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CoLloques internalionaus du C.N.

R,S,
No 564. L'oNoMÀsrrgur LÀrrNE,
-

Jenô FITZ

ONOMASTIQUE PANNONIENNE :

La population de la Pannonie
sous I'aspect de I'onomastique et de I'archéologie

RÉ:6uuÉs.
La population de la Pannonie était constituée, d'après les noms conservés, de deux grands groupes
ethniques : û,, la population celto-pannonienne ù.,) la population des colons venus d'Italie et des pro-
virces oceidentales aux rer et rre siècles. En outre, une troisième catégorie est composée de colons
venus des Balkans et des provinces orientales, qui se sont installés dans les villes et les grandes exploi-
tations après la guerre contre les Marcomans et au rrre siècle. Les grands problèmes sont posés par les
noms du ler groupe, c'est-à-dire pâr la population origiûelle, qui est restée sur place. L'éregtion de
monumelrts inscrits par des gens d'origine panuonienne ei celtique est due à I'influence romaine et
esl devenue usuelle dans toutes les catégories dont la romanisation a éié la plus complète. On ne peut
pas distinguer entre les diverses origines d'après I'analyse des noms eux-mêmes, Précédemmeni les
chercheurs, sur la base de I'existenae de noms celtigues, ont attribué aux Boïens tout le Nord-Ouest
de la Pannonie. Des inscriptions avec I'appellation Boius ne se trouvelt que dans la région voisine
de la Leitha, avec un costume féminin caractéristique et des représentations à caractère religieux
connues dans cette seule région. Mais dans cette même région du Nord-Ouest de la Pannonie, on ne
peut distinguer les Azali et les Etquisci sans tenir compte des particularités du costume et de la repré-
sentation de I'au-delà à ttavers les découvertes archéologiques.
The Pannonian population rÀias composed*according to the preserved names-of iwo main
ethnic groups: l) the Celto-Pannonian people 2) the set ers from Italy and the Western provinces,
during the lrt and the 2"d centuries. Besideô, a third group was composed ol settlers from the
Balkans and the eastern proyi[ces, who settled in the citie; anà the big fàrms after the war âgainst
the Marcomani and during the 3rd century. The main problems are cotcerned with ihe names of
the I8t group, i. o. with the nâiivo people. People of Pannouian or Celtic origin erested inscribed
monuments according to the Roman influence, and this was usual for the most fully romanised groups.
]ff€ cannot determine their various origirs lry the analysis ol the namos, Because of the existence of
celtic names, the scholârs used previously to give to the Boii the whole north-western Pannonia.
But inscriptions with the term -Boius are found only in the areâ Dear the Leitha river, wiih cha.ac-
teristic female dress and religious symbols. Besides, in this part of north-western Pannonia,
we can distinguish only thanks to the archaeologisal discoveries, th; Azali and ihe -Era,isci, with some
particularities in dress and coneeptions of the next world.
Die B€vôlkerung Pannoniens war nach den tberlieterten Namen aus zrûei grossen Gruppen
zusammengesetzt : a, der pânnonisch-k€ltisohen Urbevôlkerung, b. der im 1. und Z. Jâhrhunderl
aus ltalien und den Westprovinzen stâmm€nden Beyôlkerung. Zu diesen tritt eine dritte Gruppe
hinzu: die 'rom Balkan und aus den Ostprovinzen stammenden Siedler, die sich in den Stàdten und in
grôBeren Siedlungen nach der Markomannenkriegen und im B. Jahrhundert niederlie8en.
Die meisten Fragen werfen die Personnennamen der erBton Gruppe, d^ h. der hier ansâssigen
Urbevôlkerung, auf, Das Errichten von Denkmàlern mit Inschriften von Àngehôrigen
pannonischer und keltischer Stâmme iôt dem rômischen Einflu0 zuzuschreiben und -war bei
jerren Bevôlkerungschichten tiblich, deren Romanisierung besondem fortgeschritten war. Durch
die ÀnalyEe der Namen allein kann die Unterscheidung der einzelnen Stàmme nicht gelôst
396
J, F\)7,

werden, Frther waren die Forscher auf Grund


der keltischen Namen der Ansicht. da8 die
Boier ganz Nordwest_pannoni:n b^uT.tr.[ t uti"*'T"*i"irîài.'ïi*
nur im guL umsrenzbaren Lella-cebiet 'il;;"; 0"" Bezeichnung .Boiu,e sind aber
iu"o';i;;"ctiirar<terrstis"rre Frauenlracht und nur
";
in dieser Resion bekatnte reli.irise vorsteuunà""-iiËn"i,nii'"i
illen. Aber auch in Nordost_pannonietr
kann man die Azaren und diË ;i;"h;'r;Ë"#;;jà:,ri,"irrne
und der Jenseitsvorstellungen, aie -ru,rie'îiàrir"i,iJiïm, rigentu,o richkeir.cn der Trachr
-Eravjsker
ernrern" in Betrachtzu ziehen.
r-'onomastique moderne en pannonie esI due
que la première éLude imnorranLe wo^t"i
à l'initiative de Andrâs alfôldi. nuis-
niÀi^;;';;r;;r;r;;"riir"ir"tti"i'âi,|oi""
par Ivân
,gl9l".tr-'-kv -
iub publiée ràjj o" i,iii'r'oirrerrat ionrs prnnonicqe loodêe
par A. Alfôldvl. Une entreprise a" "" ptr. g"u.rào".'i" esL ce e de Anclrâs Môcsv e[
Lészlô Barkôczi qui ont recuei,i i"riyleiàri ";;;;;;;"
i"'-à?Ë.1.r onomastique de la pannonie,
eL ceci en deu x parties : à partirdu "tt"" .io"Ë;u.lrLo*
à DiocléLien. respecl ivemenL2. Or, ces ' a.lr"- fJ"i... -."ro-anes _ eL
eL de Marc Aurère
notamment
Andrés M6csv - dépassèrent rargemenL r". ii^it*"ri""À", celui de
tirèrent de ces noms àes conclusioîs i-p""t""1". -*ii
à. i,"nomastique proprement dite et
de la population pannonienne et
.t"u"tr"" et les conditions sociales
-Ce)u oî tî --roi.rLion.
.sur la'quesù-oi La méthode perfec-
tionnée, employéË par Andrés Ilo"sy erit,ilu "oor" t,analyse de la popula[ion
aussia, se. heurra.dans"i l";;;;Ë;Ë"àus
9_1:ll:: o-y'^çes
oprnrons contrairesa' Il serait en_ effet ilrusoire ae voutor"'aeaui".
à de nombreuses iésàrves er
Iextes l'his[oire plus que biséculaire a'un" .o"ioie '"oï"io.eu a. qr.iq"Ë. .i'i.* a" i

même d'un mi'ion d'habitan[s à moins qr;i9:il;9;il;rËs de centaines de mille, voire


classes eL couches sociares ainsi que leurs
ne représentent les aifïerendl j
modificabioi" oi fu, a i.^àir".-riîi;;;;;î;;t
tout à lait evidenL o u ir n'a jamàis rn-.y"""r, roTiJÀË i
des couches sociares er cere'dei il;;;;i; "*i.tc t" proportioo' ,ru Lïri{,r.
;i;;;ili;i;. ".ntr" res concernanL, car les crasi, ;
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liitT"îîT,ï ff :
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HH,il iilî.ï:"f iJàT:"il".:.î;,fiitH:liï:J#
tmpose forcémenl que res crasses donb les membres ariÀÀr"nL 3*"f# ïr::l[:i*"rï{
épigraphiques (sénateurs.
--,n.i""."iil ',fii"Lrpare,
normalemenL des monumenr
rr"ti""*. miritaires, magisLratr
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semblent avoir une imnorr'ence
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fr

ONOMASTIOUE PANNONIENNE 397

concerrle les noms et les conclusions historiques à en déduire, c'est bien le premier groupe,
la population ar-rtochtone, qui cause le plus de problèmes. Les Italiques et occid"enhïx
aussi bien que les orientaux orrt gardé leur habitude d'ériger des monuments en pierre;
empruntée
-par
la population locale, cette habitude s,implanta de manière inégaià, non
seulement dans l'aristocratie des tribus et dans la masse, mais aussi dans les dTfiérentes
peuplades indigènes. En e{Iet, nous connaissons beaucoup d'inscriptions indigènes des
bords de la save (dans les environs d'Emona et de Neviodunum), de la Leitha àr dans la
courbe duDante, ce qui démontre sans aucun doute que I'habitude d'ériger des monuments
s'est élablie ici. Par contre, les monuments en pierre érigés par lei indigènes ne se
rencontrent que sporadiquement dans la plus grande partie de la Transdanubie et dans la
région entre la Drave et la Save. Dans cette dernière région, les auteurs font mention de
plusieurs peuplades (le long de._la Drave : Serretes, Serapllli, Iasi, Andizeles; le long de la
Sav.e: Colapiani,.Brcuc.i, etc.), il y a donc lieu de comptei avec la présence d'une popilation
indigène. Le petit nombre des inscriptions s'explique peut-être par le manque dei,habitude
d'ériger des monuments. Mais les trouvailles d'hàbillement indigône sont, auJsi anormalement
pauvres_dans ceLle conLréer, ce qui pourraiL nous faire penser à une auLre explication :
le retard de la recherche dans ces régions. La même explication pourrait valo-ir pour la
Transdanubie centrale où même la localisation des peuplis indigènes pose des p"oLlèmes,
sauf pour les Boii, Azali et' Erauisci. Toutefois, leÀ di{Iérences- de dénsité régionale des
trouvailles peuvenl indiquer non seulement des di{Térences dans l'intensité deJrecherches
mais aussi des inégalités considérables de nombre et de densité de la population. Le manque
apparent d'inscriptions peut donc être expliqué diversement, La-sdlution du problème
résultera plutôt des progrès de la recherche archéologique que de découvertes d,inscriptions
et de noms nouveaux.
L'étude onomastique seule peut aboutir à des résultals contestables même dans des
régions oir'ous possédons un nombre suflisant de noms indigènes. par exemple dans la
Pannonie Occidentale. Au nord de la Mur, comme l,indiquJ Andrâs M6csy, on trouve
un contingent homogène de noms celtiques qui parait, être en relation étroiti avec l'ono-
mastique f9 No'gue. En se fondant sur ces faits, Andrâs Môcsy n,a localisé qu'un seul
peuple, celui des Boii, dans toute la grande région qui s,étend entre la Mur et le Danube,
de la frontière occidentale de la Pannonie jusqu'à la-Raab et même jusqu'au Lac Balaton.
or,, cette hypothèse n'est même pas confirmée par l'onomastique alois que les observations
archéologiques prouvent le contraire. L'homogénéité des noàs tre n"rit pas dire que les
porteurs de ces noms appartenaient au même peuple. Peut-être à cause dle la domination
prolongée des Boii, n'y avait-il guère de difTérences importantes entre les peuples celtiques
transdanubiens ;.un examen plus détaillé des trouvailles archéologiques -de cette graïde
région nous révèle cependanL des différences locales bien nettes. A-vinI de les anaËser il
nous faut cependant exclure la région qui s'éLend à l,Est du Lac Ferbci jusqu'à la Raab ;
ce n'est pas l'onomastique ni les trouvailles de matériel indigène qui la relienf aux contrées
habitées par les Boii mais la conclusion tirée d'une inscription de L. volcacius primus qui
êLai.L p.raef(ectus) coh(ortis) I Norlcor(um) in Pann(onia), praef(ectus) ripae Danuui el
ciuitatium. duar(um) Boior(um) et Azalior(um)2. Andrâs Môcsy ,oppôse que ces deux
cités devaient être limitrophes : les Azali se situant à I'Est, de la Râab, ia frontière orientale
des Boii était la rivière Arabo. or, cette hypothèse n'est guère confirmée par I'inscription,
Primus fut le préfet de la frontière danubienne de la pànnonie du Norà et, dans cette
qualité, exerça le contrôle des deux cités existanl aux boqds de ce long secteur fluvial.

(l) J. Garbsch, Die notisah-ponnonische Frauentrachl im 1. und Z. Jahîhunilefi, Mtinchen, 196b, ânnexe8 cârto-
graphiques.
(2) CrL, t){,6363 : D.2737.
398
J. FITZ

selon Andrâs Môcsv re t'erritoire de sauaria


des Boii' cependant, nâus ne connais.o".
aurait aussi fait parlie du lerritoire originer
"u"o*'irr.JJiîio' p"or,"o"or de ce[[e
et portant le nom d'un Boias : ae tettes inscriptl"r.
p"Tri.iitt contrée
des environs
de la Leitha' Les noms indisènes de srr""iri. ."î"J"*;;':
"xclusivement
mirieu indigène dans les
parlies suivanles panrionier:
de la "o -
1. Amucq gb/l
. .l - : Neumsrkt,
Au am Leilhâberg lgt/l
^ Auida Ond6d,
z.
- i Emona89/6
SOU Zib6, 62, 76 _ LeÊce 4lZ _
pristaya Zbll ? Kamnik llll _
C : Brigetio l6ii4 ?
NE : Aquincum 186/18 ?
3. CatuUd Rax, 87/l
NE- : Intercisa Z0bl37 ?
4, Ciues Schleining, 9g/i
_ L - : Vindobona lbzll7 ?
5, urcacens Savaria, 90/12
S - : petrovqe Z3b/z
6. crîspinus Savaria, gd/g8
L^__ :- Bruck an der Leil,ha tg6/14 ?
SOU : Emona Z/40
7. Dubitolus Savaria:
90/zb
NE :- Aquincum 186/8
8. Iucunda Savaria, 90/ll
L - : Vindobona ibzlI7 ?
SOU : Crnomelj b3/l i
s. tustf _ J"ilt"i::î'Ëjiât r6e/r - Eszrersom r74lr
S.OU : S_latenbeig Bl/l _ Rajtenburk g6/l
NE : Ulcisia Câstrâ t76lb t -_ tntercld ZOSTTS
10. Magnus Savaria, 90/39
L - : Au am Leit-haberg t3l/7
tt. Qua Rax, 84/l _ Schieinint, 98/r I
^u: -- : Sr,rahomer
SOU rnTr r _ rii,Àâ- z1àt t, zt ? _ tss l8i lb, 19,
Studence tg/l _ Statenbers riii '' '- ' '"" , 21, 22, 30 _
N U : IDtercisa 20b/i? ?
12. Respecla Kohlstàtten.'97 n (Respectilte) _ Neumarkt, gb/l
SOU-: poetovio 64146
NE : Intercisa 20b729? _ Gorsium
13. Rufrnq * Savaria. g0/tR'
SOU : St. Viâ ZdTr _ poetovio 64/50 ?
C : Âcs l7pll
14. Sabind^ ( Sabinianus) _ Savaria 90/Zb
SOU : Strahomer l4l3 _ Emdna Zl6b? _ Sonness
rgg téltb, zt ? _ Zalina Zglt l?/6 _
__
NE : Aquiûcum rSo/S _ e;raatàdlee/Z
15. Silûina Savaria, 90/Zl '
SOU - : Terrisce Ai/l
16. Simirir Holzschlâg, i00/l
s - : Dalj 2I9/B ?
C : Brigetio 164/20 ?

(lJ Lâ Ii6l,e des noms De comDrend pas les nlttrs


celtiques les plus lréquents (p. ex. ,4dnamalu, et
Les r6férences se repporlent au caialogue seÈ vâriatr-ottat-
de A. Mdcsy.
Abréviâtions des différeates région6 :
L: Région de la Leitha. _ SOU : Sud_Ouest (_Emona, .V eoiodunum, _
C : Pânnonie Ceolfate.
poetouio
). S : Sud (Sieci,., SirmiûL
- NE Nord_Est (Aquincumt.'
- _-
ONOMASTIOUE PANNONIENNE 399

17. Surus Vép, 9l/2


L- : Neukirchen 12411,2 Neudôrfl 128/2
SOU : Igg 18121 ?, 22,27 - Radeëe S4lZ 1 Rajhenburk
36/1 * Sv. Martin -65/1 -
18, Vq.lentina Savaria, 90/12
SOU -: Nedelja 6711 ?
NE ; Ulciôia Castra 176/t ? Campona 189/1 Csâkvâr 197/6 ?
19. Verina Savaria, 90/22 - -
NE- : Budafok, 188/1
20. Vrsinw SaYaria, 90/12
SOU- : Strahomer 14/5
21. Vtsus Savaria, S0ll2, 22
- : Poetovio 64/17 ?
SOU
NE : Ucisia Castra 176/17 Gyermel l79ll
-
La majorité des analogies (40 noms, soit 56,34 o/o des 7l noms) concerne la pannonie
du Sud-ouesl. Le nombre des analogies trouvées sur le LeniLoire des Éravisques es[
relativement important : 16 noms, soit 22,53 o/o. Par contre, nous ne connaissôns que
8 analogies (11,27 % des noms) dans la région de la Leitha, territoire certain des Bàii.
celte distributior ne prouve pas du tout que les celtes des environs de savaria soienl des
Boii' L'ident'ification est au contraire nettement contredite par les coiffures féminines (qui
se trouvent en relativement petit nombre sur les monumenls en pierre) : en effet, sur ies
monuments funéraires découverts à Friedbergl, Grafendorft, Hartbergs et Savariaa les
femmes sont toutes revêtues du béret dit du Norique. Les celtes de cette contrée semblent
être apparentés_ avec les peuplades de la Pannonie du Sud-Ouesi (Taurisci) et du Norique,
plutôt qu'avec les Boif qui ont immigré en Pannonie du Nord-Ouest et en Slovaquie du Sud
au cours du rer s. avant notre ère. Cela ne veut certainemenl pas dire que ces Celtes n,ont
pu appartenir pendant des décenuies au groupe dominé par les Boii.
Nous étudions aussi la possibilité d'identifier les Celtes vivant aux environs de Savaria,
à séparer des Boii, avec le peuple des Arabiates. Dans une étude plus récente, Andrâs M6csy5
rapproche le nom de ce peuple de celui du fletl.ve Arabo et essaie de situer son territoiie
sur le cours supérieur du fleuve. Mais ce n'est qu'une hypothèse et certainement pas la seule
possibilité de localiser la tribu. Pour d'autres raisons, nous sommes cependant d'accord
avec Andrâs Môcsy en ce qui concerne la localisation d.es Arabiates: il est notammenl,
imposslble de les situer le long du cours inlérieur de l,Arabo. D'une part, une pareille
lVpothOse
sera'l réfutée_ par I'inscription citée de L, Volcacius Primus qûi ne nous -permet
de situer que deux ciuîIales le long du cours septentrional du Danube. D'autre iart la
région entre la Raab et le Lac Fertd n'a révélé que très peu de vestiges celtiques de l'èpoque
romaine : ce fut en eIÏet un territoire de population àssez clairsemée. probablement les
Deserta Boiorum s'étendaient dans cette région aussi, ou désignaient précisément l,angle
délimité par le Danube, la Raab et le Lac Fertri. Il est possible que I'attaque dace àit
exterminé non seulement les habitants des rives gauches du Danube mais aùssi les Boii
qui s'y ét'aient établis. c'est ici que nous pourrions chercher le territoire tribal originel
des,4rauisci aussi, dont le nom rappelle également celui de l,Arabo. N'est-ce pas I'agreJsion
dace qui a fait quitter aux Eraoisci la tribu la plus étroitement liée aux boji ei ce qui
concerne les noms, I'habillement et la - culture
s'établir dans la courbe du Danube ? - leur habitat original et les a forcés à alier

(r) d.ra, III, 5521 ; J- Gârb6ch, oi. ;i'., n. I ts.


(2) J. Garbsch, op. rit., no 122.
(3) Ibid., 126, r ; C-aI, III, bbrg.
^o CIL, lll, 41a4.
lbid., 11" t50
14\ i
{5) À. Mdcsyr Arabiales, ÈEAW, Suppl, XI, 1968, col. l3t i ld., pannonia-Forschung |gï4-tg6g, AArch ung,
xXI, 1969, p. 348.
400 J. FITZ

Le territoire des Arabiates est certainement à chercher le long du fleuve Arabo. En


plus de Sauarla il peut s'agir de I'arrière-pays de Mogeliana- sur la rive gauche de la Raab
ôt des deux côtés de la Marcal où les recherches sur la topographie à l'époque romaine
permettent de conclure à des-agglomérations rurales sur un grand territoire continur-
sur ce territoire il n'y a certainement pas d'inscriptions ni de pièces de parure qui pourraient
nous informer sur I'origine de la population locale.
Si on retire les teritoires de Saaaria, Mogetiana eL Mursella du territoire des Boii,
surdimensionné d'ailleurs par la recherche,la région habitée par les Boii fut limitég après
leur délaite par les Daces, à la région de la Leitha et aux alentours du Lac Fertô. D'après
les inscriptions, le territoire de Scarbantia peul être séparé de la ciuitas Boiorum, mais
I'aire d'extension des objets de parure et notamment des {ibules caractéristiques de la
population indigène prouve sans nul doute que la conirée de Scarbantia fut habitée à
i'oiigitr" pu" les Boii.-Bien plus nettement que par sa nomenclature apparentée. à.celle du
No.ilque àt à peine difTérenie de celle des Celtes transdanubiens, ce peuple se disiingue de
ces .rôisitrs p"i l'h"bill"me.rt caractéristique des femmes et par des scènes de voiture qui
expriment croyances concernant l'autre monde.
- Dans lelesNord-Est de la Pannonie les peuplades indigènes posent d'autres problèmes.
Il est évident que la frontière tracée en 106 entre la Pannonie Supérieure et Inférieure sépara
en même temps les ciuilates des Azali eL des Erluisci. On ne sait, d'autre part, si-les
frontières antérieures des deux cités oni été prises en considêration ni comment elles
I'ont été lorsque la limite des provinces fut tracée. Autre question : Quelle fut la coÏncidence
entre la fron[ière ethnique dè deux peuples et I'exlension de la ciuitas lixée par la limite
de la province ? Bien qui les cités ne couvrent pas nécessairement des territoires des tribus,
la recirerche hongroise a cherché à tracer les limites entre les deux provinces sur le Danube
en se fondant iur les inscriptions et I'onomastique des Erauisci (territoire tribal :
ciuitas)z. Du fait de l'existence de noms celtiquess à Szentendre et plus loin au-Nord, dans
la couibe du Danube et d'une inscription nonmant tn Erauiscus à Dunabogdâny!, il est
hors de doute q]ue des Erauisci vécurent ici. or, d'après les diplômes militaires et les pierres
milliaires la limite des provinces se trouve au Sud de Szentendre6. Même plus loin' la frontière
ne sert point de démaication entre les deux peuples. En examinant les parures des femmes,
l,extension des tombes à char ou bien I'onomastique, nous trouvons des Azali pannoniensd
eL des Erauisci celtiques mêlés dans une population mixte des deux côtés de la limite des
provinces. Parmi les- sites de la période La Tène D dans la courbe du Danube, ceux de
siitt,5, Tokod, Esztergom (oppidum) et Pilismarôt-Basaharc? appartiennent au territoire
des Azali. Les Erauisii immigi6s ont probablement dominé au Nord des Montagnes Vertes
des régions otr la population autochtone a gardé sa lorce numérique8.
D"'après les eximples cités, la recherche démographique en Pannonie s'est trop.fondée
sur I'onômasiique. Lôs résultats acquis sont d'une importance incontestable mais sont
forcément sujefs à révision du moment qu'ils contredisent les observations archéologiques
portant sur I'habillement, la religion, les rites funéraires et le peuplement.

(l) Topographie archêologique ilu comitat Veszprém lII, Budâpest, 1970.


iZ) L. eâ"kdczi, Btig.tio, Dil'sPann, lll22, 1951, p. t I ; A. Mdcsy, 'Die BevôIkeîung,.., p. 5b : Id , Pdnnonîd,
ÀE,4W, Suppl, IX, 1962, col. 586.
lBù cii, ttl,3629,3644:10576, 3645:151?3) 1057I, rob?3;
AÉ , XLIII, 1929, p.54; xllv, 1930,
p. 242 1943, p, 89, 90, 92, gB i Laureae Aquincenses, I I, p. 232, 233, 234 ; Maggar MÙzeum, 1946' p' 8'
(4) dlr, rr r, 13389.
(5) Cf. mon éL;ude Donaugl'enzen von Pdnnonia Supetîor und Inferior, Alba Regia, XIV, 1975, p. 351-35É'
(6) À. M6csy, Azdli, REAW, Suppl. xI, 1968, col. 345.
(7) É. B. B,inis, Beilûige zur RoIIe dù LT D'Siedlungen în Pdnnonien, AtchRoz' xxlll' l97f' p' 523'
(8) Cl. l'âire de I'habillemeût féminù des Ercuisci et, des monuments ftrnérâires avec scènes de voiture.
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a
402 ONOMÀ$TIQUE PÀNNONIENNE : DIACUSSION

DISCUSSION

M. Môcsy rappelle que son travail date de vingt ans. La dimculté vient de ce que les noms
épichoriques ne se répartiÊsent pas régulièrement dans la province. Il trace une carte de leur répartition
(cf. ng. 3) : les noms celtiques se groupent autour d'Aquincum, il y en a moins sur la Leitha, quelques-
uns en Sloyénie et quelques-uns autour de Sirmium, La frontière entre Illyriens et Celtes se situe srE
le haut cours de la Draye et de la Save et rejoint le Danube au Sud d'Aquincum. Les.4zdli sont uû
groupe illyrien du Sud de la Pannonie qui aurait été transporté sur le Darube à I'Ouest d'AquiDcum
après I'occupatioû par Tibère (les noms comme Ddssias, Licco, eic,, sont typiques pour ce peuple).
En Azalus apparâît sous Auguste dalls une inscription des environs d'Oescus publiée par B. G€roy,
comme affranchi dans une formation auxiliaire. Cetie enclave illyrienne 6ur le Darube a une grarde
importance. Les milliaires montrent que c'est là qu'est la coupure entre la zone dépendant de Btig?rio
eL celle d'Aquincum, e'esi aussi la ligne de partage des eaux. Il y a là aussi une séparation absolue
enlre les noms celtiques des Atauisci et les noms illyriens des Azali mais surtout des noms incomus
ailleurs. Il n'y a aucun rapport enire les deux séries (sauf pour AItq, mai,s qui est commun pârtout).
La présence des Azali est démontrée aussi par les diplômes, qui concernent évidemment des ll\Tiens.
Sur les Boii, nous ôavons par les soùrces littéraires du rer s. que tout l€ Nord de la Pannonie étâit
sous leur domination politique. L'archéologie ou I'ethnologie (d'après les tombes ei en particulier le
vêtement des femmes) nous donnent d'aul,res renseignements. L'archéologie ne fournit pas le mèBe
critère que I'onomastique et la géographie politique. Les Arabiqtes (sur le fleuve,4robo), Hercuniatcs,
Osefiates, Colapiani, Cornacates soni des peuples ainsi appelés par les Romains d'apÈs un nom de
lieu. Ils n'ont aucun rapport avec la géographie politique d'avant l'occupation romaine et ne recouvrent
peut-être même pas une réalité ethnique.
M. Russu remarque qùe les Azdli sont une population mixte (celte et iulrienne). Des éléBents
celtiques exislent. M. Fitz a énuméré des noms ( indigènes D {p. 398-399), qu'est-ce que cela veut dir€ ?
Peuse-t-il aux noms celtiques? Il y a eû tout cas des noms romains dans cette liste, Il conteste que
Erauisci aiL un rapport avec Arabo.
M. Frrz rappelle que la frontière entre Pannonie inférieure et Pannonie supérieure est contestée.
Mais il est évident que cetie frontière a été tracée pour des raisons militaires. Les diplômes militai.es
de Pannonie inlérieure énumèrent les troupes auxiliaires des camps au Sud d'Aquincum. Les garnisons
d'Ulcisia castra (Szentendre) ne sont pas mentionnées. Les milliaires au Nord d'Aquincum sont conaus
jusqu'à la VIII. lieue. Au-delà on est dans le territoire qui dépend de Bfigetio ott on n'a pas trouvé
de milliaire. La limite des provinces Êe trouve au Sud de Szentendre. Les agglomérations celtiques
au Nord sont dans la Pannonie supérieure. M. Fitz retarde la conquête au Nord de la Drave jusqù'à
Clâude. Donc pour lui les Azali rlo/]l pu êlre déplacés par Auguste ou Tibère. La descriptior de Pliûe
qui mentionne la ciuilas Azsliorum ne peut reproduire les commentaires d'Agrippa puisque ce derder
est mort (en 12 av, J.-C.) au début d€ la conquête et avant que la Pannonie ait été province romaine.

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