DES BETONS
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I. Présentation
I.1. Généralités
I.2. l’origine des détériorations
I.2.1. Les facteurs climatiques et environnementaux
I.2.2. Les autres facteurs
I.2.3. Les facteurs chimiques
I.3. Durabilité et normalisation
I.3.1. Matériaux
I.3.2. Formulation
I.3.3. Exigences de conception et de mise en oeuvre
I.4. le Ciment
I.5. Facteur de transport
I.6. L'importance des perméabilités et de l'étanchéité sur la durabilité
des structures en béton.
I.7. Perméabilité
I.8. La porosité
IV. Corrosion
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I. Présentation
I.1. Généralités
Dans la majorité des cas, on pourrait démontrer que les coûts de réparation et
d'entretien des structures endommagées en viennent rapidement à dépasser les
coûts initiaux de construction.
Non seulement mais influence aussi la qualité de vie des usagés et l'activité socio-
économique de toute la région.
C’est pour ceux qu’on commence a s’intéresse de plus en plus a la durabilité des
structures en béton, et développe ce cote longtemps reste à l’ombre.
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Il existe un très grand nombre de structures en béton âgées de 40 à 90 ans qui sont
encore en excellent état :
Il existe aussi de très nombreux cas où une mauvaise durabilité a provoqué la ruine
complète ou partielle des ouvrages. À une certaine époque, on ne connaissait pas
tous les mécanismes de destruction et les façons d'éviter les détériorations.
• Gel dégel
• Réactions alcalis granulats
• Corrosion
Une partie des échecs peut aussi être associée à l'évolution de la technologie de
fabrication et de la performance des ciments. La performance des ciments progresse
constamment et on peut atteindre une résistance donnée en utilisant un rapport
Eau/Ciment toujours de plus en plus élevé.
Le contact n'est pas toujours adéquat entre les chercheurs, les concepteurs et les
propriétaires d'ouvrage. Les recommandations touchant à la durabilité n'atteignent
souvent pas les bonnes personnes en raison des trois solitudes du monde de la
construction : Les responsables des matériaux, les concepteurs et les ingénieurs de
chantier.
Dégradations de surface
- Abrasion
- Érosion
- Cavitation
- Écaillage
Fissuration interne
- Gradients d'humidité ou de température
- Pressions de cristallisation
- Chargement structural
- Exposition aux températures extrêmes : Gel – Feu
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I.2. l’origine des détériorations
Il est clair qu'une structure de béton évoluera de manière très différente en fonction
des conditions climatiques et du type d'exposition face aux agents potentiellement
agressifs.
Dans les climats chauds et secs, les problèmes de durabilité sont beaucoup plus
rares. Les exigences touchant à la qualité du béton y sont généralement moins
sévères. Pas de gel, peu de précipitations, pas de sels de déglaçage, peu d'écarts
thermiques, etc. On retrouve parfois des cas de dégradation par des eaux agressives
(eau souterraine, eau de mer).
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Principales causes des problèm es de durabilité
des structures de béton
Conception
7,5 4,5
37 Mise en Œuvre
Caractéristiques des
matériaux et du béton
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L'entretien
Le processus qui mène de la conception à la livraison finale des ouvrages peut être
relativement complexe. Le cas d'une structure de béton par exemple:
I.2.2.1. Conception
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Parmi les principaux critères de conception qui contrôlent la durabilité d'une structure
de béton on retrouve:
Les propriétés du béton ont une influence directe sur la durabilité de l'ouvrage.
• Pour fabriquer un ouvrage durable, il faut donc utiliser un matériau durable.
• Les caractéristiques du béton qui contrôlent sa durabilité peuvent être regroupées
en deux grandes familles.
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A- INFLUENCE DES PROPRIÉTÉS DES MATÉRIAUX ENTRANT DANS LA
FABRICATION DU BÉTON
- Type de ciment
Certains types de ciment offrent de meilleures performances en présence d'eau de
mer ou de granulats potentiellement réactifs. En milieu marin, il peut être
nécessaire d'utiliser un ciment type 50 à faible teneur en C3A. Pour limiter les
risques de réaction alcalis granulats on peut choisir un ciment à faible teneur en
alcalis.
- Type de granulats
Certains granulats sont gélifs, c'est-à-dire qu'ils sont sensibles à l'action des cycles
de gel dégel. Il faut donc éviter de les utiliser dans les bétons exposés au gel. Il
existe aussi des granulats qui peuvent réagir avec les alcalis du ciment pour former
des produits expansifs qui peuvent faire fissurer le béton (réaction alcalis
granulats). Il existe des essais d'acceptation qui permettent d'identifier les granulats
potentiellement réactifs.
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I.2.2.4. L’entretien
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- Problèmes d'ordre esthétique lorsque les substances lixiviées interagissent
avec le CO2 de l'air et se redéposent en surface (efflorescences)
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I.3.1. Matériaux
I.3.2. Formulation
Plusieurs organismes de normalisation imposent des règles de formulation du béton
de manière à diminuer les risques de voir apparaître des problèmes de durabilité.
Ces règles sont la plupart du temps énoncées en fonction du type et du degré
d'exposition du béton.
I.4. le Ciment
Son invention date du début des années 1800 (1824). Le béton durci est produit à la
suite de l'hydratation du ciment Portland qui réagit avec l'eau pour former des C-S-H
(silicates de calcium hydratés). Les C-S-H (la pâte de ciment durcie) jouent le rôle de
colle qui solidarise les granulats entre eux pour former un matériau rigide. La pâte de
ciment représente de 25% à 40% du volume du béton. La plupart des propriétés du
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béton, et plusieurs aspects de la durabilité du béton, sont directement liée aux
caractéristiques de la pâte de ciment durci.
Pour bien comprendre les propriétés physico-chimiques du béton, il est donc
important de comprendre la structure de base de la pâte de ciment hydraté.
La réaction du C3A avec l'eau est très violente (beaucoup de chaleur) et elle doit être
contrôlée par les sulfates (gypse ou anhydrite) La réaction du C3A forme des
sulfoaluminates dont la forme la plus connue est l'ettringite
(3CaO.Al2O3.CaSO4.31H2O).
La réaction du C4AF dégage peu de chaleur et participe peu au développement de la
résistance.
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I.5. Facteur de transport
Presque tous les types de destruction causés par la formation de produits expansifs
ou par des ions agressifs (corrosion, réactions alcalis granulats, attaque par les
sulfates) ne peuvent se produire que si le béton est dans un état voisin de la
saturation (grande disponibilité de l'eau).
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• Le transport en phase liquide concerne la diffusion des constituants en solution
dans la phase liquide (les ions chlore, les sulfates). Elle intervient, par exemple, dans
l'attaque par l'eau de mer et la corrosion des aciers d'armature.
• Le transport en phase gazeuse concerne, par exemple, la diffusion de la vapeur
d'eau dans un béton partiellement saturé ou la diffusion de l'oxygène ou du CO2.
• Les différents mécanismes d'attaque du béton font généralement intervenir un ou
plusieurs types de transferts de masse: en phase liquide, en phase gazeuse ou par
écoulement de la solution interstitielle
• Le type de mécanisme de transport est généralement fonction des caractéristiques
du milieu environnant et des conditions d'exposition de la structure.
• Les formes principales de détérioration sont étroitement liées aux mécanismes de
transferts de masse à travers les pores.
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I.6. L'importance des perméabilités et de l'étanchéité sur la
durabilité des structures en béton.
Plusieurs études et relevés sur le terrain montrent que les causes principales de la
mauvaise performance du béton sont plus ou moins liées à la facilité avec laquelle
un fluide ou un ion pénètre dans la porosité du béton.
C'est surtout la perméabilité de la peau du béton qui est la plus étroitement liée à la
durabilité. En effet, c'est véritablement cette peau qui bloque ou ralenti le passage
des agents agressifs (liquides, gaz, ions) qui peuvent corroder la masse du béton ou
les aciers d'armature.
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- Paramètres de composition du béton (E/C, ajouts minéraux, ...)
- Techniques de mûrissement et de mise en place
- Fissuration due au retrait
- Fissuration due aux charges de service.
I.7. Perméabilité
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I.8. La porosité
C'est le rapport entre le volume de vides Vv et le volume total Vt d'un corps donné.
Po = Vv / Vt
Lorsqu'un fluide occupe une fraction Ve du volume des vides, on définit le degré de
saturation du milieu poreux par :
S = Ve / Vv
La porosité est une propriété volumétrique représentant le contenu des pores qui ne
sont pas nécessairement interconnectés, alors que la perméabilité est une propriété
d'écoulement qui caractérise la facilité avec laquelle un matériau poreux se laisse
traverser par un fluide.
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II. Environnement Marin
La plupart du temps, les attaques chimiques surviennent lorsque les agents agressifs
s'associent avec l'eau pour former une solution agressive qui peut pénétrer le béton.
• Dissolution
- Certains hydrates de la pâte de ciment hydraté sont solubles dans l'eau
(Ca(OH)2). La portlandite de dissocie complètement en ions Ca 2+ et OH-
• Hydrolyse
- Certains hydrates solubles dans l'eau libèrent des ions qui peuvent réagir
avec l'eau pour ensuite produire des ions OH - ou H+. Le pH de la solution
peut être modifiée (plus acide ou plus alcalin) et certains hydrates peuvent
alors devenir instables.
- Le phénomène d'hydrolyse peut conduire à un lessivage ou «lixiviation»
des composés de la pâte de ciment durci provocant une augmentation de
la porosité et un affaiblissement du liant.
- Lixiviation par les eaux acides.
• Échanges cationiques
A) Formation de sels de calcium solubles
- Des substances acides contenant des anions pouvant former des sels
de calcium solubles sont souvent présentes dans les environnements
industriels
- Ces substances acides peuvent réagir avec la portlandite pour former
des sels de calcium solubles. Lixiviation porosité plus grande,
résistances mécaniques plus faibles.
- Activités industrielles : Acides chlorhydriques, sulfurique et nitrique.
- Produits organiques: Acides acétiques formiques, carbonique et
lactiques.
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- Fertilisants : Chlorures d'ammonium et sulfates d'ammonium.
2NH4Cl + Ca(OH)2 CaCl2 + 2NH4OH
Une faible porosité et une faible perméabilité sont essentielles pour obtenir un bon
comportement face à l'eau de mer. Un béton bien formulé et bien mûris possède
généralement une très bonne durabilité face à l'eau de mer.
Des dégradations peuvent apparaître très rapidement (5 à10 ans) dans le cas
d'ouvrages mal conçus (mauvais recouvrement des armatures) ou fabriqués avec un
béton de mauvaise qualité (choix du type de ciment, dosage en ciment trop faible,
E/C trop élevé, etc.).
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II.3.1.Les principaux mécanismes d'attaque par l'eau mer
B) Gypse secondaire
Substitution des ions Ca2+ par les ions Mg2+ dans les C-S-H
Les différents types d'attaques ont des localisations préférentielles qui progressent
vers l'intérieur du béton.
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L'attaque pas l'eau de mer est fortement conditionnée par la température de l'eau.
Activation des réactions chimiques - accélère la cinétique des réactions de
dégradation.
- En mer du Nord (10°C) : agressivité beaucoup plus faible
- Dans les mer chaudes (> 25°C) : Dégradations rapides et très sévères.
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III. ACTION DES SULFATES ET ATTAQUE PAR LES
ACIDES
L'attaque par les sulfates peut détériorer très significativement le béton dans un laps
de temps relativement court (10 à 15 ans).
L'eau de mer contient des sulfates en solution. On peut aussi les retrouver en
solution dans les eaux souterraines, dans les eaux usées industrielles et dans
certains sous-produits industriels.
Expansion
Perte des propriétés liantes des C-S-H
L'action des sulfates peut prendre la forme d'une expansion du béton suite à
la formation de produits expansifs :
- Lorsque le béton se fissure, la perméabilité augmente et l'eau agressive
peut pénétrer plus facilement, ce qui accélère de rythme de destruction.
- Ces expansions peuvent causer des dommages structuraux considérables
L'action des sulfates peut aussi engendrer une perte de résistance et une
perte de masse du béton en surface.
- Ces effets sont alors dus à l'altération des propriétés liantes de certains
hydrates.
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III.1. Les deux types d'interactions chimiques.
Les aluminates et la portlandite sont les deux produits les plus sensibles à l'attaque
par les sulfates. Les dégradations peuvent survenir suite à la formation de produits
expansifs. Les expansions peuvent résulter de la formation d'ettringite secondaire
(l'ettringite primaire n'est pas expansive).
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- Les ajouts minéraux (particulièrement les laitiers) permettent généralement
d'augmenter la résistance aux sulfates.
o Moins de ciment => teneur en C3A plus faible dans le béton.
o Perméabilité plus faible
o Fumée de silice et cendres volantes: Moins de Ca(OH)2 dans la
pâte de ciment hydraté.
o Les ciments contenant 40% ou plus de laitier ont généralement une
bonne résistance aux sulfates.
o
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o Les ciments avec plus de 20% à 30% de cendres volantes ont une
meilleure résistance aux sulfates. L'effet des cendres est variable en
fonction de leur composition chimique. Les cendres ayant un contenu
en chaux > 20% ne devraient pas être utilisées.
o La fumée de silice (7%-10%) améliore très significativement la
résistance aux sulfates.
IV. Corrosion
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Les dommages dus à la corrosion se manifestent par des expansions qui conduisent
à la formation de fissures qui provoquent éventuellement le décollement du couvert
de béton (l'enrobage).
En plus de la disparition du couvert de béton, des dommages structuraux de la
structure peuvent survenir en raison de la perte d'adhérence des barres et de la
diminution de leur diamètre effectif (perte de capacité en traction).
Le béton est un milieu très alcalin (pH=13) et constitue un environnement
relativement agréable pour les aciers d'armature. Sous ce niveau de pH, les aciers
d'armature ne se corrodent pas car ils sont recouverts d'un film passif formé d'une
solution solide de Fe3O4 - Fe2O3 g dont l'épaisseur est de 10-3 à 10-1 µm.
La corrosion des aciers d'armature peut débuter si le film passif est détruit ou si les
pH de la solution interstitielle devient trop faible (< 12).
La corrosion des aciers d'armature dans le béton est issue d'un processus
électrochimique.
Pour que l'acier dans le béton se corrode (formation de rouille) il retrouver au même
moment:
Un électrolyte avec une forte conductibilité (ionique)
De l'oxygène à la zone cathodique
Une dissolution non inhibée (dépassivation de l'acier par l'attaque des
chlorures ou par la carbonatation).
Il ne se produit pas de corrosion lorsque l'atmosphère est très sèche. Il n'y a pas de
formation de rouille lorsque le béton est totalement immergé dans l'eau désaérée
(manque d'oxygène). L'humidité relative la plus favorable pour que la corrosion se
produise est de 70% à 80%. Pour des valeurs plus élevées, la diffusion de l'oxygène
est considérablement diminuée.
Dans une cellule de corrosion, un des deux métaux (ou une région du même métal)
devient anodique et l'autre cathodique.
Les réactions chimiques de base dans les régions anodiques et cathodiques sont les
suivantes (en milieu alcalin):
Anode:
Fe => Fe2+ + 2e-
Cathode:
H2O+(½)O2 + 2e- => 2 OH-
L'anode et la cathode sont reliés par le métal conducteur qui permet le passage des
électrons.
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Le milieu électrolyte environnant (le béton) assure le transport des ions par diffusion.
La rouille apparaît lorsque les ions ferreux (Fe2+) réagissent avec les ions OH- pour
former de l'hydroxyde ferreux (Fe(OH)2).
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l'évolution de la corrosion des aciers d'armature s'effectue généralement en deux
étapes.
Au début, l'acier est stabilisé par la couche de passivation qui empêche la
formation de rouille.
Durant la phase d'amorçage se produit la dépassivation progressive de l'acier.
Cette dépassivation peut être engendré par de nombreux facteurs dont:
- Carbonatation (baisse du pH).
- Pénétration des ions chlorure
Durant la deuxième phase se produit la propagation de la rouille produite par
des réactions d'oxydation à la surface du métal. La formation des produits
d'oxydation provoque un gonflement qui fini par provoquer la fissuration de
l'enrobage.
En pratique, on doit donc faire en sorte que la période d'amorçage soit la plus longue
possible. On peut allonger cette étape en prévoyant des épaisseurs de recouvrement
suffisantes et en choisissant une formule de mélange permettant de diminuer la
perméabilité du béton (eau, gaz).
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IV.2.1. Le rôle des chlorures
Plus la concentration en chlorure au niveau des armatures est grande, plus vitesse
de corrosion est élevée. En pratique, il est important de limiter la quantité de
chlorures dans le béton (pénétration par diffusion ou via les adjuvants, les granulats,
l'eau de gâchage). Des essais en laboratoires suggèrent que la propagation de la
corrosion s'amorce pour une concentration en ions chlore de l'ordre de 0,5% en
poids de ciment.
Plusieurs critères ont été proposés afin d'évaluer la concentration critique à partir de
laquelle les ions chlorure (solubles dans l'eau) sont susceptibles de provoquer la
dépassivation des armatures.
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Dans le calcul de la teneur en ions chlorures solubles, on doit tenir compte de
l'apport de chacun des constituants du béton (adjuvants, granulats, ciment, ajouts
minéraux, etc).
Les chlorures en solution qui pénètrent dans le béton peuvent réagir chimiquement
avec le C3A du ciment. Cette réaction produit des monochloroaluminates hydratés
(C3A. CaCl2.10H2O) qui est un hydrate relativement stable dans le béton.
Dans la grande majorité des cas, c'est la carbonatation qui est principalement
responsable de la baisse du pH dans le béton. La carbonatation est engendrée par
une réaction entre le CO2 de l'air et certains constituants du béton. Un des produits
de la carbonatation est le CaCO3 (calcite).
Le dioxyde de carbone gazeux (CO2) présent dans l'air peut être dissous et
réagir avec la solution interstitielle basique du béton.
L'attaque commence à la surface et le CO2 pénètre par diffusion dans la
phase liquide.
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La vitesse de carbonatation est fonction de nombreux paramètres dont les plus
importants sont la perméabilité et le taux d'humidité relative du milieu ambiant.
La vitesse de carbonatation est maximale pour une humidité comprise entre 40% et
80% (60% semble être la valeur la plus critique).
Dans les environnements secs, la quantité d'eau est insuffisante pour
dissoudre de CO2.
Dans les environnements très humides, le béton est saturé, ce qui ralentie
considérablement la diffusion du CO2.
les fortes teneurs en cendres volantes (> 30%) et en laitiers (>50%) peuvent
accélérer significativement la vitesse de carbonatation du béton. Dans ce cas, une
cure humide prolongée est de rigueur.
Il faut rappeler que plus le pH interne du béton est faible, plus les chlorures ont un
effet néfaste sur la corrosion (importance du rapport Cl-/OH-). Par conséquent, dans
les bétons carbonatés, même une très faible teneur en chlorures peut provoquer la
dépassivation des aciers d'armature.
La dépassivation des armatures peut se produire plus facilement si le béton est
fissuré car le processus de carbonatation se déroulant tout au long des fissures peut
pénétrer plus profondément sous la surface. Il est important d'éviter la fissuration du
béton ainsi que la présence de vides importants qui peuvent permettent que l'acier
soit atteint plus facilement par des zones carbonatées.
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IV.2.4. Influence de l'humidité
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