes, qui s’est déroulé il y a un peu plus
d’une semaine dans la sobriété, où les ve-
dettes se sont présentées vêtues de noir
en signe de solidarité avec les victimes
d’harcèlement et d’abus sexuels.
Au niveau provincial, Lapierre explique
que les résultats d’un sondage sur la vio-
lence sexuelle dans les collèges et univer-
sités mené par le gouvernement de l’On-
tario devraient être disponibles en 2018
et pourraient « donner des indications
sur le travail qu’il reste à faire ». Il in-
dique cependant qu’« il est aussi possible
que nous assistions à un certain backlash
en 2018, une tentative de nous ramener
en arrière ». Il faut donc selon lui rester
vigilants, surtout qu’il reste beaucoup de
travail à faire pour changer les mentalités
et mettre fin à la culture du viol.
Qu’est-ce qui se fait sur le campus ?
Selon Néomie Duval, responsable des
relations avec les médias de l’Univer-
sité d’Ottawa, l’Université travaille sur
le sujet par le biais du Comité sur la di-
versité et l’inclusion qui a été formé au
printemps dernier. Ce comité « a dépo-
sé une ébauche de rapport incluant des
recommandations au recteur à la fin de
décembre 2017 », un rapport qui sera
diffusé prochainement auprès de la com-
munauté universitaire. Selon les dires de
Lapierre, il y aura aussi bientôt une for-
mation disponible pour les employés sur
la violence sexuelle.
De son côté, Joyce Joseph, qui travaille
au Centre des ressources des femmes de
la Fédération Étudiante de l’Université
d’Ottawa, explique que le Centre offre un
programme qui s’appelle Écoute active
où « [les victimes] peuvent parler de leur
expérience ». Dépendamment de la situa-
tion, le Centre peut offrir aux victimes, en
plus de l’écoute, une variété de ressources,
dont les référer au Centre de crise des vic-
times, à la police ou à la clinique légale de
l’Université. Elle affirme également que
le Centre organise des ateliers sur la vio-
lence contre les femmes et des présenta-
tions en classe « pour leur montrer quels
sont les enjeux et comment prévenir la
violence contre les femmes ».

w w w. l a r o t o n d e .c a
 actualités
Programme fédéral de contestation juridique
Vers un élargissement du volet linguistique
Stéphanie Bacher
Le 12 décembre dernier, la ministre du Pa-
trimoine canadien, Mélanie Joly, a annon-
cé l’élargissement du volet sur les droits
linguistiques du programme de contes-
tation judiciaire, un programme qui vient
en aide aux Canadien.ne.s qui souhaitent
défendre devant les tribunaux des causes
liées aux droits linguistiques et aux droits
fondamentaux, garantis par la Constitu-
tion canadienne. Le Centre canadien du
programme de contestation judiciaire, qui
sera administré par l’Université d’Ottawa
(U d’O), sera responsable de mettre cela
en application. Où en est-on dans l’admi-
nistration de ce programme et pourquoi
son mandat a-t-il été révisé ?
La création du programme de contesta-
tion judiciaire remonte à 1978 lorsque
le gouvernement de Pierre Eliott Tru-
deau avait décidé de soutenir les dé-
marches judiciaires visant à contester
les lois qui porteraient atteinte aux
droits linguistiques des minorités au
pays. Un programme par la suite coupé
par les mesures d’austérité portées par
le gouvernement conservateur de Ste-
phen Harper.
À la suite de l’appel lancé par le mi-
nistère du Patrimoine canadien en fé-
Lettre d’opinion
Au service des étudiant.e.s, pas des élu.e.s
Nicolas Hubert et Stéphanie Bacher
À la suite de la publication de l’article
Faible participation : une stratégie pour
camoufler le bilan de l’exécutif ?, la jour-
naliste ayant signé l’article a été la cible
d’attaques virulentes de la part de la
Commissaire à l’équité de l’Association
des étudiant.e.s gradué.e.s (GSAÉD),
Pascasie Minani Passy. Bien que ces at-
taques aient eu l’avantage de soulever
un vif débat et ainsi, une fois n’est pas
coutume, de générer un échange direct
et soutenu entre un.e élu.e de la GSAÉD
et ses membres, nous estimons utile de
fournir ici une réponse à la GSAÉD et plus
particulièrement à la personne qui a pris
publiquement la parole sous le couvert de
l’association étudiante.
Premièrement, la GSAÉD, par l’inter-
médiaire de sa représentante Minani
Passy, accuse La Rotonde d’avoir consa-
cré deux articles distincts sur les mêmes
faits remontant à la session d’au-
tomne 2017. Nous tenons à préciser que
la rotonde
vrier 2017, l’Université d’Ottawa a été
sélectionnée pour accueillir et mettre
en oeuvre le programme.
L’U d’O sera responsable de la gestion
du nouveau programme de contestation
judiciaire par le biais du Centre canadien
du programme de contestation judiciaire
(CCPCJ) dont le budget annuel s’élèvera
à 5 millions de dollars.
nous traitons l’information qu’il semble
pertinent de traiter. En l’occurrence,
comme souligné par certain.e.s obser-
vateurs et observatrices, nous n’avons
fait que retranscrire les échanges trai-
tés au sein de l’Assemblée générale de
la GSAÉD du 30 novembre 2017 ainsi
que les accusations portées par l’ancien
commissaire aux Affaires universitaires
de la GSAÉD, Robert Head.
De même, en assimilant toute critique
du travail de l’organisation à un acte
d’intimidation visant à « minimiser le
travail des autres », la GSAÉD remet
en question la liberté d’expression et
de presse sur le campus. En effet, l’idée
d’un média conciliant, qui ne répondrait
qu’aux attentes des institutions qu’il est
sensé couvrir, est très proche de la défi-
nition d’un outil de communication, ou
de celle d’un organe de propagande, et
non d’un média indépendant.
Minani accuse également La Rotonde de
mentir à son lectorat au sujet du salaire
des membres de l’exécutif et des prix de
w w w. l a r o t o n d e .c a
ILLUSTRATION ANDREY GOSSE
Négociations en cours
Le CCPCJ, dont les détails de la ges-
tion sont en train de se décider, sera
composé de deux comités d’experts,
le premier sur les droits linguistiques
et le second sur les droits de la per-
sonne, qui devront prendre les déci-
sions sur les causes à financer. L’U d’O
et le gouvernement fédéral continuent
participation qui ont été remportés par
des membres de l’exécutif lors de la der-
nière Assemblée générale. Le salaire de
l’exécutif tel qu’affiché dans son budget
annuel est toutefois bien celui rapporté
dans l’article. De plus, justifier les gestes
du comité exécutif en affirmant que les
prix remportés par ceux-ci seront remis
aux étudiant.e.s dans des évènements
futurs n’enlève rien au fait que ces prix
étaient destinés à favoriser la participa-
tion des étudiant.e.s à l’Assemblée gé-
nérale, et non pour d’autres usages.
S’il est tout à fait sain et normal que la
GSAÉD puisse porter des critiques à
l’encontre du travail de La Rotonde, il
est hautement problématique qu’un.e
représentant.e étudiant.e porte des at-
taques personnelles à l’encontre d’une
journaliste par le biais de son mandat
et de sa fonction. D’autant plus lors-
qu’il nous est explicitement enjoint de
veiller à ne pas « blesser et rabaisser les
autres » et à être constructifs « au lieu
de chercher à minimiser le travail des
autres ».
numéro 13 9
cependant à négocier les différentes
modalités liées à l’établissement du
programme de contestation judiciaire.
Question de langue
Selon André Braën, professeur titulaire
à la Faculté de droit civil de l’U d’O et
spécialiste des questions de droits lin-
guistiques, les garanties linguistiques
énoncées dans la Charte canadienne
des droits et libertés sont limitées. Par
exemple, il n’y a rien qui traite de la
langue de travail ni du droit d’être com-
pris dans sa langue.
Au contraire, les droits qui sont garantis
par la Loi sur les langues officielles vont
beaucoup plus loin, selon lui. L’annonce
de la ministre du Patrimoine cana-
dien vient répondre à une demande de
longue date des groupes minoritaires.
En effet, Braën souligne que « depuis
longtemps, les minorités de langue of-
ficielle au Canada, et en particulier les
francophones, réclamaient la possibili-
té que l’on finance des causes qui soient
fondées non pas seulement sur des ga-
ranties constitutionnelles, mais aussi
sur la Loi sur les langues officielles ».
Il est ici important de rappeler que les
critiques portées par les médias ont vo-
cation de soulever les enjeux et débats
qui leur apparaissent légitimes, en s’ap-
puyant sur les informations qu’ils ont
entre les mains, ce qui inclut les propos
recueillis auprès de diverses sources.
Au lieu de s’attaquer au messager, peut-
être serait-il plus utile d’initier une ré-
flexion sur les raisons pour lesquelles le
travail de l’Association étudiante a été
remis en question par ses membres lors
de la dernière Assemblée générale.
Enfin, nous tenons à préciser, une nou-
velle fois, que nous sommes un journal
indépendant et que les seuls comptes
que nous avons à rendre sont auprès
de nos lectrices et lecteurs. Nous consi-
dérons que le rôle dévolu à La Rotonde
est celui d’informer en toute transpa-
rence et en toute indépendance les étu-
diant.e.s de l’Université d’Ottawa et non
de répondre aux attentes et ambitions
de leurs élu.e.s.
10 actualités l laar ro ot to onnd de e lluen dmia1r5d ij a2n9 vmi earr s2 021081 6

Trois questions pour comprendre  par Nicolas Hubert

Les Fake news
Marc-François Bernier
Chaque semaine, La Rotonde inter-
roge un des 1200 professeurs de l’U
d’O sur un sujet d’actualité. L’occasion
Professeur titulaire, Département de communication pour vous d’en apprendre davantage,
et pourquoi pas, de briller dans les
Faculté des sciences sociales soupers de famille et autres lieux pro-
Université d’Ottawa pices aux débats.
La Parenthèse
française
NICOLAS HUBERT
Tunisie – Les tunisien.ne.s cé-
lèbrent les sept ans de la révo-
lution. Alors que le dictateur Ben
Ali avait quitté le pouvoir le 14
janvier 2011, la société tunisienne
est toujours dans l’expectative et

1
Qu’est-ce qu’une fake news ? l’anniversaire de la Révolution est
Le mot à la mode fake news n’est pas un phénomène nouveau. La désinformation a toujours existé, pour des raisons stratégiques,
particulièrement marqué par les
guerrières. La nouveauté c’est l’aspect viral. Les fake news, c’est ce qui était autrefois la désinformation. C’est un mensonge, c’est manifestations violemment répri-
volontairement forgé pour tromper les gens. La différence aujourd’hui est que tout le monde peut en faire sur Internet et bien sûr il mées par la police et par la tension
y a désormais plus de possibilités de tromper les gens. que connait le pays depuis le dé-

2
but de l’année. Depuis le 8 janvier,
Pour quelles raisons certaines personnalités politiques ont-elles de plus en plus re- un mouvement social a organisé
cours à ce terme ? plusieurs journées de manifesta-
Le risque est de contribuer auprès d’une certaine opinion publique, de continuer à alimenter la méfiance qu’il peut y avoir envers les tions pour s’opposer aux récentes
journalistes. Certaines personnes se servent de cette méfiance pour l’alimenter encore plus auprès d’un public disposé à croire que mesures d’austérité prises par le
les médias veulent les tromper. Les personnalités publiques, les hommes et les femmes politiques qui font ça tablent là-dessus. Ils
gouvernement et dénoncer l’aug-
ont un public réceptif à cela et ils lui donnent ce qu’ils attendent. C’est une façon de se dédouaner, d’éluder les choses. Ils attaquent
le messager. Avant, on disait que les journalistes étaient biaisés, n’étaient pas objectifs. Maintenant, on dit que c’est des fake news. mentation du coût de la vie et un
chômage persistant.

3
Quels sont les divers moyens de favoriser la langue française dans notre société ? 
Il y a un travail de protection de l’information à faire en démocratie. C’est vrai que les médias sont les premiers acteurs, Cameroun – Les leaders sépara-
mais l’information n’appartient pas uniquement aux médias. C’est un enjeu démocratique et tout le monde a le droit de tistes enlevés le 5 janvier à Lagos
dire ce qu’il en pense. Ceci étant dit, s’il y a une intervention [du politique], il faudrait que cela soit très soupesé et méti- seraient détenus par les services de
culeux. La meilleure façon de combattre les fake news, lorsque l’on pense qu’il y a un message de désinformation, c’est de renseignements de l’armée nigé-
se servir des outils juridiques. S’il y a des gens qui sont lésés par la mauvaise information, ou par la désinformation, qu’ils
riane, selon une information dif-
aillent devant les tribunaux et qu’ils fassent valoir leur point.
fusée le 12 janvier par l’ONG amé-
ricaine United Support for Peace.
Les dirigeants de la République
Fédérale autoproclamée de l’Am-

Revue de presse par Mathieu Tovar-Poitras bazonia, la partie anglophone et

sécessionniste du Cameroun, sont
sous le coup d’un mandat d’arrêt
Frustration suite à la gestion d’un cas d’agression sexuelle international émis par Yaoundé en
The Silhouette, Université McMaster- novembre 2017.

L’Université de Calgary fait face à une frustration grandissante de son corps étudiant suite à des reproches concernant Haïti – Le gouvernement dé-
sa gestion du dossier de Connor Neurauter, un étudiant ayant été trouvé coupable d’agression sexuelle. L’Université a plore le manque de sagesse de
expliqué ne pas pouvoir expulser Neurauter étant donné que ces actions ont été commises avant son inscription universi- Trump dans un communiqué de
taire, mais que l’administration lui avait recommandé de ne pas être présent sur le campus durant la session d’hiver 2018. presse publié le 12 janvier en réac-
Rappelons que des centaines d’affiches avaient été installées et qu’une pétition avait aussi circulé afin de demander son tion aux propos du président amé-
expulsion. Elle a reçu plus de 56 000 signatures.
ricain qualifiant Haïti de « pays de
merde ». Tout en condamnant ces
La CTT adopte à l’unanimité l’instauration de la U-Pass à Toronto propos, le gouvernement haïtien a
souligné qu’ils reflétaient une « vi-
The Varsity, Université de Toronto
sion simpliste et raciste totalement
erronée ».
Les membres du conseil d’administration de la Commission de transport de Toronto (CTT) ont adopté à l’unanimité la mise
en place du système U-Pass. Selon la CTT, ce service permettra aux étudiants d’économiser davantage sur leurs cartes d’accès
tout en réunissant divers circuits tels que ceux de la Grande région de Toronto. Rappelons que l’initiative avait été largement Thaïlande – Nouvelle plaque
appuyée par plusieurs associations étudiantes qui dénonçaient le fardeau économique qu’entraînaient les dépenses liées au tournante du trafic d’ivoire  ?
transport. Après la saisie, le vendredi 12 jan-
vier, de 148 kilos d’ivoire à desti-
nation de la Chine, c’est la ques-
L’Université de Montréal s’associe avec le Club de soccer de Longueuil tion que se posent de nombreux
Quartier Libre, Université de Montréal observateurs internationaux. La
cargaison d’ivoire proviendrait du
Des étudiants-chercheurs de l’Université de Montréal et le Club de soccer de Longueuil ont mis sur pied un projet de colla- Nigeria et serait composée de trois
boration visant à développer une méthode appelée bio-banding. Se concentrant sur les résultats d’entraînement de jeunes grandes défenses d’éléphant et de
joueurs, cette technique vise à regrouper les joueurs en groupes basés sur leur développement biologique au lieu de leur 31 fragments de défense. En 2017,
âge. Le Club indique que le projet vise à convaincre à l’Association canadienne de soccer que la méthode est efficace pour
les autorités thaïlandaises ont saisi
le développement des jeunes. C’est une première au Canada pour un club de soccer.
500 pièces d’ivoire dans 6 cargai-
sons différentes.

w w w. l a r o t o n d e .c a

Arts et culture
Concert de Niska 
Bienvenue au #CharoLife pas au #ChaleurLife
GABRIELLE LEMIRE
Dans un Bourbon Room plein à cra-
quer le samedi 13 janvier à minuit
et demi, le rappeur français Niska
faisait son apparition sur scène. Les
étudiant.e.s, qui avaient réussi à en-
trer dans le bar rempli à capacité,
ont dû attendre plus de trois heures
après l’ouverture des portes au pu-
blic pour apercevoir l’icône du trap
français. D’autres ont frôlé l’hypo-
thermie en attendant pendant des
heures à l’extérieur sans même pou-
voir y mettre les pieds. Zoom sur la
soirée de samedi.
Mille et une premières parties
21h - Une foule piétinante d’ama-
teurs de rap faisaient la file devant
les portes du bar, bravant le froid
pour être les premiers arrivés. À me-
sure que l’endroit se remplissait, les
adeptes fébriles hochaient la tête sur
des airs de trap. Vers 22h, Léon ‘fa
du Fond et O’Neezy ont été accueillis
avec réticence par la foule, suivis par
Polo Muzik et son doigt d’honneur ca-
ractéristique.
La scène du Bourbon Room aura ra-
rement vu un groupe qui dégage au-
tant d’énergie que UNI-T, le troisième
groupe à présenter samedi.
Le groupe composé de quatre
rappeurs originaires de la région Ot-
tawa-Gatineau est connu pour ses
titres Confiance et Snapchat, dont le
public a raffolé samedi. Le groupe a
même invité des membres du public à
lA ROTONDE EST À LA RECHERCHE DE BÉNÉVOLES. eNVOYEZ
VOS CANDIDATURES À BENEVOLAT@LAROTONDE.CA
section
Gabrielle Lemire
culture@larotonde.ca
Cheffe de pupitre
venir apprendre une chorégraphie sur
scène.
Enima en probation
Après UNIT-T, c’est Enima, le rappeur
montréalais qui a pris la relève. Après
avoir passé du temps derrière les bar-
reaux en 2017 pour proxénétisme, ce-
lui-ci continue d’être la cible des des-
centes du Service de Police de la Ville PHOTO AYOUB BEN SASSI
de Montréal (SPVM), qui s’acharne à
faire annuler les concerts du rappeur. étudiante de Montréal qui était dans Champtier-du-Coq lors de son entrée
Il faut dire que ses paroles glorifient la capitale pour la fin de semaine : « sur scène. La passerelle débordait de
ses habitudes illégales, notamment de C’était vraiment scandaleux. On est fans s’étant procurés des billets VIP
vente de drogues, de vol et de trafic de
arrivés à 9pm, l’heure où le show était au coût de 70$ chacun.
prostituées.
censé commencer. Ils [les gardes de
sécurité] nous ont rien dit avant 11pm, La somme d’argent valait le coup,
La Fédération étudiante de l’Universi-
ils voulaient qu’on fasse une ligne et Niska a livré une performance de
té d’Ottawa (FÉUO) n’a pas commenté
étaient vraiment désagréables ». quinze de ses chansons très connues
sur les choix d’artistes à date de publi-
du public, qui l’accompagnait sur
cation.
Selon les dires d’Alexia Marianelli, toutes les paroles. Entre deux
une étudiante de McGill, « les gardes couplets, le rappeur s’est allumé une
Où est Niska? de sécurité laissaient entrer les gens cigarette sur scène, qu’il a passée à un
qu’ils connaissaient et laissaient les spectateur en première rangée alors
À minuit, la foule déjà réchauffée à
autres dehors ». L’étudiante men- que de l’autre main, il s’emparait du
point attendait encore le rappeur,
tionne avoir porté plainte au Bourbon téléphone cellulaire d’un autre pour
alors que les performances des quatre
Room pour la soirée qu’elle a dû su- prendre la foule en vidéo. Cette per-
premières parties étaient terminées.
bir samedi soir, et ce, après avoir payé formance brève, mais tant attendue,
Les chanceux qui avaient réussi à en-
son billet : « Ils sont mieux d’avoir une a semblé suffire au public et c’est de-
trer souriaient à pleines dents en se ba-
bonne raison pour avoir laissé autant vant un auditoire en délire que Niska
lançant sur la musique trap. Des titres
de personnes geler dehors » ajoute-t- est disparu sans rappel, suivi de ses
de Migos, Big Shaq et Kendrick Lamar
elle. Il reste à voir quelles démarches nombreux gardes du corps.
pour n’en nommer que quelques-uns
la FÉUO et le Bourbon Room entre-
se succédaient pour faire patienter les
prendront pour régler le conflit. Une soirée frigorifiante pour ceux
gens à l’intérieur.
n’ayant pas pu mettre les pieds dans
D’autres, piétinant dans une ambiance La pièce de résistance l’établissement, mais qui ponctue avec
de -20 degrés Celsius, attendaient eux succès le début des cours de la session
aussi, mais cette fois-ci à l’extérieur. 00h38 -   Une armée de caméras a d’hiver et la tentative de combler la
C’est le cas d’Alma Beaudoin, une accueilli le rappeur originaire du dette financière de la FÉUO.
w w w. l a r o t o n d e .c a
 12 A R T S e t C U LT U R E
37e édition de Contact Ontarois
Réseau Ontario présente son supermarché culturel
GABRIELLE LEMIRE
Réseau Ontario est un organisme qui
réunit les artistes et diffuseurs fran-
co-ontariens depuis 1997. À travers
les années, c’est une vraie toile de par-
tenariats qui s’est tissée dans le milieu
des arts en Ontario, notamment grâce
au programme Contact Ontarois. En
2001, le Conseil des arts de l’Ontario a
proposé à Réseau Ontario la gestion de
ce programme, mission que l’organisme
atteint avec brio. Du 16 au 20 janvier
prochain, les salles de spectacle d’Ottawa
seront remplies des diffuseurs de par-
tout en province et d’une cinquantaine
d’artistes du Canada français.
Contact Ontarois
Cette semaine, grâce à une navette, les
diffuseurs déambuleront de la Salle
Académique de l’Université d’Ottawa
jusqu’au Centre Shenkman en passant
par le Centre national des arts et la Nou-
velle-Scène Gilles Desjardins. « C’est
un peu comme lorsqu’une famille va à
l’épicerie pour faire les courses pour la
semaine. Les diffuseurs de partout en
Ontario et même de l’extérieur de l’On-
tario viennent à Ottawa en janvier pour
choisir les éléments qui vont faire partie
de leur programmation » explique le di-
recteur général de Réseau Ontario, Mar-
tin Arseneau. Certains spectacles seront
également ouverts au grand public.
Encore cette année, 38% des artistes de
Contact Ontarois sont franco-ontariens,
un mandat que Réseau Ontario tente
chaque année de relever afin d’assurer
la programmation des artistes onta-
riens sur les scènes du pays. Arseneau
explique également que Contact Onta-
rois présente cette année « deux blocs
de formation de deux heures avec quatre
sujets différents adaptés à chacun des
publics qui participent à Contact Onta-
rois ». Ces formations permettront de
sensibiliser les participants aux diverses
problématiques qui touchent leur métier
et la scène artistique francophone au Ca-
nada.
l a lrao troont do en d e
PHOTO BRIAN CÔTÉ
Programmation Grand Public
Mercredi 17 janvier
Centre Shenkman
Pour la modique somme de 20$,
l’adepte de musique francophone peut
se diriger au Centre des arts Shenkman
à Orléans vers 20h30 pour avoir un
aperçu des artistes suivants : Joseph
Edgar, Cherry Chérie, Julie Kim, Ari-
ko, Règlement 17, Dans l’Shed et Lydia
Képinski.
La Rotonde a eu la chance de s’en-
tretenir avec l’étoile montante Julie
Kim, qui, après avoir fait partie du
trio Les Chiclettes, compte se lancer
dans une carrière solo.
La vocaliste dit avoir toujours vou-
lu faire une carrière solo, surtout en
musique francophone. Armée d’un
son inspiré du soul, funky et R&B des
années 1970, Julie Kim ne sait pas à
quoi s’attendre quant à la réaction du
public face à sa performance : « C’est
une grosse surprise pour moi. Je sens
qu’au niveau des attentes, les gens
sont curieux d’entendre ça », nous
confie la chanteuse.
Puisqu’elle vient d’entamer sa car-
rière solo, Julie Kim est toujours in-
connue du public et des diffuseurs et
devra faire sa place sur la scène mu-
sicale franco-ontarienne.
Celle-ci affirme vouloir ramener la
qualité du son des vinyles par l’utili-
sation des instruments authentiques
des années 70 et affirme qu’« on
pense trop quand on joue de la mu-
sique, mais on oublie la base : on a
commencé à jouer parce qu’on aimait
ça ». C’est cette passion pour la mu-
sique, son authenticité et ses talents
de vocalistes qu’elle livrera sur scène
à la salle Harold Shenkman le 17 jan-
vier prochain.
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L ulned mi 1a5r dj ia 2n 9v i me ra2r0s1 28 0 1 6
Jeudi 18 janvier
Cherry Chérie
Julie Kim
Ariko
Règlement 17
20h30 à 23h30
Salle Harold Shenkman
Dans l’Shed
PHOTO PIERRE GAUTREAU Lydia Képinski
20h30 à 23h30
Théâtre Richcraft
Jeudi 18 janvier
Centre Shenkman
Jeudi 18 janvier
Le Centre Shenkman accueillera éga-
lement les vitrines Grand public des Cindy Doire
artistes Cindy Doire, Amélie Hall, Clay Amélie Hall
& Friends, Le Paysagiste, Les Rats Clay & Friends
d’Swompe, Damien Robitaille, Émi- Le Paysagiste
lie Landry, Sophie Pelletier et Cédric Les Rats d’Swompe
Landry. Ces vitrines de vingt minutes Damien Robitaille
chacune devront convaincre les diffu-
seurs d’ajouter ces artistes à leur pro- 19h30 à 23h00
grammation 2018-2019. La Rotonde a
eu la chance de s’entretenir avec Davy Salle Harold Shenkman
Poulin, Le Paysagiste, en vue de sa per-
formance de jeudi. Émilie Landry
Sophie Pelletier
Maintenant à sa 3e participation à Cédric Landry
Contact Ontarois, Le Paysagiste se dit
heureux des retombées de cette partici- 19h30 à 23h00
pation à l’événement : « Tout le monde
qui travaille dans l’industrie, tous les ar- Théâtre Richcraft
tistes, tous les diffuseurs, tous les agents
sont là ». Natif de Sudbury, la musique
a toujours fait partie de sa vie, que ce
soit comme interprète ou membre des
groupes musicaux Konflit Dramatik et Vendredi 19 janvier
Toe Jam Tequila. Davy Poulin souhaite
marquer le public avec son nom de scène Maryanne Côté
« mystérieux ». Le Paysagiste provient Raphaël Butler
de l’idée d’être un architecte de la chan- Shawn Jobin
son : « Je bâtis beaucoup mes tounes, Céleste Lévis
mais ce que j’aimais du paysagiste, c’est Jacques Jacobus
qu’ [...] il embellit l’espace. L’essence Yao
c’est de mettre de la couleur et d’ajouter
de la beauté au monde ». 19h30 à 23h00
Outre le but de marquer le public avec son Salle Harold Shenkman
nom d’artiste, Le Paysagiste préfère les «
albums qui font penser, les albums de nuit. Matiu
Ça te fait tripper, ça t’emporte ailleurs [...] Laurence Castera
il y a quelque chose qui installe une am- Shaun Ferguson
biance, ça relaxe et ça détend ». Il dit de
son prochain album que, tout en gardant
cette essence, il sera plus représentatif des 19h30 à 23h00
performances de l’artiste : « J’aime donner
de l’énergie et je saute un peu partout sur Théâtre Richcraft
scène », explique-t-il. C’est cette énergie
qu’attend le public lors de la soirée du 18
janvier à la salle Harold Shenkman.
 A R T S e t C U LT U R E
Le Projet 3e Oeil de l’Avant-Première
Les artistes appelés à poser leur candidature
CLÉMENCE ROY-DARISSE
Les plateformes de création pour artistes
francophones dans la région se multi-
plient tout comme les subventions qui leur
sont accordées. Justement, quelques ini-
tiatives ici et là ouvrent la porte à ceux et
celles qui souhaitent réinventer le monde.
Le jeudi 11 janvier, La Rotonde a eu la
chance de participer à la réunion pour
l’appel des candidatures du programme
2018 du Projet 3e oeil.
Ce projet est une initiative de l’Avant Pre-
mière, un organisme à but non lucratif qui
oeuvre dans le but de soutenir la création
des professionnels des arts de la scène.
Le projet, qui existe depuis maintenant
trois ans, a vu défiler une grande variété
de projets : du burlesque jusqu’au spec-
tacle théâtral féministe, de l’auteur-com-
positeur-interprète au théâtre musical à
l’allure futuriste; plusieurs ont déjà foulé
les planches. Des planches autrement in-
habitées par manque de financement et de
ressources.
Le projet 3e oeil consiste alors à offrir une
L’Alchimiste de Paulo Coelho
Un roman initiatique culte
YASMINE EL KAMEL
L’Alchimiste date de 1988 et s’inscrit dans
le genre du conte philosophique. Difficile
à croire, mais Paulo Coelho, l’auteur du
livre d’origine brésilienne, a eu beaucoup
de mal à trouver l’inspiration nécessaire
à l’écriture de cette œuvre. Cette dernière
est pourtant devenue un bestseller mon-
dial, et a été traduite en 80 langues. Le
livre est qualifié d’œuvre symbolique,
tout en étant facile à lire.
L’Alchimiste est avant tout un récit très
simple racontant l’histoire d’un berger
qui aime voyager. C’est d’ailleurs la raison
pour laquelle il a renoncé à être prêtre,
vocation désirée par ses parents, pour
se lancer dans le travail de berger qui lui
permet de voyager. Santiago, le protago-
niste, est originaire de la région espagnole
de l’Andalousie. C’est un berger hors du
commun, éduqué et qui sait lire grâce aux
études qu’il a faites auparavant au sémi-
naire. Tout en s’occupant de son troupeau
de bêtes, en gagnant sa vie grâce à ses bre-
bis, il voyage, il rêve, et il lit. Santiago ap-
paraît comme un personnage simple qui
prend la vie légèrement et qui souhaite
la rotonde
résidence artistique à trois artistes, à des
collectifs d’artistes ou à des organismes
professionnels en arts de la scène, propo-
sant une oeuvre originale en amorce. Un
comité composé de cinq juges de la région
spécialisés en arts de la scène se donne en-
suite le mandat de choisir ces oeuvres par-
mi les candidatures proposées.
Les trois récipiendaires de la résidence
ont ensuite de février 2018 à novembre
2018 pour développer ou terminer leur
recherche artistique effectuée dans l’en-
ceinte des locaux de l’Avant-Première :
« Concrètement, le Projet 3e Oeil offre
aux artistes résidents un accès aux locaux
jusqu’à 40 heures par mois » explique
la directrice générale, Claire Duguay. La
période de recherche et de formation s’ef-
fectue en amont avec des mentors, de la
formation ainsi qu’un encadrement pro-
fessionnel.
Un laboratoire public est finalement pré-
senté au terme de la résidence, permet-
tant aux artistes de présenter un produit
intéressant qui pourrait éventuellement
être repris par d’autres lieux de diffusion
de la ville.
« courir le monde en toute liberté ».
C’est par ce récit simple que Coelho nous
fait réfléchir au sens de la vie et à son but,
et c’est ce qui caractérise le genre du conte
philosophique.
Un rêve symbolique
C’est grâce à un rêve que fait Santiago
chaque nuit qu’il a pu découvrir ce qu’est
sa «  Légende Personnelle  ». L’œuvre
nous donne l’idée que chacun de nous
possède une Légende Personnelle, que la
w w w. l a r o t o n d e .c a
Environnement propice à l’art
Puisque le manque de ressources et de fi-
nancement touche beaucoup d’artistes de
la région de la capitale nationale, c’est une
opportunité en or pour ceux et celles qui
souhaitent créer sans le prix qui y est at-
taché. Malheureusement, dans un monde
où tout se vend, les écrits guerriers et les
spectacles dérogeant des limites conven-
tionnelles peuvent rarement exister d’eux-
vie veut qu’on accomplisse. Tout l’univers
conspire en notre faveur pour y parvenir.
La Légende Personnelle de Santiago est
de trouver un trésor qui se trouve dans les
Pyramides d’Égypte. Pour véritablement
apprécier le livre, il faut savoir lire à tra-
vers les lignes. Il faut comprendre le mes-
sage symbolique que fait passer le récit
de l’aventurier en quête d’un trésor. Son
histoire nous pousse à nous questionner :
quelle est ma Légende Personnelle et
comment vais-je faire pour l’accomplir ?
Il faut savoir lire les signes, et garder à
l’espoir que l’univers est de notre côté et
numéro 13 13
PHOTO COURTOISIE
mêmes. Duguay affirme que « c’est d’of-
frir des conditions propices à la création,
du temps, de l’espace et des équipements
adéquats ». Prenons notamment le Pro-
jet Fragile 7, présenté en octobre dernier
à l’Avant-Première. Le spectacle mêlant
burlesque et théâtre portant sur les 7 pé-
chés capitaux avait fait salle pleine lors des
deux représentations. Une autre initiative
qu’il faudra suivre de près en 2018. L’appel
aux candidatures est en vigueur jusqu’au
25 janvier.
veut qu’on réussisse. Tout est symbolique
et métaphorique dans les mots de Coelho.
L’alchimie au quotidien
Dans sa préface, l’auteur écrit qu’il a
étudié l’alchimie pendant 11 ans. Le do-
maine l’a toujours intéressé, notamment
le fait de transformer des métaux en or
et de « découvrir l’élixir de longue vie ».
En tant que lecteur, nous n’en savons
pas nécessairement beaucoup sur le do-
maine de l’alchimie. Ce qui est justement
intéressant est que l’auteur aborde le
fond de ce domaine et l’applique dans la
vie quotidienne. Il utilise le principe de
l’alchimie, celui de transformer quelque
chose en une chose encore meilleure.
Ceci s’applique également à la nature et
aux humains. Nous avons tous ce pouvoir
de faire de nous une personne meilleure.
La conclusion qu’on peut tirer de ce livre
est qu’on doit accomplir notre Légende
Personnelle, et une fois qu’on réussit à
le faire, il y aura toujours une nouvelle
Légende Personnelle à accomplir. «  Le
plomb remplira son rôle jusqu’à ce que le
monde n’ait plus besoin de plomb, alors il
devra se transformer en or ».
 14 A R T S e t C U LT U R E l a lrao troont do en d e L ulned mi 1a5r dj ia 2n 9v i me ra2r0s1 28 0 1 6

chronique
Comment intégrer l’art dans son quotidien ?
STÉPHANIE BACHER
L’art peut parfois nous sembler à pre-
mière vue inaccessible et trop compliqué
pour l’intégrer à notre vie quotidienne
qui est - on doit se l’avouer - déjà bien
remplie. La Rotonde croit toutefois qu’en
chacun de nous, un artiste sommeille, et
qu’il suffit de poser quelques petits gestes
pour le réveiller. L’art possède une multi-
tude de bienfaits qui sont souvent passés
dans l’ombre: ouverture à de nouvelles
perspectives, plus grande facilité à s’ex-
primer, effets thérapeutiques et on en
passe. Voici donc quelques idées et sug-
gestions pour commencer à intégrer l’art
dans son quotidien en 2018.
avec un bureau bien rangé et décoré. Que
ce soit mettre un peu de couleur en pein-
turant les murs avec des couleurs vives ou
ajouter quelques éléments de décoration
ici et là, quelques petits gestes suffisent
pour transformer son milieu de vie en une
oeuvre d’art où il fait bon vivre.
Pour y parvenir, il suffit simplement
d’ajouter des plantes sur les rebords des
fenêtres et sur son bureau. Non seule-
ment cela permet d’ajouter un peu de
couleurs vives, mais c’est aussi une ma-
nière de rafraîchir l’air et mieux respirer.
Si vous n’avez pas le pouce vert, vous
pouvez accrocher des tableaux et des
affiches sur les murs: cela ne coûte gé-
soi. Bricoler des décorations est aussi Écrire (de tout et de rien)
une manière de laisser libre cours à son
imagination! Construire ses propres es- Oui, c’est vrai qu’on écrit déjà beaucoup
paces de rangement est aussi un travail à l’université; entre les devoirs, les exa-
relativement simple. Tout ce qu’il faut
mens et les travaux, on passe déjà beau-
est un peu d’imagination ou une petite
coup de temps à écrire. Pourquoi alors
recherche sur Internet pour s’inspirer.
utiliser notre temps libre pour écrire en-
En plus, cela donne une petite pause au
core plus ? Écrire est comme une cathar-
cogito et fait travailler nos muscles.
sis. Cela nous permet de sortir de notre
petit univers et de laisser libre cours à
Pratiquer ses talents de photographe
nos idées et notre imagination et d’en
apprendre plus sur soi.
De nos jours, presque tout le monde a un
téléphone à la main qui peut prendre de
Tout est possible. Prendre 30 minutes
très bonnes photos. En plus, il existe de
de chaque jour pour écrire ce qui nous
nombreuses applications qui proposent
des filtres, effets et plusieurs autres fonc- passe par la tête peut nous faire décou-

Décorer sa chambre, son appartement ou
son bureau peut être une bonne stratégie
pour vaincre la dépression hivernale et
se motiver à bien commencer la session
néralement pas trop cher et rend les
murs plus vivants et plus inspirants. Si
l’imagination est au rendez-vous, un pin-
ceau et une toile suffisent pour produire
sa petite oeuvre d’art et l’exposer chez
tions qui peuvent aider à transformer les
photos en de véritables œuvres d’art.
Il suffit d’avoir une idée, un bel angle et le
tour est joué !
vrir des talents cachés ou, du moins, libé-
rer les pensées et frustrations accumulées
durant la journée. Le bonus: écrire un peu
chaque jour améliore nos capacités de ré-
daction. D’une pierre deux coups !

Calendrier culturel Du 15 au 22 janvier 2018

Lundi Mardi Mercredi Jeudi vendredi Samedi Dimanche

Mouvement Vernissage Under the Cherry Chérie Clay and Friends Gala Around the Absolute Comedy Atelier de perruques
et méditation Same Cloud World
21h-22h 19h30-23h 21h-22h30 14h-17h
7h30-8h15 18h-20h 18h30-minuit
Centre Shenkman Centre Shenkman Clocktower Brew Pub Bibliothèque Publique
Centre national des Arts The Fritzi Gallery Hôtel de ville Centrepointe

RISE 2018 Échange de livres Soirée Jazz Fête de votre cheffe Statis 1 Bart Skils Michel Blais et Flying Music Movement
Arts et Culture! Horses Medicine
9h-18h 18h-20h 20h-23h 22h-2h30
19h45 14h-16h
Centre Mawandoseg Peace Garden City at Night
House of TARG First Baptist Church Centre Yoga PanaShanti

Danse sociale Contact Ontarois Cercle de drumming Lancement de livre Twelfth Night Exposition Knock Knock Strategy Sunday
Jeux de Société
18h-21h30 16 au 20 janvier 17h30-19h 16h30-19h 19h-22h 11h-16h
13h-16h
Shenkman, Centre Wabano Théâtre Sock’n’Buskin Chrichton street Gallery
Cour des Arts Nouvelle-Scène
FSS Salle 4004 The Loft

Légende:
festivals cinéma théatre arts visuels musique ateliers divers

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 section

sports et bien-être Slim Essid

sports@larotonde.ca
Chef de pupitre

hockey masculin

Marc Beckstead, de l’expérience et de l’ambition

FABRICE SEMEDY

Marc Beckstead en est à sa deuxième

saison au sein de la formation des
Gee-Gees de l’Université d’Ottawa.
Après sa première année prometteuse
(8 buts en 20 matchs soit pratique-
ment 1 but tous les deux matchs), l’ori-
ginaire de Morrisburg en Ontario est
un jeune homme de 22 ans avec beau-
coup d’ambition. 

La Rotonde : Pourquoi le hockey ?

Marc Beckstead : J’ai choisi de jouer

au hockey grâce à mon père. Il m’a in-
troduit à ce sport quand j’étais jeune et
je suis tombé amoureux de la discipline.
Le hockey m’a permis de bâtir la per-
sonne que je suis devenu aujourd’hui.
Grâce à ce sport, j’ai appris à travailler
en équipe. J’ai appris à devenir un lea-
der, mais sans toutefois oublier d’écou-
ter. Être un bon coéquipier est une
chose en laquelle j’éprouve beaucoup de
fierté. Je pense que le hockey a fait de
moi une meilleure personne, une per-
sonne dont je peux être fier. Je pense
sincèrement que ce sport peut être un
outil de développement personnel!
PHOTO: COURTOISIE
LR : Pourquoi as-tu choisi d’évo-
luer pour les Gee-Gees ?

MB : Les Gee-Gees ont été mon premier

choix. C’était ma volonté, dès le début je
voulais jouer avec eux. J’ai d’ailleurs été
en contact avec les entraîneurs depuis
quelques temps et j’ai été beaucoup aimé
tout ce qu’ils avaient à offrir. J’ai trou-
vé l’idée générale du programme très
intéressante. J’ai également  beaucoup
apprécié ma première rencontre avec
les entraîneurs. De plus, la ville d’Ot-
tawa est magnifique, sans oublier que les
programmes d’études à cette école sont
excellents. Je voyais que j’avais tout à ga-
gner en choisissant cette destination. Je
ne pouvais pas mieux demander.
LR : Quels sont tes objectifs de
carrière ?
MB :  J’espère qu’en étudiant en cri-
minologie, je serais capable de trouver
un emploi dans les forces de l’ordre.
Je veux être capable d’aider les gens
et j’aime beaucoup l’idée que les po-
liciers ont un rôle de travailleurs so-
ciaux à jouer. Ils doivent bâtir des
liens avec la communauté et pas seu-
lement servir de protection ou repré-
sentants de l’ordre.
LR : Comment jongles-tu le hoc-
key et les études?
MB  :  Je suis capable de réussir à
équilibrer le hockey et les études
avec beaucoup de discipline. De plus,
l’équipe nous offre des salles d’étude
et des tuteurs, donc on a tout ce dont
on a besoin pour réussir. Si je devais
changer une chose dans ma manière
de faire mes devoirs, ça serait de m’y
mettre plus rapidement au lieu de pro-
crastiner après mes pratiques. C’est
une question de gestion de temps, et
comme toute chose, cela s’apprend
avec le temps. L’essentiel c’est d’es-
sayer de s’améliorer!
LR : Quelles sont tes objectifs au
hockey?
MB : Mon but ultime et premier
serait de jouer dans une ligue pro-
fessionnelle. Évidemment, la Ligue
nationale de Hockey représenterait
mon rêve, mais je sais que c’est très
difficile de s’y rendre.  Si je n’y par-
viens pas, les ligues européennes sont
une bonne option pour prolonger ma
carrière. Bref, on verra ce que l’avenir
me réserve.
LR : Que penses-tu du potentiel
de votre équipe ?
MB : On a un groupe spécial, unique.
Les gars ont tous du cœur et un grand
désir de gagner et je suis impatient
de voir ce que le futur nous réserve-
ra! L’équipe a un potentiel illimité.
L’an dernier, on a connu une bonne
année, mais une fin de saison amère.
Cette année, on a pris de l’expérience
et nous sommes plus mature. Je crois
que si l’on joue selon le système de
jeu de nos entraîneurs, qu’on met en
pratique ce qu’on a appris à l’entraî-
nement, et que l’on se rassemble, on
peut accomplir quelque chose d’ex-
traordinaire. Notre but est de rem-
porter le championnat, mais on prend
cela un pas à la fois.

w w w. l a r o t o n d e .c a
 16 A RSTpSo re t sC eU tLTBUi Re En - ê t r e l al laraortroootntodonenddee L ulned m
li u1an5rddji ia12n59v ji mearan2rv0si e1 2r8 021061 8

Hockey féminin
Soirée décevante pour les Gee-Gees
FABRICE SAMEDY
Vendredi soir dernier, l’équipe féminine
des Gee-Gees de l’Université d’Ottawa
affrontait les Carabins de l’Université
de Montréal, au Complexe sportif Min-
to d’Ottawa. Après leur victoire face à
Carleton, l’attente se faisait ressentir.

Les deux équipes ont commencé le match

avec une haute intensité, mais ce sont les
Carabins qui ont touché la cible en pre-
mier. Annie Germain a ouvert la marque
en avantage numérique après seulement
trois minutes de jeu. Catherine Dubois
et Estelle Duvin obtiennent une passe
sur ce but de Germain. Suite à ce but,
les Gee-Gees ont redoublé d’ardeur pour
tenter d’égaliser la marque avant la fin
de la période, mais sans succès.

Un but rapide des Carabins

Le Gris et Grenat a eu de multiples
bonnes chances de marquer durant la
première période, notamment pendant
les deux avantages numériques auxquels
il a eu droit, mais Marie-Pier Chabot,
la gardienne de but de Montréal, a été
très efficace comme dernier rempart et
a fermé la porte à chaque fois. Les deux
équipes ont décoché 15 tirs chacune sur
la gardienne adverse.
Une période haute en couleur
La deuxième période a été le théâtre de
beaucoup d’indiscipline de la part des
deux équipes.  En effet, les arbitres ont
décerné un total de 8 pénalités aux deux
équipes. Le manque de discipline des
Carabins a en tout cas souri à l’équipe lo-
cale. Dès la cinquième minute de jeu, le
tir d’Alexe Drouin a eu raison de Chabot
et redonna espoir à son équipe, en inscri-
vant son troisième but de la saison. Sha-
nie Deschatelets et Cassidy Herman
ont aussi été les complices sur ce but de
Drouin. La défense des Gee-Gees et la
gardienne ont été mises à rude épreuve
lors de la deuxième.
Les défenseures ont souvent dû proté-
ger leur territoire en infériorité numé-
rique.  Les joueuses des Gee-Gees ont
également écopé de quatre infractions, et
l’équipe de Yanick Evola a accordé trois
avantages numériques de suite pour ter-
miner le deuxième tiers. La gardienne
des Gee-Gees, Maude Lévesque-Ryan, a
particulièrement brillé lors du deuxième
vingt en réalisant 10 arrêts. La perfor-
mance de celle-ci est une constante dans
les matchs, et représente à elle seule une
certitude sur la patinoire!
Un but qui fait mal
Ce sont des Gee-Gees en manque d’ins-
piration et de vitalité qui se sont présen-
tées lors de la dernière période. Elles ont
été totalement dominées sur toutes les
facettes du jeu. L’attaque a été limitée à
seulement six tirs sur la gardienne ad-
verse et la défense n’a pas réussi à conte-
nir la puissante attaque de Montréal,
comme elle l’avait faite lors de la période
précédente. Les Carabins ont ensuite ra-
pidement mis fin à tout espoir de remon-
tée des Gee-Gees avec un but en début
de troisième période. Jessica Cormier a
enfilé le but gagnant trois minutes après
le sifflet de départ avec Laurie Mercier
comme passeuse décisive. Il s’agissait du
5e but de Cormier cette saison.
Malgré la défaite, l’entraineur-chef des
Gee-Gees, Yannick Evola, a quand même
été satisfait de l’effort que ses joueuses
ont fourni. « C’est un match de série ce
soir. Le résultat est malheureux, mais je
suis satisfait de la façon que l’équipe a
joué. Aujourd’hui, on a joué avec passion
». Il attribue le but gagnant à de la mal-
chance et il se montre optimiste pour le
reste de la saison, même s’il est conscient
qu’il y a beaucoup de travail à faire. Pour
le prochain match, Evola voudrait que
ses joueuses aient plus de présence de-
vant le filet. Selon lui, il faudrait amélio-
rer la discipline.
Lors de l’entrevue d’après-match, il a
PHOTO: AYOUB BEN SASSI
aussi voulu souligner le travail remar-
quable de sa gardienne de but. « Il faut
souligner le travail de notre gardienne
Maude qui est très bonne et dominante.
Elle nous permet de rester dans les
matchs ». L’attaquante de l’Université
d’Ottawa, Shany Deschatelets, est quant
à elle contente de la performance de
son équipe malgré la défaite. « Je pense
qu’on a bien fait, on a eu beaucoup de
désavantages numériques. On s’est bien
défendues. On a eu beaucoup de chances.
C’est notre meilleur match contre cette
équipe ». Shany est très reconnaissante
envers sa gardienne. « Une chance qu’on
l’avait dans les buts. Elle nous a sauvées.
Sans elle, ça aurait pu finir plus que 2-1
». Maude Lévesque-Ryan a effectué 38
arrêts dans la défaite.
Les Gee-Gees auront la chance de re-
prendre leur revanche contre les Cara-
bins le 21 janvier prochain.  Le match
sera disputé au CEPSUM de Montréal.

La Rotonde est à la recherche d’un.e journaliste

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 Sports et Bien-être la rotonde numéro 13 17

Saison de patinage
La Rotonde est à l’affût
MATHIEU TOVAR-POITRAS
Ceux et celles ayant l’esprit aiguisé
avaient certainement hâte de faire de
même avec leurs patins. Toutefois, ce n’est
que le 5 janvier que les enthousiastes de
patinage ont pu faire mordre leurs lames
sur le Canal Rideau.
Petit grain de sel sur la glace, les tarifs
entourant la location de patins et autres PHOTO ARCHIVES
équipements peuvent donner des fris-
sons à certaines personnes. Il est donc
fortement recommandé d’emmener son
équipement ou d’en emprunter à une
connaissance chaussant le même nu-
méro que vous.

Outre les fermetures occasionnelles

qu’occasionnent les caprices météo-
rologiques, l’ambiance de la patinoire
extérieure la plus grande au monde ré-
chauffe un peu les esprits des ottavien.
ne.s durant les mois d’hiver.
Bien que réputé comme ayant une glace
difficile à dompter pour les nouveaux
initiés, le Canal se veut toutefois clé-
ment envers ceux et celles qui osent
dépasser la zone près du Centre Rideau
qui ne regorge pas de personnes. Une
fois à distance de cet endroit, les pa-
tineurs peuvent profiter d’une surface
moins affectée par les morsures de pa-
tins. L’achalandage plus faible peut aus-
si être apprécié par les adeptes d’Ins-
tagram, Snapchat et autres acabits.
Plus que du patinage
Que ce soit à coup de queues de castor
ou de chocolat chaud regorgeant de gui-
mauves, les après-midis sur la surface
gelée bordant la promenade Colonel By ne
manquent de rien.
Avec le mois de février et son Bal de Neige
qui approchent à grands pas, il ne serait
pas surprenant de voir une hausse dans le
nombre de visiteurs du Canal.
Dépendamment de vos goûts et de votre
compagnie, plusieurs d’options s’ouvrent
à vous pour poursuivre vos péripéties ot- pépites qui n’attendent qu’à être décou- dossier complet où plusieurs membres de
taviennes. Il y a d’un côté le Marché By qui vertes. l’équipe évalueront les diverses patinoires
offre une panoplie de restaurants, de bars extérieures d’Ottawa. Restez, tout comme
et de salles culturelles. Puis, de l’autre côté, La Rotonde prévoit, avec une bonne col- vos patins, à l’affût des prochaines édi-
il y a le quartier Centretown qui regorge de laboration de la météo, de vous offrir un tions!

L’oeil sur la Rentrée 2018 SLIM ESSID

Basket-ball masculin  défense. En tout cas, les Gee-Gees
Chez les hommes, c’est pratique-
ment le même scénario. Une re-
prise de la saison à grande vitesse
avec une large victoire 83-65! Si
les joueuses ont misé sur leur dé-
fense pour remporter la victoire, la
troupe de James Derouin a montré
une force offensive impression-
nante au pavillon Montpetit. Le
match fut aussi marqué par le re-
tour de l’attaquant de quatrième
année Brody Maracle. Les pre-
mières minutes étaient compli-
quées pour le joueur, en besoin de
rythme de jeu, mais il a peu à peu
repris la forme durant la partie. Ses
21 points, 6 rebonds, 5 passes et un
vol ont joué un grand rôle dans la
victoire des Gee-Gees et ont mas-
qué l’absence de l’un de leurs meil-
leurs joueurs, Jean-Emmanuelle
Pierre-Charles. Comme à son
habitude, Kenny Jean-Louis a été
un élément phare de l’effectif en
réalisant 10 points et en se mon-
trant particulièrement coriace en
se trouvent bien armés puisqu’ils
ne rejoueront que le 19 janvier,
laissant pleinement le temps pour
le retour de quelques joueurs d’ici
les prochaines semaines, et une
équipe qui, peu à peu, retrouve de
la constance dans ses prestations.
Hockey féminin
Les joueuses de Yanick Evola ont
renversé les Ravens de Carleton
durant la énième rencontre entre
les deux équipes. Comme à chaque
derby, l’intensité était bien là et le
match s’est décidé par une petite
minute avec deux buts consécutifs
inscrits par Taylor McGaughey. Le
côté positif reste tout de même la
capacité du Gris et Grenat à gérer
le match et garder le résultat, et
ce, grâce notamment à leur gar-
dienne, Maude Lévesque-Ryan,
auteure de pas moins de 20 ar-
rêts décisifs durant la partie. En
effet, durant la première partie
du match, Carleton a eu quelques
situations intéressantes, notam-
ment avec une occasion en or dans
les cinq premières minutes, mais
la défense des Gee-Gees a démon-
tré une très grande résistance face
aux assauts adverses. Après cette
victoire importante, les Gee-Gees
consolident leur place derrière
Montréal dans le top 2 du classe-
ment du Réseau du sport étudiant
du Québec (RSÉQ).
Basket-ball féminin
Une victoire encore une fois pour
les filles, mais cette fois-ci ce fut
très serré avec un score de 66 à
61 au pavillon Montpetit samedi
dernier. Les Rams de Ryerson ont
donné du fil à retordre au Gris et
Grenat qui s’en est sorti grâce un
magnifique esprit d’équipe. La
phase défensive et offensive a vu
une participation considérable de
la part de toutes les joueuses. Le
mérite revient aussi aux Rams, qui,
avec un début de match très ryth-
mé, ont pris une avance de cinq
points dès les premières minutes,
obligeant les Gee-Gees à rentrer
dans le match dès le début.
Hockey masculin
Patrick Grandmaitre, l’entraîneur
actuel des Gee-Gees au hockey
masculin, a reçu l’honneur d’être
l’assistant-entraîneur de l’équipe
étoile des Sports universitaires. Cet
accomplissement a été sans aucun
doute un honneur et une récom-
pense de l’excellent travail réalisé
par le coach durant cette dernière
année et demie. Jouant contre
l’effectif du Championnat mondial
junior Hockey Canada, son équipe
a réussi à s’imposer par deux fois,
3-0 puis 4-3! Mais ce qu’il y a à re-
tenir pour Grandmaitre, c’est l’ex-
périence d’entraîner une équipe
pareille, un bonus de plus dans sa
carrière.

w w w. l a r o t o n d e .c a
 18 A RSTpSo re t sC eU tLTBUi Re En - ê t r e
Chronique
Le thé comme parfait complément au sport!
SLIM ESSID
Faire du sport est bon pour nous, on l’a vu,
revu et expliqué plusieurs fois durant nos
dernières éditions. Toutefois, trouver la
motivation pour en faire est autre chose.
Si le sujet de la motivation reste exclusi-
vement une question de mental, il s’agit
aussi d’hormones biochimiques telles que
la dopamine. On peut augmenter la pro-
duction de celle-ci afin d’augmenter nos
niveaux de motivation, et par conséquent,
notre motivation. Différents types de thé
permettent d’influencer, relativement, ces
niveaux d’hormones.
Importance aux antioxydants
C’est simple, ces substances protègent
notre corps contre les agressions du quo-
tidien telles que la pollution. Elles sont
les boucliers cellulaires qui donnent un
regain d’énergie à notre métabolisme.
Ces propriétés sont idéales quand on y
joint une activité sportive, car les bien-
faits des deux sont synergiques et se ren-
forcent mutuellement. L’avantage avec le
thé vert et ses dérivés est qu’il en contient
plus que les fruits et légumes!
85% des antioxydants du thé sont libérés
l al laraortroootntodonenddee
dans les 3 à 5 premières minutes d’infu-
sion. Boire du thé régulièrement aide à
lutter contre les maladies cardiovascu-
laires, le thé stimule le coeur et assouplit
les parois des vaisseaux sanguins.
Quels sont les inconvénients ?
Comme toute chose, il ne faut jamais
abuser. Le thé vert n’est pas une excep-
tion! Il faut savoir que le thé s’oppose à
l’assimilation du fer (nécessaire pour le
transport de l’oxygène). Prenez-en entre
les repas, cela sera beaucoup plus effi-
cace.  Par ailleurs, un excès de thé peut
induire des palpitations cardiaques ainsi
que des maux de tête et un jaunissement
des dents.
Thé vert
Excellent pour donner de l’énergie et de
la concentration avant la séance. Quand il
est combiné avec le sport, l’effet bénéfique
des deux est multiplié grâce à leur relation
synergique. En effet, le thé vert est très bon
pour la récupération post-exercice, car il
protège le corps contre toute forme de
stress et permet une meilleure circulation
du sang, ce qui diminue considérablement
les courbatures du lendemain!
De plus, il aurait comme effet de contri-
w w w. l a r o t o n d e .c a
buer à la perte de poids. Cet effet est
connu et reconnu depuis des années.
Récemment, une étude australienne réa-
lisée par l’université australienne de New
South Wales et publiée dans le journal
Nutrients en 2015 a confirmé l’effet d’éli-
mination des graisses après la consom-
mation du thé.
Thé noir
Il contient une combinaison de caféine et
L-Théanine, excellente pour augmenter
calmement et subtilement nos niveaux
d’énergie avant l’effort. Il a été prouvé
qu’il fait baisser le cortisol (hormone du
stress), ce qui est une excellente chose,
car un taux élevé de cortisol a des effets
néfastes sur la santé, allant de la faiblesse
du système immunitaire jusqu’à des pro-
blèmes mentaux sur le moyen et long
terme.
La caféine n’est pas nécessairement mau-
vaise, mais quand elle est consommée en
grande quantité, elle le devient. Si elle est
isolée et mise comme supplément avant
l’entrainement, elle peut causer des palpi-
tations et causer du stress au corps.
Les thés contiennent plusieurs éléments
biochimiques qui annulent ou réduisent
énormément les effets néfastes de la ca-
L ulned m
li u1an5rddji ia12n59v ji mearan2rv0si e1 2r8 021061 8
féine. D’ailleurs, vous le remarquerez.
Prenez une bonne dose de café et une
bonne dose de thé noir, et vous verrez
la différence. La première peut amener
à de l’anxiété pour certaines personnes,
la seconde procure une augmentation
d’énergie plus souple, calme et de longue
durée.
Thé blanc
Il s’agit du moins fermenté des thés cités
plus haut. Étant donné que la fermen-
tation réduit le nombre d’antioxydants,
cela lui permet de conserver une pléthore
d’effets thérapeutiques. De plus, ses pro-
priétés antibactériennes et antivirales pro-
noncées sont optimales pour repousser les
maladies potentielles. Cela veut dire plus
d’entraînement et moins d’absences!
Thé rooibos
Ce qui sépare le rooibos sauvage des autres
types de thé est le fait qu’il vient d’un buis-
son. Par contre, il conserve tout de même
des points similaires aux autres thés. Par
exemple, comme les thés verts, il est riche
en antioxydants. Il protège le foie, soulage
les troubles digestifs et favorise le som-
meil, ce qui aide à récupérer et développer
vos muscles.
19
ILLUSTRATION ANDREY GOSSE
Les horoscopes de la semaine!
Par La tarée des tarots
Capri­corne – 21 déc. au 20
janv.
Vous voulez mieux manger? La Ro-
tonde a la solution: créez une sa-
lade qui porte votre nom pour vous
donner l’illusion que vous faites un
choix santé. Jules César n’a pas hé-
sité à le faire, lui.
Verseau – 21 janv. au 19 fév.
Côté amour, partager le même
signe astrologique que le 14 février
ne fait pas de vous un Don Juan,
une réalité qui explique fort pro-
bablement pourquoi vous vous de-
mandez encore si vous n’avez pas
un problème avec la connexion de
votre compte Tinder.
Pois­son – 20 fév. au 20 mars
Félicitations, les bonnes nouvelles
affluent! Si vous en avez profité
pour célébrer avec Niska et un Dom
Pérignon, ne vous demandez pas
pourquoi il vous manque 3500$ en
banque.
Santhé!
Bélier – 21 mars au 20 avril
Mettez de l’eau dans votre vin, à
cheval donné on ne regarde pas la
bride. À force de vouloir le beurre et
l’argent du beurre, vous n’êtes tout
de même pas sorti de l’auberge….
Ou quelque chose du genre.
Taureau – 21 avril au 20 mai
À force d’être trop généreux avec
votre entourage, vous ne profitez
pas de tous les points PC que vous
pourriez accumuler en allant faire
l’épicerie! Faites vite, le gruau ra-
pide Quaker et les pêches en canne
dans le sirop vous attendent!
Gémeaux – 21 mai au 21 juin
Si vous cognez des clous dans votre
cours d’introduction au raison-
nement philosophique, voilà un
exercice de réflexion. Avez-vous
déjà réfléchi à la possibilité qu’une
même cantine serve des mets thaï-
landais et que l’année d’après, elle
se convertisse aux tacos? C’est un
pensez-y-bien…
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Rédacteur en chef
Mathieu Tovar-Poitras
redaction@larotonde.ca
Actualités
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Arts et culture
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La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié
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membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés.
La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fins diffamatoires de
ses articles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.
Cancer – 22 juin au 23 juil.
Attention... le suspense vous tuera.
Lion – 24 juil. au 23 aout
Même après votre grève de la faim,
votre moyenne pondérée cumula-
tive souffre encore. Voyez le bon
côté des choses: vous n’êtes plus
qu’à deux kilos de votre résolution!
Vierge – 24 aout au 23 sept.
Amour - Quelqu’un dans votre en-
tourage vous fait de l’oeil, mais
vous ne le remarquez pas. Cela
pourrait vouloir dire deux choses:
soit ce serait le temps de prendre
rendez-vous chez l’optométriste ou
bien d’arrêter de vous fier à des ho-
roscopes lus dans le journal.
Balance – 24 sept. au 23 oct.
VLe feu, ça brûle et l’eau, ça mouille.
Tous les oiseaux volent dans le ciel.
Les poissons font des bulles et
l’herbe est verte dans la forêt. Bon,
maintenant que ça a été établi...
Correcteur
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Photographe
Ayoub Ben Sassi
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Coordinnatrice des bénévoles
Charlotte Côté
benevolat@larotonde.ca
Scor­pion – 24 oct. au 22 nov.
Cette semaine, tâchez de ne pas
vous faire trop d’illusions. Parti-
ciper à un cours de Zumba pourra
vous paraître un jeu d’enfant, mais
vous découvrirez rapidement que
vous avez perdu la souplesse de vos
huit ans.
Sagit­taire – 23 nov. au 20 déc.
L’augmentation de votre salaire
à 14$ de l’heure vous permettra
d’ajouter encore plus de crème
fouettée sur votre mocha ou d’aug-
menter votre combo au McDo.
Cessez donc de tenter de vous
convaincre de mieux manger en
2018.
 La Rotonde est à la recherche
d’un.e direct.rice de production
et d’un.e coordonnat.rice des
bénévoles
Pour plus de détails visitez
larotonde.ca/emplois
remercie les Faites votre
contributeurs de la demande
d’admission
semaine pour
septembre
2018 !
Fabrice Semedy - Clémence Roy Darisse

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TAUX DE SATISFACTION
« [… ] une sorte de partition où la musicalité de la langue, devient
un jeu de sonorités, avec des moments de respiration, des silences. » de nos étudiants !
– Alvina Ruprecht, Le cercle des critiques de la capitale

LE DIRE DE DI
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• Communications • Leadership
sociales transformatif
• Éthique publique • Théologie
• Études de conflits • Droit canonique PORTES
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31 JANVIER AU 3 FÉVRIER • Relations humaines • Innovation
sociale
20 H • STUDIO AZRIELI • Counselling et 24 janvier
psychothérapie • Soins palliatifs 16 h 30 à 19 h 30

* L’Enquête nationale sur la participation étudiante 2017 (ENPÉ) révèle

Texte Michel Ouellette que 96 % des étudiants de dernière année qualifient leur expérience
à l’Université Saint-Paul d’excellente ou de bonne.
Mise en scène Joël Beddows
Avec Marie-Ève Fontaine
Coproduction Théâtre français de Toronto
et Théâtre la Catapulte
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