19ème Congrès Français de Mécanique Marseille, 24-28 août 2009

Un modèle poutre 3D pour le calcul non linéaire des poutres à

parois minces
c
F. MOHRI a,c, N. DAMILb, M. POTIER-FERRY

a. IUT Nancy-Brabois, Université Henri Poincaré, Nancy Université

.
b Laboratoire de Calcul Scientifique, Université Hassan II, Casablanca, Maroc
c. LPMM, UMR CNRS 7554, ISGMP, Université Paul Verlaine, Metz, France

Résumé:
Un modèle théorique de calcul des poutres à parois minces et à sections ouvertes est développé en grande
torsion. Dans le modèle numérique, des éléments poutres 3D à 14 degrés de liberté sont considérés. Les
équations d’équilibre sont non linéaires et toutes couplées en présence de la torsion. Les méthodes itératives
sont utilisées dans la solution. Les applications données concernent le comportement post-critique des poutres
à section mono symétrtique sous charges transversales avec phénomène de déversement.

Abstract:
A theoretical model for thin-walled beams with open section is investigated in large torsion. This model is
extended to finite element method where beam elements with 14 degrees of freedom are considered.
Equilibrium equations are non linear and highly coupled. Iterative methods are used in solution procedure.
Some applications are reported. They concern lateral post buckling behavior of beams with mono-symmetric
sections

Mots clefs: élément fini, gauchissement, instabilité, post critique, section ouverte, torsion non uniforme

1 Introduction
Les structures utilisées en construction métallique, par souci de légèreté sont à parois minces. Du point de vue
comportement, ces structures sont très sensibles à la torsion avec gauchissement et des instabilités comme le
flambement, le déversement et le voilement [1-3]. Pour le calcul de ces structures, les solutions analytiques
existant dans la littérature ont un domaine d’application restreint. De même, le recours aux éléments poutres
incorporés dans les codes de calcul par élément finis disponibles dans le marché ne permet pas de prédire
correctement la stabilité et le calcul non linéaire des poutres à parois minces et à sections ouvertes, sauf à
utiliser les autres éléments comme les éléments coques [4]. Cela conduit à des calculs lourds et à un temps de
calcul conséquent, surtout en non linéaire. Pour rendre possible l’étude du comportement non linéaire et post
critique en présence des instabilités, un modèle théorique et numérique par éléments finis en grande torsion a
été développé [5]. Dans le modèle numérique, aucune approximation n’est faite sur l’amplitude de l’angle de
torsion θx. Des sections à forme quelconque peuvent être considérées. Les déformations pré-critiques sont
automatiquement prises en compte.

2 Modèle théorique et numérique

2.1 Cinématique
On considère un élément à parois minces et à section ouverte dans un repère 3D (figure 1a). Le centre de
torsion C est repéré par ses coordonnées (yc, zc). Un point M est défini sur le contour par ses coordonnées y, z
et ω où ω la coordonnée sectorielle, définit le gauchissement de la section en ce point. Les déplacements uM,
vM, et wM, du point M peuvent être exprimés en fonction de ceux du centre de torsion C (notés u, v, w et θx )
par les relations suivantes [5].
u M = u − yα z − zα y − ωθ x ' ; (1)
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v M = v − ( z − z c )s + ( y − y c )c ; (2)
w M = w + ( y − yc )s + ( z − zc )c (3)

Dans ces relations: c = cos(θ x ) − 1 s = sin(θ x ) (4a,b)

α y = w '+ w ' c − v ' s , α z = v '+ v ' c + w ' s (5a,b)

αy et αz notent rotations couplées en grande torsion autour des axes y et z. Les relations cinématiques (1-3)
sont non linéaires et dépendent de l'approximation donnée aux fonctions. On rappelle que les relations utilisées
dans le modèle de Vlasov peuvent être déduites facilement de (1-3) en utilisant les approximations de 1er ordre.
Les déformations de Green sont données par:
1 2 '2 (6)
ε xx = ε − yk z − zk y − ωθ x " + R θx
2

∂ω 1 ∂ω (7-8)
ε = −
1
(z − zC + )θ x ' ε = ( y − yC − )θ x '
∂z
xz
∂y
xy
2 2

Dans la composante axiale εxx, on peut remarquer la contribution de l’effet de membrane ε, de la flexion autour
des axes y et z où ky et kz notent les courbures non linéaires. Le 4ème terme est lié au gauchissement. Le dernier
terme responsable du gauchissement non linéaire, est souvent omis dans la littérature. Leurs expressions sont
données dans [5].

2.2 Equations d’équilibre élastiques

Les équations d'équilibre sont dérivées dans les directions principales d’inertie en utilisant les conditions de
stationnarité δ (U −W ) = 0 , où U note l’énergie de déformation et W le travail des forces extérieures appliquées
sur le contour. En notation matricielle, on utilise les vecteurs suivants :
{S }t = N { My M z M sv Bω MR , } {γ }t 
= ε − ky − k z θ x' θ x"
1 '2
θx  (9,10)
 2 

{F e }t {
= F xe F ye F ze M xe }, {M e }t = 0 { M ze M ye Bωe 0 0 0 0 } (11a, b)

{q }t = u { v w θx } , {ϕ }t = u { '
v' w' θ '
x v" w" θ "
x θ x } (12,13)

{α }t = {c s ψ } (14)

{S} est le vecteur efforts généralisés regroupant l'effort normal N, les moments de flexion My et Mz, les
moments de torsion Msv et de gauchissement Bω. La dernière composante MR est le moment de Wagner (figure
1b). {γ} est le vecteur déformation. {Fe} et {q} sont les vecteurs forces et déplacements. {Me} est le vecteur
des moments induits par les forces {Fe}. La variable ψ est définie dans [5]. Après développement, on aboutit
aux équations d’équilibre avec une loi de comportement de type élastique linéaire:
  
 ∫ {δγ }t {S }dx − λ  ∫ {δ q } {F e }dx + ∫ {δϕ }t {M e }dx  = 0
t
L  (15,16)
L L 

 {S } = [D ]{γ }
λ est le facteur de charge. [D] est la matrice de comportement. Elle est fonction des modules d’élasticité et des
caractéristiques géométriques de la section ouverte ainsi que les coefficients d’asymétrie couramment appelés
coefficients de Wagner. Dans les équations d’équilibre (15) et la loi de comportement (16), un développement
supplémentaire est nécessaire afin d’expliciter le vecteur {γ} et sa variation {δ γ}. Après plusieurs
transformations, ces vecteurs sont exprimés en fonction du vecteur {ϕ} et son gradient {δϕ}. Après
organisation, on aboutit à la représentation suivante des équations d’équilibre et de la loi de comportement :
 t  ∧ 
t

 ∫ {δϕ }  [H ] + [ A ( ϕ ) ] − [C ( α ) ] −  C ( α , ϕ {S }dx ∫ {δ q } {F }dx ∀ {δ q }

t
)  − λ = 0 (17,18)
L   
 L

  
 {S } = [ D ]  [ H ] + 2 [ A ( ϕ ) ] − [C ( α ) ] {ϕ }
1


2
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Les matrices [A(ϕ)], [C(α)] et  ∧ 

 C (α , ϕ )  sont des matrices non linéaires dépendant des composantes {ϕ} et {α}. Le
 

système (17,18) a été dérivé sans considération de l’amplitude de l’angle de torsion. Les fonctions trigonométriques c et s
sont considérées dans le modèle sans aucune approximation. Des relations cinématiques couplées et fortement non
linéaires ont été obtenues. Cette formulation n’a jamais été considérée dans la littérature et constitue une contribution
originale à la théorie des poutres à parois minces. Ci après la représentation par éléments finis du modèle.

Fze
∂A Fye
Mz
Fxe
M(x,y,z,ω) z
Msv My
C G
ω/2 G y
w Bω
C(yc,zc) v N

x u
θx

FIG. 1 : poutre à section ouverte : cinématique et chargement (1a), efforts (1b)

2.3 Modèle numérique

Une poutre à section ouverte de longueur L est divisée en plusieurs éléments finis poutre de longueur l. Un
élément poutre à deux nœuds et 7 degrés de liberté par nœud pour la discrétisation des déplacements u, v, w et
θx. Des fonctions de forme linéaires pour le déplacement axial u. Les fonctions cubiques d'Hermite sont
adoptées pour les autres composantes v, w et θx [6]. Les équations d’équilibre et la loi de comportement sont
d’abord dérivées au niveau élémentaire. La matrice tangente est ensuite obtenue par assemblage. En appliquant
les relations de discrétisation entre les variables nodales {r} et les déplacements (u, v, w et θx) aux équations
d’équilibre et à la loi de comportement obtenues dans le système (17,18) et après assemblage sur les éléments,
on arrive à:
 1 1

 ∑ e ∫ {δ r } [B ( α , ϕ ] {S }d ξ − λ ∫ {δ r } { f }d ξ
l
∑ = 0
t t t

∀ {δ r }
(19-20)

e
2 −1 −1
 {S } = [ D ][ BS ( α , ϕ )] {r }


avec:
[B ( α , ϕ ) ] = [B l ] + [B nl ( ϕ ) ] − [B α
nl ]∧α
( α ) −  B nl ( α , ϕ ) l
2
nl [
 ; [ BS (α , ϕ )] = [ B ] + 1 [B (ϕ ) ] − B α (α )
nl ]
 

Les équations d’équilibre sont toutes non linéaires et fortement couplées. Les méthodes itératives sont
adoptées. La solution est obtenue par une procédure de prédiction correction avec un paramètre de contrôle. La
matrice tangente calculée, inclut les grands déplacements le couplage flexion et grande torsion et les
contraintes initiales. Elle est calculée par intégration numérique et stockée en ligne de ciel.

3 Applications

3.1 Effet du gauchissement

L'exemple suivant met en évidence l'importance du gauchissement dans le cas des poutres à sections ouvertes.
Une poutre bi articulée en aluminium a été testée expérimentalement en flexion torsion. La poutre, de portée
2m et de section en C (b, h, t = 40, 20, 2.5mm), est sollicitée à mi-portée par une force verticale excentrée par
rapport à l'axe de symétrie sur lequel est se trouve le centre de torsion. Afin de mesurer les déformations de
gauchissement, des jauges sont collées le long de la poutre en des points très sensibles au gauchissement (A1 à
A4). Les résultats sont données pour deux excentricités e (e=0 : flexion simple) et (e=10cm : flexion torsion).
La figure 2a donne la variation adimensionnelle des grandeurs liées à la torsion, à savoir, l'angle de torsion θx,
le gauchissement θx’ et le bimoment Βω pour e=10 cm. On peut remarquer que le bimoment est présent surtout
dans la partie médiane. Le gauchissement est important aux appuis. Les variations des contraintes le long de la
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poutre au niveau des points A2 et A3 sont reportées dans la figure 2b. En flexion simple (e=0), ces points sont
soumis à la même contrainte de traction. En présence de la torsion, les contraintes deviennent différentes au
niveau de la zone médiane. On peut remarquer qu’en présence de la torsion, les contraintes en A2 et A3 varient
très sensiblement par rapport à la flexion simple (augmentation ou réduction de 100% dans la zone médiane).
On peut montrer que dans le cas des poutres à sections ouvertes, l’effet du gauchissement est comparable à
l'effet de membrane et de flexion.

14,0

1,00 Stress (MPa)

12,0 A2: (e=0,1 m)
num
θx/(θx)m exp
10,0 e
0,50
Bω/(Bω)m Flexion (e=0) A4 A1
8,0
P
0,00 A3: (e=0,1 m)
6,0 A3 A2
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00
4,0
-0,50 (θx)m=0,073 rad
(θ'x)m=0,084rad/m θ'x/(θ'x)m 2,0

(Bω)m=0,137 Nm^2 0,0

-1,00
0,0 0,5 x(m) 1,0 1,5 2,0

FIG.2a: variation de la torsion, du gauchissement et du

bimoment le long de la poutre FIG.2b: contraintes numériques et expérimentales le long
des fibres inférieures (points C2 et C3)

3.2 Etude de la stabilité

Les exemples traités ici sont consacrés au comportement post-critique de poutres sous charges latérales avec
instabilité de la poutre en flexion torsion couramment appelée déversement. Des solutions analytiques pour le
calcul du déversement existent. La plupart sont dérivées de la stabilité linéaire. Cependant, ces solutions sont
valables pour les sections en I à semelles courtes pour lesquelles les déformations précritiques sont
négligeables et les moments d'inertie de flexion par rapport aux axes de flexion y et z sont tels que (Iz << Iy).
Nous avons aussi développé récemment des solutions analytiques à partir de la stabilité non linéaire [7]. Ces
solutions tiennent en compte du point d'application des charges par rapport au centre de torsion, de l’effet
Wagner et de l'effet des déformations précritiques représentées par le rapport Iz/Iy. La différence entre la
stabilité linéaire et non linéaire est donc d’autant plus importante que le rapport Iz/Iy est grand. Dans le cas où
les charges sont appliquées au centre de torsion, on arrive à la solution suivante du moment critique de
déversement Mb:
π 2 EI z  GJL2

M b = C1 (C3 β z ) ± (C3 β z )2 + Iω (1 + ) (21a)
2
L  Iz π EI ω 
2
 

Les solutions numériques calculées à partir du présent modèle sont comparées d’une part au modèle poutre
B31OS d’Abaqus [8] et d’autre part aux solutions analytiques. Une poutre articulée en acier de 6 m de portée
sous charge concentrée ayant deux sections ouvertes bi symétrique et mono symétrique est considérée dans
l’étude. La section bi symétrique est un HEA 200. La section mono symétrique est obtenue en réduisant la
largeur de la semelle inférieure de moitié par rapport à la semelle supérieure. Pour le cas de charge étudié, on a:
Qz L 1.36 0.41
Mb = , C1 = et C 3 = (21b-d)
4 Iz I
1− 1− z
Iy Iy

La figure 3 présente la flèche w et le déplacement latéral v de la poutre en fonction de la charge Q pour la

section bi symétrique. On remarque un bon accord entre les deux modèles. Pour la section étudiée, le rapport
Iz/Iy est de l’ordre de 0.38. La bifurcation est observée pour une valeur de la charge égale à 136 kN. Cette
valeur correspond exactement à la charge critique prévue par la stabilité non linéaire. Les calculs par la
stabilité linéaire ou valeurs propres donnent une charge critique proche de 107 kN, valeur nettement inférieure
à la valeur observée numériquement. Les courbes de réponse du comportement post critique de la section
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mono symétrique obtenues à partir d’Abaqus sont données dans la figure 4a en fonction du sens de la charge
(positive et négative). On remarque que la bifurcation est indépendante du sens de la charge. La figure 4b
donne les courbes de réponse obtenues à partir de notre modèle. La bifurcation dépend largement du sens de la
charge. Il est important de noter que pour cette section, la bifurcation dépend terme de Wagner βz [4] (βz = 6
cm pour cette section). Dans notre modèle les termes de Wagner sont incorporés dans la matrice [D] de la loi
de comportement (16). Le tableau 1 compare les solutions numériques aux solutions analytiques obtenues à
partir de (21). On peut montrer que les bifurcations d’Abaqus peuvent être facilement obtenues à partir des
solutions analytiques (21) après annulation du coefficient de Wagner βz. Cela montre la défaillance de ce code
pour traiter la stabilité et le comportement non linéaire des poutres à sections quelconques.
Le dernier exemple concerne la stabilité de la même poutre sous gradients de moments. Serna [9] a présenté
récemment des solutions réglementaires améliorées pour le calcul des structures en acier. Nous avons étendu
ces solutions établies en stabilité linéaire (SL) à la stabilité non linéaire (SNL). Elles sont comparées à notre
modèle. Les moments critiques numériques sont calculés par valeurs propres (Nu, EVP) et à partir des
bifurcations observées sur les courbes d’équilibre non linéaires (Nu, NL). Les différents résultats sont reportés
sur la figure 5. On peut observer que dans le cas des gradients positifs, les solutions analytiques peuvent être
satisfaisantes, mais dans le cas des gradients négatifs, elles ne sont plus valables. D’où l’intérêt de la
simulation numérique.

Théorie(-) Théorie(+) Présent (-) Présent (+) Abaqus ( ± ) Thérie (βz=0)

86.6 61.6 88.5 59.7 ± 72.5 ± 73.2

Tableau 1 : comparaison des charges critiques théoriques et numériques pour la section mono symétrique.

500 200 H200mono,L=6m

Q(kN)
Qz(kN) HEA200; L=6m M0(kNm)

400 Q+
Q Présent 150

300 Q- 72.5
6m Abaqus 100

200 Abaq(+)
136 Q+,Q-
Abaq(_)
50
100
6m w
w (m ) 0
- -0,20 -0,15 -0,10 -0,05 - 0,05 0,10 0,15 0,20
- 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50

FIG.3: flèche de la poutre à section bi symétrique H200 FIG.4a: courbe de réponse en fonction
du sens de la charge (Abaqus)

5
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Q+
100 Q(kN) Nu, NL M0(kNm)
200

Q- 88.5
80 SNL M0 ψ M0
59.6 M0
60 150 6m

40 SL
Q+,Q- Nu, EVP
20 100

6m w
0
-0,10 -0,05 - 0,05 0,10 0,15 0,20 ψ
50
-0,8 -0,5 -0,3 - 0,3 0,5 0,8 1,0

FIG.4b : courbe de réponse en fonction du sens de la

charge (présent modèle) FIG.5 : Résistance d'une poutre sous gradient de moments
(M0,ψM0)

Conclusions
Un modèle théorique et numérique pour le calcul des poutres à parois minces et à sections ouvertes en grande
torsion a été présenté. Les équations d’équilibre ont été établies sans aucune approximation sur l’angle de
torsion. Le coulage flexion torsion est pris en compte. Le modèle numérique utilise des poutres 3D à 7 degrés
de liberté par nœud. La matrice de rigidité tangente a été calculée avec l’hypothèse des grandes torsions. Les
exemples présentés ont permis de valider le modèle et apportent une compréhension plus raffinée de ces
structures a priori simples mais à comportement fort complexe. Des travaux intenses sont menés actuellement
afin de le rendre plus performant en rendant possible les grandes rotations autour des trois axes et le calcul
dynamique.

Bibliographie
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